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1962-7505
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L'autre public des matchs de football : sociologie des supporters à distance de l'Olympique de Marseille / SUDOC / Ludovic Lestrelin
Titre : L'autre public des matchs de football : sociologie des supporters à distance de l'Olympique de Marseille / SUDOC Type de document : document électronique Auteurs : Ludovic Lestrelin (1978-...), Auteur ; Christian Bromberger (1946-...), Préfacier, etc. Editeur : Paris cedex 06 : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales Année de publication : 2010 Collection : En temps & lieux, ISSN 1962-7505 num. 21 Importance : 1 vol. (380 p.-VIII p. de pl.) Présentation : ill. en noir et en coul., graph., cartes, couv. ill. en coul. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7132-2273-3 Prix : 26 € Note générale : Texte remanié : Thèse de doctorat : sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) : Rouen : 2006 : L' autre public des matches de football [Texte imprimé] : sociologie du supportérisme à distance : le cas de l'Olympique de Marseille Langues : Français (fre) Mots-clés : Olympique de Marseille
Football -- Compétitions
Football -- Supporters -- Sociologie
Football -- Publics -- SociologieRésumé : Comment peut-on soutenir l'Olympique de Marseille lorsque l'on a toutes ses attaches à Rouen, Paris, Bruxelles ou ailleurs ? La passion pour le football n'est-elle pas solidement ancrée dans un espace, local et national, où s'agrègent les expériences conflictuelles et émotionnelles ?
Pourtant, les clubs français et européens disposent désormais d'un autre public. S'affranchissant des barrières territoriales, de nombreux supporters qui ne résident pas dans l'environnement direct des équipes participent pleinement à l'enthousiasme local.
Que signifie cet engouement extraterritorial ? Comment se manifeste l'identification à un club, malgré l'éloignement géographique ? L'auteur analyse les pratiques de suivi des matchs, le rôle de la télévision, le fonctionnement des associations de supporters à distance. Autour des trajectoires de passionnés, les échos de cette ferveur sur leurs proches, le récit des voyages pour aller soutenir l'équipe, l'évocation des rapports noués avec les partisans locaux permettent de cerner les ressorts et les contours du supportérisme à distance.
Quatrième de couverture -Note de contenu : Bibliogr. p. 357-[367]. Notes bibliogr. Index Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=218108 L'autre public des matchs de football : sociologie des supporters à distance de l'Olympique de Marseille / SUDOC [document électronique] / Ludovic Lestrelin (1978-...), Auteur ; Christian Bromberger (1946-...), Préfacier, etc. . - Paris cedex 06 (54, bvd Raspail, 75270) : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2010 . - 1 vol. (380 p.-VIII p. de pl.) : ill. en noir et en coul., graph., cartes, couv. ill. en coul. ; 24 cm. - (En temps & lieux, ISSN 1962-7505; 21) .
ISBN : 978-2-7132-2273-3 : 26 €
Texte remanié : Thèse de doctorat : sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) : Rouen : 2006 : L' autre public des matches de football [Texte imprimé] : sociologie du supportérisme à distance : le cas de l'Olympique de Marseille
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Olympique de Marseille
Football -- Compétitions
Football -- Supporters -- Sociologie
Football -- Publics -- SociologieRésumé : Comment peut-on soutenir l'Olympique de Marseille lorsque l'on a toutes ses attaches à Rouen, Paris, Bruxelles ou ailleurs ? La passion pour le football n'est-elle pas solidement ancrée dans un espace, local et national, où s'agrègent les expériences conflictuelles et émotionnelles ?
Pourtant, les clubs français et européens disposent désormais d'un autre public. S'affranchissant des barrières territoriales, de nombreux supporters qui ne résident pas dans l'environnement direct des équipes participent pleinement à l'enthousiasme local.
Que signifie cet engouement extraterritorial ? Comment se manifeste l'identification à un club, malgré l'éloignement géographique ? L'auteur analyse les pratiques de suivi des matchs, le rôle de la télévision, le fonctionnement des associations de supporters à distance. Autour des trajectoires de passionnés, les échos de cette ferveur sur leurs proches, le récit des voyages pour aller soutenir l'équipe, l'évocation des rapports noués avec les partisans locaux permettent de cerner les ressorts et les contours du supportérisme à distance.
Quatrième de couverture -Note de contenu : Bibliogr. p. 357-[367]. Notes bibliogr. Index Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=218108 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Corps politiques. Sport et mouvement pour les droits civiques aux États-Unis (1890-1980) / Nicolas Martin-Breteau
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Titre : Corps politiques. Sport et mouvement pour les droits civiques aux États-Unis (1890-1980) Titre original : Corps politiques : sport et combat civiques des Africains-Américains à Washington, D.C., et Baltimore (v. 1890 - v. 1970) Type de document : document électronique Auteurs : Nicolas Martin-Breteau, Auteur ; François Weil (1961-...), Auteur Mention d'édition : Thèse de doctorat : Histoire et civilisations : Paris, EHESS : 2013 Editeur : Paris cedex 06 : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales Année de publication : 2020 Collection : En temps & lieux, ISSN 1962-7505 num. 92 Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7132-2812-4 Prix : 25 € Note générale : Cette thèse explore le rôle du sport dans les luttes pour la dignité, l'égalité et les droits des Africains-Américains de Washington, D.C., et de Baltimore entre les années 1890 et les années 1960. Son propos est de montrer comment le sport a constitué un moyen d'action politique cherchant à renverser les préjugés raciaux sur l'infériorité « naturelle» du corps noir justifiant son oppression sociale. De ce point de vue, la monstration publique de la dignité du corps noir fonctionna comme une revendication d'égalité symbolique, palliant la relative privation de parole subie par les Africains-Américains, alors exclus de la communauté citoyenne. Depuis la fin de la Reconstruction, les élites africaines-américaines promurent en effet le sport comme l'un des éléments centraux de l'entreprise perfectionniste d'« élévation de la race» visant l'intégration civique. Il s'agit donc de montrer que les luttes politiques africaines-américaines eurent le corps comme lieu et enjeu, utilisant le sport comme un moyen performatif d'élévation des corps individuels en vue de l'émancipation collective Mots-clés : Diversités, Discriminations Droits civils et politiques -- États-Unis -- 20e siècle
Noirs américains -- Sports -- États-Unis -- 20e siècle
Noirs américains -- Intégration -- États-Unis -- 20e siècle
Intégration sociale -- États-Unis -- 20e siècle
Émancipation
sport
corps
race
perfectionnisme
identité
régime de vérité
Etats-Unis Thèses et écrits académiquesRésumé : Le corps noir étant la cible première de l’oppression raciste, les Africains-Américains ont fait du corps sportif une dimension essentielle, bien que souvent négligée, de leur résistance politique. Nicolas Martin-Breteau propose une histoire renouvelée de la manière dont le sport noir américain, depuis la fin du XIXe siècle, a participé aux longues luttes pour la dignité et la justice raciales aux États-Unis.
