Titre : |
Les livres, c'est bon pour les bébés |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Marie Bonnafé , Auteur |
Editeur : |
Paris : Hachette Littératures |
Année de publication : |
2003 |
Collection : |
Pluriel |
Importance : |
202 p. |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-01-279076-6 |
Catégories : |
E PSYCHOLOGIE - PHILOSOPHIE
|
Mots-clés : |
ENFANT NOURRISSON LIVRE LANGAGE PSYCHOLOGIE |
Index. décimale : |
E-30 Psychologie de l'enfant et de l'adolescent |
Résumé : |
"La scène se passe dans la salle d'attente d'une consultation de prévention maternelle infantine (PMI). Une jeune femme qui n'est là ni pour examiner les enfants, ni pour les vacciner, et qui semble ne rien avoir à vendre, sort des livres d'un panier et les dispose consciencieusement sur un tapis. Des bébés s'approchent à quatre pattes, saisissent ces étranges choses, les secouent, les mordent, les ouvrent, les ferment, les explorent dans tous les sens. Une mère s'indigne: ""A quoi ça sert? Ils vont tout déchirer!"" Cette réaction d'adulte, rapportée par Marie Bonnafé, est moins rare qu'on ne pense. Il y a encore une réticence réelle à mettre à la portée des tout-petits un ""objet sacré"" _ le livre _, qui risque d'être froissé, sali, abîmé. Et surtout, pour quoi faire? Selon l'étymologie même, l'enfant, ""in-fans"", est celui qui ne parle pas. Quel intérêt y aurait-il à lui lire, à six mois, une histoire construite et structurée, dont on a l'impression qu'il ne la comprend pas? Marie Bonnafé, psychiatre et fondatrice de l'association ACCES (1), s'élève contre ces idées. Elle affirme qu'""un bébé ne vit pas des seuls soins maternels"", mais qu'il a, très tôt, ""besoin de jeux avec l'imaginaire, sans lesquels il ne saurait accéder pleinement au langage et à la vie de l'esprit"". Elle montre par ailleurs que ""l'intérêt pour l'écrit est général chez les tout-petits"", bien avant le début des apprentissages, et ""même s'il n'existe aucune stimulation de l'entourage"". S'appuyant sur une longue pratique de ""lecture"" avec de jeunes enfants _ de trois mois à trois ans _, elle explique par exemple que, pour les plus âgés d'entre eux, les signes ont du sens. ""Lorsqu'on les interroge, on découvre qu'ils ont leurs propres ""théories"" sur la langue écrite (...). Ainsi croient-ils que ce qui est petit devrait s'écrire avec moins de lettres que ce qui est grand: (...) ""pou"", ""puce"" s'opposent à ""éléphant"" ou à ""hippopotame""."" Plus tard, vers six-sept ans, cette curiosité se perd. ""Ce n'est pas la capacité d'apprendre qui est altérée, c'est l'intérêt pour la chose écrite qui s'est tari."" D'où l'importance de stimuler cet appétit, de le faire grandir, dès les premiers mois de la vie, par un contact précoce avec les textes imprimés. Pour Marie Bonnafé, l'âge des premiers mots est le moment idéal pour s'initier à l'écrit. L'enfant bouge, parle, semble ne pas écouter? Nulle importance. L'adulte doit ""maîtriser son désir de récit"". L'idéal est qu'il parvienne à raconter de façon naturelle, sans exiger forcément l'attention _ un peu comme s'il chantait, pour lui-même _, qu'il sache improviser, mélanger les livres aux jouets, perdre son temps avec l'enfant... Il y a derrière le titre de Marie Bonnafé, Les livres, c'est bon pour les bébés, où perce une pointe de gourmandise, une invitation à savourer la ""lecture pour rien"", à mille lieues de toute préoccupation d'apprentissage accéléré." |
Note de contenu : |
[En hyperlien, l'émission "Jusqu'à la lune et retour" sur "Les bébés avec Marie Bonnafé psychiatre et psychanalyste" du 10.09.2011] |
En ligne : |
http://www.franceculture.com/emission-jusqu-a-la-lune-et-retour-les-bebes-avec-m [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=9782 |
