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L'éducation populaire : pour un engagement solidaire / SUDOC
Titre : L'éducation populaire : pour un engagement solidaire / SUDOC Type de document : document électronique Auteurs : Patrick Mareschal, Préfacier, etc. ; Jean-Claude Richez , Préfacier, etc. ; Michel Ménard (1961-...)
, Postfacier, auteur du colophon, etc. ; Loire-Atlantique Conseil général, Collectivité éditrice
Editeur : Nantes : Éditions du Temps Année de publication : 2009 Importance : 127 p. Présentation : couv. ill. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-84274-500-4 Prix : 13 € Langues : Français (fre) Mots-clés : Éducation populaire -- Politique publique éducation développement éduquer:génération:Publics public analyse societé éducation populaire Jeunesse -- Éducation Éducation à la citoyenneté Résumé : Ont participé à l'ouvrage Animation rurale 44, Ceméa, Fédération des amicales laïques de Loire-Atlantique, Familles rurales, Fédération des centres sociaux, Francas, Léo Lagrange, Union française des centres de vacances, Union régionale pour l'habitat des jeunes Note de contenu : En 2004, le Conseil général de Loire-Atlantique s'engageait à mettre en ouvre une politique publique « jeunesse et éducation populaire » en considérant la jeunesse comme une véritable ressource pour le développement du territoire.
Au cour de cet engagement : le choix de structurer une action publique avec et en direction des jeunes, conforme aux principes de l'éducation populaire. Forte de cette conviction, la collectivité a conduit une réflexion avec neuf grands mouvements d'éducation populaire. Cet espace d'échanges, de confrontations, de débats, a peu à peu permis de dessiner, dans la diversité des expériences et des histoires, des points de repères partagés sur les moyens éducatifs d'accompagner cette jeunesse.
Éduquer, c'est d'abord considérer les générations nouvelles comme des citoyens en devenir, et leur offrir les moyens de vivre leur enfance et leur jeunesse en leur transmettant des valeurs de solidarité, de justice, de respect de soi-même et d'autrui, de paix. Dans une société en mouvement, où les modèles, les identités, les territoires se complexifient et se virtualisent, l'éducation populaire peut trouver dans cet accompagnement à la citoyenneté des jeunes toutes ses dimensions. En effet, se définissant comme une démarche d'éducation par tous et pour tous tout au long de la vie, les mouvements s'y référant sauront mettre à profit des jeunes et en les associant, des initiatives nouvelles, des espaces permanents de confrontations d'idées, de diversités culturelles, et surtout de transmissions. La citoyenneté n'est ni suivisme ni conformisme. Elle implique l'échange, le dialogue et la réflexion. Cet ouvrage collectif en est la preuve : il invite à découvrir l'éducation populaire en Loire-Atlantique, et à s'engager dans ce mouvement.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=213336 L'éducation populaire : pour un engagement solidaire / SUDOC [document électronique] / Patrick Mareschal, Préfacier, etc. ; Jean-Claude Richez, Préfacier, etc. ; Michel Ménard (1961-...)
, Postfacier, auteur du colophon, etc. ; Loire-Atlantique Conseil général, Collectivité éditrice . - Nantes : Éditions du Temps, 2009 . - 127 p. : couv. ill. ; 24 cm.
ISBN : 978-2-84274-500-4 : 13 €
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Éducation populaire -- Politique publique éducation développement éduquer:génération:Publics public analyse societé éducation populaire Jeunesse -- Éducation Éducation à la citoyenneté Résumé : Ont participé à l'ouvrage Animation rurale 44, Ceméa, Fédération des amicales laïques de Loire-Atlantique, Familles rurales, Fédération des centres sociaux, Francas, Léo Lagrange, Union française des centres de vacances, Union régionale pour l'habitat des jeunes Note de contenu : En 2004, le Conseil général de Loire-Atlantique s'engageait à mettre en ouvre une politique publique « jeunesse et éducation populaire » en considérant la jeunesse comme une véritable ressource pour le développement du territoire.
Au cour de cet engagement : le choix de structurer une action publique avec et en direction des jeunes, conforme aux principes de l'éducation populaire. Forte de cette conviction, la collectivité a conduit une réflexion avec neuf grands mouvements d'éducation populaire. Cet espace d'échanges, de confrontations, de débats, a peu à peu permis de dessiner, dans la diversité des expériences et des histoires, des points de repères partagés sur les moyens éducatifs d'accompagner cette jeunesse.
Éduquer, c'est d'abord considérer les générations nouvelles comme des citoyens en devenir, et leur offrir les moyens de vivre leur enfance et leur jeunesse en leur transmettant des valeurs de solidarité, de justice, de respect de soi-même et d'autrui, de paix. Dans une société en mouvement, où les modèles, les identités, les territoires se complexifient et se virtualisent, l'éducation populaire peut trouver dans cet accompagnement à la citoyenneté des jeunes toutes ses dimensions. En effet, se définissant comme une démarche d'éducation par tous et pour tous tout au long de la vie, les mouvements s'y référant sauront mettre à profit des jeunes et en les associant, des initiatives nouvelles, des espaces permanents de confrontations d'idées, de diversités culturelles, et surtout de transmissions. La citoyenneté n'est ni suivisme ni conformisme. Elle implique l'échange, le dialogue et la réflexion. Cet ouvrage collectif en est la preuve : il invite à découvrir l'éducation populaire en Loire-Atlantique, et à s'engager dans ce mouvement.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=213336 Exemplaires
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Titre : Education populaire : le temps de l’engagement Type de document : texte imprimé Auteurs : Michel Ménard (1961-...) , Auteur
Mention d'édition : Téléchargez l'essai gratuitement en ligne Editeur : Paris : Éditions Fondation Jean-Jaurès Année de publication : 2012 Collection : Les Essais (Paris. 2009), ISSN 2100-4021 Importance : 62 p. Format : 15 cm (PDF - 266,34 ko) Prix : 6 € Langues : Français (fre) Catégories : J CULTURE - ART - LOISIRS - ANIMATION Mots-clés : Culture Education Enseignement supérieur Jeunesse Education populaire Société civile (syndicats, associations...) Socioculturel Animation Corps intermédiaires Association CNAJEP Front populaire Société civile syndicats Associations Index. décimale : J-50 Loisirs - Animation - Education populaire Résumé : Depuis la naissance de ce mouvement au XIXème siècle, l’éducation populaire a nourri l’élan démocratique des peuples au service de l’émancipation culturelle et du progrès collectif mais est aujourd’hui confrontée à de nombreux écueils. Michel Ménard propose d’en revaloriser le rôle. Note de contenu : La décentralisation et la redéfinition progressive du contour des politiques de jeunesse ont également été à l’origine d’évolutions fonctionnelles marquées par une diffusion du recours à la contractualisation. Le passage d’un fonctionnement centralisé à une gestion contractuelle « descendante » des politiques de jeunesse implique une présence forte et une intervention ambitieuse des collectivités territoriales, au risque d’une dévitalisation du secteur de l’animation socioculturelle dans les territoires. La nouvelle philosophie à l’oeuvre dans l’animation socioculturelle est régie par le déploiement de dispositifs au travers desquels doivent être pensées les politiques de jeunesse, ainsi que la gestion des contrats et de l’équipement. Le début des années 1980 marque, à cet égard, la prégnance de cette nouvelle philosophie de la concurrence à la subvention, de la précarisation salariale et de l’incertitude financière du milieu socioculturel. Dans ce contexte, assurer la pérennité de leurs activités devient, pour les associations, une priorité quotidienne, même pour les mieux intégrées et positionnées dans les dispositifs municipaux. En effet, dès lors que la capacité de financement d’une association est mise à mal, c’est toute sa dimension militante qui est annihilée par l’évolution du profil de ses postes. En ligne : http://www.jean-jaures.org/content/download/17055/166671/version/2/file/menard_e [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=58469 Education populaire : le temps de l’engagement [texte imprimé] / Michel Ménard (1961-...), Auteur . - Téléchargez l'essai gratuitement en ligne . - Paris : Éditions Fondation Jean-Jaurès, 2012 . - 62 p. ; 15 cm (PDF - 266,34 ko). - (Les Essais (Paris. 2009), ISSN 2100-4021) .
