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De Heldhaftige kermis van Jeanne De Bruyn / LIESBERT NYS in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques, 6 (1999)
Patronen van polarisatie / ANTOON VRINTS in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques, 15 (2005)
[article]
Titre : Patronen van polarisatie : Homicide in België tijdens de Tweede Wereldoorlog Type de document : texte imprimé Auteurs : ANTOON VRINTS, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 177-204 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Mots-clés : 31 Statistique Démographie 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 343.6 Infractions contre la personne Assassinat 316.47 Relation sociale . Violence . Torture 94(100)"1939/45" Vie quotidenne Occupation Seconde Guerre mondiale 94(493)"1939/45" Résistance Belgique Résumé : Modèles de polarisation. Les homicides en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale
Pendant la seconde moitié de l'occupation, le total des homicides s'accroît en Belgique d'une manière jusque-là inconnue. Derrière ce développement se cache une conjonction complexe de deux facteurs. D'un côté, se révèle une escalade de la violence politique entre Belges : compte tenu de la violence structurelle de l'occupant, un certain nombre de groupes de résistance font appel à la terreur comme arme politique contre la collaboration. Une spirale infernale d'action et de réaction est enclenchée qui prendra à l'été 1944 le caractère d'une mini-guerre civile. Par ailleurs, la paupérisation massive de larges couches de la population et l'érosion simultanée du monopole étatique de la violence sous l'occupation mènent à l'apparition d'un terreau favorable au banditisme. Les deux phénomènes sont fortement stimulés par la promulgation du travail obligatoire en Allemagne à l'automne 1942.
Derrière l'augmentation globale du total des homicides se cachent de grandes différences régionales. En gros, on peut distinguer le nord-ouest du pays, où la situation reste relativement calme, et le sud-est, où le nombre d'homicides explose. Le modèle clairement distinct sur le plan géographique des chiffres des homicides indique que pendant l'occupation une forme beaucoup plus forte de polarisation sociétale se manifeste dans le sud-est que dans le nord-ouest du pays. Sur le plan politique, la tension est beaucoup moins prononcée dans le nord-ouest, où vit la grande majorité des néerlandophones, que dans le sud-est, qui couvre l'ensemble de la Wallonie. Des différences ayant trait aux rapports de force politiques et à l'identification nationale conduisent à ce qu'au nord-ouest la résistance soit plus faible et la collaboration moins isolée. Sur le plan social aussi, les tensions sont plus grandes dans le sud-est que dans le nord-ouest du pays. L'étroite marge de manœuvre dont disposent les travailleurs des régions industrielles (en grande partie situées dans le sud-est) pour affronter les problèmes provoqués par l'occupation (pénurie, travail obligatoire) ne constitue pas seulement un stimulant supplémentaire pour entrer en résistance, mais explique aussi pourquoi dans le sud-est, il est question dans une beaucoup plus large mesure de banditisme.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113892
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 15 (2005) . - pp. 177-204[article] Patronen van polarisatie : Homicide in België tijdens de Tweede Wereldoorlog [texte imprimé] / ANTOON VRINTS, Auteur . - 2005 . - pp. 177-204.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 15 (2005) . - pp. 177-204
Mots-clés : 31 Statistique Démographie 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 343.6 Infractions contre la personne Assassinat 316.47 Relation sociale . Violence . Torture 94(100)"1939/45" Vie quotidenne Occupation Seconde Guerre mondiale 94(493)"1939/45" Résistance Belgique Résumé : Modèles de polarisation. Les homicides en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale
Pendant la seconde moitié de l'occupation, le total des homicides s'accroît en Belgique d'une manière jusque-là inconnue. Derrière ce développement se cache une conjonction complexe de deux facteurs. D'un côté, se révèle une escalade de la violence politique entre Belges : compte tenu de la violence structurelle de l'occupant, un certain nombre de groupes de résistance font appel à la terreur comme arme politique contre la collaboration. Une spirale infernale d'action et de réaction est enclenchée qui prendra à l'été 1944 le caractère d'une mini-guerre civile. Par ailleurs, la paupérisation massive de larges couches de la population et l'érosion simultanée du monopole étatique de la violence sous l'occupation mènent à l'apparition d'un terreau favorable au banditisme. Les deux phénomènes sont fortement stimulés par la promulgation du travail obligatoire en Allemagne à l'automne 1942.
