Titre : |
Une nouvelle Terre / SUDOC |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Dominique Bourg (1953-...) , Auteur |
Editeur : |
Paris : Desclée De Brouwer |
Année de publication : |
2018 |
Importance : |
235 p. |
Format : |
18 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-220-08815-0 |
Note générale : |
Recension, en hyperlien, par Livia Garrigue, SH n° 305, p. 66 : "Ce qui est difficile à saisir dans les révolutions écologiques du moment, c’est le changement de regard sur le monde. Pour y parvenir, Dominique Bourg va au plus profond : ce qu’il appelle la spiritualité, envisagée sous deux aspects : le regard de l’homme sur le monde d’une part, l’idéal de l’homme dans le monde d’autre part. Sur le premier point, son diagnostic est radical : la modernité a réduit la Terre à une simple matérialité, et l’habitation du monde à la transformation de celui-ci, sur la base d’une coupure entre la matière et la forme, la nature et l’homme. Pour Dominique Bourg, ce système de pensée en train de s’écrouler aujourd’hui nous force à revenir à la contemplation et à l’habitation de la Terre. Mais alors quel idéal pour l’être humain? Non plus la surhumanité ni même la transhumanité. Une autre sagesse ? Ici, Dominique Bourg conserve un apport de la modernité : la démocratie, le pluralisme. Une seule Terre, mais plusieurs vies humaines, plusieurs sagesses. Radicalité tranchante d’un côté, ouverture et modestie de l’autre : telle est sa philosophie." |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Écologie profonde Philosophie / Philosophie morale Respect de la vie et de la nature Ethique de l'environnement Ecologie -- Philosophie |
Résumé : |
Le philosophe interroge les origines de la mise en place d'une relation destructrice de l'homme avec la nature. Il tente de dessiner un avenir plus respectueux de l'environnement, mettant en lumière les liens entre écologie et spiritualité.
" Un fleuve néo-zélandais, le Whanganui, s’est vu reconnaître en mars 2017 le statut juridique de personne. Ses droits et intérêts peuvent désormais être défendus devant la justice. L’émergence de ce droit de la nature en certains lieux du monde relève de ce que le philosophe Dominique Bourg, dans son essai Une nouvelle Terre, identifie comme des « signaux faibles ». Perceptibles mais opérant au long cours, ils laissent entrevoir un changement de paradigme dans notre relation au monde.
Face au diagnostic du désastre écologique, l’ouvrage de D. Bourg se fait à la fois constat et injonction. Le constat tend à repérer les augures encore sous-jacents de l’érosion d’une partition traditionnelle, celle qui sépare humains et non-humains. La reconnaissance de l’écocide dans certains pays, ou encore l’exigence des végans avec leur éthique impliquant un changement radical de comportement, sont autant de signes de l’essoufflement de notre modernité. Face à l’usure de l’habitabilité du monde, l’injonction est celle d’une « modernité reconfigurée ». La domination de l’homme sur la nature, qui vient de Descartes, a vécu, et avec elle, l’idéologie du progrès techniciste et de la croissance. Pour l’auteur, ces systèmes, qui reposent sur l’idée d’une extériorité de la nature par rapport à l’humanité, sont devenus « insoutenables ».
Mais selon lui, l’esquisse d’une modernité nouvelle ne va pas sans bouleversement de ce qu’il appelle « spiritualité ». La spiritualité, matrice des sociétés, est à la fois un style de relation au monde et la condition des comportements sociaux. Si les hommes ne considèrent plus la nature comme un simple décor, et qu’ils accèdent à un sentiment de pleine appartenance au « système Terre », dès lors les agissements se transformeront. D. Bourg repense ainsi la place de l’homme dans le monde, cet « enchaînement dont nous ne sommes qu’un maillon et dont le mouvement général nous échappe et nous emporte. » " Livia Garrigue, SH n°305, p. 66 |
Note de contenu : |
Bibliogr. de l'auteur. 4e de couv. : "Notre civilisation est si matérialiste qu'elle détruit paradoxalement les bases matérielles de notre vie commune, ceci dans une indifférence quasi générale. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Comment rendre compte de notre capacité de destruction sans égale ?
On tente de répondre à partir de l'époque qui nous échoit : celle de l'Anthropocène (qui marque les dommages irréversibles introduits dans l'environnement), celle aussi de l'envolée du numérique et d'un délitement parallèle et conjoint de nos démocraties. Ce parcours permet de dégager les racines spirituelles de la violence que nous nous infligeons à nous-mêmes comme à notre environnement.
