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"L'animal thérapeute". Socio-anthropologie de l'émergence du soin par le contact animalier / Jérôme Michalon
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Titre : "L'animal thérapeute". Socio-anthropologie de l'émergence du soin par le contact animalier Type de document : document électronique Auteurs : Jérôme Michalon (1980-...) , Auteur ; Isabelle Mauz (1968-...)
, Directeur de thèse ; Dominique Vinck (1959-...), ; Florian Charvolin
, Opposant ; Vinciane Despret (1959-...)
, Opposant ; Dominique Guillo (1967-....), Opposant ; Cyril Lemieux (1967-...)
, Opposant ; Université Jean Monnet (Saint-Etienne), Organisme de soutenance ; École doctorale Sciences sociales (Lyon),
Editeur : Saint Étienne : Publications de l’Université de Saint Étienne (PUSE) Année de publication : 2011 Note générale : Thèse de doctorat : Sociologie et anthropologie politique : Saint-Etienne : 2011.- Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon). - Autre(s) contribution(s) : Dominique Vinck (Président du jury) ; Florian Charvolin, Vinciane Despret, Dominique Guillo, Cyril Lemieux (Membre(s) du jury) Langues : Français (fre) Mots-clés : Théorie du care
Zoothérapie
Sociologie de la santé
Relations humains/animaux
Sociologie des sciences
Théories du careRésumé : Depuis une quarantaine d'années la place des animaux est devenue problématique et a été re-problématisée dans les sociétés occidentales contemporaines. La montée de la prise en compte sociale des intérêts des animaux, de la bienveillance à leur égard, recompose les représentations << traditionnelles » et « modernes » du monde animal. A travers l'exemple du développement des pratiques de soin par le contact animalier (Zoothérapie, Thérapie Assistée par l'Animal, Médiation Animale ... ), j'analyse les mécanismes de revalorisation de la présence animale auprès des humains. Ces pratiques contribuent à l'avènement d'un nouveau régime de compagnonnage anthropozoologique, dans lequel la bienveillance vis,à-vis de l'animal occupe une grande place. L'hypothèse de ce travail est que la reconnaissance d'une valeur thérapeutique au contact avec l'animal permet de rendre cette bienveillance légitime et d'enrôler tout un réseau d'acteurs autorisant le développement à grande échelle de ce nouveau régime relationnel. Ainsi, j'ai suivi comment la conviction selon laquelle l'interaction avec l'animal améliore une relation de soin "classique", a pu naître, être diffusée, mise à l'épreuve du travail scientifique, et s'actualiser dans des pratiques concrètes. La première partie aborde la constitution d'un champ de savoir autonome autour des questions de l'interaction avec l'animal à but thérapeutique, à travers une analyse bibliographique. La deuxième partie traite des réseaux d'acteurs qui ont promu le soin par le contact animalier,son développement, sa professionnalisation et sa standardisation. Enfin, une troisième partie décrit plus particulièrement les pratiques, en situation, à travers l'analyse d'observations ethnographiques et d'entretiens. En ligne : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00671158v2/document Format de la ressource électronique : Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=271111 "L'animal thérapeute". Socio-anthropologie de l'émergence du soin par le contact animalier [document électronique] / Jérôme Michalon (1980-...), Auteur ; Isabelle Mauz (1968-...)
, Directeur de thèse ; Dominique Vinck (1959-...), ; Florian Charvolin
, Opposant ; Vinciane Despret (1959-...)
, Opposant ; Dominique Guillo (1967-....), Opposant ; Cyril Lemieux (1967-...)
, Opposant ; Université Jean Monnet (Saint-Etienne), Organisme de soutenance ; École doctorale Sciences sociales (Lyon), . - Saint Étienne : Publications de l’Université de Saint Étienne (PUSE), 2011.
