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Auteur Richard Robert (1970-...) |
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203 - novembre 2012 - Comment lutter contre le décrochage scolaire (Bulletin de Les Idées en mouvement, IEM) / Ariane Ioannides
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[n° ou bulletin]
Titre : 203 - novembre 2012 - Comment lutter contre le décrochage scolaire Type de document : texte imprimé Auteurs : Ariane Ioannides, Editeur scientifique ; Richard Robert (1970-...), Editeur scientifique Année de publication : 2012 Note générale : Le dossier de ce dernier trimestre 2012 s’intitule « Comment lutter contre le décrochage scolaire ? ».
C’est une réalité invisible, qu’on ne sait même pas chiffrer correctement. Trop longtemps corrélé à un phénomène de délinquance par les politiques, le décrochage scolaire résulte bien souvent de parcours heurtés, marqués par des ruptures de prises en charge.
Si le discours politique semble aujourd’hui évoluer quelque peu, l’école, qui a largement externalisé le problème est confrontée à ses propres contradictions et gagnerait à interroger ses pratiques ordinaires. Comment alors restaurer de la continuité dans des parcours discontinus ? Comment raccrocher ? Quelle place l’école peut-elle laisser à l’éducation populaire ?
De nombreux intervenants (sociologues, éducateurs, professeurs…) nous livrent leur point de vue. Découvrez aussi des témoignages de terrain (atelier-relais, micro-lycées, école de la 2e chance…) dans ce dossier spécial qui allie analyses et pratiques.Langues : Français (fre) Mots-clés : atelier-relais, Décrochage scolaire, échec scolaire, politique éducative Résumé : Dossier spécial sur le décrochage scolaireC’est une réalité invisible, qu’on ne sait même pas chiffrer correctement. Mais au fil du temps elle acquiert des contours plus nets, des couleurs plus franches. Des couleurs sombres, celles de la désespérance et de la fragmentation sociale. Ce n’est pourtant pas d’aujourd’hui que des gamins s’ennuient tant à l’école qu’ils finissent par en sortir avant l’heure, sans diplôme, après avoir fait enrager leurs profs. Mais une chose a changé : il y a une ou deux générations, ils avaient leur chance. Dans une société où seule une minorité faisait des études, sans doute cela faisait-il une différence d’avoir ou de ne pas avoir le « certif’», mais cela ne vous empêchait pas d’avancer, de trouver un boulot et de tracer votre route. Le monde d’aujourd’hui est bien différent et il est sans pitié pour ceux qui n’ont aucun diplôme à présenter. Leur destin est tracé d’avance, et le pire est qu’ils en ont eu l’intuition très vite. À quoi bon ? Répondre à cette question n’a rien d’évident. D’abord parce qu’elle est mal posée, posée par des jeunes en rejet, qui ne sont guère audibles et qu’on a envie de renvoyer à leur responsabilité. Bien sûr, ils y sont pour quelque chose. Mais cela n’enlève en rien à la société sa part de responsabilité. Non pas qu’elle soit coupable de quelque chose, mais elle a le devoir, nous avons le devoir de faire en sorte que des jeunes de 14 ou de 25 ans ne soient pas coincés, à vie, dans une impasse. Car nous paierons collectivement cet échec, d’une façon ou d’une autre. Toute la question alors est de trouver les voies, souvent incertaines et tortueuses, d’un retour, on n’ose dire « à la normale », mais tout simplement à ce qui définit la jeunesse : un élan, une trajectoire – un avenir. Il y a des gamins de quatorze ans qui n’ont plus d’avenir, et c’est inadmissible. Mais il y a aussi des gens qui se battent, des professeurs et des formateurs qui s’engagent, des associations qui se créent, des institutions qui agissent, des universitaires qui cherchent à comprendre, pour que cela change. C’est le sens du dossier que nous vous présentons. Alerter, signaler l’importance d’un sujet trop souvent traité avec désinvolture ; mais aussi montrer les expériences et les réalisations qui incitent à reprendre espoir. Nous vivons dans une société dont les idéaux proclamés sont la mobilité et l’autonomie. Cette société a son revers. Elle tend à décréter l’autonomie de tous et la responsabilité de chacun sur son destin, sans se préoccuper de construire les capacités qui permettent d’accéder à une vraie autonomie. Elle tend à imposer un idéal universel de mobilité, sans s’apercevoir que certains n’arrivent pas à avancer. Tous, au cours de notre vie, nous aurons l’occasion de trébucher, de ralentir, de nous égarer. La plupart d’entre nous ont les ressources de continuer à avancer, parce que l’école nous les a données. Mais nous avons tous eu, nous aurons tous l’occasion de connaître la part d’ombre de notre monde, lorsqu’il devient soudain difficile, qu’il devient lourd de porter la responsabilité de son destin, d’être mobile, d’être autonome, de faire des choix, de trouver sa route. C’est une difficulté que nous avons en commun. Imagine-t-on ce que c’est que d’y être piégé ? Les gamins en décrochage scolaire en font l’expérience précoce, et trop souvent définitive. Il est urgent d’ouvrir les yeux. C’est aussi, à tous les sens du terme, notre affaire. Note de contenu : DANS CE DOSSIER
« Le décrochage est le résultat d’un parcours »
Raccrocher : les micro-lycées
S’insérer : les Écoles de la 2e chance
Quand l’atelier trouve difficilement les relais…
Investi « à fond »
Bibliographie
Repenser les rupturesEn ligne : http://blogcom.laligue.org/wp-content/uploads/2012/10/Decrochage-BR.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=30053 [n° ou bulletin] 203 - novembre 2012 - Comment lutter contre le décrochage scolaire [texte imprimé] / Ariane Ioannides, Editeur scientifique ; Richard Robert (1970-...), Editeur scientifique . - 2012.
