
Bulletin N°395 Mention de date : 07-08/2013 Paru le : 01/07/2013 |
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Dépouillements


Les valeurs des Européens in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info, 395 (07-08/2013)
La Religiosité en Europe de l’Ouest / Pierre Bréchon in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info, 395 (07-08/2013)
[article]
Titre : La Religiosité en Europe de l’Ouest : évolution depuis 30 ans Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Bréchon (1947-...) , Auteur
Année de publication : 07-08/2013 Article en page(s) : pp. 105-118 Langues : Français (fre) Résumé : L’enquête sur les valeurs des Européens est l’une des rares à consacrer autant de place à la dimension religieuse et à permettre d’en observer les évolutions sur trois décennies, de 1981 à 2008, dans neuf pays d’Europe de l’Ouest (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grande-Bretagne, Irlande, Italie et Pays-Bas). Pierre Bréchon en tire ici les grands enseignements en termes de pratiques et de croyances religieuses.
Il montre ainsi comment ont évolué les différentes dimensions de la religiosité dans ces pays : attachement institutionnel à un univers religieux, en baisse sensible en Europe de l’Ouest (avec deux pays résistant à la sécularisation, l’Italie et l’Irlande) ; pratique individuelle (prière, méditation), également en régression ; image des Églises globalement en dégradation ; maintien des demandes de célébrations spécifiques (mariage, enterrement…) ; baisse d’intensité des sentiments religieux ; moindre croyance en un dieu ; évolution des croyances en une vie après la mort, au paradis, à l’enfer et au péché, ainsi qu’en la réincarnation ou aux porte-bonheur. Pierre Bréchon souligne ensuite la forte cohérence des attitudes religieuses (entre croyances, pratiques cultuelles, etc.), et étudie l’évolution du niveau de religiosité (en baisse en Europe de l’Ouest, mais avec des variantes selon les pays) et les corrélations possibles avec le sexe, l’âge, le niveau d’études…, des personnes interrogées.
Enfin, après une analyse des dissonances observées dans la religiosité et des recompositions religieuses, Pierre Bréchon montre combien le poids de la socialisation religieuse reste déterminant. Il propose aussi une analyse du niveau de religiosité par cohortes, dont il ressort que l’effet de génération, en matière religieuse, est le plus déterminant, la tendance générale étant à une régression progressive de la religiosité au fil des générations.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115528
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 105-118[article] La Religiosité en Europe de l’Ouest : évolution depuis 30 ans [texte imprimé] / Pierre Bréchon (1947-...), Auteur . - 07-08/2013 . - pp. 105-118.
Langues : Français (fre)
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 105-118
Résumé : L’enquête sur les valeurs des Européens est l’une des rares à consacrer autant de place à la dimension religieuse et à permettre d’en observer les évolutions sur trois décennies, de 1981 à 2008, dans neuf pays d’Europe de l’Ouest (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grande-Bretagne, Irlande, Italie et Pays-Bas). Pierre Bréchon en tire ici les grands enseignements en termes de pratiques et de croyances religieuses.
Il montre ainsi comment ont évolué les différentes dimensions de la religiosité dans ces pays : attachement institutionnel à un univers religieux, en baisse sensible en Europe de l’Ouest (avec deux pays résistant à la sécularisation, l’Italie et l’Irlande) ; pratique individuelle (prière, méditation), également en régression ; image des Églises globalement en dégradation ; maintien des demandes de célébrations spécifiques (mariage, enterrement…) ; baisse d’intensité des sentiments religieux ; moindre croyance en un dieu ; évolution des croyances en une vie après la mort, au paradis, à l’enfer et au péché, ainsi qu’en la réincarnation ou aux porte-bonheur. Pierre Bréchon souligne ensuite la forte cohérence des attitudes religieuses (entre croyances, pratiques cultuelles, etc.), et étudie l’évolution du niveau de religiosité (en baisse en Europe de l’Ouest, mais avec des variantes selon les pays) et les corrélations possibles avec le sexe, l’âge, le niveau d’études…, des personnes interrogées.
Enfin, après une analyse des dissonances observées dans la religiosité et des recompositions religieuses, Pierre Bréchon montre combien le poids de la socialisation religieuse reste déterminant. Il propose aussi une analyse du niveau de religiosité par cohortes, dont il ressort que l’effet de génération, en matière religieuse, est le plus déterminant, la tendance générale étant à une régression progressive de la religiosité au fil des générations.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115528 Le Capital social en Europe / VINCENT TOURNIER in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info, 395 (07-08/2013)
[article]
Titre : Le Capital social en Europe : confiance, sociabilité, vie associative Type de document : texte imprimé Auteurs : VINCENT TOURNIER, Auteur Année de publication : 07-08/2013 Article en page(s) : pp. 25-40 Langues : Français (fre) Résumé : Notion récente apparue dans les années 1990, le capital social désigne la nature et la qualité des liens qui unissent les individus dans une société, et la capacité de ceux-ci à se faire confiance et à entretenir des relations. Sur ces aspects, les enquêtes sur les valeurs des Européens, qui constituent le cœur de ce numéro spécial de Futuribles, apportent de nombreux enseignements que nous présente ici Vincent Tournier.
