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Des coopératives plus grandes qu'on ne l'imaginait / Laurent BISAULT in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org, n° 330 (octobre 2013)
[article]
Titre : Des coopératives plus grandes qu'on ne l'imaginait Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent BISAULT, Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : p. 108-115 Langues : Français (fre) Résumé : Les coopératives font partie de l’économie sociale (ES), aux côtés des associations, des mutuelles et des fondations (Bisault, 2011), ce qui les amène à revendiquer les mêmes engagements : la démocratie autour du principe « Une personne, une voix », la recherche d’un projet collectif ou encore le refus d’une appropriation individuelle des excédents. Nombre d’entre elles ont privilégié pour se développer la croissance externe en créant ou en achetant des entreprises extérieures à l’économie sociale, c’est-à-dire des entreprises qui ne se réclament pas des principes de l’ES et qui le font d’autant moins qu’elles sont cotées en Bourse. Ce mouvement a pris tant d’ampleur que l’emploi des coopératives n’est plus localisé aujourd’hui que pour 55 % dans les coopératives mères (contre 45 % dans leurs filiales). Il concerne avant tout les coopératives bancaires et agricoles, beaucoup moins les coopératives de consommateurs, où les coopérateurs sont les clients, et les coopératives de commerçants regroupés autour d’une enseigne et d’une centrale d’achat. Les coopératives de production, principalement des sociétés coopératives et participatives (anciennement appelées sociétés coopératives ouvrières de production, Scop), dont les salariés sont les associés majoritaires, sont peu concernées.
La croissance externe des coopératives a des causes multiples. Elles sont souvent économiques, tant il est difficile pour une coopérative d’augmenter ses fonds propres, ce qui passe par la venue de nouveaux adhérents. L’extension en interne se heurte parfois aussi à des obstacles juridiques. Les coopératives agricoles ont ainsi été encouragées à filialiser les activités de transformation pour qu’elles n’échappent pas à l’impôt. L’attrait de meilleurs salaires a également constitué une motivation pour une partie des dirigeants des banques coopératives (Bisault, 2012). La création de filiales est aussi un moyen d’élargir le territoire géographique des coopératives. Cela vaut en premier lieu pour les coopératives agricoles, dont l’action s’inscrit dans un territoire pour lequel elles ont été agréées (Agreste-Primeur, 2009 ; Filippi et al., 2009).Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180703
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 108-115[article] Des coopératives plus grandes qu'on ne l'imaginait [texte imprimé] / Laurent BISAULT, Auteur . - 2013 . - p. 108-115.
Langues : Français (fre)
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 108-115
Résumé : Les coopératives font partie de l’économie sociale (ES), aux côtés des associations, des mutuelles et des fondations (Bisault, 2011), ce qui les amène à revendiquer les mêmes engagements : la démocratie autour du principe « Une personne, une voix », la recherche d’un projet collectif ou encore le refus d’une appropriation individuelle des excédents. Nombre d’entre elles ont privilégié pour se développer la croissance externe en créant ou en achetant des entreprises extérieures à l’économie sociale, c’est-à-dire des entreprises qui ne se réclament pas des principes de l’ES et qui le font d’autant moins qu’elles sont cotées en Bourse. Ce mouvement a pris tant d’ampleur que l’emploi des coopératives n’est plus localisé aujourd’hui que pour 55 % dans les coopératives mères (contre 45 % dans leurs filiales). Il concerne avant tout les coopératives bancaires et agricoles, beaucoup moins les coopératives de consommateurs, où les coopérateurs sont les clients, et les coopératives de commerçants regroupés autour d’une enseigne et d’une centrale d’achat. Les coopératives de production, principalement des sociétés coopératives et participatives (anciennement appelées sociétés coopératives ouvrières de production, Scop), dont les salariés sont les associés majoritaires, sont peu concernées.
La croissance externe des coopératives a des causes multiples. Elles sont souvent économiques, tant il est difficile pour une coopérative d’augmenter ses fonds propres, ce qui passe par la venue de nouveaux adhérents. L’extension en interne se heurte parfois aussi à des obstacles juridiques. Les coopératives agricoles ont ainsi été encouragées à filialiser les activités de transformation pour qu’elles n’échappent pas à l’impôt. L’attrait de meilleurs salaires a également constitué une motivation pour une partie des dirigeants des banques coopératives (Bisault, 2012). La création de filiales est aussi un moyen d’élargir le territoire géographique des coopératives. Cela vaut en premier lieu pour les coopératives agricoles, dont l’action s’inscrit dans un territoire pour lequel elles ont été agréées (Agreste-Primeur, 2009 ; Filippi et al., 2009).Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180703 Editorial : Théories, pratiques et droit : des tensions fécondes / Jean-François Draperi in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org, n° 330 (octobre 2013)
[article]
Titre : Editorial : Théories, pratiques et droit : des tensions fécondes Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-François Draperi (1954-....), Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : p. 4-6 Langues : Français (fre) Note de contenu : Ce numéro 330 de la Recma propose un dossier sur « La coopération : théories, pratiques et droit » comprenant quatre articles. Dans sa contribution sur « Les fondements théoriques des coopératives de crédit », Nazik Beishenaly se penche sur les rôles politique et économique des coopératives de crédit, à partir d’une approche historique de la pensée coopérative.