Le dossier de ce dernier trimestre 2012 s’intitule « Comment lutter contre le décrochage scolaire ? ».
C’est une réalité invisible, qu’on ne sait même pas chiffrer correctement. Trop longtemps corrélé à un phénomène de délinquance par les politiques, le décrochage scolaire résulte bien souvent de parcours heurtés, marqués par des ruptures de prises en charge.
Si le discours politique semble aujourd’hui évoluer quelque peu, l’école, qui a largement externalisé le problème est confrontée à ses propres contradictions et gagnerait à interroger ses pratiques ordinaires. Comment alors restaurer de la continuité dans des parcours discontinus ? Comment raccrocher ? Quelle place l’école peut-elle laisser à l’éducation populaire ?
De nombreux intervenants (sociologues, éducateurs, professeurs…) nous livrent leur point de vue. Découvrez aussi des témoignages de terrain (atelier-relais, micro-lycées, école de la 2e chance…) dans ce dossier spécial qui allie analyses et pratiques.
Langues : Français (fre)
Mots-clés : atelier-relais, Décrochage scolaire, échec scolaire, politique éducative Résumé : Dossier spécial sur le décrochage scolaireC’est une réalité invisible, qu’on ne sait même pas chiffrer correctement. Mais au fil du temps elle acquiert des contours plus nets, des couleurs plus franches. Des couleurs sombres, celles de la désespérance et de la fragmentation sociale. Ce n’est pourtant pas d’aujourd’hui que des gamins s’ennuient tant à l’école qu’ils finissent par en sortir avant l’heure, sans diplôme, après avoir fait enrager leurs profs. Mais une chose a changé : il y a une ou deux générations, ils avaient leur chance. Dans une société où seule une minorité faisait des études, sans doute cela faisait-il une différence d’avoir ou de ne pas avoir le « certif’», mais cela ne vous empêchait pas d’avancer, de trouver un boulot et de tracer votre route. Le monde d’aujourd’hui est bien différent et il est sans pitié pour ceux qui n’ont aucun diplôme à présenter. Leur destin est tracé d’avance, et le pire est qu’ils en ont eu l’intuition très vite. À quoi bon ? Répondre à cette question n’a rien d’évident. D’abord parce qu’elle est mal posée, posée par des jeunes en rejet, qui ne sont guère audibles et qu’on a envie de renvoyer à leur responsabilité. Bien sûr, ils y sont pour quelque chose. Mais cela n’enlève en rien à la société sa part de responsabilité. Non pas qu’elle soit coupable de quelque chose, mais elle a le devoir, nous avons le devoir de faire en sorte que des jeunes de 14 ou de 25 ans ne soient pas coincés, à vie, dans une impasse. Car nous paierons collectivement cet échec, d’une façon ou d’une autre. Toute la question alors est de trouver les voies, souvent incertaines et tortueuses, d’un retour, on n’ose dire « à la normale », mais tout simplement à ce qui définit la jeunesse : un élan, une trajectoire – un avenir. Il y a des gamins de quatorze ans qui n’ont plus d’avenir, et c’est inadmissible. Mais il y a aussi des gens qui se battent, des professeurs et des formateurs qui s’engagent, des associations qui se créent, des institutions qui agissent, des universitaires qui cherchent à comprendre, pour que cela change. C’est le sens du dossier que nous vous présentons. Alerter, signaler l’importance d’un sujet trop souvent traité avec désinvolture ; mais aussi montrer les expériences et les réalisations qui incitent à reprendre espoir. Nous vivons dans une société dont les idéaux proclamés sont la mobilité et l’autonomie. Cette société a son revers. Elle