Thèse de doctorat : Sociologie et anthropologie politique : Saint-Etienne : 2011.- Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon). - Autre(s) contribution(s) : Dominique Vinck (Président du jury) ; Florian Charvolin, Vinciane Despret, Dominique Guillo, Cyril Lemieux (Membre(s) du jury)
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Théorie du care
Zoothérapie
Sociologie de la santé
Relations humains/animaux
Sociologie des sciences
Théories du careRésumé : Depuis une quarantaine d'années la place des animaux est devenue problématique et a été re-problématisée dans les sociétés occidentales contemporaines. La montée de la prise en compte sociale des intérêts des animaux, de la bienveillance à leur égard, recompose les représentations << traditionnelles » et « modernes » du monde animal. A travers l'exemple du développement des pratiques de soin par le contact animalier (Zoothérapie, Thérapie Assistée par l'Animal, Médiation Animale ... ), j'analyse les mécanismes de revalorisation de la présence animale auprès des humains. Ces pratiques contribuent à l'avènement d'un nouveau régime de compagnonnage anthropozoologique, dans lequel la bienveillance vis,à-vis de l'animal occupe une grande place. L'hypothèse de ce travail est que la reconnaissance d'une valeur thérapeutique au contact avec l'animal permet de rendre cette bienveillance légitime et d'enrôler tout un réseau d'acteurs autorisant le développement à grande échelle de ce nouveau régime relationnel. Ainsi, j'ai suivi comment la conviction selon laquelle l'interaction avec l'animal améliore une relation de soin "classique", a pu naître, être diffusée, mise à l'épreuve du travail scientifique, et s'actualiser dans des pratiques concrètes. La première partie aborde la constitution d'un champ de savoir autonome autour des questions de l'interaction avec l'animal à but thérapeutique, à travers une analyse bibliographique. La deuxième partie traite des réseaux d'acteurs qui ont promu le soin par le contact animalier,son développement, sa professionnalisation et sa standardisation. Enfin, une troisième partie décrit plus particulièrement les pratiques, en situation, à travers l'analyse d'observations ethnographiques et d'entretiens. En ligne : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00671158v2/document Format de la ressource électronique : Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=271111 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Après Bourdieu, le travail de la critique. / Hugues Jallon in Mouvements : sociétés, politique, culture / Cairn.info, n° 24 (novembre-décembre 2002)
Les auteurs et autrices de bande dessinée : la formation contrariée d'un groupe social / Pierre Nocérino
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Titre : Les auteurs et autrices de bande dessinée : la formation contrariée d'un groupe social Type de document : document électronique Auteurs : Pierre Nocérino (1989-...) , Auteur ; Cyril Lemieux (1967-...)
, Directeur de thèse ; Érik Neveu (1952-...), ; Arnaud Mias (1976-...), ; Gwenaële Rot (1969-...), ; Sylvain Lesage (1983-...), Opposant ; Bénédicte Zimmermann (1965-....), Opposant ; École des hautes études en sciences sociales (Paris), Organisme de soutenance ; École doctorale de l'EHESS,
Editeur : Paris cedex 06 : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales Année de publication : 2020 Note générale : Thèse de doctorat : Sociologie : Paris, EHESS : 2020.- Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales. - Autre(s) contribution(s) : Érik Neveu (Président du jury) ; Érik Neveu, Arnaud Mias, Gwenaële Rot, Sylvain Lesage, Bénédicte Zimmermann (Membre(s) du jury) ; Arnaud Mias, Gwenaële Rot (Rapporteur(s)) Langues : Français (fre) Mots-clés : Ethnologie
Sociologie du travail
Artistes
Associations professionnelles -- Sociologie
Ethnographie
Bande dessinée
Sociologie des mobilisations
Autonomie professionnelle
Professions artistiques
Sociologie dessinée