Après avoir introduit aux principaux textes de Marx sur les coopératives de production, Hervé Defalvard montre toute l’actualité d’une analyse de la valeur centrée sur le travail. Il aborde à partir de cette question fondamentale de la valeur plusieurs problèmes essentiels pour la coopérative, comme le profit, la concurrence, la rémunération. Abordant une évolution remarquable de la créativité coopérative, Marie- Christine Barbot-Grizzo, France Huntzinger et Thierry Jolivet étudient la transmission de PME saines en Scop et soulignent l’importance de la relation de confiance qui se noue entre acteurs économiques et conseillers coopératifs.
Enfin, Willy Tadjudje analyse de façon critique le rôle de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) dans la normalisation des règles coopératives d’épargne et de crédit.
Hors dossier, on lira un article de Patrick Valéau, Hassen Parak et Pierre Louart sur « Les équipes associatives, entre rationalité en valeur et entrepreneuriat social ». Les auteurs y abordent la confrontation entre l’entrepreneuriat social et le fonctionnement associatif. Au terme d’une fine description de terrain, ils soulignent les difficultés d’articulation tout en montrant la possibilité d’aboutir à des mutations organisationnelles.
Enfin, dans la rubrique « Varia », Laurent Bisault revisite le périmètre coopératif : question difficile mais essentielle de la mesure des coopératives au sein de l’économie sociale et solidaire.
Une confrontation heuristique entre théories et pratiques
L’essor constant des travaux conceptuels sur l’ESS à partir de diverses disciplines poursuivant chacune leur propre projet théorique pose plusieurs questions au praticien de l’ESS. Celui-ci se trouve confronté à des conceptions nouvelles, à un vocabulaire nouveau, proposant une interprétation théorique différente de la sienne. Cet apport l’oblige à réfléchir à la portée des théories qui lui sont proposées, à confronter celles-ci à son approche personnelle et, parfois, à effectuer un déplacement susceptible de questionner ses pratiques et leur rapport à l’éthique. Cette question est d’autant plus compliquée qu’elle se double d’un questionnement politique : l’impossibilité de la neutralité du concept au regard des valeurs suscite, audelà du débat théorique, des enjeux politiques qui occasionnent des actions de communication ou de lobbying. Et l’on sait que toutes les organisations et tous les acteurs institutionnels produisant des connaissances, les valorisant ou les transmettant ne communiquent pas avec la même puissance et le même bonheur. Or, sans nier le caractère heuristique et indispensable de la confrontation aux théories « exogènes », la majorité des praticiens, ainsi que de nombreux enseignants et chercheurs, sont également attachés à une théorisation des pratiques à partir des conceptions des praticiens eux-mêmes.
D’où la proposition suivante : si nous pensons que l’ESS est susceptible de produire un apport original à la pensée contemporaine (qui fut le thème du dernier colloque de l’Addes, tenu le 22 novembre 2013), il faut avoir l’audace de faire vivre les concepts qu’elle a forgés, de les confronter à de nouveaux plutôt que d’adopter ceux-ci sous prétexte qu’ils viennent d’être produits. Pourquoi faudrait-il substituer le profit à l’excédent de gestion, le business plan (fût-il social) au projet d’activités, remplacer l’usager ou le bénéficiaire par le client, la recherche de fonds par le fundraising, dire que les réserves impartageables et inaliénables sont dépassées, ignorer la double qualité ou l’a-capitalisme ? Abandonner ces concepts, c’est assurément nier la force d’invention de l’ESS et contribuer à la banaliser.
En effet, l’adoption de nouveaux termes généralement issus des pratiques capitalistes, et assez souvent du capitalisme financier, autorise également des entreprises classiques à revendiquer leur appartenance à l’ESS, ce qui témoigne d’ailleurs d’un retournement de tendance étonnant : les coopératives seraient désuètes, les associations mal gérées et les mutuelles dépassées, mais l’appartenance à l’ESS est intéressante. Ceux qui souhaitent que les sociétés de capitaux puissent être reconnues comme appartenant à l’ESS soulignent que des sociétés de capitaux peuvent être aussi éthiques que des entreprises de l’ESS.
