
Détail de l'auteur
Auteur Michèle Riot-Sarcey (1943-...)
Commentaire :
Michèle Riot-Sarcey, professeure émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris-VIII-Saint-Denis, est auteure de plusieurs ouvrages et articles sur le féminisme et sur la question du genre. Ses travaux portent aussi sur l'histoire politique et celle des utopies de la première moitié du XIXe siècle.
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Titre : Le réveil de l'utopie / SUDOC Type de document : document électronique Auteurs : Jean-Louis Laville (1954-...) , Auteur ; Michèle Riot-Sarcey (1943-...), Auteur
Editeur : Paris : Les Éditions de l'Atelier Année de publication : 2020 Collection : Sciences humaines Hors Collection Importance : 142 p. Présentation : couv. ill. Format : 18 cm Accompagnement : Relié ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7082-4631-7 Prix : 13,90 € Note générale : Algérie, Soudan, Irak, Chili, Iran, Colombie, Liban, Hong Kong, France… Sous le ciel menaçant du dérèglement climatique, un vent de protestation s’est levé en divers endroits de la planète. Il a soulevé, sans parvenir à le déchirer, le voile de l’illusion du meilleur des mondes régi par le marché et habillé par une démocratie vidée de son sens. Une partie des habitants du globe s’est dressée contre la violence des pouvoirs et l’omnipotence de l’argent.
L’aspiration à l’émancipation renaît. Plutôt que d’apparaître comme un ailleurs inaccessible retiré dans le jardin des rêves, l’utopie a retrouvé la vigueur qui avait conduit les insurgé.es du XIXe siècle à s’en emparer pour se libérer de leurs chaînes.
Ce livre plaide pour que chacun.e d’entre nous se mette à l’écoute des pratiques émancipatrices qui, du Chiapas à Notre-Dame-des-Landes, des collectifs de Gilets jaunes aux places d’Alger et de Santiago, en passant par les associations et les lieux du travail, dessinent, dès aujourd’hui, le visage d’une démocratie réelle et toujours inachevée.Mots-clés : Sociologie, sciences sociales Politique et administration publique / Vie politique / Vie politique et questions en débat Participation des citoyens résistance, répression, persécution Utopies Démocratie Libéralisme Résumé : Une analyse des raisons profondes d'une crise des représentations politiques traditionnelles qui a des résonnances mondiales. Les auteurs plaident en faveur de l'invention de formes de démocratie qui fassent échec à la toute-puissance du marché et à la monopolisation de la politique par les élites. Ils appellent les intellectuels à réinvestir le champ politique en sortant de leur rôle d'expert. Note de contenu : Notes bibliogr. En ligne : https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/feminisme-divergence- [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=238074 Le réveil de l'utopie / SUDOC [document électronique] / Jean-Louis Laville (1954-...), Auteur ; Michèle Riot-Sarcey (1943-...), Auteur . - Paris : Les Éditions de l'Atelier, 2020 . - 142 p. : couv. ill. ; 18 cm + Relié. - (Sciences humaines Hors Collection) .
ISBN : 978-2-7082-4631-7 : 13,90 €
Algérie, Soudan, Irak, Chili, Iran, Colombie, Liban, Hong Kong, France… Sous le ciel menaçant du dérèglement climatique, un vent de protestation s’est levé en divers endroits de la planète. Il a soulevé, sans parvenir à le déchirer, le voile de l’illusion du meilleur des mondes régi par le marché et habillé par une démocratie vidée de son sens. Une partie des habitants du globe s’est dressée contre la violence des pouvoirs et l’omnipotence de l’argent.
L’aspiration à l’émancipation renaît. Plutôt que d’apparaître comme un ailleurs inaccessible retiré dans le jardin des rêves, l’utopie a retrouvé la vigueur qui avait conduit les insurgé.es du XIXe siècle à s’en emparer pour se libérer de leurs chaînes.
Ce livre plaide pour que chacun.e d’entre nous se mette à l’écoute des pratiques émancipatrices qui, du Chiapas à Notre-Dame-des-Landes, des collectifs de Gilets jaunes aux places d’Alger et de Santiago, en passant par les associations et les lieux du travail, dessinent, dès aujourd’hui, le visage d’une démocratie réelle et toujours inachevée.
