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156 - décembre 2017 - janvier 2018 - Travail. Combats et utopies (Bulletin de Manière de voir (Ivry-sur-Seine). Le Monde diplomatique / Europresse) / Martine Bulard
[n° ou bulletin]
Titre : 156 - décembre 2017 - janvier 2018 - Travail. Combats et utopies Type de document : texte imprimé Auteurs : Martine Bulard, Editeur scientifique ; Jean-Michel Dumay, Editeur scientifique Année de publication : 2017 Importance : 98 p. Langues : Français (fre) Catégories : C ECONOMIE - ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Mots-clés : Activité humaine. organisation. Information. Technique du travail humain Idéologie - Utopies Travail Organisation du travail Conditions de travail Index. décimale : C-50 Travail Note de contenu : SOMMAIRE :
Nouveaux emplois, vieilles attaques
-L’Italie invente les « salariés-vouchers » / Andrea Fumagalli
-Joyeuse servitude volontaire aux États-Unis / Ibrahim Warde
-Quand l’économie détermine le social… / Jacques Le Goff
-De Bécassine aux agents de nettoyage / François-Xavier Devetter et François Horn
-Au Qatar, la « kafala » pèse toujours / Akram Belkaïd
-Du cyanure social enrobé de charabia humanitaire / Serge Halimi
-Travail détaché, travailleurs enchaînés / Gilles Balbastre
-Les tâcherons du clic / Thibault Henneton
Faux frères et vrais ennemis
-La CFDT, de l’autogestion à la cogestion / Jean-Michel Dumay
-Une rupture conventionnelle, mais pas toujours choisie / Céline Mouzon
-La valeur n’attend point le nombre des années / Mona Chollet
-Haro sur les contrats aidés ! / Jean-Michel Dumay
-Les « maquilas », ces zones de non-droit au Guatemala / Philippe Revelli
-Démocratie d’entreprise / Benoît Bréville
-Les néolibéraux ont créé une sous-classe de serviteurs / André Gorz
-Le code du travail, garant de l’emploi / Rachel Saada
-Le rêve patronal en ordonnances / Martine Bulard
Et si l’on changeait tout…
-Couper les liens de subordination / Danièle Linhart
-La fin du travail, un mythe démobilisateur / Robert Castel
-Au pays du syndicalisme vivant / Christophe Ventura
-Quand les juges étaient élus / Hélène-Yvonne Meynaud
-Les aides à domicile se rebiffent / Pierre Souchon
-Au Brésil, la trahison des domestiques / Renaud Lambert
-Une grève historique chez Volkswagen / Philippe Descamps
-La Chine s’éveille… à la contestation syndicale / Han Dongfang
-Un autre droit du travail est possible / Alain Supiot
Voix de faits
-Cartographie, chiffres-clés, citations…
- Droit du travail en vigilance orange
-Trente ans de contrats aidés
-Le travail tue
-Les mille et une figures du travail
Encadrés
-« Bon pour la casse »
- Déclaration de Philadelphie
-« Le Dernier Cimetière »
-« Rock Bottom »
-Comment devenir millionnaire
-Humiliation
-« Le Droit à la paresse »
-« Assedic »
Iconographie
-Les photographies qui accompagnent ce numéro sont d’Olivier Coulange et de Lars Tunbjörk, de l’agence Vu : www.agencevu.com
et de Jean-Pierre Attal : www.jeanpierreattal.com
Les affiches sont tirées du livre Trésors de l’Institut national de recherche et de sécurité, de Cizo et Frédéric Felder, aux éditions Les Requins marteaux, Bordeaux, 2012.
Bande dessinée / Guillaume Barou
-« Tulipe » / Sophie Guerrive
Documentation / Olivier Pironet
-Bibliographie
-Sur la ToilePermalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=49432 [n° ou bulletin] 156 - décembre 2017 - janvier 2018 - Travail. Combats et utopies [texte imprimé] / Martine Bulard, Editeur scientifique ; Jean-Michel Dumay, Editeur scientifique . - 2017 . - 98 p.
Langues : Français (fre)
Catégories : C ECONOMIE - ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Mots-clés : Activité humaine. organisation. Information. Technique du travail humain Idéologie - Utopies Travail Organisation du travail Conditions de travail Index. décimale : C-50 Travail Note de contenu : SOMMAIRE :
Nouveaux emplois, vieilles attaques
-L’Italie invente les « salariés-vouchers » / Andrea Fumagalli
-Joyeuse servitude volontaire aux États-Unis / Ibrahim Warde
-Quand l’économie détermine le social… / Jacques Le Goff
-De Bécassine aux agents de nettoyage / François-Xavier Devetter et François Horn
-Au Qatar, la « kafala » pèse toujours / Akram Belkaïd
-Du cyanure social enrobé de charabia humanitaire / Serge Halimi
-Travail détaché, travailleurs enchaînés / Gilles Balbastre
-Les tâcherons du clic / Thibault Henneton
Faux frères et vrais ennemis
-La CFDT, de l’autogestion à la cogestion / Jean-Michel Dumay
-Une rupture conventionnelle, mais pas toujours choisie / Céline Mouzon
-La valeur n’attend point le nombre des années / Mona Chollet
-Haro sur les contrats aidés ! / Jean-Michel Dumay
-Les « maquilas », ces zones de non-droit au Guatemala / Philippe Revelli
-Démocratie d’entreprise / Benoît Bréville
-Les néolibéraux ont créé une sous-classe de serviteurs / André Gorz
-Le code du travail, garant de l’emploi / Rachel Saada
-Le rêve patronal en ordonnances / Martine Bulard
Et si l’on changeait tout…
-Couper les liens de subordination / Danièle Linhart
-La fin du travail, un mythe démobilisateur / Robert Castel
-Au pays du syndicalisme vivant / Christophe Ventura
-Quand les juges étaient élus / Hélène-Yvonne Meynaud
-Les aides à domicile se rebiffent / Pierre Souchon
-Au Brésil, la trahison des domestiques / Renaud Lambert
-Une grève historique chez Volkswagen / Philippe Descamps
-La Chine s’éveille… à la contestation syndicale / Han Dongfang
-Un autre droit du travail est possible / Alain Supiot
Voix de faits
-Cartographie, chiffres-clés, citations…
- Droit du travail en vigilance orange
-Trente ans de contrats aidés
-Le travail tue
-Les mille et une figures du travail
Encadrés
-« Bon pour la casse »
- Déclaration de Philadelphie
-« Le Dernier Cimetière »
-« Rock Bottom »
-Comment devenir millionnaire
-Humiliation
-« Le Droit à la paresse »
-« Assedic »
Iconographie
-Les photographies qui accompagnent ce numéro sont d’Olivier Coulange et de Lars Tunbjörk, de l’agence Vu : www.agencevu.com
et de Jean-Pierre Attal : www.jeanpierreattal.com
Les affiches sont tirées du livre Trésors de l’Institut national de recherche et de sécurité, de Cizo et Frédéric Felder, aux éditions Les Requins marteaux, Bordeaux, 2012.
Bande dessinée / Guillaume Barou
-« Tulipe » / Sophie Guerrive
Documentation / Olivier Pironet
-Bibliographie
-Sur la ToilePermalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=49432 Contient
- Et si l’on changeait tout… in Manière de voir (Ivry-sur-Seine). Le Monde diplomatique / Europresse, 156 (décembre 2017 - janvier 2018)
- Faux frères et vrais ennemis in Manière de voir (Ivry-sur-Seine). Le Monde diplomatique / Europresse, 156 (décembre 2017 - janvier 2018)
- Nouveaux emplois, vieilles attaques in Manière de voir (Ivry-sur-Seine). Le Monde diplomatique / Europresse, 156 (décembre 2017 - janvier 2018)
- Travail in Manière de voir (Ivry-sur-Seine). Le Monde diplomatique / Europresse, 156 (décembre 2017 - janvier 2018)
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 03939 C-50 BUL Livre Centre de Documentation Carrières Sociales Economie - Economie Sociale et Solidaire Disponible 46 - octobre 2011 - Apprendre le travail (Bulletin de Agone : Histoire, Politique & Sociologie / Cairn.info) / Sylvain Laurens
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[n° ou bulletin]
Titre : 46 - octobre 2011 - Apprendre le travail Type de document : texte imprimé Auteurs : Sylvain Laurens , Editeur scientifique ; Julian Mischi (1974-...)
