[n° ou bulletin]
Titre : |
Hors Série n°6 - mars 2014 - Education et minimalisme moral |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Guillaume Durand, Editeur scientifique ; Michel Fabre (1948-...), Editeur scientifique |
Année de publication : |
2014 |
Importance : |
111 p. |
Format : |
PDF (720,12 KB) |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Les neuf contributions de ce numéro sont issues du symposium qui s’est tenu les 19 et 20 mars 2013 à Nantes, et qui a accueilli des chercheurs en philosophie, en sciences de l’éducation, en médecine et en éthique médicale et clinique. L’ensemble des conférences eut lieu en la présence chaleureuse de Ruwen Ogien qui participa aux débats, répondit patiemment et hardiment aux critiques et présenta lui-même une conférence publique. |
Note de contenu : |
AVEC LES ARTICLES DE :
RUWEN OGIEN - La morale minimale à l’école
Tous les projets de ramener l’instruction morale à l’école ont confondu la question du juste et celle du bien. La première concerne nos rapports aux autres : dans quelle mesure sommes-nous respectueux, équitables, etc. ? La seconde est celle de savoir ce qu’on va faire de soi-même : du style de vie qu’on veut mener, du genre de personne qu’on doit être, des ingrédients de la vie « bonne » ou « heureuse ». Faut-il être un épargnant raisonnable ou un flambeur ? Un lève-tôt qui essaie d’en faire le plus possible, ou un lève-tard qui essaie d’en faire le moins possible ? Le moralisme consiste à privilégier une de ces visions du bien personnel, et tout programme scolaire qui prétend imposer aux élèves une certaine vision de ce bien personnel au détriment des autres est moraliste. Le projet minimaliste essaie, dans la mesure du possible, d’éviter d’importer le moralisme à l’école. Il repose sur les principes suivants. Dans l’école démocratique, laïque et pluraliste, il est légitime d’instaurer une instruction civique, dont l’objectif est d’enseigner aux élèves le fonctionnement des institutions politiques, et de les rendre sensibles aux normes du juste, c’est-à-dire, entre autres, de la coexistence entre personnes dont les conceptions du monde sont divergentes. Mais la légitimité d’une éducation morale obligatoire, dont l’ambition serait d’engager les élèves dans la vie « bonne » ou « heureuse », ou de leur transmettre une certaine vision du bien, ou des « valeurs » serait aussi contestable qu’un programme d’enseignement d’une religion particulière.
EIRICK PRAIRAT - Déontologie et minimalisme
Cet article propose une réflexion sur l’éthique enseignante. Plus précisément, il défend l’idée que l’orientation déontologique est devenue une perspective souhaitable. Celle-ci relève moins d’une aspiration morale que d’une attitude lucide qui a pris acte des changements intervenus dans la société et dans l’exercice du métier. Ce texte s’attache aussi et surtout à définir, à partir d’une triple caractérisation, l’idée de minimalisme déontologique, montrant que c’est sans doute la seule régulation compossible avec le pluralisme et la diversité qui caractérisent aujourd’hui le monde enseignant.
GUILLAUME DURAND & GERARD DABOUIS - Qu’est-ce qu’une éthique médicale minimaliste ?
La place centrale occupée aujourd’hui par l’autonomie du patient dans la relation de soin semble conduire naturellement l’éthique clinique au minimalisme moral. Or, que signifie exactement « être minimaliste » dans la relation de soin ? Est-il possible – et surtout légitime – de réduire les principes de l’éthique médicale à un seul principe, en particulier, celui de « ne pas nuire » à son patient ? Et que signifie « ne pas nuire » ?
JEAN-PASCAL ALCANTARA - L’éthique minimale est-elle compatible avec l’éducation ?
En éducation, les courants éthiques ayant pignon sur rue puisent à des sources souvent kantiennes. Un paradigme alternatif émerge avec l’éthique minimale de Ruwen Ogien. Mais ses principes ne déterminent-ils pas une morale trop pauvre pour servir les finalités de l’éducation ? Une éducation à la citoyenneté en contexte de pluralisme démocratique, ramenée à un minimum de principes communs est souhaitable, à condition d’être articulée aux acquis de la réflexion politique issue des théories de la justice.