L’inépuisable question des statuts
C’est tout à fait vrai, à n’en pas douter, mais ajoutons que c’est aussi un tour de passe-passe, qui consiste à dire : puisque l’on peut être vertueux dans le cadre des sociétés de capitaux et ne pas l’être dans des entreprises d’ESS, la distinction entre les deux types n’a pas de sens. La démonstration s’appuie non sur la réalité de l’ensemble des deux types d’entreprises, mais sur l’observation d’exemples dont on n’interroge pas la représentativité. Ce raisonnement postule que des statuts d’entreprises d’ESS devraient obligatoirement engendrer des comportements vertueux. Cependant, en dehors de la théorie, en dehors de l’idéal-type, un tel statut est le propre d’une institution totalitaire.
C’est ainsi en reprochant à l’ESS de ne pas être parfaite que l’on conclut à la négation de l’intérêt de distinguer des types d’entreprises et que l’on s’interdit toute analyse sur la réalité des différences entre l’ESS et l’économie capitaliste, sans même avoir pris la peine d’observer l’ensemble de la réalité observable. C’est en ce sens que l’on peut parler de tour de passe-passe.
Or, le dessein poursuivi par l’ESS n’est pas de concevoir l’entreprise idéale dont rêvent ses détracteurs, mais de définir des règles nouvelles qui permettent un fonctionnement meilleur de l’économie et de l’entreprise. Sous cet angle, les statuts constituent des garde-fous et plus fondamentalement une conquête sociale : celle de rendre possible une entreprise fondée non sur la réunion de capitaux, mais sur le groupement de personnes. Les statuts ne garantissent nullement la vertu, et d’ailleurs jamais personne ne l’a prétendu : au contraire, comme le disait Charles Gide il y a un siècle, les statuts sont nécessaires précisément pour ne pas dépendre de la trop incertaine vertu des hommes.
Mais si l’on veut placer son capital pour le rémunérer, mieux vaut aller dans une société de capitaux plutôt que dans une coopérative, et si l’on veut participer au pouvoir en tant que salarié, mieux vaut être dans une Scop que dans une SA. Les statuts ne sont pas neutres. Ils sont nécessaires tout en étant insuffisants.
Les écarts de salaires : une mesure impossible ?
Autre débat animé : les écarts de salaires. Au terme de son analyse sur la valeur, Hervé Defalvard rappelle que le Ceges propose des écarts de salaires allant de 1 à 20, le Mouves des écarts allant de 1 à 10 et le secteur de l’insertion par l’activité économique, des écarts allant de 1 à 5. L’écart entre les écarts proposés par le Ceges et le secteur de l’insertion par l’activité économique questionne. Parle-t-on de la même chose ? Et pourquoi personne ne propose la stricte égalité des salaires ? Impossible, certes, mais de même qu’est impossible un écart allant de 1 à 5 dans certaines entreprises… alors qu’il est déjà exagéré dans d’autres. Autant cette question des écarts de salaires est importante, autant elle ne peut pas être posée, ni identiquement à l’ESS dans son ensemble, ni uniquement à l’ESS.
Plus encore, elle ne peut pas être posée en ne considérant que l’entreprise. Par exemple, les coopératives vinicoles champenoises ont dû payer, cher, des chefs de cave qui jusqu’alors opéraient dans le négoce, lorsqu’elles ont voulu entreprendre la champagnisation. Soit elles augmentaient considérablement l’écart des salaires afin de produire un champagne de qualité, soit elles abandonnaient cette ambition. Dans ce cas, des milliers de petits viticulteurs auraient disparu et laissé la place aux multinationales que sont les plus grands négociants. La question ne s’est d’ailleurs pas posée : il s’agissait de la survie des exploitations familiales.
Des recherches et des études
Pour évaluer les écarts de salaires, de même que pour mesurer les spécificités des groupements de personnes vis-à-vis des sociétés de capitaux, il semble donc indispensable de comparer les entreprises d’ESS et les entreprises capitalistes comparables (en particulier du point de vue du secteur d’activité, du rapport au marché et de la taille) et de comparer les produits, la communication, les conditions de travail, les écarts de salaires, la destination des profits, l’activité de lobbying, etc. Il est également essentiel de considérer les effets induits de la présence d’une entreprise d’ESS sur un marché ou sur un territoire.
Raisons pour lesquelles la Recma tient à publier des recherches théoriques, qui nourrissent des débats contradictoires, mais tout autant des études de terrain, qui ne cessent de révéler la riche complexité de sa réalité… et qui permettent d’apprécier la portée des recherches du point de vue de l’action.