tend à décréter l’autonomie de tous et la responsabilité de chacun sur son destin, sans se préoccuper de construire les capacités qui permettent d’accéder à une vraie autonomie. Elle tend à imposer un idéal universel de mobilité, sans s’apercevoir que certains n’arrivent pas à avancer. Tous, au cours de notre vie, nous aurons l’occasion de trébucher, de ralentir, de nous égarer. La plupart d’entre nous ont les ressources de continuer à avancer, parce que l’école nous les a données. Mais nous avons tous eu, nous aurons tous l’occasion de connaître la part d’ombre de notre monde, lorsqu’il devient soudain difficile, qu’il devient lourd de porter la responsabilité de son destin, d’être mobile, d’être autonome, de faire des choix, de trouver sa route. C’est une difficulté que nous avons en commun. Imagine-t-on ce que c’est que d’y être piégé ? Les gamins en décrochage scolaire en font l’expérience précoce, et trop souvent définitive. Il est urgent d’ouvrir les yeux. C’est aussi, à tous les sens du terme, notre affaire. Note de contenu : DANS CE DOSSIER
« Le décrochage est le résultat d’un parcours »
Raccrocher : les micro-lycées
S’insérer : les Écoles de la 2e chance
Quand l’atelier trouve difficilement les relais…
Investi « à fond »
Bibliographie
Repenser les rupturesEn ligne : http://blogcom.laligue.org/wp-content/uploads/2012/10/Decrochage-BR.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=30053 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
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Dossier spécial sur le décrochage scolaire, octobre-novembre-décembre 2012 (ODF, 44 p.)URL207 - mars 2013 - Dossier “Habiter autrement” (Bulletin de Les Idées en mouvement, IEM) / Ariane Ioannides
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Titre : 207 - mars 2013 - Dossier “Habiter autrement” Type de document : texte imprimé Auteurs : Ariane Ioannides, Auteur ; Richard Robert (1970-...), Auteur Année de publication : 2013 Importance : 20 p. Format : PDF (1,68 MB) Langues : Français (fre) Mots-clés : Compagnons batisseurs, Autopromotion, écoquartier, coopérative d'habitants, Domisilami, Eco-Logis Participatifs, écoquartiers, habitat participatif, Jacques Donzelot, Ligue de l'enseignement du Pas-de-Calais, politiques de la ville, urbain, Yann Maury Résumé : Les Idées en mouvement de mars consacrent leur dossier central à l’habitat : écoquartiers, coopératives d’habitants, autopromotion… autant d’initiatives qui illustrent la volonté des citoyens de repenser leur espace et leur mode d’habitation. Aujourd’hui, la question de l’habitat se pose d’autant plus en ville où il est de plus en plus difficile de se loger du fait de la rareté de l’offre, et des prix élevés… Note de contenu : Sommaire du dossier (p. 9-13) :
Les coopératives d’habitants au service du logement abordable
Écoquartiers : une promesse et quelques inquiétudes
Les Compagnons bâtisseurs : l’éducation populaire au coeur de l’autoconstruction
L’habitat participatif : modes de vie individuels et « vivre ensemble »
« Éco-Logis Participatifs », l’action de la Ligue de l’enseignement du Pas-de-Calais au coeur des quartiers en rénovation
Consommation, Agenda 21… les citoyens s’engagentEn ligne : http://blogcom.laligue.org/2013/03/dossier-habiter-autrement/ Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=21782 [n° ou bulletin] 207 - mars 2013 - Dossier “Habiter autrement” [texte imprimé] / Ariane Ioannides, Auteur ; Richard Robert (1970-...), Auteur . - 2013 . - 20 p. ; PDF (1,68 MB).