À la fin du XIXe siècle, la violence raciste dirigée contre la communauté africaine-américaine a détruit les avancées historiques obtenues par l’abolition de l’esclavage une génération plus tôt. Nicolas Martin-Breteau retrace ici la manière dont les Africains-Américains ont utilisé le sport pour leur intégration dans la société américaine. L’éducation physique s’est ainsi faite éducation politique afin de renforcer la fierté raciale à l’intérieur du groupe puis démanteler les préjugés raciaux à l’extérieur.
Corps politiques montre comment Washington a constitué le berceau méconnu de ce programme d’élévation individuelle et de libération collective qui continue d’influencer les mobilisations antiracistes noires aux États-Unis.Note de contenu : Bibliographie p. 709-758. Notes bibliogr.. Index En ligne : http://www.librairiedialogues.fr//ws/book/9782713228124/unimarc_utf-8 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=244602 Corps politiques. Sport et mouvement pour les droits civiques aux États-Unis (1890-1980) = Corps politiques : sport et combat civiques des Africains-Américains à Washington, D.C., et Baltimore (v. 1890 - v. 1970) [document électronique] / Nicolas Martin-Breteau, Auteur ; François Weil (1961-...), Auteur . - Thèse de doctorat : Histoire et civilisations : Paris, EHESS : 2013 . - Paris cedex 06 (54, bvd Raspail, 75270) : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2020 . - ; 21 cm. - (En temps & lieux, ISSN 1962-7505; 92) .
ISBN : 978-2-7132-2812-4 : 25 €
Cette thèse explore le rôle du sport dans les luttes pour la dignité, l'égalité et les droits des Africains-Américains de Washington, D.C., et de Baltimore entre les années 1890 et les années 1960. Son propos est de montrer comment le sport a constitué un moyen d'action politique cherchant à renverser les préjugés raciaux sur l'infériorité « naturelle» du corps noir justifiant son oppression sociale. De ce point de vue, la monstration publique de la dignité du corps noir fonctionna comme une revendication d'égalité symbolique, palliant la relative privation de parole subie par les Africains-Américains, alors exclus de la communauté citoyenne. Depuis la fin de la Reconstruction, les élites africaines-américaines promurent en effet le sport comme l'un des éléments centraux de l'entreprise perfectionniste d'« élévation de la race» visant l'intégration civique. Il s'agit donc de montrer que les luttes politiques africaines-américaines eurent le corps comme lieu et enjeu, utilisant le sport comme un moyen performatif d'élévation des corps individuels en vue de l'émancipation collective
Mots-clés : Diversités, Discriminations Droits civils et politiques -- États-Unis -- 20e siècle
Noirs américains -- Sports -- États-Unis -- 20e siècle
Noirs américains -- Intégration -- États-Unis -- 20e siècle
Intégration sociale -- États-Unis -- 20e siècle
Émancipation
sport
corps
race
perfectionnisme
identité
régime de vérité
Etats-Unis Thèses et écrits académiquesRésumé : Le corps noir étant la cible première de l’oppression raciste, les Africains-Américains ont fait du corps sportif une dimension essentielle, bien que souvent négligée, de leur résistance politique. Nicolas Martin-Breteau propose une histoire renouvelée de la manière dont le sport noir américain, depuis la fin du XIXe siècle, a participé aux longues luttes pour la dignité et la justice raciales aux États-Unis.
À la fin du XIXe siècle, la violence raciste dirigée contre la communauté africaine-américaine a détruit les avancées historiques obtenues par l’abolition de l’esclavage une génération plus tôt. Nicolas Martin-Breteau retrace ici la manière dont les Africains-Américains ont utilisé le sport pour leur intégration dans la société américaine. L’éducation physique s’est ainsi faite éducation politique afin de renforcer la fierté raciale à l’intérieur du groupe puis démanteler les préjugés raciaux à l’extérieur.
Corps politiques montre comment Washington a constitué le berceau méconnu de ce programme d’élévation individuelle et de libération collective qui continue d’influencer les mobilisations antiracistes noires aux États-Unis.Note de contenu : Bibliographie p. 709-758. Notes bibliogr.. Index En ligne : http://www.librairiedialogues.fr//ws/book/9782713228124/unimarc_utf-8 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=244602 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Écologie sociale de l'oreille : enquêtes sur l'expérience musicale / BU de Lettres / Anthony Pecqueux
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Titre : Écologie sociale de l'oreille : enquêtes sur l'expérience musicale / BU de Lettres Type de document : document électronique Auteurs : Anthony Pecqueux (1978-...), Directeur de la recherche ; Olivier Roueff (1975-...), Directeur de la recherche Editeur : Paris cedex 06 : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales Année de publication : 2009 Collection : En temps & lieux, ISSN 1962-7505 num. 9 Importance : 284 p. Présentation : couv. ill. Format : 25 x 16 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7132-2219-1 Prix : 20 € Note générale : Préface
Pour une ethnographie de la « forme » Musique
Jacques Cheyronnaud 7
Introduction
Anthony Pecqueux, Olivier Roueff 13
Première partie
Expériences vives
Chapitre premier
La science en procès à l'opéra. Three Tales de Steve Reich et Beryl Korot
Denis Laborde 29
Chapitre 2
La réception de la musique comme activité collective.
