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Le nerf de la guerre secrète. Le financement des services de renseignements en Belgique / Emmanuel Debruyne in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques, 13/14 (décembre 2004)
[article]
Titre : Le nerf de la guerre secrète. Le financement des services de renseignements en Belgique Type de document : texte imprimé Auteurs : Emmanuel Debruyne Année de publication : décembre 2004 Article en page(s) : pp. 223-265 Langues : Français (fre) Mots-clés : 336 Finances 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 355.40(493) Service secret (B) 94(100)"1939/45" Résistance Seconde Guerre mondiale 94(493)"1939/45" Résistance Belgique Résumé : De même que l'ensemble des organisations de résistance, les services de renseignements doivent tenir compte pour assurer leur existence d'un certain nombre de contingences matérielles. Le financement constitue à ce titre un problème épineux. En effet, même si la plupart des agents ne sont pas rétribués, le seul fonctionnement d'un service engloutit des sommes considérables. Il faut en effet rembourser les frais de déplacement de certains agents ou se procurer le matériel nécessaire. De plus, les services créent généralement une 'caisse sociale' destinée à aider les proches d'agents capturés par l'ennemi. Le nombre croissant d'arrestations entraînera des charges de plus en plus lourde dans ce domaine.
La Sûreté de l'État, rétablie à Londres par le gouvernement en exil, va s'efforcer d'assurer ce financement. Elle fera parvenir aux services clandestins des francs belges rachetés à bas prix sur des places étrangères. À partir de 1942, le tarissement de cette masse monétaire disponible dans les pays neutres ou alliés conduira à rechercher des solutions alternatives. La fourniture de dollars aux réseaux sera la principale réponse à ce problème. Elle posera cependant des problèmes importants sur le terrain, où les services vont être contraints de se livrer à des opérations de change à la fois risquées et tributaires des importantes fluctuations du cours clandestin de la devise américaine. La Sûreté tentera de contourner ces difficultés en délivrant à ses services des diamants ou des bons du Trésor, mais ces méthodes ne s'avèreront pas vraiment idéales.
Une grande partie de ces sommes seront acheminées vers les territoires occupés via la Péninsule ibérique. Mais les agents parachutés seront eux aussi dotés de quantités de capitaux destinés aux services, et cette méthode sera complétée à partir de 1943 par le largage de containers. La complicité de certains financiers permettra également de recourir à des opérations de compensation entre partenaires situés de part et d'autre des limites de la zone d'occupation, qui permettent de fournir des liquidités en s'affranchissant des contraintes de leur transport. Encore faudra-t-il aux organisations clandestines assurer la gestion et la conservation de sommes dépassant parfois le million de francs belges.
Les difficultés inhérentes à l'acheminement des fonds, la baisse du coût du dollar et la hausse des dépenses se conjugueront en 1943 pour plonger beaucoup de services dans une crise financière aiguë. Celle-ci nuira à leurs activités et nourrira un ressentiment croissant de leur part envers la Sûreté, à qui ils attribueront la responsabilité de la situation.
Les aléas de l'acheminement des ressources financières conduiront les réseaux à chercher des ressources complémentaires en Belgique occupée. L'emprunt est l'expédient auquel ils auront le plus souvent recours. Certains services d'adonneront aussi à des pratiques plus marginales, telles que la vente de matériel militaire belge, la perquisition ou même la cambriole !
Au total, l'utilité militaire, politique et économique des services de renseignements belges semble amplement justifier les 100 à 150 millions de francs qu'ont englouti en quatre ans leurs budgets de fonctionnement. Il convient cependant d'ajouter à cette enveloppe les primes et les dédommagements consacrés ultérieurement aux agents et à leurs ayant-droits.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113870
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 13/14 (décembre 2004) . - pp. 223-265[article] Le nerf de la guerre secrète. Le financement des services de renseignements en Belgique [texte imprimé] / Emmanuel Debruyne . - décembre 2004 . - pp. 223-265.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 13/14 (décembre 2004) . - pp. 223-265
Mots-clés : 336 Finances 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 355.40(493) Service secret (B) 94(100)"1939/45" Résistance Seconde Guerre mondiale 94(493)"1939/45" Résistance Belgique Résumé : De même que l'ensemble des organisations de résistance, les services de renseignements doivent tenir compte pour assurer leur existence d'un certain nombre de contingences matérielles. Le financement constitue à ce titre un problème épineux. En effet, même si la plupart des agents ne sont pas rétribués, le seul fonctionnement d'un service engloutit des sommes considérables. Il faut en effet rembourser les frais de déplacement de certains agents ou se procurer le matériel nécessaire. De plus, les services créent généralement une 'caisse sociale' destinée à aider les proches d'agents capturés par l'ennemi. Le nombre croissant d'arrestations entraînera des charges de plus en plus lourde dans ce domaine.