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Compagnons batisseurs, Autopromotion, écoquartier, coopérative d'habitants, Domisilami, Eco-Logis Participatifs, écoquartiers, habitat participatif, Jacques Donzelot, Ligue de l'enseignement du Pas-de-Calais, politiques de la ville, urbain, Yann Maury Résumé : Les Idées en mouvement de mars consacrent leur dossier central à l’habitat : écoquartiers, coopératives d’habitants, autopromotion… autant d’initiatives qui illustrent la volonté des citoyens de repenser leur espace et leur mode d’habitation. Aujourd’hui, la question de l’habitat se pose d’autant plus en ville où il est de plus en plus difficile de se loger du fait de la rareté de l’offre, et des prix élevés… Note de contenu : Sommaire du dossier (p. 9-13) :
Les coopératives d’habitants au service du logement abordable
Écoquartiers : une promesse et quelques inquiétudes
Les Compagnons bâtisseurs : l’éducation populaire au coeur de l’autoconstruction
L’habitat participatif : modes de vie individuels et « vivre ensemble »
« Éco-Logis Participatifs », l’action de la Ligue de l’enseignement du Pas-de-Calais au coeur des quartiers en rénovation
Consommation, Agenda 21… les citoyens s’engagentEn ligne : http://blogcom.laligue.org/2013/03/dossier-habiter-autrement/ Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=21782 ContientExemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire 214 - décembre 2013 - Les différents visages de la pauvreté (Bulletin de Les Idées en mouvement, IEM) / Stéphanie Barzasi
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Titre : 214 - décembre 2013 - Les différents visages de la pauvreté Type de document : texte imprimé Auteurs : Stéphanie Barzasi, Directeur de la recherche ; Richard Robert (1970-...), Directeur de la recherche Année de publication : 2013 Importance : 20 p. (dossier, pp. 9-15) Format : PDF (1,73 MB) Note générale : Dans ce dossier :
État des lieux de la pauvreté en France
Interview de Serge Paugam, sociologue
Lutter contre la pauvreté en misant sur le potentiel d’autonomie de chacun
Construire des parcours d’insertion
Non-recours aux droits sociaux et perte de sens chez les professionnels de l’action sociale
La famille Dubois milite à ATD Quart Monde pour reprendre son destin en mainLangues : Français (fre) Résumé : Les Idées en mouvement de décembre consacrent leur dossier à la question de la pauvreté. Vous y trouverez un état des lieux de la pauvreté et des inégalités aujourd’hui, une interview du sociologue Serge Paugam, un article sur le non-recours aux droits sociaux qui se révèle plus important que la fraude… ou encore un portrait de la famille Dubois, militante chez ATD Quart Monde. Note de contenu : Les réalités sociales sont une chose, la façon dont on les comprend en est une autre. Or la manière de voir la pauvreté joue un grand rôle, tant sur l’orientation des politiques publiques que sur les personnes concernées. Au fil de notre histoire, différentes lectures du phénomène se sont opposées. Nous sommes à nouveau, aujourd’hui, face à un choc de représentation, si ce n’est un choix de société. La pauvreté a toujours existé mais ce n’est qu’au XIXe siècle, dans le sillage de la révolution industrielle, qu’émerge une « question sociale ». Deux approches s’affrontent alors. La première, moralisatrice, distingue les bons des mauvais pauvres : les bons, des innocents dont la figure emblématique est l’orphelin, ont été frappés par le sort. Dignes de pitié, ils appellent le dévouement. Les seconds ont précipité leur destin en cédant aux vices de la vie moderne : alcoolisme, paresse, négligence, immoralité… S’il est légitime de s’occuper d’eux, l’enjeu est moins de les tirer d’affaire que de les régénérer moralement. Les sanctions judiciaires peuvent être l’instrument de cette régénération, à côté des bonnes oeuvres de l’Église. L’autre lecture, sociale et économique, va renouveler la question en en faisant un problème de masse, appelant une nouvelle compréhension et de nouvelles formes d’intervention. L’urbanisme, avec ses préoccupations hygiénistes, est l’une de ces formes ; le développement des
caisses d’épargne, puis des institutions de l’État-providence, en est une autre. La version socialiste de cette lecture fait de la pauvreté une conséquence inéluctable du développement du capitalisme. Même si elle envisage à terme que les travailleurs appauvris reprennent en main leur destin par la révolution, elle partage avec l’approche moralisatrice et caritative un certain fatalisme qui place la pauvreté sous le signe de la nécessité. La version bismarckienne de la lecture sociale et économique, élaborée pour prévenir le risque révolutionnaire, refuse ce fatalisme. Elle imagine et développe l’État-providence comme un ensemble de filets de sécurité garantissant au monde ouvrier et à ses membres les plus fragiles une assurance contre les