6 €
Langues : Français (fre)
Catégories : J CULTURE - ART - LOISIRS - ANIMATION Mots-clés : Culture Education Enseignement supérieur Jeunesse Education populaire Société civile (syndicats, associations...) Socioculturel Animation Corps intermédiaires Association CNAJEP Front populaire Société civile syndicats Associations Index. décimale : J-50 Loisirs - Animation - Education populaire Résumé : Depuis la naissance de ce mouvement au XIXème siècle, l’éducation populaire a nourri l’élan démocratique des peuples au service de l’émancipation culturelle et du progrès collectif mais est aujourd’hui confrontée à de nombreux écueils. Michel Ménard propose d’en revaloriser le rôle. Note de contenu : La décentralisation et la redéfinition progressive du contour des politiques de jeunesse ont également été à l’origine d’évolutions fonctionnelles marquées par une diffusion du recours à la contractualisation. Le passage d’un fonctionnement centralisé à une gestion contractuelle « descendante » des politiques de jeunesse implique une présence forte et une intervention ambitieuse des collectivités territoriales, au risque d’une dévitalisation du secteur de l’animation socioculturelle dans les territoires. La nouvelle philosophie à l’oeuvre dans l’animation socioculturelle est régie par le déploiement de dispositifs au travers desquels doivent être pensées les politiques de jeunesse, ainsi que la gestion des contrats et de l’équipement. Le début des années 1980 marque, à cet égard, la prégnance de cette nouvelle philosophie de la concurrence à la subvention, de la précarisation salariale et de l’incertitude financière du milieu socioculturel. Dans ce contexte, assurer la pérennité de leurs activités devient, pour les associations, une priorité quotidienne, même pour les mieux intégrées et positionnées dans les dispositifs municipaux. En effet, dès lors que la capacité de financement d’une association est mise à mal, c’est toute sa dimension militante qui est annihilée par l’évolution du profil de ses postes. En ligne : http://www.jean-jaures.org/content/download/17055/166671/version/2/file/menard_e [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=58469 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 4532 J-50 MEN Livre Centre de Documentation Carrières Sociales Education populaire - Animation Disponible
Titre : Générations : le grand fossé ? Type de document : document électronique Auteurs : Association des Départements solidaires, Collectivité éditrice ; Michel Ménard (1961-...) , Préfacier, etc.
Editeur : Paris : Éditions Fondation Jean-Jaurès Année de publication : 2021 Collection : Enquête Importance : 74 p. Présentation : couv. ill. en coul. Format : Note générale : Préface
Michel Ménard
Président du Conseil départemental de Loire-Atlantique,
président de l’Association des Départements solidaires
L’allongement exceptionnel de l’espérance de vie dans notre société donne lieu à une situation inédite : jusqu’à cinq générations peuvent aujourd’hui cohabiter. Jamais nous n’avons vécu aussi longtemps ensemble. Jamais autant de générations n’ont eu à coexister.
Ce mélange intergénérationnel ouvre sur de nouvelles modalités de solidarité dans toutes les sphères de notre vie : la famille, la vie associative, le monde professionnel. Il nous pousse également vers une société plus inclusive dans sa globalité, où le vivre-ensemble prend tout son sens.
Nous avons donc fait appel à l’agence Grand Récit pour objectiver cette intuition. Nous voulons ici remercier ici les auteurs de cette étude au premier rang desquels Lucie Monges et le président François-Xavier Demoures. Nous associons à ces remerciements Julia Schmidt et Christelle Craplet de l’institut BVA.
Bien sûr, les difficultés ne manquent pas. Plus de générations, c’est aussi davantage de différences à associer, des manières de penser et d’agir à faire coexister, des distances à combler pour éviter l’incompréhension, et de ne voir se creuser un fossé intergénérationnel qu’il serait ensuite difficile de résorber.
Pouvons-nous toutefois parler de choc générationnel ? Devons-nous redouter l’avènement d’un conflit de générations entre nos concitoyens les plus jeunes et les plus âgés ?
Si la crise sanitaire a mis en lumière et souvent renforcé l’isolement des personnes âgées, fragiles ou en situation de précarité, les fractures qu’elle a révélées sont surtout d’ordre économique, social ou territorial, mais en aucun cas générationnel.
Les liens entre générations, contrairement à tous les pronostics, se sont renforcés. Ce lien que nous, départements, nous nous efforçons de faire perdurer et que d’aucuns annonçaient si distendu ne s’est pas brisé.
C’est bien à la faveur de cette crise que nous avons pu mesurer dans nos départements, sur nos territoires, la faculté de résilience de nos concitoyens. Nous avons organisé des collectes de denrées de première nécessité, les plus jeunes moins exposés aux formes graves du virus n’ont pas hésité à se déplacer pour livrer courses et ravitaillement en tout genre à leurs aînés plus exposés.
La solidarité intergénérationnelle a donc bel et bien fonctionné. Et si la famille en reste le socle, et nous l’avons encore vu lors des différentes périodes de confinement, de nouvelles pratiques et collaborations entre générations ont émergé grâce à la mobilisation du tissu associatif, mais aussi à l’émergence d’initiatives et projets citoyens ici et là.
Les départements ont accompagné ces démarches par des dispositifs aussi divers qu’innovants, considérant plus que jamais les solidarités intergénérationnelles comme un levier essentiel pour « faire société » dans un contexte troublé.
Jugés obsolètes il y a encore quelques années, menacés de disparition, les départements se sont révélés indispensables dans l’exercice de leurs missions plus que jamais nécessaires de protection et de soutien aux populations les plus fragiles.
Suffisamment proches pour connaître parfaitement l’ensemble des territoires qui les composent, mais suffisamment grands pour intervenir, aux côtés des collectivités plus petites, afin de compenser les inégalités et de parer à l’urgence, les départements ont tenu un rôle essentiel dans la gestion de la crise sanitaire. Ils ont été confortés dans leurs missions et doivent aujourd’hui redoubler de vigilance pour éviter les situations de rupture et d’isolement.
L’intergénérationnel est une évidence parce qu’on y est tous confrontés. On apprend la complexité de la société à travers lui, et c’est aussi par lui qu’on peut la dépasser. En combinant les savoirs et les points de vue, la collaboration entre les générations doit effectivement permettre de mieux relever les défis de notre époque et de construire collectivement l’avenir.
En cela, qui mieux que les départements pour préserver ce lien que l’on souhaite précieux ? Notre connaissance du terrain et des acteurs de la solidarité nous place comme les têtes de ponts des dispositifs à venir. Nous sommes incontournables en la matière et nous avons face à nous un formidable terrain d’expérimentation à investir.