Derrière l'augmentation globale du total des homicides se cachent de grandes différences régionales. En gros, on peut distinguer le nord-ouest du pays, où la situation reste relativement calme, et le sud-est, où le nombre d'homicides explose. Le modèle clairement distinct sur le plan géographique des chiffres des homicides indique que pendant l'occupation une forme beaucoup plus forte de polarisation sociétale se manifeste dans le sud-est que dans le nord-ouest du pays. Sur le plan politique, la tension est beaucoup moins prononcée dans le nord-ouest, où vit la grande majorité des néerlandophones, que dans le sud-est, qui couvre l'ensemble de la Wallonie. Des différences ayant trait aux rapports de force politiques et à l'identification nationale conduisent à ce qu'au nord-ouest la résistance soit plus faible et la collaboration moins isolée. Sur le plan social aussi, les tensions sont plus grandes dans le sud-est que dans le nord-ouest du pays. L'étroite marge de manœuvre dont disposent les travailleurs des régions industrielles (en grande partie situées dans le sud-est) pour affronter les problèmes provoqués par l'occupation (pénurie, travail obligatoire) ne constitue pas seulement un stimulant supplémentaire pour entrer en résistance, mais explique aussi pourquoi dans le sud-est, il est question dans une beaucoup plus large mesure de banditisme.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113892 Gewone vlamingen ? / Lieven Saerens in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques, 16 (novembre 2005)
[article]
Titre : Gewone vlamingen ? : de jodenjagers van de Vlaamse SS in Antwerpen, 1942 (deel 2) Type de document : texte imprimé Auteurs : Lieven Saerens, Auteur Année de publication : novembre 2005 Article en page(s) : pp. 11-55 Langues : Néerlandais (dut) Mots-clés : 31 Statistique Démographie 94(100)"1939/45" Vie quotidenne Occupation Seconde Guerre mondiale 352(493) Anvers 353(493=393) Flandre 94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale Judéocide / Shoah 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 314 Démographie Etude de la population Sondage 329.18(430)"1933-1945" SS (Schutzstaffel) Résumé : Des Flamands ordinaires ? Les chasseurs de Juifs de la Vlaamse SS à Anvers, 1942 (Seconde partie)
- Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Résumé :
Lorsqu'à l'été 1942, les Juifs ne furent plus disposés à se livrer volontairement, la Sipo-SD commença à opérer des rafles. Cette police ne fonctionnait pas dans un vide sociétal. Vu qu'elle manquait en permanence d'effectifs, elle fit appel à d'autres instances allemandes, mais aussi à des structures belges. Du côté allemand, elle reçut dès le départ l'aide de la Feldgendarmerie, qui dépendait de la Militärverwaltung. Du côté belge, elle tenta de faire intervenir la police locale. À Anvers, cela réussit, avec pour résultat l'engagement en bloc de la police d'Anvers lors de trois rafles en août 1942. Au cours de celle du 11 septembre 1942, il y eut aussi dans des domaines spécifiques, collaboration étroite avec la police anversoise. Plus tard, des agents de police anversois furent encore régulièrement 'réquisitionnés' de manière individuelle pour prendre part à l'arrestation de Juifs.
À partir des environs du 20 septembre 1942, la Sipo-SD d'Anvers eut recours aux SS du bataillon d'Anvers. Dans la collaboration des SS anversois, on peut grosso modo distinguer quatre phases. Dans une première, le bataillon fut engagé en bloc avec des membres de la Sipo-SD et la Feldgendarmerie. Suivit alors une phase plutôt 'chaotique', durant laquelle des SS flamands semblèrent plutôt agir de leur propre initiative. Dans une troisième phase, la Sipo-SD en appela à une vingtaine de volontaires de la SS flamande. Au cours de la dernière, quatre hommes de confiance de la SS furent sollicités, de concert avec Felix Lauterborn et la Sipo-SD (Dienststelle Erich Holm, le département juif). Les chasseurs de Juifs anversois accomplirent leur tâche librement et gratuitement. Pourtant, ils étaient tout sauf des idéalistes. En compensation, ils faisaient littéralement main basse sur tout ce qu'ils trouvaient.