risques de l’existence : la maladie, la vieillesse impécunieuse, la perte d’emploi. Ces institutions sont mises en oeuvre entre la fin du XIXe siècle et les années 1950. Elles sont aujourd’hui assumées par l’ensemble du champ politique, et même si la gauche et la droite n’ont pas la même vision de leur avenir, personne n’envisage de les faire disparaître. Mais le débat a rebondi avec l’apparition, dans les années 1980, des « nouveaux pauvres ». Alors que la croissance économique et les institutions de l’État-providence avaient marginalisé la pauvreté, la crise économique change la donne. La jeunesse, privée de perspectives, prend relais de la vieillesse comme figure de la pauvreté. La précarité et le chômage s’imposent comme les facteurs décisifs. Cette évolution est
comprise par l’ensemble du champ politique et institutionnel, mais les analyses divergent et on observe un retour insidieux des lectures traditionnelles. On note ainsi une résurgence de la lecture socialiste, pointant la responsabilité d’un capitalisme prédateur impitoyable aux plus faibles. À l’appui de cette thèse, la montée des inégalités, la violence sociale des restructurations industrielles. À son défaut, certains pays semblent y échapper, notamment dans le monde nordique ou aux Pays-Bas. La lecture moralisatrice voit toujours les pauvres comme des paresseux, qui se distingueraient en outre aujourd’hui par leur capacité à profiter du système. C’est faire bon ménage de tous ceux qui ne recourent pas à
leurs droits sociaux. Ces deux visions opposées sont aussi réductrices l’une que l’autre. D’un côté on aurait des êtres irresponsables, écrasés sous la fatalité. De
l’autre des calculateurs habiles et cyniques. Il est possible de sortir de cette alternative, en développant une vision axée sur l’autonomie, envisagée
sous la forme dynamique d’un parcours ou d’un apprentissage. Le monde associatif et notamment celui de l’éducation populaire, porteur depuis l’origine d’un idéal d’émancipation, a ici son mot à dire.En ligne : http://blogcom.laligue.org/wp-content/uploads/2013/11/iem2014_dossier.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=24927 [n° ou bulletin] 214 - décembre 2013 - Les différents visages de la pauvreté [texte imprimé] / Stéphanie Barzasi, Directeur de la recherche ; Richard Robert (1970-...), Directeur de la recherche . - 2013 . - 20 p. (dossier, pp. 9-15) ; PDF (1,73 MB).
Dans ce dossier :
État des lieux de la pauvreté en France
Interview de Serge Paugam, sociologue
Lutter contre la pauvreté en misant sur le potentiel d’autonomie de chacun
Construire des parcours d’insertion
Non-recours aux droits sociaux et perte de sens chez les professionnels de l’action sociale
La famille Dubois milite à ATD Quart Monde pour reprendre son destin en main
Langues : Français (fre)
Résumé : Les Idées en mouvement de décembre consacrent leur dossier à la question de la pauvreté. Vous y trouverez un état des lieux de la pauvreté et des inégalités aujourd’hui, une interview du sociologue Serge Paugam, un article sur le non-recours aux droits sociaux qui se révèle plus important que la fraude… ou encore un portrait de la famille Dubois, militante chez ATD Quart Monde. Note de contenu : Les réalités sociales sont une chose, la façon dont on les comprend en est une autre. Or la manière de voir la pauvreté joue un grand rôle, tant sur l’orientation des politiques publiques que sur les personnes concernées. Au fil de notre histoire, différentes lectures du phénomène se sont opposées. Nous sommes à nouveau, aujourd’hui, face à un choc de représentation, si ce n’est un choix de société. La pauvreté a toujours existé mais ce n’est qu’au XIXe siècle, dans le sillage de la révolution industrielle, qu’émerge une « question sociale ». Deux approches s’affrontent alors. La première, moralisatrice, distingue les bons des mauvais pauvres : les bons, des innocents dont la figure emblématique est l’orphelin, ont été frappés par le sort. Dignes de pitié, ils appellent le dévouement. Les seconds ont précipité leur destin en cédant aux vices de la vie moderne : alcoolisme, paresse, négligence, immoralité… S’il est légitime de s’occuper d’eux, l’enjeu est moins de les tirer d’affaire que de les régénérer moralement. Les sanctions judiciaires peuvent être l’instrument de cette régénération, à côté des bonnes oeuvres de l’Église. L’autre lecture, sociale et économique, va renouveler la question en en faisant un problème de masse, appelant une nouvelle compréhension et de nouvelles formes d’intervention. L’urbanisme, avec ses préoccupations hygiénistes, est l’une de ces formes ; le développement des