L’auteur souligne en premier lieu la diversité du capital social en Europe, mesuré par le niveau de confiance interpersonnelle et la participation associative (syndicats, partis politiques, mouvements religieux, sportifs…), mais également par des mises en situation plus concrètes sur les voisins que l’on accepterait (ou non) d’avoir. Puis il propose divers éléments explicatifs du niveau de confiance ou défiance : corrélation avec le degré d’étatisme, le niveau de richesses (les inégalités de revenu et de richesse étant des facteurs plus prégnants de défiance que le degré d’étatisme), la religion (les pays de tradition protestante affichant un meilleur niveau de confiance)… Enfin, il s’intéresse aux liens existants entre confiance interpersonnelle et confiance politique (opinion sur la démocratie, les institutions, préférence pour un homme fort pour diriger le pays…), certes réels mais dont l’ampleur est à relativiser.
Dans tous ces domaines, Vincent Tournier présente les résultats globaux et les nuances selon les pays. Il examine également plus précisément la situation de la France et la thèse selon laquelle les relations sociales se dégraderaient et la défiance progresserait dans ce pays : un regard catastrophiste que relativisent les résultats des enquêtes Valeurs lorsqu’on les analyse plus finement.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115532
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 25-40[article] Le Capital social en Europe : confiance, sociabilité, vie associative [texte imprimé] / VINCENT TOURNIER, Auteur . - 07-08/2013 . - pp. 25-40.
Langues : Français (fre)
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 25-40
Résumé : Notion récente apparue dans les années 1990, le capital social désigne la nature et la qualité des liens qui unissent les individus dans une société, et la capacité de ceux-ci à se faire confiance et à entretenir des relations. Sur ces aspects, les enquêtes sur les valeurs des Européens, qui constituent le cœur de ce numéro spécial de Futuribles, apportent de nombreux enseignements que nous présente ici Vincent Tournier.
L’auteur souligne en premier lieu la diversité du capital social en Europe, mesuré par le niveau de confiance interpersonnelle et la participation associative (syndicats, partis politiques, mouvements religieux, sportifs…), mais également par des mises en situation plus concrètes sur les voisins que l’on accepterait (ou non) d’avoir. Puis il propose divers éléments explicatifs du niveau de confiance ou défiance : corrélation avec le degré d’étatisme, le niveau de richesses (les inégalités de revenu et de richesse étant des facteurs plus prégnants de défiance que le degré d’étatisme), la religion (les pays de tradition protestante affichant un meilleur niveau de confiance)… Enfin, il s’intéresse aux liens existants entre confiance interpersonnelle et confiance politique (opinion sur la démocratie, les institutions, préférence pour un homme fort pour diriger le pays…), certes réels mais dont l’ampleur est à relativiser.
Dans tous ces domaines, Vincent Tournier présente les résultats globaux et les nuances selon les pays. Il examine également plus précisément la situation de la France et la thèse selon laquelle les relations sociales se dégraderaient et la défiance progresserait dans ce pays : un regard catastrophiste que relativisent les résultats des enquêtes Valeurs lorsqu’on les analyse plus finement.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115532 Le Couple et le mariage vus par les Européens / Sandrine Astor in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info, 395 (07-08/2013)
[article]
Titre : Le Couple et le mariage vus par les Européens Type de document : texte imprimé Auteurs : Sandrine Astor, Auteur ; Nathalie Dompnier (1974-...), Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : pp. 11-24 Langues : Français (fre) Mots-clés : couple Résumé : L’agitation qui a entouré le vote de la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, en France, au printemps 2013, a montré l’importance que conservent, pour une part de la population, les valeurs familiales traditionnelles. Ce phénomène est-il propre à la France, est-il minoritaire sinon velléitaire ? Grâce aux enquêtes sur les valeurs des Européens, l’on dispose d’éléments de réponse substantiels concernant la plupart des pays du continent européen et, pour certains d’entre eux, d’évolutions tendancielles sur près de 30 ans. Sandrine Astor et Nathalie Dompnier en proposent ici une analyse détaillée, montrant comment évoluent les perceptions des Européens à l’égard du couple et du mariage.
Elles s’intéressent tout d’abord à la conception qu’ils ont du mariage en tant qu’institution ainsi qu’à l’acceptation de la vie de couple hors mariage, soulignant les clivages géographiques, les effets d’âge et ceux de génération, et insistant au passage sur les corrélations avec d’autres variables (religion, pratique religieuse). Puis les auteurs examinent les éléments considérés comme importants dans le succès du mariage, soulignant la grande stabilité de la hiérarchie des facteurs — ceux relevant de l’harmonie du couple et de l’épanouissement des personnes figurant en tête et se renforçant, au détriment de ceux relatifs aux conditions matérielles ou à la proximité socioculturelle. Là aussi, sont précisées les divergences observées selon les pays, qui témoignent à nouveau du poids du modèle social dominant. Enfin, l’article analyse l’évolution des conceptions des rôles masculin et féminin dans le couple, soulignant la progression des conceptions égalitaires en Europe occidentale et du Nord, alors que persistent des visions plus conservatrices de la famille en Europe orientale.