, Editeur scientifique
Année de publication : 2011 Note générale : Résumés en anglais. Voir aussi, en hyperlien, "Les (futurs) ouvriers contre l’école..." / Sylvain Laurens et Julian Mischi, directeurs de la collection « L’ordre des choses », Éditions Agone Langues : Français (fre) Catégories : C ECONOMIE - ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Mots-clés : Economie entreprises Sociologie des milieux économiques et de l'entreprise Systèmes d'organisation du travail Structure sociale Changement social Sociologie du travail classe sociale structure sociale Index. décimale : C-50 Travail Résumé : A l'occasion de la parution du livre de P. Willis, "L'école des ouvriers : comment les enfants d'ouvriers obtiennent des boulots d'ouvriers", ce dossier analyse le rôle de l'école dans la reproduction de l'ordre social ainsi que le rôle de la culture anti-école des élèves issus des classes populaires. La question des rapports dits de domination est également observée. Note de contenu : Table des matières : Éditorial : L'école & la clôture des destins sociaux
Sylvain Laurens et Julian Mischi 9
L'ensemble de l'expérience scolaire mérite d'être analysée en prêtant attention non seulement aux savoirs pédagogiques mais aussi aux comportements des élèves, en dévoilant les rapports de domination mais aussi d'insubordination qui s'y expriment. Quelles sont les inclinations personnelles incorporées au fil des ans à travers la répétition métronomée des séquences, les injonctions à « tenir en place », rester assis pendant des heures, obéir à des ordres, « rendre un travail dans les temps », « s'exprimer dans un niveau de langage adéquat », etc. ? En quoi ces dispositions peuvent-elles faciliter des orientations scolaires et professionnelles et être transposées dans d'autres univers sociaux ? Quelles sont les formes de sociabilité tissées entre élèves face à l'autorité pédagogique ? Quels rapports aux ordres, aux injonctions professorales, aux valeurs et savoirs des classes dominantes sont intériorisés au fil des cursus ?
L'ordre technique et l'ordre des choses, Claude Grignon 15
Les oppositions « manuel »/« intellectuel », « concret »/« abstrait » constituent pour ainsi dire la monnaie de l'opposition générale entre « naturel » et « homme cultivé », entre « nature » et « culture ». Ce qui définit en propre l'homme cultivé, l'homme « véritablement homme », c'est qu'il est censé ne jamais agir - et ne jamais subir - à la manière d'un animal ou d'une chose : exercer une fonction de commandement, ou « de conception », c'est mettre en oeuvre ce qui est censé appartenir en propre à l'homme, le langage et la pensée. Inversement, parce que leur mode de vie, leurs manières de sentir, d'agir et de penser reflètent nécessairement leur type d'activité professionnelle, ceux qui sont réputés se servir plutôt de leur corps que de leur esprit dans l'exercice de leur métier ne peuvent jamais être considérés comme des hommes tout à fait « accomplis ».
Les politiques de « revalorisation du travail manuel » (1975-1981)
Sylvain Laurens & Julian Mischi 33
« Maintenant la priorité est aux travailleurs manuels ! » C'est sous ce slogan qu'une politique gouvernementale s'engage en janvier 1976 sous l'impulsion de Lionel Stoléru, nommé par Valéry Giscard d'Estaing secrétaire d'État à la Condition des travailleurs manuels. Il se retrouve ainsi au coeur d'une vaste campagne de valorisation médiatique en direction de « ceux qui travaillent avec leurs mains » : il évoque leur sort dans les journaux ou lors de débats télévisés, mais aussi à l'occasion de rencontres organisées avec des ouvriers dans le cadre d'un tour de France des usines ou lors de la remise de la médaille du meilleur ouvrier de France. Les discours publics sur les formes d'opposition entre travail « intellectuel » et « manuel » sont bien sûr bien plus anciens ; mais ils semblent toutefois subitement (re)devenir d'actualité dans une conjoncture marquée par les débats publics autour de la « crise » et par les différentes stratégies gouvernementales et patronales de réponse aux conflits sociaux qui éclatent dans le sillage de mai-juin 68.
La division « intellectuel/manuel » ou le recto-verso des rapports de domination, entretien avec Paul Willis
Sylvain Laurens & Julian Mischi 65
Je n'en appelle pas à porter attention aux « frémissements d'en bas » avec une sorte de romance, de nostalgie ou même dans l'espoir de répondre à la question de Howard Becker : « De quel côté sommes-nous ? » J'en appelle à une compréhension des rapports sociaux proprement scientifique. Nous avons besoin d'une nouvelle façon de penser les classes, laissant derrière nous cette vision d'une opposition entre des blocs homogènes qui se font face comme des armées. Maintenant que nous n'avons plus les garanties offertes par ces structures immuables proposées par le marxisme, l'étude des sentiments de classe et de la production de sens doit être construite empiriquement depuis le bas afin de comprendre comment il est possible pour des individus de faire face de façon imaginative au fait de ne devoir qu'à leur force de travail de ne pas tomber dans une forme de déchéance. C'est à ce prix que l'on comprendra que ce qui s'apparente à une solution dans un lieu social peut être un problème dans un autre.
Retour sur le paradoxe de Willis : les destins scolaires des jeunes d'origine populaire dans l'école massifiée, Ugo Palheta 87
Même si ce qui interpelle Willis tient non dans la mesure des inégalités de destin scolaire et social, mais dans les modalités concrètes de la reproduction sociale, il nous semble nécessaire de revenir sur ce soubassement dans la mesure où celui-ci est aujourd'hui contesté (et pas seulement par les idéologues libéraux de la méritocratie scolaire). L'argument mobilisé consiste à affirmer que les vagues de « démocratisation scolaire », même limitées quant à leurs effets égalisateurs, auraient permis à une fraction significative des jeunes d'origine populaire d'accéder à l'enseignement supérieur, et auraient ainsi rendu crédible pour les familles populaires la perspective d'une mobilité sociale par l'école, à tel point que ces dernières se seraient « converties » au modèle des études longues. Il n'est pas possible de réfuter en un court article cet argument mais, en mobilisant quelques résultats issus d'une étude sur l'enseignement professionnel et son public, on voudrait montrer que la thèse de Willis demeure pertinente pour analyser le système d'enseignement français contemporain.
Entre lycée professionnel et travail ouvrier : la « culture anti-école » à l'oeuvre ou la formation des destins sociaux, Audrey Mariette 113
Ce que les membres de l'institution scolaire interprètent comme des « démotivations » qui seraient elles-mêmes liées à des « orientations par défaut » dans la voie professionnelle et qui expliqueraient les « décrochages scolaires » et les « déscolarisations » s'éclaire de manière différente à l'aune de la culture propre aux jeunes enquêtés, comme des attitudes « anticonformistes » non réductibles à la notion d'« échec scolaire ». En effet, « en pénétrant les contradictions qui forment le noyau de l'école ouvrière, la « culture anti-école » aide à libérer ses membres du poids du conformisme et des réussites conventionnelles ». La mise en équivalence entre arrêt d'études et « échec scolaire » est ainsi le fait de l'institution scolaire, de même que « l'orientation par défaut », la « démotivation » ou encore le « décrochage » sont des catégories de pensée relevant du langage institutionnel. La notion même d'échec nécessite dès lors d'être déconstruite (voire refusée) parce qu'elle impose l'idée que les jeunes concernées seraient du côté des « vaincus » alors que ce qui est considéré par l'institution comme un « échec » peut être vécu comme un « succès », une « réussite » par ces mêmes jeunes, à travers l'accès et la valorisation de l'indépendance.
Les enjeux de l'apprentissage du métier d'agriculteur pour la reproduction sociale du groupe, Lucie Alarcon 137
À la famille et l'école, s'ajoute un troisième acteur placé en situation d'intermédiaire dans la formation des agriculteurs : la profession, à travers entre autres le rôle joué par les maîtres de stage. En effet, dans l'enseignement agricole et plus largement dans l'enseignement professionnel, les élèves effectuent des stages en entreprise, de durée variable en fonction du type d'établissement. Les organismes agricoles, comme les syndicats, les coopératives, les centres de gestion ou les chambres d'agriculture, interviennent ainsi à travers les formations continues et réunions d'information qu'ils proposent. On le pressent : le métier d'agriculteur tel qu'il est transmis dans les familles, les centres de formation et les stages pratiques n'est peut-être pas toujours exactement le même. Entre transmission familiale, scolaire et « experte » du métier, les jeunes agriculteurs sont soumis à des injonctions contradictoires et des façons différentes d'appréhender le métier.
