Titre : |
Condition de l'éducation |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Marie-Claude Blais, Auteur ; Marcel Gauchet , Auteur ; Dominique Ottavi (1954-...) |
Editeur : |
Paris : Stock |
Année de publication : |
2008 |
Collection : |
Les Essais (Paris. 2003), ISSN 1639-5425 |
Importance : |
264 p |
Format : |
22 x 14 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-234-06179-8 |
Prix : |
19 EUR |
Note générale : |
Alain Vergnioux, « Blais Marie-Claude, Gauchet Marcel & Ottavi Dominique. Conditions de l’éducation », Revue française de pédagogie, 172 | 2010, 134-136, en hyperlien : "À l’intérieur de cette configuration, la notion d’autorité vient occuper une place centrale. Or, paradoxalement, selon Marcel Gauchet, « le problème de l’autorité ne se pose plus […] ; la question est tranchée. Personne ne se prononce plus pour l’autorité » (p. 135). Il montre ainsi comment la critique de l’autorité s’est développée selon trois strates qui sont aussi trois étapes : celle de la critique politique, historiquement liée aux idéaux de la Révolution française, de Condorcet à Alain ; celle de la critique pédagogique, où elle est perçue comme une entrave aux aptitudes naturelles de l’enfant ; celle de la critique psychologique et psychiatrique où l’exercice de toute autorité y est dénoncé comme l’antichambre de l’oppression et de l’aliénation des individus. Ces analyses sont poursuivies dans une annexe (p. 173-212) axant la réflexion sur l’idée que la critique de l’autorité est profondément ancrée dans le projet républicain de l’école : former des citoyens libres, donner libre cours à l’exercice des talents, permettre à l’élève de découvrir par lui-même les savoirs à acquérir, d’avoir confiance en l’auto-organisation du groupe classe, en la pédagogie de l’autodiscipline, etc. Ces propos demanderaient davantage de nuances, et en particulier de replacer chacune de ces caractérisations dans son contexte de pertinence. Il y a loin en effet de la place accordée à l’autorité dans les conceptions éducatives de Ferdinand Buisson ou de Gabriel Compayré à la pédagogie anti-autoritaire des années soixante-dix, qui emprunte d’ailleurs l’essentiel de ses thèses à la littérature anglo-américaine (Neill, Rogers, Illich). Il ne faudrait pas non plus se méprendre sur les thèses de l’Éducation nouvelle qui, en ce qui concerne le self government, le travail en groupe, etc., emprunte là aussi à l’Angleterre et aux États-Unis (Dewey). Le « modèle républicain » a bon dos ! Toujours est-il que pour cet auteur, ce modèle serait porteur de graves illusions et sa mise en œuvre ne conduirait à rien de plus qu’à des impasses ou des contradictions.
5Aussi faudrait-il repenser la question de l’autorité à partir de ses « fondements anthropologiques et sociopolitiques », et d’abord sur ce constat : l’autorité n’est pas dissociable des notions de pouvoir et de puissance, mais elle doit cependant être pensée séparément si l’on veut en comprendre les fonctions et l’inévitable nécessité. « L’existence de l’autorité semble [en effet] intimement liée à cinq traits distinctifs du domaine humain-social » (p. 149) : pour qu’une société existe, il lui faut des normes légitimes et également la croyance ou la confiance en des institutions ; il y a par ailleurs de l’autorité parce que le fait même de l’humanité repose sur l’appartenance à une collectivité et sur l’interdépendance entre ses membres ; enfin l’autorité est inséparable de la liberté parce que nous ouvrir à autrui demande d’exercer de l’autorité sur nous-mêmes. Aussi l’autorité a-t-elle une fonction médiatrice fondamentale dans la possibilité de l’existence collective, sous une forme représentative (elle s’exprime « au nom de ») et « incarnée » ou « personnifiée ». Mais encore faut-il « franchir un pas de plus. L’autorité est une condition de l’éducation, du point de vue même de celui qui doit être éduqué » (p. 162). En effet, d’une part, « nul ne s’éduque lui-même » (p. 162) et d’autre part « aucune société ne peut se désintéresser de sa propre perpétuation » (p. 162). Dès lors, l’autorité est l’unique médiation possible, symbolique, institutionnelle, culturelle ; si elle se retire, c’est l’idée même d’éducation qui se trouve ébranlée." |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
G ENSEIGNEMENT - EDUCATION
|
Mots-clés : |
éducation famille autorité culture societé savoir enseignement numérique environnement |
Index. décimale : |
G-03 Essais sur... |
Résumé : |
Une réflexion sur le lien entre démocratie et éducation qui s'interroge sur les conditions de l'enseignement et la transmission du savoir, ainsi que sur les relations entre la famille et l'école ou la société et l'école. |
Note de contenu : |
"Troisième partie : Fin août métamorphose de l'autorité
La dernière grande vague sur le thème de l'autorité s'est connu dans les années 60-70 avec entre autres M.
