Résumé : |
Les mesures publiques d'aide concernant les familles semblent avoir connu un regain d'intérêt ces dernières années. S'il apparaît intéressant d'étudier certains des dispositifs et d'examiner quels sont les publics bénéficiaires, évaluer leur impact sur la vie des femmes renseigne sur les choix sociaux qui les sous-tendent. Un nouveau salariat apparaît, créé par l'externalisation du travail domestique, phénomène qui continue de se développer depuis le passage d'une société rurale à une forme plus urbaine et industrialisée. Les nombreux emplois des services domestiques sont souvent présentés comme un "gisement inespéré". Et pourtant, ils ont largement contribué à aggraver, par leur statut précaire, les conditions d'emploi des femmes. Ils posent aussi la question du regard de la société sur ces services qui s'effectuent dans l'ombre : quelle reconnaissance, quelles qualifications, quels statuts ? Tout en se diversifiant considérablement et en étant moins marquées par la maternité, les trajectoires des femmes de la fin du vingtième siècle demeurent à la fois soumises à la précarité et à la discontinuité quant à l'insertion dans le marché du travail ainsi qu'aux difficultés de concilier activités professionnelle et familiale. Dans ce contexte, l'ensemble des mesures qui constituent les politiques familiales n'apporte pas de vraie réponse. |