Se trouver à sa place comme ouvrier ? L'ajustement progressif au travail d'ouvrier qualifié, Séverine Misset 159
Si, dans le cas des ouvriers non qualifiés, on constate un rejet massif du destin ouvrier associé à une dévalorisation de l'enseignement professionnel, au sein de la population des ouvriers professionnels, on est au contraire frappés par l'apparition de discours positifs sur l'école ainsi que par l'affirmation récurrente d'une « fierté » relative au travail exercé. Au cours des entretiens, ces ouvriers professionnels semblent mettre en avant leur appartenance à une forme d'« élite ouvrière » tant au sein du lycée professionnel qu'au sein de l'atelier de fabrication. Cet article se fixe alors pour objectif d'analyser ce rapport positif au travail exprimé par la plupart de ces ouvriers qualifiés, et pour une partie d'entre eux le rapport positif à l'enseignement professionnel, en montrant comment s'opère un ajustement progressif à la condition d'ouvrier qualifié.
Résumés en anglais - Summaries 187
Histoire radicale
Vittorio Vidali, Tina Modotti, le stalinisme et la révolution
Claudio Albertani 193
Traduit de l'espagnol par Miguel Chueca et présenté par Charles Jacquier
La Leçon des choses
Dossier « Actualité de Perry Anderson. Portrait d'un intellectuel marxiste britannique »
Perry Anderson et les « nouvelles gauches » française et britannique
Philippe Olivera 221
Sur la réaction en chaîne dans le monde arabe, Perry Anderson 229
Traduit de l'anglais par Étienne DobenesqueEn ligne : http://www.cnt-f.org/nautreecole/?Les-futurs-ouvriers-contre-l-ecole,1175 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=39279 [n° ou bulletin] 46 - octobre 2011 - Apprendre le travail [texte imprimé] / Sylvain Laurens, Editeur scientifique ; Julian Mischi (1974-...)
, Editeur scientifique . - 2011.
Résumés en anglais. Voir aussi, en hyperlien, "Les (futurs) ouvriers contre l’école..." / Sylvain Laurens et Julian Mischi, directeurs de la collection « L’ordre des choses », Éditions Agone
Langues : Français (fre)
Catégories : C ECONOMIE - ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Mots-clés : Economie entreprises Sociologie des milieux économiques et de l'entreprise Systèmes d'organisation du travail Structure sociale Changement social Sociologie du travail classe sociale structure sociale Index. décimale : C-50 Travail Résumé : A l'occasion de la parution du livre de P. Willis, "L'école des ouvriers : comment les enfants d'ouvriers obtiennent des boulots d'ouvriers", ce dossier analyse le rôle de l'école dans la reproduction de l'ordre social ainsi que le rôle de la culture anti-école des élèves issus des classes populaires. La question des rapports dits de domination est également observée. Note de contenu : Table des matières : Éditorial : L'école & la clôture des destins sociaux
Sylvain Laurens et Julian Mischi 9
L'ensemble de l'expérience scolaire mérite d'être analysée en prêtant attention non seulement aux savoirs pédagogiques mais aussi aux comportements des élèves, en dévoilant les rapports de domination mais aussi d'insubordination qui s'y expriment. Quelles sont les inclinations personnelles incorporées au fil des ans à travers la répétition métronomée des séquences, les injonctions à « tenir en place », rester assis pendant des heures, obéir à des ordres, « rendre un travail dans les temps », « s'exprimer dans un niveau de langage adéquat », etc. ? En quoi ces dispositions peuvent-elles faciliter des orientations scolaires et professionnelles et être transposées dans d'autres univers sociaux ? Quelles sont les formes de sociabilité tissées entre élèves face à l'autorité pédagogique ? Quels rapports aux ordres, aux injonctions professorales, aux valeurs et savoirs des classes dominantes sont intériorisés au fil des cursus ?
L'ordre technique et l'ordre des choses, Claude Grignon 15
Les oppositions « manuel »/« intellectuel », « concret »/« abstrait » constituent pour ainsi dire la monnaie de l'opposition générale entre « naturel » et « homme cultivé », entre « nature » et « culture ». Ce qui définit en propre l'homme cultivé, l'homme « véritablement homme », c'est qu'il est censé ne jamais agir - et ne jamais subir - à la manière d'un animal ou d'une chose : exercer une fonction de commandement, ou « de conception », c'est mettre en oeuvre ce qui est censé appartenir en propre à l'homme, le langage et la pensée. Inversement, parce que leur mode de vie, leurs manières de sentir, d'agir et de penser reflètent nécessairement leur type d'activité professionnelle, ceux qui sont réputés se servir plutôt de leur corps que de leur esprit dans l'exercice de leur métier ne peuvent jamais être considérés comme des hommes tout à fait « accomplis ».
Les politiques de « revalorisation du travail manuel » (1975-1981)
Sylvain Laurens & Julian Mischi 33
« Maintenant la priorité est aux travailleurs manuels ! » C'est sous ce slogan qu'une politique gouvernementale s'engage en janvier 1976 sous l'impulsion de Lionel Stoléru, nommé par Valéry Giscard d'Estaing secrétaire d'État à la Condition des travailleurs manuels. Il se retrouve ainsi au coeur d'une vaste campagne de valorisation médiatique en direction de « ceux qui travaillent avec leurs mains » : il évoque leur sort dans les journaux ou lors de débats télévisés, mais aussi à l'occasion de rencontres organisées avec des ouvriers dans le cadre d'un tour de France des usines ou lors de la remise de la médaille du meilleur ouvrier de France. Les discours publics sur les formes d'opposition entre travail « intellectuel » et « manuel » sont bien sûr bien plus anciens ; mais ils semblent toutefois subitement (re)devenir d'actualité dans une conjoncture marquée par les débats publics autour de la « crise » et par les différentes stratégies gouvernementales et patronales de réponse aux conflits sociaux qui éclatent dans le sillage de mai-juin 68.
La division « intellectuel/manuel » ou le recto-verso des rapports de domination, entretien avec Paul Willis
Sylvain Laurens & Julian Mischi 65
Je n'en appelle pas à porter attention aux « frémissements d'en bas » avec une sorte de romance, de nostalgie ou même dans l'espoir de répondre à la question de Howard Becker : « De quel côté sommes-nous ? » J'en appelle à une compréhension des rapports sociaux proprement scientifique. Nous avons besoin d'une nouvelle façon de penser les classes, laissant derrière nous cette vision d'une opposition entre des blocs homogènes qui se font face comme des armées. Maintenant que nous n'avons plus les garanties offertes par ces structures immuables proposées par le marxisme, l'étude des sentiments de classe et de la production de sens doit être construite empiriquement depuis le bas afin de comprendre comment il est possible pour des individus de faire face de façon imaginative au fait de ne devoir qu'à leur force de travail de ne pas tomber dans une forme de déchéance. C'est à ce prix que l'on comprendra que ce qui s'apparente à une solution dans un lieu social peut être un problème dans un autre.
Retour sur le paradoxe de Willis : les destins scolaires des jeunes d'origine populaire dans l'école massifiée, Ugo Palheta 87
Même si ce qui interpelle Willis tient non dans la mesure des inégalités de destin scolaire et social, mais dans les modalités concrètes de la reproduction sociale, il nous semble nécessaire de revenir sur ce soubassement dans la mesure où celui-ci est aujourd'hui contesté (et pas seulement par les idéologues libéraux de la méritocratie scolaire). L'argument mobilisé consiste à affirmer que les vagues de « démocratisation scolaire », même limitées quant à leurs effets égalisateurs, auraient permis à une fraction significative des jeunes d'origine populaire d'accéder à l'enseignement supérieur, et auraient ainsi rendu crédible pour les familles populaires la perspective d'une mobilité sociale par l'école, à tel point que ces dernières se seraient « converties » au modèle des études longues. Il n'est pas possible de réfuter en un court article cet argument mais, en mobilisant quelques résultats issus d'une étude sur l'enseignement professionnel et son public, on voudrait montrer que la thèse de Willis demeure pertinente pour analyser le système d'enseignement français contemporain.