Notre contribution, qui s'inscrit dans le cadre de l'étude de la persécution des Juifs en Belgique, porte résolument l'attention sur les criminels. Via une description d'une quarantaine de SS anversois chasseurs de Juifs, nous tentons d'accéder au niveau le plus concret et le plus élémentaire. Cela fournit le profil suivant. L'âge moyen des chasseurs de Juifs est de 27 ans. Une majorité d'entre eux font déjà partie avant-guerre des milieux nationalistes flamands liés à l'Ordre nouveau et anti-juifs. Il est aussi indicatif que 30 à 40 % des SS anversois chasseurs de Juifs adhèrent à l'Algemeene SS-Vlaanderen au cours de la période octobre-décembre 1940, soit presque immédiatement après sa création. Pour ce qui a trait aux réseaux politiques d'avant-guerre, un lien évident existe avec le Verdinaso. Pas moins de 32 à 35 % des chasseurs de Juifs proviennent de ce mouvement, ou du moins manifestent une sympathie à son égard.
Il est plus difficile de dégager les réseaux socio-culturels d'avant-guerre. Il est sûr en tout cas qu'un certain nombre de chasseurs de Juifs se connaissent déjà avant la guerre. Des cercles comme l'Académie des beaux-arts d'Anvers mériteraient à ce propos une recherche plus approfondie. Il est en effet remarquable de constater qu'un assez grand nombre de chasseurs de Juifs témoignent de certaines aptitudes et d'un certain intérêt artistiques. Pour ce qui est du niveau d'études, la plupart ne paraissent avoir suivi que l'enseignement primaire. Du point de vue professionnel, on est frappé par l'assez grand nombre d'employés modestes. Les ouvriers d'usine et de la construction n'apparaissent pas parmi les chasseurs de Juifs anversois.
Étant donné qu'une majorité d'entre eux ont déjà milité avant-guerre dans des organisations nazifiées d'Ordre nouveau et ouvertement anti-juives, il va de soi que les chasseurs de Juifs ne sont pas des enfants de chœur. Ils n'en sont pas pour autant des canailles. L'immense majorité a un casier judiciaire vierge. Encore plus remarquable est le fait que la majorité (60 %) se déclare "catholique romain" et qu'au moins 20 autres % sont manifestement d'origine catholique. Bien qu'un certain nombre de chasseurs de Juifs aient souffert de la crise des années 1930, il ne paraît pas s'agir de personnes nées 'perdantes'. Bref, ils ne proviennent pas de groupes sociaux marginalisés, mais paraissent, sous de nombreux aspects, juste de très ordinaires 'petites gens', aux racines (petites) bourgeoises. Cela n'empêche pas que plusieurs semblent être d'éternels mécontents, toujours dépités et extrêmement égocentriques, ce qui en fait des êtres difficiles à tenir en mains. La guerre enclenche très rapidement chez eux un processus de brutalisation. Au cours des rafles de Juifs, ils sombrent dans une violence brutale, qui n'épargne ni les enfants, ni les femmes, ni les malades, ni les personnes âgées. En outre, les circonstances de guerre augmentent indéniablement l'égo d'un certain nombre d'entre eux.
La justice d'après-guerre fut relativement clémente avec les chasseurs de Juifs. La plupart d'entre eux furent libérés au plus tard en 1951. De ceux qui avaient été condamnés à mort, aucun ne fut exécuté. Après un certain temps, pas moins d'une dizaine parmi la trentaine de chasseurs de Juifs non condamnés par contumace, soit 33 % d'entre eux, furent réhabilités. De manière générale, on peut d'ailleurs dire que les enquêtes menées après-guerre sur la persécution des Juifs en Belgique ne l'ont pas été à fond. Bien que cette recherche révèle un lien évident entre national-socialisme et persécution des Juifs, ce lien disparut très rapidement de la mémoire collective après le conflit.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113820
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 16 (novembre 2005) . - pp. 11-55[article] Gewone vlamingen ? : de jodenjagers van de Vlaamse SS in Antwerpen, 1942 (deel 2) [texte imprimé] / Lieven Saerens, Auteur . - novembre 2005 . - pp. 11-55.