La Sûreté de l'État, rétablie à Londres par le gouvernement en exil, va s'efforcer d'assurer ce financement. Elle fera parvenir aux services clandestins des francs belges rachetés à bas prix sur des places étrangères. À partir de 1942, le tarissement de cette masse monétaire disponible dans les pays neutres ou alliés conduira à rechercher des solutions alternatives. La fourniture de dollars aux réseaux sera la principale réponse à ce problème. Elle posera cependant des problèmes importants sur le terrain, où les services vont être contraints de se livrer à des opérations de change à la fois risquées et tributaires des importantes fluctuations du cours clandestin de la devise américaine. La Sûreté tentera de contourner ces difficultés en délivrant à ses services des diamants ou des bons du Trésor, mais ces méthodes ne s'avèreront pas vraiment idéales.
Une grande partie de ces sommes seront acheminées vers les territoires occupés via la Péninsule ibérique. Mais les agents parachutés seront eux aussi dotés de quantités de capitaux destinés aux services, et cette méthode sera complétée à partir de 1943 par le largage de containers. La complicité de certains financiers permettra également de recourir à des opérations de compensation entre partenaires situés de part et d'autre des limites de la zone d'occupation, qui permettent de fournir des liquidités en s'affranchissant des contraintes de leur transport. Encore faudra-t-il aux organisations clandestines assurer la gestion et la conservation de sommes dépassant parfois le million de francs belges.
Les difficultés inhérentes à l'acheminement des fonds, la baisse du coût du dollar et la hausse des dépenses se conjugueront en 1943 pour plonger beaucoup de services dans une crise financière aiguë. Celle-ci nuira à leurs activités et nourrira un ressentiment croissant de leur part envers la Sûreté, à qui ils attribueront la responsabilité de la situation.
Les aléas de l'acheminement des ressources financières conduiront les réseaux à chercher des ressources complémentaires en Belgique occupée. L'emprunt est l'expédient auquel ils auront le plus souvent recours. Certains services d'adonneront aussi à des pratiques plus marginales, telles que la vente de matériel militaire belge, la perquisition ou même la cambriole !
Au total, l'utilité militaire, politique et économique des services de renseignements belges semble amplement justifier les 100 à 150 millions de francs qu'ont englouti en quatre ans leurs budgets de fonctionnement. Il convient cependant d'ajouter à cette enveloppe les primes et les dédommagements consacrés ultérieurement aux agents et à leurs ayant-droits.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113870 Un service secret en exil / Emmanuel Debruyne in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques, 15 (2005)
[article]
Titre : Un service secret en exil : L'Administration de la Sûreté de l'État à Londres, novembre 1940 – septembre 1944 Type de document : texte imprimé Auteurs : Emmanuel Debruyne, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 335-355 Note générale : Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais Langues : Français (fre) Mots-clés : 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 32(493) Politique de la Belgique 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 355.40(493) Service secret (B) Résumé : Désireux de disposer d'informations sur la situation en Belgique occupée, le gouvernement en exil à Londres rétablit l'Administration de la Sûreté de l'État en novembre 1940. En effet, cet organisme, créé officiellement deux mois avant l'invasion, a été disloqué par celle-ci. Le magistrat Fernand Lepage est donc pratiquement contraint de reconstituer un service secret à partir de rien. La priorité sera de disposer de liaisons avec la Belgique occupée, et plus particulièrement avec le monde de la résistance, sur lequel pourront s'appuyer les missions de renseignement, d'exfiltration, de sabotage et de propagande. Afin de superviser celles-ci, Lepage s'entoure de collaborateurs. La plupart d'entre eux sont des officiers de réserve relativement jeunes titulaires de diplômes universitaires, mais ils manquent souvent d'expérience en matière de guerre secrète. L'équipe est traversée de tiraillements internes, qu'accentuera encore l'intégration progressive de résistants évadés de Belgique.
Les liaisons avec la Belgique nécessitent l'implantation d'antennes de la Sûreté dans les pays neutres. La principale est établie à Lisbonne. C'est d'elle que dépendent celles installées en Espagne, à Barcelone, San Sebastian et, à partir de 1943, Madrid. La Sûreté dispose également dès 1942 d'une antenne plus modeste en Suède et d'une autre en Suisse. L'autonomie des agents de la Sûreté en pays neutres vis-à-vis des légations officielles va générer un certain nombre de conflits avec le Ministère des Affaires étrangères.
