
Détail de l'auteur
Auteur Cindy Duhamel
Commentaire :
Psychologue au sein de la PJJ, Doctorante, Laboratoire Psychologie et Neurosciences de la Cognition et de l’Affectivité, Université de Rouen
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Adolescentes radicalisées / Alexandre LEDRAIT ; Cindy Duhamel in Dialogue : revue de recherches cliniques et sociologiques sur le couple et la famille, n° 221 (2018/3)
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Titre : Analyse de la délinquance des filles mineures et de leur prise en charge Type de document : document électronique Auteurs : Cindy Duhamel, Auteur ; Dominique Duprez , Auteur ; Élise Lemercier, Auteur
Mention d'édition : Synthèse de 8 p., en hyperlien Editeur : Paris : Mission de recherche droit et justice Année de publication : 2016 Importance : 194 p. Format : 30 cm ; PDF Note générale : ASE : Aide sociale à l’enfance
CAP : Certificat d’aptitude professionnelle
CEF : Centre éducatif fermé
CER: Centre éducatif renforcé
CJ : Contrôle judiciaire
CRI : Compte-rendu d’incident
CRS : Compagnie républicaine de sécurité
EPM : Etablissement pénitentiaire pour mineurs
ITT : Incapacité temporaire de travail
JE : Juge des enfants
JI : Juge d’instruction
LSP : Liberté surveillée préjudicielle
MA : Maison d’arrêt
MFR : Maison familiale et rurale
MJIE : Mesure judiciaire d’investigation éducative
PJJ : Protection judiciaire de la jeunesse
SME : Sursis avec mise à l’épreuve
STEMO : Service territorial éducatif de milieu ouvertLangues : Français (fre) Mots-clés : Milieu ouvert Centre éducatif fermé Maison d’arrêt Famille précarité délinquance Vulnérabilités violences conjugales fugue détention enfermement Résumé : Que devient la sanction p?enale quand la notion d'enfermement num?erique se substitue progressivement ?a celle d'enfermement physique? Cette interrogation se fonde sur une enqu?ete ethnographique men?ee au p?ole de surveillance ?electronique des Baumettes, aupr?es de condamn?es porteurs de bracelet ?electronique et de conseillers d'insertion et de probation. Deux pistes principales de recherche sont explor?ees. La premi?ere consid?ere que l'abandon du ? corps enferm?e ? est rendu possiblepar une rationalisation et une normalisation de l'espace et du temps, ?a distance. La peine sort de la prison gr?ace ?a la trace num?erique qui rend visible la sph?ere intime aux agents de surveillance ?electronique. La mise ?a distance du corps physique du surveill?e rend n?ecessaire la mesure et la ma?itrise de son emploi du temps. Ce ph?enom?ene est appr?ehend?e dans son contexte politique, au sein duquel s'est op?er?e un d?eplacement anthropologique qui exhume ?a nouveau le profil de l'homme dangereux. La seconde piste propose d'examiner l'insertion, dans le processus de sanction p?enale, d'un dispositif technologique qualifi?e d'expert-borgne. On consid?ere que l'incertitude technologique produit une incertitude normative qui favorise, d'une part, l'arbitraire de la sanction p?enale et qui restreint, d'autre part, les possibilit?es critiques des individus surveill?es. A l'issue de cette ?etude, notre analyse s'ouvre sur quatre th?emes sociologiques : l'adoucissement du ch?atiment, la production du sujet de justice, la dichotomie entre sanction formelle et sanction diffuse, l'objet et la possibilit?e de critique sociale dans un contexte d'usage d'une technologie num?erique.
