[article]
Titre : |
Macron : un philosophe en politique |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2015 |
Catégories : |
F POPULATIONS - ETUDES DE CAS:D SOCIOLOGIE - ETHNOLOGIE - ANTHROPOLOGIE :4.05 Sciences sociales:Spécialiste de sciences sociales:Philosophe
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Mots-clés : |
pouvoir question philosophique action : philosophie idéologie politique Macron, Emmanuel : 1977-/Ricoeur, Paul : 1913-2005 |
Résumé : |
Point sur les relations entre philosophie et politique par un homme politique et deux philosophes.
Entretien d'Emmanuel Macron, actuel ministre de l'économie et des finances, sur Paul Ricoeur, son maître en philosophie qui a réfléchi sur la représentation en politique, sur la violence et le mal constitutif de l'exercice du pouvoir, et enfin sur l'importance de la délibération dans l'action politique.
Pour Macron, toutes les idées ne se valent pas : l'idéologie politique est nécessaire pour éclairer le réel et lui donner un sens. L'idéologie, c'est une passerelle entre la philosophie et la politique.
Macron s'oppose à l'actuel relativisme absolu et regrette le vide des partis sans bases idéologiques. Les politiques ont désormais des valeurs, c'est-à-dire un rapport plus émotionnel et moins intellectuel aux choses. Le ministre plaide pour une réflexion sur le rôle de l?État.
Évocation par Macron de la difficulté du politique partagé entre l'urgence de la décision, le risque d'autoritarisme, et le temps long de la délibération, l'inaction. Faire de la politique, c'est accepter selon lui « le geste imparfait »
Le philosophe Michel Onfray distingue deux types de philosophes : ceux qui proposent une cité idéale (Platon, Thomas More, Campanella, Rousseau, Marx, Sartre...), et ceux qui proposent un comportement idéal dans une société qui ne l'est pas (Socrate, Diogène, Epicure, La Boétie, Voltaire, Nietzsche, Thoreau, Camus...) Onfray critique les philosophes idéalistes, ayant inspiré les pires atrocités telles que le nazisme. A l'inverse, il loue les réalistes : hommes libres aux paroles libres. De même, Régis Debray, évoquant les destins de Montaigne, Montesquieu, et Mauriac, salue leur sens des réalités et leur refus des vérités a priori.
Luc Ferry explique l'origine de la crise actuelle du politique par une vision techniciste de l'exercice du pouvoir. La théorie et la pratique, l'agir et la pensée, le philosophe et l'homme d'action sont dissociés. La politique n'est plus que gestion, technique et communication.
Repères infographiques sur l'histoire des rapports entre philosophie et pouvoir politique |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=177411 |
in le un / BM de Tours > 64 (08 juillet 2015)
[article] Macron : un philosophe en politique [texte imprimé] . - 2015. in le un / BM de Tours > 64 (08 juillet 2015)
Catégories : |
F POPULATIONS - ETUDES DE CAS:D SOCIOLOGIE - ETHNOLOGIE - ANTHROPOLOGIE :4.05 Sciences sociales:Spécialiste de sciences sociales:Philosophe
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Mots-clés : |
pouvoir question philosophique action : philosophie idéologie politique Macron, Emmanuel : 1977-/Ricoeur, Paul : 1913-2005 |
Résumé : |
Point sur les relations entre philosophie et politique par un homme politique et deux philosophes.
Entretien d'Emmanuel Macron, actuel ministre de l'économie et des finances, sur Paul Ricoeur, son maître en philosophie qui a réfléchi sur la représentation en politique, sur la violence et le mal constitutif de l'exercice du pouvoir, et enfin sur l'importance de la délibération dans l'action politique.
Pour Macron, toutes les idées ne se valent pas : l'idéologie politique est nécessaire pour éclairer le réel et lui donner un sens. L'idéologie, c'est une passerelle entre la philosophie et la politique.
Macron s'oppose à l'actuel relativisme absolu et regrette le vide des partis sans bases idéologiques. Les politiques ont désormais des valeurs, c'est-à-dire un rapport plus émotionnel et moins intellectuel aux choses. Le ministre plaide pour une réflexion sur le rôle de l?État.
Évocation par Macron de la difficulté du politique partagé entre l'urgence de la décision, le risque d'autoritarisme, et le temps long de la délibération, l'inaction. Faire de la politique, c'est accepter selon lui « le geste imparfait »
Le philosophe Michel Onfray distingue deux types de philosophes : ceux qui proposent une cité idéale (Platon, Thomas More, Campanella, Rousseau, Marx, Sartre...), et ceux qui proposent un comportement idéal dans une société qui ne l'est pas (Socrate, Diogène, Epicure, La Boétie, Voltaire, Nietzsche, Thoreau, Camus...) Onfray critique les philosophes idéalistes, ayant inspiré les pires atrocités telles que le nazisme. A l'inverse, il loue les réalistes : hommes libres aux paroles libres. De même, Régis Debray, évoquant les destins de Montaigne, Montesquieu, et Mauriac, salue leur sens des réalités et leur refus des vérités a priori.
Luc Ferry explique l'origine de la crise actuelle du politique par une vision techniciste de l'exercice du pouvoir. La théorie et la pratique, l'agir et la pensée, le philosophe et l'homme d'action sont dissociés. La politique n'est plus que gestion, technique et communication.
Repères infographiques sur l'histoire des rapports entre philosophie et pouvoir politique |
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