LOBROT « pour ou contre l'autorité ». Ces années ont supprimé les figures autoritaires comme le père le chef par
exemple. Pour J. HOUSSAYE, l'autorité est signe d'échec.
Suite à de nombreuses discussions/débats et réforme, l'autorité n'a plus sa place dans notre culture cependant il y a
un transfert implicite de l'autorité qui va se créer. Le problème actuel est le fait que le pouvoir se mélange à la
puissance.
A) Critique de l'autorité
La critique de l'autorité est considérée comme l'axe majeur de la culture moderne. D'après H. ARENDT les trois
piliers du monde occidental sont la tradition, la religion et l'autorité. Une confusion est présente entre les figures
historiques de l'autorité et l'autorité elle-même.
Cette critique est basée sur trois étapes :
1) la critique politique
2) la critique pédagogique
3) la critique psychologique
A) Le fait de l'autorité
Dans notre société actuelle, l'autorité n'a pas disparu totalement. Certes, l'autorité n'est plus une valeur de la vie
sociale mais elle reste présente comme un mécanisme. Une maîtrise serait nécessaire et non une suppression car
nous avons besoin de l'autorité. L'action implicite de celle-ci est nécessaire dans une société basée sur la puissance
et le pouvoir. Le droit serait sans grande efficacité, s'il ne bénéficiait pas de l'appui de la légitimité.
B) Raison de l'autorité
Les raisons de la présence de l'autorité on s'expliquait implicitement dans cinq facteurs :
1) il y a autorité car il y a de la légitimité
2) il y a autorité parce que l'humanité fonctionne à la croyance
3) il y a autorité parce que l'humanité fonctionne à l'appartenance
4) il y a autorité parce que nous fonctionnons à l'interdépendance
5) il y a autorité parce qu'il y a liberté
Suites à ces facteurs nous pouvons donc dire que l'autorité est indispensable au bon fonctionnement « humain-social
».
A) Expression de l'autorité
Dans tous les régimes, l'autorité est incantatrice, elle n'a de sens que quand elle s'exprime « au nom de... ». Mais
elle est aussi représentative, elle se transmet difficilement contrairement au pouvoir. L'autorité a donc deux facettes
qui s'opposent et qui restent mystérieux.
B) Fonctions de l'autorité
L’autorité répond à un besoin spécifique de médiation entre l'individu et le collectif. Les individus ont besoin de
l'autorité pour apprendre à vivre dans notre société. L'autorité joue un rôle dans le développement cognitif et se
retrouve dans toutes les étapes du fonctionnement cognitif. L'autorité va aussi répondre à une conviction
personnelle mais elle ne prendra du sens seulement si le collectif l'accepte.
C) L'enseignement, le savoir, l'institution
Nous sommes dans une nouvelle ère de l'autorité. L'autorité est « un rouage constitutif du mécanisme social,
c'est une modalité fondamentale de l'articulation de l’être- soi et de l’être- ensemble » suite à cela l'autorité ne doit
pas disparaître mais seulement être revisitée.
L'autorité est une conviction de l'éducation ; aucune société ne fonctionne sans une part d'autorités. Mais
cependant, le champ éducatif est affecté par de nombreux problèmes. L'important pour l'école et que l'individu se
soumettre aux règles communes pour que par la suite il se construise comme un individu indépendant.
