[article]
Titre : |
Prendre au sérieux les recherches sur les rapports sociaux de race |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Lila Belkacem, Auteur ; Lucia Direnberger, Auteur ; Karim Hammou , Auteur ; Zacharias Zoubir, Auteur |
Année de publication : |
2019 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Racisme, racialisation, race |
Résumé : |
Depuis l’après Seconde Guerre mondiale au moins, le recours au registre de la « race » en tant que catégorie d’analyse (rapports sociaux de race, raci(ali)sation, caractéristiques ethno-raciales, etc.) suscite des controverses au sein des sciences humaines et sociales. Celles-ci sont salutaires lorsqu’elles donnent lieu à des débats scientifiques argumentés et empiriquement fondés. Elles ont notamment permis l’analyse du racisme comme phénomène sociologique, analyse balisée en France par le travail de Colette Guillaumin publié dès 1972, puis les discussions d’Etienne Balibar (2018 [1988]) et les enquêtes des chercheur·e·s de l’URMIS dans les années 1990 (De Rudder et al. 2000).
Néanmoins, certains arguments au sein de ces controverses relèvent moins du débat scientifique que de la pétition de principe. Dans ce contexte, il nous semble important de consacrer un article de ce dossier à la critique d’un certain nombre d’arguments infondés, rendant difficile, voire impossible, toute discussion scientifique sérieuse.
Nous précisons cette critique à la lumière de quelques débats suscités par l’emploi des concepts de race, racialisation et racisme en sciences sociales depuis cinquante ans. Après un bref rappel des quelques concepts clefs dans l’analyse du racisme, nous mettons en évidence les principales affirmations qui sont opposées aux chercheuses et chercheurs spécialistes des phénomènes de racisme et des processus de racialisation, et qui relèvent moins de l’objection scientifique que de la ficelle rhétorique – ne serait-ce que par la forme le plus souvent lapidaire, non argumentée ou non documentée qui leur est donnée. En ce sens, loin de nourrir la discussion théorique, méthodologique ou empirique, ces affirmations constituent autant de régressions logiques. Nous proposons de les rassembler en trois grandes familles : les dénis et dénégations, les disqualifications, et les particularisations. |
En ligne : |
http://mouvements.info/prendre-au-serieux-les-recherches-sur-les-rapports-sociau [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=215017 |
in Mouvements : sociétés, politique, culture / Cairn.info > ESSAI & DÉBAT (février 2019)
[article] Prendre au sérieux les recherches sur les rapports sociaux de race [document électronique] / Lila Belkacem, Auteur ; Lucia Direnberger, Auteur ; Karim Hammou  , Auteur ; Zacharias Zoubir, Auteur . - 2019. Langues : Français ( fre) in Mouvements : sociétés, politique, culture / Cairn.info > ESSAI & DÉBAT (février 2019)
Mots-clés : |
Racisme, racialisation, race |
Résumé : |
Depuis l’après Seconde Guerre mondiale au moins, le recours au registre de la « race » en tant que catégorie d’analyse (rapports sociaux de race, raci(ali)sation, caractéristiques ethno-raciales, etc.) suscite des controverses au sein des sciences humaines et sociales. Celles-ci sont salutaires lorsqu’elles donnent lieu à des débats scientifiques argumentés et empiriquement fondés. Elles ont notamment permis l’analyse du racisme comme phénomène sociologique, analyse balisée en France par le travail de Colette Guillaumin publié dès 1972, puis les discussions d’Etienne Balibar (2018 [1988]) et les enquêtes des chercheur·e·s de l’URMIS dans les années 1990 (De Rudder et al. 2000).
Néanmoins, certains arguments au sein de ces controverses relèvent moins du débat scientifique que de la pétition de principe. Dans ce contexte, il nous semble important de consacrer un article de ce dossier à la critique d’un certain nombre d’arguments infondés, rendant difficile, voire impossible, toute discussion scientifique sérieuse.
Nous précisons cette critique à la lumière de quelques débats suscités par l’emploi des concepts de race, racialisation et racisme en sciences sociales depuis cinquante ans. Après un bref rappel des quelques concepts clefs dans l’analyse du racisme, nous mettons en évidence les principales affirmations qui sont opposées aux chercheuses et chercheurs spécialistes des phénomènes de racisme et des processus de racialisation, et qui relèvent moins de l’objection scientifique que de la ficelle rhétorique – ne serait-ce que par la forme le plus souvent lapidaire, non argumentée ou non documentée qui leur est donnée. En ce sens, loin de nourrir la discussion théorique, méthodologique ou empirique, ces affirmations constituent autant de régressions logiques. Nous proposons de les rassembler en trois grandes familles : les dénis et dénégations, les disqualifications, et les particularisations. |
En ligne : |
http://mouvements.info/prendre-au-serieux-les-recherches-sur-les-rapports-sociau [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=215017 |
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