J.F. DraperiPermalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180721
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 4-6[article] Editorial : Théories, pratiques et droit : des tensions fécondes [texte imprimé] / Jean-François Draperi (1954-....), Auteur . - 2013 . - p. 4-6.
Langues : Français (fre)
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 4-6
Note de contenu : Ce numéro 330 de la Recma propose un dossier sur « La coopération : théories, pratiques et droit » comprenant quatre articles. Dans sa contribution sur « Les fondements théoriques des coopératives de crédit », Nazik Beishenaly se penche sur les rôles politique et économique des coopératives de crédit, à partir d’une approche historique de la pensée coopérative.
Après avoir introduit aux principaux textes de Marx sur les coopératives de production, Hervé Defalvard montre toute l’actualité d’une analyse de la valeur centrée sur le travail. Il aborde à partir de cette question fondamentale de la valeur plusieurs problèmes essentiels pour la coopérative, comme le profit, la concurrence, la rémunération. Abordant une évolution remarquable de la créativité coopérative, Marie- Christine Barbot-Grizzo, France Huntzinger et Thierry Jolivet étudient la transmission de PME saines en Scop et soulignent l’importance de la relation de confiance qui se noue entre acteurs économiques et conseillers coopératifs.
Enfin, Willy Tadjudje analyse de façon critique le rôle de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) dans la normalisation des règles coopératives d’épargne et de crédit.
Hors dossier, on lira un article de Patrick Valéau, Hassen Parak et Pierre Louart sur « Les équipes associatives, entre rationalité en valeur et entrepreneuriat social ». Les auteurs y abordent la confrontation entre l’entrepreneuriat social et le fonctionnement associatif. Au terme d’une fine description de terrain, ils soulignent les difficultés d’articulation tout en montrant la possibilité d’aboutir à des mutations organisationnelles.
Enfin, dans la rubrique « Varia », Laurent Bisault revisite le périmètre coopératif : question difficile mais essentielle de la mesure des coopératives au sein de l’économie sociale et solidaire.
Une confrontation heuristique entre théories et pratiques
L’essor constant des travaux conceptuels sur l’ESS à partir de diverses disciplines poursuivant chacune leur propre projet théorique pose plusieurs questions au praticien de l’ESS. Celui-ci se trouve confronté à des conceptions nouvelles, à un vocabulaire nouveau, proposant une interprétation théorique différente de la sienne. Cet apport l’oblige à réfléchir à la portée des théories qui lui sont proposées, à confronter celles-ci à son approche personnelle et, parfois, à effectuer un déplacement susceptible de questionner ses pratiques et leur rapport à l’éthique. Cette question est d’autant plus compliquée qu’elle se double d’un questionnement politique : l’impossibilité de la neutralité du concept au regard des valeurs suscite, audelà du débat théorique, des enjeux politiques qui occasionnent des actions de communication ou de lobbying. Et l’on sait que toutes les organisations et tous les acteurs institutionnels produisant des connaissances, les valorisant ou les transmettant ne communiquent pas avec la même puissance et le même bonheur. Or, sans nier le caractère heuristique et indispensable de la confrontation aux théories « exogènes », la majorité des praticiens, ainsi que de nombreux enseignants et chercheurs, sont également attachés à une théorisation des pratiques à partir des conceptions des praticiens eux-mêmes.
D’où la proposition suivante : si nous pensons que l’ESS est susceptible de produire un apport original à la pensée contemporaine (qui fut le thème du dernier colloque de l’Addes, tenu le 22 novembre 2013), il faut avoir l’audace de faire vivre les concepts qu’elle a forgés, de les confronter à de nouveaux plutôt que d’adopter ceux-ci sous prétexte qu’ils viennent d’être produits. Pourquoi faudrait-il substituer le profit à l’excédent de gestion, le business plan (fût-il social) au projet d’activités, remplacer l’usager ou le bénéficiaire par le client, la recherche de fonds par le fundraising, dire que les réserves impartageables et inaliénables sont dépassées, ignorer la double qualité ou l’a-capitalisme ? Abandonner ces concepts, c’est assurément nier la force d’invention de l’ESS et contribuer à la banaliser.
En effet, l’adoption de nouveaux termes généralement issus des pratiques capitalistes, et assez souvent du capitalisme financier, autorise également des entreprises classiques à revendiquer leur appartenance à l’ESS, ce qui témoigne d’ailleurs d’un retournement de tendance étonnant : les coopératives seraient désuètes, les associations mal gérées et les mutuelles dépassées, mais l’appartenance à l’ESS est intéressante. Ceux qui souhaitent que les sociétés de capitaux puissent être reconnues comme appartenant à l’ESS soulignent que des sociétés de capitaux peuvent être aussi éthiques que des entreprises de l’ESS.