Or la spiritualité est une donnée fondamentale de toute société, où se rejoignent un dépassement de soi et un certain rapport à la nature. Affirmer ceci, c'est découvrir que la pensée émane du monde, plus que d'un sujet isolé : l'esprit se voit libéré de sa frénésie transformatrice et s'ouvre à une forme de contemplation. Apparaît alors la promesse d'une autre civilisation, d'une nouvelle Terre." - Présentation de l'éditeur - |
En ligne : |
https://www.scienceshumaines.com/une-nouvelle-terre_fr_39817.html |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=197714 |
Une nouvelle Terre / SUDOC [document électronique] / Dominique Bourg (1953-...)  , Auteur . - Paris : Desclée De Brouwer, 2018 . - 235 p. ; 18 cm. ISBN : 978-2-220-08815-0 Recension, en hyperlien, par Livia Garrigue, SH n° 305, p. 66 : "Ce qui est difficile à saisir dans les révolutions écologiques du moment, c’est le changement de regard sur le monde. Pour y parvenir, Dominique Bourg va au plus profond : ce qu’il appelle la spiritualité, envisagée sous deux aspects : le regard de l’homme sur le monde d’une part, l’idéal de l’homme dans le monde d’autre part. Sur le premier point, son diagnostic est radical : la modernité a réduit la Terre à une simple matérialité, et l’habitation du monde à la transformation de celui-ci, sur la base d’une coupure entre la matière et la forme, la nature et l’homme. Pour Dominique Bourg, ce système de pensée en train de s’écrouler aujourd’hui nous force à revenir à la contemplation et à l’habitation de la Terre. Mais alors quel idéal pour l’être humain? Non plus la surhumanité ni même la transhumanité. Une autre sagesse ? Ici, Dominique Bourg conserve un apport de la modernité : la démocratie, le pluralisme. Une seule Terre, mais plusieurs vies humaines, plusieurs sagesses. Radicalité tranchante d’un côté, ouverture et modestie de l’autre : telle est sa philosophie." Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Écologie profonde Philosophie / Philosophie morale Respect de la vie et de la nature Ethique de l'environnement Ecologie -- Philosophie |
Résumé : |
Le philosophe interroge les origines de la mise en place d'une relation destructrice de l'homme avec la nature. Il tente de dessiner un avenir plus respectueux de l'environnement, mettant en lumière les liens entre écologie et spiritualité.
" Un fleuve néo-zélandais, le Whanganui, s’est vu reconnaître en mars 2017 le statut juridique de personne. Ses droits et intérêts peuvent désormais être défendus devant la justice. L’émergence de ce droit de la nature en certains lieux du monde relève de ce que le philosophe Dominique Bourg, dans son essai Une nouvelle Terre, identifie comme des « signaux faibles ». Perceptibles mais opérant au long cours, ils laissent entrevoir un changement de paradigme dans notre relation au monde.
Face au diagnostic du désastre écologique, l’ouvrage de D. Bourg se fait à la fois constat et injonction. Le constat tend à repérer les augures encore sous-jacents de l’érosion d’une partition traditionnelle, celle qui sépare humains et non-humains. La reconnaissance de l’écocide dans certains pays, ou encore l’exigence des végans avec leur éthique impliquant un changement radical de comportement, sont autant de signes de l’essoufflement de notre modernité. Face à l’usure de l’habitabilité du monde, l’injonction est celle d’une « modernité reconfigurée ». La domination de l’homme sur la nature, qui vient de Descartes, a vécu, et avec elle, l’idéologie du progrès techniciste et de la croissance. Pour l’auteur, ces systèmes, qui reposent sur l’idée d’une extériorité de la nature par rapport à l’humanité, sont devenus « insoutenables ».
Mais selon lui, l’esquisse d’une modernité nouvelle ne va pas sans bouleversement de ce qu’il appelle « spiritualité ». La spiritualité, matrice des sociétés, est à la fois un style de relation au monde et la condition des comportements sociaux. Si les hommes ne considèrent plus la nature comme un simple décor, et qu’ils accèdent à un sentiment de pleine appartenance au « système Terre », dès lors les agissements se transformeront. D. Bourg repense ainsi la place de l’homme dans le monde, cet « enchaînement dont nous ne sommes qu’un maillon et dont le mouvement général nous échappe et nous emporte. » " Livia Garrigue, SH n°305, p. 66 |
Note de contenu : |
Bibliogr. de l'auteur. 4e de couv. : "Notre civilisation est si matérialiste qu'elle détruit paradoxalement les bases matérielles de notre vie commune, ceci dans une indifférence quasi générale. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Comment rendre compte de notre capacité de destruction sans égale ?
On tente de répondre à partir de l'époque qui nous échoit : celle de l'Anthropocène (qui marque les dommages irréversibles introduits dans l'environnement), celle aussi de l'envolée du numérique et d'un délitement parallèle et conjoint de nos démocraties. Ce parcours permet de dégager les racines spirituelles de la violence que nous nous infligeons à nous-mêmes comme à notre environnement.
Or la spiritualité est une donnée fondamentale de toute société, où se rejoignent un dépassement de soi et un certain rapport à la nature. Affirmer ceci, c'est découvrir que la pensée émane du monde, plus que d'un sujet isolé : l'esprit se voit libéré de sa frénésie transformatrice et s'ouvre à une forme de contemplation. Apparaît alors la promesse d'une autre civilisation, d'une nouvelle Terre." - Présentation de l'éditeur - |
En ligne : |
https://www.scienceshumaines.com/une-nouvelle-terre_fr_39817.html |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=197714 |
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