Au total, les évolutions constatées et la progression des jugements critiques à l’égard du mariage en tant qu’institution ne semblent pas avoir entamé l’attachement à certaines valeurs qui lui sont propres (fidélité, entente, enfants) et, de fait, à la norme sociale qu’il constitue. Simplement, une vision plus souple du couple, plus en accord avec les libertés individuelles et l’égalité hommes / femmes, tend à se développer en Europe.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115533
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 11-24[article] Le Couple et le mariage vus par les Européens [texte imprimé] / Sandrine Astor, Auteur ; Nathalie Dompnier (1974-...), Auteur . - 2013 . - pp. 11-24.
Langues : Français (fre)
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 11-24
Mots-clés : couple Résumé : L’agitation qui a entouré le vote de la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, en France, au printemps 2013, a montré l’importance que conservent, pour une part de la population, les valeurs familiales traditionnelles. Ce phénomène est-il propre à la France, est-il minoritaire sinon velléitaire ? Grâce aux enquêtes sur les valeurs des Européens, l’on dispose d’éléments de réponse substantiels concernant la plupart des pays du continent européen et, pour certains d’entre eux, d’évolutions tendancielles sur près de 30 ans. Sandrine Astor et Nathalie Dompnier en proposent ici une analyse détaillée, montrant comment évoluent les perceptions des Européens à l’égard du couple et du mariage.
Elles s’intéressent tout d’abord à la conception qu’ils ont du mariage en tant qu’institution ainsi qu’à l’acceptation de la vie de couple hors mariage, soulignant les clivages géographiques, les effets d’âge et ceux de génération, et insistant au passage sur les corrélations avec d’autres variables (religion, pratique religieuse). Puis les auteurs examinent les éléments considérés comme importants dans le succès du mariage, soulignant la grande stabilité de la hiérarchie des facteurs — ceux relevant de l’harmonie du couple et de l’épanouissement des personnes figurant en tête et se renforçant, au détriment de ceux relatifs aux conditions matérielles ou à la proximité socioculturelle. Là aussi, sont précisées les divergences observées selon les pays, qui témoignent à nouveau du poids du modèle social dominant. Enfin, l’article analyse l’évolution des conceptions des rôles masculin et féminin dans le couple, soulignant la progression des conceptions égalitaires en Europe occidentale et du Nord, alors que persistent des visions plus conservatrices de la famille en Europe orientale.
Au total, les évolutions constatées et la progression des jugements critiques à l’égard du mariage en tant qu’institution ne semblent pas avoir entamé l’attachement à certaines valeurs qui lui sont propres (fidélité, entente, enfants) et, de fait, à la norme sociale qu’il constitue. Simplement, une vision plus souple du couple, plus en accord avec les libertés individuelles et l’égalité hommes / femmes, tend à se développer en Europe.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115533 Le Sens du travail dans l’Union européenne / Jean-François Tchernia in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info, 395 (07-08/2013)
[article]
Titre : Le Sens du travail dans l’Union européenne Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-François Tchernia, Auteur Année de publication : 07-08/2013 Article en page(s) : pp. 41-56 Langues : Français (fre) Résumé : La grave crise économique qui affecte l’Europe depuis plus de cinq ans et ses conséquences sur l’emploi ont confirmé, s’il en était besoin, l’importance que revêt aujourd’hui le fait d’avoir un travail, celui-ci étant à la fois une source indispensable de revenu pour la plupart des individus, mais aussi le moyen de s’affirmer à l’échelle personnelle comme au sein de la société. La dernière vague de l’enquête sur les valeurs des Européens, réalisée en 2008, alors que la crise venait à peine d’éclore en Europe, confirmait déjà ce rôle central du travail dans les sociétés européennes. Jean-François Tchernia en analyse les résultats dans ce domaine, montrant comment se positionnent les Européens à l’égard du travail, d’une part en tant que norme sociale, d’autre part à l’échelle des aspirations personnelles des individus qui exercent une activité.
S’agissant des normes sociales, les Européens ont un regard assez traditionnel : le travail est globalement considéré comme un devoir social et l’oisiveté, mal considérée ; il doit permettre l’estime de soi. Concernant les aspirations individuelles, les Européens attendent du travail qu’il soit une source de satisfaction personnelle (liberté de décision, développement des compétences, utilité sociale…) mais aussi matérielle (revenu, horaires, vacances…). Jean-François Tchernia précise ici les différences que l’on peut relever selon les pays, ainsi que les corrélations entre les divers items utilisés dans l’enquête Valeurs pour mesurer ces aspects. Dans tous les cas, de fortes divergences nationales existent, qui relativisent ce portrait général ; en particulier, les Européens des pays les plus anciennement développés tendent à privilégier le rôle du travail dans l’épanouissement personnel, alors que dans les pays les moins développés, les aspirations matérielles comptent davantage. Jean-François Tchernia analyse également, en fin d’article, l’attitude des Européens à l’égard des loisirs.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115541
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 41-56[article] Le Sens du travail dans l’Union européenne [texte imprimé] / Jean-François Tchernia, Auteur . - 07-08/2013 . - pp. 41-56.
