Titre : |
Courir : méditations physiques / SUDOC |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Guillaume Le Blanc (1966-...) , Auteur |
Editeur : |
Paris : Flammarion |
Année de publication : |
copyright 2012 |
Collection : |
Sens propre, ISSN 2259-289X |
Importance : |
271 p. |
Format : |
136 x 210 mm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-08-128322-0 |
Prix : |
19 € |
Note générale : |
Notes bibliogr. |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Course à pied -- Philosophie Paradoxes de Zénon d'Élée |
Résumé : |
Les philosophes ne traitent jamais de la course à pied ; déjà les Grecs faisaient l'éloge de la tortue marcheuse, mais disqualifiaient le vaillant Achille, pris dans la folie de ses enjambées… L'auteur, coureur de fond lui-même, s'oppose ici à cette tradition : en autant de textes qu'il y a de kilomètres au marathon, il va à la rencontre des millions de joggers qui ignorent parfois leur propre sagesse. Il brosse pour cela de nombreux portraits, de Guy Drut aux fuyards des sociétés modernes, en passant par les marathoniens de New York ou d'Amsterdam. Il montre que la course permet de tester les philosophies (si l'on démarre kantien, on finit toujours spinoziste…). Il la ressaisit enfin comme une expérience du temps, et révèle sa vraie nature : la course est l'épreuve d'un pouvoir intérieur. |
Note de contenu : |
"Qu’est ce qui fait courir les gens ? A six heures du matin, à midi ou le soir venu, en comètes solitaires ou en lourdes grappes, voire en cohortes marathoniennes, sur les trottoirs et dans nos parcs ? L’auteur, philosophe et coureur de fond s’est posé la question. Et depuis le « laboratoire mobile » que constitue son propre corps, il propose une « philosophie portative », une méthode de méditation à 12km/h, à l’usage des enfants d’Achille et de Nike.
On peut voir dans cette passion commune l’un des symptômes de nos sociétés néolibérales, vouées à la mobilité, à la vitesse et à la « célébration des flux ». D’autres philosophes, comme Paul Virilio ou Peter Sloterdijk ont décrit cette universelle tendance à l’accélération et à la « mobilisation infinie ». Le sociologue Hartmut Rosa a mis en évidence la fragmentation de nos existences qui résulte de ce qu’il appelle une « désynchronisation », celle qui affecte l’individu moderne, si peu indivis, en vérité, tout répandu qu’il est, éparpillé dans tant d’activités simultanées, suspendu à son portable tout en checkant ses mails, voire en conduisant. Au cours de son voyage américain, Jean Baudrillard a observé ces « milliers d’hommes seuls qui courent chacun pour soi, sans égard aux autres, avec dans leur tête le fluide stéréophonique qui s’écoule dans leur regard » depuis leurs écouteurs. La course à pied pourrait donc être à la fois un symptôme de ce mouvement perpétuel et finalement l’antidote à la « désynchronisation » de nos vies. Car dans la course, chacun est absorbé par l’allure de son corps, ses pulsations cardiaques, son souffle, ses entraves ou ses élans. Et si courir suppose de sortir, de parcourir le monde ou la ville, le trajet ramène le plus souvent à soi, un petit tour intime dans son for intérieur, au pas de course." Jacques Munier, 03/06/2013 |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/lessai-et-la-revue-du-jour-14-15/courir-m [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=232757 |
Courir : méditations physiques / SUDOC [document électronique] / Guillaume Le Blanc (1966-...)  , Auteur . - Paris : Flammarion, copyright 2012 . - 271 p. ; 136 x 210 mm. - ( Sens propre, ISSN 2259-289X) . ISBN : 978-2-08-128322-0 : 19 € Notes bibliogr. Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Course à pied -- Philosophie Paradoxes de Zénon d'Élée |
Résumé : |
Les philosophes ne traitent jamais de la course à pied ; déjà les Grecs faisaient l'éloge de la tortue marcheuse, mais disqualifiaient le vaillant Achille, pris dans la folie de ses enjambées… L'auteur, coureur de fond lui-même, s'oppose ici à cette tradition : en autant de textes qu'il y a de kilomètres au marathon, il va à la rencontre des millions de joggers qui ignorent parfois leur propre sagesse. Il brosse pour cela de nombreux portraits, de Guy Drut aux fuyards des sociétés modernes, en passant par les marathoniens de New York ou d'Amsterdam. Il montre que la course permet de tester les philosophies (si l'on démarre kantien, on finit toujours spinoziste…). Il la ressaisit enfin comme une expérience du temps, et révèle sa vraie nature : la course est l'épreuve d'un pouvoir intérieur. |
Note de contenu : |
"Qu’est ce qui fait courir les gens ? A six heures du matin, à midi ou le soir venu, en comètes solitaires ou en lourdes grappes, voire en cohortes marathoniennes, sur les trottoirs et dans nos parcs ? L’auteur, philosophe et coureur de fond s’est posé la question. Et depuis le « laboratoire mobile » que constitue son propre corps, il propose une « philosophie portative », une méthode de méditation à 12km/h, à l’usage des enfants d’Achille et de Nike.
On peut voir dans cette passion commune l’un des symptômes de nos sociétés néolibérales, vouées à la mobilité, à la vitesse et à la « célébration des flux ». D’autres philosophes, comme Paul Virilio ou Peter Sloterdijk ont décrit cette universelle tendance à l’accélération et à la « mobilisation infinie ». Le sociologue Hartmut Rosa a mis en évidence la fragmentation de nos existences qui résulte de ce qu’il appelle une « désynchronisation », celle qui affecte l’individu moderne, si peu indivis, en vérité, tout répandu qu’il est, éparpillé dans tant d’activités simultanées, suspendu à son portable tout en checkant ses mails, voire en conduisant. Au cours de son voyage américain, Jean Baudrillard a observé ces « milliers d’hommes seuls qui courent chacun pour soi, sans égard aux autres, avec dans leur tête le fluide stéréophonique qui s’écoule dans leur regard » depuis leurs écouteurs. La course à pied pourrait donc être à la fois un symptôme de ce mouvement perpétuel et finalement l’antidote à la « désynchronisation » de nos vies. Car dans la course, chacun est absorbé par l’allure de son corps, ses pulsations cardiaques, son souffle, ses entraves ou ses élans. Et si courir suppose de sortir, de parcourir le monde ou la ville, le trajet ramène le plus souvent à soi, un petit tour intime dans son for intérieur, au pas de course." Jacques Munier, 03/06/2013 |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/lessai-et-la-revue-du-jour-14-15/courir-m [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=232757 |
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