Enquête ethnographique auprès des jazzophiles de premier rang
Wenceslas Lizé 49
Chapitre 3
L'expérience festivalière. Dispositifs esthétiques et arts de faire advenir le goût
Sophie Maisonneuve 85
Deuxième partie
Expériences médiatisées
Chapitre 4
Programmer l'ambiguïté. La médiatisation d'une pratique du rap en français à la télévision (1987-1991)
Karim Hammou 119
Chapitre 5
L'écoute-en-action. L'écoute de la chanson comme activité sociale
Anthony Pecqueux 149
Chapitre 6
La rencontre avec la techno. Des parcours d'expériences à l'événement qui constitue l'amateur
Jean-Christophe Sevin 187
Troisième partie
Expérimentations d'artistes sur l'expérience
Chapitre 7
Le sensible et l'intelligible. Une sociologue au « Labo » de La Maison du conte
Anne-Sophie Haeringer 213
Chapitre 8
L'expérimentation musicienne à l'épreuve de ses réalisations. Tensions structurales et formations de compromis
Olivier Roueff 241
Remerciements 281
Les auteurs 283
Bibliogr. en fin de chapitres. Notes bibliogr.Mots-clés : anthropologie Musique Aspect social Sociologie de la musique Arts / Sociologie des milieux artistiques Art chant sociologie de la culture sociologie du loisir Environnement / L'environnement et l'activité humaine Écologie humaine Société 1970-... sémiotique philosophie esthétique Résumé : Recueil d'enquêtes sociologiques sur différentes formes d'écoute et d'appréciation de la musique : les représentations médiatiques et publiques du rap, les sociabilités au sein des raves, les pratiques des amateurs de jazz, etc. Cet ouvrage participe d'un renouveau au sein des débats actuels sur l'étude des pratiques artistiques. Ce n'est plus seulement le genre musical étudié qui définit la recherche, mais le regard porté, la perspective sociologique. Les expériences esthétiques sont appréhendées conjointement en tant que situations structurées par des attendus partagés et des investissements pluriels, et en tant qu'avènements incertains qui se jouent dans la coordination locale entre les participants, les oeuvres et leur environnement : une écologie sociale de la musique. Huit expériences sont ainsi restituées à partir de solides enquêtes de terrain, sur les perceptions du rap dans l'espace public, la sociabilité des raves, les appropriations du dispositif festivalier ou la pratique des amateurs de jazz. Note de contenu : Contribution de Jean-Christophe Sevin, Docteur en sociologie, Chercheur correspondant au Centre Norbert Elias : « La rencontre avec la techno : des parcours d’expériences à l’événement qui constitue l’amateur », in Olivier Roueff et Anthony Pecqueux (eds.), Ecologie sociale de l’oreille. Enquêtes sur l’expérience musicale, Paris, éditions de l’EHESS. En lien avec sa thèse Thèse : « Les raves et la musique techno en effets. Contribution à une sociologie des formes culturelles. » Résumé de la thèse : "Aborder la musique techno et les raves en effets c’est les envisager dans la perspective de l’événement qu’ont constitué leur apparition puis leur diffusion dans les années 90. Sont ainsi analysées d’une part, leurs réceptions médiatiques, institutionnelles et académiques et les modalités de caractérisation des raves par ces différentes institutions, et d’autre part, les engagements et pratiques musicales et non musicales des amateurs qui investissent cette forme. Loin de constituer une figure de la régression dans la fusion collective, les raves sont un moment de ralliement et doivent être analysées en rapport avec les pratiques et sociabilités plus ordinaires dans lesquelles les amateurs apprennent à se différencier. Plus que n’importe quel média (disques, radio, etc.), en raison du mode spécifique d’implémentation sonore et musicale qu’elles manifestent, les raves ont constitué le lieu de la rencontre avec cette musique et ont été le vecteur du rayonnement imitatif de la techno dans les années 90. Mais la thèse montre que l’engagement dans une pratique amateur liée au mouvement techno dépend de la constitution d’un agencement collectif. Les raves et la techno n’ont pas de significations en elles-mêmes, celles-ci sont constituées provisoirement selon les lieux et les appropriations, les agencements collectifs et leurs relations avec les institutions dans leurs tentatives d’arraisonnement législatif de ce phénomène notamment. Ce travail en expose ainsi les variations depuis le début des années 90 jusqu’aux années 2000." Voir aussi, en hyperlien, des extraits de "Surécoute : propositions sur la fabrique de l'oreille musicale" : "Notre oreille musicale est le produit d'une construction sociale et historique. Cet essai met en évidence les liens qui se tissent entre musique et société, entre le sonore et l'extra-musical. L'ordre social et l'ordre musical entrent ainsi en communication ou en conflit. La musique est présente partout dans notre vie quotidienne. Cette présence pourrait faire croire qu'elle est disponible pour nous à tout moment, en tout lieu. Notre oreille musicale - intermédiaire pourtant construit socialement et historiquement - serait ainsi libre exercice d'une faculté. Cet essai, par sa mise en évidence d'un dialogue entre le musical, le sonore et l'extra-musical, tente de montrer que musique et société " s'écoutent " et tissent des liens : l'ordre social et l'ordre musical entrent ainsi en communication ou en conflit" (PUL, Regards et écoutes, 1990, 100 p.) En ligne : http://books.google.fr/books/about/Sur%C3%A9coute.html?id=tIugl7aLUGEC&redir_esc [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=74827 Écologie sociale de l'oreille : enquêtes sur l'expérience musicale / BU de Lettres [document électronique] / Anthony Pecqueux (1978-...), Directeur de la recherche ; Olivier Roueff (1975-...), Directeur de la recherche . - Paris cedex 06 (54, bvd Raspail, 75270) : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2009 . - 284 p. : couv. ill. ; 25 x 16 cm. - (En temps & lieux, ISSN 1962-7505; 9) .
