Titre : |
Sauver la nuit. Comment l’obscurité disparaît, ce que sa disparition fait au vivant, et comment la reconquérir |
Autre titre : |
"Sauver la nuit" : empreinte lumineuse, urbanisme et gouvernance des territoires |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Samuel Challéat (1982-...) , Auteur ; André Larceneux (1946-...), Directeur de thèse ; Sabine Barles (1946-...), ; Serge Ormaux, ; Jean-Michel Deleuil, ; Thierry Paquot (1952-...) , Opposant ; Université de Bourgogne, Organisme de soutenance ; Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)., ; Théoriser et modéliser pour aménager (Besançon), |
Mention d'édition : |
Thèse de doctorat : Géographie : Dijon : 2010. - Bibliographie p. 503-527 |
Editeur : |
Clamecy : PP, Premier Parallèle |
Année de publication : |
2019 |
Importance : |
304 p. |
Présentation : |
ill. en coul. |
Format : |
30 cm |
Accompagnement : |
Volume 1, Texte ; Volume 2, Annexes législatives et planches photographiques (540, 40 p.-27 dépl.) |
Prix : |
21 € |
Note générale : |
La pollution lumineuse est un concept qui s'est répandu au cours des dernières années. A l'intersection d'enjeux astronomiques, biologiques et scientifiques, elle pose notamment la question de l'éclairage public. Dans son ouvrage Sauver la nuit (Premier Parallèle, 2019), Samuel Challéat s'interroge sur une supposée disparition de l'obscurité, ainsi que sur les moyens de lutter contre cela. Anne-Marie Ducroux, présidente de l’Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN) échange avec lui à ce sujet, en interrogeant notamment nos rythmes biologiques.
Il a fallu sortir cette question de la seule préoccupation du ciel étoilé qui faisait de cette pollution lumineuse un problème de passionnés d’astronomie. Seule l’approche globale permet de trouver des réponses. On n'a trop longtemps vu cette question qu’à travers le prisme astronomique ou énergétique, et ce n’est pas la bonne méthode. Les enjeux et les impacts sont assez méconnus. Il a d’abord fallu mettre ces questions à l’agenda public.
(Anne-Marie Ducroux)
Avons-nous peur de l'obscurité ? Samuel Challéat mentionne ce "réel atavisme" qu'est la peur du noir, chez l'enfant comme chez l'adulte. Si ce point est indéniable, il nous incite cependant à repenser l'éclairage qui guide nos pas dans la nuit. Selon quels principes sont disposés les lampadaires des rues, les enseignes lumineuses des magasins ? Pensé initialement pour diminuer l'insécurité nocturne, l'éclairage public sert également d'autres intérêts, qui peuvent être touristiques ou encore commerciaux.
Dans cette lutte, il y a des intérêts qui se tirent la langue. Les intérêts des éclairagistes ne sont pas d’installer de l’obscurité : eux, ils veulent installer des lumières.
(Samuel Challéat)
L’éclairage est censé assurer la sécurité, mais ça a été fait dans une logique de l’offre et pas dans une logique des besoins réels. Des expériences ont montré qu’une baisse de l’éclairage ne faisait pas augmenter la délinquance, voire même la faisait baisser.
(Samuel Challéat)
Le vivant dans son ensemble obéit à des rythmes qui alternent lumière et obscurité. En cela, les êtres humains ne se distinguent pas des animaux ou des végétaux. Sauver la nuit pose cette question fondamentale, alors que 83 % de la population mondiale vit sous un ciel entaché de pollution lumineuse.
Par-delà l'attrait poétique pour les ciels étoilés et les promenades des noctambules, ce problème écologique a mené à la création de Réserves internationales de ciel étoilé (RICE). L'apparition de ce type de label renvoie à la législation qui encadre les éclairages, domestiques ou publics. Ainsi est née l'appellation "Villes et Villages étoilés", qui fait l'objet d'un concours.