Il y a donc un paradoxe important entre le fait de se soumettre à une loi commune et de se conduire en individus
indépendants. L'école à une pression de plus en plus importante car le bagage scolaire d'un individu est devenu son
destin social. L'obligation dans l'école diminue et fait penser aux individus extérieurs que la formation est de moins
bonne qualité.
L'urgence apparaît au niveau des nouveaux entrants à l'école. Il faut faire place au réalisme et donc faire
découvrir et expliquer les règles de l'école. Le rôle de l'éducateur est donc présent est important. Il est dangereux de
penser que l'autoconstruction de la personnalité sans aucun appui est une bonne chose. L'enjeu de l'autorité
éducative est avant tout la garantie publique de l'accessibilité du monde commun.
La conclusion est que l'autorité est nécessaire et pour une meilleure vision de celle-ci il faut lui redéfinir ses
missions et ses conditions. N'ayant plus de présence immédiate ni d'efficacité globale, il faut qu'elle se met en place
sur la base de la légitimité totale. Son nouveau but est alors de véhiculer une obligation acceptable.
Annexe
Esquisse d'une histoire des critiques de l'autorité en éducation
La critique de l'autorité est ancrée dans les projets républicains. Sa critique se développer selon trois strates :
1) Strates politiques : l'école des citoyens libres
SPENCER se questionne sur l'éducation qui peut convenir à notre époque. Il dénonce que l'autorité des règlements et
des lois devra laisser place à la liberté individuelle et à des relations sociales plus égalitaires et contractuelles.
2) Strates pédagogiques : l'autonomie, conditions des apprentissages
Comme le montre J. DEWEY, C.FREINET et A. NEILL les nouvelles écoles doivent mettre l'enfant au centre de
l'enseignement. Il faut responsabiliser, rendre autonomes émancipées les enfants dans une école.
3) Strates psychologiques : les dangers de la répression
Les approches de PIAGET et de MILGRAM vont nous montrer qu'une éducation familiale autoritaire n'a provoqué
chez l'enfant une haine inconsciente pour le père et l'autorité." |
En ligne : |
https://journals.openedition.org/rfp/2312 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=25259 |
Condition de l'éducation [texte imprimé] / Marie-Claude Blais, Auteur ; Marcel Gauchet  , Auteur ; Dominique Ottavi (1954-...) . - Paris : Stock, 2008 . - 264 p ; 22 x 14 cm. - ( Les Essais (Paris. 2003), ISSN 1639-5425) . ISBN : 978-2-234-06179-8 : 19 EUR Alain Vergnioux, « Blais Marie-Claude, Gauchet Marcel & Ottavi Dominique. Conditions de l’éducation », Revue française de pédagogie, 172 | 2010, 134-136, en hyperlien : "À l’intérieur de cette configuration, la notion d’autorité vient occuper une place centrale. Or, paradoxalement, selon Marcel Gauchet, « le problème de l’autorité ne se pose plus […] ; la question est tranchée. Personne ne se prononce plus pour l’autorité » (p. 135). Il montre ainsi comment la critique de l’autorité s’est développée selon trois strates qui sont aussi trois étapes : celle de la critique politique, historiquement liée aux idéaux de la Révolution française, de Condorcet à Alain ; celle de la critique pédagogique, où elle est perçue comme une entrave aux aptitudes naturelles de l’enfant ; celle de la critique psychologique et psychiatrique où l’exercice de toute autorité y est dénoncé comme l’antichambre de l’oppression et de l’aliénation des individus. Ces analyses sont poursuivies dans une annexe (p. 173-212) axant la réflexion sur l’idée que la critique de l’autorité est profondément ancrée dans le projet républicain de l’école : former des citoyens libres, donner libre cours à l’exercice des talents, permettre à l’élève de découvrir par lui-même les savoirs à acquérir, d’avoir confiance en l’auto-organisation du groupe classe, en la pédagogie de l’autodiscipline, etc. Ces propos demanderaient davantage de nuances, et en particulier de replacer chacune de ces caractérisations dans son contexte de pertinence. Il y a loin en effet de la place accordée à l’autorité dans les conceptions éducatives de Ferdinand Buisson ou de Gabriel Compayré à la pédagogie anti-autoritaire des années soixante-dix, qui emprunte d’ailleurs l’essentiel de ses thèses à la littérature anglo-américaine (Neill, Rogers, Illich). Il ne faudrait pas non plus se méprendre sur les thèses de l’Éducation nouvelle qui, en ce qui concerne le self government, le travail en groupe, etc., emprunte là aussi à l’Angleterre et aux États-Unis (Dewey). Le « modèle républicain » a bon dos ! Toujours est-il que pour cet auteur, ce modèle serait porteur de graves illusions et sa mise en œuvre ne conduirait à rien de plus qu’à des impasses ou des contradictions.