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 16 (novembre 2005) . - pp. 11-55
Mots-clés : 31 Statistique Démographie 94(100)"1939/45" Vie quotidenne Occupation Seconde Guerre mondiale 352(493) Anvers 353(493=393) Flandre 94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale Judéocide / Shoah 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 314 Démographie Etude de la population Sondage 329.18(430)"1933-1945" SS (Schutzstaffel) Résumé : Des Flamands ordinaires ? Les chasseurs de Juifs de la Vlaamse SS à Anvers, 1942 (Seconde partie)
- Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Résumé :
Lorsqu'à l'été 1942, les Juifs ne furent plus disposés à se livrer volontairement, la Sipo-SD commença à opérer des rafles. Cette police ne fonctionnait pas dans un vide sociétal. Vu qu'elle manquait en permanence d'effectifs, elle fit appel à d'autres instances allemandes, mais aussi à des structures belges. Du côté allemand, elle reçut dès le départ l'aide de la Feldgendarmerie, qui dépendait de la Militärverwaltung. Du côté belge, elle tenta de faire intervenir la police locale. À Anvers, cela réussit, avec pour résultat l'engagement en bloc de la police d'Anvers lors de trois rafles en août 1942. Au cours de celle du 11 septembre 1942, il y eut aussi dans des domaines spécifiques, collaboration étroite avec la police anversoise. Plus tard, des agents de police anversois furent encore régulièrement 'réquisitionnés' de manière individuelle pour prendre part à l'arrestation de Juifs.
À partir des environs du 20 septembre 1942, la Sipo-SD d'Anvers eut recours aux SS du bataillon d'Anvers. Dans la collaboration des SS anversois, on peut grosso modo distinguer quatre phases. Dans une première, le bataillon fut engagé en bloc avec des membres de la Sipo-SD et la Feldgendarmerie. Suivit alors une phase plutôt 'chaotique', durant laquelle des SS flamands semblèrent plutôt agir de leur propre initiative. Dans une troisième phase, la Sipo-SD en appela à une vingtaine de volontaires de la SS flamande. Au cours de la dernière, quatre hommes de confiance de la SS furent sollicités, de concert avec Felix Lauterborn et la Sipo-SD (Dienststelle Erich Holm, le département juif). Les chasseurs de Juifs anversois accomplirent leur tâche librement et gratuitement. Pourtant, ils étaient tout sauf des idéalistes. En compensation, ils faisaient littéralement main basse sur tout ce qu'ils trouvaient.
Notre contribution, qui s'inscrit dans le cadre de l'étude de la persécution des Juifs en Belgique, porte résolument l'attention sur les criminels. Via une description d'une quarantaine de SS anversois chasseurs de Juifs, nous tentons d'accéder au niveau le plus concret et le plus élémentaire. Cela fournit le profil suivant. L'âge moyen des chasseurs de Juifs est de 27 ans. Une majorité d'entre eux font déjà partie avant-guerre des milieux nationalistes flamands liés à l'Ordre nouveau et anti-juifs. Il est aussi indicatif que 30 à 40 % des SS anversois chasseurs de Juifs adhèrent à l'Algemeene SS-Vlaanderen au cours de la période octobre-décembre 1940, soit presque immédiatement après sa création. Pour ce qui a trait aux réseaux politiques d'avant-guerre, un lien évident existe avec le Verdinaso. Pas moins de 32 à 35 % des chasseurs de Juifs proviennent de ce mouvement, ou du moins manifestent une sympathie à son égard.
Il est plus difficile de dégager les réseaux socio-culturels d'avant-guerre. Il est sûr en tout cas qu'un certain nombre de chasseurs de Juifs se connaissent déjà avant la guerre. Des cercles comme l'Académie des beaux-arts d'Anvers mériteraient à ce propos une recherche plus approfondie. Il est en effet remarquable de constater qu'un assez grand nombre de chasseurs de Juifs témoignent de certaines aptitudes et d'un certain intérêt artistiques. Pour ce qui est du niveau d'études, la plupart ne paraissent avoir suivi que l'enseignement primaire. Du point de vue professionnel, on est frappé par l'assez grand nombre d'employés modestes. Les ouvriers d'usine et de la construction n'apparaissent pas parmi les chasseurs de Juifs anversois.