Langues : Français (fre)
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 41-56
Résumé : La grave crise économique qui affecte l’Europe depuis plus de cinq ans et ses conséquences sur l’emploi ont confirmé, s’il en était besoin, l’importance que revêt aujourd’hui le fait d’avoir un travail, celui-ci étant à la fois une source indispensable de revenu pour la plupart des individus, mais aussi le moyen de s’affirmer à l’échelle personnelle comme au sein de la société. La dernière vague de l’enquête sur les valeurs des Européens, réalisée en 2008, alors que la crise venait à peine d’éclore en Europe, confirmait déjà ce rôle central du travail dans les sociétés européennes. Jean-François Tchernia en analyse les résultats dans ce domaine, montrant comment se positionnent les Européens à l’égard du travail, d’une part en tant que norme sociale, d’autre part à l’échelle des aspirations personnelles des individus qui exercent une activité.
S’agissant des normes sociales, les Européens ont un regard assez traditionnel : le travail est globalement considéré comme un devoir social et l’oisiveté, mal considérée ; il doit permettre l’estime de soi. Concernant les aspirations individuelles, les Européens attendent du travail qu’il soit une source de satisfaction personnelle (liberté de décision, développement des compétences, utilité sociale…) mais aussi matérielle (revenu, horaires, vacances…). Jean-François Tchernia précise ici les différences que l’on peut relever selon les pays, ainsi que les corrélations entre les divers items utilisés dans l’enquête Valeurs pour mesurer ces aspects. Dans tous les cas, de fortes divergences nationales existent, qui relativisent ce portrait général ; en particulier, les Européens des pays les plus anciennement développés tendent à privilégier le rôle du travail dans l’épanouissement personnel, alors que dans les pays les moins développés, les aspirations matérielles comptent davantage. Jean-François Tchernia analyse également, en fin d’article, l’attitude des Européens à l’égard des loisirs.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115541 Les Européens et l’Europe / Céline Belot in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info, 395 (07-08/2013)
[article]
Titre : Les Européens et l’Europe : de l’identification aux craintes Type de document : texte imprimé Auteurs : Céline Belot, Auteur ; Isabelle Guinaudeau , Auteur
Année de publication : 07-08/2013 Article en page(s) : pp. 83-92 Langues : Français (fre) Résumé : Forte de sa réussite économique et de son succès en termes de maintien de la paix sur le Vieux Continent, la Communauté européenne, devenue Union européenne, s’est progressivement élargie jusqu’à comprendre 27 pays et a vu ses compétences politiques s’étendre à de nombreux domaines. Dans ce contexte, quel est le sentiment des Européens à l’égard de cette entité ? Comme le montrent ici Céline Belot et Isabelle Guinaudeau, les enquêtes sur les valeurs des Européens offrent quelques éléments de réponse s’agissant, d’une part de leur sentiment d’appartenance à l’Europe, et d’autre part du regard qu’ils portent sur le système politique européen.
Ainsi, le sentiment d’appartenance à l’Europe est globalement peu affirmé, celle-ci étant loin d’être l’échelon revendiqué en priorité, mais il existe différents profils de pays, et sans doute aussi des niveaux d’appartenance multiples que les enquêtes ne permettent pas toujours de révéler, comme le soulignent les auteurs. Par ailleurs, près de la moitié des citoyens de l’Europe des 27 ont confiance en l’Europe et portent un jugement plutôt positif sur le système politique de l’Union en 2008, même si ce regard favorable semble orienté à la baisse, comparé à 1990. Enfin, depuis 2008, les enquêtes permettent de mieux cerner les craintes des Européens en matière politique, sociale ou économique (sécurité sociale, emploi, pouvoir, identité, culture…), très variables selon les pays et mêlant des facteurs explicatifs complexes, souvent liés aux contextes nationaux, mais néanmoins présentes dans la plupart des pays sondés.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115546
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 83-92[article] Les Européens et l’Europe : de l’identification aux craintes [texte imprimé] / Céline Belot, Auteur ; Isabelle Guinaudeau, Auteur . - 07-08/2013 . - pp. 83-92.
Langues : Français (fre)
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 83-92
Résumé : Forte de sa réussite économique et de son succès en termes de maintien de la paix sur le Vieux Continent, la Communauté européenne, devenue Union européenne, s’est progressivement élargie jusqu’à comprendre 27 pays et a vu ses compétences politiques s’étendre à de nombreux domaines. Dans ce contexte, quel est le sentiment des Européens à l’égard de cette entité ? Comme le montrent ici Céline Belot et Isabelle Guinaudeau, les enquêtes sur les valeurs des Européens offrent quelques éléments de réponse s’agissant, d’une part de leur sentiment d’appartenance à l’Europe, et d’autre part du regard qu’ils portent sur le système politique européen.