5Aussi faudrait-il repenser la question de l’autorité à partir de ses « fondements anthropologiques et sociopolitiques », et d’abord sur ce constat : l’autorité n’est pas dissociable des notions de pouvoir et de puissance, mais elle doit cependant être pensée séparément si l’on veut en comprendre les fonctions et l’inévitable nécessité. « L’existence de l’autorité semble [en effet] intimement liée à cinq traits distinctifs du domaine humain-social » (p. 149) : pour qu’une société existe, il lui faut des normes légitimes et également la croyance ou la confiance en des institutions ; il y a par ailleurs de l’autorité parce que le fait même de l’humanité repose sur l’appartenance à une collectivité et sur l’interdépendance entre ses membres ; enfin l’autorité est inséparable de la liberté parce que nous ouvrir à autrui demande d’exercer de l’autorité sur nous-mêmes. Aussi l’autorité a-t-elle une fonction médiatrice fondamentale dans la possibilité de l’existence collective, sous une forme représentative (elle s’exprime « au nom de ») et « incarnée » ou « personnifiée ». Mais encore faut-il « franchir un pas de plus. L’autorité est une condition de l’éducation, du point de vue même de celui qui doit être éduqué » (p. 162). En effet, d’une part, « nul ne s’éduque lui-même » (p. 162) et d’autre part « aucune société ne peut se désintéresser de sa propre perpétuation » (p. 162). Dès lors, l’autorité est l’unique médiation possible, symbolique, institutionnelle, culturelle ; si elle se retire, c’est l’idée même d’éducation qui se trouve ébranlée." Langues : Français ( fre)
Catégories : |
G ENSEIGNEMENT - EDUCATION
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Mots-clés : |
éducation famille autorité culture societé savoir enseignement numérique environnement |
Index. décimale : |
G-03 Essais sur... |
Résumé : |
Une réflexion sur le lien entre démocratie et éducation qui s'interroge sur les conditions de l'enseignement et la transmission du savoir, ainsi que sur les relations entre la famille et l'école ou la société et l'école. |
Note de contenu : |
"Troisième partie : Fin août métamorphose de l'autorité
La dernière grande vague sur le thème de l'autorité s'est connu dans les années 60-70 avec entre autres M.
LOBROT « pour ou contre l'autorité ». Ces années ont supprimé les figures autoritaires comme le père le chef par
exemple. Pour J. HOUSSAYE, l'autorité est signe d'échec.
Suite à de nombreuses discussions/débats et réforme, l'autorité n'a plus sa place dans notre culture cependant il y a
un transfert implicite de l'autorité qui va se créer. Le problème actuel est le fait que le pouvoir se mélange à la
puissance.
A) Critique de l'autorité
La critique de l'autorité est considérée comme l'axe majeur de la culture moderne. D'après H. ARENDT les trois
piliers du monde occidental sont la tradition, la religion et l'autorité. Une confusion est présente entre les figures
historiques de l'autorité et l'autorité elle-même.
Cette critique est basée sur trois étapes :
1) la critique politique
2) la critique pédagogique
3) la critique psychologique
A) Le fait de l'autorité
Dans notre société actuelle, l'autorité n'a pas disparu totalement. Certes, l'autorité n'est plus une valeur de la vie
sociale mais elle reste présente comme un mécanisme. Une maîtrise serait nécessaire et non une suppression car
nous avons besoin de l'autorité. L'action implicite de celle-ci est nécessaire dans une société basée sur la puissance
et le pouvoir. Le droit serait sans grande efficacité, s'il ne bénéficiait pas de l'appui de la légitimité.