L’inépuisable question des statuts
C’est tout à fait vrai, à n’en pas douter, mais ajoutons que c’est aussi un tour de passe-passe, qui consiste à dire : puisque l’on peut être vertueux dans le cadre des sociétés de capitaux et ne pas l’être dans des entreprises d’ESS, la distinction entre les deux types n’a pas de sens. La démonstration s’appuie non sur la réalité de l’ensemble des deux types d’entreprises, mais sur l’observation d’exemples dont on n’interroge pas la représentativité. Ce raisonnement postule que des statuts d’entreprises d’ESS devraient obligatoirement engendrer des comportements vertueux. Cependant, en dehors de la théorie, en dehors de l’idéal-type, un tel statut est le propre d’une institution totalitaire.
C’est ainsi en reprochant à l’ESS de ne pas être parfaite que l’on conclut à la négation de l’intérêt de distinguer des types d’entreprises et que l’on s’interdit toute analyse sur la réalité des différences entre l’ESS et l’économie capitaliste, sans même avoir pris la peine d’observer l’ensemble de la réalité observable. C’est en ce sens que l’on peut parler de tour de passe-passe.
Or, le dessein poursuivi par l’ESS n’est pas de concevoir l’entreprise idéale dont rêvent ses détracteurs, mais de définir des règles nouvelles qui permettent un fonctionnement meilleur de l’économie et de l’entreprise. Sous cet angle, les statuts constituent des garde-fous et plus fondamentalement une conquête sociale : celle de rendre possible une entreprise fondée non sur la réunion de capitaux, mais sur le groupement de personnes. Les statuts ne garantissent nullement la vertu, et d’ailleurs jamais personne ne l’a prétendu : au contraire, comme le disait Charles Gide il y a un siècle, les statuts sont nécessaires précisément pour ne pas dépendre de la trop incertaine vertu des hommes.
Mais si l’on veut placer son capital pour le rémunérer, mieux vaut aller dans une société de capitaux plutôt que dans une coopérative, et si l’on veut participer au pouvoir en tant que salarié, mieux vaut être dans une Scop que dans une SA. Les statuts ne sont pas neutres. Ils sont nécessaires tout en étant insuffisants.
Les écarts de salaires : une mesure impossible ?
Autre débat animé : les écarts de salaires. Au terme de son analyse sur la valeur, Hervé Defalvard rappelle que le Ceges propose des écarts de salaires allant de 1 à 20, le Mouves des écarts allant de 1 à 10 et le secteur de l’insertion par l’activité économique, des écarts allant de 1 à 5. L’écart entre les écarts proposés par le Ceges et le secteur de l’insertion par l’activité économique questionne. Parle-t-on de la même chose ? Et pourquoi personne ne propose la stricte égalité des salaires ? Impossible, certes, mais de même qu’est impossible un écart allant de 1 à 5 dans certaines entreprises… alors qu’il est déjà exagéré dans d’autres. Autant cette question des écarts de salaires est importante, autant elle ne peut pas être posée, ni identiquement à l’ESS dans son ensemble, ni uniquement à l’ESS.
Plus encore, elle ne peut pas être posée en ne considérant que l’entreprise. Par exemple, les coopératives vinicoles champenoises ont dû payer, cher, des chefs de cave qui jusqu’alors opéraient dans le négoce, lorsqu’elles ont voulu entreprendre la champagnisation. Soit elles augmentaient considérablement l’écart des salaires afin de produire un champagne de qualité, soit elles abandonnaient cette ambition. Dans ce cas, des milliers de petits viticulteurs auraient disparu et laissé la place aux multinationales que sont les plus grands négociants. La question ne s’est d’ailleurs pas posée : il s’agissait de la survie des exploitations familiales.
Des recherches et des études
Pour évaluer les écarts de salaires, de même que pour mesurer les spécificités des groupements de personnes vis-à-vis des sociétés de capitaux, il semble donc indispensable de comparer les entreprises d’ESS et les entreprises capitalistes comparables (en particulier du point de vue du secteur d’activité, du rapport au marché et de la taille) et de comparer les produits, la communication, les conditions de travail, les écarts de salaires, la destination des profits, l’activité de lobbying, etc. Il est également essentiel de considérer les effets induits de la présence d’une entreprise d’ESS sur un marché ou sur un territoire.
