
Jeu et animation, des évidences en question |
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12 - 2019 - Jeu et animation, des évidences en question [texte imprimé] / Nathalie Roucous, Directeur de la recherche ; Baptiste Besse-Patin ![]() Ce dossier vient interroger la rencontre entre deux objets : le jeu, bien évidemment, et l’animation. Au cours des deux ans de gestation un cheminement s’est opéré pour explorer leurs croisements, mais aussi pour mesurer les difficultés de la thématique liées pour une grande part à la spécificité de ces objets. Il est commun pour les chercheur·e·s qui travaillent sur le jeu de se confronter à la « barrière de trivialité », selon l’expression de Sutton-Smith (1970), qui discrimine et confine au négligeable et à l’inutile les travaux sur des objets peu légitimes socialement. Pour aller dans le même sens, Brougère (1992, p. 10) ironise, à propos du jouet, en avançant qu’« une réflexion sur un objet futile ne peut être qu’une réflexion futile ». Il en va de même pour l’animation. Coordonnant un des ouvrages les plus récents sur ce domaine, Camus et Lebon (2015, p. 9) l’introduisent par cette question directe : « L’animation peut-elle être digne d’un intérêt scientifique ? » Ils notent que la « forme d’indignité sociale qui frappe l’animation […] semble condamner toute initiative d’enquête, d’analyse, de publication… qui consacrerait du temps et de l’énergie à un objet futile. » A fortiori, on pourrait se demander s’il est bien nécessaire de consacrer un dossier à cette thématique. C’est en quelque sorte le défi de ce numéro et le pari de ce texte introductif que de montrer cet intérêt et comment le croisement de ces deux objets jugés triviaux permet de contribuer aux réflexions, plus générales, des sciences du jeu Langues : Français (fre)
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Exemplaires
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aucun exemplaire |
Documents numériques
Dépouillements


Animer et jouer : rencontres et confusions in sdj, Sciences du jeu / journals.openedition.org, 12 (2019)
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[article]
Titre : Animer et jouer : rencontres et confusions Type de document : texte imprimé Année de publication : 2019 Langues : Français (fre) Mots-clés : animation, loisir, éducation, accueils de loisir, forme scolaire, forme ludique Résumé : Ce dossier vient interroger la rencontre entre deux objets : le jeu, bien évidemment, et
l’animation. Au cours des deux ans de gestation un cheminement s’est opéré pour
explorer leurs croisements, mais aussi pour mesurer les difficultés de la thématique
liées pour une grande part à la spécificité de ces objets. Il est commun pour les
chercheur·e·s qui travaillent sur le jeu de se confronter à la « barrière de trivialité »,
selon l’expression de Sutton-Smith (1970), qui discrimine et confine au négligeable et à
l’inutile les travaux sur des objets peu légitimes socialement. Pour aller dans le même
sens, Brougère (1992, p. 10) ironise, à propos du jouet, en avançant qu’« une réflexion
sur un objet futile ne peut être qu’une réflexion futile ». Il en va de même pour
l’animation. Coordonnant un des ouvrages les plus récents sur ce domaine, Camus et
Lebon (2015, p. 9) l’introduisent par cette question directe : « L’animation peut-elle être
digne d’un intérêt scientifique ? » Ils notent que la « forme d’indignité sociale qui
frappe l’animation […] semble condamner toute initiative d’enquête, d’analyse, de
publication… qui consacrerait du temps et de l’énergie à un objet futile. » A fortiori, on
pourrait se demander s’il est bien nécessaire de consacrer un dossier à cette
thématique. C’est en quelque sorte le défi de ce numéro et le pari de ce texte introductif
que de montrer cet intérêt et comment le croisement de ces deux objets jugés triviaux
permet de contribuer aux réflexions, plus générales, des sciences du jeuNote de contenu : Plan :
Problèmes définitionnels
Une notion éclectique
La généalogie d’un air de famille
La permanence des flous de la recherche
L’ouverture complexe à d’autres pays
Le(s) loisir(s) : un centre de gravité historique
Un croisement à explorer
Une centration sur l’éducation de l’enfance
Formes ludiques au piège de l’éducation
Une dichotomie éducative structurante
Des articles dans la continuitéEn ligne : https://journals.openedition.org/sdj/1965 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=249456
in sdj, Sciences du jeu / journals.openedition.org > 12 (2019)[article] Animer et jouer : rencontres et confusions [texte imprimé] . - 2019.
