Titre de série : |
Histoire de la virilité, 1 |
Titre : |
De l'Antiquité au XXIe siècle / BU de l'IUT |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Alain Corbin (1936-...) , Directeur de la recherche ; Jean-Jacques Courtine, Directeur de la recherche ; Georges Vigarello (1941-....), Directeur de la recherche ; Élisabeth Belmas , Collaborateur ; Christian Biet, Collaborateur ; Hervé Drévillon (1963-...), Collaborateur |
Editeur : |
Paris : Éditions du Seuil |
Année de publication : |
2011 |
Collection : |
L'Univers historique, ISSN 0083-3673 |
Importance : |
1 vol. (566 p.- [60] p. de pl.) + 1 livret (21 p.) |
Présentation : |
ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. |
Format : |
26 cm |
Note générale : |
Co-auteurs : Stéphane Soixante-douze, Antoine de Baecque, Christine Bard... [et al.] : Vidéos des auteurs et critiques de l'ouvrage en hyperlien] |
Mots-clés : |
Société Acteurs de la vie sociale Hommes SHS Hommes et femmes Sociologie du corps Histoire Masculinité (psychologie) Homme image du corps Masculinité -- Sociologie du corps -- Hommes -- Conditions sociales -- Histoire |
Résumé : |
LA VIRILITÉ POSSÈDE UNE TRADITION IMMÉMORIELLE : ELLE N’EST PAS SIMPLEMENT LE MASCULIN, MAIS SA NATURE MÊME, SA PART LA PLUS « NOBLE ». La virilité serait vertu. Elle viserait le « parfait », fondant sur un idéal de domination masculine une des caractéristiques des sociétés occidentales. Une puissance a été inventée, de la force physique au courage moral, imposant ses codes, ses rituels, sa formation. Tradition plus complexe pourtant, elle ne saurait en rien figer la virilité dans une histoire immobile. Les qualités se recomposent avec le temps. La société marchande ne saurait avoir le même idéal viril que la société militaire. Le courtisan ne saurait avoir le même idéal viril que le chevalier. La cour et la ville inventent des modèles décalés. Ce sont ces différences et ces changements que retrace ce premier volume, de l’Antiquité jusqu’aux Lumières, introduisant de l’histoire dans ce qui semble ne pas en avoir. Tradition sévère aussi, la perfection serait toujours menacée de quelque insuffisance : la force ne peut ignorer la fragilité. Reste une rupture marquante avec les Lumières : celle visant la domination elle-même. Une virilité nouvelle s’y affirme. L’ancienne ascendance est condamnée, les pères peuvent apparaître en « tyrans », alors même que rien ne conteste encore la domination sur le féminin. |
Note de contenu : |
T. I - L’invention de la virilité : de l’Antiquité aux Lumières : "LA VIRILITÉ POSSÈDE UNE TRADITION IMMÉMORIELLE : ELLE N’EST PAS SIMPLEMENT LE MASCULIN, MAIS SA NATURE MÊME, SA PART LA PLUS « NOBLE ». La virilité serait vertu. Elle viserait le « parfait », fondant sur un idéal de domination masculine une des caractéristiques des sociétés occidentales. Une puissance a été inventée, de la force physique au courage moral, imposant ses codes, ses rituels, sa formation. Tradition plus complexe pourtant, elle ne saurait en rien figer la virilité dans une histoire immobile. Les qualités se recomposent avec le temps. La société marchande ne saurait avoir le même idéal viril que la société militaire. Le courtisan ne saurait avoir le même idéal viril que le chevalier. La cour et la ville inventent des modèles décalés. Ce sont ces différences et ces changements que retrace ce premier volume, de l’Antiquité jusqu’aux Lumières, introduisant de l’histoire dans ce qui semble ne pas en avoir. Tradition sévère aussi, la perfection serait toujours menacée de quelque insuffisance : la force ne peut ignorer la fragilité. Reste une rupture marquante avec les Lumières : celle visant la domination elle-même. Une virilité nouvelle s’y affirme. L’ancienne ascendance est condamnée, les pères peuvent apparaître en « tyrans », alors même que rien ne conteste encore la domination sur le féminin. - 4e de couverture -" ; T. II - Le triomphe de la virilité : le XIXe siècle : "La période concernée par ce deuxième volume correspond à l’emprise maximale de la vertu de virilité. Le système de représentations, de valeurs et de normes qui la constitue s’impose alors avec une telle force qu’il ne saurait être véritablement contesté. La multiplication des lieux de l’entre-soi masculin ? le collège, le