ROGER MONJO - Que nul ne puisse se plaindre d’avoir été écarté
Adopter une approche s’inspirant du minimalisme moral afin d’élaborer une éthique scolaire adaptée aux conditions actuelles de l’action pédagogique s’avère salutaire dans un contexte où le discours dominant en la matière est pétri, à l’inverse, d’injonctions paternalistes et moralisantes. Mais, on peut, malgré tout, s’interroger sur les bénéfices à en attendre dès lors que le contenu de ce minimalisme moral est lui-même minimal. « Que nul ne puisse se plaindre d’avoir été écarté » : on peut, certes, lire dans la formule élaborée par Condorcet pour exprimer son opposition à l’obligation scolaire, une frappante anticipation de la règle centrale de l’éthique minimaliste (« ne pas nuire à autrui »). Pourtant, en la réduisant à cette stricte négativité, ne risque-t-on pas de perdre de vue les intuitions morales plus consistantes dont la formule du philosophe est implicitement porteuse et qui pourraient encore aujourd’hui inspirer l’éthique enseignante. C’est pourquoi nous évoquerons aussi les contributions qu’on peut attendre d’approches alternatives (comme les théories du care ou de la reconnaissance) à l’élaboration d’une telle éthique.
DIDIER MOREAU - Éthique et pédagogie : entre l’institution de moralité et le désengagement éthique, comment ouvrir le champ d’un perfectionnement moral à l’école ?
Le projet actuel de la réintroduction d’un enseignement explicite de la morale à l’école a eu le mérite de mettre au jour les positions métaphysiques que soutiennent ses défenseurs et ses contradicteurs. Nous en réalisons ici l’examen critique en nous appuyant sur leurs présupposés épistémologiques. Nous dégageons alors la perspective de la formation éthique de soi-même telle que les Stoïciens l’ont initiée dans la pratique des exercices spirituels, en montrant comment elle permet de s’affranchir de toute transcendance, même sécularisée. Nous défendons alors l’idée qu’une pédagogie est possible à l’école, par laquelle les pratiques éducatives ouvriraient aux élèves – et à leurs enseignants – le chemin d’une construction éthique de soi, par la mutualisation des valeurs et le partage des expériences, dans l’horizon inachevable d’un perfectionnement de l’être-en-commun, pour lequel aucune institution ne peut prétendre détenir la Vérité.
MICHEL FABRE - Minimalisme moral et maximalisme éthique chez John Dewey
L’Éthique de John Dewey est une pensée paradoxale marquée à la fois par une sécularisation de la théorie morale et le maintien d’une exigence de perfectionnement éthique. D’un côté Dewey, contre l’eudémonisme, l’utilitarisme et les morales déontologiques, refuse tout principe moral et toute finalité a priori au profit d’une analyse des situations problématiques marquées par des conflits de valeurs. Dans un tel contextualisme, les principes deviennent de simples outils d’intelligibilité et de résolution d’une situation problème et la finalité ne concerne que le bien de la situation et des acteurs qui y sont impliqués. Dewey refuse également les dualismes de la tradition : ceux de l’être et du devoir être, de la fin et des moyens. Récusant toute idée de conscience morale ou de raison pratique comme facultés séparées, mais aussi toute morale du sentiment, il fait de la délibération éthique un acte de l’intelligence commune appliquée au vivre-ensemble. D’un autre côté, fidèle à la tradition d’Emerson, il maintient, à travers tous ses écrits, l’idée que la vie est développement, éducation, qu’elle ne vaut d’être vécue qu’ordonnée au perfectionnement moral de l’individu. L’exigence éthique est, chez lui, un contrepoids à la sécularisation de la morale. Cette articulation d’un minimalisme moral et d’un maximalisme éthique est-elle soutenable ?