Les projets d’habitat partagé et intergénérationnel essaiment en tous points du territoire. Accompagnons leur développement. Repensons notre manière d’aménager les cœurs de bourg, réfléchissons à nos services publics de demain, inventons de nouveaux équipements décloisonnant les âges et générations, soutenons les projets culturels et sportifs inclusifs, lançons de grands appels à projets solidaires qui permettront à nos concitoyens, jeunes et moins jeunes, de s’investir dans la vie de la cité. Continuons à lutter contre l’isolement et favorisons l’échange et la connaissance réciproque par la transmission du savoir, par l’accès à la culture, au numérique, à l’information de tous.
Pour notre jeunesse, la quête de sens et de don de soi est importante, et notre étude ne s’y trompe pas : plus de quatre Français sur dix déclarent être prêts à donner de leur temps pour participer à des activités intergénérationnelles, et c’est particulièrement le cas chez les moins de trente ans qui sont les plus nombreux à s’y déclarer favorables. Saisissons cette opportunité.
Si l’intergénérationnel est étayé par des politiques publiques adéquates, il irradiera sur d’autres sphères et c’est le vivre-ensemble qui s’en trouvera amélioré.
En développant le lien intergénérationnel, nous œuvrons pour le dépassement des préjugés, nous œuvrons en faveur de la solidarité et de la conscience collective.
L’Association des Départements solidaires a pour objet de représenter les départements adhérents tout en permettant de renforcer leur coopération sur l’ensemble des politiques publiques menées. Elle vise également à défendre leurs intérêts auprès des autres acteurs de la vie publique, qu’ils soient parlementaires, institutionnels ou associatifs tout en fournissant un appui technique et humain aux demandes individuelles et collectives de ses membres.
Départements solidaires mobilise ainsi un réseau de collectivités pour promouvoir les bonnes pratiques et les expérimentations réussies pour une plus grande fluidité de l’intelligence territoriale. Au 1er décembre 2021, l’Association compte douze départements adhérents (Aude, Dordogne, Haute-Garonne,Lot-et-Garonne, Gironde, Hérault, Landes, Loire-Atlantique, Lozère, Nièvre, Seine-Saint-Denis, Haute-Vienne).Langues : Français (fre) Mots-clés : Génération Z -- Aspect social -- Société / Acteurs de la vie sociale / Adultes et jeunes adultes SHS Jeunes adultes Génération Z -- Attitude (psychologie) -- Conflit de générations -- France -- 1990-2020 jeune, relation entre générations Jeunesse -- Attitude (psychologie) -- Conflit de générations -- France -- 2000-... Résumé : Si ces derniers mois, la crise sanitaire a ravivé le spectre d’un « clash générationnel » dans le débat public, ce récit a poussé sur un terreau fertile : l’idée d’un fossé grandissant entre jeunes et seniors a largement précédé la pandémie. Mais qu’en est-il réellement des relations entre générations ? Une enquête inédite fait le point.
Produit par Grand Récit pour Départements solidaires, ce rapport fait l’état des lieux des perceptions et attitudes des Français sur les relations intergénérationnelles. Il s’appuie sur les données d’une étude conduite par l’institut de sondage BVA auprès de 3 200 Français, dont 1 049 jeunes de dix-huit à vingt-neuf ans et 1 125 seniors âgés de soixante ans et plus en septembre 2021. Les résultats de cette enquête battent en brèche le récit d’un fossé grandissant entre les plus jeunes et les plus âgés. Ils mettent en évidence les écarts de perception et de valeurs qui existent entre classes d’âge, mais montrent que ces divergences ne constituent pas un fossé infranchissable pour autant. L’importance que leur accorde le débat public, par effet de polarisation, masque non seulement les écarts qui existent au sein même des classes d’âge, mais aussi tous les points qui les rassemblent, notamment autour de la question sociale. Les solidarités entre générations demeurent fortes. Pour les Français, elles sont tout autant une affaire de famille qu’un enjeu de solidarité nationale et locale. Pour le relever, les départements sont en mesure de jouer un rôle décisif.
Note de contenu : Table des matières :
Préface
Synthèse
Entre générations, des relations pacifiées
Dans le débat public, des effets de loupe sur les divergences
Il n’y a pas de conflit de génération autour du climat
Une France multi-solidaire à accompagner
Introduction
De quoi parle-t-on lorsqu’on parle de « génération » ?
La génération, un groupe d’appartenance ?
Méthodologie
Ce qui nourrit le récit d’un fossé entre les générations
Des valeurs divergentes ?
Des intérêts divergents ?
Un ressentiment mutuel ?
Des engagements et des rapports divergents à la politique ?
Et pourtant, le conflit intergénérationnel semble improbable
Pourquoi le fossé entre générations n’est pas si grand
Solidarité : un attachement mutuel, en paroles et en actes
Panne de l’ascenseur social : un constat partagé par toutes les générations
Climat : un objet de consensus intergénérationnel
Valeurs : tous les jeunes ne sont pas progressistes
Pourquoi les raisons de ces divergences sont aussi à chercher ailleurs
Des divergences générationnelles et/ou politiques ?
Des clivages au sein des générations peut-être plus importants qu’entre les générations
Ce que « génération » veut dire
La « génération », une appartenance secondaire ?
Deux façons différentes de « faire génération »
Nourrir une fracture, aujourd’hui plutôt faible, n’est pas la solution
Prendre en compte un rapport différent à la politique est une nécessité
Franchir le fossé : des politiques attendus au tournant
Dans la solidarité entre les générations et au sein même des générations, les pouvoirs publics sont attendus
Les pouvoirs publics doivent trouver leur place
Les départements, acteurs de la solidarité, en ont la légitimité
Conclusion
Annexes
Structure de l’échantillon global
Marges d’erreur
Bibliographie
PréfaceEn ligne : https://www.jean-jaures.org/wp-content/uploads/2022/01/generations.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=278389 Générations : le grand fossé ? [document électronique] / Association des Départements solidaires, Collectivité éditrice ; Michel Ménard (1961-...), Préfacier, etc. . - Paris : Éditions Fondation Jean-Jaurès, 2021 . - 74 p. : couv. ill. en coul. ; PDF. - (Enquête) .
Préface
Michel Ménard
Président du Conseil départemental de Loire-Atlantique,
président de l’Association des Départements solidaires
L’allongement exceptionnel de l’espérance de vie dans notre société donne lieu à une situation inédite : jusqu’à cinq générations peuvent aujourd’hui cohabiter. Jamais nous n’avons vécu aussi longtemps ensemble. Jamais autant de générations n’ont eu à coexister.
Ce mélange intergénérationnel ouvre sur de nouvelles modalités de solidarité dans toutes les sphères de notre vie : la famille, la vie associative, le monde professionnel. Il nous pousse également vers une société plus inclusive dans sa globalité, où le vivre-ensemble prend tout son sens.
Nous avons donc fait appel à l’agence Grand Récit pour objectiver cette intuition. Nous voulons ici remercier ici les auteurs de cette étude au premier rang desquels Lucie Monges et le président François-Xavier Demoures. Nous associons à ces remerciements Julia Schmidt et Christelle Craplet de l’institut BVA.
Bien sûr, les difficultés ne manquent pas. Plus de générations, c’est aussi davantage de différences à associer, des manières de penser et d’agir à faire coexister, des distances à combler pour éviter l’incompréhension, et de ne voir se creuser un fossé intergénérationnel qu’il serait ensuite difficile de résorber.
Pouvons-nous toutefois parler de choc générationnel ? Devons-nous redouter l’avènement d’un conflit de générations entre nos concitoyens les plus jeunes et les plus âgés ?
Si la crise sanitaire a mis en lumière et souvent renforcé l’isolement des personnes âgées, fragiles ou en situation de précarité, les fractures qu’elle a révélées sont surtout d’ordre économique, social ou territorial, mais en aucun cas générationnel.