La Sûreté doit en effet tenir compte d'une série de partenaires qui forment avec elle une 'communauté du renseignement'. On distingue au sein de celle-ci d'une part les 'producteurs' du renseignement, c'est-à-dire les réseaux opérant sur le terrain, avec qui les relations sont parfois délicates, et d'autre part les 'consommateurs' parmi lesquels figurent, en matière politique et économique, les organismes officiels belges. Les informations militaires sont quant à elles prioritairement communiquées au Secret Intelligence Service, qui assure avec la Sûreté la mise en place et le suivi des réseaux de renseignements de cette dernière. Ce partenariat privilégié sera constamment disputé par la Deuxième Section du Ministère de la Défense nationale.
Pour faire face aux exigences croissantes engendrées par ses différentes missions, la Sûreté de l'État va devoir à plusieurs reprises se réorganiser. C'est ainsi que se crée fin 1942 le SERA, un organisme de traitement et de diffusion de l'information non militaire. Quelques mois plus tard, les diverses sections chargées des opérations secrètes en Belgique occupée sont rassemblées en une Direction générale du Renseignement et de l'Action. Mais les années londoniennes de la Sûreté sont également consacrées au contre-espionnage et à la préparation de la répression. Cette dernière deviendra une des tâches principales de la Sûreté après son retour en Belgique en septembre 1944. Cependant, à mesure que se profilera la guerre froide, l'organisme se réorientera vers la lutte contre le communismePermalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113911
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 15 (2005) . - pp. 335-355[article] Un service secret en exil : L'Administration de la Sûreté de l'État à Londres, novembre 1940 – septembre 1944 [texte imprimé] / Emmanuel Debruyne, Auteur . - 2005 . - pp. 335-355.
Article en français - Résumé en néerlandais et en anglais
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 15 (2005) . - pp. 335-355
Mots-clés : 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 32(493) Politique de la Belgique 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 355.40(493) Service secret (B) Résumé : Désireux de disposer d'informations sur la situation en Belgique occupée, le gouvernement en exil à Londres rétablit l'Administration de la Sûreté de l'État en novembre 1940. En effet, cet organisme, créé officiellement deux mois avant l'invasion, a été disloqué par celle-ci. Le magistrat Fernand Lepage est donc pratiquement contraint de reconstituer un service secret à partir de rien. La priorité sera de disposer de liaisons avec la Belgique occupée, et plus particulièrement avec le monde de la résistance, sur lequel pourront s'appuyer les missions de renseignement, d'exfiltration, de sabotage et de propagande. Afin de superviser celles-ci, Lepage s'entoure de collaborateurs. La plupart d'entre eux sont des officiers de réserve relativement jeunes titulaires de diplômes universitaires, mais ils manquent souvent d'expérience en matière de guerre secrète. L'équipe est traversée de tiraillements internes, qu'accentuera encore l'intégration progressive de résistants évadés de Belgique.
Les liaisons avec la Belgique nécessitent l'implantation d'antennes de la Sûreté dans les pays neutres. La principale est établie à Lisbonne. C'est d'elle que dépendent celles installées en Espagne, à Barcelone, San Sebastian et, à partir de 1943, Madrid. La Sûreté dispose également dès 1942 d'une antenne plus modeste en Suède et d'une autre en Suisse. L'autonomie des agents de la Sûreté en pays neutres vis-à-vis des légations officielles va générer un certain nombre de conflits avec le Ministère des Affaires étrangères.
La Sûreté doit en effet tenir compte d'une série de partenaires qui forment avec elle une 'communauté du renseignement'. On distingue au sein de celle-ci d'une part les 'producteurs' du renseignement, c'est-à-dire les réseaux opérant sur le terrain, avec qui les relations sont parfois délicates, et d'autre part les 'consommateurs' parmi lesquels figurent, en matière politique et économique, les organismes officiels belges. Les informations militaires sont quant à elles prioritairement communiquées au Secret Intelligence Service, qui assure avec la Sûreté la mise en place et le suivi des réseaux de renseignements de cette dernière. Ce partenariat privilégié sera constamment disputé par la Deuxième Section du Ministère de la Défense nationale.
Pour faire face aux exigences croissantes engendrées par ses différentes missions, la Sûreté de l'État va devoir à plusieurs reprises se réorganiser. C'est ainsi que se crée fin 1942 le SERA, un organisme de traitement et de diffusion de l'information non militaire. Quelques mois plus tard, les diverses sections chargées des opérations secrètes en Belgique occupée sont rassemblées en une Direction générale du Renseignement et de l'Action. Mais les années londoniennes de la Sûreté sont également consacrées au contre-espionnage et à la préparation de la répression. Cette dernière deviendra une des tâches principales de la Sûreté après son retour en Belgique en septembre 1944. Cependant, à mesure que se profilera la guerre froide, l'organisme se réorientera vers la lutte contre le communismePermalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113911 Question parlementaire n 304 : Notion d'"extrémisme" / FRANCIS VAN DEN EYNDE in Revue du droit des étrangers / SUDOC, 113 (janvier-mars 2001)