PIERRE BILLOUET - Le minimalisme dans l’éthique de la discussion
Le minimalisme moral et l’éthique de la discussion contestent le paternalisme des autorités qui prétendent faire le bien de subordonnés sans rien leur demander. Mais l’examen précis de leurs principes d’une part et de la compréhension de la théorie du développement moral de Kohlberg d’autre part, permet de montrer qu’il existe une profonde divergence entre les deux approches. Le concept de l’autonomie est la pierre de touche permettant de départager les deux éthiques, dont les conséquences éducatives et politiques ne peuvent être identifiées.
VINCENT LORIUS - Éduquer dans un monde pluraliste : le minimalisme moral au secours de l’école républicaine
Le minimalisme moral se caractérise d’abord par sa référence à un principe de non-nuisance (Ogien, 2007). Cette option morale qui semble par nature incompatible avec l’éducation est-elle malgré tout mobilisée dans les pratiques éducatives scolaires ? Si oui, cela pose-t-il un problème au regard des objectifs de l’école républicaine et du rôle que les éducateurs doivent y jouer ? À la lumière d’une recherche en cours, nous proposerons quelques arguments en faveur d’une réponse positive à la première question et négative à la seconde. Nous tenterons en effet de montrer, à partir d’entretiens menés avec des professionnels de l’éducation scolaire, que ceux-ci mobilisent dans leurs pratiques des repères moraux variés dont certains relèvent du minimalisme. Nous pourrons alors soutenir que, pour éduquer dans un monde pluraliste, les acteurs de l’éducation ont besoin d’être, eux-mêmes, à titre individuel et d’une manière pratique, pluralistes. La question qui se pose alors n’est donc plus de savoir si le minimalisme constitue un obstacle à l’éducation mais bien plutôt de savoir comment caractériser son intérêt spécifique pour contribuer au projet d’éducation républicain. |
En ligne : |
http://www.recherches-en-education.net/IMG/pdf/REE-HS-6.pdf |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=28590 |
[n° ou bulletin]
Hors Série n°6 - mars 2014 - Education et minimalisme moral [texte imprimé] / Guillaume Durand, Editeur scientifique ; Michel Fabre (1948-...), Editeur scientifique . - 2014 . - 111 p. ; PDF (720,12 KB). Langues : Français ( fre)
Résumé : |
Les neuf contributions de ce numéro sont issues du symposium qui s’est tenu les 19 et 20 mars 2013 à Nantes, et qui a accueilli des chercheurs en philosophie, en sciences de l’éducation, en médecine et en éthique médicale et clinique. L’ensemble des conférences eut lieu en la présence chaleureuse de Ruwen Ogien qui participa aux débats, répondit patiemment et hardiment aux critiques et présenta lui-même une conférence publique. |
Note de contenu : |
AVEC LES ARTICLES DE :
RUWEN OGIEN - La morale minimale à l’école
Tous les projets de ramener l’instruction morale à l’école ont confondu la question du juste et celle du bien. La première concerne nos rapports aux autres : dans quelle mesure sommes-nous respectueux, équitables, etc. ? La seconde est celle de savoir ce qu’on va faire de soi-même : du style de vie qu’on veut mener, du genre de personne qu’on doit être, des ingrédients de la vie « bonne » ou « heureuse ». Faut-il être un épargnant raisonnable ou un flambeur ? Un lève-tôt qui essaie d’en faire le plus possible, ou un lève-tard qui essaie d’en faire le moins possible ? Le moralisme consiste à privilégier une de ces visions du bien personnel, et tout programme scolaire qui prétend imposer aux élèves une certaine vision de ce bien personnel au détriment des autres est moraliste. Le projet minimaliste essaie, dans la mesure du possible, d’éviter d’importer le moralisme à l’école. Il repose sur les principes suivants. Dans l’école démocratique, laïque et pluraliste, il est légitime d’instaurer une instruction civique, dont l’objectif est d’enseigner aux élèves le fonctionnement des institutions politiques, et de les rendre sensibles aux normes du juste, c’est-à-dire, entre autres, de la coexistence entre personnes dont les conceptions du monde sont divergentes. Mais la légitimité d’une éducation morale obligatoire, dont l’ambition serait d’engager les élèves dans la vie « bonne » ou « heureuse », ou de leur transmettre une certaine vision du bien, ou des « valeurs » serait aussi contestable qu’un programme d’enseignement d’une religion particulière.