Les liens entre générations, contrairement à tous les pronostics, se sont renforcés. Ce lien que nous, départements, nous nous efforçons de faire perdurer et que d’aucuns annonçaient si distendu ne s’est pas brisé.
C’est bien à la faveur de cette crise que nous avons pu mesurer dans nos départements, sur nos territoires, la faculté de résilience de nos concitoyens. Nous avons organisé des collectes de denrées de première nécessité, les plus jeunes moins exposés aux formes graves du virus n’ont pas hésité à se déplacer pour livrer courses et ravitaillement en tout genre à leurs aînés plus exposés.
La solidarité intergénérationnelle a donc bel et bien fonctionné. Et si la famille en reste le socle, et nous l’avons encore vu lors des différentes périodes de confinement, de nouvelles pratiques et collaborations entre générations ont émergé grâce à la mobilisation du tissu associatif, mais aussi à l’émergence d’initiatives et projets citoyens ici et là.
Les départements ont accompagné ces démarches par des dispositifs aussi divers qu’innovants, considérant plus que jamais les solidarités intergénérationnelles comme un levier essentiel pour « faire société » dans un contexte troublé.
Jugés obsolètes il y a encore quelques années, menacés de disparition, les départements se sont révélés indispensables dans l’exercice de leurs missions plus que jamais nécessaires de protection et de soutien aux populations les plus fragiles.
Suffisamment proches pour connaître parfaitement l’ensemble des territoires qui les composent, mais suffisamment grands pour intervenir, aux côtés des collectivités plus petites, afin de compenser les inégalités et de parer à l’urgence, les départements ont tenu un rôle essentiel dans la gestion de la crise sanitaire. Ils ont été confortés dans leurs missions et doivent aujourd’hui redoubler de vigilance pour éviter les situations de rupture et d’isolement.
L’intergénérationnel est une évidence parce qu’on y est tous confrontés. On apprend la complexité de la société à travers lui, et c’est aussi par lui qu’on peut la dépasser. En combinant les savoirs et les points de vue, la collaboration entre les générations doit effectivement permettre de mieux relever les défis de notre époque et de construire collectivement l’avenir.
En cela, qui mieux que les départements pour préserver ce lien que l’on souhaite précieux ? Notre connaissance du terrain et des acteurs de la solidarité nous place comme les têtes de ponts des dispositifs à venir. Nous sommes incontournables en la matière et nous avons face à nous un formidable terrain d’expérimentation à investir.
Les projets d’habitat partagé et intergénérationnel essaiment en tous points du territoire. Accompagnons leur développement. Repensons notre manière d’aménager les cœurs de bourg, réfléchissons à nos services publics de demain, inventons de nouveaux équipements décloisonnant les âges et générations, soutenons les projets culturels et sportifs inclusifs, lançons de grands appels à projets solidaires qui permettront à nos concitoyens, jeunes et moins jeunes, de s’investir dans la vie de la cité. Continuons à lutter contre l’isolement et favorisons l’échange et la connaissance réciproque par la transmission du savoir, par l’accès à la culture, au numérique, à l’information de tous.
Pour notre jeunesse, la quête de sens et de don de soi est importante, et notre étude ne s’y trompe pas : plus de quatre Français sur dix déclarent être prêts à donner de leur temps pour participer à des activités intergénérationnelles, et c’est particulièrement le cas chez les moins de trente ans qui sont les plus nombreux à s’y déclarer favorables. Saisissons cette opportunité.
Si l’intergénérationnel est étayé par des politiques publiques adéquates, il irradiera sur d’autres sphères et c’est le vivre-ensemble qui s’en trouvera amélioré.
En développant le lien intergénérationnel, nous œuvrons pour le dépassement des préjugés, nous œuvrons en faveur de la solidarité et de la conscience collective.
L’Association des Départements solidaires a pour objet de représenter les départements adhérents tout en permettant de renforcer leur coopération sur l’ensemble des politiques publiques menées. Elle vise également à défendre leurs intérêts auprès des autres acteurs de la vie publique, qu’ils soient parlementaires, institutionnels ou associatifs tout en fournissant un appui technique et humain aux demandes individuelles et collectives de ses membres.
Départements solidaires mobilise ainsi un réseau de collectivités pour promouvoir les bonnes pratiques et les expérimentations réussies pour une plus grande fluidité de l’intelligence territoriale. Au 1er décembre 2021, l’Association compte douze départements adhérents (Aude, Dordogne, Haute-Garonne,Lot-et-Garonne, Gironde, Hérault, Landes, Loire-Atlantique, Lozère, Nièvre, Seine-Saint-Denis, Haute-Vienne).
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Génération Z -- Aspect social -- Société / Acteurs de la vie sociale / Adultes et jeunes adultes SHS Jeunes adultes Génération Z -- Attitude (psychologie) -- Conflit de générations -- France -- 1990-2020 jeune, relation entre générations Jeunesse -- Attitude (psychologie) -- Conflit de générations -- France -- 2000-... Résumé : Si ces derniers mois, la crise sanitaire a ravivé le spectre d’un « clash générationnel » dans le débat public, ce récit a poussé sur un terreau fertile : l’idée d’un fossé grandissant entre jeunes et seniors a largement précédé la pandémie. Mais qu’en est-il réellement des relations entre générations ? Une enquête inédite fait le point.
Produit par Grand Récit pour Départements solidaires, ce rapport fait l’état des lieux des perceptions et attitudes des Français sur les relations intergénérationnelles. Il s’appuie sur les données d’une étude conduite par l’institut de sondage BVA auprès de 3 200 Français, dont 1 049 jeunes de dix-huit à vingt-neuf ans et 1 125 seniors âgés de soixante ans et plus en septembre 2021. Les résultats de cette enquête battent en brèche le récit d’un fossé grandissant entre les plus jeunes et les plus âgés. Ils mettent en évidence les écarts de perception et de valeurs qui existent entre classes d’âge, mais montrent que ces divergences ne constituent pas un fossé infranchissable pour autant. L’importance que leur accorde le débat public, par effet de polarisation, masque non seulement les écarts qui existent au sein même des classes d’âge, mais aussi tous les points qui les rassemblent, notamment autour de la question sociale. Les solidarités entre générations demeurent fortes. Pour les Français, elles sont tout autant une affaire de famille qu’un enjeu de solidarité nationale et locale. Pour le relever, les départements sont en mesure de jouer un rôle décisif.
Note de contenu : Table des matières :
Préface
Synthèse
Entre générations, des relations pacifiées
Dans le débat public, des effets de loupe sur les divergences
Il n’y a pas de conflit de génération autour du climat
Une France multi-solidaire à accompagner
Introduction
De quoi parle-t-on lorsqu’on parle de « génération » ?
La génération, un groupe d’appartenance ?
Méthodologie
Ce qui nourrit le récit d’un fossé entre les générations
Des valeurs divergentes ?
Des intérêts divergents ?
Un ressentiment mutuel ?
Des engagements et des rapports divergents à la politique ?
Et pourtant, le conflit intergénérationnel semble improbable
Pourquoi le fossé entre générations n’est pas si grand
Solidarité : un attachement mutuel, en paroles et en actes
Panne de l’ascenseur social : un constat partagé par toutes les générations
Climat : un objet de consensus intergénérationnel
Valeurs : tous les jeunes ne sont pas progressistes
Pourquoi les raisons de ces divergences sont aussi à chercher ailleurs
Des divergences générationnelles et/ou politiques ?
Des clivages au sein des générations peut-être plus importants qu’entre les générations
Ce que « génération » veut dire
La « génération », une appartenance secondaire ?