Étant donné qu'une majorité d'entre eux ont déjà milité avant-guerre dans des organisations nazifiées d'Ordre nouveau et ouvertement anti-juives, il va de soi que les chasseurs de Juifs ne sont pas des enfants de chœur. Ils n'en sont pas pour autant des canailles. L'immense majorité a un casier judiciaire vierge. Encore plus remarquable est le fait que la majorité (60 %) se déclare "catholique romain" et qu'au moins 20 autres % sont manifestement d'origine catholique. Bien qu'un certain nombre de chasseurs de Juifs aient souffert de la crise des années 1930, il ne paraît pas s'agir de personnes nées 'perdantes'. Bref, ils ne proviennent pas de groupes sociaux marginalisés, mais paraissent, sous de nombreux aspects, juste de très ordinaires 'petites gens', aux racines (petites) bourgeoises. Cela n'empêche pas que plusieurs semblent être d'éternels mécontents, toujours dépités et extrêmement égocentriques, ce qui en fait des êtres difficiles à tenir en mains. La guerre enclenche très rapidement chez eux un processus de brutalisation. Au cours des rafles de Juifs, ils sombrent dans une violence brutale, qui n'épargne ni les enfants, ni les femmes, ni les malades, ni les personnes âgées. En outre, les circonstances de guerre augmentent indéniablement l'égo d'un certain nombre d'entre eux.
La justice d'après-guerre fut relativement clémente avec les chasseurs de Juifs. La plupart d'entre eux furent libérés au plus tard en 1951. De ceux qui avaient été condamnés à mort, aucun ne fut exécuté. Après un certain temps, pas moins d'une dizaine parmi la trentaine de chasseurs de Juifs non condamnés par contumace, soit 33 % d'entre eux, furent réhabilités. De manière générale, on peut d'ailleurs dire que les enquêtes menées après-guerre sur la persécution des Juifs en Belgique ne l'ont pas été à fond. Bien que cette recherche révèle un lien évident entre national-socialisme et persécution des Juifs, ce lien disparut très rapidement de la mémoire collective après le conflit.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113820 Stakingen in België en Nederland, 1940-1941 / Dirk Luyten in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques, 15 (2005)
[article]
Titre : Stakingen in België en Nederland, 1940-1941 Type de document : texte imprimé Auteurs : Dirk Luyten, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 149-175 Note générale : Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais Langues : Néerlandais (dut) Mots-clés : 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 331.109.32 Grèves Contestations 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 94(100)"1939/45" Résistance Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Vie quotidenne Occupation Seconde Guerre mondiale 94(492) Histoire des Pays-Bas Résumé : Les grèves en Belgique et aux Pays-Bas, 1940-1941
Tant la Belgique que les Pays-Bas ont été confrontés à des grèves importantes en 1941 : la grève de février aux Pays-Bas et la "grève des 100.000" en Belgique. Dans cet article, les deux mouvements de grèves sont comparés et placés dans un cadre plus large portant sur l'analyse comparée des grèves au cours des deux premières années d'occupation dans les deux pays. Sont en particulier examinés les causes et les effets de ces interruptions de travail.
Une première constatation, c'est que l'on recourt nettement moins à la grève aux Pays-Bas qu'en Belgique (respectivement 10 grèves et 54.390 grévistes aux Pays-Bas pour 120 grèves et 111.853 grévistes en Belgique). En outre, en Belgique, les grévistes proviennent des secteurs clé de l'économie, en particulier l'industrie minière, tandis qu'aux Pays-Bas, les travailleurs issus de secteurs plus périphériques (mise au travail des chômeurs, communes) sont surreprésentés.
Ce modèle nettement divergent en matière de grève s'explique par les différences de situations en termes de ravitaillement, par d'autres rapports institutionnels et par l'état d'esprit éloigné des employeurs. L'approvisionnement alimentaire est bien organisé aux Pays-Bas si bien qu'il ne constitue pas un motif pour se mettre en grève. En Belgique, le ravitaillement est bancal et très tôt déjà les gens doivent recourir au marché noir pour se procurer la nourriture nécessaire. La défense du pouvoir d'achat constitue dès lors une des raisons principales pour arrêter le travail. Les employeurs néerlandais, qui profitent de l'embellie économique observée en 1940-1941, paraissent disposés à consentir des augmentations salariales à leur personnel, notamment pour pouvoir faire face à la pénurie sur le marché du travail. Les employeurs belges, par contre, se montrent hostiles à des augmentations salariales et un certain nombre d'entre eux, notamment dans l'industrie charbonnière, profitent de la situation pour réduire les avantages sociaux. Cet état de fait suscite des protestations qui ne peuvent, comme c'était le cas avant-guerre, être canalisées par la concertation : les comités paritaires sont à l'arrêt. Les syndicats doivent cesser leurs activités et aucun contact n'est noué avec l'Union des Travailleurs manuels et intellectuels. Aux Pays-Bas, le Collège des négociateurs d'État continue de fonctionner, les syndicats confessionnels poursuivent leurs activités et les contacts entre les employeurs et les employés n'ont jamais été rompus. Le nombre de conventions collectives et de travailleurs assujettis à ces conventions s'est même accru durant les deux premières années de guerre.