EIRICK PRAIRAT - Déontologie et minimalisme
Cet article propose une réflexion sur l’éthique enseignante. Plus précisément, il défend l’idée que l’orientation déontologique est devenue une perspective souhaitable. Celle-ci relève moins d’une aspiration morale que d’une attitude lucide qui a pris acte des changements intervenus dans la société et dans l’exercice du métier. Ce texte s’attache aussi et surtout à définir, à partir d’une triple caractérisation, l’idée de minimalisme déontologique, montrant que c’est sans doute la seule régulation compossible avec le pluralisme et la diversité qui caractérisent aujourd’hui le monde enseignant.
GUILLAUME DURAND & GERARD DABOUIS - Qu’est-ce qu’une éthique médicale minimaliste ?
La place centrale occupée aujourd’hui par l’autonomie du patient dans la relation de soin semble conduire naturellement l’éthique clinique au minimalisme moral. Or, que signifie exactement « être minimaliste » dans la relation de soin ? Est-il possible – et surtout légitime – de réduire les principes de l’éthique médicale à un seul principe, en particulier, celui de « ne pas nuire » à son patient ? Et que signifie « ne pas nuire » ?
JEAN-PASCAL ALCANTARA - L’éthique minimale est-elle compatible avec l’éducation ?
En éducation, les courants éthiques ayant pignon sur rue puisent à des sources souvent kantiennes. Un paradigme alternatif émerge avec l’éthique minimale de Ruwen Ogien. Mais ses principes ne déterminent-ils pas une morale trop pauvre pour servir les finalités de l’éducation ? Une éducation à la citoyenneté en contexte de pluralisme démocratique, ramenée à un minimum de principes communs est souhaitable, à condition d’être articulée aux acquis de la réflexion politique issue des théories de la justice.
ROGER MONJO - Que nul ne puisse se plaindre d’avoir été écarté
Adopter une approche s’inspirant du minimalisme moral afin d’élaborer une éthique scolaire adaptée aux conditions actuelles de l’action pédagogique s’avère salutaire dans un contexte où le discours dominant en la matière est pétri, à l’inverse, d’injonctions paternalistes et moralisantes. Mais, on peut, malgré tout, s’interroger sur les bénéfices à en attendre dès lors que le contenu de ce minimalisme moral est lui-même minimal. « Que nul ne puisse se plaindre d’avoir été écarté » : on peut, certes, lire dans la formule élaborée par Condorcet pour exprimer son opposition à l’obligation scolaire, une frappante anticipation de la règle centrale de l’éthique minimaliste (« ne pas nuire à autrui »). Pourtant, en la réduisant à cette stricte négativité, ne risque-t-on pas de perdre de vue les intuitions morales plus consistantes dont la formule du philosophe est implicitement porteuse et qui pourraient encore aujourd’hui inspirer l’éthique enseignante. C’est pourquoi nous évoquerons aussi les contributions qu’on peut attendre d’approches alternatives (comme les théories du care ou de la reconnaissance) à l’élaboration d’une telle éthique.
DIDIER MOREAU - Éthique et pédagogie : entre l’institution de moralité et le désengagement éthique, comment ouvrir le champ d’un perfectionnement moral à l’école ?