ISBN : 978-2-7132-2219-1 : 20 €
Préface
Pour une ethnographie de la « forme » Musique
Jacques Cheyronnaud 7
Introduction
Anthony Pecqueux, Olivier Roueff 13
Première partie
Expériences vives
Chapitre premier
La science en procès à l'opéra. Three Tales de Steve Reich et Beryl Korot
Denis Laborde 29
Chapitre 2
La réception de la musique comme activité collective.
Enquête ethnographique auprès des jazzophiles de premier rang
Wenceslas Lizé 49
Chapitre 3
L'expérience festivalière. Dispositifs esthétiques et arts de faire advenir le goût
Sophie Maisonneuve 85
Deuxième partie
Expériences médiatisées
Chapitre 4
Programmer l'ambiguïté. La médiatisation d'une pratique du rap en français à la télévision (1987-1991)
Karim Hammou 119
Chapitre 5
L'écoute-en-action. L'écoute de la chanson comme activité sociale
Anthony Pecqueux 149
Chapitre 6
La rencontre avec la techno. Des parcours d'expériences à l'événement qui constitue l'amateur
Jean-Christophe Sevin 187
Troisième partie
Expérimentations d'artistes sur l'expérience
Chapitre 7
Le sensible et l'intelligible. Une sociologue au « Labo » de La Maison du conte
Anne-Sophie Haeringer 213
Chapitre 8
L'expérimentation musicienne à l'épreuve de ses réalisations. Tensions structurales et formations de compromis
Olivier Roueff 241
Remerciements 281
Les auteurs 283
Bibliogr. en fin de chapitres. Notes bibliogr.
Mots-clés : anthropologie Musique Aspect social Sociologie de la musique Arts / Sociologie des milieux artistiques Art chant sociologie de la culture sociologie du loisir Environnement / L'environnement et l'activité humaine Écologie humaine Société 1970-... sémiotique philosophie esthétique Résumé : Recueil d'enquêtes sociologiques sur différentes formes d'écoute et d'appréciation de la musique : les représentations médiatiques et publiques du rap, les sociabilités au sein des raves, les pratiques des amateurs de jazz, etc. Cet ouvrage participe d'un renouveau au sein des débats actuels sur l'étude des pratiques artistiques. Ce n'est plus seulement le genre musical étudié qui définit la recherche, mais le regard porté, la perspective sociologique. Les expériences esthétiques sont appréhendées conjointement en tant que situations structurées par des attendus partagés et des investissements pluriels, et en tant qu'avènements incertains qui se jouent dans la coordination locale entre les participants, les oeuvres et leur environnement : une écologie sociale de la musique. Huit expériences sont ainsi restituées à partir de solides enquêtes de terrain, sur les perceptions du rap dans l'espace public, la sociabilité des raves, les appropriations du dispositif festivalier ou la pratique des amateurs de jazz. Note de contenu : Contribution de Jean-Christophe Sevin, Docteur en sociologie, Chercheur correspondant au Centre Norbert Elias : « La rencontre avec la techno : des parcours d’expériences à l’événement qui constitue l’amateur », in Olivier Roueff et Anthony Pecqueux (eds.), Ecologie sociale de l’oreille. Enquêtes sur l’expérience musicale, Paris, éditions de l’EHESS. En lien avec sa thèse Thèse : « Les raves et la musique techno en effets. Contribution à une sociologie des formes culturelles. » Résumé de la thèse : "Aborder la musique techno et les raves en effets c’est les envisager dans la perspective de l’événement qu’ont constitué leur apparition puis leur diffusion dans les années 90. Sont ainsi analysées d’une part, leurs réceptions médiatiques, institutionnelles et académiques et les modalités de caractérisation des raves par ces différentes institutions, et d’autre part, les engagements et pratiques musicales et non musicales des amateurs qui investissent cette forme. Loin de constituer une figure de la régression dans la fusion collective, les raves sont un moment de ralliement et doivent être analysées en rapport avec les pratiques et sociabilités plus ordinaires dans lesquelles les amateurs apprennent à se différencier. Plus que n’importe quel média (disques, radio, etc.), en raison du mode spécifique d’implémentation sonore et musicale qu’elles manifestent, les raves ont constitué le lieu de la rencontre avec cette musique et ont été le vecteur du rayonnement imitatif de la techno dans les années 90. Mais la thèse montre que l’engagement dans une pratique amateur liée au mouvement techno dépend de la constitution d’un agencement collectif. Les raves et la techno n’ont pas de significations en elles-mêmes, celles-ci sont constituées provisoirement selon les lieux et les appropriations, les agencements collectifs et leurs relations avec les institutions dans leurs tentatives d’arraisonnement législatif de ce phénomène notamment. Ce travail en expose ainsi les variations depuis le début des années 90 jusqu’aux années 2000." Voir aussi, en hyperlien, des extraits de "Surécoute : propositions sur la fabrique de l'oreille musicale" : "Notre oreille musicale est le produit d'une construction sociale et historique. Cet essai met en évidence les liens qui se tissent entre musique et société, entre le sonore et l'extra-musical. L'ordre social et l'ordre musical entrent ainsi en communication ou en conflit. La musique est présente partout dans notre vie quotidienne. Cette présence pourrait faire croire qu'elle est disponible pour nous à tout moment, en tout lieu. Notre oreille musicale - intermédiaire pourtant construit socialement et historiquement - serait ainsi libre exercice d'une faculté. Cet essai, par sa mise en évidence d'un dialogue entre le musical, le sonore et l'extra-musical, tente de montrer que musique et société " s'écoutent " et tissent des liens : l'ordre social et l'ordre musical entrent ainsi en communication ou en conflit" (PUL, Regards et écoutes, 1990, 100 p.) En ligne : http://books.google.fr/books/about/Sur%C3%A9coute.html?id=tIugl7aLUGEC&redir_esc [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=74827 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
