Titre : |
Les arbres doivent-ils pouvoir plaider ? |
Titre original : |
Should trees have standing ? : law, morality and the environment ; Should trees have standing ? : and other essays on law, morals and the environment, 2010 l (c1972) |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Christopher D. Stone, Auteur ; Catherine Larrère (1944-...) , Préfacier, etc. |
Mention d'édition : |
Disponible sur libgen.io |
Editeur : |
Neuvy-en-Champagne (Sarthe) : Éditions le Passager clandestin |
Année de publication : |
2017 |
Importance : |
130 p. |
Format : |
18 x 13 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-36935-087-3 |
Prix : |
12 € |
Note générale : |
Chap. 1 publié pour la première fois en 1972. Recension SH n°305, p. 66 / Thomas Lepeltier : "À la fin des années 1960, l’entreprise Walt Disney lance un projet de construction d’une station de ski dans une vallée de Californie, célèbre pour ses séquoias. Une association de protection de la nature s’y oppose et engage une action en justice. En 1970, elle est déboutée au motif que ce ne sont pas ses membres qui sont menacés par le projet. Elle fait néanmoins appel. Avant qu’elle arrive devant la Cour suprême des États-Unis, un professeur de droit, Christopher Stone, a vent de l’affaire et rédige un article où il défend l’idée d’accorder des droits aux arbres et à toute entité naturelle. Ce dernier est lu, un peu par hasard, par certains membres de la Cour suprême. En 1972, l’appel est rejeté, mais l’article fait date. Il devient un des textes fondateurs de l’écologie dite profonde. D’où l’intérêt de voir cet article ici traduit, publié et précédé d’une longue préface de la philosophe Catherine Larrère.
L’argument principal de C. Stone consiste à dire qu’il n’y a aucune raison de ne pas étendre l’attribution de droits au-delà du cercle de l’humanité. Certes, les arbres ne peuvent plaider eux-mêmes leur cause. Mais, comme C. Stone le fait remarquer, c’est aussi le cas de beaucoup d’humains (enfants, handicapés, etc.). Il suffit de nommer des tuteurs capables de faire valoir leurs droits. Si certains estiment qu’il suffirait de mettre en avant les préjudices subis par les humains quand on détruit des arbres, C. Stone soutient qu’attribuer des droits à ces derniers est la façon la plus efficace de les protéger. Enfin, on pourrait objecter que, pour se voir reconnaître des droits, il faudrait pouvoir exhiber des caractéristiques particulières. Non, répond C. Stone. Il n’est pas ici question de « droits naturels ». Sur un plan juridique, il suffit d’accorder des droits à une entité… pour qu’elle ait des droits. Reste à savoir si, au-delà de la simple procédure juridique, l’attribution de droits aux arbres a vraiment un sens. C’est un débat toujours actif…" |
Catégories : |
L DROIT
|
Mots-clés : |
Nature, Ecologie, Climat, Energie, Terre, agroalimentaire Géographie Sciences Droit et justice / Droit social et du travail / Droit de l'environnement Protection de l'environnement Protection droit, protection de l'environnement Éthique de l'environnement Environnement -- Conservation des ressources naturelles Environnement |
Index. décimale : |
L-62 Institutions administratives-Droit de l'Environnement |
Résumé : |
Article publié en 1972 par le juriste à l'occasion de l'affaire Sierra club contre Morton, initiée par des opposants à un projet de la Walt Disney company menaçant les séquoias d'une vallée de Californie. Il y démontre la pertinence de la reconnaissance de la nature comme sujet de droit et de l'accord de droits juridiques à l'environnement naturel.