What's the fate of penal sanction when digital imprisonment (digital capture of the monitored persons) is replacing physical imprisonment (the prisoner's cell's walls vanish)? This issue is addressed through on an ethnographic survey (interviews, observations, transcribing phone discussions between remote surveillants and other institutions) held at the remote surveillance center of Les Baumettes in Marseille, with convicts holding electronic bracelets, and Conseillers d'Insertion et de Probation (social inclusion advisers). Two assumptions will be defended. The first assumes that the releasing of the ?imprisoned body? is permitted by rationalizing and normalizing space and time, remotely. The penalty is "exfiltrated" from the jail through the digital tracking which exhibits the intimate sphere to the digital surveillance agents. Distance keeping with the convict's body requires monitoring and controlling his time schedule. This process is considered within its political context, with an anthropological drift restoring the "dangerous man" archetype. The second direction refers to inserting, in penal sanction, a technological apparatus which we call ?one-eyed expert?. The technological uncertainty brings a normative uncertainty, which in turn triggers, on one hand, arbitrary penal sanctions, and, on the other hand, reduces the critical capacity of the monitored persons. Following this study, we develop four sociological topics: the penalty lightening, the production of the justice' subject, the dichotomy between formal sanction and diffuse sanction, the object and possibility of social critics about the use of digital technologies."Note de contenu : Ce ressenti d’une plus grande
“complexité” de la prise en charge des filles peut être éclairé par la rareté des formations et des
outils professionnels adaptés aux singularités des jeunes filles qu’ils ont en face d’eux. Et par
singularités, nous n’entendons pas ici une essentialisation d’une supposée identité féminine mais
bien la prise en compte de la singularité de chacun de leur parcours, au croisement des rapports
de genre, ethnique, de classe et de classe d’âge, qui les conduit, par exemple, à être
alternativement (et parfois simultanément) victimes et auteures d’acte de délinquance.En ligne : http://www.cesdip.fr/wp-content/uploads/2016/06/rapport-Duhamel-Duprez-Lemercier [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=253125 Analyse de la délinquance des filles mineures et de leur prise en charge [document électronique] / Cindy Duhamel, Auteur ; Dominique Duprez, Auteur ; Élise Lemercier, Auteur . - Synthèse de 8 p., en hyperlien . - Paris : Mission de recherche droit et justice, 2016 . - 194 p. ; 30 cm ; PDF.
ASE : Aide sociale à l’enfance
CAP : Certificat d’aptitude professionnelle
CEF : Centre éducatif fermé
CER: Centre éducatif renforcé
CJ : Contrôle judiciaire
CRI : Compte-rendu d’incident
CRS : Compagnie républicaine de sécurité
EPM : Etablissement pénitentiaire pour mineurs
ITT : Incapacité temporaire de travail
JE : Juge des enfants
JI : Juge d’instruction
LSP : Liberté surveillée préjudicielle
MA : Maison d’arrêt
MFR : Maison familiale et rurale
MJIE : Mesure judiciaire d’investigation éducative
PJJ : Protection judiciaire de la jeunesse
SME : Sursis avec mise à l’épreuve
STEMO : Service territorial éducatif de milieu ouvert
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Milieu ouvert Centre éducatif fermé Maison d’arrêt Famille précarité délinquance Vulnérabilités violences conjugales fugue détention enfermement Résumé : Que devient la sanction p?enale quand la notion d'enfermement num?erique se substitue progressivement ?a celle d'enfermement physique? Cette interrogation se fonde sur une enqu?ete ethnographique men?ee au p?ole de surveillance ?electronique des Baumettes, aupr?es de condamn?es porteurs de bracelet ?electronique et de conseillers d'insertion et de probation. Deux pistes principales de recherche sont explor?ees. La premi?ere consid?ere que l'abandon du ? corps enferm?e ? est rendu possiblepar une rationalisation et une normalisation de l'espace et du temps, ?a distance. La peine sort de la prison gr?ace ?a la trace num?erique qui rend visible la sph?ere intime aux agents de surveillance ?electronique. La mise ?a distance du corps physique du surveill?e rend n?ecessaire la mesure et la ma?itrise de son emploi du temps. Ce ph?enom?ene est appr?ehend?e dans son contexte politique, au sein duquel s'est op?er?e un d?eplacement anthropologique qui exhume ?a nouveau le profil de l'homme dangereux. La seconde piste propose d'examiner l'insertion, dans le processus de sanction p?enale, d'un dispositif technologique qualifi?e d'expert-borgne. On consid?ere que l'incertitude technologique produit une incertitude normative qui favorise, d'une part, l'arbitraire de la sanction p?enale et qui restreint, d'autre part, les possibilit?es critiques des individus surveill?es. A l'issue de cette ?etude, notre analyse s'ouvre sur quatre th?emes sociologiques : l'adoucissement du ch?atiment, la production du sujet de justice, la dichotomie entre sanction formelle et sanction diffuse, l'objet et la possibilit?e de critique sociale dans un contexte d'usage d'une technologie num?erique.