Les livres, c'est bon pour les bébés [texte imprimé] / Marie Bonnafé  , Auteur . - Paris : Hachette Littératures, 2003 . - 202 p.. - ( Pluriel) . ISBN : 978-2-01-279076-6
Catégories : |
E PSYCHOLOGIE - PHILOSOPHIE
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Mots-clés : |
ENFANT NOURRISSON LIVRE LANGAGE PSYCHOLOGIE |
Index. décimale : |
E-30 Psychologie de l'enfant et de l'adolescent |
Résumé : |
"La scène se passe dans la salle d'attente d'une consultation de prévention maternelle infantine (PMI). Une jeune femme qui n'est là ni pour examiner les enfants, ni pour les vacciner, et qui semble ne rien avoir à vendre, sort des livres d'un panier et les dispose consciencieusement sur un tapis. Des bébés s'approchent à quatre pattes, saisissent ces étranges choses, les secouent, les mordent, les ouvrent, les ferment, les explorent dans tous les sens. Une mère s'indigne: ""A quoi ça sert? Ils vont tout déchirer!"" Cette réaction d'adulte, rapportée par Marie Bonnafé, est moins rare qu'on ne pense. Il y a encore une réticence réelle à mettre à la portée des tout-petits un ""objet sacré"" _ le livre _, qui risque d'être froissé, sali, abîmé. Et surtout, pour quoi faire? Selon l'étymologie même, l'enfant, ""in-fans"", est celui qui ne parle pas. Quel intérêt y aurait-il à lui lire, à six mois, une histoire construite et structurée, dont on a l'impression qu'il ne la comprend pas? Marie Bonnafé, psychiatre et fondatrice de l'association ACCES (1), s'élève contre ces idées. Elle affirme qu'""un bébé ne vit pas des seuls soins maternels"", mais qu'il a, très tôt, ""besoin de jeux avec l'imaginaire, sans lesquels il ne saurait accéder pleinement au langage et à la vie de l'esprit"". Elle montre par ailleurs que ""l'intérêt pour l'écrit est général chez les tout-petits"", bien avant le début des apprentissages, et ""même s'il n'existe aucune stimulation de l'entourage"". S'appuyant sur une longue pratique de ""lecture"" avec de jeunes enfants _ de trois mois à trois ans _, elle explique par exemple que, pour les plus âgés d'entre eux, les signes ont du sens. ""Lorsqu'on les interroge, on découvre qu'ils ont leurs propres ""théories"" sur la langue écrite (...). Ainsi croient-ils que ce qui est petit devrait s'écrire avec moins de lettres que ce qui est grand: (...) ""pou"", ""puce"" s'opposent à ""éléphant"" ou à ""hippopotame""."" Plus tard, vers six-sept ans, cette curiosité se perd. ""Ce n'est pas la capacité d'apprendre qui est altérée, c'est l'intérêt pour la chose écrite qui s'est tari."" D'où l'importance de stimuler cet appétit, de le faire grandir, dès les premiers mois de la vie, par un contact précoce avec les textes imprimés. Pour Marie Bonnafé, l'âge des premiers mots est le moment idéal pour s'initier à l'écrit. L'enfant bouge, parle, semble ne pas écouter? Nulle importance. L'adulte doit ""maîtriser son désir de récit"". L'idéal est qu'il parvienne à raconter de façon naturelle, sans exiger forcément l'attention _ un peu comme s'il chantait, pour lui-même _, qu'il sache improviser, mélanger les livres aux jouets, perdre son temps avec l'enfant... Il y a derrière le titre de Marie Bonnafé, Les livres, c'est bon pour les bébés, où perce une pointe de gourmandise, une invitation à savourer la ""lecture pour rien"", à mille lieues de toute préoccupation d'apprentissage accéléré." |
Note de contenu : |
[En hyperlien, l'émission "Jusqu'à la lune et retour" sur "Les bébés avec Marie Bonnafé psychiatre et psychanalyste" du 10.09.2011] |
En ligne : |
http://www.franceculture.com/emission-jusqu-a-la-lune-et-retour-les-bebes-avec-m [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=9782 |
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