Originally published in 1972, Should Trees Have Standing? was a rallying point for the then burgeoning environmental movement, launching a worldwide debate on the basic nature of legal rights that reached the U.S. Supreme Court. Now, in the 35th anniversary edition of this remarkably influential book, Christopher D. Stone updates his original thesis and explores the impact his ideas have had on the courts, the academy, and society as a whole. At the heart of the book is an eminently sensible, legally sound, and compelling argument that the environment should be granted legal rights. For the new edition, Stone explores a variety of recent cases and current events--and related topics such as climate change and protecting the oceans--providing a thoughtful survey of the past and an insightful glimpse at the future of the environmental movement. This enduring work continues to serve as the definitive statement as to why trees, oceans, animals, and the environment as a whole should be bestowed with legal rights, so that the voiceless elements in nature are protected for future generations. |
Note de contenu : |
4e de couv. : "En 1972, pour contrer un projet de la Walt Disney Company qui menaçait une forêt de séquoias en Californie, le juriste Christopher Stone proposa, dans cet article pionnier, d'accorder des droits aux arbres et « à l'environnement naturel dans son ensemble ». Par ce texte (jusqu'ici inédit en français), Stone a contribué de façon décisive, aux côtés d'auteurs comme Rachel Carson, Lynn White Jr, Peter Singer ou Arne Naess, à la prise de conscience de la valeur intrinsèque de la nature. L'originalité de sa position tient à son caractère juridique : en conférant aux entités naturelles le droit, dans certaines situations, de se défendre en justice par l'intermédiaire de représentants, il ouvrait la voie au primat de leur préservation sur le pur calcul économique.
Cette idée a fait son chemin. En 2008, la Constitution de l'Équateur faisait expressément de la nature un sujet de droit. En 2016, en Nouvelle-Zélande et en Inde, des fleuves se sont vu reconnaître une personnalité juridique. Depuis quelques années, un peu partout dans le monde, un débat philosophique et juridique intense interroge les liens qui unissent humains et non-humains sur notre planète.
Dans une ample préface, après avoir replacé l'article de Stone dans son époque, Catherine Larrère éclaire l'état de la controverse actuelle et livre sa réflexion sur les positions des mouvements contemporains de revendication de droits pour la nature. « Tout ne se résout pas juridiquement », estime-t-elle. Face aux visions holistiques, comme celles qui réclament la reconnaissance pénale d'un crime d'« écocide », elle invoque la nécessité d'une approche plus directement politique. Les voies pour résoudre les conflits opposant humains et non-humains sont diverses, suivant les échelles et les domaines concernés. C'est pourquoi « Christopher Stone, ce défenseur du pluralisme, mérite hier comme aujourd'hui, d'être lu attentivement »." |
En ligne : |
https://www.scienceshumaines.com/les-arbres-doivent-ils-pouvoir-plaider_fr_39818 [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=186684 |
Les arbres doivent-ils pouvoir plaider ? = Should trees have standing ? : law, morality and the environment ; Should trees have standing ? : and other essays on law, morals and the environment, 2010 l (c1972) [texte imprimé] / Christopher D. Stone, Auteur ; Catherine Larrère (1944-...)  , Préfacier, etc. . - Disponible sur libgen.io . - Neuvy-en-Champagne (Sarthe) (Le Pré-Saint-Gervais, 72240) : Éditions le Passager clandestin, 2017 . - 130 p. ; 18 x 13 cm. ISBN : 978-2-36935-087-3 : 12 € Chap. 1 publié pour la première fois en 1972. Recension SH n°305, p. 66 / Thomas Lepeltier : "À la fin des années 1960, l’entreprise Walt Disney lance un projet de construction d’une station de ski dans une vallée de Californie, célèbre pour ses séquoias. Une association de protection de la nature s’y oppose et engage une action en justice. En 1970, elle est déboutée au motif que ce ne sont pas ses membres qui sont menacés par le projet. Elle fait néanmoins appel. Avant qu’elle arrive devant la Cour suprême des États-Unis, un professeur de droit, Christopher Stone, a vent de l’affaire et rédige un article où il défend l’idée d’accorder des droits aux arbres et à toute entité naturelle. Ce dernier est lu, un peu par hasard, par certains membres de la Cour suprême. En 1972, l’appel est rejeté, mais l’article fait date. Il devient un des textes fondateurs de l’écologie dite profonde. D’où l’intérêt de voir cet article ici traduit, publié et précédé d’une longue préface de la philosophe Catherine Larrère.