Raisons pour lesquelles la Recma tient à publier des recherches théoriques, qui nourrissent des débats contradictoires, mais tout autant des études de terrain, qui ne cessent de révéler la riche complexité de sa réalité… et qui permettent d’apprécier la portée des recherches du point de vue de l’action.
J.F. DraperiPermalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180721 L'actualité du droit des sociétés coopératives dans l'espace Ohada / Willy Tadjudje in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org, n° 330 (octobre 2013)
[article]
Titre : L'actualité du droit des sociétés coopératives dans l'espace Ohada Type de document : texte imprimé Auteurs : Willy Tadjudje, Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : p.8-10 Langues : Français (fre) Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180748
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p.8-10[article] L'actualité du droit des sociétés coopératives dans l'espace Ohada [texte imprimé] / Willy Tadjudje, Auteur . - 2013 . - p.8-10.
Langues : Français (fre)
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p.8-10
Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180748 La coopérative financière et la politique d'uniformisation du droit Ohada / Willy Tadjudje in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org, n° 330 (octobre 2013)
[article]
Titre : La coopérative financière et la politique d'uniformisation du droit Ohada Type de document : texte imprimé Auteurs : Willy Tadjudje, Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : p. 72-87 Langues : Français (fre) Résumé : Le 10 décembre 2010, l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) a adopté un nouvel acte uniforme relatif au droit des coopératives. Au cours des travaux préparatoires, il avait été convenu de définir des règles particulières applicables aux coopératives financières (ou coopératives d’épargne et de crédit, Coopec), dont la désorganisation aurait été à l’origine de la réglementation même des coopératives. Curieusement, elles ont progressivement été extraites du texte et ne figurent pas dans la version finale de l’acte uniforme. L’objectif de cet article est de porter une analyse critique sur cette éviction par le législateur Ohada tant du point de vue de la place de ces organisations dans la société que sous l’angle de l’appréciation du procédé d’uniformisation du droit par l’organisation, qui se trouve ici réduit. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180773
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 72-87[article] La coopérative financière et la politique d'uniformisation du droit Ohada [texte imprimé] / Willy Tadjudje, Auteur . - 2013 . - p. 72-87.
Langues : Français (fre)
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 72-87
Résumé : Le 10 décembre 2010, l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) a adopté un nouvel acte uniforme relatif au droit des coopératives. Au cours des travaux préparatoires, il avait été convenu de définir des règles particulières applicables aux coopératives financières (ou coopératives d’épargne et de crédit, Coopec), dont la désorganisation aurait été à l’origine de la réglementation même des coopératives. Curieusement, elles ont progressivement été extraites du texte et ne figurent pas dans la version finale de l’acte uniforme. L’objectif de cet article est de porter une analyse critique sur cette éviction par le législateur Ohada tant du point de vue de la place de ces organisations dans la société que sous l’angle de l’appréciation du procédé d’uniformisation du droit par l’organisation, qui se trouve ici réduit. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180773 Les équipes associatives, entre rationalité en valeur et entrepreneuriat social / Patrick Valeau in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org, n° 330 (octobre 2013)
[article]
Titre : Les équipes associatives, entre rationalité en valeur et entrepreneuriat social Type de document : texte imprimé Auteurs : Patrick Valeau, Auteur ; Pierre Louart, Auteur ; Hassen Parak, Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : p. 89-106 Langues : Français (fre) Mots-clés : Associations Entrepreneuriat social Résumé : La gestion des associations intègre traditionnellement des formes de rationalité en valeur. L’entrepreneuriat social se présente quant à lui comme une démarche réformatrice, plus pragmatique, orientée vers la maximisation de la finalité sociale. Son introduction par un ou plusieurs membres de l’équipe associative a souvent pour effet de diviser et de déstabiliser cette dernière. Sur la base de trente-quatre entretiens semi-directifs, nos données montrent que l’ascendant de l’entrepreneuriat social sur la rationalité en valeur n’est pas une fatalité. La vision retenue entre ces deux approches de la gestion se reconstruit de façon relativement rapide et irréversible dans les discussions, mais aussi et surtout dans l’action. Ces moments d’« équivoque » font évoluer les équipes avec une pluralité de visions, se questionnant mutuellement dans leurs fondements et dans leurs pratiques. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180842
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 89-106[article] Les équipes associatives, entre rationalité en valeur et entrepreneuriat social [texte imprimé] / Patrick Valeau, Auteur ; Pierre Louart, Auteur ; Hassen Parak, Auteur . - 2013 . - p. 89-106.