Ainsi, le sentiment d’appartenance à l’Europe est globalement peu affirmé, celle-ci étant loin d’être l’échelon revendiqué en priorité, mais il existe différents profils de pays, et sans doute aussi des niveaux d’appartenance multiples que les enquêtes ne permettent pas toujours de révéler, comme le soulignent les auteurs. Par ailleurs, près de la moitié des citoyens de l’Europe des 27 ont confiance en l’Europe et portent un jugement plutôt positif sur le système politique de l’Union en 2008, même si ce regard favorable semble orienté à la baisse, comparé à 1990. Enfin, depuis 2008, les enquêtes permettent de mieux cerner les craintes des Européens en matière politique, sociale ou économique (sécurité sociale, emploi, pouvoir, identité, culture…), très variables selon les pays et mêlant des facteurs explicatifs complexes, souvent liés aux contextes nationaux, mais néanmoins présentes dans la plupart des pays sondés.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115546 Les Européens et l’économie de marché / Abel FRANCOIS in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info, 395 (07-08/2013)
[article]
Titre : Les Européens et l’économie de marché Type de document : texte imprimé Auteurs : Abel FRANCOIS, Auteur Année de publication : 07-08/2013 Article en page(s) : pp. 93-104 Langues : Français (fre) Résumé : S’appuyant sur les résultats des trois vagues d’enquête Valeurs menées en Europe en 1990, 1999 et 2008, Abel François propose ici une analyse des valeurs économiques des Européens (essentiellement de l’Ouest) à partir de leur perception de l’économie de marché. Cette perception est mesurée par trois questions relatives à la concurrence, à la propriété des moyens de production et aux revenus, qui mettent en évidence un regard assez positif, globalement, sur l’économie de marché (excepté pour les inégalités de revenu), mais aussi de fortes divergences entre pays, ainsi qu’entre vagues d’enquête.
Abel François propose ensuite d’examiner ces résultats au moyen d’un indicateur synthétique de la perception de l’économie de marché agrégeant les trois questions de base, qui lui permet de distinguer trois groupes de pays selon l’évolution de l’indicateur entre 1990 et 2008, mais qui amène aussi à relativiser les facteurs strictement culturels à l’origine de ces évolutions. Ce sont selon lui des facteurs plus directement liés à la conjoncture économique et à la réussite économique des pays (éléments qualifiés de « sociotropiques ») et à la situation personnelle des répondants (éléments « égotropiques ») qui influencent la perception de l’économie de marché — les répondants jugeant celle-ci d’autant plus positivement qu’ils estiment qu’elle leur apporte des avantages personnels ou qu’elle est favorable à la collectivité à laquelle ils appartiennent.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115547
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 93-104[article] Les Européens et l’économie de marché [texte imprimé] / Abel FRANCOIS, Auteur . - 07-08/2013 . - pp. 93-104.
Langues : Français (fre)
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 93-104
Résumé : S’appuyant sur les résultats des trois vagues d’enquête Valeurs menées en Europe en 1990, 1999 et 2008, Abel François propose ici une analyse des valeurs économiques des Européens (essentiellement de l’Ouest) à partir de leur perception de l’économie de marché. Cette perception est mesurée par trois questions relatives à la concurrence, à la propriété des moyens de production et aux revenus, qui mettent en évidence un regard assez positif, globalement, sur l’économie de marché (excepté pour les inégalités de revenu), mais aussi de fortes divergences entre pays, ainsi qu’entre vagues d’enquête.
Abel François propose ensuite d’examiner ces résultats au moyen d’un indicateur synthétique de la perception de l’économie de marché agrégeant les trois questions de base, qui lui permet de distinguer trois groupes de pays selon l’évolution de l’indicateur entre 1990 et 2008, mais qui amène aussi à relativiser les facteurs strictement culturels à l’origine de ces évolutions. Ce sont selon lui des facteurs plus directement liés à la conjoncture économique et à la réussite économique des pays (éléments qualifiés de « sociotropiques ») et à la situation personnelle des répondants (éléments « égotropiques ») qui influencent la perception de l’économie de marché — les répondants jugeant celle-ci d’autant plus positivement qu’ils estiment qu’elle leur apporte des avantages personnels ou qu’elle est favorable à la collectivité à laquelle ils appartiennent.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115547 Les Valeurs politiques des Européens / Raul Magni-Berton in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info, 395 (07-08/2013)
[article]
Titre : Les Valeurs politiques des Européens : valeurs de droite versus valeurs de gauche Type de document : texte imprimé Auteurs : Raul Magni-Berton (1973-...) , Auteur
Année de publication : 07-08/2013 Article en page(s) : pp. 69-82 Langues : Français (fre) Résumé : S’appuyant sur les enquêtes Valeurs régulièrement menées en Europe, cet article vise à comparer les valeurs politiques des Européens à travers leur positionnement sur une échelle gauche-droite, et leur évolution entre 1990 et 2008, ainsi qu’à analyser les valeurs les plus explicatives de ce positionnement. Raul Magni Berton commence par présenter le clivage gauche / droite dans les différents pays étudiés, tel qu’il ressort de l’autopositionnement des individus (ou de leur refus de se positionner), soulignant notamment la relative stabilité de ce clivage dans les différents pays, l’importance qu’il conserve en Europe occidentale, ainsi qu’une légère tendance à la « gauchisation » en Europe.