Entre lycée professionnel et travail ouvrier : la « culture anti-école » à l'oeuvre ou la formation des destins sociaux, Audrey Mariette 113
Ce que les membres de l'institution scolaire interprètent comme des « démotivations » qui seraient elles-mêmes liées à des « orientations par défaut » dans la voie professionnelle et qui expliqueraient les « décrochages scolaires » et les « déscolarisations » s'éclaire de manière différente à l'aune de la culture propre aux jeunes enquêtés, comme des attitudes « anticonformistes » non réductibles à la notion d'« échec scolaire ». En effet, « en pénétrant les contradictions qui forment le noyau de l'école ouvrière, la « culture anti-école » aide à libérer ses membres du poids du conformisme et des réussites conventionnelles ». La mise en équivalence entre arrêt d'études et « échec scolaire » est ainsi le fait de l'institution scolaire, de même que « l'orientation par défaut », la « démotivation » ou encore le « décrochage » sont des catégories de pensée relevant du langage institutionnel. La notion même d'échec nécessite dès lors d'être déconstruite (voire refusée) parce qu'elle impose l'idée que les jeunes concernées seraient du côté des « vaincus » alors que ce qui est considéré par l'institution comme un « échec » peut être vécu comme un « succès », une « réussite » par ces mêmes jeunes, à travers l'accès et la valorisation de l'indépendance.
Les enjeux de l'apprentissage du métier d'agriculteur pour la reproduction sociale du groupe, Lucie Alarcon 137
À la famille et l'école, s'ajoute un troisième acteur placé en situation d'intermédiaire dans la formation des agriculteurs : la profession, à travers entre autres le rôle joué par les maîtres de stage. En effet, dans l'enseignement agricole et plus largement dans l'enseignement professionnel, les élèves effectuent des stages en entreprise, de durée variable en fonction du type d'établissement. Les organismes agricoles, comme les syndicats, les coopératives, les centres de gestion ou les chambres d'agriculture, interviennent ainsi à travers les formations continues et réunions d'information qu'ils proposent. On le pressent : le métier d'agriculteur tel qu'il est transmis dans les familles, les centres de formation et les stages pratiques n'est peut-être pas toujours exactement le même. Entre transmission familiale, scolaire et « experte » du métier, les jeunes agriculteurs sont soumis à des injonctions contradictoires et des façons différentes d'appréhender le métier.
Se trouver à sa place comme ouvrier ? L'ajustement progressif au travail d'ouvrier qualifié, Séverine Misset 159
Si, dans le cas des ouvriers non qualifiés, on constate un rejet massif du destin ouvrier associé à une dévalorisation de l'enseignement professionnel, au sein de la population des ouvriers professionnels, on est au contraire frappés par l'apparition de discours positifs sur l'école ainsi que par l'affirmation récurrente d'une « fierté » relative au travail exercé. Au cours des entretiens, ces ouvriers professionnels semblent mettre en avant leur appartenance à une forme d'« élite ouvrière » tant au sein du lycée professionnel qu'au sein de l'atelier de fabrication. Cet article se fixe alors pour objectif d'analyser ce rapport positif au travail exprimé par la plupart de ces ouvriers qualifiés, et pour une partie d'entre eux le rapport positif à l'enseignement professionnel, en montrant comment s'opère un ajustement progressif à la condition d'ouvrier qualifié.
Résumés en anglais - Summaries 187
Histoire radicale
Vittorio Vidali, Tina Modotti, le stalinisme et la révolution
Claudio Albertani 193
Traduit de l'espagnol par Miguel Chueca et présenté par Charles Jacquier
La Leçon des choses
Dossier « Actualité de Perry Anderson. Portrait d'un intellectuel marxiste britannique »
Perry Anderson et les « nouvelles gauches » française et britannique
Philippe Olivera 221
Sur la réaction en chaîne dans le monde arabe, Perry Anderson 229
Traduit de l'anglais par Étienne DobenesqueEn ligne : http://www.cnt-f.org/nautreecole/?Les-futurs-ouvriers-contre-l-ecole,1175 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=39279 ContientRéservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 6651 C-50 LAU Périodiques Centre de Documentation Carrières Sociales Economie - Economie Sociale et Solidaire Disponible
Titre : Atelier 62 : roman Type de document : texte imprimé Auteurs : Martine Sonnet (1955-...) , Auteur
Editeur : Cognac : Le temps qu'il fait Année de publication : 2008 Importance : 235 p. Présentation : couv. ill. Format : 19 x 14 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-86853-497-2 Prix : 20,70 € Note générale : Extrait, en hyperlien : Le père est un marcheur qui n’a pas son pareil. Il faudrait plutôt dire, même, une sorte d’arpenteur. Il marche à sa mesure, grand, dégagé, effcace, sans se retourner, sans se soucier de ce qui advient derrière lui. Épuise son monde. Sème son monde. Me perd comme cela un dimanche, dans les couloirs du métro, station Porte de Saint-Cloud : sectionnée par la sottise d’un portillon automatique qui ne voit pas qu’on marche ensemble. Des jambes maigrichonnes de neuf ans, sandalettes aux pieds, qui peinent à suivre l’allure et la carrure paternelles. Lui, la cinquantaine bien entamée, alerte, qui marche en « sans-gênes », ses chaussures préférées. Pour dire à quel point rien ne l’entrave. Mais au fil des ans, la figure des vendeuses qui s’allonge et leurs yeux qui s’arrondissent quand il leur demande si elles en ont, des « sans-gênes » en 44, et un jour plus personne dans les magasins de chaussures, sauf lui, pour savoir ce que c’était. « Un modèle qui ne se fait plus » prétendent, sans croire qu’il ait jamais existé, les vendeuses qui ne portent même plus de blouses boutonnées jusqu’en haut resserrées à la taille par une ceinture. Leur droiture quand elles apportent une pile de boîtes, mais pas pour lui. Son dépit alors. Et leurs haussements d’épaules ses talons tournés.
Lui, station Porte de Saint-Cloud, continue son chemin. Ne s’aperçoit de sa fille perdue en route qu’une fois le métro parti. Descend à la prochaine, Exelmans, revient sur ses pas la chercher. Confus. Moi dans le métro suivant, perplexe, jusqu’à la porte de Montreuil. C’est là qu’on allait. Pas trouvé de père là-bas ; demi-tour. Ligne longue la 9, métros rares le dimanche, le temps qu’il faut pour se rejoindre. Grande frousse. S’en remettre en parlant fort tous les deux en même temps dans une brasserie de la Porte de Saint-Cloud, grenadine et café, et puis reprendre l’autobus 136 qui nous ramène chez nous, terminus cité de la Plaine. Piteux : allez raconter ça, qu’on n’a rien vu à Montreuil.
L’homme aux « sans-gênes » marchera seul, de plus en plus. Pas foule pour s’essayer à son pas.
Sur l’unique photo de lui en ouvrier de Billancourt, il marche, précisément, et de l’allure qu’on lui connaît. Petite photo perdue au milieu d’autres, sans usines dans le décor, plutôt des pommiers, dans une boîte à gâteaux « L’Alsacienne », en métal, enfermée dans une des armoires maternelles. Une photo sans auteur ni date ni circonstances connus – et pas lui qui viendra les dire, mort depuis vingt ans tout rond ces jours d’août 2006 quand les mots se cherchent pour dire exactement comme il marchait. Photo seule de son espèce, juste pour donner à le voir aspiré par le poumon de l’usine ; tellement silencieux là-dessus. La preuve de lui dans ce monde à rougeoyer et vrombir si fort qu’une île en enserre autant qu’elle peut. Une île bien attachée par deux ponts : pas question qu’elle parte à la dérive, la « forteresse ouvrière ». Pas tout de suite, pas encore, pas maintenant, seulement quand on l’aura décidé ; ça viendra bien assez tôt.
