[n° ou bulletin]
Titre : |
228 - année 2009-228 - Images, croyances et représentations du cancer |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean-Louis Salomez, Directeur de publication, rédacteur en chef |
Année de publication : |
2010 |
Importance : |
54 p. |
Prix : |
5 € |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
PER
|
Mots-clés : |
croyances plan cancer 2009-2013 souffrance soins palliatifs |
Index. décimale : |
PER F-66 CON Contact Santé |
Résumé : |
Editorial de Jean-Louis Salomez, directeur de la publication : "«Face aux cancers changeons notre regard», tel est le titre de la troisième édition de la semaine de mobilisation face aux cancers organisée dans la région Nord Pas-de-Calais. En première lecture ce titre nous incite à transformer notre relation avec le patient cancéreux que nous soyons citoyen ou soignant. Il nous faut donc passer d’un objet, la maladie où tout s’organise pour la survie, à un sujet, la personne, qui doit vivre avec cette pathologie. Ces deux approches, nécessaires, ne sont certes pas antinomiques mais la seconde nous incite à dépasser la maladie pour découvrir ou redécouvrir l’homme qui en est porteur. D’autres pathologies chroniques nous ont ouvert le chemin en nous montrant l’importance de l’annonce, de l’accompagnement, du soutien, du lien. Elles nous ont aussi montré que le rapport entre le patient et sa maladie se nourrit de notre regard et de nos attitudes. Ne le réduire qu’à sa maladie lui fait perdre son identité, son humanité pour le confiner uniquement à un objet de soins. Dès lors comment peut-il rester membre à part entière de la communauté dans ses dimensions affectives, sociales ou professionnelles ? Alors oui, citoyens, soignants, pour le cancer comme pour d’autres pathologies chroniques changeons notre regard. Dans ce champ comme dans d’autres il n’y a pas de place pour les ghettos.Mais ceux là même qui nous incitent à ce changement de paradigme ont-ils changé le leur ? A ceux qui élaborent les politiques de lutte contre le cancer demandons aussi de changer leurs regards. Pour beaucoup d’entre eux, l’action politique se réduit à une approche majoritairement biomédicale. Pour eux, le salut viendrait essentiellement du renforcement du système de soins, de la généralisation des équipements lourds. Il n’est pas dans mon intention de contester l’utilité d’une approche sanitaire mais une vraie politique de santé publique ne peut s’en contenter. Les preuves sont là. Les inégalités sociales et territoriales en matière de cancer ne se sont pas réduites au cours des dernières années. Elles se sont même souvent creusées posant la question face aux dépenses engagées de l’efficience des actions menées. Seule une politique de prévention, de dépistage ciblée sur certaines populations, sur certains territoires mobilisant l’ensemble des moyens mis en cohérence permettra d’améliorer la situation notamment dans notre région. Le reste n’agira qu’à la marge. Alors oui, citoyens, soignants mais aussi décideurs, politiques, face aux cancers changeons notre regard lFace aux cancers changeons notre regard», tel est le titre de la troisième édition de la semaine de mobilisation face aux cancers organisée dans la région Nord Pas-de-Calais. En première lecture ce titre nous incite à transformer notre relation avec le patient cancéreux que nous soyons citoyen ou soignant. Il nous faut donc passer d’un objet, la maladie où tout s’organise pour la survie, à un sujet, la personne, qui doit vivre avec cette pathologie. Ces deux approches, nécessaires, ne sont certes pas antinomiques mais la seconde nous incite à dépasser la maladie pour découvrir ou redécouvrir l’homme qui en est porteur. D’autres pathologies chroniques nous ont ouvert le chemin en nous montrant l’importance de l’annonce, de l’accompagnement, du soutien, du lien. Elles nous ont aussi montré que le rapport entre le patient et sa maladie se nourrit de notre regard et de nos attitudes. Ne le réduire qu’à sa maladie lui fait perdre son identité, son humanité pour le confiner uniquement à un objet de soins. Dès lors comment peut-il rester membre à part entière de la communauté dans ses dimensions affectives, sociales ou professionnelles ? Alors oui, citoyens, soignants, pour le cancer comme pour d’autres pathologies chroniques changeons notre regard. Dans ce champ comme dans d’autres il n’y a pas de place pour les ghettos. Mais ceux là même qui nous incitent à ce changement de paradigme ont-ils changé le leur ? A ceux qui élaborent les politiques de lutte contre le cancer demandons aussi de changer leurs regards. Pour beaucoup d’entre eux, l’action politique se réduit à une approche majoritairement biomédicale. Pour eux, le salut viendrait essentiellement du renforcement du système de soins, de la généralisation des équipements lourds. Il n’est pas dans mon intention de contester l’utilité d’une approche sanitaire mais une vraie politique de santé publique ne peut s’en contenter. Les preuves sont là. Les inégalités sociales et territoriales en matière de cancer ne se sont pas réduites au cours des dernières années. Elles se sont même souvent creusées posant la question face aux dépenses engagées de l’efficience des actions menées. Seule une politique de prévention, de dépistage ciblée sur certaines populations, sur certains territoires mobilisant l’ensemble des moyens mis en cohérence permettra d’améliorer la situation notamment dans notre région. Le reste n’agira qu’à la marge. Alors oui, citoyens, soignants mais aussi décideurs, politiques, face aux cancers changeons notre regard." |
En ligne : |
http://www.santenpdc.org/?p=7296 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=12683 |
[n° ou bulletin]
