Titre : |
L'amour est une science très dure. Idées reçues sur l'amour |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
David Monnier, Auteur |
Editeur : |
Rennes : Éditions Apogée |
Année de publication : |
2020 |
Collection : |
Hors collection Apogée |
Importance : |
336 p. |
Présentation : |
Broché |
Format : |
14 x 21 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-84398-610-9 |
Prix : |
20 € |
Note générale : |
"En 2008, une équipe internationale annonça avoir identifié ce que la presse nomma aussitôt le « gène de l’infidélité », à savoir la variante 334 du gène AVPR1A, détectée chez près de la moitié des hommes mariés (en Suède, du moins). Or, selon les chercheurs, les couples dont le partenaire masculin était porteur de cette variante présentaient deux fois plus de risques de connaître des « crises conjugales » que les autres. Ce gène était donc fortement soupçonné de menacer la paix des ménages via une hormone, la vasopressine. C’est le genre de conclusion qui a le don d’attirer les foudres de David Monnier, docteur en psychologie. La neuropsychologie et la biologie des comportements sont les fers de lance d’une « science dure » des choses de l’amour contre laquelle, exemples en main, il part en guerre tout au long de ce livre. Trompeuses, inutiles, hétéroclites, contradictoires, et la plupart du temps dénuées de valeur démonstrative, ces recherches, pour méthodiques qu’elles soient, ne représentent selon lui qu’un « tas de gravats ». Elles n’aspirent qu’à réduire les agissements humains à une poignée d’hormones, et ne servent qu’à vérifier de vilains préjugés sur ce qu’est ou devrait être l’amour, tantôt support d’une vie conjugale paisible, tantôt addiction pernicieuse. D. Monnier n’est pas seul à avoir des doutes sur la qualité des recherches menées dans ces domaines. En 2013, un rapport à l’Académie des sciences des États-Unis estimait que 17 à 25 % des résultats publiés en neurosciences étaient faux, et que beaucoup d’autres étaient insignifiants. D. Monnier ne joue pas sur le terrain des chiffres : son langage est fleuri, son ironie relève plus souvent du bon sens et de la conviction freudienne que de la contre-expertise. Son rejet global de la biologie des comportements sera donc peut-être jugé partisan. Mais bien des travaux qu’il prend pour cible valent, effectivement, leur pesant de cacahuètes, tant leurs conclusions sont improbables ou futiles. La charge est peut-être forte, mais n’oublions pas qu’en sciences, le doute est normal, et que les vérités d’aujourd’hui sont les erreurs de demain." Nicolas Journet, SH 328, mai 2020, en hyperlien |
Mots-clés : |
amour sciences doute doutes psychologie biologie comportement comportements neurosciences scientifique neuropsychologie |
Résumé : |
Nombre d’affirmations scientifiques défient l’entendement, heurtent le bon sens, contredisent l’expérience vécue. L’ouvrage propose une critique de l'approche neurologique, biologique, physiologique et éthologique. La théorie de l’évolution peine à rendre compte de l’accession à la culture et de la spécificité de l’humain. Ce que la science prétend évacuer, c’est la subjectivité. Ce que la raison ignore des sentiments, c’est qu’ils sont affaire de langage. |
En ligne : |
https://www.scienceshumaines.com/l-amour-est-une-science-tres-dure_fr_42245.html |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=242103 |
L'amour est une science très dure. Idées reçues sur l'amour [document électronique] / David Monnier, Auteur . - Rennes : Éditions Apogée, 2020 . - 336 p. : Broché ; 14 x 21 cm. - ( Hors collection Apogée) . ISBN : 978-2-84398-610-9 : 20 € "En 2008, une équipe internationale annonça avoir identifié ce que la presse nomma aussitôt le « gène de l’infidélité », à savoir la variante 334 du gène AVPR1A, détectée chez près de la moitié des hommes mariés (en Suède, du moins). Or, selon les chercheurs, les couples dont le partenaire masculin était porteur de cette variante présentaient deux fois plus de risques de connaître des « crises conjugales » que les autres. Ce gène était donc fortement soupçonné de menacer la paix des ménages via une hormone, la vasopressine. C’est le genre de conclusion qui a le don d’attirer les foudres de David Monnier, docteur en psychologie. La neuropsychologie et la biologie des comportements sont les fers de lance d’une « science dure » des choses de l’amour contre laquelle, exemples en main, il part en guerre tout au long de ce livre. Trompeuses, inutiles, hétéroclites, contradictoires, et la plupart du temps dénuées de valeur démonstrative, ces recherches, pour méthodiques qu’elles soient, ne représentent selon lui qu’un « tas de gravats ». Elles n’aspirent qu’à réduire les agissements humains à une poignée d’hormones, et ne servent qu’à vérifier de vilains préjugés sur ce qu’est ou devrait être l’amour, tantôt support d’une vie conjugale paisible, tantôt addiction pernicieuse. D. Monnier n’est pas seul à avoir des doutes sur la qualité des recherches menées dans ces domaines. En 2013, un rapport à l’Académie des sciences des États-Unis estimait que 17 à 25 % des résultats publiés en neurosciences étaient faux, et que beaucoup d’autres étaient insignifiants. D. Monnier ne joue pas sur le terrain des chiffres : son langage est fleuri, son ironie relève plus souvent du bon sens et de la conviction freudienne que de la contre-expertise. Son rejet global de la biologie des comportements sera donc peut-être jugé partisan. Mais bien des travaux qu’il prend pour cible valent, effectivement, leur pesant de cacahuètes, tant leurs conclusions sont improbables ou futiles. La charge est peut-être forte, mais n’oublions pas qu’en sciences, le doute est normal, et que les vérités d’aujourd’hui sont les erreurs de demain." Nicolas Journet, SH 328, mai 2020, en hyperlien |  |