Bandes dessinéesRésumé : Le métier d’auteur/autrice de BD demeure parmi les plus méconnus, tant du grand public et des pouvoirs publics que des chercheurs et chercheuses en sciences sociales. Ces dernières années cependant, des professionnels de la BD ont cherché à faire entendre dans l’espace public français, et à faire reconnaître par les pouvoirs publics, des problèmes qu’ils/elles jugent grever leur activité : précarité économique, souffrances au travail, sexisme, manque de reconnaissance sociale, statuts juridiques et fiscaux inadaptés... Certains d’entre eux/elles se sont dès lors engagés dans la transformation de leur communauté de métier en un groupe professionnel à part entière, avec l’espoir que sa spécificité et son autonomie soient reconnues par leurs divers interlocuteurs, parmi lesquels l’État. Toutefois, beaucoup d’auteurs et d’autrices de BD se montrent sceptiques, sinon réticents, à l’idée d’une organisation et d’une régulation collectives de leur activité. La première ambition de cette thèse aura été de lever le voile sur un métier qui demeure généralement dans l’ombre et sur la réalité de son quotidien. En entrant dans les ateliers de ceux et celles qui le pratiquent, en assistant à leurs échanges journaliers et en les suivant dans ces lieux essentiels pour eux/elles que sont les festivals, il a été possible de comprendre les conditions et les logiques de leur travail. La seconde ambition de cette thèse aura été de comprendre pourquoi le métier d’auteur/autrice de BD reste si mal connu et reconnu. À cet effet, j’ai suivi plusieurs collectifs d’auteurs et/ou d’autrices tentant de conférer à leur profession une forme d’unité et de visibilité. Ces analyses m’ont conduit à défendre l’idée que les difficultés des auteurs/autrices de BD à construire des revendications collectives et à donner à leur groupe professionnel une existence politique tiennent avant tout à la manière dont leur activité s’organise. En d’autres termes, pour comprendre la limite rencontrée par certains processus critiques au sein d’un milieu professionnel, il faut en revenir à la structuration des rapports de travail et au type de relations et de normes qu’elle favorise ou qu’au contraire, elle rend plus difficiles. Cette grille d’analyse peut dès lors être appliquée sur la longue durée : une telle rétrospection permet de comprendre la difficulté persistante que le métier d’auteur/autrice de BD a rencontrée, depuis sa naissance, pour se constituer politiquement. Elle permet aussi d’interpréter les moments de son histoire où cette constitution politique a commencé à s’élaborer et ainsi, de mieux comprendre les conditions qui seraient aujourd’hui nécessaires pour que cette constitution ait pleinement lieu. En ligne : http://www.theses.fr/2020EHES0127/document Format de la ressource électronique : Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=271437 Les auteurs et autrices de bande dessinée : la formation contrariée d'un groupe social [document électronique] / Pierre Nocérino (1989-...), Auteur ; Cyril Lemieux (1967-...)
, Directeur de thèse ; Érik Neveu (1952-...), ; Arnaud Mias (1976-...), ; Gwenaële Rot (1969-...), ; Sylvain Lesage (1983-...), Opposant ; Bénédicte Zimmermann (1965-....), Opposant ; École des hautes études en sciences sociales (Paris), Organisme de soutenance ; École doctorale de l'EHESS, . - Paris cedex 06 (54, bvd Raspail, 75270) : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2020.
Thèse de doctorat : Sociologie : Paris, EHESS : 2020.- Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales. - Autre(s) contribution(s) : Érik Neveu (Président du jury) ; Érik Neveu, Arnaud Mias, Gwenaële Rot, Sylvain Lesage, Bénédicte Zimmermann (Membre(s) du jury) ; Arnaud Mias, Gwenaële Rot (Rapporteur(s))
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Ethnologie
Sociologie du travail
Artistes
Associations professionnelles -- Sociologie
Ethnographie
Bande dessinée
Sociologie des mobilisations
Autonomie professionnelle
Professions artistiques
Sociologie dessinée
Bandes dessinéesRésumé : Le métier d’auteur/autrice de BD demeure parmi les plus méconnus, tant du grand public et des pouvoirs publics que des chercheurs et chercheuses en sciences sociales. Ces dernières années cependant, des professionnels de la BD ont cherché à faire entendre dans l’espace public français, et à faire reconnaître par les pouvoirs publics, des problèmes qu’ils/elles jugent grever leur activité : précarité économique, souffrances au travail, sexisme, manque de reconnaissance sociale, statuts juridiques et fiscaux inadaptés... Certains d’entre eux/elles se sont dès lors engagés dans la transformation de leur communauté de métier en un groupe professionnel à part entière, avec l’espoir que sa spécificité et son autonomie soient reconnues par leurs divers interlocuteurs, parmi lesquels l’État. Toutefois, beaucoup d’auteurs et d’autrices de BD se montrent sceptiques, sinon réticents, à l’idée d’une organisation et d’une régulation collectives de leur activité. La