caisses d’épargne, puis des institutions de l’État-providence, en est une autre. La version socialiste de cette lecture fait de la pauvreté une conséquence inéluctable du développement du capitalisme. Même si elle envisage à terme que les travailleurs appauvris reprennent en main leur destin par la révolution, elle partage avec l’approche moralisatrice et caritative un certain fatalisme qui place la pauvreté sous le signe de la nécessité. La version bismarckienne de la lecture sociale et économique, élaborée pour prévenir le risque révolutionnaire, refuse ce fatalisme. Elle imagine et développe l’État-providence comme un ensemble de filets de sécurité garantissant au monde ouvrier et à ses membres les plus fragiles une assurance contre les risques de l’existence : la maladie, la vieillesse impécunieuse, la perte d’emploi. Ces institutions sont mises en oeuvre entre la fin du XIXe siècle et les années 1950. Elles sont aujourd’hui assumées par l’ensemble du champ politique, et même si la gauche et la droite n’ont pas la même vision de leur avenir, personne n’envisage de les faire disparaître. Mais le débat a rebondi avec l’apparition, dans les années 1980, des « nouveaux pauvres ». Alors que la croissance économique et les institutions de l’État-providence avaient marginalisé la pauvreté, la crise économique change la donne. La jeunesse, privée de perspectives, prend relais de la vieillesse comme figure de la pauvreté. La précarité et le chômage s’imposent comme les facteurs décisifs. Cette évolution est
comprise par l’ensemble du champ politique et institutionnel, mais les analyses divergent et on observe un retour insidieux des lectures traditionnelles. On note ainsi une résurgence de la lecture socialiste, pointant la responsabilité d’un capitalisme prédateur impitoyable aux plus faibles. À l’appui de cette thèse, la montée des inégalités, la violence sociale des restructurations industrielles. À son défaut, certains pays semblent y échapper, notamment dans le monde nordique ou aux Pays-Bas. La lecture moralisatrice voit toujours les pauvres comme des paresseux, qui se distingueraient en outre aujourd’hui par leur capacité à profiter du système. C’est faire bon ménage de tous ceux qui ne recourent pas à
leurs droits sociaux. Ces deux visions opposées sont aussi réductrices l’une que l’autre. D’un côté on aurait des êtres irresponsables, écrasés sous la fatalité. De
l’autre des calculateurs habiles et cyniques. Il est possible de sortir de cette alternative, en développant une vision axée sur l’autonomie, envisagée
sous la forme dynamique d’un parcours ou d’un apprentissage. Le monde associatif et notamment celui de l’éducation populaire, porteur depuis l’origine d’un idéal d’émancipation, a ici son mot à dire.En ligne : http://blogcom.laligue.org/wp-content/uploads/2013/11/iem2014_dossier.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=24927 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire 216 - février 2014 - Economie collaborative : et si on partageait ? (dossier) (Bulletin de Les Idées en mouvement, IEM) / Ariane Ioannides
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Titre : 216 - février 2014 - Economie collaborative : et si on partageait ? (dossier) Type de document : texte imprimé Auteurs : Ariane Ioannides, Editeur scientifique ; Richard Robert (1970-...), Editeur scientifique Année de publication : 2014 Importance : 20 p. Format : dossier, 7 p., PDF (1.84 MB) Langues : Français (fre) Mots-clés : économie collaborative crowdfunding financement par la foule participatif participation participative économie ESS Résumé : Consommation collaborative, peer-to-peer, financement participatif, Do it yourself… l’économique collaborative recouvre des projets, des objectifs et des modèles économiques très différents. Elle repose sur des principes simples : l’échange d’individu à individu et l’optimisation de l’usage des biens, qu’ils soient matériels (voitures, logements, équipements…) ou immatériels (connaissances, compétences…) (article page 10). Des particuliers partagent désormais leur voiture, hébergent des inconnus, se prêtent ou louent des appareils électroménagers et s’échangent des services type garde d’enfants contre réparation de robinet. À partir de ces initiatives, qui remettent au goût du jour des formes d’échanges très anciennes, certains se sont professionnalisés et ont créé de véritables PME à l’image des sites de covoiturage, susceptibles d’inquiéter des acteurs économiques traditionnels. Privilégier l’usage sur la propriété, devenir fournisseur de biens ou de services, cela ne fait pas des particuliers-consommateurs des militants purs et durs, puisqu’il s’agit autant de réaliser des économies que de consommer différemment, moins mais mieux. Pourtant, à l’heure de l’hyper-consommation individuelle, l’économie collaborative n’en apparaît pas moins comme un bol d’air. Pour Michèle Debonneuil toutefois, elle ne pourra se développer qu’à la périphérie d’une économie de marché dont l’offre est organisée