What's the fate of penal sanction when digital imprisonment (digital capture of the monitored persons) is replacing physical imprisonment (the prisoner's cell's walls vanish)? This issue is addressed through on an ethnographic survey (interviews, observations, transcribing phone discussions between remote surveillants and other institutions) held at the remote surveillance center of Les Baumettes in Marseille, with convicts holding electronic bracelets, and Conseillers d'Insertion et de Probation (social inclusion advisers). Two assumptions will be defended. The first assumes that the releasing of the ?imprisoned body? is permitted by rationalizing and normalizing space and time, remotely. The penalty is "exfiltrated" from the jail through the digital tracking which exhibits the intimate sphere to the digital surveillance agents. Distance keeping with the convict's body requires monitoring and controlling his time schedule. This process is considered within its political context, with an anthropological drift restoring the "dangerous man" archetype. The second direction refers to inserting, in penal sanction, a technological apparatus which we call ?one-eyed expert?. The technological uncertainty brings a normative uncertainty, which in turn triggers, on one hand, arbitrary penal sanctions, and, on the other hand, reduces the critical capacity of the monitored persons. Following this study, we develop four sociological topics: the penalty lightening, the production of the justice' subject, the dichotomy between formal sanction and diffuse sanction, the object and possibility of social critics about the use of digital technologies."Note de contenu : Ce ressenti d’une plus grande
“complexité” de la prise en charge des filles peut être éclairé par la rareté des formations et des
outils professionnels adaptés aux singularités des jeunes filles qu’ils ont en face d’eux. Et par
singularités, nous n’entendons pas ici une essentialisation d’une supposée identité féminine mais
bien la prise en compte de la singularité de chacun de leur parcours, au croisement des rapports
de genre, ethnique, de classe et de classe d’âge, qui les conduit, par exemple, à être
alternativement (et parfois simultanément) victimes et auteures d’acte de délinquance.En ligne : http://www.cesdip.fr/wp-content/uploads/2016/06/rapport-Duhamel-Duprez-Lemercier [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=253125 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
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ANALYSE DE LA DELINQUANCE DES FILLES MINEURES ET DE LEUR PRISE EN CHARGE Note de synthèse de l’équipe de recherche Cindy DUHAMEL, Psychologue au sein de la PJJ, Doctorante, Laboratoire Psychologie et Neurosciences de la Cognition et de l’Affectivité, UnivURL![]()
Il y a toujours eu des phénomènes de délinquance juvénile et il y en aura toujours. Ça ne suffit pas à expliquer pourquoi il y a des moments où on en parle beaucoup, et puis d'autres, pas du tout. Donc, c'est qu'il y a autre chose. C'est d'une part la récURL![]()
Inès, Maria. « La prise en charge des mineurs en difficulté, une question éminemment politique », Mouvements, vol. no 49, no. 1, 2007, pp. 82-87.URL![]()
La prise en charge des mineures délinquantes par la Protection Judiciaire de la Jeunesse Filles_delinquantes.jpgAu début de l'année 2011, à Nice, une douzaine de jeunes filles (parfois accompagnées de garçons), des adolescentes âgées de 12,5 ans à 16 ans,URLAnalyse processuelle et dimensionnelle du symptôme des radicalisations adolescentes / Cindy Duhamel in Le journal des psychologues : le mensuel des professionnels / BM de Tours et Cairn.info, n° 362 (novembre 2018 (2018/10))
[article]
Titre : Analyse processuelle et dimensionnelle du symptôme des radicalisations adolescentes Type de document : texte imprimé Auteurs : Cindy Duhamel ; Alexandre LEDRAIT Année de publication : 2018 Article en page(s) : p. 28-35 Note générale : Issu du dossier "Violences extrêmes: le sujet de la radicalisation" Langues : Français (fre) Mots-clés : Conflit (psychologie) Adolescents -- Psychologie Radicalisation violente Résumé : "L’approche clinique nous conduit à considérer la radicalisation des jeunes comme un nouveau symptôme adolescent, dans un rejet des anciens modes de fonctionnement et d’être au monde. L’enjeu de ce symptôme est de dépasser, éviter ou court-circuiter le travail psychique du pubertaire. Ce texte tentera de décoder ce que recouvre ce processus de radicalisation, d’un point de vue clinique, à travers les enjeux, intra et inter-psychiques qui y sont liés." Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=217926
in Le journal des psychologues : le mensuel des professionnels / BM de Tours et Cairn.info > n° 362 (novembre 2018 (2018/10)) . - p. 28-35[article] Analyse processuelle et dimensionnelle du symptôme des radicalisations adolescentes [texte imprimé] / Cindy Duhamel ; Alexandre LEDRAIT . - 2018 . - p. 28-35.