Veston de bleu de travail grand ouvert, le plus possible, sur le maillot à côtes un peu taché. Habillé en homme qui n’a jamais froid. Corps qui a capturé le feu de toutes les forges : de la sienne artisanale et de campagne à celles, titanesques, de Renault à Billancourt. Un homme réfractaire, comme on dit des matériaux qui gardent la chaleur. Le pantalon consolidé par des pièces d’un ton de bleu que, même en noir et blanc, on devine moins passé. Les morceaux les moins usés récupérés sur un bleu « vraiment à bout » : la mère apprêtant sans regrets ses ciseaux. Cache-misère soigneusement ajustés pour retaper celui-là « qui vaut encore le coup » : elle, tout haut, après, superposant les épaisseurs. Et son dé argenté poussant l’aiguille au travers du coutil, plus et moins bleu, elle lance à ses Wlles : « je ne sais pas comment vous faites pour coudre sans dé, moi je n’y arriverais pas ». Sans penser qu’elles cousent si peu et leurs regards, ailleurs.
Petite photo, au premier plan, c’est bien lui qu’on a voulu prendre. Le forgeron, mains enfoncées dans les poches, mégot tombant au coin des lèvres, béret sur crâne parfaitement lisse. Crâne à mystères, changeant, disparu sous le béret les jours ouvrables, sous le chapeau les dimanches. Quelques pas derrière lui marche un autre ouvrier qu’on devine venu d’Afrique du Nord. Possible que ce soit bientôt son tour à lui d’accéder au premier plan. Le photographe posté là, appareil vissé sur son pied, qui les prend un par un les ouvriers qui passent et leur donne un ticket numéroté pour récupérer le cliché. Convaincant : la femme et les enfants qui seront contents, surtout s’ils sont restés au pays. Ses affaires marchent. Et le quart de sourire obtenu en réponse sûrement pas accroché à leurs lèvres chaque fois qu’ils longent ces murs.
Le père à son corps défendant conservé comme cela dans une autre boîte, ou qui sait dans un petit cadre sous verre posé sur un buffet – les veuves ont chacune leur façon d’aimer encore –, par celle de l’ouvrier qui avait ce jour-là marché devant lui. Au second plan sur la photo, regardé avec un léger agacement : ce qu’il fait là celui-là, et qu’on s’en passerait bien dans le paysage.
Déclencheur appuyé quand les hommes passent au droit d’un grand tréteau publicitaire, barrant le trottoir devant un bistrot-épicerie. « Primior votre vin quotidien ». Ou « notre vin quotidien » : le cadrage tronque la première lettre. En tout cas, leur vin à eux. Des prix inscrits à la craie, comme « vin litre 180, 1/2 90, 1/4 55 » et d’autres réclames placardées sur le mur : Volvic, Viandox, Pastis 51. L’ordinaire des jours sur les pavés de Billancourt. Ce qu’il faut pour tenir.»Catégories : C ECONOMIE - ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Mots-clés : ouvrier condition ouvrière années 60 classe ouvrière roman littéraire Index. décimale : C-50 Travail Résumé : Dans ce récit, Martine Sonnet fait se croiser mémoire collective et souvenirs d'enfance pour raconter le travail et sa violence dans les forges de l'usine Renault de Billancourt, atelier réputé le plus dur de la Régie, dans lequel son père a travaillé entre 1950 et 1960. Un hommage à toute une génération d'ouvriers. Note de contenu : 4e de couv. : "Mariant la sensibilité la plus fine aux traces documentaires les plus brutes, Martine Sonnet croise mémoire collective et souvenirs familiaux dans un hommage à toute une génération d'ouvriers, celle de son père, artisan campagnard précipité dans la classe ouvrière par son embauche chez Renault à Billancourt dans les années 1950. Aux forges, atelier 62, réputé le plus dur de la Régie, le charron-forgeron-tonnelier normand asservit sa carrure et sa puissance à l'industrie automobile triomphante. L'existence de cet homme et de sa famille au moment clé du basculement d'un monde à l'autre et la restitution d'un temps fort de l'histoire du travail, dans toute sa violence, composent les deux veines du récit. Voix d'enfance et voix d'usine mêlées. Atelier 62 n'est pas le travail d'une historienne, mais l'oeuvre d'un écrivain, dont l'écriture empathique restaure un humble et ses semblables dans la dignité de leur travail et de leur vie."
En ligne : http://www.letempsquilfait.com/Pages/Pages%20livres/Page%20nouv.536.html Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=27803 Atelier 62 : roman [texte imprimé] / Martine Sonnet (1955-...), Auteur . - Cognac : Le temps qu'il fait, 2008 . - 235 p. : couv. ill. ; 19 x 14 cm.
ISBN : 978-2-86853-497-2 : 20,70 €
Extrait, en hyperlien : Le père est un marcheur qui n’a pas son pareil. Il faudrait plutôt dire, même, une sorte d’arpenteur. Il marche à sa mesure, grand, dégagé, effcace, sans se retourner, sans se soucier de ce qui advient derrière lui. Épuise son monde. Sème son monde. Me perd comme cela un dimanche, dans les couloirs du métro, station Porte de Saint-Cloud : sectionnée par la sottise d’un portillon automatique qui ne voit pas qu’on marche ensemble. Des jambes maigrichonnes de neuf ans, sandalettes aux pieds, qui peinent à suivre l’allure et la carrure paternelles. Lui, la cinquantaine bien entamée, alerte, qui marche en « sans-gênes », ses chaussures préférées. Pour dire à quel point rien ne l’entrave. Mais au fil des ans, la figure des vendeuses qui s’allonge et leurs yeux qui s’arrondissent quand il leur demande si elles en ont, des « sans-gênes » en 44, et un jour plus personne dans les magasins de chaussures, sauf lui, pour savoir ce que c’était. « Un modèle qui ne se fait plus » prétendent, sans croire qu’il ait jamais existé, les vendeuses qui ne portent même plus de blouses boutonnées jusqu’en haut resserrées à la taille par une ceinture. Leur droiture quand elles apportent une pile de boîtes, mais pas pour lui. Son dépit alors. Et leurs haussements d’épaules ses talons tournés.
Lui, station Porte de Saint-Cloud, continue son chemin. Ne s’aperçoit de sa fille perdue en route qu’une fois le métro parti. Descend à la prochaine, Exelmans, revient sur ses pas la chercher. Confus. Moi dans le métro suivant, perplexe, jusqu’à la porte de Montreuil. C’est là qu’on allait. Pas trouvé de père là-bas ; demi-tour. Ligne longue la 9, métros rares le dimanche, le temps qu’il faut pour se rejoindre. Grande frousse. S’en remettre en parlant fort tous les deux en même temps dans une brasserie de la Porte de Saint-Cloud, grenadine et café, et puis reprendre l’autobus 136 qui nous ramène chez nous, terminus cité de la Plaine. Piteux : allez raconter ça, qu’on n’a rien vu à Montreuil.
L’homme aux « sans-gênes » marchera seul, de plus en plus. Pas foule pour s’essayer à son pas.
Sur l’unique photo de lui en ouvrier de Billancourt, il marche, précisément, et de l’allure qu’on lui connaît. Petite photo perdue au milieu d’autres, sans usines dans le décor, plutôt des pommiers, dans une boîte à gâteaux « L’Alsacienne », en métal, enfermée dans une des armoires maternelles. Une photo sans auteur ni date ni circonstances connus – et pas lui qui viendra les dire, mort depuis vingt ans tout rond ces jours d’août 2006 quand les mots se cherchent pour dire exactement comme il marchait. Photo seule de son espèce, juste pour donner à le voir aspiré par le poumon de l’usine ; tellement silencieux là-dessus. La preuve de lui dans ce monde à rougeoyer et vrombir si fort qu’une île en enserre autant qu’elle peut. Une île bien attachée par deux ponts : pas question qu’elle parte à la dérive, la « forteresse ouvrière ». Pas tout de suite, pas encore, pas maintenant, seulement quand on l’aura décidé ; ça viendra bien assez tôt.
