Titre : |
Séries politiques : le pouvoir entre fiction et vérité / SCD |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Rémi Lefebvre (1971-...) , Directeur de publication, rédacteur en chef ; Emmanuel Taïeb , Directeur de publication, rédacteur en chef ; Alexandre Dézé (1972-...), Auteur ; Yohann Aucante, Auteur |
Mention d'édition : |
La couv. porte en plus : "Baron noir, Borgen, Designated survivor, Game of Thrones, House of cards, Kaamelott, Occupied, The Handmaid's tale, The Walking dead, Veep" |
Editeur : |
Louvain-la-Neuve (Belgique) : De Boeck Supérieur |
Année de publication : |
2020 |
Collection : |
Ouvertures politiques, ISSN 2030-8892 |
Importance : |
192 p. |
Présentation : |
couv. ill. en coul. |
Format : |
24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-8073-3095-5 |
Note générale : |
Ouvrage issu d'une Journée d'étude sur "Séries et politique" qui s'est tenu le 16 octobre 2018 à l'Université de Lille : "Trois articles se focalisent sur la série Baron noir. Constituée de trois saisons diffusées depuis 2016, elle décrit l’évolution politique et judiciaire de Philippe Rickwaert, un membre de Parti socialiste, député-maire du Nord. Antoine Faure insiste sur la manière dont l’urgence affecte l’exercice de l’activité politique et impacte le processus de (dé)légitimation de ses professionnels. Il suggère ainsi que la politique a une temporalité qui la distingue des autres activités sociales. De même, la présentation des crises successives dans la série montre que la politique professionnelle a perdu du crédit. La vitesse de la mise en scène provoque la perception d’un jeu politique qui se joue sans transparence, dans le secret. En contraste, les scènes lentes montrent le républicanisme, comme pour les cérémonies d’investiture ou les commémorations. Arthur Delaporte, dans un chapitre intitulé « Quand Baron noir s’impose au parti socialiste : des effets de réel aux effets sur le réel », s’attarde sur l’impact de la série sur les membres du Parti socialiste. Il s’est appuyé sur des observations au sein du PS et a mené vingt-cinq entretiens auprès de cadres nationaux du parti. La plupart partagent une impression de réalisme de la série, montrant notamment le quotidien des militants et l’exécution de basses œuvres politiques. Certains militants craignent que la série donne une image négative du PS. Les spectateurs peuvent aussi voir dans Baron noir un intérêt en comparant les évènements et les personnages de la série avec la réalité. Ainsi, Arthur Delaporte estime qu’« à l’idéal-type Philippe Rickwaert peuvent être rattachés un certain nombre de personnages réels ». Julien Dray affirmait aussi que la série avait eu une incidence sur la façon dont il était perçu, contribuant à construire son mythe au sein du PS. « Se prendre pour le Baron noir » est aussi devenu une expression courante chez les jeunes socialistes, ce personnage devenant un modèle pour certains d’entre eux et contribuant à l’apprentissage de leur rôle politique. On apprend que « la série apparaitrait donc comme un outil de diffusion d’une sous-culture partisane et de raisonnements stratégiques qui sont ceux dans lesquels Éric Benzekri a baigné, à savoir le milieu de la gauche socialiste et des organisations de jeunesse » (p. 45). La série appellerait la gauche à s’unir et constitue un guide pour un Parti socialiste désorienté." |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Thèmes, motifs Fictions politiques télévisées -- Influence Pouvoir (sciences sociales) |
Résumé : |
Basé sur des séries « politiques » récentes et populaires, ce livre analyse et déconstruit l’image qu’elles donnent du jeu politique. Un décryptage transversal des phénomènes de pouvoir et de l’activité politique dans les séries. Rapports de force, meurtres symboliques, suspense des élections… L’activité politique est empreinte d’une dramaturgie dont les séries se sont emparées. Ce livre est le premier à s’intéresser spécifiquement aux séries politiques, pour comprendre comment elles documentent le réel et comment elles le transforment, le mettent en scène et à distance. Elles ouvrent de nouveaux espaces à l’analyse des sciences sociales et donnent accès à ce qui est habituellement caché : les émotions des hommes et femmes politiques, leur intimité, leurs manœuvres, le rôle de leur famille comme de leurs collaborateurs... Les séries sont-elles alors des modes d’emploi