pensionnat, le séminaire, le caveau de la société chantante, le bordel, la salle de garde, la salle d’armes, le fumoir, nombre d’ateliers et de cabarets, en attendant la réunion politique et la société de chasse ? constituent autant de théâtres de l’inculcation et de l’épanouissement des traits qui dessinent la figure de l’homme viril. Au XIXe siècle, la virilité, qui a partie liée avec la mort ? mort héroïque sur le champ de bataille ou le pré carré du duel, mort provoquée par la fatigue du travailleur, mort d’épuisement de l’homme par la femme ? ne constitue pas une simple vertu individuelle. Elle ordonne, irrigue la société dont elle sous-tend les valeurs. Elle induit des effets de domination. Elle structure la représentation du monde. - 4e de couverture - " ; T. III - La Virilité en crise ? : XXe-XXIe siècle : "En ce début de XXIe siècle, la rumeur enfle en Occident : les hommes ne seraient plus des hommes, des « vrais ». De ce malaise dans la part masculine de la civilisation, la virilité reste un indicateur crucial. Car c’est bien sur cet idéal de force physique et de puissance sexuelle, de maîtrise et de courage que s’est historiquement construit dans la culture ce qui passe pour la « nature » de l’homme. Et demeure le socle la domination masculine. Or une crise se propage, semble-t-il, dans l’Empire du mâle : les carnages guerriers ont élimé l’étoffe des héros, le retour cyclique des dépressions économiques érodé la fierté du travailleur, la montée des conformismes tari les goûts d’aventure. L’éveil et les progrès de l’égalité entre les sexes, les avancées du féminisme sont venus contester d’anciens privilèges et d’inacceptables violences. Il y a donc un paradoxe de la virilité contemporaine : comment comprendre que cette représentation hégémonique de la puissance masculine ait fini par apparaître aussi incertaine ? Les hommes d’aujourd’hui entendent-ils porter longtemps encore cette charge millénaire,ou vont-ils souhaiter sentir s’en alléger le poids ? Quitte à renoncer à ses avantages… - 4e de couverture -" |
En ligne : |
http://www.seuil.com/livre-9782020980678.htm |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=48262 |
Histoire de la virilité, 1. De l'Antiquité au XXIe siècle / BU de l'IUT [document électronique] / Alain Corbin (1936-...)  , Directeur de la recherche ; Jean-Jacques Courtine, Directeur de la recherche ; Georges Vigarello (1941-....), Directeur de la recherche ; Élisabeth Belmas  , Collaborateur ; Christian Biet, Collaborateur ; Hervé Drévillon (1963-...), Collaborateur . - Paris : Éditions du Seuil, 2011 . - 1 vol. (566 p.- [60] p. de pl.) + 1 livret (21 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 26 cm. - ( L'Univers historique, ISSN 0083-3673) . Co-auteurs : Stéphane Soixante-douze, Antoine de Baecque, Christine Bard... [et al.] : Vidéos des auteurs et critiques de l'ouvrage en hyperlien]
Mots-clés : |
Société Acteurs de la vie sociale Hommes SHS Hommes et femmes Sociologie du corps Histoire Masculinité (psychologie) Homme image du corps Masculinité -- Sociologie du corps -- Hommes -- Conditions sociales -- Histoire |
Résumé : |
LA VIRILITÉ POSSÈDE UNE TRADITION IMMÉMORIELLE : ELLE N’EST PAS SIMPLEMENT LE MASCULIN, MAIS SA NATURE MÊME, SA PART LA PLUS « NOBLE ». La virilité serait vertu. Elle viserait le « parfait », fondant sur un idéal de domination masculine une des caractéristiques des sociétés occidentales. Une puissance a été inventée, de la force physique au courage moral, imposant ses codes, ses rituels, sa formation. Tradition plus complexe pourtant, elle ne saurait en rien figer la virilité dans une histoire immobile. Les qualités se recomposent avec le temps. La société marchande ne saurait avoir le même idéal viril que la société militaire. Le courtisan ne saurait avoir le même idéal viril que le chevalier. La cour et la ville inventent des modèles décalés. Ce sont ces différences et ces changements que retrace ce premier volume, de l’Antiquité jusqu’aux Lumières, introduisant de l’histoire dans ce qui semble ne pas en avoir. Tradition sévère aussi, la perfection serait toujours menacée de quelque insuffisance : la force ne peut ignorer la fragilité. Reste une rupture marquante avec les Lumières : celle visant la domination elle-même. Une virilité nouvelle s’y affirme. L’ancienne ascendance est condamnée, les pères peuvent apparaître en « tyrans », alors même que rien ne conteste encore la domination sur le féminin. |