Veston de bleu de travail grand ouvert, le plus possible, sur le maillot à côtes un peu taché. Habillé en homme qui n’a jamais froid. Corps qui a capturé le feu de toutes les forges : de la sienne artisanale et de campagne à celles, titanesques, de Renault à Billancourt. Un homme réfractaire, comme on dit des matériaux qui gardent la chaleur. Le pantalon consolidé par des pièces d’un ton de bleu que, même en noir et blanc, on devine moins passé. Les morceaux les moins usés récupérés sur un bleu « vraiment à bout » : la mère apprêtant sans regrets ses ciseaux. Cache-misère soigneusement ajustés pour retaper celui-là « qui vaut encore le coup » : elle, tout haut, après, superposant les épaisseurs. Et son dé argenté poussant l’aiguille au travers du coutil, plus et moins bleu, elle lance à ses Wlles : « je ne sais pas comment vous faites pour coudre sans dé, moi je n’y arriverais pas ». Sans penser qu’elles cousent si peu et leurs regards, ailleurs.
Petite photo, au premier plan, c’est bien lui qu’on a voulu prendre. Le forgeron, mains enfoncées dans les poches, mégot tombant au coin des lèvres, béret sur crâne parfaitement lisse. Crâne à mystères, changeant, disparu sous le béret les jours ouvrables, sous le chapeau les dimanches. Quelques pas derrière lui marche un autre ouvrier qu’on devine venu d’Afrique du Nord. Possible que ce soit bientôt son tour à lui d’accéder au premier plan. Le photographe posté là, appareil vissé sur son pied, qui les prend un par un les ouvriers qui passent et leur donne un ticket numéroté pour récupérer le cliché. Convaincant : la femme et les enfants qui seront contents, surtout s’ils sont restés au pays. Ses affaires marchent. Et le quart de sourire obtenu en réponse sûrement pas accroché à leurs lèvres chaque fois qu’ils longent ces murs.
Le père à son corps défendant conservé comme cela dans une autre boîte, ou qui sait dans un petit cadre sous verre posé sur un buffet – les veuves ont chacune leur façon d’aimer encore –, par celle de l’ouvrier qui avait ce jour-là marché devant lui. Au second plan sur la photo, regardé avec un léger agacement : ce qu’il fait là celui-là, et qu’on s’en passerait bien dans le paysage.
Déclencheur appuyé quand les hommes passent au droit d’un grand tréteau publicitaire, barrant le trottoir devant un bistrot-épicerie. « Primior votre vin quotidien ». Ou « notre vin quotidien » : le cadrage tronque la première lettre. En tout cas, leur vin à eux. Des prix inscrits à la craie, comme « vin litre 180, 1/2 90, 1/4 55 » et d’autres réclames placardées sur le mur : Volvic, Viandox, Pastis 51. L’ordinaire des jours sur les pavés de Billancourt. Ce qu’il faut pour tenir.»
Catégories : C ECONOMIE - ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Mots-clés : ouvrier condition ouvrière années 60 classe ouvrière roman littéraire Index. décimale : C-50 Travail Résumé : Dans ce récit, Martine Sonnet fait se croiser mémoire collective et souvenirs d'enfance pour raconter le travail et sa violence dans les forges de l'usine Renault de Billancourt, atelier réputé le plus dur de la Régie, dans lequel son père a travaillé entre 1950 et 1960. Un hommage à toute une génération d'ouvriers. Note de contenu : 4e de couv. : "Mariant la sensibilité la plus fine aux traces documentaires les plus brutes, Martine Sonnet croise mémoire collective et souvenirs familiaux dans un hommage à toute une génération d'ouvriers, celle de son père, artisan campagnard précipité dans la classe ouvrière par son embauche chez Renault à Billancourt dans les années 1950. Aux forges, atelier 62, réputé le plus dur de la Régie, le charron-forgeron-tonnelier normand asservit sa carrure et sa puissance à l'industrie automobile triomphante. L'existence de cet homme et de sa famille au moment clé du basculement d'un monde à l'autre et la restitution d'un temps fort de l'histoire du travail, dans toute sa violence, composent les deux veines du récit. Voix d'enfance et voix d'usine mêlées. Atelier 62 n'est pas le travail d'une historienne, mais l'oeuvre d'un écrivain, dont l'écriture empathique restaure un humble et ses semblables dans la dignité de leur travail et de leur vie."
En ligne : http://www.letempsquilfait.com/Pages/Pages%20livres/Page%20nouv.536.html Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=27803 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 13093 C-50 SON Livres Centre de Documentation Carrières Sociales Economie - Economie Sociale et Solidaire Disponible Documents numériques
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54 MIN Voyage transclasse, histoires de ceux qui ont quitté leur milieu d’origine (1/4) Défier les lois de la reproduction sociale Inverser la courbe du destinURL
Titre : Au bal des actifs : demain le travail Type de document : texte imprimé Auteurs : Anne Adàm, Compilateur ; Sophie Hiet, Postfacier, auteur du colophon, etc. Editeur : Clamart : Éditions La Volte Année de publication : 2017 Importance : 613 p. Présentation : couv. ill. en coul. Format : 19 x 14 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-37049-034-6 Prix : 20 € Note générale : La 4e de couverture indique : "Automatisation, revenu universel, précarité, évaluation, fin du travail, intelligence artificielle, parité, uberisation, valeur, burn-out, réalisation, progrès, révolution numérique, éducation, management, réputation... douze fictions qui explorent les mutations du Travail qui vient.
On en a causé, en 2016, puis en 2017, du Travail. Et avant. Et on n'a pas fini d'en entendre parler. Il y a des choses qui se préparent, qui se murmurent ou se crient, on ne sait pas bien. Mais on a des pistes : revenu universel, uberisation, robotisation, travail vide, fin du travail. On s'est dit que le plus simple était de demander leur avis à douze auteurs de SF, en poigne avec le monde.
Alors, on vous invite à explorer le Travail qui vient, sous toutes ses coutures de Frankenstein, monstrueuses, parfois belles, jamais régulières. C'est que le Travail, cela nous touche au corps et au coeur, le nôtre et celui des autres. Dans Travail, il y a « société », il y a « ensemble », mais en théorie seulement. Parce que les histoires que vous allez lire n'oublient pas que dans Travail il y a aussi une souffrance en tension permanente, celle d'un corps social qui a mal dans chacun des êtres qui le composent. Puis, parfois au détour d'un texte, il y a une lumière, un possible. On se reprend alors à rêver de jours meilleurs et de vivre-ensemble.
Automatisation, revenu universel, précarité, évaluation, fin du travail, intelligence artificielle, parité, uberisation, valeur, burn-out, réalisation, progrès, révolution numérique, éducation, management, réputation... douze fictions qui explorent les mutations du Travail qui vient.
« Bientôt, si tout roule, tu auras devant toi un Digital death manager niveau 3 certifié iso/iec. - Croque-mort numérique, tu ne peux pas viser plus haut ? »
Sa provocation tomba à plat sur le futon. Tous deux savaient que le data mining de données post-mortem n'était pas un seekfind : c'était un vrai job. À mesure que la big génération retournait à la poussière en laissant derrière elle des testaments alambiqués - ça peut être exigeant, un mort qui pèse un pétaoctet de données - c'était même un des rares secteurs en pleine expansion"
Un recueil de douze nouvelles de science-fiction mettant en scène le monde du travail dans un avenir proche. Les auteurs proposent une réflexion sur le travail actuel, ses mutations et ses enjeux. Grand prix de l’imaginaire 2018 (nouvelle francophone) pour Serf-Made-Man ? ou la créativité discutable de Nolan Peskine, de Alain Damasio.Langues : Français (fre) Catégories : C ECONOMIE - ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Mots-clés : travail nouvelles SF science-fiction Uberisation, devoir, automatisation, revenu universel, châtiment, précarité, évaluation, fin du travail, Intelligence Artificielle, valeurs, burn-out, réalisation, progrès, révolution numérique,notation, monnaie, éducation, management, réputation, clivage, régulation fictions mutations Index. décimale : C-50 Travail Résumé : LE TRAVAIL QUI VIENT : thème majeur de nos sociétés occidentales, enjeu canonique des élections présidentielles, première cause de mouvements sociaux lors de la Loi El Khomri et de dossiers dans la presse. Et si la fiction s’en mêlait à son tour ?
Entre disparition et retour au plein-emploi, les écrivains de science-fiction prennent parti. Lorsque les éditions La Volte lancent, le 1er mai 2016, en pleine ébullition de « Nuit Debout », l’appel à textes qui conduira au présent recueil, les ambitions levées pour les auteurs sont claires : dans un monde aux mutations espérées et redoutées à la fois, anticiper et projeter les devenirs possibles du Travail.