du jeu politique ? Quelles visions en donnent-elles ? Si elles synthétisent en images des processus complexes, elles éduquent également les spectateurs et les confrontent à des dilemmes moraux. La politique politicienne, tout comme les structures sociales les plus fondamentales, y sont montrées dans toute leur richesse, sans éviter les clichés, parfois jusqu’au désenchantement, quand l’intérêt général est oublié. Aujourd’hui, par la puissance de leur énonciation et de leur réception, elles sont des arènes de discussion incontournables qui proposent des idées inédites et lancent l’alerte face aux menaces qui pèsent sur la démocratie. Pour les étudiants, chercheurs et enseignants en science politique, sociologie et sciences sociales ; pour les amateurs de séries politiques qui souhaitent en connaître les codes et les ressorts. |
Note de contenu : |
Sommaire :
PARTIE 1. LES SÉRIES COMME « MODE D’EMPLOI » DE L’ACTIVITÉ POLITIQUE
Antoine FAURE, « Baron noir : de l’urgence en politique »
Arthur DELAPORTE, « Quand Baron noir s’impose au Parti socialiste : des effets de réel aux effets sur le réel »
Nicolas BUÉ & Nicolas KACIAF, « Refaire société. The Walking Dead ou quand le mort saisit le vif (avec les dents) »
Patrick LEHINGUE, « Les leçons politiques de Game of Thrones », Iglesias et Podemos
Corinne DANIELLOT & Florence IHADDADENE, « Mouvements féministes et mobilisations improbables dans The Handmaid’s Tale »
Christian LE BART, « Borgen. Le droit aux émotions d’un(e) Premier ministre »
DEUXIÈME PARTIE. COMMENT LES SÉRIES REFLÈTENT ET TRANSFORMENT LA POLITIQUE
Rémi LEFEBVRE, « Rendre sensible l'illusio du professionnel de la politique. Philippe Rickwaert dans Baron noir »
Emmanuel TAÏEB, « Ce que la fiction fait à la politique : House of Cards et Designated Survivor »
Emmanuel CHERRIER, « Quand Mr Smith est à Oslo et devient (presque) Machiavel : Occupied »
Clémentine FAUCONNIER, « De Kaamelott à Veep, la dérision comme point de vue : ce que les clowns au pouvoir disent de l‘activité politique »
Sandrine LÉVÊQUE & Frédérique MATONTI, « Brigitte Nyborg ou l’impossible réussite des femmes en politique. Ce que Borgen nous dit du genre en politique » |
En ligne : |
https://fr.calameo.com/read/0000158563570f1b6f908 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=279794 |
Séries politiques : le pouvoir entre fiction et vérité / SCD [document électronique] / Rémi Lefebvre (1971-...)  , Directeur de publication, rédacteur en chef ; Emmanuel Taïeb  , Directeur de publication, rédacteur en chef ; Alexandre Dézé (1972-...), Auteur ; Yohann Aucante, Auteur . - La couv. porte en plus : "Baron noir, Borgen, Designated survivor, Game of Thrones, House of cards, Kaamelott, Occupied, The Handmaid's tale, The Walking dead, Veep" . - Louvain-la-Neuve (Belgique) : De Boeck Supérieur, 2020 . - 192 p. : couv. ill. en coul. ; 24 cm. - ( Ouvertures politiques, ISSN 2030-8892) . ISBN : 978-2-8073-3095-5 Ouvrage issu d'une Journée d'étude sur "Séries et politique" qui s'est tenu le 16 octobre 2018 à l'Université de Lille : "Trois articles se focalisent sur la série Baron noir. Constituée de trois saisons diffusées depuis 2016, elle décrit l’évolution politique et judiciaire de Philippe Rickwaert, un membre de Parti socialiste, député-maire du Nord. Antoine Faure insiste sur la manière dont l’urgence affecte l’exercice de l’activité politique et impacte le processus de (dé)légitimation de ses professionnels. Il suggère ainsi que la politique a une temporalité qui la distingue des autres activités sociales. De même, la présentation des crises successives dans la série montre que la politique professionnelle a perdu du crédit. La vitesse de la mise en scène provoque la perception d’un jeu politique qui se joue sans transparence, dans le secret. En contraste, les scènes lentes montrent le républicanisme, comme pour les cérémonies d’investiture ou les commémorations. Arthur Delaporte, dans un chapitre intitulé « Quand Baron noir s’impose au parti socialiste : des effets de réel aux effets sur le réel », s’attarde sur l’impact de la série sur les membres du Parti socialiste. Il s’est appuyé sur des observations au sein du PS et a mené vingt-cinq entretiens auprès de cadres nationaux du parti. La plupart partagent une impression de réalisme de la série, montrant notamment le quotidien des militants et l’exécution de basses œuvres politiques. Certains militants