Deux façons différentes de « faire génération »
Nourrir une fracture, aujourd’hui plutôt faible, n’est pas la solution
Prendre en compte un rapport différent à la politique est une nécessité
Franchir le fossé : des politiques attendus au tournant
Dans la solidarité entre les générations et au sein même des générations, les pouvoirs publics sont attendus
Les pouvoirs publics doivent trouver leur place
Les départements, acteurs de la solidarité, en ont la légitimité
Conclusion
Annexes
Structure de l’échantillon global
Marges d’erreur
Bibliographie
PréfaceEn ligne : https://www.jean-jaures.org/wp-content/uploads/2022/01/generations.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=278389 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
Rapport d’information de la mission d’information sur l’accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs : rapport / Michel Ménard
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Titre : Rapport d’information de la mission d’information sur l’accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs : rapport Type de document : document électronique Auteurs : Michel Ménard (1961-...) , Auteur
Mention d'édition : Assemblée national rapport N° 1236, 10 juillet 2013 Editeur : Paris : Assemblée nationale Année de publication : 2013 Importance : 172 p. Format : (PDF, 1630 Ko) Note générale : La commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale a souhaité qu’une mission d’information fasse l’état des lieux de l’accueil collectif des mineurs (ACM) afin d’étudier l’opportunité d’instituer un volontariat de l’animation au profit des jeunes animateurs qui participent occasionnellement, pendant leurs vacances, à l’encadrement de ces accueils, qu’ils se tiennent dans des centres de vacances, de loisirs ou dans des campements. Les accueils concernés sont ceux définis par les articles L. 227-4 et R. 227-1 du code de l’action sociale et des familles. Ce sont les accueils collectifs de mineurs scolarisés qui ont un caractère éducatif et sont organisés pendant les vacances scolaires, les congés professionnels et les loisirs. La réglementation très stricte qui s’applique à ces accueils ne concerne pas toutes les activités auxquelles participent les jeunes en dehors de l’école et de leur famille mais seulement celles pratiquées dans certaines conditions, qui tiennent au nombre de mineurs accueillis, à la durée et à la fréquence des séjours et à leur hébergement la nuit. Ces conditions définissent trois catégories administratives : celles des séjours qui incluent l’hébergement de plus de 6 mineurs hors du domicile des parents ou des tuteurs, ne serait-ce que pour une nuit ; celles des accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) qui rassemblent, au moins deux heures par jour, plus de treize jours par an, de 6 à 300 mineurs ; celles de séjours de scoutisme dès qu’ils rassemblent au moins 7 mineurs. Ces catégories administratives recouvrent en pratique trois formes d’accueil qui sont apparues successivement à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle. Les accueils avec hébergement de plus de trois nuits étaient appelés auparavant centres de vacances et, à l’origine, colonies de vacances puis plus simplement colos. Les camps scouts, apparus dans les années 1920 en France, bénéficient d’un régime juridique à part. Les accueils ou centres de loisirs, appelés autrefois patronages ou centres aérés, sont apparus plus tardivement encore. Ils se sont multipliés à partir des années 1970 et organisent depuis peu des hébergements courts d’une à quatre nuits, appelés mini-camps, pour de petits groupes de mineurs qu’ils accueillent à la journée le reste de l’année. Ces mini-camps sont considérés comme une activité accessoire de l’accueil de loisirs et non pas comme un court séjour de vacances sur place. Ces trois catégories d’accueils sont soumises à un régime de déclaration préalable et d’encadrement par des personnels brevetés diplômés ainsi qu’à de nombreuses normes réglementaires qui protègent la sécurité physique et morale des mineurs. La réglementation réserve un sort particulier aux accueils qui ont pour objet une activité réglementée, qu’elle soit sportive, linguistique, artistique ou culturelle ainsi qu’aux accueils de scoutisme. Les rencontres européennes de jeunes et les chantiers de jeunes sont déclarés et enregistrés séparément. L’organisation des accueils est encore très majoritairement associative et sans but lucratif. Elle dépend en premier lieu de l’âge des publics concernés, les moins de six ans relevant du régime de l’accueil de la petite enfance dans des lieux distincts, soumis au code de la santé publique et non pas à celui de l’action sociale. Alors que la réglementation rapproche progressivement le statut des accueils de loisirs sans hébergement et celui des séjours de vacances, les activités périscolaires et classes de découvertes restent soumises au régime juridique des établissements scolaires, distinct de celui des ACM, bien que leur organisation et leur encadrement présentent des analogies avec les accueils de mineurs et que leur fréquentation soit soumise aux mêmes évolutions. Parmi ces évolutions, le recul constant des départs de jeunes en séjours collectifs, remarqué depuis 1995, est devenu préoccupant au point que la commission des affaires culturelles crée une mission d’information sur l’accessibilité des jeunes aux ACM. La mission a entendu en auditions toutes les parties prenantes. Elle les a interrogés sur les causes possibles de la désaffection progressive dont pâtissent les accueils avec hébergement de plus d’une semaine par rapport aux accueils de loisirs ou de scoutisme dont la fréquentation progresse. Il est apparu, à l’issue des travaux, que cette désaffection coïncide avec une baisse du taux de départ en vacances des mineurs, inédite depuis les années 1960. Cette baisse se traduit par le repli des temps libres des jeunes, en particulier des jeunes urbains, sur leur vie de quartier et sur les activités proposées par leur commune, qui sont, elles, encore très soutenues par la branche famille de la sécurité sociale. Ce repli provoque une perte de la culture familiale des vacances, préoccupante pour la cohésion nationale. Ce repli ne concerne pas seulement les 3 millions de jeunes de 5 à 19 ans qualifiés d’immobiles parce qu’ils ne partent jamais en vacances mais également ceux qui partent moins, ou moins loin, des domiciles des parents. La mission a examiné les facteurs administratifs et sociologiques qui les écartent des séjours de vacances et surtout ceux de la hausse des prix, qui rendent ces séjours inabordables pour les enfants issus de familles modestes quand elles ne reçoivent d’aides ni de leur employeur, ni des caisses d’allocations familiales (CAF). La mission a relevé, face à cette désaffection, les bienfaits éducatifs propres aux séjours collectifs avec hébergement. Elle propose un plan d’action national et territorial pour contrecarrer cette désaffection, qui, d’une part, entraîne la fermeture des centres de vacances et affecte, d’autre part, l’économie touristique locale, en particulier en zone rurale ou de montagne. Langues : Français (fre) Mots-clés : colonie colonies Tourisme des jeunes / Youth, Tourisme social ACM accueil collectif de mineurs accueil de loisirs sans hébergement ALSH accueils camps mini-camps Résumé : Trop chères, désertées par les classes moyennes, les "colos" sont menacées. PARIS, 10 juil 2013 (AFP) - Concurrencées par des offres commerciales, trop chères pour les classes moyennes, les colonies de vacances connaissent une baisse continue de leur fréquentation et sont menacées, selon un rapport parlementaire qui appelle à un vaste plan national pour les relancer. Alors que trois millions de jeunes de 5 à 19 ans, soit 25% de cette classe d'âge, ne partent jamais en vacances, la mission parlementaire sur "l'accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs" a constaté un "effondrement" de la fréquentation des colonies de vacances depuis 1995. Les "colos" ont connu leur "âge d'or" de l'après-guerre aux années 60. A l'époque, l'État encourageait les départs "du plus grand nombre possible d'enfants d'âge scolaire", pour un mois