[article]
Titre : |
Le désir tardif de grossesse |
Titre original : |
Desire for children later in life |
Auteurs : |
B. ROSSIN, Auteur |
Année de publication : |
2019 |
Article en page(s) : |
pp.14-19 |
Langues : |
Français (fre) Anglais (eng) |
Mots-clés : |
DESIR D'ENFANT DESIR DE GROSSESSE GROSSESSE TARDIVE PROCREATION MEDICALEMENT ASSISTEE ASPECTS SOCIOLOGIQUES EMANCIPATION DE LA FEMME FEMINISME AGE MATERNEL FECONDATION IN VITRO |
Index. décimale : |
33 |
Résumé : |
Objectif
Évaluer la place du désir de grossesse « si je veux et quand je veux » à travers l’histoire du mouvement féministe, le pourquoi du tardif passe par la compréhension des changements de la société qui affectent le désir de grossesse et pose un problème très spécifique de santé publique, vécu comme un droit, un choix, une liberté. Ces modifications de nos comportements, s’impliquent dans la vie politique de la nation ou elle est sujet de controverses dans les débats de bioéthique.
Méthodes
Analyser l’impact du désir d’enfant tardif sur la fertilité, les conséquences pour la femme et l’enfant à naître, les facteurs à l’origine du désir tardif ? L’âge est l’ennemi des femmes. La procréation artificielle ne compense pas l’effet de l’âge. Le taux de naissance chez des femmes de plus de 40 ans a doublé en 20 ans, phénomène en croissance exponentielle relayé par les médias (célébrités enceintes).
Résultats
Le premier risque pour la femme qui attend avant de penser à une grossesse, est de ne jamais avoir d’enfant. Les conséquences pour la femme et l’enfant à naître ne sont pas anodines : augmentations des fausses couches, des anomalies chromosomiques, des grossesses difficiles, du taux de mortalité maternelle, et pour l’enfant plus de prématurité. Pourquoi un désir tardif ? La contraception, les unions stables plus tardives, les études, la carrière, les divorces et couples reconstitués, les problèmes financiers (un enfant à un coût, le chômage, le logement), le temps des loisirs, la diminution de l’impact de la religion dans nos sociétés occidentales, sont autant d’éléments dans une société qui va vite, le temps passe en oubliant l’horloge biologique. La mode est au « jeunisme » (déni, rêve). On aspire à rester où à redevenir jeune, en forme. Notre longévité complique le tableau. Parallèlement est constaté une augmentation du nombre de célibataires et de demandes de grossesse chez les femmes seules par don.
Discussions
Quelles sont les réponses à donner ? Déjà dans la bible, le désir d’avoir des enfants est légitimé. Sarah, femme d’Abraham, a trouvé la solution idéale de son temps « viens ma servante, peut être aurai-je par toi des enfants » : le ventre porteur avec don d’ovule. Aujourd’hui la réponse est à la politique de santé des pouvoirs publics passant par l’information, la prévention, épaulée par les progrès de la science (préservation ovocytaire sociétale, diagnostic génétique (PGS), dons de gamètes et dans un avenir un peu plus lointain, des gamètes artificielles, clonage scientifique ou reproductif, le rajeunissement ovarien.
Conclusion
Le désir de grossesse tardif vit mal l’échec, il demande une réponse à la science et la science interroge la société. La sexualité peut basculer dans cette tourmente : la sexualité de l’échec procréatif, la sexualité de substitution, la sexualité violée, la place du désir peut s’en trouver déstabilisée. |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=217896 |
in Sexologies : revue européenne de sexologie et de santé sexuelle / ScienceDirect > Vol. 28 - N° 1 (Janvier-Mars 2019) . - pp.14-19
[article] Le désir tardif de grossesse = Desire for children later in life [] / B. ROSSIN, Auteur . - 2019 . - pp.14-19. Langues : Français ( fre) Anglais ( eng) in Sexologies : revue européenne de sexologie et de santé sexuelle / ScienceDirect > Vol. 28 - N° 1 (Janvier-Mars 2019) . - pp.14-19
Mots-clés : |
DESIR D'ENFANT DESIR DE GROSSESSE GROSSESSE TARDIVE PROCREATION MEDICALEMENT ASSISTEE ASPECTS SOCIOLOGIQUES EMANCIPATION DE LA FEMME FEMINISME AGE MATERNEL FECONDATION IN VITRO |
Index. décimale : |
33 |
Résumé : |
Objectif
Évaluer la place du désir de grossesse « si je veux et quand je veux » à travers l’histoire du mouvement féministe, le pourquoi du tardif passe par la compréhension des changements de la société qui affectent le désir de grossesse et pose un problème très spécifique de santé publique, vécu comme un droit, un choix, une liberté. Ces modifications de nos comportements, s’impliquent dans la vie politique de la nation ou elle est sujet de controverses dans les débats de bioéthique.
Méthodes
Analyser l’impact du désir d’enfant tardif sur la fertilité, les conséquences pour la femme et l’enfant à naître, les facteurs à l’origine du désir tardif ? L’âge est l’ennemi des femmes. La procréation artificielle ne compense pas l’effet de l’âge. Le taux de naissance chez des femmes de plus de 40 ans a doublé en 20 ans, phénomène en croissance exponentielle relayé par les médias (célébrités enceintes).
Résultats
Le premier risque pour la femme qui attend avant de penser à une grossesse, est de ne jamais avoir d’enfant. Les conséquences pour la femme et l’enfant à naître ne sont pas anodines : augmentations des fausses couches, des anomalies chromosomiques, des grossesses difficiles, du taux de mortalité maternelle, et pour l’enfant plus de prématurité. Pourquoi un désir tardif ? La contraception, les unions stables plus tardives, les études, la carrière, les divorces et couples reconstitués, les problèmes financiers (un enfant à un coût, le chômage, le logement), le temps des loisirs, la diminution de l’impact de la religion dans nos sociétés occidentales, sont autant d’éléments dans une société qui va vite, le temps passe en oubliant l’horloge biologique. La mode est au « jeunisme » (déni, rêve). On aspire à rester où à redevenir jeune, en forme. Notre longévité complique le tableau. Parallèlement est constaté une augmentation du nombre de célibataires et de demandes de grossesse chez les femmes seules par don.
Discussions
Quelles sont les réponses à donner ? Déjà dans la bible, le désir d’avoir des enfants est légitimé. Sarah, femme d’Abraham, a trouvé la solution idéale de son temps « viens ma servante, peut être aurai-je par toi des enfants » : le ventre porteur avec don d’ovule. Aujourd’hui la réponse est à la politique de santé des pouvoirs publics passant par l’information, la prévention, épaulée par les progrès de la science (préservation ovocytaire sociétale, diagnostic génétique (PGS), dons de gamètes et dans un avenir un peu plus lointain, des gamètes artificielles, clonage scientifique ou reproductif, le rajeunissement ovarien.
Conclusion
Le désir de grossesse tardif vit mal l’échec, il demande une réponse à la science et la science interroge la société. La sexualité peut basculer dans cette tourmente : la sexualité de l’échec procréatif, la sexualité de substitution, la sexualité violée, la place du désir peut s’en trouver déstabilisée. |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=217896 |
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