Mots-clés : Sociologie, sciences sociales Politique et administration publique / Vie politique / Vie politique et questions en débat Participation des citoyens résistance, répression, persécution Utopies Démocratie Libéralisme Résumé : Une analyse des raisons profondes d'une crise des représentations politiques traditionnelles qui a des résonnances mondiales. Les auteurs plaident en faveur de l'invention de formes de démocratie qui fassent échec à la toute-puissance du marché et à la monopolisation de la politique par les élites. Ils appellent les intellectuels à réinvestir le champ politique en sortant de leur rôle d'expert. Note de contenu : Notes bibliogr. En ligne : https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/feminisme-divergence- [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=238074 Exemplaires
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Les sourds dans la société française au XIXe siècle : idée de progrès et langue des signes / BU de Lettres / Florence Encrevé
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Titre : Les sourds dans la société française au XIXe siècle : idée de progrès et langue des signes / BU de Lettres Type de document : document électronique Auteurs : Florence Encrevé , Auteur ; Michèle Riot-Sarcey (1943-...), Préfacier, etc. ; Christian Cuxac, Postfacier, auteur du colophon, etc.
Mention d'édition : Texte remanié de : Thèse de doctorat : Histoire : Paris 8 : 2008 : Sourds et société française au XIXe siècle : 1830-1905 Editeur : Grâne (Drôme) : Créaphis éditions Année de publication : 2012 Collection : Silex (Grâne), ISSN 2118-4267 Importance : 1 vol. (389 p.-[16] p. de pl.) Présentation : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-35428-047-5 Prix : 25 EUR Note générale : Contient un flashcode pour accéder à une lecture de l'ouvrage en LSF Langues : Français (fre) Mots-clés : L'Épée, Charles-Michel de (1712-1789)
Berthier, Ferdinand (1803-1886)
Sourds -- France -- 19e siècle
Langue des signes française -- France -- 19e siècle
Sourds -- Politique publique -- 19e siècleRésumé : En 1880, à la suite du congrès de Milan – réuni officiellement « pour l'amélioration du sort des sourds-muets » – le gouvernement français décide de proscrire la langue des signes des écoles pour sourds et d'y imposer l'usage du français oral, tant pour la transmission des connaissances que pour les échanges quotidiens des professeurs et des élèves, y compris des élèves entre eux. Aujourd'hui encore, aux yeux des sourds, ce congrès symbolise une véritable « révolution négative », incompréhensible et aux conséquences lourdes puisqu'elles sont encore perceptibles en ce début de XXIe siècle.Comment expliquer une telle décision ? La langue des signes est victime de l'idée de progrès. Entre 1830 et 1860, Ferdinand Berthier et ses « frères » sourds parviennent à faire entendre à la société qu'ils sont en mesure d'accéder à l'égalité civile grâce à l'utilisation de la langue des signes. L'idée de progrès n'a pas encore de grandes implications. En cette période des débuts de la révolution industrielle, tout est encore possible et les sourds peuvent revendiquer l'utilisation de la langue des signes dans tous les domaines.Entre 1860 et 1880, l'idée de progrès conquiert peu à peu presque tous les domaines de la société et au lendemain du Congrès de Milan en 1880, les sourds ne peuvent plus revendiquer l'utilisation de la langue des signes comme c'était le cas après la révolution de 1830. Paradoxe surprenant au premier abord : alors que la société progresse vers davantage d'égalité civile, comment expliquer que les sourds se sentent en situation d'inégalité et demandent à être à nouveau considérés comme ils l'étaient auparavant ? Telle est l'interrogation centrale de ce livre.Un lien avec une lecture du livre en langues des signes sera disponible à partir d’un flash code apposé dans l’ouvrage. Note de contenu : Bibliogr. p. 365-386. Notes bibliogr. en fin de chapitre En ligne : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-dete/la-grande-table-dete [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=227758 Les sourds dans la société française au XIXe siècle : idée de progrès et langue des signes / BU de Lettres [document électronique] / Florence Encrevé, Auteur ; Michèle Riot-Sarcey (1943-...), Préfacier, etc. ; Christian Cuxac, Postfacier, auteur du colophon, etc. . - Texte remanié de : Thèse de doctorat : Histoire : Paris 8 : 2008 : Sourds et société française au XIXe siècle : 1830-1905 . - Grâne (Drôme) (26400) : Créaphis éditions, 2012 . - 1 vol. (389 p.-[16] p. de pl.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 23 cm. - (Silex (Grâne), ISSN 2118-4267) .
