Titre : |
No fake© : contre-histoire de notre quête d'authenticité / SUDOC et BM de Tours |
Titre original : |
No fake© |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Jean-Laurent Cassely (1980-...), Auteur |
Mention d'édition : |
La couv. porte en plus la mention : "Une enquête 100% vraie" |
Editeur : |
Paris : les Editions Arkhê |
Année de publication : |
2019 |
Collection : |
Vox' (Paris. 2017), ISSN 2554-9448  |
Importance : |
188 p. |
Présentation : |
couv. ill. en coul. |
Format : |
21 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-918682-55-4 |
Prix : |
18 € |
Note générale : |
Extrait : "Un monde où tout sonne trop vrai
Lorsque j’écrivais les dernières lignes de ce livre, mon attention fut attirée par un communiqué de presse reçu dans ma boîte mail, dont l’entête annonçait : « Jean Imbert ouvre un restaurant avec sa grand-mère : Mamie, le 15 mars 2019. » « Toute la carte sera élaborée à quatre mains par Jean et sa grand-mère », détaillait le texte du communiqué, « et sera composée uniquement de plats qu’elle a l’habitude de réaliser et qui ont marqué le chef, de son enfance à aujourd’hui (blanquette de veau, œufs à la neige) »…
Sur son compte Instagram suivi par plus de 352 000 abonnés, le chef « star » avait posté un mois plus tôt une émouvante photo en compagnie de ladite aïeule. Sur ce selfie de famille « liké » par plus de 40 000 personnes, on apprenait que ce projet était pour lui « une évidence, un rêve d’enfant ». Cette grand-mère, ajoutait Jean Imbert, « est la raison pour laquelle j’ai toujours voulu faire ce métier et c’est le sens que je veux donner à ma vie qui soi-disant se passe entre les stars et les USA mais qui n’a plus aucune saveur sans mes racines ». En cliquant sur le lien mentionné à la fin du texte, on accédait à la page d’accueil du site du futur établissement, sur laquelle s’affichait sobrement la mention : « Mamie, par Jean Imbert ». Quiconque se penche sur la question de la quête d’authenticité tombe rapidement sur son pôle opposé, le « faux ». Or ce soupçon de fausseté́, cette accusation d’être fake est très souvent reliée au caractère mercantile d’une entreprise, d’une activité ou d’un individu dont on questionne la sincérité. Les critiques portant sur l’inauthenticité de l’existence moderne rejettent avant tout des biens, des services, des expériences qui s’inscrivent dans l’économie de marché, sont produits ou proposés par des entreprises, endossés par des marques commerciales, distribués par des grandes surfaces ou par des sites marchands et, bien entendu, qui s’obtiennent moyennant une somme d’argent définie, en échange d’un abonnement ou à l’issue de tout autre type de transaction économique réglée en cash, par virement ou en transfert de données personnelles.