L’auteur analyse ensuite 11 conflits de valeurs aptes à expliquer le positionnement politique des individus : rapport à l’égalité, progressisme / conservatisme des mœurs, étatisme / marché, rapport à l’ordre, nationalisme / universalisme, solidarité / individualisme, rapport au travail, degré de matérialisme, autoritarisme / criticisme, rapport à la religion, et sexisme / égalité des sexes. Partant des corrélations observées entre ces valeurs et le positionnement politique des individus, Raul Magni Berton montre notamment que les valeurs religieuses sont de moins en moins prédictives de l’ancrage politique en Europe de l’Ouest et qu’à l’inverse, celles relatives à l’égalitarisme, à l’étatisme et à l’ordre jouent un rôle croissant. En revanche, on observe très peu de corrélations significatives en Europe de l’Est, ce qui montre l’importance majeure du contexte à la fois politique et historique, et relativise l’idée selon laquelle les notions de gauche et droite auraient un caractère universel — ce que confirme l’analyse des différences par pays proposée en fin d’article.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115560
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 69-82[article] Les Valeurs politiques des Européens : valeurs de droite versus valeurs de gauche [texte imprimé] / Raul Magni-Berton (1973-...), Auteur . - 07-08/2013 . - pp. 69-82.
Langues : Français (fre)
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 69-82
Résumé : S’appuyant sur les enquêtes Valeurs régulièrement menées en Europe, cet article vise à comparer les valeurs politiques des Européens à travers leur positionnement sur une échelle gauche-droite, et leur évolution entre 1990 et 2008, ainsi qu’à analyser les valeurs les plus explicatives de ce positionnement. Raul Magni Berton commence par présenter le clivage gauche / droite dans les différents pays étudiés, tel qu’il ressort de l’autopositionnement des individus (ou de leur refus de se positionner), soulignant notamment la relative stabilité de ce clivage dans les différents pays, l’importance qu’il conserve en Europe occidentale, ainsi qu’une légère tendance à la « gauchisation » en Europe.
L’auteur analyse ensuite 11 conflits de valeurs aptes à expliquer le positionnement politique des individus : rapport à l’égalité, progressisme / conservatisme des mœurs, étatisme / marché, rapport à l’ordre, nationalisme / universalisme, solidarité / individualisme, rapport au travail, degré de matérialisme, autoritarisme / criticisme, rapport à la religion, et sexisme / égalité des sexes. Partant des corrélations observées entre ces valeurs et le positionnement politique des individus, Raul Magni Berton montre notamment que les valeurs religieuses sont de moins en moins prédictives de l’ancrage politique en Europe de l’Ouest et qu’à l’inverse, celles relatives à l’égalitarisme, à l’étatisme et à l’ordre jouent un rôle croissant. En revanche, on observe très peu de corrélations significatives en Europe de l’Est, ce qui montre l’importance majeure du contexte à la fois politique et historique, et relativise l’idée selon laquelle les notions de gauche et droite auraient un caractère universel — ce que confirme l’analyse des différences par pays proposée en fin d’article.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115560 L’Apport des enquêtes Valeurs / Pierre Bréchon in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info, 395 (07-08/2013)
[article]
Titre : L’Apport des enquêtes Valeurs : une riche tradition de recherche pour comprendre le changement social Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Bréchon (1947-...) , Auteur
Année de publication : 07-08/2013 Article en page(s) : pp. 5-10 Langues : Français (fre) Résumé : Voici maintenant plus de 30 ans qu’ont été lancées les enquêtes sur les valeurs des Européens (European Values Studies, EVS), d’abord menées dans 14 pays d’Europe (en 1981), puis progressivement étendues à tout le continent dans une large acception (47 pays en 2008). Grâce à des questionnaires précis touchant à tous les domaines de la vie privée et sociale, reconduits pour beaucoup à l’identique au fil des quatre vagues d’enquête déjà menées, et régulièrement complétés pour coller aux évolutions sociales qu’il était difficile d’anticiper il y a 30 ans, on dispose d’un très riche matériau permettant de prendre la mesure du changement social dans les différents pays européens, et de comparer les tendances à l’œuvre selon les grandes aires culturelles du continent en matière de valeurs et de comportements. Futuribles s’est fait l’écho des riches analyses que l’on pouvait en tirer dès la deuxième vague d’enquête (numéro spécial de juillet-août 1995) et a prolongé l’aventure après la troisième vague (numéro de juillet-août 2002). La quatrième vague lancée en 2008 donne l’occasion d’ouvrir à nouveau les colonnes de notre revue aux chercheurs qui se sont plongés dans l’analyse des derniers résultats et leur comparaison sur longue période, brillamment coordonnés par Pierre Bréchon qui montre, dans cet article préambule, l’apport considérable des enquêtes Valeurs à la compréhension des évolutions des sociétés européennes. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115562
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 5-10[article] L’Apport des enquêtes Valeurs : une riche tradition de recherche pour comprendre le changement social [texte imprimé] / Pierre Bréchon (1947-...), Auteur . - 07-08/2013 . - pp. 5-10.