228 - année 2009-228 - Images, croyances et représentations du cancer [texte imprimé] / Jean-Louis Salomez, Directeur de publication, rédacteur en chef . - 2010 . - 54 p. 5 € Langues : Français ( fre)
Catégories : |
PER
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Mots-clés : |
croyances plan cancer 2009-2013 souffrance soins palliatifs |
Index. décimale : |
PER F-66 CON Contact Santé |
Résumé : |
Editorial de Jean-Louis Salomez, directeur de la publication : "«Face aux cancers changeons notre regard», tel est le titre de la troisième édition de la semaine de mobilisation face aux cancers organisée dans la région Nord Pas-de-Calais. En première lecture ce titre nous incite à transformer notre relation avec le patient cancéreux que nous soyons citoyen ou soignant. Il nous faut donc passer d’un objet, la maladie où tout s’organise pour la survie, à un sujet, la personne, qui doit vivre avec cette pathologie. Ces deux approches, nécessaires, ne sont certes pas antinomiques mais la seconde nous incite à dépasser la maladie pour découvrir ou redécouvrir l’homme qui en est porteur. D’autres pathologies chroniques nous ont ouvert le chemin en nous montrant l’importance de l’annonce, de l’accompagnement, du soutien, du lien. Elles nous ont aussi montré que le rapport entre le patient et sa maladie se nourrit de notre regard et de nos attitudes. Ne le réduire qu’à sa maladie lui fait perdre son identité, son humanité pour le confiner uniquement à un objet de soins. Dès lors comment peut-il rester membre à part entière de la communauté dans ses dimensions affectives, sociales ou professionnelles ? Alors oui, citoyens, soignants, pour le cancer comme pour d’autres pathologies chroniques changeons notre regard. Dans ce champ comme dans d’autres il n’y a pas de place pour les ghettos.Mais ceux là même qui nous incitent à ce changement de paradigme ont-ils changé le leur ? A ceux qui élaborent les politiques de lutte contre le cancer demandons aussi de changer leurs regards. Pour beaucoup d’entre eux, l’action politique se réduit à une approche majoritairement biomédicale. Pour eux, le salut viendrait essentiellement du renforcement du système de soins, de la généralisation des équipements lourds. Il n’est pas dans mon intention de contester l’utilité d’une approche sanitaire mais une vraie politique de santé publique ne peut s’en contenter. Les preuves sont là. Les inégalités sociales et territoriales en matière de cancer ne se sont pas réduites au cours des dernières années. Elles se sont même souvent creusées posant la question face aux dépenses engagées de l’efficience des actions menées. Seule une politique de prévention, de dépistage ciblée sur certaines populations, sur certains territoires mobilisant l’ensemble des moyens mis en cohérence permettra d’améliorer la situation notamment dans notre région. Le reste n’agira qu’à la marge. Alors oui, citoyens, soignants mais aussi décideurs, politiques, face aux cancers changeons notre regard lFace aux cancers changeons notre regard», tel est le titre de la troisième édition de la semaine de mobilisation face aux cancers organisée dans la région Nord Pas-de-Calais. En première lecture ce titre nous incite à transformer notre relation avec le patient cancéreux que nous soyons citoyen ou soignant. Il nous faut donc passer d’un objet, la maladie où tout s’organise pour la survie, à un sujet, la personne, qui doit vivre avec cette pathologie. Ces deux approches, nécessaires, ne sont certes pas antinomiques mais la seconde nous incite à dépasser la maladie pour découvrir ou redécouvrir l’homme qui en est porteur. D’autres pathologies chroniques nous ont ouvert le chemin en nous montrant l’importance de l’annonce, de l’accompagnement, du soutien, du lien. Elles nous ont aussi montré que le rapport entre le patient et sa maladie se nourrit de notre regard et de nos attitudes. Ne le réduire qu’à sa maladie lui fait perdre son identité, son humanité pour le confiner uniquement à un objet de soins. Dès lors comment peut-il rester membre à part entière de la communauté dans ses dimensions affectives, sociales ou professionnelles ? Alors oui, citoyens, soignants, pour le cancer comme pour d’autres pathologies chroniques changeons notre regard. Dans ce champ comme dans d’autres il n’y a pas de place pour les ghettos. Mais ceux là même qui nous incitent à ce changement de paradigme ont-ils changé le leur ? A ceux qui élaborent les politiques de lutte contre le cancer demandons aussi de changer leurs regards. Pour beaucoup d’entre eux, l’action politique se réduit à une approche majoritairement biomédicale. Pour eux, le salut viendrait essentiellement du renforcement du système de soins, de la généralisation des équipements lourds. Il n’est pas dans mon intention de contester l’utilité d’une approche sanitaire mais une vraie politique de santé publique ne peut s’en contenter. Les preuves sont là. Les inégalités sociales et territoriales en matière de cancer ne se sont pas réduites au cours des dernières années. Elles se sont même souvent creusées posant la question face aux dépenses engagées de l’efficience des actions menées. Seule une politique de prévention, de dépistage ciblée sur certaines populations, sur certains territoires mobilisant l’ensemble des moyens mis en cohérence permettra d’améliorer la situation notamment dans notre région. Le reste n’agira qu’à la marge. Alors oui, citoyens, soignants mais aussi décideurs, politiques, face aux cancers changeons notre regard." |
En ligne : |
http://www.santenpdc.org/?p=7296 |
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https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=12683 |
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