Issu du dossier "Violences extrêmes: le sujet de la radicalisation"
Langues : Français (fre)
in Le journal des psychologues : le mensuel des professionnels / BM de Tours et Cairn.info > n° 362 (novembre 2018 (2018/10)) . - p. 28-35
Mots-clés : Conflit (psychologie) Adolescents -- Psychologie Radicalisation violente Résumé : "L’approche clinique nous conduit à considérer la radicalisation des jeunes comme un nouveau symptôme adolescent, dans un rejet des anciens modes de fonctionnement et d’être au monde. L’enjeu de ce symptôme est de dépasser, éviter ou court-circuiter le travail psychique du pubertaire. Ce texte tentera de décoder ce que recouvre ce processus de radicalisation, d’un point de vue clinique, à travers les enjeux, intra et inter-psychiques qui y sont liés." Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=217926 Djihad au féminin : promesse d'une solution aux éprouvés pubertaires / Cindy Duhamel in Adolescence : revue trimestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines / Cairn.info et ITS, 100 T.35 n 2 (2017/2 (T.35 n° 2))
[article]
Titre : Djihad au féminin : promesse d'une solution aux éprouvés pubertaires Type de document : texte imprimé Auteurs : Cindy Duhamel ; Alexandre LEDRAIT Année de publication : 2017 Article en page(s) : p. 413-432 Note générale : Reçu le 22 Septembre 2017 Langues : Français (fre) Mots-clés : symptôme Oedipe Djihadisme Adolescente Pubertaire Féminin Résumé : A partir d'une pratique auprès d'adolescentes radicalisées, l'analyse clinique de l'une d'entre elles permet aux auteurs de questionner les enjeux intra et interpsychiques de l'engagement djihadiste. Ceci offre les premiers jalons d'une réflexion psychanalytique autour de la résonance entre les discours de propagande et l'épreuve du pubertaire. La radicalisation y est envisagée comme un symptôme, offrant potentiellement au sujet une nouvelle forme de protestation, adolescente et féminine. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=219002
in Adolescence : revue trimestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines / Cairn.info et ITS > 100 T.35 n 2 (2017/2 (T.35 n° 2)) . - p. 413-432[article] Djihad au féminin : promesse d'une solution aux éprouvés pubertaires [texte imprimé] / Cindy Duhamel ; Alexandre LEDRAIT . - 2017 . - p. 413-432.
Reçu le 22 Septembre 2017
Langues : Français (fre)
in Adolescence : revue trimestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines / Cairn.info et ITS > 100 T.35 n 2 (2017/2 (T.35 n° 2)) . - p. 413-432
Mots-clés : symptôme Oedipe Djihadisme Adolescente Pubertaire Féminin Résumé : A partir d'une pratique auprès d'adolescentes radicalisées, l'analyse clinique de l'une d'entre elles permet aux auteurs de questionner les enjeux intra et interpsychiques de l'engagement djihadiste. Ceci offre les premiers jalons d'une réflexion psychanalytique autour de la résonance entre les discours de propagande et l'épreuve du pubertaire. La radicalisation y est envisagée comme un symptôme, offrant potentiellement au sujet une nouvelle forme de protestation, adolescente et féminine. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=219002 vol. XXIX n° 3 - novembre 2016 - Les filles délinquantes, victimes et/ou coupables ? (Bulletin de Questions pénales / BU de Droit et CESDIP) / Dominique Duprez
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[n° ou bulletin]
Titre : vol. XXIX n° 3 - novembre 2016 - Les filles délinquantes, victimes et/ou coupables ? Titre original : A propos du rapport : "Analyse de la délinquance des filles mineures et de leur prise en charge" Type de document : document électronique Auteurs : Dominique Duprez , Auteur ; Élise Lemercier, Auteur ; Cindy Duhamel, Auteur
Année de publication : 2016 Importance : 5 p. Note générale : Recherche réalisée avec le soutien de la Mission de recherche Droit et Justice Convention de recherche n°214.07.18.04. Synthèse en hyperlien. Voir aussi l'ITW de Cindy Duhamel par Caroline Helfter, ASH n°3018, pp. 40-41 Langues : Français (fre) Mots-clés : Adolescent Délinquance juvénile Féminité Fille Parcours criminel Protection judiciaire de la jeunesse Psychologie Sexe Sociologie délinquance entretien filles mineur prison protection violence Résumé : Analyse de la délinquance des filles mineures et de leur prise en charge Note de contenu : Selon les données du ministère de la Justice, bien que les filles ne représentaient que 17 % des condamnations de mineurs en 2013, leur nombre ne cesse de progresser depuis une dizaine d’années : + 40 % pour les filles, contre + 3 % pour les garçons. Dans le sens commun, la délinquance des filles est presque toujours raccrochée à une supposée nature féminine (parfois euphémisée sous des formes de psychologisation), ou au contraire, à leur supposée absence de féminité. Cette recherche a donc visé à analyser les parcours de vie de jeunes filles délinquantes, en interrogeant en particulier ce que ces parcours doivent aux rapports de genre. L’originalité de notre démarche est de s’inscrire dans une double approche de ces processus, à la fois sociologique et psychologique, notamment afin d’éviter l’écueil historique d’une pathologisation de ces jeunes filles.
