Titre : |
L'invention du colonialisme vert : pour en finir avec le mythe de l'Éden africain |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Guillaume Blanc (1982-...) , Auteur ; François-Xavier Fauvelle-Aymar (1968-....) , Préfacier, etc. |
Editeur : |
Paris : Flammarion |
Année de publication : |
2020 |
Importance : |
343 p. |
Présentation : |
cartes, couv. ill. en coul. |
Format : |
21 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-08-150439-4 |
Prix : |
21.90 € |
Note générale : |
Marseille devra encore attendre avant d’accueillir le Congrès mondial de la nature. L’événement (qui est à la biodiversité ce que sont les COP pour le climat) devait d’abord avoir lieu en juin dernier, avant d’être reporté à janvier 2021 pour cause d’épidémie. On a finalement appris avant-hier que ce serait pour plus tard (on ne sait pas encore quand), en raison de la situation sanitaire.
L’objectif de ce Congrès est d’établir un plan mondial pour protéger et restaurer les écosystèmes. Lesquels en ont bien besoin : la biodiversité est en déclin. La semaine dernière, le WWF publiait ainsi un rapport selon lequel, en près d’un demi-siècle, les populations de vertébrés auraient perdu les 2/3 de leurs effectifs.
La nécessité de les protéger ne se discute pas. Mais comme souvent, quand une question relève de l’évidence, on finit par se focaliser sur l’objectif, sans poser la question des moyens pour l’atteindre. Or en la matière, il y a beaucoup à dire. Et c’est tout l’intérêt d’un des ouvrages les plus remarquables de cette rentrée : ‘’L’invention du colonialisme vert’’ de Guillaume Blanc (Flammarion). |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
S SCIENCES ET TECHNIQUES
|
Mots-clés : |
Afrique -- Parcs nationaux -- Éthiopie -- Histoire Postcolonialisme Dans les représentations sociales solidarité internationale histoire environnementale colonialisme Vert |
Index. décimale : |
S-11 Histoire de l'écologie |
Résumé : |
L'Histoire débute à la fin du XIXe siècle. Persuadés d'avoir retrouvé en Afrique la nature disparue en Europe, les colons créent les premiers parcs naturels du continent, du Congo jusqu'en Afrique du Sud. Puis.au lendemain des années 1960, les anciens administrateurs coloniaux se reconvertissent en experts internationaux. Il faudrait sauver l'Éden! Mais cette Afrique n'existe pas. Il n'y a pas de vastes territoires vierges de présence humaine, et arpentés seulement par ces hordes d'animaux sauvages qui font le bonheur des safaris touristiques. Il y a des peuples, qui circulent depuis des millénaires, ont fait souche, sont devenus éleveurs ici ou cultivateurs là. Pourtant, ces hommes, ces femmes et enfants seront - et sont encore - expulsés par milliers des parcs naturels africains, où ils subissent aujourd'hui la violence quotidienne des éco-gardes soutenus par l'Unesco, le WWF et tant d'autres ONG.
Convoquant archives inédites et récits de vie, ce livre met au jour les contradictions des pays développés qui détruisent chez eux la nature qu'ils croient protéger là-bas, prolongeant, avec une stupéfiante bonne conscience, le schème d'un nouveau genre de colonialisme : le colonialisme vert. |
Note de contenu : |
Notes bibliogr. Index; "Le colonialisme vert c'est l'entreprise qui consiste à naturaliser l'Afrique par la force c'est-à-dire que plutôt que de résoudre la crise écologique comme elles le font en Europe des institutions comme l'Unesco, le WWF, L'UICN, s'efforcent de naturaliser l'Afrique c'est-à-dire de déshumaniser la nature. (Guillaume Blanc)
La colonisation a amené à une exploitation sans précédent des sols, de la faune, de la forêt. Entre 1850 et 1920, en Afrique et en Asie, c'est environ 95 millions d'hectares de forêt qui vont être rasés pour la mise en culture des terres. C'est quatre à cinq fois plus qu'au siècle précédent. La colonisation accélère aussi la chasse, la prédation : on a environ 65 000 éléphants qui vont être abattus fin XIXe siècle pour le commerce de l'ivoire et on a aussi les collecteurs de faune, des naturalistes qui sont des prédateurs. Un naturaliste allemand peut envoyer jusqu'à 300 zèbres par mois au Museum d'histoire naturelle de Berlin en 1895. Là encore les colons ne vont pas réaliser que c'est leur présence qui cause des dégâts écologiques sans précédent, ils vont blâmer les populations colonisées et vont créer des réserves de chasse dans lesquelles ils vont priver les Africains du droit à la terre. Ces réserves sont reconverties dans des parcs nationaux dans les années 1930 avec toujours cette même idée que les Africains sont responsables de la dégradation de la nature africaine. (Guillaume Blanc)", cf. hyperlien |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/la-transition/lhomme-est-il-soluble-dans- [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=250491 |
L'invention du colonialisme vert : pour en finir avec le mythe de l'Éden africain [texte imprimé] / Guillaume Blanc (1982-...)  , Auteur ; François-Xavier Fauvelle-Aymar (1968-....)  , Préfacier, etc. . - Paris : Flammarion, 2020 . - 343 p. : cartes, couv. ill. en coul. ; 21 cm. ISBN : 978-2-08-150439-4 : 21.90 € Marseille devra encore attendre avant d’accueillir le Congrès mondial de la nature. L’événement (qui est à la biodiversité ce que sont les COP pour le climat) devait d’abord avoir lieu en juin dernier, avant d’être reporté à janvier 2021 pour cause d’épidémie. On a finalement appris avant-hier que ce serait pour plus tard (on ne sait pas encore quand), en raison de la situation sanitaire.