Langues : Français (fre)
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 5-10
Résumé : Voici maintenant plus de 30 ans qu’ont été lancées les enquêtes sur les valeurs des Européens (European Values Studies, EVS), d’abord menées dans 14 pays d’Europe (en 1981), puis progressivement étendues à tout le continent dans une large acception (47 pays en 2008). Grâce à des questionnaires précis touchant à tous les domaines de la vie privée et sociale, reconduits pour beaucoup à l’identique au fil des quatre vagues d’enquête déjà menées, et régulièrement complétés pour coller aux évolutions sociales qu’il était difficile d’anticiper il y a 30 ans, on dispose d’un très riche matériau permettant de prendre la mesure du changement social dans les différents pays européens, et de comparer les tendances à l’œuvre selon les grandes aires culturelles du continent en matière de valeurs et de comportements. Futuribles s’est fait l’écho des riches analyses que l’on pouvait en tirer dès la deuxième vague d’enquête (numéro spécial de juillet-août 1995) et a prolongé l’aventure après la troisième vague (numéro de juillet-août 2002). La quatrième vague lancée en 2008 donne l’occasion d’ouvrir à nouveau les colonnes de notre revue aux chercheurs qui se sont plongés dans l’analyse des derniers résultats et leur comparaison sur longue période, brillamment coordonnés par Pierre Bréchon qui montre, dans cet article préambule, l’apport considérable des enquêtes Valeurs à la compréhension des évolutions des sociétés européennes. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115562 L’Individualisation des sociétés européennes / Pierre Bréchon in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info, 395 (07-08/2013)
[article]
Titre : L’Individualisation des sociétés européennes Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Bréchon (1947-...) , Auteur
Année de publication : 07-08/2013 Article en page(s) : pp. 119-136 Langues : Français (fre) Résumé : Plusieurs articles de ce dossier spécial consacré aux valeurs des Européens ont mis en avant un facteur important influençant leur évolution : l’individualisation, au sens d’une recherche d’autonomie et de valorisation des choix individuels, à distinguer de l’individualisme qui, lui, désigne plutôt un repli sur soi, comme le rappelle ici Pierre Bréchon. Comment a donc évolué l’individualisation des sociétés européennes ces dernières décennies et que cela signifie-t-il en termes d’évolution plus générale des valeurs en Europe ?
Après un rappel des indicateurs de l’enquête Valeurs qui permettent de prendre la mesure de ce processus d’individualisation, Pierre Bréchon souligne les différences géographiques en la matière, les pays d’Europe du Nord ainsi que la France présentant une très forte individualisation, quand ceux d’Europe de l’Est et du Sud affichent une individualisation inférieure à la moyenne, parmi lesquels certains se détachent par un niveau particulièrement bas (Pologne, Roumanie, Turquie…). Il montre le rôle majeur de la dimension religieuse dans cette géographie de l’individualisation, les pays de culture protestante étant les plus individualisés et ceux de culture orthodoxe ou musulmane affichant le plus faible degré d’individualisation.
Enfin, Pierre Bréchon analyse les autres variables sociodémographiques (âge, revenu, niveau d’études…) en lien avec l’individualisation, et souligne la corrélation forte entre individualisation et sociabilité : les sociétés les plus individualisées sont aussi les plus confiantes et tolérantes dans la plupart des domaines, les plus altruistes et les plus actives politiquement. De fait, le progrès constaté de l’individualisation des sociétés européennes n’est pas du tout synonyme d’un repli sur soi mais va, au contraire, de pair avec un plus grand respect des autres et le développement d’une « sociabilité p
À la suite de cet article, Pierre Bréchon, qui a coordonné ce dossier spécial sur les valeurs des Européens, décline les grands enseignements à en tirer — en particulier le renforcement des valeurs d’individualisation, parallèlement à la pérennité des liens sociaux et à une demande croissante de régulation collective —, souligne la persistance des différences entre zones géographiques et culturelles, et propose quelques perspectives d’avenir possibles.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115564
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 119-136[article] L’Individualisation des sociétés européennes [texte imprimé] / Pierre Bréchon (1947-...), Auteur . - 07-08/2013 . - pp. 119-136.
Langues : Français (fre)
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 119-136
Résumé : Plusieurs articles de ce dossier spécial consacré aux valeurs des Européens ont mis en avant un facteur important influençant leur évolution : l’individualisation, au sens d’une recherche d’autonomie et de valorisation des choix individuels, à distinguer de l’individualisme qui, lui, désigne plutôt un repli sur soi, comme le rappelle ici Pierre Bréchon. Comment a donc évolué l’individualisation des sociétés européennes ces dernières décennies et que cela signifie-t-il en termes d’évolution plus générale des valeurs en Europe ?
Après un rappel des indicateurs de l’enquête Valeurs qui permettent de prendre la mesure de ce processus d’individualisation, Pierre Bréchon souligne les différences géographiques en la matière, les pays d’Europe du Nord ainsi que la France présentant une très forte individualisation, quand ceux d’Europe de l’Est et du Sud affichent une individualisation inférieure à la moyenne, parmi lesquels certains se détachent par un niveau particulièrement bas (Pologne, Roumanie, Turquie…). Il montre le rôle majeur de la dimension religieuse dans cette géographie de l’individualisation, les pays de culture protestante étant les plus individualisés et ceux de culture orthodoxe ou musulmane affichant le plus faible degré d’individualisation.