Pour soutenir les décisions étatiques, il existe également nombre d'associations, à l'instar de l'ANPCEN ou du Dark-Sky Movement. Ses membres s'attachent à défendre un accès au ciel étoilé pour tous. L'initiative individuelle et l'action collective permettront-elles de renouer avec ces mots de Henri Michaux : "Je me suis uni à la nuit / À la nuit sans limites / À la nuit. / Mienne, belle, mienne." ? ("Dans la nuit", Un certain plume, in L’espace du dedans, Gallimard, 1998)
A noter que le samedi 12 octobre 2019 aura lieu la onzième édition du "Jour de la nuit". |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Éclairage public -- Aspect symbolique -- Thèses et écrits académiques
Éclairage artificiel -- Aspect environnemental -- Thèses et écrits académiques
Lumière et ténèbres -- Aspect religieux -- Thèses et écrits académiques
Pollution lumineuse -- Thèses et écrits académiques
Luminescence atmosphérique -- Thèses et écrits académiques
Éclairage naturel -- Thèses et écrits académiques
Dijon (Côte-d'Or région) -- Photographies -- Thèses et écrits académiques |
Résumé : |
Notre société entretient une relation complexe avec la nuit, espace-temps souvent hors des cadences diurnes qui favorise la réflexion, l’imaginaire, la création, l’écoute et le rapprochement de l’autre, tout en révélant la ségrégation, la peur, et donc la restriction. Par cette recherche, nous mettons en regard de l’éclairage urbain – véritable projet lumière porteur d’une symbolique forte – les coûts socioculturels, écologiques et sanitaires engendrés par la lumière artificielle. L’éclairage urbain génère un entrelacs géographique d’empreintes lumineuses d’échelles différenciées, que nous approchons par différentes modélisations, sans pour autant nous en interdire l’analyse sensible. Nous explicitons, à différentes échelles, les jeux d’acteurs institutionnels et les contraintes entourant la gouvernance de l’éclairage public en France, et soulignons la multiplication des possibilités offertes pour sa gestion locale. Une caractérisation des différents impacts de la lumière artificielle nocturne à l’aide d’outils conceptuels de l’économie de l’environnement permet de définir comme réelles pollutions les dégradations écologiques et sanitaires, et comme nuisance la diminution – voire la perte – de l’accessibilité au ciel étoilé. Nous montrons comment le bien environnemental « ciel étoilé » a été saisi par les astronomes pour porter un projet positif intégrant désormais l’environnement nocturne dans son ensemble : « Sauver la nuit ». Des oppositions à ce projet ont jalonné son histoire, mais les nécessaires économies d’énergie et les contraintes budgets des collectivités territoriales amènent désormais les acteurs locaux à reconsidérer avec plus d’intérêt les différentes propositions faites par les associations de « protection du ciel et de l’environnement nocturnes ». Mais la difficile efficience des mécanismes de marchandage coasiens nous amène à soutenir que la protection de ces biens publics purs,non appropriables et non marchandables, doit être prise en charge par la puissance publique.
4e de couv. : "Que voyons-nous lorsque, le soir venu, nous levons les yeux vers le ciel ?
Pour la plupart d’entre nous, habitants des villes et alentour, pas grand-chose. Les occasions de s’émerveiller devant une voûte céleste parsemée d’étoiles sont de plus en plus rares.
Aujourd’hui, la Voie lactée n’est plus visible pour plus d’un tiers de l’humanité. Plus de quatre-vingts pour cent de la population mondiale vit sous un ciel entaché de pollution lumineuse, une pollution qui, à l’échelle mondiale, ne cesse de s’accroître. Chaque soir, en France, ce sont onze millions de lampadaires qui s’allument ; chaque jour, plus de trois millions et demi d’enseignes lumineuses, sans compter les millions de lumières bleues de nos divers écrans rétroéclairés.
Or, au-delà de l’appauvrissement de notre relation au ciel – une relation qui nourrit, depuis toujours, nos représentations du monde –, on connaît désormais les effets négatifs de la lumière artificielle sur l’environnement et la santé. Érosion de la biodiversité, dérèglement de notre rythme biologique, perturbation de nos rythmes de sommeil, etc. Éteindre les lumières est un geste non seulement esthétique, mais aussi écologique et sanitaire.