ISBN : 978-2-35428-047-5 : 25 EUR
Contient un flashcode pour accéder à une lecture de l'ouvrage en LSF
Langues : Français (fre)
Mots-clés : L'Épée, Charles-Michel de (1712-1789)
Berthier, Ferdinand (1803-1886)
Sourds -- France -- 19e siècle
Langue des signes française -- France -- 19e siècle
Sourds -- Politique publique -- 19e siècleRésumé : En 1880, à la suite du congrès de Milan – réuni officiellement « pour l'amélioration du sort des sourds-muets » – le gouvernement français décide de proscrire la langue des signes des écoles pour sourds et d'y imposer l'usage du français oral, tant pour la transmission des connaissances que pour les échanges quotidiens des professeurs et des élèves, y compris des élèves entre eux. Aujourd'hui encore, aux yeux des sourds, ce congrès symbolise une véritable « révolution négative », incompréhensible et aux conséquences lourdes puisqu'elles sont encore perceptibles en ce début de XXIe siècle.Comment expliquer une telle décision ? La langue des signes est victime de l'idée de progrès. Entre 1830 et 1860, Ferdinand Berthier et ses « frères » sourds parviennent à faire entendre à la société qu'ils sont en mesure d'accéder à l'égalité civile grâce à l'utilisation de la langue des signes. L'idée de progrès n'a pas encore de grandes implications. En cette période des débuts de la révolution industrielle, tout est encore possible et les sourds peuvent revendiquer l'utilisation de la langue des signes dans tous les domaines.Entre 1860 et 1880, l'idée de progrès conquiert peu à peu presque tous les domaines de la société et au lendemain du Congrès de Milan en 1880, les sourds ne peuvent plus revendiquer l'utilisation de la langue des signes comme c'était le cas après la révolution de 1830. Paradoxe surprenant au premier abord : alors que la société progresse vers davantage d'égalité civile, comment expliquer que les sourds se sentent en situation d'inégalité et demandent à être à nouveau considérés comme ils l'étaient auparavant ? Telle est l'interrogation centrale de ce livre.Un lien avec une lecture du livre en langues des signes sera disponible à partir d’un flash code apposé dans l’ouvrage. Note de contenu : Bibliogr. p. 365-386. Notes bibliogr. en fin de chapitre En ligne : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-dete/la-grande-table-dete [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=227758 Exemplaires
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Souvenirs d'une morte vivante : Une femme du peuple dans la Commune de 1871 / SUDOC / Victorine Brocher
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Titre : Souvenirs d'une morte vivante : Une femme du peuple dans la Commune de 1871 / SUDOC Type de document : document électronique Auteurs : Victorine Brocher (1838-1921), Auteur ; Lucien Descaves (1861-1949), Préfacier, etc. ; Michèle Riot-Sarcey (1943-...), Postfacier, auteur du colophon, etc. Editeur : Montreuil : Libertalia Année de publication : 2017, cop. 1909 Importance : 334 p. Présentation : ill., fac-sim. Format : 18 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-37729-005-5 Prix : 10 € Note générale : Publié initialement par : Lausanne : Armand Lapie, 1909. L’AUTEURE
« Victorine B. (de son vrai nom Victorine Brocher, 1839-1921) : une femme du peuple, une Parisienne. Elle a connu, elle a intensément vécu deux révolutions : celle de 1848 et celle de 1871. Elle était encore enfant lors de la première. Sous l’Empire, elle a, avec son mari, participé, dans un milieu très populaire, aux activités des internationalistes. Elle a vécu la Commune comme l’explosion de la colère du peuple contre toutes les trahisons de la bourgeoisie. » (Présentation de François Maspero, lors de la deuxième édition dans la collection Actes et mémoire du peuple).Langues : Français (fre) Mots-clés : Brocher, Victorine (1838-1921)
Paris (France) -- 1871 (Commune) -- Récits personnels
Paris (France) -- 1848-1870 -- Récits personnelsRésumé : En 1909, Victorine Brocher décide de publier ses souvenirs de la Commune de Paris, elle est alors âgée de 71 ans. Elle s’adresse à Lucien Descaves, ami politique, heureux d’aider cette « fille du peuple » dont le sacrifice à la cause « Commune » est devenu légendaire parmi ses compagnons anarchistes. Cantinière, puis ambulancière d’un bataillon de fédérés, toujours aux avant-postes, elle fut condamnée à mort en 1871 par les Versaillais. Dans leur hâte, ils fusillèrent sur place, comme ils fusillèrent Varlin, une autre pétroleuse quelque peu ressemblante à celle qu’ils pourchassaient. « Morte vivante », comme elle se nomme, elle a échappé à la répression en s’exilant en Suisse. Mariée à l’artisan cordonnier Jean Rouchy, condamné le 14 février 1872 à deux ans de prison et dix ans de surveillance, elle ne le reverra plus. En 1887, elle épouse, à Lausanne, Gustave Brocher, libre-penseur.