pendant l'été. Après un fléchissement dans les années 70, elles sont redevenues à la mode dans les années 80 avec le développement de courts séjours, notamment aux sports d'hiver. De nouvelles formes de séjours collectifs sont apparues, comme les séjours linguistiques à l'étranger, avec l'arrivée de sociétés commerciales spécialisées, aux côtés des associations traditionnelles. Un "pic de fréquentation" a été observé en 1995. Mais en 2011, le taux de départ des 5-19 ans en séjours collectifs de vacances de plus de cinq nuits n'était plus que de 7,5%, comparé à 14% en 1995. Les colonies de vacances sont organisées principalement par des associations et, dans une moindre mesure, par des collectivités, les comités d'entreprise n'étant plus qu'une centaine à le faire eux-mêmes. Parallèlement, les "mini-camps" de moins d'une semaine, dans le centre de loisirs de la commune ou dans un camp de scouts, ont connu une croissance rapide depuis le début des années 2000, sans toutefois compenser la désaffection pour les colonies, ni offrir les mêmes garanties de mixité sociale et dépaysement géographique. Parmi les causes de cette désaffection, le rapport cite le coût des séjours, "devenus trop chers pour les classes moyennes". Taxe sur l'hôtellerie de luxe. Le prix d'une semaine de vacances en colonie est de 400 à 600 euros par enfant, avec un coût moyen à la journée de 63 euros, comparé à 10 à 15 euros par jour pour les séjours de scoutisme, et 35 euros pour une journée en centre de loisirs sans hébergement (centres aérés). Les colonies de vacances sont donc aujourd'hui plutôt fréquentées par des enfants de milieux aisés, ou issus de familles aidées par un comité d'entreprise, une municipalité ou les services sociaux. Le rapport estime que la tendance est à la disparition des séjours classiques, sans thématique et fréquentés par tous les milieux sociaux, au profit de deux secteurs: l'un associatif et caritatif qui deviendrait celui des garderies d'été, et l'autre commercial, avec camps itinérants de tourisme et d'aventure pour adolescents des milieux aisés. "Cette évolution serait particulièrement défavorable au départ en vacances des enfants des milieux aux revenus modestes ou moyens, qui n'ont accès ni au caritatif, ni au commercial", souligne-t-il. Relevant les bienfaits des "colos" sur l'éducation de jeunes et le tourisme, il fait 21 propositions pour les "réinventer". La première est la création d'un "fonds national d'aide au départ en vacances collectives", qui serait financé par le rétablissement d'une taxe sur l'hôtellerie de luxe (une taxe de 2 à 6% rapporterait 100 à 200 millions d'euros). Cette proposition a suscité l'indignation de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), pour laquelle ce serait "un nouveau coup porté à l'attractivité de la France". Autres propositions: plus large distribution des chèques-vacances, intervention auprès de la SNCF pour des prix plus avantageux, campagne nationale de promotion, instauration d'un volontariat de l'animation (avec formation et indemnisation) pour l'encadrement occasionnel aux côtés des professionnels. Un rapport propose une taxe sur l'hôtellerie de luxe pour sauver les "colos". PARIS, 10 juil 2013 (AFP) - Un rapport parlementaire publié mercredi propose une série de mesures, parmi lesquelles une taxe sur l'hôtellerie de luxe, pour financer les colonies de vacances, menacées par une baisse constante de leur fréquentation et devenues trop chères pour les classes moyennes. Ce rapport d'information sur "l'accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs", dont le rapporteur est le député PS de Loire-Atlantique Michel Ménard, constate une désaffection pour ces séjours organisés principalement par des associations et, dans une moindre mesure, par des collectivités. Les "colos" ont connu leur "âge d'or" de l'après-guerre aux années 60. A l'époque, l'Etat encourageait les départs "du plus grand nombre possible d'enfants d'âge scolaire", pour un mois de colonies d'été, souligne le rapport de la mission présidée par la députée UMP du Doubs Annie Genevard. Après un fléchissement dans les années 70, elles redeviennent à la mode dans les années 80 avec le développement de courts séjours, notamment aux sports d'hiver. De nouvelles formes de séjours collectifs apparaissent, comme les séjours linguistiques à l'étranger, avec l'arrivée de sociétés commerciales spécialisées, aux côtés des associations traditionnelles. Un "pic de fréquentation" a été observé en 1995, avant un "effondrement". Le taux de départ des 5-19 ans en séjours collectifs de vacances de plus de cinq nuits n'était plus que de 7,5% en 2011, comparé à 14% en 1995. Parmi les causes de cette désaffection, le rapport cite le coût des séjours, "devenus trop chers pour les classes moyennes". Le prix d'une semaine de vacances en colonie est de 400 à 600 euros par enfant, avec un coût moyen à la journée de 63 euros, comparé à 10 à 15 euros par jour pour les séjours de scoutisme, et 35 euros pour une journée d'accueil en centre de loisirs sans hébergement (centres aérés). Depuis 1995, la tendance qui se dessine semble annoncer une disparition des séjours classiques, sans thématique et fréquentés par tous les milieux sociaux, au profit de deux secteurs: l'un associatif et caritatif qui deviendrait celui des garderies d'été, et l'autre commercial, avec camps itinérants de tourisme et aventure pour adolescents des milieux aisés. "Cette évolution serait particulièrement défavorable au départ en vacances des enfants des milieux aux revenus modestes ou moyens, qui n'ont accès ni au caritatif, ni au commercial", souligne le rapport, faisant 21 propositions pour "réinventer les colos": création d'un fonds national financé par une taxe sur l'hôtellerie de luxe, plus large distribution des chèques-vacances, intervention auprès de la SNCF pour des prix plus avantageux, campagne nationale de promotion .... Note de contenu : INTRODUCTION 5
I.- LES COLOS, UNE ACTIVITÉ ASSOCIATIVE MENACÉE 7
A. UNE BELLE IDÉE AFFAIBLIE PAR UNE DÉSAFFECTION RÉCENTE 7
1. Une activité associative d’abord libre puis encadrée par l’État 7
2. Un âge d’or des colos d’été sous l’égide de l’éducation nationale 11
3. Après l’âge d’or, les associations s’adaptent à la demande 14
4. Une fréquentation des colos en baisse constante depuis 1995 19
5. Les mini-camps tiennent lieu de centres de vacances 26
6. Des accueils différents selon l’âge des mineurs et les revenus des parents 30
B. LES CAUSES DE LA DÉSAFFECTION DES SÉJOURS DE VACANCES 35
1. Des séjours devenus trop chers pour les classes moyennes 35
2. Le retrait des comités d’entreprise, dernier soutien des colos 49
3. Des parents réticents à l’idée d’envoyer leurs enfants en colos 54
4. Une réglementation devenue défavorable aux colos 63
5. L’échec du contrat d’engagement éducatif 72
II.- DES SÉJOURS BÉNÉFIQUES QU’IL FAUT ENCOURAGER 83
A. DES BIENFAITS SUR L’ÉDUCATION DES JEUNES ET SUR LE TOURISME 83
1. Les colos, une forme d’éducation active 83
2. L’hébergement collectif, un vecteur d’émancipation 91
3. Un levier pour l’engagement des jeunes animateurs 98
4. Une plus-value réelle pour le tourisme rural 108
B. RÉINVENTER LES COLOS 114
1. Permettre à tous les enfants de partir en vacances 114
2. Reconquérir les classes moyennes pour retrouver une mixité sociale 117
3. Redonner à l’État un rôle actif d’incitateur au départ en colos 124
4. Maintenir des centres de vacances sur tous les territoires 129
5. Faire des colos un secteur phare de l’économie sociale et solidaire 133
6. Repenser le statut des animateurs 135
LISTE DES 21 PROPOSITIONS 139
TRAVAUX DE LA COMMISSION 143
CONTRIBUTION 163
ANNEXES 169
ANNEXE 1 : COMPOSITION DE LA MISSION D’INFORMATION 169
ANNEXE 2 : LISTE DES PERSONNES AUDITIONNÉES 170En ligne : http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i1236.asp Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=152859 Rapport d’information de la mission d’information sur l’accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs : rapport [document électronique] / Michel Ménard (1961-...), Auteur . - Assemblée national rapport N° 1236, 10 juillet 2013 . - Paris : Assemblée nationale, 2013 . - 172 p. ; (PDF, 1630 Ko).
La commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale a souhaité qu’une mission d’information fasse l’état des lieux de l’accueil collectif des mineurs (ACM) afin d’étudier l’opportunité d’instituer un volontariat de l’animation au profit des jeunes animateurs qui participent occasionnellement, pendant leurs vacances, à l’encadrement de ces accueils, qu’ils se tiennent dans des centres de vacances, de loisirs ou dans des campements. Les accueils concernés sont ceux définis par les articles L. 227-4 et R. 227-1 du code de l’action sociale et des familles. Ce sont les accueils collectifs de mineurs scolarisés qui ont un caractère éducatif et sont organisés pendant les vacances scolaires, les congés professionnels et les loisirs. La réglementation très stricte qui s’applique à ces accueils ne concerne pas toutes les activités auxquelles participent les jeunes en dehors de l’école et de leur famille mais seulement celles pratiquées dans certaines conditions, qui tiennent au nombre de mineurs accueillis, à la durée et à la fréquence des séjours et à leur hébergement la nuit. Ces conditions définissent trois catégories administratives : celles des séjours qui incluent l’hébergement de plus de 6 mineurs hors du domicile des parents ou des tuteurs, ne serait-ce que pour une nuit ; celles des accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) qui rassemblent, au moins deux heures par jour, plus de treize jours par an, de 6 à 300 mineurs ; celles de séjours de scoutisme dès qu’ils rassemblent au moins 7 mineurs. Ces catégories administratives recouvrent en pratique trois formes d’accueil qui sont apparues successivement à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle. Les accueils avec hébergement de plus de trois nuits étaient appelés auparavant centres de vacances et, à l’origine, colonies de vacances puis plus simplement colos. Les camps scouts, apparus dans les années 1920 en France, bénéficient d’un régime juridique à part. Les accueils ou centres de loisirs, appelés autrefois patronages ou centres aérés, sont apparus plus tardivement encore. Ils se sont multipliés à partir des années 1970 et organisent depuis peu des hébergements courts d’une à quatre nuits, appelés mini-camps, pour de petits groupes de mineurs qu’ils accueillent à la journée le reste de l’année. Ces mini-camps sont considérés comme une activité accessoire de l’accueil de loisirs et non pas comme un court séjour de vacances sur place. Ces trois catégories d’accueils sont soumises à un régime de déclaration préalable et d’encadrement par des personnels brevetés diplômés ainsi qu’à de nombreuses normes réglementaires qui protègent la sécurité physique et morale des mineurs. La réglementation réserve un sort particulier aux accueils qui ont pour objet une activité réglementée, qu’elle soit sportive, linguistique, artistique ou culturelle ainsi qu’aux accueils de scoutisme. Les rencontres européennes de jeunes et les chantiers de jeunes sont déclarés et enregistrés séparément. L’organisation des accueils est encore très majoritairement associative et sans but lucratif. Elle dépend en premier lieu de l’âge des publics concernés, les moins de six ans relevant du régime de l’accueil de la petite enfance dans des lieux distincts, soumis au code de la santé publique et non pas à celui de l’action sociale. Alors que la réglementation rapproche progressivement le statut des accueils de loisirs sans hébergement et celui des séjours de vacances, les activités périscolaires et classes de découvertes restent soumises au régime juridique des établissements scolaires, distinct de celui des ACM, bien que leur organisation et leur encadrement présentent des analogies avec les accueils de mineurs et que leur fréquentation soit soumise aux mêmes évolutions. Parmi ces évolutions, le recul constant des départs de jeunes en séjours collectifs, remarqué depuis 1995, est devenu préoccupant au point que la commission des affaires culturelles crée une mission d’information sur l’accessibilité des jeunes aux ACM. La mission a entendu en auditions toutes les parties prenantes. Elle les a interrogés sur les causes possibles de la désaffection progressive dont pâtissent les accueils avec hébergement de plus d’une semaine par rapport aux accueils de loisirs ou de scoutisme dont la fréquentation progresse. Il est apparu, à l’issue des travaux, que cette désaffection coïncide avec une baisse du taux de départ en vacances des mineurs, inédite depuis les années 1960. Cette baisse se traduit par le repli des temps libres des jeunes, en particulier des jeunes urbains, sur leur vie de quartier et sur les activités proposées par leur commune, qui sont, elles, encore très soutenues par la branche famille de la sécurité sociale. Ce repli provoque une perte de la culture familiale des vacances, préoccupante pour la cohésion nationale. Ce repli ne concerne pas seulement les 3 millions de jeunes de 5 à 19 ans qualifiés d’immobiles parce qu’ils ne partent jamais en vacances mais également ceux qui partent moins, ou moins loin, des domiciles des parents. La mission a examiné les facteurs administratifs et sociologiques qui les écartent des séjours de vacances et surtout ceux de la hausse des prix, qui rendent ces séjours inabordables pour les enfants issus de familles modestes quand elles ne reçoivent d’aides ni de leur employeur, ni des caisses d’allocations familiales (CAF). La mission a relevé, face à cette désaffection, les bienfaits éducatifs propres aux séjours collectifs avec hébergement. Elle propose un plan d’action national et territorial pour contrecarrer cette désaffection, qui, d’une part, entraîne la fermeture des centres de vacances et affecte, d’autre part, l’économie touristique locale, en particulier en zone rurale ou de montagne.