« Nous laissera-t-on un ciel à observer ? » s’inquiétaient déjà les astronomes amateurs dans les années 1970. Samuel Challéat retrace l’histoire de la revendication d’un « droit à l’obscurité » concomitant au développement urbain et décrit la manière dont s’organise, aujourd’hui, un front pionnier bien décidé à sauver la nuit." |
Note de contenu : |
« Sauver la nuit » : cette revendication se fait chaque jour plus pressante.Aujourd’hui, la Voie lactée n'est plus visible pour plus d'un tiers de l'humanité. 83 % de la population mondiale vit sous un ciel entaché de pollution lumineuse. Or, on connaît désormais les effets négatifs de la lumière artificielle sur l’environnement (érosion de la biodiversité) et sur la santé (troubles de l'horloge interne, influence de la mélatonine sur le développement de certains cancers, etc.). « Nous laissera-t-on un ciel à observer ? » demandaient déjà les astronomes amateurs dans les années 1970. Samuel Challéat raconte l'émergence du « besoin d'obscurité », concomitant au développement urbain, les solutions actuellement mises en œuvre pour répondre à ce besoin, et la manière dont il est devenu un enjeu politique et économique. |
En ligne : |
http://www.theses.fr/2010DIJOL016/document |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=230667 |
Sauver la nuit. Comment l’obscurité disparaît, ce que sa disparition fait au vivant, et comment la reconquérir ; "Sauver la nuit" : empreinte lumineuse, urbanisme et gouvernance des territoires [document électronique] / Samuel Challéat (1982-...)  , Auteur ; André Larceneux (1946-...), Directeur de thèse ; Sabine Barles (1946-...), ; Serge Ormaux, ; Jean-Michel Deleuil, ; Thierry Paquot (1952-...)  , Opposant ; Université de Bourgogne, Organisme de soutenance ; Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)., ; Théoriser et modéliser pour aménager (Besançon), . - Thèse de doctorat : Géographie : Dijon : 2010. - Bibliographie p. 503-527 . - Clamecy : PP, Premier Parallèle, 2019 . - 304 p. : ill. en coul. ; 30 cm + Volume 1, Texte ; Volume 2, Annexes législatives et planches photographiques (540, 40 p.-27 dépl.). 21 € La pollution lumineuse est un concept qui s'est répandu au cours des dernières années. A l'intersection d'enjeux astronomiques, biologiques et scientifiques, elle pose notamment la question de l'éclairage public. Dans son ouvrage Sauver la nuit (Premier Parallèle, 2019), Samuel Challéat s'interroge sur une supposée disparition de l'obscurité, ainsi que sur les moyens de lutter contre cela. Anne-Marie Ducroux, présidente de l’Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN) échange avec lui à ce sujet, en interrogeant notamment nos rythmes biologiques.
Il a fallu sortir cette question de la seule préoccupation du ciel étoilé qui faisait de cette pollution lumineuse un problème de passionnés d’astronomie. Seule l’approche globale permet de trouver des réponses. On n'a trop longtemps vu cette question qu’à travers le prisme astronomique ou énergétique, et ce n’est pas la bonne méthode. Les enjeux et les impacts sont assez méconnus. Il a d’abord fallu mettre ces questions à l’agenda public.
(Anne-Marie Ducroux)
Avons-nous peur de l'obscurité ? Samuel Challéat mentionne ce "réel atavisme" qu'est la peur du noir, chez l'enfant comme chez l'adulte. Si ce point est indéniable, il nous incite cependant à repenser l'éclairage qui guide nos pas dans la nuit. Selon quels principes sont disposés les lampadaires des rues, les enseignes lumineuses des magasins ? Pensé initialement pour diminuer l'insécurité nocturne, l'éclairage public sert également d'autres intérêts, qui peuvent être touristiques ou encore commerciaux.
Dans cette lutte, il y a des intérêts qui se tirent la langue. Les intérêts des éclairagistes ne sont pas d’installer de l’obscurité : eux, ils veulent installer des lumières.
(Samuel Challéat)
L’éclairage est censé assurer la sécurité, mais ça a été fait dans une logique de l’offre et pas dans une logique des besoins réels. Des expériences ont montré qu’une baisse de l’éclairage ne faisait pas augmenter la délinquance, voire même la faisait baisser.
(Samuel Challéat)
Le vivant dans son ensemble obéit à des rythmes qui alternent lumière et obscurité. En cela, les êtres humains ne se distinguent pas des animaux ou des végétaux. Sauver la nuit pose cette question fondamentale, alors que 83 % de la population mondiale vit sous un ciel entaché de pollution lumineuse.
Par-delà l'attrait poétique pour les ciels étoilés et les promenades des noctambules, ce problème écologique a mené à la création de Réserves internationales de ciel étoilé (RICE). L'apparition de ce type de label renvoie à la législation qui encadre les éclairages, domestiques ou publics. Ainsi est née l'appellation "Villes et Villages étoilés", qui fait l'objet d'un concours.