première ambition de cette thèse aura été de lever le voile sur un métier qui demeure généralement dans l’ombre et sur la réalité de son quotidien. En entrant dans les ateliers de ceux et celles qui le pratiquent, en assistant à leurs échanges journaliers et en les suivant dans ces lieux essentiels pour eux/elles que sont les festivals, il a été possible de comprendre les conditions et les logiques de leur travail. La seconde ambition de cette thèse aura été de comprendre pourquoi le métier d’auteur/autrice de BD reste si mal connu et reconnu. À cet effet, j’ai suivi plusieurs collectifs d’auteurs et/ou d’autrices tentant de conférer à leur profession une forme d’unité et de visibilité. Ces analyses m’ont conduit à défendre l’idée que les difficultés des auteurs/autrices de BD à construire des revendications collectives et à donner à leur groupe professionnel une existence politique tiennent avant tout à la manière dont leur activité s’organise. En d’autres termes, pour comprendre la limite rencontrée par certains processus critiques au sein d’un milieu professionnel, il faut en revenir à la structuration des rapports de travail et au type de relations et de normes qu’elle favorise ou qu’au contraire, elle rend plus difficiles. Cette grille d’analyse peut dès lors être appliquée sur la longue durée : une telle rétrospection permet de comprendre la difficulté persistante que le métier d’auteur/autrice de BD a rencontrée, depuis sa naissance, pour se constituer politiquement. Elle permet aussi d’interpréter les moments de son histoire où cette constitution politique a commencé à s’élaborer et ainsi, de mieux comprendre les conditions qui seraient aujourd’hui nécessaires pour que cette constitution ait pleinement lieu. En ligne : http://www.theses.fr/2020EHES0127/document Format de la ressource électronique : Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=271437 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
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De nombreux chercheurs et journalistes utilisent la bande-dessinée comme support de transmission et même de production de connaissances. Comment expliquer ce phénomène et le succès qu'il rencontre ? La BD : une arme de vulgarisation massive ? Avec le commURLContraintes du travail journalistique et affaires de dopage. Pour une approche sociologique / Cyril Lemieux in Questions de communication / OpenEdition, numéro Série actes 1 (2004)
[article]
Titre : Contraintes du travail journalistique et affaires de dopage. Pour une approche sociologique Type de document : partition musicale manuscrite Auteurs : Cyril Lemieux (1967-...) , Auteur
Année de publication : 2004 Article en page(s) : p. 39-55 Langues : Français (fre) Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS:D SOCIOLOGIE - ETHNOLOGIE - ANTHROPOLOGIE :4.05 Sciences sociales:Criminologie ; J CULTURE - ART - LOISIRS - ANIMATION:Linguistique:Linguistique:Grammaire ; J CULTURE - ART - LOISIRS - ANIMATION:Loisirs:Activité de loisir:Sport ; J CULTURE - ART - LOISIRS - ANIMATION:Loisirs:Activité de loisir:Sport:Dopage ; K LINGUISTIQUE - EXPRESSION - LITTERATURE:Industries de l'information:Journalisme Mots-clés : Comportement déviant Médias Morale professionnelle Contraintes sociales Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=242439
in Questions de communication / OpenEdition > numéro Série actes 1 (2004) . - p. 39-55[article] Contraintes du travail journalistique et affaires de dopage. Pour une approche sociologique [partition musicale manuscrite] / Cyril Lemieux (1967-...), Auteur . - 2004 . - p. 39-55.
Langues : Français (fre)
in Questions de communication / OpenEdition > numéro Série actes 1 (2004) . - p. 39-55
Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS:D SOCIOLOGIE - ETHNOLOGIE - ANTHROPOLOGIE :4.05 Sciences sociales:Criminologie ; J CULTURE - ART - LOISIRS - ANIMATION:Linguistique:Linguistique:Grammaire ; J CULTURE - ART - LOISIRS - ANIMATION:Loisirs:Activité de loisir:Sport ; J CULTURE - ART - LOISIRS - ANIMATION:Loisirs:Activité de loisir:Sport:Dopage ; K LINGUISTIQUE - EXPRESSION - LITTERATURE:Industries de l'information:Journalisme Mots-clés : Comportement déviant Médias Morale professionnelle Contraintes sociales Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=242439
Titre de série : Germinal, n° 3 Titre : La politique des classes populaires Type de document : document électronique Auteurs : Marion Fontaine (1978-...) , Editeur scientifique ; Cyril Lemieux (1967-...)