Dans un monde où tout s’achète et tout se vend, la grand-mère n’est-elle pas l’ultime gisement d’authenticité, le dernier safe space non-marchand accessible en ville ? Par son âge avancé, elle personnifie la nostalgie vintage d’une époque qui n’arrive pas à se représenter son présent, sans même parler d’un possible futur alternatif aux sombres prédictions des collapsologues. Supposément à la retraite après une vie qu’on imagine simple et heureuse, la grand-mère ne cuisine pas pour se remplir les poches, impressionner la critique gastronomique ou alimenter Instagram en bons petits plats photogéniques. Elle fait les choses de manière pure, simple et vraie… comme elle l’a toujours fait. De fait, il est tentant de voir dans cette invocation de la grand-mère, ce point mamie, un nouveau label d’authenticité, voire un gage de désintéressement. Notons que si la figure de l’aïeule avait déjà été mise à contribution par le marketing avec les « Bonne Maman » ou autres « Mamie Nova », il s’agissait encore d’une représentation générique et largement stéréotypée ; personne n’était encore allé́ jusqu’à débaucher sa propre grand-mère […]" |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Vérité et mensonge Objectivité CONSOMMATION MODERNITE QUALITE DE LA VIE |
Résumé : |
La 4e de couv. indique : "Vous adorez les destinations touristiques de masse ? Vous rêvez d'habiter un lotissement pavillonnaire ? Les grandes surfaces ? Non ? C'est normal. Après plusieurs décennies d'uniformisation des paysages et de standardisation de l'imaginaire, l'heure est aux expériences authentiques. Chacun d'entre nous aspire à rencontrer de "vraies personnes" , à s'installer dans un quartier qui a une "âme" , à voyager "hors des sentiers battus" ... Mais alors qu'Airbnb, Instagram, les restaurants à la mode et le marketing de la ville cool s'imposent sur le marché du vrai et industrialisent notre aspiration à vivre des expériences "uniques" , comment faire la part des choses entre la promesse d'un nouveau monde - où tout serait authentique - et le spectre d'un nouvel âge du fake ? Ce livre tente de répondre au malaise qui touche des générations entières, tiraillées entre l'appel de la modernité et cette course effrénée à l'authenticité. Il aborde la question sous un jour libérateur et décomplexé : et si une identité parodique, ironique et instagrammable était préférable à pas d'identité du tout ?" |
Note de contenu : |
Sommaire :
Presse
Sommaire
Extrait
Un monde où tout sonne trop vrai
I.
Astérix chez les hipsters
• Le passé gentrifié
• L’HyperFrance pour les nuls
• Vers un disneyland de l’authenticité ?
• Les exclus du village Astérix
II.
Comment la France est devenue fake
• Les Trente génériques
• Quand « tout est partout pareil »
• Overdose de générique
• Promenade générique totale
III.
À la recherche de l’authenticité perdue
• Bienvenue à HipsterVille
• Pourquoi sommes-nous obsédés par l’authenticité ?
• Plongée dans une usine à vrai
2049, Année authentique
Notes bibliogr. |
En ligne : |
https://www.arkhe-editions.com/livre/no-fake/#tab-sommaire |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=224447 |
No fake© : contre-histoire de notre quête d'authenticité / SUDOC et BM de Tours = No fake© [document électronique] / Jean-Laurent Cassely (1980-...), Auteur . - La couv. porte en plus la mention : "Une enquête 100% vraie" . - Paris : les Editions Arkhê, 2019 . - 188 p. : couv. ill. en coul. ; 21 cm. - ( Vox' (Paris. 2017), ISSN 2554-9448) . ISBN : 978-2-918682-55-4 : 18 € Extrait : "Un monde où tout sonne trop vrai
Lorsque j’écrivais les dernières lignes de ce livre, mon attention fut attirée par un communiqué de presse reçu dans ma boîte mail, dont l’entête annonçait : « Jean Imbert ouvre un restaurant avec sa grand-mère : Mamie, le 15 mars 2019. » « Toute la carte sera élaborée à quatre mains par Jean et sa grand-mère », détaillait le texte du communiqué, « et sera composée uniquement de plats qu’elle a l’habitude de réaliser et qui ont marqué le chef, de son enfance à aujourd’hui (blanquette de veau, œufs à la neige) »…
Sur son compte Instagram suivi par plus de 352 000 abonnés, le chef « star » avait posté un mois plus tôt une émouvante photo en compagnie de ladite aïeule. Sur ce selfie de famille « liké » par plus de 40 000 personnes, on apprenait que ce projet était pour lui « une évidence, un rêve d’enfant ». Cette grand-mère, ajoutait Jean Imbert, « est la raison pour laquelle j’ai toujours voulu faire ce métier et c’est le sens que je veux donner à ma vie qui soi-disant se passe entre les stars et les USA mais qui n’a plus aucune saveur sans mes racines ». En cliquant sur le lien mentionné à la fin du texte, on accédait à la page d’accueil du site du futur établissement, sur laquelle s’affichait sobrement la mention : « Mamie, par Jean Imbert ». Quiconque se penche sur la question de la quête d’authenticité tombe rapidement sur son pôle opposé, le « faux ». Or ce soupçon de fausseté́, cette accusation d’être fake est très souvent reliée au caractère mercantile d’une entreprise, d’une activité ou d’un individu dont on questionne la sincérité. Les critiques portant sur l’inauthenticité de l’existence moderne rejettent avant tout des biens, des services, des expériences qui s’inscrivent dans l’économie de marché, sont produits ou proposés par des entreprises, endossés par des marques commerciales, distribués par des grandes surfaces ou par des sites marchands et, bien entendu, qui s’obtiennent moyennant une somme d’argent définie, en échange d’un abonnement ou à l’issue de tout autre type de transaction économique réglée en cash, par virement ou en transfert de données personnelles.