craignent que la série donne une image négative du PS. Les spectateurs peuvent aussi voir dans Baron noir un intérêt en comparant les évènements et les personnages de la série avec la réalité. Ainsi, Arthur Delaporte estime qu’« à l’idéal-type Philippe Rickwaert peuvent être rattachés un certain nombre de personnages réels ». Julien Dray affirmait aussi que la série avait eu une incidence sur la façon dont il était perçu, contribuant à construire son mythe au sein du PS. « Se prendre pour le Baron noir » est aussi devenu une expression courante chez les jeunes socialistes, ce personnage devenant un modèle pour certains d’entre eux et contribuant à l’apprentissage de leur rôle politique. On apprend que « la série apparaitrait donc comme un outil de diffusion d’une sous-culture partisane et de raisonnements stratégiques qui sont ceux dans lesquels Éric Benzekri a baigné, à savoir le milieu de la gauche socialiste et des organisations de jeunesse » (p. 45). La série appellerait la gauche à s’unir et constitue un guide pour un Parti socialiste désorienté." Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Thèmes, motifs Fictions politiques télévisées -- Influence Pouvoir (sciences sociales) |
Résumé : |
Basé sur des séries « politiques » récentes et populaires, ce livre analyse et déconstruit l’image qu’elles donnent du jeu politique. Un décryptage transversal des phénomènes de pouvoir et de l’activité politique dans les séries. Rapports de force, meurtres symboliques, suspense des élections… L’activité politique est empreinte d’une dramaturgie dont les séries se sont emparées. Ce livre est le premier à s’intéresser spécifiquement aux séries politiques, pour comprendre comment elles documentent le réel et comment elles le transforment, le mettent en scène et à distance. Elles ouvrent de nouveaux espaces à l’analyse des sciences sociales et donnent accès à ce qui est habituellement caché : les émotions des hommes et femmes politiques, leur intimité, leurs manœuvres, le rôle de leur famille comme de leurs collaborateurs... Les séries sont-elles alors des modes d’emploi du jeu politique ? Quelles visions en donnent-elles ? Si elles synthétisent en images des processus complexes, elles éduquent également les spectateurs et les confrontent à des dilemmes moraux. La politique politicienne, tout comme les structures sociales les plus fondamentales, y sont montrées dans toute leur richesse, sans éviter les clichés, parfois jusqu’au désenchantement, quand l’intérêt général est oublié. Aujourd’hui, par la puissance de leur énonciation et de leur réception, elles sont des arènes de discussion incontournables qui proposent des idées inédites et lancent l’alerte face aux menaces qui pèsent sur la démocratie. Pour les étudiants, chercheurs et enseignants en science politique, sociologie et sciences sociales ; pour les amateurs de séries politiques qui souhaitent en connaître les codes et les ressorts. |
Note de contenu : |
Sommaire :
PARTIE 1. LES SÉRIES COMME « MODE D’EMPLOI » DE L’ACTIVITÉ POLITIQUE
Antoine FAURE, « Baron noir : de l’urgence en politique »
Arthur DELAPORTE, « Quand Baron noir s’impose au Parti socialiste : des effets de réel aux effets sur le réel »
Nicolas BUÉ & Nicolas KACIAF, « Refaire société. The Walking Dead ou quand le mort saisit le vif (avec les dents) »
Patrick LEHINGUE, « Les leçons politiques de Game of Thrones », Iglesias et Podemos
Corinne DANIELLOT & Florence IHADDADENE, « Mouvements féministes et mobilisations improbables dans The Handmaid’s Tale »
Christian LE BART, « Borgen. Le droit aux émotions d’un(e) Premier ministre »
DEUXIÈME PARTIE. COMMENT LES SÉRIES REFLÈTENT ET TRANSFORMENT LA POLITIQUE
Rémi LEFEBVRE, « Rendre sensible l'illusio du professionnel de la politique. Philippe Rickwaert dans Baron noir »
Emmanuel TAÏEB, « Ce que la fiction fait à la politique : House of Cards et Designated Survivor »
Emmanuel CHERRIER, « Quand Mr Smith est à Oslo et devient (presque) Machiavel : Occupied »
Clémentine FAUCONNIER, « De Kaamelott à Veep, la dérision comme point de vue : ce que les clowns au pouvoir disent de l‘activité politique »
Sandrine LÉVÊQUE & Frédérique MATONTI, « Brigitte Nyborg ou l’impossible réussite des femmes en politique. Ce que Borgen nous dit du genre en politique » |
En ligne : |
https://fr.calameo.com/read/0000158563570f1b6f908 |
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