Cette recherche s’est appuyée sur des entretiens semi-directifs auprès de jeunes filles prises en charge par la protection judiciaire de la jeunesse (en milieu ouvert, en centre éducatif fermé et en maison d’arrêt), complétée par des entretiens avec des professionnels de ces établissements. Notre population de recherche est ainsi constituée de 31 jeunes filles ayant faits l’objet d’une mesure ou d’une sanction pénale, par la justice des mineurs : toutes ont eu un entretien avec un ( e)sociologue, suivi, pour 15 d’entre elles, d’un entretien avec la chercheure en psychologie.
Après avoir présenté neuf portraits de jeunes filles, le rapport de recherche expose nos analyses des ancrages, des chemins vers la délinquance et des traitements institutionnels vécus par ces 31 jeunes filles rencontrées. Premièrement, un grand nombre d’entre elles a été victime de violences morales, physiques et/ou sexuelles, au sein de leur famille, de leurs réseaux amicaux ou de l’espace public. Elles n’ont toutefois que rarement reconnues dans leur statut de victime. Marquées par des relations conflictuelles, leurs familles ne constituent que très rarement une ressource pour y faire face.
Par contraste, leurs ancrages territoriaux constituent des ressources, en particulier en accédant à la place de fille dans la bande de garçons du quartier. Protégées, mais aussi contrôlées par le groupe, elles expérimentent de nouveaux possibles (mobilité, fête, consommation…). Cette stratégie trouve néanmoins ses limites lorsqu’elles commencent à expérimenter des relations affectives et sexuelles. Bien que valorisée par la plupart des filles, l’expérience du couple ne se révèle que rarement aussi protectrice qu’elles ne l’espèrent.
Nos données montrent enfin qu’il n’existe pas de singularité dans les actes commis par les jeunes filles. Si singularité il y a, elle est à rechercher dans la réaction sociale qu’elle suscite. Une grande partie d’entre elles semble bénéficier d’une forme de protection contre l’incarcération (du moins dans un premier temps), en même temps que les autres apparaissent plus sévèrement punis (en particulier les filles ethnicisées comme “Roumaines”). Maintenues plus longuement dans un parcours de protection de l’enfance, les filles rencontrées accumulent les passages à l’acte, souvent durant des fugues de foyers, et la réaction est toujours la même : un transfert vers un nouveau foyer où la fugue se répète jusqu’à un passage à l’acte perçu comme grave (agression d’un professionnel, acte de barbarie, séquestration, agression sexuelle…), la conduisant dans un lieu d’enfermement. Les structures fermées accueillant les jeunes filles sont rares, elles sont donc éloignées de leur environnement familial et social, rendant plus délicat la construction d’un projet pour leur sortie et leur réinsertion sociale.En ligne : http://cravs.chu-rennes.fr/doc_num.php?explnum_id=811 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=44906 [n° ou bulletin] vol. XXIX n° 3 - novembre 2016 - Les filles délinquantes, victimes et/ou coupables ? = A propos du rapport : "Analyse de la délinquance des filles mineures et de leur prise en charge" [document électronique] / Dominique Duprez, Auteur ; Élise Lemercier, Auteur ; Cindy Duhamel, Auteur . - 2016 . - 5 p.