L’objectif de ce Congrès est d’établir un plan mondial pour protéger et restaurer les écosystèmes. Lesquels en ont bien besoin : la biodiversité est en déclin. La semaine dernière, le WWF publiait ainsi un rapport selon lequel, en près d’un demi-siècle, les populations de vertébrés auraient perdu les 2/3 de leurs effectifs.
La nécessité de les protéger ne se discute pas. Mais comme souvent, quand une question relève de l’évidence, on finit par se focaliser sur l’objectif, sans poser la question des moyens pour l’atteindre. Or en la matière, il y a beaucoup à dire. Et c’est tout l’intérêt d’un des ouvrages les plus remarquables de cette rentrée : ‘’L’invention du colonialisme vert’’ de Guillaume Blanc (Flammarion). Langues : Français ( fre)
Catégories : |
S SCIENCES ET TECHNIQUES
|
Mots-clés : |
Afrique -- Parcs nationaux -- Éthiopie -- Histoire Postcolonialisme Dans les représentations sociales solidarité internationale histoire environnementale colonialisme Vert |
Index. décimale : |
S-11 Histoire de l'écologie |
Résumé : |
L'Histoire débute à la fin du XIXe siècle. Persuadés d'avoir retrouvé en Afrique la nature disparue en Europe, les colons créent les premiers parcs naturels du continent, du Congo jusqu'en Afrique du Sud. Puis.au lendemain des années 1960, les anciens administrateurs coloniaux se reconvertissent en experts internationaux. Il faudrait sauver l'Éden! Mais cette Afrique n'existe pas. Il n'y a pas de vastes territoires vierges de présence humaine, et arpentés seulement par ces hordes d'animaux sauvages qui font le bonheur des safaris touristiques. Il y a des peuples, qui circulent depuis des millénaires, ont fait souche, sont devenus éleveurs ici ou cultivateurs là. Pourtant, ces hommes, ces femmes et enfants seront - et sont encore - expulsés par milliers des parcs naturels africains, où ils subissent aujourd'hui la violence quotidienne des éco-gardes soutenus par l'Unesco, le WWF et tant d'autres ONG.
Convoquant archives inédites et récits de vie, ce livre met au jour les contradictions des pays développés qui détruisent chez eux la nature qu'ils croient protéger là-bas, prolongeant, avec une stupéfiante bonne conscience, le schème d'un nouveau genre de colonialisme : le colonialisme vert. |
Note de contenu : |
Notes bibliogr. Index; "Le colonialisme vert c'est l'entreprise qui consiste à naturaliser l'Afrique par la force c'est-à-dire que plutôt que de résoudre la crise écologique comme elles le font en Europe des institutions comme l'Unesco, le WWF, L'UICN, s'efforcent de naturaliser l'Afrique c'est-à-dire de déshumaniser la nature. (Guillaume Blanc)
La colonisation a amené à une exploitation sans précédent des sols, de la faune, de la forêt. Entre 1850 et 1920, en Afrique et en Asie, c'est environ 95 millions d'hectares de forêt qui vont être rasés pour la mise en culture des terres. C'est quatre à cinq fois plus qu'au siècle précédent. La colonisation accélère aussi la chasse, la prédation : on a environ 65 000 éléphants qui vont être abattus fin XIXe siècle pour le commerce de l'ivoire et on a aussi les collecteurs de faune, des naturalistes qui sont des prédateurs. Un naturaliste allemand peut envoyer jusqu'à 300 zèbres par mois au Museum d'histoire naturelle de Berlin en 1895. Là encore les colons ne vont pas réaliser que c'est leur présence qui cause des dégâts écologiques sans précédent, ils vont blâmer les populations colonisées et vont créer des réserves de chasse dans lesquelles ils vont priver les Africains du droit à la terre. Ces réserves sont reconverties dans des parcs nationaux dans les années 1930 avec toujours cette même idée que les Africains sont responsables de la dégradation de la nature africaine. (Guillaume Blanc)", cf. hyperlien |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/la-transition/lhomme-est-il-soluble-dans- [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=250491 |
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