Trente-huit ans après l’événement, Lucien Descaves accepte la proposition de Victorine Brocher afin de restituer la mémoire au peuple, victime de l’opprobre public entretenu par des écrivains de renom comme Maxime Du Camp ou Alexandre Dumas fils dont on connaît le trait ordurier : « Nous ne dirons rien de leurs femelles par respect pour les femmes à qui elles ressemblent quand elles sont mortes. » La nécessité d’une réponse s’imposait d’autant plus, qu’au-delà de l’outrage, la légitimité d’un combat était en cause et la défense de la République en jeu.
République, le mot est au centre du récit de Victorine B. ; mot magique, mot sacré. À l’en croire, elle lui doit son existence ; il guiderait ses pas et fixerait son destin. Elle lui consacre ses Mémoires, car le passé républicain n’est pas unanimement reconnu ni définitivement établi. Objet de conflit, il est un enjeu d’autant plus important que l’institution repose sur un socle de ciment frais aux assises incertaines. Entre libéralisme et socialisme, la République donne l’impression d’osciller ; en tout cas, des républicains pensent possible d’infléchir son cours du côté de la justice sociale, à condition, toutefois, d’écrire son histoire au plus près du peuple combattant. La République sera-t-elle sociale ou libérale ? Question du moment, question récurrente, sans cesse ravivée par les antagonismes sociaux. Les communards se sont rangés du côté de la Sociale. Ils s’inscrivent en faux contre les Sand, Flaubert ou Zola qui accusent la Commune d’avoir compromis la République. Victorine B. soutient la thèse des représentants du peuple, celle d’Édouard Vaillant qui, en 1894, dans un discours prononcé à la Chambre des députés, érige la Commune en événement fondateur de la République :
« C’est grâce à la Commune que la République existe. S’il y a actuellement la République en France, c’est à la Commune que vous la devez. Mais la République n’est que nominale, et c’est nous les communeux, les socialistes, les révolutionnaires qui fonderont, dans sa vérité politique et sociale, cette république que nous avons sauvée en 1871. »
L’objectif est clairement défini, le récit autobiographique participe d’un projet collectif qui consiste à réinsérer l’épopée communarde dans l’histoire de la République.Note de contenu : Notes bibliogr. Index. En ligne : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/poche/souvenirs-d-une-morte-vivante Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=245916 Souvenirs d'une morte vivante : Une femme du peuple dans la Commune de 1871 / SUDOC [document électronique] / Victorine Brocher (1838-1921), Auteur ; Lucien Descaves (1861-1949), Préfacier, etc. ; Michèle Riot-Sarcey (1943-...), Postfacier, auteur du colophon, etc. . - Montreuil (21 ter, rue Voltaire, 75011) : Libertalia, 2017, cop. 1909 . - 334 p. : ill., fac-sim. ; 18 cm.
ISBN : 978-2-37729-005-5 : 10 €
Publié initialement par : Lausanne : Armand Lapie, 1909. L’AUTEURE
« Victorine B. (de son vrai nom Victorine Brocher, 1839-1921) : une femme du peuple, une Parisienne. Elle a connu, elle a intensément vécu deux révolutions : celle de 1848 et celle de 1871. Elle était encore enfant lors de la première. Sous l’Empire, elle a, avec son mari, participé, dans un milieu très populaire, aux activités des internationalistes. Elle a vécu la Commune comme l’explosion de la colère du peuple contre toutes les trahisons de la bourgeoisie. » (Présentation de François Maspero, lors de la deuxième édition dans la collection Actes et mémoire du peuple).
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Brocher, Victorine (1838-1921)
Paris (France) -- 1871 (Commune) -- Récits personnels
Paris (France) -- 1848-1870 -- Récits personnelsRésumé : En 1909, Victorine Brocher décide de publier ses souvenirs de la Commune de Paris, elle est alors âgée de 71 ans. Elle s’adresse à Lucien Descaves, ami politique, heureux d’aider cette « fille du peuple » dont le sacrifice à la cause « Commune » est devenu légendaire parmi ses compagnons anarchistes. Cantinière, puis ambulancière d’un bataillon de fédérés, toujours aux avant-postes, elle fut condamnée à mort en 1871 par les Versaillais. Dans leur hâte, ils fusillèrent sur place, comme ils fusillèrent Varlin, une autre pétroleuse quelque peu ressemblante à celle qu’ils pourchassaient. « Morte vivante », comme elle se nomme, elle a échappé à la répression en s’exilant en Suisse. Mariée à l’artisan cordonnier Jean Rouchy, condamné le 14 février 1872 à deux ans de prison et dix ans de surveillance, elle ne le reverra plus. En 1887, elle épouse, à Lausanne, Gustave Brocher, libre-penseur.