On présageait des utopies positives ; il en émerge des bribes, çà et là. Même si ce sont des textes résolument féroces, sombres parfois, indignés toujours, qui nous percutent de plein fouet. Dîner aux chandelles sur les ruines de la Commune de Paris ; burnout d’un écrivain face aux lois du marché ; jugement constant des uns par les autres sur un faux air de Black Mirror ; uberisation XXL dévorant l’énergie vitale de jeunes actifs sur-diplômés ; trader S.D.F. ; coach à la dérive ; intelligences artificielles séditieuses ; révoltes sociales dans un centre de tri de cercueils…
Telle est l’admirable fête du Bal des Actifs, ce marché furieux où chacun se vend, se donne, se perd ou se vole, cette sarabande au bord du gouffre qu’est notre présent.Dans la lignée des ouvrages Ceux qui nous veulent du bien (2010) ou Faites demi-tour dès que possible (2014), La Volte poursuit son exploration de notre actualité restructurée par le prisme de la science-fiction. Douze nouvelles par douze auteurs engagés et reconnus. Parmi eux, les plus grands noms de la S-F francophone. Le tout serti d’une postface signée Sophie Hiet, scénariste de la série au titre évocateur, Trepalium, qui clôt le recueil en une brillante synthèse entremêlant les thématiques explorées aux théories économiques et sociales actuelles.Les auteurs :
Stéphane Beauverger, Karim Berrouka, Alain Damasio, Emmanuel Delporte, Catherine Dufour, Léo Henry, L.L. Kloetzer, Li-Cam, luvan, Norbert Merjagnan, Ketty Steward, Sabrina Calvo.La nouvelle Serf-made-man ? Ou la créativité discutable de Nolan Peskine d’Alain Damasio a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire 2018.Note de contenu : Contient :
Pâles mâles / Catherine Dufour
Canal 235 / Stéphane Beauverger
Nous vivons tous dans un monde meilleur / Karim Berrouka
Vertigeo / Emmanuel Delporte
La Fabrique de cercueils / L.L. Kloetzer
ALIVE / Ketty Steward
coÊve 2015 / Norbert Merjagnan
Le Profil / Li-Cam
Serf-made-man ? ou la créativité discutable de Nolan Peskine / Alain Damasio
Miroirs / luvan
Le Parapluie de Goncourt / Léo Henry
Parfum de mouffette / David Calvo.-
Autres auteurs : Stéphane Beauverger, Karim Berrouka, Sabrina Calvo, Alain Damasio, Emmanuel Delporte, Catherine Dufour, Léo Henry, L.L. Kloetzer, Li-Cam, luvan, Norbert Merjagnan, Ketty StewardEn ligne : https://lavolte.net/livres/au-bal-des-actifs/ Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=215827 Au bal des actifs : demain le travail [texte imprimé] / Anne Adàm, Compilateur ; Sophie Hiet, Postfacier, auteur du colophon, etc. . - Clamart : Éditions La Volte, 2017 . - 613 p. : couv. ill. en coul. ; 19 x 14 cm.
ISBN : 978-2-37049-034-6 : 20 €
La 4e de couverture indique : "Automatisation, revenu universel, précarité, évaluation, fin du travail, intelligence artificielle, parité, uberisation, valeur, burn-out, réalisation, progrès, révolution numérique, éducation, management, réputation... douze fictions qui explorent les mutations du Travail qui vient.
On en a causé, en 2016, puis en 2017, du Travail. Et avant. Et on n'a pas fini d'en entendre parler. Il y a des choses qui se préparent, qui se murmurent ou se crient, on ne sait pas bien. Mais on a des pistes : revenu universel, uberisation, robotisation, travail vide, fin du travail. On s'est dit que le plus simple était de demander leur avis à douze auteurs de SF, en poigne avec le monde.
Alors, on vous invite à explorer le Travail qui vient, sous toutes ses coutures de Frankenstein, monstrueuses, parfois belles, jamais régulières. C'est que le Travail, cela nous touche au corps et au coeur, le nôtre et celui des autres. Dans Travail, il y a « société », il y a « ensemble », mais en théorie seulement. Parce que les histoires que vous allez lire n'oublient pas que dans Travail il y a aussi une souffrance en tension permanente, celle d'un corps social qui a mal dans chacun des êtres qui le composent. Puis, parfois au détour d'un texte, il y a une lumière, un possible. On se reprend alors à rêver de jours meilleurs et de vivre-ensemble.
Automatisation, revenu universel, précarité, évaluation, fin du travail, intelligence artificielle, parité, uberisation, valeur, burn-out, réalisation, progrès, révolution numérique, éducation, management, réputation... douze fictions qui explorent les mutations du Travail qui vient.
« Bientôt, si tout roule, tu auras devant toi un Digital death manager niveau 3 certifié iso/iec. - Croque-mort numérique, tu ne peux pas viser plus haut ? »
Sa provocation tomba à plat sur le futon. Tous deux savaient que le data mining de données post-mortem n'était pas un seekfind : c'était un vrai job. À mesure que la big génération retournait à la poussière en laissant derrière elle des testaments alambiqués - ça peut être exigeant, un mort qui pèse un pétaoctet de données - c'était même un des rares secteurs en pleine expansion"
Un recueil de douze nouvelles de science-fiction mettant en scène le monde du travail dans un avenir proche. Les auteurs proposent une réflexion sur le travail actuel, ses mutations et ses enjeux. Grand prix de l’imaginaire 2018 (nouvelle francophone) pour Serf-Made-Man ? ou la créativité discutable de Nolan Peskine, de Alain Damasio.
Langues : Français (fre)
Catégories : C ECONOMIE - ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Mots-clés : travail nouvelles SF science-fiction Uberisation, devoir, automatisation, revenu universel, châtiment, précarité, évaluation, fin du travail, Intelligence Artificielle, valeurs, burn-out, réalisation, progrès, révolution numérique,notation, monnaie, éducation, management, réputation, clivage, régulation fictions mutations Index. décimale : C-50 Travail Résumé : LE TRAVAIL QUI VIENT : thème majeur de nos sociétés occidentales, enjeu canonique des élections présidentielles, première cause de mouvements sociaux lors de la Loi El Khomri et de dossiers dans la presse. Et si la fiction s’en mêlait à son tour ?
Entre disparition et retour au plein-emploi, les écrivains de science-fiction prennent parti. Lorsque les éditions La Volte lancent, le 1er mai 2016, en pleine ébullition de « Nuit Debout », l’appel à textes qui conduira au présent recueil, les ambitions levées pour les auteurs sont claires : dans un monde aux mutations espérées et redoutées à la fois, anticiper et projeter les devenirs possibles du Travail.