, Editeur scientifique
Editeur : Latresne (Gironde) : BDL, Le Bord de L'eau Editions Année de publication : 2021 Importance : 250 p. Présentation : illustrations en noir et en couleur, cartes Format : 16,5 x 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-35687-813-7 Prix : 15 € Note générale : Les classes populaires n’ont jamais cessé de faire de la politique. Mais aujourd’hui, leur manière de faire de la politique exprime avant tout un rejet des compromis institutionnels sur lesquels s’était bâtie la Ve République. Au niveau électoral, les classes populaires sont gagnées par l’abstention et par le vote d’extrême-droite. En-dehors du jeu institutionnel, le mouvement des Gilets Jaunes a vu resurgir une force contestataire puissante mais qui n’a pas débouché sur un projet politique cohérent. La polarisation à partir de laquelle le parti présidentiel centriste et l’extrême-droite voudraient reconstruire la vie publique se satisfait de cette dynamique : les classes populaires seraient condamnées au populisme pour se faire entendre, tandis que le vote républicain serait assigné à soutenir un libéralisme antipopulaire. Tout semble indiquer que nous nous trouvons dans une période de crise politique profonde, qui remet en cause les compromis fondamentaux entre les forces sociales et les institutions démocratiques.
Jusqu’il y a une trentaine d’années, la gauche, au travers des partis socialistes et communiste, avait pourtant joué le rôle à la fois de régulateur et de transformateur de la contestation sociale, en en faisant un projet politique articulé et traduisible dans le cadre des institutions républicaines. Mais en trente ans, la gauche s’est progressivement déconnectée des forces populaires, au point de représenter aujourd’hui tout ce qui les exaspère. En s’associant à une forme d’élitisme, elle a perdu son identité et entamé un processus de disparition électorale. Simultanément, aucune structure politique ne parvient plus à transformer le mouvement contestataire en une dynamique d’émancipation, de sorte que celui-ci se retourne de plus en plus contre l’édifice des droits que nous ont légués les générations passées. Convertir le dégoût de l’injustice en libertés réelles, c’est pourtant le rôle historique qu’avait rempli la gauche en luttant pour l’idéal républicain et socialiste. Celle-ci ne retrouvera sa raison d’être et n’échappera à l’insignifiance qu’en redevenant le parti du peuple. Si nous voulons recommencer à agir, il nous faut comprendre de nouveau, sans nostalgie ni misérabilisme, comment les classes populaires font de la politique.Langues : Français (fre) Mots-clés : Politique et administration publique / Vie politique / Vie politique et questions en débat
SHS Droits civils et politiques d'autres groupes sociaux Classes populaires -- Activité politique -- Histoire
Participation politique -- Histoire
histoire, participation politique, classe socialeRésumé : Un numéro explorant les diverses formes de la mobilisation politique des classes populaires au cours de l'histoire. Note de contenu : La gauche peut-elle (vraiment) se passer des classes populaires ? 14
Édito
Marion Fontaine et Cyril Lemieux
Les limites de la victimisation 24
Ce que l'individualisation des rapports sociaux fait aux classes populaires
Cyril Lemieux
Ce que Fouad reproche à la gauche 38
Noemi Casati
« La montée des risques de déclassement contribue à la distance entre classes moyennes et classes populaires » 44
Entretien avec Camille Peugny
Quelle destinée pour les enfants des classes populaires ? L'enjeu scolaire 52
Tristan Poullaouec
L'altitude de la majeure partie de la gauche à l'égard des classes populaires oscille aujourd'hui entre un silence gêné, la célébration nostalgique du temps du prolétariat d'avant, ou plus souvent l'apitoiement misérabiliste. Ces attitudes constituent autant d'impasses. C'est ce qui rend urgent de reprendre au sérieux, scientifiquement et politiquement, la question des classes populaires.
La compréhension de la situation actuelle des classes populaires est souvent envisagée selon deux perspectives apparemment contraires : pour les uns les polarités de classe auraient aujourd'hui disparu au profit d'une moyennisation de la société, pour les autres la dislocation de la classe ouvrière aurait renforcé les effets de domination sur les classes populaires qui souffriraient des dynamiques d'individualisation. La prise en considération de l'accroissement de la division du travail social, contemporain de la mondialisation, invite cependant à une autre compréhension des classes populaires contemporaines et nous permet de penser, à partir d'elles, un individualisme concret et émancipateur.