Le projet actuel de la réintroduction d’un enseignement explicite de la morale à l’école a eu le mérite de mettre au jour les positions métaphysiques que soutiennent ses défenseurs et ses contradicteurs. Nous en réalisons ici l’examen critique en nous appuyant sur leurs présupposés épistémologiques. Nous dégageons alors la perspective de la formation éthique de soi-même telle que les Stoïciens l’ont initiée dans la pratique des exercices spirituels, en montrant comment elle permet de s’affranchir de toute transcendance, même sécularisée. Nous défendons alors l’idée qu’une pédagogie est possible à l’école, par laquelle les pratiques éducatives ouvriraient aux élèves – et à leurs enseignants – le chemin d’une construction éthique de soi, par la mutualisation des valeurs et le partage des expériences, dans l’horizon inachevable d’un perfectionnement de l’être-en-commun, pour lequel aucune institution ne peut prétendre détenir la Vérité.
MICHEL FABRE - Minimalisme moral et maximalisme éthique chez John Dewey
L’Éthique de John Dewey est une pensée paradoxale marquée à la fois par une sécularisation de la théorie morale et le maintien d’une exigence de perfectionnement éthique. D’un côté Dewey, contre l’eudémonisme, l’utilitarisme et les morales déontologiques, refuse tout principe moral et toute finalité a priori au profit d’une analyse des situations problématiques marquées par des conflits de valeurs. Dans un tel contextualisme, les principes deviennent de simples outils d’intelligibilité et de résolution d’une situation problème et la finalité ne concerne que le bien de la situation et des acteurs qui y sont impliqués. Dewey refuse également les dualismes de la tradition : ceux de l’être et du devoir être, de la fin et des moyens. Récusant toute idée de conscience morale ou de raison pratique comme facultés séparées, mais aussi toute morale du sentiment, il fait de la délibération éthique un acte de l’intelligence commune appliquée au vivre-ensemble. D’un autre côté, fidèle à la tradition d’Emerson, il maintient, à travers tous ses écrits, l’idée que la vie est développement, éducation, qu’elle ne vaut d’être vécue qu’ordonnée au perfectionnement moral de l’individu. L’exigence éthique est, chez lui, un contrepoids à la sécularisation de la morale. Cette articulation d’un minimalisme moral et d’un maximalisme éthique est-elle soutenable ?
PIERRE BILLOUET - Le minimalisme dans l’éthique de la discussion
Le minimalisme moral et l’éthique de la discussion contestent le paternalisme des autorités qui prétendent faire le bien de subordonnés sans rien leur demander. Mais l’examen précis de leurs principes d’une part et de la compréhension de la théorie du développement moral de Kohlberg d’autre part, permet de montrer qu’il existe une profonde divergence entre les deux approches. Le concept de l’autonomie est la pierre de touche permettant de départager les deux éthiques, dont les conséquences éducatives et politiques ne peuvent être identifiées.
VINCENT LORIUS - Éduquer dans un monde pluraliste : le minimalisme moral au secours de l’école républicaine
Le minimalisme moral se caractérise d’abord par sa référence à un principe de non-nuisance (Ogien, 2007). Cette option morale qui semble par nature incompatible avec l’éducation est-elle malgré tout mobilisée dans les pratiques éducatives scolaires ? Si oui, cela pose-t-il un problème au regard des objectifs de l’école républicaine et du rôle que les éducateurs doivent y jouer ? À la lumière d’une recherche en cours, nous proposerons quelques arguments en faveur d’une réponse positive à la première question et négative à la seconde. Nous tenterons en effet de montrer, à partir d’entretiens menés avec des professionnels de l’éducation scolaire, que ceux-ci mobilisent dans leurs pratiques des repères moraux variés dont certains relèvent du minimalisme. Nous pourrons alors soutenir que, pour éduquer dans un monde pluraliste, les acteurs de l’éducation ont besoin d’être, eux-mêmes, à titre individuel et d’une manière pratique, pluralistes. La question qui se pose alors n’est donc plus de savoir si le minimalisme constitue un obstacle à l’éducation mais bien plutôt de savoir comment caractériser son intérêt spécifique pour contribuer au projet d’éducation républicain. |
En ligne : |
http://www.recherches-en-education.net/IMG/pdf/REE-HS-6.pdf |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=28590 |
|