Langues : Français (fre)
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 89-106
Mots-clés : Associations Entrepreneuriat social Résumé : La gestion des associations intègre traditionnellement des formes de rationalité en valeur. L’entrepreneuriat social se présente quant à lui comme une démarche réformatrice, plus pragmatique, orientée vers la maximisation de la finalité sociale. Son introduction par un ou plusieurs membres de l’équipe associative a souvent pour effet de diviser et de déstabiliser cette dernière. Sur la base de trente-quatre entretiens semi-directifs, nos données montrent que l’ascendant de l’entrepreneuriat social sur la rationalité en valeur n’est pas une fatalité. La vision retenue entre ces deux approches de la gestion se reconstruit de façon relativement rapide et irréversible dans les discussions, mais aussi et surtout dans l’action. Ces moments d’« équivoque » font évoluer les équipes avec une pluralité de visions, se questionnant mutuellement dans leurs fondements et dans leurs pratiques. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180842 Les fondements théoriques des coopératives de crédit / Nazik Beishenaly in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org, n° 330 (octobre 2013)
[article]
Titre : Les fondements théoriques des coopératives de crédit Type de document : texte imprimé Auteurs : Nazik Beishenaly, Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : p. 28-42 Langues : Français (fre) Mots-clés : Coopération de crédit Résumé : Les coopératives de crédit sont des institutions bancaires développées au cours des xixe et xxe siècles comme des banques locales qui desservent des catégories sociales ayant des difficultés d’accès au financement. Avec cet article, nous proposons d’analyser leur rôle dans le cadre d’extraits de la pensée des économistes du XIXe siècle comme Léon Walras, Marshall, Mill, Pareto et Say. A l’instar des associationistes du début du siècle, ces derniers attribuaient un rôle double aux coopératives de crédit: politique, en permettant l’accès à la propriété privée des classes modestes pour limiter les projets révolutionnaires, et économique, en contribuant au développement économique par l’épargne et le crédit. Sans que la coopération constitue un élément particulièrement privilégié de leur analyse, le peu qui a été dit sur les coopératives suffit à expliquer leur rôle dans une économie capitaliste. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180843
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 28-42[article] Les fondements théoriques des coopératives de crédit [texte imprimé] / Nazik Beishenaly, Auteur . - 2013 . - p. 28-42.
Langues : Français (fre)
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 28-42
Mots-clés : Coopération de crédit Résumé : Les coopératives de crédit sont des institutions bancaires développées au cours des xixe et xxe siècles comme des banques locales qui desservent des catégories sociales ayant des difficultés d’accès au financement. Avec cet article, nous proposons d’analyser leur rôle dans le cadre d’extraits de la pensée des économistes du XIXe siècle comme Léon Walras, Marshall, Mill, Pareto et Say. A l’instar des associationistes du début du siècle, ces derniers attribuaient un rôle double aux coopératives de crédit: politique, en permettant l’accès à la propriété privée des classes modestes pour limiter les projets révolutionnaires, et économique, en contribuant au développement économique par l’épargne et le crédit. Sans que la coopération constitue un élément particulièrement privilégié de leur analyse, le peu qui a été dit sur les coopératives suffit à expliquer leur rôle dans une économie capitaliste. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180843 Les XXXIIIes journées de l'AES à Marne-la-Vallée / Hervé Defalvard in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org, n° 330 (octobre 2013)
[article]
Titre : Les XXXIIIes journées de l'AES à Marne-la-Vallée Type de document : texte imprimé Auteurs : Hervé Defalvard, Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : p. 8 Langues : Français (fre) Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180861
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 8[article] Les XXXIIIes journées de l'AES à Marne-la-Vallée [texte imprimé] / Hervé Defalvard, Auteur . - 2013 . - p. 8.
Langues : Français (fre)
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 8
Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180861 Marx et les coopératives de production : une question de valeur / Hervé Defalvard in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org, n° 330 (octobre 2013)
[article]
Titre : Marx et les coopératives de production : une question de valeur Type de document : texte imprimé Auteurs : Hervé Defalvard, Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : p. 43-56 Langues : Français (fre) Résumé : Les positions de Marx sur les coopératives de production sont bien renseignées. Selon l’économiste, bien qu’elles dépassent la division en deux classes de l’organisation capitaliste, elles ne supplantent pas le capitalisme en tant que forme politique. Sur la base des études disponibles, le présent article rappelle dans une première partie les positions de Marx sur les plans doctrinal et pragmatique. La deuxième partie aborde la théorie de la valeur, afin de traiter la question du projet politique des coopératives : béquille du capitalisme ou dépassement de ce dernier. Si Marx traite cette question en évoquant une réunion d’hommes libres avec un plan concerté, la théorie de l’équilibre général avec des firmes autogérées est ici mobilisée. C’est en effet au niveau de l’ensemble de l’économie, de l’économie comme société, que les rouages de la valeur font la différence, en tombant soit du côté « du marché du travail », soit de celui d’une valeur qui répond à des normes éthiques. En conclusion, quelques enseignements de Marx aident à éclairer la question actuelle de l’économie sociale et solidaire comme projet politique. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180877
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 43-56[article] Marx et les coopératives de production : une question de valeur [texte imprimé] / Hervé Defalvard, Auteur . - 2013 . - p. 43-56.