Note de contenu : |
T. I - L’invention de la virilité : de l’Antiquité aux Lumières : "LA VIRILITÉ POSSÈDE UNE TRADITION IMMÉMORIELLE : ELLE N’EST PAS SIMPLEMENT LE MASCULIN, MAIS SA NATURE MÊME, SA PART LA PLUS « NOBLE ». La virilité serait vertu. Elle viserait le « parfait », fondant sur un idéal de domination masculine une des caractéristiques des sociétés occidentales. Une puissance a été inventée, de la force physique au courage moral, imposant ses codes, ses rituels, sa formation. Tradition plus complexe pourtant, elle ne saurait en rien figer la virilité dans une histoire immobile. Les qualités se recomposent avec le temps. La société marchande ne saurait avoir le même idéal viril que la société militaire. Le courtisan ne saurait avoir le même idéal viril que le chevalier. La cour et la ville inventent des modèles décalés. Ce sont ces différences et ces changements que retrace ce premier volume, de l’Antiquité jusqu’aux Lumières, introduisant de l’histoire dans ce qui semble ne pas en avoir. Tradition sévère aussi, la perfection serait toujours menacée de quelque insuffisance : la force ne peut ignorer la fragilité. Reste une rupture marquante avec les Lumières : celle visant la domination elle-même. Une virilité nouvelle s’y affirme. L’ancienne ascendance est condamnée, les pères peuvent apparaître en « tyrans », alors même que rien ne conteste encore la domination sur le féminin. - 4e de couverture -" ; T. II - Le triomphe de la virilité : le XIXe siècle : "La période concernée par ce deuxième volume correspond à l’emprise maximale de la vertu de virilité. Le système de représentations, de valeurs et de normes qui la constitue s’impose alors avec une telle force qu’il ne saurait être véritablement contesté. La multiplication des lieux de l’entre-soi masculin ? le collège, le pensionnat, le séminaire, le caveau de la société chantante, le bordel, la salle de garde, la salle d’armes, le fumoir, nombre d’ateliers et de cabarets, en attendant la réunion politique et la société de chasse ? constituent autant de théâtres de l’inculcation et de l’épanouissement des traits qui dessinent la figure de l’homme viril. Au XIXe siècle, la virilité, qui a partie liée avec la mort ? mort héroïque sur le champ de bataille ou le pré carré du duel, mort provoquée par la fatigue du travailleur, mort d’épuisement de l’homme par la femme ? ne constitue pas une simple vertu individuelle. Elle ordonne, irrigue la société dont elle sous-tend les valeurs. Elle induit des effets de domination. Elle structure la représentation du monde. - 4e de couverture - " ; T. III - La Virilité en crise ? : XXe-XXIe siècle : "En ce début de XXIe siècle, la rumeur enfle en Occident : les hommes ne seraient plus des hommes, des « vrais ». De ce malaise dans la part masculine de la civilisation, la virilité reste un indicateur crucial. Car c’est bien sur cet idéal de force physique et de puissance sexuelle, de maîtrise et de courage que s’est historiquement construit dans la culture ce qui passe pour la « nature » de l’homme. Et demeure le socle la domination masculine. Or une crise se propage, semble-t-il, dans l’Empire du mâle : les carnages guerriers ont élimé l’étoffe des héros, le retour cyclique des dépressions économiques érodé la fierté du travailleur, la montée des conformismes tari les goûts d’aventure. L’éveil et les progrès de l’égalité entre les sexes, les avancées du féminisme sont venus contester d’anciens privilèges et d’inacceptables violences. Il y a donc un paradoxe de la virilité contemporaine : comment comprendre que cette représentation hégémonique de la puissance masculine ait fini par apparaître aussi incertaine ? Les hommes d’aujourd’hui entendent-ils porter longtemps encore cette charge millénaire,ou vont-ils souhaiter sentir s’en alléger le poids ? Quitte à renoncer à ses avantages… - 4e de couverture -" |
En ligne : |
http://www.seuil.com/livre-9782020980678.htm |
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https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=48262 |
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