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Petite bibliographie sur l’écoute musicale / François Nicolas (ENS, 2003-2004)URLLa fin de la pauvreté ? : les experts sociaux en guerre contre la pauvreté aux Etats-Unis, 1945-1974 / BU de Lettres / Romain Huret
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Titre : La fin de la pauvreté ? : les experts sociaux en guerre contre la pauvreté aux Etats-Unis, 1945-1974 / BU de Lettres Titre original : Le grand dessein : les experts sociaux et la construction de la guerre contre la pauvreté aux États-Unis 1945-1972, cop. 2003 Type de document : document électronique Auteurs : Romain Huret (1972-...) , Auteur
Mention d'édition : Texte remanié de : Thèse de doctorat : Histoire et civilisations : Paris, EHESS : 2003 Editeur : Paris cedex 06 : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales Année de publication : 2008 Collection : En temps & lieux, ISSN 1962-7505 num. 1 Importance : 237 p. Présentation : couv. ill. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7132-2162-0 Prix : 21 € Note générale : Si les images de l’arrestation meurtrière de George Floyd mobilisent autant, c’est qu’elles renvoient aux parts d’ombre de la démocratie américaine : dérive sécuritaire, délabrement sanitaire… Il semble qu’en ce début de siècle, on meurt plus qu’on ne rêve aux Etats-Unis, Tribune, Libé, 4 juin 2020 Langues : Français (fre) Mots-clés : Pauvreté -- Politique publique -- États-Unis -- 1945-1970
Statistiques sociales -- États-Unis -- 1945-1970
Pauvreté -- États-Unis -- 1945-1970Résumé : Tribune. Il est beaucoup question de suffocation, d’intoxication et de brutalisation dans l’Amérique contemporaine. La poursuite du bonheur, inscrite dans la Constitution, tourne à l’aigre ; le pays a désormais des airs de mauvais drame shakespearien. Comme tant d’autres avant lui, George Floyd n’a pas eu le droit de respirer plus longtemps. Le genou d’un petit flic et le regard indifférent d’un autre ont eu raison d’une vie. Une de plus ; avant une autre, sans doute, demain. Que valent donc nos vies, demandent les manifestants, jeunes et moins jeunes, de Minneapolis à Santa Monica, en passant par New York ?
Comme dans un épisode de Breaking Bad, repassant en boucle sur nos écrans, on meurt beaucoup aux Etats-Unis. Plus de cent mille morts du Covid-19 ; d’autres centaines de milliers de morts de la crise des opiacés - ces médicaments supposés soigner les petites douleurs, mais créant des hordes de junkies dans tout le pays - sévissant depuis vingt ans. Encore plus brutalement, on se donne même la mort avec des armes à feu ou des pilules. L’augmentation du nombre de suicides est confirmée dans toutes les catégories sociales et à tous les âges. Un chiffre parmi d’autres : chaque année, depuis dix ans, le nombre de suicidés dépasse le nombre total de morts pour les guerres en Irak et en Afghanistan. Depuis vingt ans, au pays de la révolution médicale du XXe siècle, du bonheur et de l’American Way of Life, on meurt, donc, à la pelle ; on meurt bien avant l’heure.
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George Floyd ne serait donc qu’un mort parmi d’autres ; mais, ce fut une de trop. Trop absurde, trop violente, trop inhumaine, rendant impossible tout travail de deuil. Si les anthropologues ont montré la possibilité de trouver un bonheur avec les morts, une partie de l’Amérique n’y est pas prête. Les morts nourrissent le malheur, la colère et la rage. A l’heure où l’épidémie de Covid-19 a rappelé la vulnérabilité et la fragilité de chacun, le pays semble empêtré dans une crise médicale et sanitaire sans fin. Si la scène de l’arrestation de George Floyd donne naissance à une telle mobilisation, c’est qu’elle renvoie aux parts d’ombre de la démocratie américaine.
Les deux policiers appartiennent à l’ordre sécuritaire en plein développement depuis trente ans. Il ne faut jamais oublier que le pays est en guerre permanente depuis le 11 septembre 2001, et certains pourraient dater cette militarisation de la Seconde Guerre mondiale. Les deux officiers ont agi en professionnels, formés aux techniques d’arrestation et de surveillance des populations. Mise à distance, blocage du corps, consignes non négociables, indifférence aux plaintes, autant de pratiques élaborées et commercialisées par un complexe militaro-industriel s’étendant de Bagdad à Minneapolis. La perméabilité entre la guerre à l’extérieur et les pratiques locales est très forte. Dans un bel ouvrage publié chez Harvard University Press en 2018, Bring the War Home, l’historienne Kathleen Belew en avait rappelé les circulations de la guerre du Vietnam jusqu’à nos jours par le biais des anciens combattants. Les chercheurs sur la guerre le savent bien : la violence ne s’arrête pas avec la démobilisation et le retour à la maison. Les images de l’arrestation, recomposées par le New York Times donnent à penser à une arrestation sur un terrain d’opération extérieur. Pour les manifestants, depuis une semaine, le premier problème vient de là : nous ne sommes pas à Bagdad mais à Minneapolis, Minnesota. Nous ne sommes pas dans un pays en guerre, mais dans une nation profondément fragilisée par l’épidémie sanitaire en cours.