Pour soutenir les décisions étatiques, il existe également nombre d'associations, à l'instar de l'ANPCEN ou du Dark-Sky Movement. Ses membres s'attachent à défendre un accès au ciel étoilé pour tous. L'initiative individuelle et l'action collective permettront-elles de renouer avec ces mots de Henri Michaux : "Je me suis uni à la nuit / À la nuit sans limites / À la nuit. / Mienne, belle, mienne." ? ("Dans la nuit", Un certain plume, in L’espace du dedans, Gallimard, 1998)
A noter que le samedi 12 octobre 2019 aura lieu la onzième édition du "Jour de la nuit". Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Éclairage public -- Aspect symbolique -- Thèses et écrits académiques
Éclairage artificiel -- Aspect environnemental -- Thèses et écrits académiques
Lumière et ténèbres -- Aspect religieux -- Thèses et écrits académiques
Pollution lumineuse -- Thèses et écrits académiques
Luminescence atmosphérique -- Thèses et écrits académiques
Éclairage naturel -- Thèses et écrits académiques
Dijon (Côte-d'Or région) -- Photographies -- Thèses et écrits académiques |
Résumé : |
Notre société entretient une relation complexe avec la nuit, espace-temps souvent hors des cadences diurnes qui favorise la réflexion, l’imaginaire, la création, l’écoute et le rapprochement de l’autre, tout en révélant la ségrégation, la peur, et donc la restriction. Par cette recherche, nous mettons en regard de l’éclairage urbain – véritable projet lumière porteur d’une symbolique forte – les coûts socioculturels, écologiques et sanitaires engendrés par la lumière artificielle. L’éclairage urbain génère un entrelacs géographique d’empreintes lumineuses d’échelles différenciées, que nous approchons par différentes modélisations, sans pour autant nous en interdire l’analyse sensible. Nous explicitons, à différentes échelles, les jeux d’acteurs institutionnels et les contraintes entourant la gouvernance de l’éclairage public en France, et soulignons la multiplication des possibilités offertes pour sa gestion locale. Une caractérisation des différents impacts de la lumière artificielle nocturne à l’aide d’outils conceptuels de l’économie de l’environnement permet de définir comme réelles pollutions les dégradations écologiques et sanitaires, et comme nuisance la diminution – voire la perte – de l’accessibilité au ciel étoilé. Nous montrons comment le bien environnemental « ciel étoilé » a été saisi par les astronomes pour porter un projet positif intégrant désormais l’environnement nocturne dans son ensemble : « Sauver la nuit ». Des oppositions à ce projet ont jalonné son histoire, mais les nécessaires économies d’énergie et les contraintes budgets des collectivités territoriales amènent désormais les acteurs locaux à reconsidérer avec plus d’intérêt les différentes propositions faites par les associations de « protection du ciel et de l’environnement nocturnes ». Mais la difficile efficience des mécanismes de marchandage coasiens nous amène à soutenir que la protection de ces biens publics purs,non appropriables et non marchandables, doit être prise en charge par la puissance publique.
4e de couv. : "Que voyons-nous lorsque, le soir venu, nous levons les yeux vers le ciel ?
Pour la plupart d’entre nous, habitants des villes et alentour, pas grand-chose. Les occasions de s’émerveiller devant une voûte céleste parsemée d’étoiles sont de plus en plus rares.
Aujourd’hui, la Voie lactée n’est plus visible pour plus d’un tiers de l’humanité. Plus de quatre-vingts pour cent de la population mondiale vit sous un ciel entaché de pollution lumineuse, une pollution qui, à l’échelle mondiale, ne cesse de s’accroître. Chaque soir, en France, ce sont onze millions de lampadaires qui s’allument ; chaque jour, plus de trois millions et demi d’enseignes lumineuses, sans compter les millions de lumières bleues de nos divers écrans rétroéclairés.
Or, au-delà de l’appauvrissement de notre relation au ciel – une relation qui nourrit, depuis toujours, nos représentations du monde –, on connaît désormais les effets négatifs de la lumière artificielle sur l’environnement et la santé. Érosion de la biodiversité, dérèglement de notre rythme biologique, perturbation de nos rythmes de sommeil, etc. Éteindre les lumières est un geste non seulement esthétique, mais aussi écologique et sanitaire.
« Nous laissera-t-on un ciel à observer ? » s’inquiétaient déjà les astronomes amateurs dans les années 1970. Samuel Challéat retrace l’histoire de la revendication d’un « droit à l’obscurité » concomitant au développement urbain et décrit la manière dont s’organise, aujourd’hui, un front pionnier bien décidé à sauver la nuit." |
Note de contenu : |
« Sauver la nuit » : cette revendication se fait chaque jour plus pressante.Aujourd’hui, la Voie lactée n'est plus visible pour plus d'un tiers de l'humanité. 83 % de la population mondiale vit sous un ciel entaché de pollution lumineuse. Or, on connaît désormais les effets négatifs de la lumière artificielle sur l’environnement (érosion de la biodiversité) et sur la santé (troubles de l'horloge interne, influence de la mélatonine sur le développement de certains cancers, etc.). « Nous laissera-t-on un ciel à observer ? » demandaient déjà les astronomes amateurs dans les années 1970. Samuel Challéat raconte l'émergence du « besoin d'obscurité », concomitant au développement urbain, les solutions actuellement mises en œuvre pour répondre à ce besoin, et la manière dont il est devenu un enjeu politique et économique. |
En ligne : |
http://www.theses.fr/2010DIJOL016/document |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=230667 |
|