Langues : Français (fre)
Mots-clés : colonie colonies Tourisme des jeunes / Youth, Tourisme social ACM accueil collectif de mineurs accueil de loisirs sans hébergement ALSH accueils camps mini-camps Résumé : Trop chères, désertées par les classes moyennes, les "colos" sont menacées. PARIS, 10 juil 2013 (AFP) - Concurrencées par des offres commerciales, trop chères pour les classes moyennes, les colonies de vacances connaissent une baisse continue de leur fréquentation et sont menacées, selon un rapport parlementaire qui appelle à un vaste plan national pour les relancer. Alors que trois millions de jeunes de 5 à 19 ans, soit 25% de cette classe d'âge, ne partent jamais en vacances, la mission parlementaire sur "l'accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs" a constaté un "effondrement" de la fréquentation des colonies de vacances depuis 1995. Les "colos" ont connu leur "âge d'or" de l'après-guerre aux années 60. A l'époque, l'État encourageait les départs "du plus grand nombre possible d'enfants d'âge scolaire", pour un mois pendant l'été. Après un fléchissement dans les années 70, elles sont redevenues à la mode dans les années 80 avec le développement de courts séjours, notamment aux sports d'hiver. De nouvelles formes de séjours collectifs sont apparues, comme les séjours linguistiques à l'étranger, avec l'arrivée de sociétés commerciales spécialisées, aux côtés des associations traditionnelles. Un "pic de fréquentation" a été observé en 1995. Mais en 2011, le taux de départ des 5-19 ans en séjours collectifs de vacances de plus de cinq nuits n'était plus que de 7,5%, comparé à 14% en 1995. Les colonies de vacances sont organisées principalement par des associations et, dans une moindre mesure, par des collectivités, les comités d'entreprise n'étant plus qu'une centaine à le faire eux-mêmes. Parallèlement, les "mini-camps" de moins d'une semaine, dans le centre de loisirs de la commune ou dans un camp de scouts, ont connu une croissance rapide depuis le début des années 2000, sans toutefois compenser la désaffection pour les colonies, ni offrir les mêmes garanties de mixité sociale et dépaysement géographique. Parmi les causes de cette désaffection, le rapport cite le coût des séjours, "devenus trop chers pour les classes moyennes". Taxe sur l'hôtellerie de luxe. Le prix d'une semaine de vacances en colonie est de 400 à 600 euros par enfant, avec un coût moyen à la journée de 63 euros, comparé à 10 à 15 euros par jour pour les séjours de scoutisme, et 35 euros pour une journée en centre de loisirs sans hébergement (centres aérés). Les colonies de vacances sont donc aujourd'hui plutôt fréquentées par des enfants de milieux aisés, ou issus de familles aidées par un comité d'entreprise, une municipalité ou les services sociaux. Le rapport estime que la tendance est à la disparition des séjours classiques, sans thématique et fréquentés par tous les milieux sociaux, au profit de deux secteurs: l'un associatif et caritatif qui deviendrait celui des garderies d'été, et l'autre commercial, avec camps itinérants de tourisme et d'aventure pour adolescents des milieux aisés. "Cette évolution serait particulièrement défavorable au départ en vacances des enfants des milieux aux revenus modestes ou moyens, qui n'ont accès ni au caritatif, ni au commercial", souligne-t-il. Relevant les bienfaits des "colos" sur l'éducation de jeunes et le tourisme, il fait 21 propositions pour les "réinventer". La première est la création d'un "fonds national d'aide au départ en vacances collectives", qui serait financé par le rétablissement d'une taxe sur l'hôtellerie de luxe (une taxe de 2 à 6% rapporterait 100 à 200 millions d'euros). Cette proposition a suscité l'indignation de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), pour laquelle ce serait "un nouveau coup porté à l'attractivité de la France". Autres propositions: plus large distribution des chèques-vacances, intervention auprès de la SNCF pour des prix plus avantageux, campagne nationale de promotion, instauration d'un volontariat de l'animation (avec formation et indemnisation) pour l'encadrement occasionnel aux côtés des professionnels. Un rapport propose une taxe sur l'hôtellerie de luxe pour sauver les "colos". PARIS, 10 juil 2013 (AFP) - Un rapport parlementaire publié mercredi propose une série de mesures, parmi lesquelles une taxe sur l'hôtellerie de luxe, pour financer les colonies de vacances, menacées par une baisse constante de leur fréquentation et devenues trop chères pour les classes moyennes. Ce rapport d'information sur "l'accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs", dont le rapporteur est le député PS de Loire-Atlantique Michel Ménard, constate une désaffection pour ces séjours organisés principalement par des associations et, dans une moindre mesure, par des collectivités. Les "colos" ont connu leur "âge d'or" de l'après-guerre aux années 60. A l'époque, l'Etat encourageait les départs "du plus grand nombre possible d'enfants d'âge scolaire", pour un mois de colonies d'été, souligne le rapport de la mission présidée par la députée UMP du Doubs Annie Genevard. Après un fléchissement dans les années 70, elles redeviennent à la mode dans les années 80 avec le développement de courts séjours, notamment aux sports d'hiver. De nouvelles formes de séjours collectifs apparaissent, comme les séjours linguistiques à l'étranger, avec l'arrivée de sociétés commerciales spécialisées, aux côtés des associations traditionnelles. Un "pic de fréquentation" a été observé en 1995, avant un "effondrement". Le taux de départ des 5-19 ans en séjours collectifs de vacances de plus de cinq nuits n'était plus que de 7,5% en 2011, comparé à 14% en 1995. Parmi les causes de cette désaffection, le rapport cite le coût des séjours, "devenus trop chers pour les classes moyennes". Le prix d'une semaine de vacances en colonie est de 400 à 600 euros par enfant, avec un coût moyen à la journée de 63 euros, comparé à 10 à 15 euros par jour pour les séjours de scoutisme, et 35 euros pour une journée d'accueil en centre de loisirs sans hébergement (centres aérés). Depuis 1995, la tendance qui se dessine semble annoncer une disparition des séjours classiques, sans thématique et fréquentés par tous les milieux sociaux, au profit de deux secteurs: l'un associatif et caritatif qui deviendrait celui des garderies d'été, et l'autre commercial, avec camps itinérants de tourisme et aventure pour adolescents des milieux aisés. "Cette évolution serait particulièrement défavorable au départ en vacances des enfants des milieux aux revenus modestes ou moyens, qui n'ont accès ni au caritatif, ni au commercial", souligne le rapport, faisant 21 propositions pour "réinventer les colos": création d'un fonds national financé par une taxe sur l'hôtellerie de luxe, plus large distribution des chèques-vacances, intervention auprès de la SNCF pour des prix plus avantageux, campagne nationale de promotion .... Note de contenu : INTRODUCTION 5
I.- LES COLOS, UNE ACTIVITÉ ASSOCIATIVE MENACÉE 7
A. UNE BELLE IDÉE AFFAIBLIE PAR UNE DÉSAFFECTION RÉCENTE 7
1. Une activité associative d’abord libre puis encadrée par l’État 7
2. Un âge d’or des colos d’été sous l’égide de l’éducation nationale 11
3. Après l’âge d’or, les associations s’adaptent à la demande 14
4. Une fréquentation des colos en baisse constante depuis 1995 19
5. Les mini-camps tiennent lieu de centres de vacances 26
6. Des accueils différents selon l’âge des mineurs et les revenus des parents 30
B. LES CAUSES DE LA DÉSAFFECTION DES SÉJOURS DE VACANCES 35
1. Des séjours devenus trop chers pour les classes moyennes 35
2. Le retrait des comités d’entreprise, dernier soutien des colos 49
3. Des parents réticents à l’idée d’envoyer leurs enfants en colos 54
4. Une réglementation devenue défavorable aux colos 63
5. L’échec du contrat d’engagement éducatif 72
II.- DES SÉJOURS BÉNÉFIQUES QU’IL FAUT ENCOURAGER 83
A. DES BIENFAITS SUR L’ÉDUCATION DES JEUNES ET SUR LE TOURISME 83
1. Les colos, une forme d’éducation active 83
2. L’hébergement collectif, un vecteur d’émancipation 91
3. Un levier pour l’engagement des jeunes animateurs 98
4. Une plus-value réelle pour le tourisme rural 108
B. RÉINVENTER LES COLOS 114
1. Permettre à tous les enfants de partir en vacances 114
2. Reconquérir les classes moyennes pour retrouver une mixité sociale 117
3. Redonner à l’État un rôle actif d’incitateur au départ en colos 124
4. Maintenir des centres de vacances sur tous les territoires 129
5. Faire des colos un secteur phare de l’économie sociale et solidaire 133
6. Repenser le statut des animateurs 135
LISTE DES 21 PROPOSITIONS 139
TRAVAUX DE LA COMMISSION 143
CONTRIBUTION 163
ANNEXES 169
ANNEXE 1 : COMPOSITION DE LA MISSION D’INFORMATION 169
ANNEXE 2 : LISTE DES PERSONNES AUDITIONNÉES 170En ligne : http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i1236.asp Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=152859 Exemplaires
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