George Floyd, l’homme arrêté ce jour, est, sans surprise, afro-américain. Avec l’humour du désespoir, la communauté afro-américaine appelle cela «driving while black» - jeu de mots en allusion à la conduite en état d’ivresse (driving while intoxicated) pour désigner la pratique policière bien connue consistant à arrêter au cours des patrouilles les conducteurs issus de minorités raciales. Pour beaucoup, l’acte est tellement banal qu’il en devient invisible - un «racisme sans racistes», comme disent certains chercheurs. Il est aussi particulièrement ancré dans les institutions, locales et nationales. Depuis trente ans, la transformation de la police dans les villes et les comtés a intégré cet inconscient racial. Plus pauvre, plus vulnérable, plus touchée par l’épidémie de Covid-19, la population afro-américaine est inexorablement victime d’un racisme endémique. Pour celles et ceux qui marchent dans les rues, chaque soir, l’Amérique post-raciale est donc un mythe, inventé par des journalistes en manque d’inspiration au lendemain de l’élection de Barack Obama.
George Floyd avait 46 ans. L’âge est celui pour lequel les progrès de la médecine ont été très importants au cours du siècle dernier. L’amélioration des systèmes de soins, de nos connaissances médicales et des pratiques d’alimentation a permis à beaucoup, notamment des hommes, issus de milieu modeste, de passer le cap de la cinquantaine sans trouble cardio-vasculaire. Depuis une trentaine d’années, la tendance change pour cette catégorie d’âges. Et les morts, évoqués au départ, viennent souvent de cette cohorte. Si l’espérance de vie est désormais de 79 ans pour les hommes et 81 ans pour les femmes, elle baisse pour les hommes et les femmes les plus vulnérables. Le délitement de l’Etat social et la privatisation du système de santé ont profondément renforcé les inégalités de santé dans l’Amérique contemporaine. Sous réserve de données statistiques plus précises, l’épidémie du coronavirus ne fera que renforcer le grave recul de la longévité. Les hommes et les femmes, arpentant le macadam des principales villes aux Etats-Unis, réclament une égalité des vies du «berceau à la tombe», écho un rien macabre aujourd’hui aux promesses du président Franklin Delano Roosevelt pendant la Seconde Guerre mondiale. La sécurité sociale, promise alors, ne bénéficie plus à tous les George Floyd du pays.
La mort de George Floyd n’est donc pas seulement une mort de trop ; elle agit comme un révélateur d’une crise profonde de la démocratie américaine dans ses aspects sécuritaires, sanitaires et sociaux ; elle met au jour les raisons même du vivre ensemble et les normes collectives, et conduit chacun à s’interroger sur ce qui fait humanité. Comment peut-on désormais être indifférent aux Etats-Unis à un homme à terre qui demande simplement à respirer ? Il est intéressant de voir que les soutiens aux manifestants vont au-delà de la gauche américaine. De manière surprenante, des shérifs ont fait part de leur soutien en refusant l’hypothèse de la faute professionnelle. Pour ces hommes, élus dans les comtés pour assurer la loi et l’ordre, il s’agit d’une faute morale. Le genou du shérif n’avait tout simplement rien à faire sur le cou d’un homme au sol. Et que certains hommes de loi posent à leur tour le genou à terre donne de rares raisons d’espérer dans l’Amérique de Trump.
Romain Huret historien des Etats-Unis, directeur d’études à l’EHESSNote de contenu : Bibliogr. p. [203]-224. Index En ligne : https://www.liberation.fr/debats/2020/06/04/l-amerique-genou-a-terre_1790328 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=237018 La fin de la pauvreté ? : les experts sociaux en guerre contre la pauvreté aux Etats-Unis, 1945-1974 / BU de Lettres = Le grand dessein : les experts sociaux et la construction de la guerre contre la pauvreté aux États-Unis 1945-1972, cop. 2003 [document électronique] / Romain Huret (1972-...), Auteur . - Texte remanié de : Thèse de doctorat : Histoire et civilisations : Paris, EHESS : 2003 . - Paris cedex 06 (54, bvd Raspail, 75270) : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2008 . - 237 p. : couv. ill. ; 24 cm. - (En temps & lieux, ISSN 1962-7505; 1) .
ISBN : 978-2-7132-2162-0 : 21 €
Si les images de l’arrestation meurtrière de George Floyd mobilisent autant, c’est qu’elles renvoient aux parts d’ombre de la démocratie américaine : dérive sécuritaire, délabrement sanitaire… Il semble qu’en ce début de siècle, on meurt plus qu’on ne rêve aux Etats-Unis, Tribune, Libé, 4 juin 2020
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Pauvreté -- Politique publique -- États-Unis -- 1945-1970
Statistiques sociales -- États-Unis -- 1945-1970
Pauvreté -- États-Unis -- 1945-1970Résumé : Tribune. Il est beaucoup question de suffocation, d’intoxication et de brutalisation dans l’Amérique contemporaine. La poursuite du bonheur, inscrite dans la Constitution, tourne à l’aigre ; le pays a désormais des airs de mauvais drame shakespearien. Comme tant d’autres avant lui, George Floyd n’a pas eu le droit de respirer plus longtemps. Le genou d’un petit flic et le regard indifférent d’un autre ont eu raison d’une vie. Une de plus ; avant une autre, sans doute, demain. Que valent donc nos vies, demandent les manifestants, jeunes et moins jeunes, de Minneapolis à Santa Monica, en passant par New York ?
Comme dans un épisode de Breaking Bad, repassant en boucle sur nos écrans, on meurt beaucoup aux Etats-Unis. Plus de cent mille morts du Covid-19 ; d’autres centaines de milliers de morts de la crise des opiacés - ces médicaments supposés soigner les petites douleurs, mais créant des hordes de junkies dans tout le pays - sévissant depuis vingt ans. Encore plus brutalement, on se donne même la mort avec des armes à feu ou des pilules. L’augmentation du nombre de suicides est confirmée dans toutes les catégories sociales et à tous les âges. Un chiffre parmi d’autres : chaque année, depuis dix ans, le nombre de suicidés dépasse le nombre total de morts pour les guerres en Irak et en Afghanistan. Depuis vingt ans, au pays de la révolution médicale du XXe siècle, du bonheur et de l’American Way of Life, on meurt, donc, à la pelle ; on meurt bien avant l’heure.