Enfin, Pierre Bréchon analyse les autres variables sociodémographiques (âge, revenu, niveau d’études…) en lien avec l’individualisation, et souligne la corrélation forte entre individualisation et sociabilité : les sociétés les plus individualisées sont aussi les plus confiantes et tolérantes dans la plupart des domaines, les plus altruistes et les plus actives politiquement. De fait, le progrès constaté de l’individualisation des sociétés européennes n’est pas du tout synonyme d’un repli sur soi mais va, au contraire, de pair avec un plus grand respect des autres et le développement d’une « sociabilité p
À la suite de cet article, Pierre Bréchon, qui a coordonné ce dossier spécial sur les valeurs des Européens, décline les grands enseignements à en tirer — en particulier le renforcement des valeurs d’individualisation, parallèlement à la pérennité des liens sociaux et à une demande croissante de régulation collective —, souligne la persistance des différences entre zones géographiques et culturelles, et propose quelques perspectives d’avenir possibles.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115564 Tolérance et xénophobie en Europe / Guillaume Roux in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info, 395 (07-08/2013)
[article]
Titre : Tolérance et xénophobie en Europe : les "aires culturelles" demeurent-elles pertinentes ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Guillaume Roux (1980-...), Auteur Année de publication : 07-08/2013 Article en page(s) : pp. 56-58 Langues : Français (fre) Résumé : Confrontés depuis plus de cinq ans à une grave crise économique aux lourdes conséquences sociales, plusieurs pays européens ont vu se renforcer, en leur sein, des partis politiques populistes aux accents souvent xénophobes. Mais ces discours sont-ils en adéquation avec l’évolution des valeurs et des comportements des Européens en matière de tolérance et de xénophobie ? Il ne semble pas, du moins jusqu’en 2008, date de la dernière enquête sur les valeurs des Européens qu’analyse ici Guillaume Roux.
L’auteur commence par dresser un tableau géographique de la tolérance en Europe : majoritaires partout, les valeurs de tolérance recueillent le plus d’adhésion dans les pays d’Europe du Nord, et les taux les moindres en Europe du Sud et dans les pays de l’ancien bloc soviétique, l’Europe occidentale présentant un profil plus hétérogène. Sur les deux dernières décennies, ces différences paraissent pérennes même si, globalement, les valeurs de tolérance ont progressé dans de nombreux pays (sans doute en lien avec le renforcement de l’individualisation), et si l’Europe occidentale a perdu un peu de son homogénéité par rapport à 1990.
Guillaume Roux analyse ensuite les comportements des Européens à l’égard des minorités ethniques (préférence nationale en matière d’emploi, xénophobie). Même si les situations sont très contrastées d’un pays à l’autre, l’on retrouve une géographie assez semblable à celle de la tolérance, les pays d’Europe du Nord affichant en 2008 les attitudes les moins xénophobes, et ceux du Sud et de l’ancien bloc soviétique, les comportements les plus xénophobes. Sur plus longue période (1990-2008), de manière globale, on constate également une tendance à la régression de la xénophobie, et la pérennité de la cohérence entre valeurs de tolérance et attitudes à l’égard des minorités ethniques, ce qui confirme la dimension en partie culturelle du positionnement en matière de xénophobie.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115597
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 56-58[article] Tolérance et xénophobie en Europe : les "aires culturelles" demeurent-elles pertinentes ? [texte imprimé] / Guillaume Roux (1980-...), Auteur . - 07-08/2013 . - pp. 56-58.
Langues : Français (fre)
in Futuribles : l'anticipation au service de l'action / BM de Tours, SCD et Cairn.info > 395 (07-08/2013) . - pp. 56-58
Résumé : Confrontés depuis plus de cinq ans à une grave crise économique aux lourdes conséquences sociales, plusieurs pays européens ont vu se renforcer, en leur sein, des partis politiques populistes aux accents souvent xénophobes. Mais ces discours sont-ils en adéquation avec l’évolution des valeurs et des comportements des Européens en matière de tolérance et de xénophobie ? Il ne semble pas, du moins jusqu’en 2008, date de la dernière enquête sur les valeurs des Européens qu’analyse ici Guillaume Roux.
L’auteur commence par dresser un tableau géographique de la tolérance en Europe : majoritaires partout, les valeurs de tolérance recueillent le plus d’adhésion dans les pays d’Europe du Nord, et les taux les moindres en Europe du Sud et dans les pays de l’ancien bloc soviétique, l’Europe occidentale présentant un profil plus hétérogène. Sur les deux dernières décennies, ces différences paraissent pérennes même si, globalement, les valeurs de tolérance ont progressé dans de nombreux pays (sans doute en lien avec le renforcement de l’individualisation), et si l’Europe occidentale a perdu un peu de son homogénéité par rapport à 1990.
Guillaume Roux analyse ensuite les comportements des Européens à l’égard des minorités ethniques (préférence nationale en matière d’emploi, xénophobie). Même si les situations sont très contrastées d’un pays à l’autre, l’on retrouve une géographie assez semblable à celle de la tolérance, les pays d’Europe du Nord affichant en 2008 les attitudes les moins xénophobes, et ceux du Sud et de l’ancien bloc soviétique, les comportements les plus xénophobes. Sur plus longue période (1990-2008), de manière globale, on constate également une tendance à la régression de la xénophobie, et la pérennité de la cohérence entre valeurs de tolérance et attitudes à l’égard des minorités ethniques, ce qui confirme la dimension en partie culturelle du positionnement en matière de xénophobie.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=115597