Si le discours de gauche tend à moins porter dans les quartiers populaires, c'est qu'il engage souvent un registre de la victimisation, qui se révèle peu mobilisateur, voire contre-productif. À travers le témoignage de Fouad, sous-officier de l'Armée qui a grandi dans un HLM de Béziers, Noemi Casati montre que la politisation dans les quartiers populaires repose sur une conscience vive des difficultés qui s'y rencontrent mais qui ne se manifeste pas publiquement à travers un discours misérabiliste.
Les dynamiques de précarisation qui ont fait suite au vaste mouvement de stabilisation sociale des Trente glorieuses conduisent à une recomposition de la politisation des classes populaires. Pour le sociologue Camille Peugny, les risques de déclassement renforcent d'une part la fragmentation des classes populaires, d'autre part les tensions entre classes moyennes et classes populaires, les deux phénomènes alimentant le vote conservateur au sein de ces catégories.
Dans quelle mesure l'école est-elle aujourd'hui un moyen de modifier significativement la destinée des enfants des classes populaires ? Si, depuis cinquante ans, on observe, au sein de ces classes, une forte montée des aspirations scolaires, celles-ci se heurtent à une puissante logique d'entretien des inégalités d'apprentissage et de parcours. Ce n'est qu'au prix d'une « pédagogie de l'exigence » que la situation pourrait évoluer.
ROH2F, ou la synecdoque d'une dynamique d'intégration 64
Milo Lévy-Bruhl
« La cohésion des banlieues rouges a en partie été fondée par ceux qui y voyaient un danger » 72
Entretien avec Bastien Cabot
Jusqu'où spatialiser la question sociale ? 80
Ce que la géographie nous dit des classes populaires
Beatriz Fernandez et Achille Warnant
Variations syndicales 94
Enquêtes d'Amélie Beaumont,
Guillaume Lejeune et Jean-Michel Denis
Pour les classes populaires, le syndicalisme est-il encore un vecteur efficace de politisation à gauche ? 106
Jérôme Pélisse
La carrière du rappeur Rohff est révélatrice d'une tension entre la réussite musicale et sociale (le monde de son personnage ROH2F) et l'attachement aux codes de la rue (le monde d'Housni, son prénom), qui offre un condensé de ce que le rap signifie pour la société française.
La crise des gilets jaunes a exhumé le problème des fractures socio- spatiales, issu de cinquante ans de politiques territoriales devenues aveugle à la détermination géographique des inégalités sociales. C'est l'occasion pour l'historien Bastien Cabot de revenir sur l'histoire de longue durée de l'exclusion territoriale des classes populaires et de la difficile prise en charge de cette exclusion.
Loin de la dichotomie entre une France périphérique populaire et abandonnée et une France des métropoles, intégrée à la mondialisation, une analyse spatiale de l'habitation des classes populaires permet de prendre la mesure de la diversité des situations. Si certaines villes moyennes subissent des dynamiques de décroissance, d'autres connaissent des taux de création d'emplois supérieurs aux métropoles qui concentrent de forts taux de pauvreté et d'inégalité. Une approche territorialisée peut ainsi permettre une meilleure coordination des politiques urbaines et des politiques sociales transversales visant à réduire les inégalités.
À travers l'analyse des formes de syndicalisme dans l'hôtellerie de luxe, les sociétés de nettoyage et chez les chauffeurs de taxi, ces trois études de cas permettent d'envisager l'évolution des formes de politisation actives dans des professions où la pratique syndicale est peu répandue ou prend des formes singulières.
Si les syndicats constituent toujours d'importants vecteurs de socialisation et de politisation des classes populaires, qui en demeurent les principaux adhérents, les syndicats français s'avèrent fragilisés par une culture syndicale militante qui peine à faire face aux évolutions du monde du travail, qu'il s'agisse de la précarisation ou du déclin du secteur industriel.En ligne : https://www.youtube.com/watch?v=NQmGE4dTEv0 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=28161 Germinal, n° 3. La politique des classes populaires [document électronique] / Marion Fontaine (1978-...), Editeur scientifique ; Cyril Lemieux (1967-...)
, Editeur scientifique . - Latresne (Gironde) : BDL, Le Bord de L'eau Editions, 2021 . - 250 p. : illustrations en noir et en couleur, cartes ; 16,5 x 23 cm.