Recherche réalisée avec le soutien de la Mission de recherche Droit et Justice Convention de recherche n°214.07.18.04. Synthèse en hyperlien. Voir aussi l'ITW de Cindy Duhamel par Caroline Helfter, ASH n°3018, pp. 40-41
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Adolescent Délinquance juvénile Féminité Fille Parcours criminel Protection judiciaire de la jeunesse Psychologie Sexe Sociologie délinquance entretien filles mineur prison protection violence Résumé : Analyse de la délinquance des filles mineures et de leur prise en charge Note de contenu : Selon les données du ministère de la Justice, bien que les filles ne représentaient que 17 % des condamnations de mineurs en 2013, leur nombre ne cesse de progresser depuis une dizaine d’années : + 40 % pour les filles, contre + 3 % pour les garçons. Dans le sens commun, la délinquance des filles est presque toujours raccrochée à une supposée nature féminine (parfois euphémisée sous des formes de psychologisation), ou au contraire, à leur supposée absence de féminité. Cette recherche a donc visé à analyser les parcours de vie de jeunes filles délinquantes, en interrogeant en particulier ce que ces parcours doivent aux rapports de genre. L’originalité de notre démarche est de s’inscrire dans une double approche de ces processus, à la fois sociologique et psychologique, notamment afin d’éviter l’écueil historique d’une pathologisation de ces jeunes filles.
Cette recherche s’est appuyée sur des entretiens semi-directifs auprès de jeunes filles prises en charge par la protection judiciaire de la jeunesse (en milieu ouvert, en centre éducatif fermé et en maison d’arrêt), complétée par des entretiens avec des professionnels de ces établissements. Notre population de recherche est ainsi constituée de 31 jeunes filles ayant faits l’objet d’une mesure ou d’une sanction pénale, par la justice des mineurs : toutes ont eu un entretien avec un ( e)sociologue, suivi, pour 15 d’entre elles, d’un entretien avec la chercheure en psychologie.
Après avoir présenté neuf portraits de jeunes filles, le rapport de recherche expose nos analyses des ancrages, des chemins vers la délinquance et des traitements institutionnels vécus par ces 31 jeunes filles rencontrées. Premièrement, un grand nombre d’entre elles a été victime de violences morales, physiques et/ou sexuelles, au sein de leur famille, de leurs réseaux amicaux ou de l’espace public. Elles n’ont toutefois que rarement reconnues dans leur statut de victime. Marquées par des relations conflictuelles, leurs familles ne constituent que très rarement une ressource pour y faire face.
Par contraste, leurs ancrages territoriaux constituent des ressources, en particulier en accédant à la place de fille dans la bande de garçons du quartier. Protégées, mais aussi contrôlées par le groupe, elles expérimentent de nouveaux possibles (mobilité, fête, consommation…). Cette stratégie trouve néanmoins ses limites lorsqu’elles commencent à expérimenter des relations affectives et sexuelles. Bien que valorisée par la plupart des filles, l’expérience du couple ne se révèle que rarement aussi protectrice qu’elles ne l’espèrent.
Nos données montrent enfin qu’il n’existe pas de singularité dans les actes commis par les jeunes filles. Si singularité il y a, elle est à rechercher dans la réaction sociale qu’elle suscite. Une grande partie d’entre elles semble bénéficier d’une forme de protection contre l’incarcération (du moins dans un premier temps), en même temps que les autres apparaissent plus sévèrement punis (en particulier les filles ethnicisées comme “Roumaines”). Maintenues plus longuement dans un parcours de protection de l’enfance, les filles rencontrées accumulent les passages à l’acte, souvent durant des fugues de foyers, et la réaction est toujours la même : un transfert vers un nouveau foyer où la fugue se répète jusqu’à un passage à l’acte perçu comme grave (agression d’un professionnel, acte de barbarie, séquestration, agression sexuelle…), la conduisant dans un lieu d’enfermement. Les structures fermées accueillant les jeunes filles sont rares, elles sont donc éloignées de leur environnement familial et social, rendant plus délicat la construction d’un projet pour leur sortie et leur réinsertion sociale.En ligne : http://cravs.chu-rennes.fr/doc_num.php?explnum_id=811 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=44906 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
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