Langues : Français (fre)
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 43-56
Résumé : Les positions de Marx sur les coopératives de production sont bien renseignées. Selon l’économiste, bien qu’elles dépassent la division en deux classes de l’organisation capitaliste, elles ne supplantent pas le capitalisme en tant que forme politique. Sur la base des études disponibles, le présent article rappelle dans une première partie les positions de Marx sur les plans doctrinal et pragmatique. La deuxième partie aborde la théorie de la valeur, afin de traiter la question du projet politique des coopératives : béquille du capitalisme ou dépassement de ce dernier. Si Marx traite cette question en évoquant une réunion d’hommes libres avec un plan concerté, la théorie de l’équilibre général avec des firmes autogérées est ici mobilisée. C’est en effet au niveau de l’ensemble de l’économie, de l’économie comme société, que les rouages de la valeur font la différence, en tombant soit du côté « du marché du travail », soit de celui d’une valeur qui répond à des normes éthiques. En conclusion, quelques enseignements de Marx aident à éclairer la question actuelle de l’économie sociale et solidaire comme projet politique. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180877 Mémoire de l'économie sociale et perspectives / Michel Dreyfus in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org, n° 330 (octobre 2013)
[article]
Titre : Mémoire de l'économie sociale et perspectives Type de document : texte imprimé Auteurs : Michel Dreyfus (1945-....), Auteur ; Patricia Toucas-Truyen , Auteur
Année de publication : 2013 Article en page(s) : p. 10-13 Langues : Français (fre) Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180879
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 10-13[article] Mémoire de l'économie sociale et perspectives [texte imprimé] / Michel Dreyfus (1945-....), Auteur ; Patricia Toucas-Truyen, Auteur . - 2013 . - p. 10-13.
Langues : Français (fre)
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 10-13
Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180879 Transmission de PME saines en Scop : quelles spécificités? / Marie-Christine Barbot-Grizzo in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org, n° 330 (octobre 2013)
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Titre : Transmission de PME saines en Scop : quelles spécificités? Type de document : texte imprimé Auteurs : Marie-Christine Barbot-Grizzo, Auteur ; France Huntzinger, Auteur ; Thierry Jolivet, Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : p. 57-71 Langues : Français (fre) Résumé : La reprise des petites ou moyennes entreprises par les salariés s’inscrit désormais dans la stratégie de développement du mouvement coopératif. Le présent article analyse les spécificités d’une telle transformation en termes d’implication des acteurs et d’étapes du processus. Pour cela, il se fonde sur une étude de cas et des entretiens avec des responsables du mouvement. L’étude met en évidence les particularités sur le plan humain de cette forme de reprise à la lumière des recherches menées sur les autres types de transmission d’entreprise et des concepts néo-institutionnalistes sur le comportement des individus. Le rôle clé des conseillers du réseau Scop (coopératives de production) apparaît comme le moteur de la nécessaire confiance organisationnelle qui doit exister entre les acteurs. Cette confiance constitue le gage de la réussite du processus de transformation. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180944
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 57-71[article] Transmission de PME saines en Scop : quelles spécificités? [texte imprimé] / Marie-Christine Barbot-Grizzo, Auteur ; France Huntzinger, Auteur ; Thierry Jolivet, Auteur . - 2013 . - p. 57-71.
Langues : Français (fre)
in Recma, Revue internationale de l'économie sociale / Cairn.info et Erudit.org > n° 330 (octobre 2013) . - p. 57-71
Résumé : La reprise des petites ou moyennes entreprises par les salariés s’inscrit désormais dans la stratégie de développement du mouvement coopératif. Le présent article analyse les spécificités d’une telle transformation en termes d’implication des acteurs et d’étapes du processus. Pour cela, il se fonde sur une étude de cas et des entretiens avec des responsables du mouvement. L’étude met en évidence les particularités sur le plan humain de cette forme de reprise à la lumière des recherches menées sur les autres types de transmission d’entreprise et des concepts néo-institutionnalistes sur le comportement des individus. Le rôle clé des conseillers du réseau Scop (coopératives de production) apparaît comme le moteur de la nécessaire confiance organisationnelle qui doit exister entre les acteurs. Cette confiance constitue le gage de la réussite du processus de transformation. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=180944