par des professionnels. En revanche, le développement de « solutions », qui satisferont les besoins spécifiques du consommateur dans sa vie quotidienne par la mise à disposition de biens et de personnes, permettra l’émergence d’un grand secteur de l’économie, celui de l’« économie quaternaire » (article page 11). Quelles que soient leurs formes et leur portée, ces initiatives peuvent aujourd’hui
gagner en fluidité et se développer à grande échelle grâce à la technologie informatique du peer-to-peer et au réseau. Michel Bauwens voit, par exemple, dans la véritable dynamique peer-to-peer, où les communautés ouvertes s’auto-organisent pour créer de vrais biens communs, une manière de « dépasser » le capitalisme en le mettant à la marge (article page 15). Autre pan de l’économie collaborative : le crowdfunding, littéralement « financement par la foule » et traduit par financement participatif. Développé avec Internet, il permet de financer un projet (artistique, innovation, micro-entrepreneurs…) par la mise en commun d’une multitude d’apports individuels. Fin 2013, entre 70 et 80 millions d’euros ont été investis en France sur ces plateformes sous forme de dons, de prêts ou d’investissement en capital. Là encore, pas de révolution mais une réadaptation des métiers à l’âge du web (article page 12). En permettant la levée massive de dons, le crowdfunding apparaît comme un véritable levier de développement
pour le microcrédit (article page 13) mais aussi un outil au service des associations, qui peinent aujourd’hui à trouver des financements via les collectes traditionnelles et les pouvoirs publics (article page 14). L’innovation financière que constitue le crowdfunding n’est pas sans soulever quelques interrogations, notamment sur la pérennité de l’engagement puisque l’internaute donne pour un projet et non pour une association (article page 14). Autre point : l’économie
collaborative, notamment parce qu’elle fait une place à l’expérience du particulier, se développe aux frontières des monopoles et se heurte aux barrières juridiques qui ont permis leur émergence (article pages 12-13-14). Durable ou pas, l’économie collaborative est en plein essor… Faut-il y voir une « révolution ? ». Seul l’avenir le dira. Mais aujourd’hui, elle fait déjà bouger les lignes. Et à ce titre, elle peut sans aucun doute inspirer les acteurs traditionnels de l’économie et les associations.Note de contenu : Sommaire :
Enjeux : Consommation collaborative, une économie du partage
Point de vue : Vers une économie des solutions
Perspectives :
- Le crowdfunding, un modèle en devenir
- Levier de développement du microcrédit
- Vers un droit collaboratif
- Connexions participatives
Idée : Peer-to-peer : « Nous sommes en train de changer d’ère »En ligne : http://blogcom.laligue.org/wp-content/uploads/2014/01/iem216_dossier.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=28428 [n° ou bulletin] 216 - février 2014 - Economie collaborative : et si on partageait ? (dossier) [texte imprimé] / Ariane Ioannides, Editeur scientifique ; Richard Robert (1970-...), Editeur scientifique . - 2014 . - 20 p. ; dossier, 7 p., PDF (1.84 MB).
Langues : Français (fre)
Mots-clés : économie collaborative crowdfunding financement par la foule participatif participation participative économie ESS Résumé : Consommation collaborative, peer-to-peer, financement participatif, Do it yourself… l’économique collaborative recouvre des projets, des objectifs et des modèles économiques très différents. Elle repose sur des principes simples : l’échange d’individu à individu et l’optimisation de l’usage des biens, qu’ils soient matériels (voitures, logements, équipements…) ou immatériels (connaissances, compétences…) (article page 10). Des particuliers partagent désormais leur voiture, hébergent des inconnus, se prêtent ou louent des appareils électroménagers et s’échangent des services type garde d’enfants contre réparation de robinet. À partir de ces initiatives, qui remettent au goût du jour des formes d’échanges très anciennes, certains se sont professionnalisés et ont créé de véritables PME à l’image des sites de covoiturage, susceptibles d’inquiéter des acteurs économiques traditionnels. Privilégier l’usage sur la propriété, devenir fournisseur de biens ou de services, cela ne fait pas des particuliers-consommateurs des militants purs et durs, puisqu’il s’agit autant de réaliser des économies que de consommer différemment, moins mais mieux. Pourtant, à l’heure de l’hyper-consommation individuelle, l’économie collaborative n’en apparaît pas moins comme un bol d’air. Pour Michèle Debonneuil toutefois, elle ne pourra se développer qu’à la périphérie d’une économie de marché dont l’offre est organisée
par des professionnels. En revanche, le développement de « solutions », qui satisferont les besoins spécifiques du consommateur dans sa vie quotidienne par la mise à disposition de biens et de personnes, permettra l’émergence d’un grand secteur de l’économie, celui de l’« économie quaternaire » (article page 11). Quelles que soient leurs formes et leur portée, ces initiatives peuvent aujourd’hui