Dans un monde où tout s’achète et tout se vend, la grand-mère n’est-elle pas l’ultime gisement d’authenticité, le dernier safe space non-marchand accessible en ville ? Par son âge avancé, elle personnifie la nostalgie vintage d’une époque qui n’arrive pas à se représenter son présent, sans même parler d’un possible futur alternatif aux sombres prédictions des collapsologues. Supposément à la retraite après une vie qu’on imagine simple et heureuse, la grand-mère ne cuisine pas pour se remplir les poches, impressionner la critique gastronomique ou alimenter Instagram en bons petits plats photogéniques. Elle fait les choses de manière pure, simple et vraie… comme elle l’a toujours fait. De fait, il est tentant de voir dans cette invocation de la grand-mère, ce point mamie, un nouveau label d’authenticité, voire un gage de désintéressement. Notons que si la figure de l’aïeule avait déjà été mise à contribution par le marketing avec les « Bonne Maman » ou autres « Mamie Nova », il s’agissait encore d’une représentation générique et largement stéréotypée ; personne n’était encore allé́ jusqu’à débaucher sa propre grand-mère […]" Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Vérité et mensonge Objectivité CONSOMMATION MODERNITE QUALITE DE LA VIE |
Résumé : |
La 4e de couv. indique : "Vous adorez les destinations touristiques de masse ? Vous rêvez d'habiter un lotissement pavillonnaire ? Les grandes surfaces ? Non ? C'est normal. Après plusieurs décennies d'uniformisation des paysages et de standardisation de l'imaginaire, l'heure est aux expériences authentiques. Chacun d'entre nous aspire à rencontrer de "vraies personnes" , à s'installer dans un quartier qui a une "âme" , à voyager "hors des sentiers battus" ... Mais alors qu'Airbnb, Instagram, les restaurants à la mode et le marketing de la ville cool s'imposent sur le marché du vrai et industrialisent notre aspiration à vivre des expériences "uniques" , comment faire la part des choses entre la promesse d'un nouveau monde - où tout serait authentique - et le spectre d'un nouvel âge du fake ? Ce livre tente de répondre au malaise qui touche des générations entières, tiraillées entre l'appel de la modernité et cette course effrénée à l'authenticité. Il aborde la question sous un jour libérateur et décomplexé : et si une identité parodique, ironique et instagrammable était préférable à pas d'identité du tout ?" |
Note de contenu : |
Sommaire :
Presse
Sommaire
Extrait
Un monde où tout sonne trop vrai
I.
Astérix chez les hipsters
• Le passé gentrifié
• L’HyperFrance pour les nuls
• Vers un disneyland de l’authenticité ?
• Les exclus du village Astérix
II.
Comment la France est devenue fake
• Les Trente génériques
• Quand « tout est partout pareil »
• Overdose de générique
• Promenade générique totale
III.
À la recherche de l’authenticité perdue
• Bienvenue à HipsterVille
• Pourquoi sommes-nous obsédés par l’authenticité ?
• Plongée dans une usine à vrai
2049, Année authentique
Notes bibliogr. |
En ligne : |
https://www.arkhe-editions.com/livre/no-fake/#tab-sommaire |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=224447 |
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