B) Raison de l'autorité
Les raisons de la présence de l'autorité on s'expliquait implicitement dans cinq facteurs :
1) il y a autorité car il y a de la légitimité
2) il y a autorité parce que l'humanité fonctionne à la croyance
3) il y a autorité parce que l'humanité fonctionne à l'appartenance
4) il y a autorité parce que nous fonctionnons à l'interdépendance
5) il y a autorité parce qu'il y a liberté
Suites à ces facteurs nous pouvons donc dire que l'autorité est indispensable au bon fonctionnement « humain-social
».
A) Expression de l'autorité
Dans tous les régimes, l'autorité est incantatrice, elle n'a de sens que quand elle s'exprime « au nom de... ». Mais
elle est aussi représentative, elle se transmet difficilement contrairement au pouvoir. L'autorité a donc deux facettes
qui s'opposent et qui restent mystérieux.
B) Fonctions de l'autorité
L’autorité répond à un besoin spécifique de médiation entre l'individu et le collectif. Les individus ont besoin de
l'autorité pour apprendre à vivre dans notre société. L'autorité joue un rôle dans le développement cognitif et se
retrouve dans toutes les étapes du fonctionnement cognitif. L'autorité va aussi répondre à une conviction
personnelle mais elle ne prendra du sens seulement si le collectif l'accepte.
C) L'enseignement, le savoir, l'institution
Nous sommes dans une nouvelle ère de l'autorité. L'autorité est « un rouage constitutif du mécanisme social,
c'est une modalité fondamentale de l'articulation de l’être- soi et de l’être- ensemble » suite à cela l'autorité ne doit
pas disparaître mais seulement être revisitée.
L'autorité est une conviction de l'éducation ; aucune société ne fonctionne sans une part d'autorités. Mais
cependant, le champ éducatif est affecté par de nombreux problèmes. L'important pour l'école et que l'individu se
soumettre aux règles communes pour que par la suite il se construise comme un individu indépendant.
Il y a donc un paradoxe important entre le fait de se soumettre à une loi commune et de se conduire en individus
indépendants. L'école à une pression de plus en plus importante car le bagage scolaire d'un individu est devenu son
destin social. L'obligation dans l'école diminue et fait penser aux individus extérieurs que la formation est de moins
bonne qualité.
L'urgence apparaît au niveau des nouveaux entrants à l'école. Il faut faire place au réalisme et donc faire
découvrir et expliquer les règles de l'école. Le rôle de l'éducateur est donc présent est important. Il est dangereux de
penser que l'autoconstruction de la personnalité sans aucun appui est une bonne chose. L'enjeu de l'autorité
éducative est avant tout la garantie publique de l'accessibilité du monde commun.
La conclusion est que l'autorité est nécessaire et pour une meilleure vision de celle-ci il faut lui redéfinir ses
missions et ses conditions. N'ayant plus de présence immédiate ni d'efficacité globale, il faut qu'elle se met en place
sur la base de la légitimité totale. Son nouveau but est alors de véhiculer une obligation acceptable.
Annexe
Esquisse d'une histoire des critiques de l'autorité en éducation
La critique de l'autorité est ancrée dans les projets républicains. Sa critique se développer selon trois strates :
1) Strates politiques : l'école des citoyens libres
SPENCER se questionne sur l'éducation qui peut convenir à notre époque. Il dénonce que l'autorité des règlements et
des lois devra laisser place à la liberté individuelle et à des relations sociales plus égalitaires et contractuelles.
2) Strates pédagogiques : l'autonomie, conditions des apprentissages
Comme le montre J. DEWEY, C.FREINET et A. NEILL les nouvelles écoles doivent mettre l'enfant au centre de
l'enseignement. Il faut responsabiliser, rendre autonomes émancipées les enfants dans une école.
3) Strates psychologiques : les dangers de la répression
Les approches de PIAGET et de MILGRAM vont nous montrer qu'une éducation familiale autoritaire n'a provoqué
chez l'enfant une haine inconsciente pour le père et l'autorité." |
En ligne : |
https://journals.openedition.org/rfp/2312 |
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