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George Floyd ne serait donc qu’un mort parmi d’autres ; mais, ce fut une de trop. Trop absurde, trop violente, trop inhumaine, rendant impossible tout travail de deuil. Si les anthropologues ont montré la possibilité de trouver un bonheur avec les morts, une partie de l’Amérique n’y est pas prête. Les morts nourrissent le malheur, la colère et la rage. A l’heure où l’épidémie de Covid-19 a rappelé la vulnérabilité et la fragilité de chacun, le pays semble empêtré dans une crise médicale et sanitaire sans fin. Si la scène de l’arrestation de George Floyd donne naissance à une telle mobilisation, c’est qu’elle renvoie aux parts d’ombre de la démocratie américaine.
Les deux policiers appartiennent à l’ordre sécuritaire en plein développement depuis trente ans. Il ne faut jamais oublier que le pays est en guerre permanente depuis le 11 septembre 2001, et certains pourraient dater cette militarisation de la Seconde Guerre mondiale. Les deux officiers ont agi en professionnels, formés aux techniques d’arrestation et de surveillance des populations. Mise à distance, blocage du corps, consignes non négociables, indifférence aux plaintes, autant de pratiques élaborées et commercialisées par un complexe militaro-industriel s’étendant de Bagdad à Minneapolis. La perméabilité entre la guerre à l’extérieur et les pratiques locales est très forte. Dans un bel ouvrage publié chez Harvard University Press en 2018, Bring the War Home, l’historienne Kathleen Belew en avait rappelé les circulations de la guerre du Vietnam jusqu’à nos jours par le biais des anciens combattants. Les chercheurs sur la guerre le savent bien : la violence ne s’arrête pas avec la démobilisation et le retour à la maison. Les images de l’arrestation, recomposées par le New York Times donnent à penser à une arrestation sur un terrain d’opération extérieur. Pour les manifestants, depuis une semaine, le premier problème vient de là : nous ne sommes pas à Bagdad mais à Minneapolis, Minnesota. Nous ne sommes pas dans un pays en guerre, mais dans une nation profondément fragilisée par l’épidémie sanitaire en cours.
George Floyd, l’homme arrêté ce jour, est, sans surprise, afro-américain. Avec l’humour du désespoir, la communauté afro-américaine appelle cela «driving while black» - jeu de mots en allusion à la conduite en état d’ivresse (driving while intoxicated) pour désigner la pratique policière bien connue consistant à arrêter au cours des patrouilles les conducteurs issus de minorités raciales. Pour beaucoup, l’acte est tellement banal qu’il en devient invisible - un «racisme sans racistes», comme disent certains chercheurs. Il est aussi particulièrement ancré dans les institutions, locales et nationales. Depuis trente ans, la transformation de la police dans les villes et les comtés a intégré cet inconscient racial. Plus pauvre, plus vulnérable, plus touchée par l’épidémie de Covid-19, la population afro-américaine est inexorablement victime d’un racisme endémique. Pour celles et ceux qui marchent dans les rues, chaque soir, l’Amérique post-raciale est donc un mythe, inventé par des journalistes en manque d’inspiration au lendemain de l’élection de Barack Obama.
George Floyd avait 46 ans. L’âge est celui pour lequel les progrès de la médecine ont été très importants au cours du siècle dernier. L’amélioration des systèmes de soins, de nos connaissances médicales et des pratiques d’alimentation a permis à beaucoup, notamment des hommes, issus de milieu modeste, de passer le cap de la cinquantaine sans trouble cardio-vasculaire. Depuis une trentaine d’années, la tendance change pour cette catégorie d’âges. Et les morts, évoqués au départ, viennent souvent de cette cohorte. Si l’espérance de vie est désormais de 79 ans pour les hommes et 81 ans pour les femmes, elle baisse pour les hommes et les femmes les plus vulnérables. Le délitement de l’Etat social et la privatisation du système de santé ont profondément renforcé les inégalités de santé dans l’Amérique contemporaine. Sous réserve de données statistiques plus précises, l’épidémie du coronavirus ne fera que renforcer le grave recul de la longévité. Les hommes et les femmes, arpentant le macadam des principales villes aux Etats-Unis, réclament une égalité des vies du «berceau à la tombe», écho un rien macabre aujourd’hui aux promesses du président Franklin Delano Roosevelt pendant la Seconde Guerre mondiale. La sécurité sociale, promise alors, ne bénéficie plus à tous les George Floyd du pays.
La mort de George Floyd n’est donc pas seulement une mort de trop ; elle agit comme un révélateur d’une crise profonde de la démocratie américaine dans ses aspects sécuritaires, sanitaires et sociaux ; elle met au jour les raisons même du vivre ensemble et les normes collectives, et conduit chacun à s’interroger sur ce qui fait humanité. Comment peut-on désormais être indifférent aux Etats-Unis à un homme à terre qui demande simplement à respirer ? Il est intéressant de voir que les soutiens aux manifestants vont au-delà de la gauche américaine. De manière surprenante, des shérifs ont fait part de leur soutien en refusant l’hypothèse de la faute professionnelle. Pour ces hommes, élus dans les comtés pour assurer la loi et l’ordre, il s’agit d’une faute morale. Le genou du shérif n’avait tout simplement rien à faire sur le cou d’un homme au sol. Et que certains hommes de loi posent à leur tour le genou à terre donne de rares raisons d’espérer dans l’Amérique de Trump.