Langues : Français (fre)
in sdj, Sciences du jeu / journals.openedition.org > 12 (2019)
Mots-clés : animation, loisir, éducation, accueils de loisir, forme scolaire, forme ludique Résumé : Ce dossier vient interroger la rencontre entre deux objets : le jeu, bien évidemment, et
l’animation. Au cours des deux ans de gestation un cheminement s’est opéré pour
explorer leurs croisements, mais aussi pour mesurer les difficultés de la thématique
liées pour une grande part à la spécificité de ces objets. Il est commun pour les
chercheur·e·s qui travaillent sur le jeu de se confronter à la « barrière de trivialité »,
selon l’expression de Sutton-Smith (1970), qui discrimine et confine au négligeable et à
l’inutile les travaux sur des objets peu légitimes socialement. Pour aller dans le même
sens, Brougère (1992, p. 10) ironise, à propos du jouet, en avançant qu’« une réflexion
sur un objet futile ne peut être qu’une réflexion futile ». Il en va de même pour
l’animation. Coordonnant un des ouvrages les plus récents sur ce domaine, Camus et
Lebon (2015, p. 9) l’introduisent par cette question directe : « L’animation peut-elle être
digne d’un intérêt scientifique ? » Ils notent que la « forme d’indignité sociale qui
frappe l’animation […] semble condamner toute initiative d’enquête, d’analyse, de
publication… qui consacrerait du temps et de l’énergie à un objet futile. » A fortiori, on
pourrait se demander s’il est bien nécessaire de consacrer un dossier à cette
thématique. C’est en quelque sorte le défi de ce numéro et le pari de ce texte introductif
que de montrer cet intérêt et comment le croisement de ces deux objets jugés triviaux
permet de contribuer aux réflexions, plus générales, des sciences du jeuNote de contenu : Plan :
Problèmes définitionnels
Une notion éclectique
La généalogie d’un air de famille
La permanence des flous de la recherche
L’ouverture complexe à d’autres pays
Le(s) loisir(s) : un centre de gravité historique
Un croisement à explorer
Une centration sur l’éducation de l’enfance
Formes ludiques au piège de l’éducation
Une dichotomie éducative structurante
Des articles dans la continuitéEn ligne : https://journals.openedition.org/sdj/1965 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=249456 Documents numériques
« Les corps en jeu ». Gouvernement des enfants et normalisation des conduites dans un dispositif périscolaire / Simon Kechichian in sdj, Sciences du jeu / journals.openedition.org, 12 (2019)
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[article]
Titre : « Les corps en jeu ». Gouvernement des enfants et normalisation des conduites dans un dispositif périscolaire Type de document : texte imprimé Auteurs : Simon Kechichian, Auteur Année de publication : 2019 Langues : Français (fre) Mots-clés : animation périscolaire, jeu, accueil de loisirs, enfant, corps, gouvernement, discipline, normalisation Résumé : À partir d’une enquête ethnographique au sein d’accueils de loisirs proposant des activités ludiques à des enfants de 3 à 12 ans, l’article se propose d’analyser les modalités de gouvernement des corps des enfants sur ces temps périscolaires. Il montre notamment que le jeu, dans ce contexte, peut être à la fois support et outil de contrôle des dynamiques corporelles enfantines. La docilité corporelle des enfants est envisagée, par les animateurs, comme un préalable indispensable au jeu, à la mise en activité, et ils utilisent fréquemment des techniques ludiques pour l’obtenir. Enfin, au-delà des usages du jeu pour discipliner les corps et maintenir l’ordre institutionnel, les activités périscolaires sont également traversées par des processus de normalisation qui tendent à imposer aux enfants des formes dominantes d’utilisation et d’expression du corps. Note de contenu : Plan :
Le gouvernement des corps pour le jeu : la docilité des corps, un préalable aux activités ludiques
Poser et tenir le « cadre »
Se calmer avant de jouer
Pouvoir sur le temps et l’espace
Une surveillance constante
Le gouvernement des corps par les jeux : les techniques « ludiques » du contrôle des corps
Les « jeux d’enfants » au service de l’ordre
Adapter les techniques ludiques de gouvernement à l’âge des enfants
Déclencher des réponses corporelles automatiques
La mise en scène de la docilité
Le gouvernement des corps dans les jeux : du corps docile au corps normé
Les corps du dedans
Réguler les contacts entre les corps
Des règles du jeu aux règles de conduites
« Corps scolaire » et contrôle des émotions
Savoir maîtriser son corps
Conclusion : Travail institutionnel de normalisation et apprentissage de la dominationEn ligne : https://journals.openedition.org/sdj/2181 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=255489
in sdj, Sciences du jeu / journals.openedition.org > 12 (2019)[article] « Les corps en jeu ». Gouvernement des enfants et normalisation des conduites dans un dispositif périscolaire [texte imprimé] / Simon Kechichian, Auteur . - 2019.
Langues : Français (fre)
in sdj, Sciences du jeu / journals.openedition.org > 12 (2019)
Mots-clés : animation périscolaire, jeu, accueil de loisirs, enfant, corps, gouvernement, discipline, normalisation Résumé : À partir d’une enquête ethnographique au sein d’accueils de loisirs proposant des activités ludiques à des enfants de 3 à 12 ans, l’article se propose d’analyser les modalités de gouvernement des corps des enfants sur ces temps périscolaires. Il montre notamment que le jeu, dans ce contexte, peut être à la fois support et outil de contrôle des dynamiques corporelles enfantines. La docilité corporelle des enfants est envisagée, par les animateurs, comme un préalable indispensable au jeu, à la mise en activité, et ils utilisent fréquemment des techniques ludiques pour l’obtenir. Enfin, au-delà des usages du jeu pour discipliner les corps et maintenir l’ordre institutionnel, les activités périscolaires sont également traversées par des processus de normalisation qui tendent à imposer aux enfants des formes dominantes d’utilisation et d’expression du corps. Note de contenu : Plan :
Le gouvernement des corps pour le jeu : la docilité des corps, un préalable aux activités ludiques
Poser et tenir le « cadre »
Se calmer avant de jouer
Pouvoir sur le temps et l’espace
Une surveillance constante
Le gouvernement des corps par les jeux : les techniques « ludiques » du contrôle des corps
Les « jeux d’enfants » au service de l’ordre
Adapter les techniques ludiques de gouvernement à l’âge des enfants
Déclencher des réponses corporelles automatiques
La mise en scène de la docilité
Le gouvernement des corps dans les jeux : du corps docile au corps normé
Les corps du dedans
Réguler les contacts entre les corps
Des règles du jeu aux règles de conduites
« Corps scolaire » et contrôle des émotions
Savoir maîtriser son corps
Conclusion : Travail institutionnel de normalisation et apprentissage de la dominationEn ligne : https://journals.openedition.org/sdj/2181 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=255489