On présageait des utopies positives ; il en émerge des bribes, çà et là. Même si ce sont des textes résolument féroces, sombres parfois, indignés toujours, qui nous percutent de plein fouet. Dîner aux chandelles sur les ruines de la Commune de Paris ; burnout d’un écrivain face aux lois du marché ; jugement constant des uns par les autres sur un faux air de Black Mirror ; uberisation XXL dévorant l’énergie vitale de jeunes actifs sur-diplômés ; trader S.D.F. ; coach à la dérive ; intelligences artificielles séditieuses ; révoltes sociales dans un centre de tri de cercueils…
Telle est l’admirable fête du Bal des Actifs, ce marché furieux où chacun se vend, se donne, se perd ou se vole, cette sarabande au bord du gouffre qu’est notre présent.Dans la lignée des ouvrages Ceux qui nous veulent du bien (2010) ou Faites demi-tour dès que possible (2014), La Volte poursuit son exploration de notre actualité restructurée par le prisme de la science-fiction. Douze nouvelles par douze auteurs engagés et reconnus. Parmi eux, les plus grands noms de la S-F francophone. Le tout serti d’une postface signée Sophie Hiet, scénariste de la série au titre évocateur, Trepalium, qui clôt le recueil en une brillante synthèse entremêlant les thématiques explorées aux théories économiques et sociales actuelles.Les auteurs :
Stéphane Beauverger, Karim Berrouka, Alain Damasio, Emmanuel Delporte, Catherine Dufour, Léo Henry, L.L. Kloetzer, Li-Cam, luvan, Norbert Merjagnan, Ketty Steward, Sabrina Calvo.La nouvelle Serf-made-man ? Ou la créativité discutable de Nolan Peskine d’Alain Damasio a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire 2018.Note de contenu : Contient :
Pâles mâles / Catherine Dufour
Canal 235 / Stéphane Beauverger
Nous vivons tous dans un monde meilleur / Karim Berrouka
Vertigeo / Emmanuel Delporte
La Fabrique de cercueils / L.L. Kloetzer
ALIVE / Ketty Steward
coÊve 2015 / Norbert Merjagnan
Le Profil / Li-Cam
Serf-made-man ? ou la créativité discutable de Nolan Peskine / Alain Damasio
Miroirs / luvan
Le Parapluie de Goncourt / Léo Henry
Parfum de mouffette / David Calvo.-
Autres auteurs : Stéphane Beauverger, Karim Berrouka, Sabrina Calvo, Alain Damasio, Emmanuel Delporte, Catherine Dufour, Léo Henry, L.L. Kloetzer, Li-Cam, luvan, Norbert Merjagnan, Ketty StewardEn ligne : https://lavolte.net/livres/au-bal-des-actifs/ Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=215827 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 14111 C-50 ADA Livres Centre de Documentation Carrières Sociales Travail (Conditions, Typologie, Alternatives) Disponible Documents numériques
Titre : Bullshit jobs Type de document : texte imprimé Auteurs : David Rolfe Graeber (1961-02/09/2020) , Auteur ; Elise Roy, Traducteur
Mention d'édition : La couv. porte en plus : "BullshitJob : n.m. Un job à la con est une forme d'emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflue ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence" et un bandeau : "Phénomène mondial !" Editeur : Paris : Éditions Les Liens qui Libèrent (LLL) Année de publication : 2019, cop. 2018 Collection : Poche + (Paris. 2019), ISSN 2534-4560 Importance : 447 p. Présentation : ill., couv. ill. en coul. Format : 18 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-209-0736-3 Prix : 8,90 € Note générale : Back in 1930, the economist John Maynard Keynes prophesied that by the century's end, technology would see us all working fifteen-hour weeks. But instead, something curious happened. Today, average working hours have not decreased, but increased. And now, across the developed world, three-quarters of all jobs are in services or admin, jobs that don't seem to add anything to society- bullshit jobs. In Bullshit Jobs, David Graeber explores how this phenomenon - one more associated with the 20th-century Soviet Union, but which capitalism was supposed to eliminate - has happened. In doing so, he looks at how we value work, and how, rather than being productive, work has become an end in itself; the way such work maintains the current broken system of finance capital; and, finally, how we can get out of it. Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) Catégories : C ECONOMIE - ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Mots-clés : Aliénation sociale Satisfaction au travail Economie et entreprises / Economie et administration du travail Conditions d'emploi Satisfaction au travail -- Aspect social Efficacité de l'organisation salarié, psychologie du travail, capitalisme, économie du travail Travail -- Aspect psychologique Pénibilité du travail Économie du travail Motivation (psychologie) Job satisfaction -- Social aspects Organizational effectiveness Bureaucracy -- Social aspects Social structure Work -- Social aspects Work -- Psychological aspects Occupations Index. décimale : C-50 Travail Résumé : Pour l'auteur, le "bullshit job" (job à la con) est le fait de passer sa vie de travailleur à accomplir des tâches dont on sait qu'elles ne sont pas vraiment nécessaires. Il analyse ces pratiques comme la volonté de maintenir des emplois pour garder les gens au travail, la classe dirigeante ayant compris combien est dangereuse une population bénéficiant de beaucoup de temps libre.
La 4e de couv. indique : "Dans la société moderne, beaucoup d'employés consacrent leur vie à des tâches inutiles et vides de sens. C'est ce que David Graeber appelle les "bullshit jobs" - ou "jobs à la con". L'auteur en cherche l'origine et en détaille les conséquences : dépression, anxiété, effondrement de l'estime de soi... Il en appelle à une révolte du salarié moderne ainsi qu'à une vaste réorganisation des valeurs, qui placerait le travail créatif et aidant au coeur de notre culture et ferait de la technologie un outil de libération plutôt que d'asservissement... assouvissant enfin notre soif de sens et d'épanouissement."Note de contenu : Sommaire :
Preface: On the phenomenon of bullshit jobs
What is a bullshit job ?
What sorts of bullshit jobs are there ?
Why do those in bullshit jobs regularly report themselves unhappy ?
What is it like to have a bullshit job ?
Why are bullshit jobs proliferating ?
Why do we as a society not object to the growth of pointless employment ?
What are the political effects of bullshit jobs, and is there anything that can be done about this situation ?
Bibliogr. p. [435]-443. Notes bibliogr.En ligne : http://eliserigot.com/content/cm1.html#/83 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=238070 Bullshit jobs [texte imprimé] / David Rolfe Graeber (1961-02/09/2020), Auteur ; Elise Roy, Traducteur . - La couv. porte en plus : "BullshitJob : n.m. Un job à la con est une forme d'emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflue ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence" et un bandeau : "Phénomène mondial !" . - Paris : Éditions Les Liens qui Libèrent (LLL), 2019, cop. 2018 . - 447 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Poche + (Paris. 2019), ISSN 2534-4560) .
ISBN : 979-10-209-0736-3 : 8,90 €
Back in 1930, the economist John Maynard Keynes prophesied that by the century's end, technology would see us all working fifteen-hour weeks. But instead, something curious happened. Today, average working hours have not decreased, but increased. And now, across the developed world, three-quarters of all jobs are in services or admin, jobs that don't seem to add anything to society- bullshit jobs. In Bullshit Jobs, David Graeber explores how this phenomenon - one more associated with the 20th-century Soviet Union, but which capitalism was supposed to eliminate - has happened. In doing so, he looks at how we value work, and how, rather than being productive, work has become an end in itself; the way such work maintains the current broken system of finance capital; and, finally, how we can get out of it.
Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng)
Catégories : C ECONOMIE - ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Mots-clés : Aliénation sociale Satisfaction au travail Economie et entreprises / Economie et administration du travail Conditions d'emploi Satisfaction au travail -- Aspect social Efficacité de l'organisation salarié, psychologie du travail, capitalisme, économie du travail Travail -- Aspect psychologique Pénibilité du travail Économie du travail Motivation (psychologie) Job satisfaction -- Social aspects Organizational effectiveness Bureaucracy -- Social aspects Social structure Work -- Social aspects Work -- Psychological aspects Occupations Index. décimale : C-50 Travail Résumé : Pour l'auteur, le "bullshit job" (job à la con) est le fait de passer sa vie de travailleur à accomplir des tâches dont on sait qu'elles ne sont pas vraiment nécessaires. Il analyse ces pratiques comme la volonté de maintenir des emplois pour garder les gens au travail, la classe dirigeante ayant compris combien est dangereuse une population bénéficiant de beaucoup de temps libre.
La 4e de couv. indique : "Dans la société moderne, beaucoup d'employés consacrent leur vie à des tâches inutiles et vides de sens. C'est ce que David Graeber appelle les "bullshit jobs" - ou "jobs à la con". L'auteur en cherche l'origine et en détaille les conséquences : dépression, anxiété, effondrement de l'estime de soi... Il en appelle à une révolte du salarié moderne ainsi qu'à une vaste réorganisation des valeurs, qui placerait le travail créatif et aidant au coeur de notre culture et ferait de la technologie un outil de libération plutôt que d'asservissement... assouvissant enfin notre soif de sens et d'épanouissement."Note de contenu : Sommaire :
Preface: On the phenomenon of bullshit jobs
What is a bullshit job ?
What sorts of bullshit jobs are there ?
Why do those in bullshit jobs regularly report themselves unhappy ?
What is it like to have a bullshit job ?
Why are bullshit jobs proliferating ?
Why do we as a society not object to the growth of pointless employment ?
What are the political effects of bullshit jobs, and is there anything that can be done about this situation ?
Bibliogr. p. [435]-443. Notes bibliogr.En ligne : http://eliserigot.com/content/cm1.html#/83 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=238070 Réservation
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