Romain Huret historien des Etats-Unis, directeur d’études à l’EHESSNote de contenu : Bibliogr. p. [203]-224. Index En ligne : https://www.liberation.fr/debats/2020/06/04/l-amerique-genou-a-terre_1790328 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=237018 Exemplaires
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Titre : Histoire rurale de l'Europe : XVIe-XXe siècle / SUDOC Type de document : document électronique Auteurs : Laurent Herment, Directeur de la recherche ; Laurent Herment Editeur : Paris cedex 06 : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales Année de publication : DL 2019 Collection : En temps & lieux, ISSN 1962-7505 num. 87 Importance : 335 p. Présentation : cartes, tabl., graph., ill. en noir et coul., couv. ill. en coul. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7132-2774-5 Langues : Français (fre) Mots-clés : Agriculture -- Europe -- Histoire Note de contenu : Sommaire :
P. 7. Présentation / Laurent Herment
P. 13. Introduction. L'histoire rurale française au regard de l'Europe / Laurent Herment
Première partie. La diversité des voies du développement agraire
P. 47. Régulation des eaux, investissement urbain et croissance agricole. L'agriculture dans les provinces littorales des Pays-Bas, 1400-1900 / Piet Van Cruyningen
P. 69. La voie de la croissance agricole en Italie, XVIe siècle - 1950 / Giuliana Biagioli
P. 95. La croissance agricole en Suisse. Modalités, diversités régionales et décalages temporels, XVIIIe-milieu XXe siècle / Anne-Lise Head-König
P. 111. Agriculture, ressources naturelles et bien plus. Trois voies de croissance agricole et d'industrialisation en Espagne, XVIIe-XIXe siècles / Llorenç Ferrer-Alòs
Deuxième partie. Le renouveau de l'histoire quantitative ?
P. 133. La croissance agraire pendant l'époque moderne. Méthode et résultats de l'estimation indirecte du produit agricole / Ulrich Pfister
P. 153. Le démarrage de la croissance. La révolution agricole dans le Sud de la Suède, 1702-1864 / Mats Olsson, Patrick Svensson
P. 177. Les voies de la croissance agricole espagnole, 1800-2000 / Ernesto Clar, Martín-Retortillo, Vicente Pinilla
P. 203. Alternance d'effets de ciseaux dans l'espace rural de la Flandre intérieure, XVIIIe-XIXe siècle / Wouter Ronsijn
Troisième partie. Institutions et moteurs de croissance
P. 233. Au delà du dualisme agraire. L'exemple de la Saxe / Martina Schattkowsky
P. 249. La voie de la croissance de l'agriculture danoise / Ingrid Henriksen
P. 271. Les incertitudes de la croissance. Y-a-t-il eu un modèle français du développement agricole ? / Gérard Béaur et Jean-Michel Chevet
P. 297. Au-delà des lois. Pour une approche réaliste des problèmes agraires : l'exemple espagnol, XIXe siècle / Rosa Congost
P. 317. Croissance et développement dans les campagnes modernes de l'Europe moderne. Un débat toujours ouvert / Maurice Aymard
Bibliogr. en fin de chapitresPermalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=228688 Histoire rurale de l'Europe : XVIe-XXe siècle / SUDOC [document électronique] / Laurent Herment, Directeur de la recherche ; Laurent Herment . - Paris cedex 06 (54, bvd Raspail, 75270) : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales, DL 2019 . - 335 p. : cartes, tabl., graph., ill. en noir et coul., couv. ill. en coul. ; 24 cm. - (En temps & lieux, ISSN 1962-7505; 87) .
ISBN : 978-2-7132-2774-5
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Agriculture -- Europe -- Histoire Note de contenu : Sommaire :
P. 7. Présentation / Laurent Herment
P. 13. Introduction. L'histoire rurale française au regard de l'Europe / Laurent Herment
Première partie. La diversité des voies du développement agraire
P. 47. Régulation des eaux, investissement urbain et croissance agricole. L'agriculture dans les provinces littorales des Pays-Bas, 1400-1900 / Piet Van Cruyningen
P. 69. La voie de la croissance agricole en Italie, XVIe siècle - 1950 / Giuliana Biagioli
P. 95. La croissance agricole en Suisse. Modalités, diversités régionales et décalages temporels, XVIIIe-milieu XXe siècle / Anne-Lise Head-König
P. 111. Agriculture, ressources naturelles et bien plus. Trois voies de croissance agricole et d'industrialisation en Espagne, XVIIe-XIXe siècles / Llorenç Ferrer-Alòs
Deuxième partie. Le renouveau de l'histoire quantitative ?
P. 133. La croissance agraire pendant l'époque moderne. Méthode et résultats de l'estimation indirecte du produit agricole / Ulrich Pfister
P. 153. Le démarrage de la croissance. La révolution agricole dans le Sud de la Suède, 1702-1864 / Mats Olsson, Patrick Svensson
P. 177. Les voies de la croissance agricole espagnole, 1800-2000 / Ernesto Clar, Martín-Retortillo, Vicente Pinilla
P. 203. Alternance d'effets de ciseaux dans l'espace rural de la Flandre intérieure, XVIIIe-XIXe siècle / Wouter Ronsijn
Troisième partie. Institutions et moteurs de croissance
P. 233. Au delà du dualisme agraire. L'exemple de la Saxe / Martina Schattkowsky
P. 249. La voie de la croissance de l'agriculture danoise / Ingrid Henriksen
P. 271. Les incertitudes de la croissance. Y-a-t-il eu un modèle français du développement agricole ? / Gérard Béaur et Jean-Michel Chevet
P. 297. Au-delà des lois. Pour une approche réaliste des problèmes agraires : l'exemple espagnol, XIXe siècle / Rosa Congost
P. 317. Croissance et développement dans les campagnes modernes de l'Europe moderne. Un débat toujours ouvert / Maurice Aymard
Bibliogr. en fin de chapitresPermalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=228688 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire PermalinkPermalinkPermalinkLes sombres précurseurs : une sociologie pragmatique de l'alerte et du risque / BU de Droit / Francis Chateauraynaud
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