Trente-huit ans après l’événement, Lucien Descaves accepte la proposition de Victorine Brocher afin de restituer la mémoire au peuple, victime de l’opprobre public entretenu par des écrivains de renom comme Maxime Du Camp ou Alexandre Dumas fils dont on connaît le trait ordurier : « Nous ne dirons rien de leurs femelles par respect pour les femmes à qui elles ressemblent quand elles sont mortes. » La nécessité d’une réponse s’imposait d’autant plus, qu’au-delà de l’outrage, la légitimité d’un combat était en cause et la défense de la République en jeu.
République, le mot est au centre du récit de Victorine B. ; mot magique, mot sacré. À l’en croire, elle lui doit son existence ; il guiderait ses pas et fixerait son destin. Elle lui consacre ses Mémoires, car le passé républicain n’est pas unanimement reconnu ni définitivement établi. Objet de conflit, il est un enjeu d’autant plus important que l’institution repose sur un socle de ciment frais aux assises incertaines. Entre libéralisme et socialisme, la République donne l’impression d’osciller ; en tout cas, des républicains pensent possible d’infléchir son cours du côté de la justice sociale, à condition, toutefois, d’écrire son histoire au plus près du peuple combattant. La République sera-t-elle sociale ou libérale ? Question du moment, question récurrente, sans cesse ravivée par les antagonismes sociaux. Les communards se sont rangés du côté de la Sociale. Ils s’inscrivent en faux contre les Sand, Flaubert ou Zola qui accusent la Commune d’avoir compromis la République. Victorine B. soutient la thèse des représentants du peuple, celle d’Édouard Vaillant qui, en 1894, dans un discours prononcé à la Chambre des députés, érige la Commune en événement fondateur de la République :
« C’est grâce à la Commune que la République existe. S’il y a actuellement la République en France, c’est à la Commune que vous la devez. Mais la République n’est que nominale, et c’est nous les communeux, les socialistes, les révolutionnaires qui fonderont, dans sa vérité politique et sociale, cette république que nous avons sauvée en 1871. »
L’objectif est clairement défini, le récit autobiographique participe d’un projet collectif qui consiste à réinsérer l’épopée communarde dans l’histoire de la République.Note de contenu : Notes bibliogr. Index. En ligne : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/poche/souvenirs-d-une-morte-vivante Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=245916 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire L'univers des utopies / Michèle Riot-Sarcey in Les Grands dossiers des sciences humaines / BU de l'IUT et Cairn.info, 006 (03/2007)
[article]
Titre : L'univers des utopies Type de document : texte imprimé Auteurs : Michèle Riot-Sarcey (1943-...), Auteur Editeur : Association de formation, d'études et de recherche en sciences humaines Année de publication : 03/2007 Article en page(s) : p.64-67 Note générale : Bibliographie. Langues : Français (fre) Catégories : J CULTURE - ART - LOISIRS - ANIMATION:Histoire Mots-clés : utopie histoire : philosophie révolution : politique Résumé : Analyse des liens entre utopie et histoire, entre projets de transformation de la société portés par les utopies du 19e siècle et mouvements révolutionnaires issus de la philosophie de progrès : définition du rôle de l'utopie et de la pensée critique en regard des thèses de Walter Benjamin et de sa conception de l'histoire. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=46053
in Les Grands dossiers des sciences humaines / BU de l'IUT et Cairn.info > 006 (03/2007) . - p.64-67[article] L'univers des utopies [texte imprimé] / Michèle Riot-Sarcey (1943-...), Auteur . - [S.l.] : Association de formation, d'études et de recherche en sciences humaines, 03/2007 . - p.64-67.
Bibliographie.
Langues : Français (fre)
in Les Grands dossiers des sciences humaines / BU de l'IUT et Cairn.info > 006 (03/2007) . - p.64-67
Catégories : J CULTURE - ART - LOISIRS - ANIMATION:Histoire Mots-clés : utopie histoire : philosophie révolution : politique Résumé : Analyse des liens entre utopie et histoire, entre projets de transformation de la société portés par les utopies du 19e siècle et mouvements révolutionnaires issus de la philosophie de progrès : définition du rôle de l'utopie et de la pensée critique en regard des thèses de Walter Benjamin et de sa conception de l'histoire. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=46053