ISBN : 978-2-35687-813-7 : 15 €
Les classes populaires n’ont jamais cessé de faire de la politique. Mais aujourd’hui, leur manière de faire de la politique exprime avant tout un rejet des compromis institutionnels sur lesquels s’était bâtie la Ve République. Au niveau électoral, les classes populaires sont gagnées par l’abstention et par le vote d’extrême-droite. En-dehors du jeu institutionnel, le mouvement des Gilets Jaunes a vu resurgir une force contestataire puissante mais qui n’a pas débouché sur un projet politique cohérent. La polarisation à partir de laquelle le parti présidentiel centriste et l’extrême-droite voudraient reconstruire la vie publique se satisfait de cette dynamique : les classes populaires seraient condamnées au populisme pour se faire entendre, tandis que le vote républicain serait assigné à soutenir un libéralisme antipopulaire. Tout semble indiquer que nous nous trouvons dans une période de crise politique profonde, qui remet en cause les compromis fondamentaux entre les forces sociales et les institutions démocratiques.
Jusqu’il y a une trentaine d’années, la gauche, au travers des partis socialistes et communiste, avait pourtant joué le rôle à la fois de régulateur et de transformateur de la contestation sociale, en en faisant un projet politique articulé et traduisible dans le cadre des institutions républicaines. Mais en trente ans, la gauche s’est progressivement déconnectée des forces populaires, au point de représenter aujourd’hui tout ce qui les exaspère. En s’associant à une forme d’élitisme, elle a perdu son identité et entamé un processus de disparition électorale. Simultanément, aucune structure politique ne parvient plus à transformer le mouvement contestataire en une dynamique d’émancipation, de sorte que celui-ci se retourne de plus en plus contre l’édifice des droits que nous ont légués les générations passées. Convertir le dégoût de l’injustice en libertés réelles, c’est pourtant le rôle historique qu’avait rempli la gauche en luttant pour l’idéal républicain et socialiste. Celle-ci ne retrouvera sa raison d’être et n’échappera à l’insignifiance qu’en redevenant le parti du peuple. Si nous voulons recommencer à agir, il nous faut comprendre de nouveau, sans nostalgie ni misérabilisme, comment les classes populaires font de la politique.
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Politique et administration publique / Vie politique / Vie politique et questions en débat
SHS Droits civils et politiques d'autres groupes sociaux Classes populaires -- Activité politique -- Histoire
Participation politique -- Histoire
histoire, participation politique, classe socialeRésumé : Un numéro explorant les diverses formes de la mobilisation politique des classes populaires au cours de l'histoire. Note de contenu : La gauche peut-elle (vraiment) se passer des classes populaires ? 14
Édito
Marion Fontaine et Cyril Lemieux
Les limites de la victimisation 24
Ce que l'individualisation des rapports sociaux fait aux classes populaires
Cyril Lemieux
Ce que Fouad reproche à la gauche 38
Noemi Casati
« La montée des risques de déclassement contribue à la distance entre classes moyennes et classes populaires » 44
Entretien avec Camille Peugny
Quelle destinée pour les enfants des classes populaires ? L'enjeu scolaire 52
Tristan Poullaouec
L'altitude de la majeure partie de la gauche à l'égard des classes populaires oscille aujourd'hui entre un silence gêné, la célébration nostalgique du temps du prolétariat d'avant, ou plus souvent l'apitoiement misérabiliste. Ces attitudes constituent autant d'impasses. C'est ce qui rend urgent de reprendre au sérieux, scientifiquement et politiquement, la question des classes populaires.
La compréhension de la situation actuelle des classes populaires est souvent envisagée selon deux perspectives apparemment contraires : pour les uns les polarités de classe auraient aujourd'hui disparu au profit d'une moyennisation de la société, pour les autres la dislocation de la classe ouvrière aurait renforcé les effets de domination sur les classes populaires qui souffriraient des dynamiques d'individualisation. La prise en considération de l'accroissement de la division du travail social, contemporain de la mondialisation, invite cependant à une autre compréhension des classes populaires contemporaines et nous permet de penser, à partir d'elles, un individualisme concret et émancipateur.
Si le discours de gauche tend à moins porter dans les quartiers populaires, c'est qu'il engage souvent un registre de la victimisation, qui se révèle peu mobilisateur, voire contre-productif. À travers le témoignage de Fouad, sous-officier de l'Armée qui a grandi dans un HLM de Béziers, Noemi Casati montre que la politisation dans les quartiers populaires repose sur une conscience vive des difficultés qui s'y rencontrent mais qui ne se manifeste pas publiquement à travers un discours misérabiliste.