gagner en fluidité et se développer à grande échelle grâce à la technologie informatique du peer-to-peer et au réseau. Michel Bauwens voit, par exemple, dans la véritable dynamique peer-to-peer, où les communautés ouvertes s’auto-organisent pour créer de vrais biens communs, une manière de « dépasser » le capitalisme en le mettant à la marge (article page 15). Autre pan de l’économie collaborative : le crowdfunding, littéralement « financement par la foule » et traduit par financement participatif. Développé avec Internet, il permet de financer un projet (artistique, innovation, micro-entrepreneurs…) par la mise en commun d’une multitude d’apports individuels. Fin 2013, entre 70 et 80 millions d’euros ont été investis en France sur ces plateformes sous forme de dons, de prêts ou d’investissement en capital. Là encore, pas de révolution mais une réadaptation des métiers à l’âge du web (article page 12). En permettant la levée massive de dons, le crowdfunding apparaît comme un véritable levier de développement
pour le microcrédit (article page 13) mais aussi un outil au service des associations, qui peinent aujourd’hui à trouver des financements via les collectes traditionnelles et les pouvoirs publics (article page 14). L’innovation financière que constitue le crowdfunding n’est pas sans soulever quelques interrogations, notamment sur la pérennité de l’engagement puisque l’internaute donne pour un projet et non pour une association (article page 14). Autre point : l’économie
collaborative, notamment parce qu’elle fait une place à l’expérience du particulier, se développe aux frontières des monopoles et se heurte aux barrières juridiques qui ont permis leur émergence (article pages 12-13-14). Durable ou pas, l’économie collaborative est en plein essor… Faut-il y voir une « révolution ? ». Seul l’avenir le dira. Mais aujourd’hui, elle fait déjà bouger les lignes. Et à ce titre, elle peut sans aucun doute inspirer les acteurs traditionnels de l’économie et les associations.Note de contenu : Sommaire :
Enjeux : Consommation collaborative, une économie du partage
Point de vue : Vers une économie des solutions
Perspectives :
- Le crowdfunding, un modèle en devenir
- Levier de développement du microcrédit
- Vers un droit collaboratif
- Connexions participatives
Idée : Peer-to-peer : « Nous sommes en train de changer d’ère »En ligne : http://blogcom.laligue.org/wp-content/uploads/2014/01/iem216_dossier.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=28428 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Bayrou et l'énigme du centre / Richard Robert in Esprit : revue internationale / Cairn.info et Jstor, N° 2 (février 2012)
[article]
Titre : Bayrou et l'énigme du centre Type de document : texte imprimé Auteurs : Richard Robert (1970-...), Auteur Année de publication : février 2012 Article en page(s) : p. 38-47 Langues : Français (fre) Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=108422
in Esprit : revue internationale / Cairn.info et Jstor > N° 2 (février 2012) . - p. 38-47[article] Bayrou et l'énigme du centre [texte imprimé] / Richard Robert (1970-...), Auteur . - février 2012 . - p. 38-47.
Langues : Français (fre)
in Esprit : revue internationale / Cairn.info et Jstor > N° 2 (février 2012) . - p. 38-47
Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=108422 La bière, superpuissance économique / Richard Robert in Pour l'éco : comprendre, c'est réussir / SUDOC, 007 (03/2019)
PermalinkLa citoyenneté urbaine, un enjeu central : interview de Jacques Donzelot / Jacques Donzelot in Les Idées en mouvement, IEM, 207 (mars 2013)
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PermalinkEgalité femmes-hommes : l’école se donne-t-elle un genre? / Stéphanie Barzasi in Les Idées en mouvement, IEM, 213 (Novembre 2013)
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PermalinkLa France en pointe dans le combat contre les inégalités / Richard Robert in Pour l'éco : comprendre, c'est réussir / SUDOC, 006 (02/2019)
PermalinkUne France politique désorientée / Michaël Foessel ; Serge July ; Richard Robert ; et al. in Esprit : revue internationale / Cairn.info et Jstor, 382 (février 2012)
PermalinkUn monde de déchets / Richard Robert in Pour l'éco : comprendre, c'est réussir / SUDOC, 005 (01/2019)
PermalinkL'ouverture des données publiques : les risques d'une bonne idée / Richard Robert in Esprit : revue internationale / Cairn.info et Jstor, 395 (Juin, 2013/6)
PermalinkPortrait du consommateur en travailleur / Richard Robert in Esprit : revue internationale / Cairn.info et Jstor, 416 (2015/7 (Juillet))
PermalinkPour qui les milliards du café ? / Richard Robert in Pour l'éco : comprendre, c'est réussir / SUDOC, 004 (12/2018)
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