L’argument principal de C. Stone consiste à dire qu’il n’y a aucune raison de ne pas étendre l’attribution de droits au-delà du cercle de l’humanité. Certes, les arbres ne peuvent plaider eux-mêmes leur cause. Mais, comme C. Stone le fait remarquer, c’est aussi le cas de beaucoup d’humains (enfants, handicapés, etc.). Il suffit de nommer des tuteurs capables de faire valoir leurs droits. Si certains estiment qu’il suffirait de mettre en avant les préjudices subis par les humains quand on détruit des arbres, C. Stone soutient qu’attribuer des droits à ces derniers est la façon la plus efficace de les protéger. Enfin, on pourrait objecter que, pour se voir reconnaître des droits, il faudrait pouvoir exhiber des caractéristiques particulières. Non, répond C. Stone. Il n’est pas ici question de « droits naturels ». Sur un plan juridique, il suffit d’accorder des droits à une entité… pour qu’elle ait des droits. Reste à savoir si, au-delà de la simple procédure juridique, l’attribution de droits aux arbres a vraiment un sens. C’est un débat toujours actif…"
Catégories : |
L DROIT
|
Mots-clés : |
Nature, Ecologie, Climat, Energie, Terre, agroalimentaire Géographie Sciences Droit et justice / Droit social et du travail / Droit de l'environnement Protection de l'environnement Protection droit, protection de l'environnement Éthique de l'environnement Environnement -- Conservation des ressources naturelles Environnement |
Index. décimale : |
L-62 Institutions administratives-Droit de l'Environnement |
Résumé : |
Article publié en 1972 par le juriste à l'occasion de l'affaire Sierra club contre Morton, initiée par des opposants à un projet de la Walt Disney company menaçant les séquoias d'une vallée de Californie. Il y démontre la pertinence de la reconnaissance de la nature comme sujet de droit et de l'accord de droits juridiques à l'environnement naturel.
Originally published in 1972, Should Trees Have Standing? was a rallying point for the then burgeoning environmental movement, launching a worldwide debate on the basic nature of legal rights that reached the U.S. Supreme Court. Now, in the 35th anniversary edition of this remarkably influential book, Christopher D. Stone updates his original thesis and explores the impact his ideas have had on the courts, the academy, and society as a whole. At the heart of the book is an eminently sensible, legally sound, and compelling argument that the environment should be granted legal rights. For the new edition, Stone explores a variety of recent cases and current events--and related topics such as climate change and protecting the oceans--providing a thoughtful survey of the past and an insightful glimpse at the future of the environmental movement. This enduring work continues to serve as the definitive statement as to why trees, oceans, animals, and the environment as a whole should be bestowed with legal rights, so that the voiceless elements in nature are protected for future generations. |
Note de contenu : |
4e de couv. : "En 1972, pour contrer un projet de la Walt Disney Company qui menaçait une forêt de séquoias en Californie, le juriste Christopher Stone proposa, dans cet article pionnier, d'accorder des droits aux arbres et « à l'environnement naturel dans son ensemble ». Par ce texte (jusqu'ici inédit en français), Stone a contribué de façon décisive, aux côtés d'auteurs comme Rachel Carson, Lynn White Jr, Peter Singer ou Arne Naess, à la prise de conscience de la valeur intrinsèque de la nature. L'originalité de sa position tient à son caractère juridique : en conférant aux entités naturelles le droit, dans certaines situations, de se défendre en justice par l'intermédiaire de représentants, il ouvrait la voie au primat de leur préservation sur le pur calcul économique.
Cette idée a fait son chemin. En 2008, la Constitution de l'Équateur faisait expressément de la nature un sujet de droit. En 2016, en Nouvelle-Zélande et en Inde, des fleuves se sont vu reconnaître une personnalité juridique. Depuis quelques années, un peu partout dans le monde, un débat philosophique et juridique intense interroge les liens qui unissent humains et non-humains sur notre planète.
Dans une ample préface, après avoir replacé l'article de Stone dans son époque, Catherine Larrère éclaire l'état de la controverse actuelle et livre sa réflexion sur les positions des mouvements contemporains de revendication de droits pour la nature. « Tout ne se résout pas juridiquement », estime-t-elle. Face aux visions holistiques, comme celles qui réclament la reconnaissance pénale d'un crime d'« écocide », elle invoque la nécessité d'une approche plus directement politique. Les voies pour résoudre les conflits opposant humains et non-humains sont diverses, suivant les échelles et les domaines concernés. C'est pourquoi « Christopher Stone, ce défenseur du pluralisme, mérite hier comme aujourd'hui, d'être lu attentivement »." |
En ligne : |
https://www.scienceshumaines.com/les-arbres-doivent-ils-pouvoir-plaider_fr_39818 [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=186684 |
|  |