Les dynamiques de précarisation qui ont fait suite au vaste mouvement de stabilisation sociale des Trente glorieuses conduisent à une recomposition de la politisation des classes populaires. Pour le sociologue Camille Peugny, les risques de déclassement renforcent d'une part la fragmentation des classes populaires, d'autre part les tensions entre classes moyennes et classes populaires, les deux phénomènes alimentant le vote conservateur au sein de ces catégories.
Dans quelle mesure l'école est-elle aujourd'hui un moyen de modifier significativement la destinée des enfants des classes populaires ? Si, depuis cinquante ans, on observe, au sein de ces classes, une forte montée des aspirations scolaires, celles-ci se heurtent à une puissante logique d'entretien des inégalités d'apprentissage et de parcours. Ce n'est qu'au prix d'une « pédagogie de l'exigence » que la situation pourrait évoluer.
ROH2F, ou la synecdoque d'une dynamique d'intégration 64
Milo Lévy-Bruhl
« La cohésion des banlieues rouges a en partie été fondée par ceux qui y voyaient un danger » 72
Entretien avec Bastien Cabot
Jusqu'où spatialiser la question sociale ? 80
Ce que la géographie nous dit des classes populaires
Beatriz Fernandez et Achille Warnant
Variations syndicales 94
Enquêtes d'Amélie Beaumont,
Guillaume Lejeune et Jean-Michel Denis
Pour les classes populaires, le syndicalisme est-il encore un vecteur efficace de politisation à gauche ? 106
Jérôme Pélisse
La carrière du rappeur Rohff est révélatrice d'une tension entre la réussite musicale et sociale (le monde de son personnage ROH2F) et l'attachement aux codes de la rue (le monde d'Housni, son prénom), qui offre un condensé de ce que le rap signifie pour la société française.
La crise des gilets jaunes a exhumé le problème des fractures socio- spatiales, issu de cinquante ans de politiques territoriales devenues aveugle à la détermination géographique des inégalités sociales. C'est l'occasion pour l'historien Bastien Cabot de revenir sur l'histoire de longue durée de l'exclusion territoriale des classes populaires et de la difficile prise en charge de cette exclusion.
Loin de la dichotomie entre une France périphérique populaire et abandonnée et une France des métropoles, intégrée à la mondialisation, une analyse spatiale de l'habitation des classes populaires permet de prendre la mesure de la diversité des situations. Si certaines villes moyennes subissent des dynamiques de décroissance, d'autres connaissent des taux de création d'emplois supérieurs aux métropoles qui concentrent de forts taux de pauvreté et d'inégalité. Une approche territorialisée peut ainsi permettre une meilleure coordination des politiques urbaines et des politiques sociales transversales visant à réduire les inégalités.
À travers l'analyse des formes de syndicalisme dans l'hôtellerie de luxe, les sociétés de nettoyage et chez les chauffeurs de taxi, ces trois études de cas permettent d'envisager l'évolution des formes de politisation actives dans des professions où la pratique syndicale est peu répandue ou prend des formes singulières.
Si les syndicats constituent toujours d'importants vecteurs de socialisation et de politisation des classes populaires, qui en demeurent les principaux adhérents, les syndicats français s'avèrent fragilisés par une culture syndicale militante qui peine à faire face aux évolutions du monde du travail, qu'il s'agisse de la précarisation ou du déclin du secteur industriel.En ligne : https://www.youtube.com/watch?v=NQmGE4dTEv0 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=28161 Exemplaires
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La gauche peut-elle (vraiment) se passer des classes populaires ? par Revue Germinal 14/11/2021 Éditorial, Germinal n°3, « La politique des classes populaires », novembre 2021, dir. Marion Fontaine et Cyril Lemieux. Abonnez vous ici ! Deux questionURLPersonnaliser le soin, encadrer l'autonomie, produire des vulnérabilités. Une reconnaissance idéologique des adolescents et jeunes adultes atteints de cancer en France / SUDOC / Thibaud Pombet
PermalinkPermalinkPermalinkPermalinkvol. 13, n°50 - Deuxième trimestre 2000 - Sport et politique (Bulletin de Politix, revue des sciences sociales du politique / Cairn et Persée) / Cyril Lemieux
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