La "grève des 100.000" s'inscrit dans le prolongement des actions antérieures tandis que la grève de février a un caractère plus politique. Parce qu'elle est plus difficile à canaliser et parce qu'elle se transforme en insurrection populaire, elle peut davantage être perçue comme une action anti-allemande que la "grève des 100.000" qui porte en premier lieu sur le pouvoir d'achat et vise surtout les patrons et les autorités belges. Les effets des deux grèves sont dès lors également très différents. Les retombées politiques et sociétales de la grève de février sont restées limitées tandis que "la grève des 100.000" a donné lieu à une augmentation générale des salaires de 8 % et confronté l'Union des Travailleurs manuels et intellectuels à un problème de légitimité. Elle a en outre été le point de départ d'une normalisation des rapports entre les patrons et les dirigeants syndicaux d'avant-guerre, qui constitue en partie une réponse à la création d'un syndicat clandestin radical d'inspiration communiste dans les entreprises après la grève.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113904
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 15 (2005) . - pp. 149-175[article] Stakingen in België en Nederland, 1940-1941 [texte imprimé] / Dirk Luyten, Auteur . - 2005 . - pp. 149-175.
Article en néerlandais - Résumé en français et en anglais
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 15 (2005) . - pp. 149-175
Mots-clés : 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 331.109.32 Grèves Contestations 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 94(100)"1939/45" Résistance Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Vie quotidenne Occupation Seconde Guerre mondiale 94(492) Histoire des Pays-Bas Résumé : Les grèves en Belgique et aux Pays-Bas, 1940-1941
Tant la Belgique que les Pays-Bas ont été confrontés à des grèves importantes en 1941 : la grève de février aux Pays-Bas et la "grève des 100.000" en Belgique. Dans cet article, les deux mouvements de grèves sont comparés et placés dans un cadre plus large portant sur l'analyse comparée des grèves au cours des deux premières années d'occupation dans les deux pays. Sont en particulier examinés les causes et les effets de ces interruptions de travail.
Une première constatation, c'est que l'on recourt nettement moins à la grève aux Pays-Bas qu'en Belgique (respectivement 10 grèves et 54.390 grévistes aux Pays-Bas pour 120 grèves et 111.853 grévistes en Belgique). En outre, en Belgique, les grévistes proviennent des secteurs clé de l'économie, en particulier l'industrie minière, tandis qu'aux Pays-Bas, les travailleurs issus de secteurs plus périphériques (mise au travail des chômeurs, communes) sont surreprésentés.
Ce modèle nettement divergent en matière de grève s'explique par les différences de situations en termes de ravitaillement, par d'autres rapports institutionnels et par l'état d'esprit éloigné des employeurs. L'approvisionnement alimentaire est bien organisé aux Pays-Bas si bien qu'il ne constitue pas un motif pour se mettre en grève. En Belgique, le ravitaillement est bancal et très tôt déjà les gens doivent recourir au marché noir pour se procurer la nourriture nécessaire. La défense du pouvoir d'achat constitue dès lors une des raisons principales pour arrêter le travail. Les employeurs néerlandais, qui profitent de l'embellie économique observée en 1940-1941, paraissent disposés à consentir des augmentations salariales à leur personnel, notamment pour pouvoir faire face à la pénurie sur le marché du travail. Les employeurs belges, par contre, se montrent hostiles à des augmentations salariales et un certain nombre d'entre eux, notamment dans l'industrie charbonnière, profitent de la situation pour réduire les avantages sociaux. Cet état de fait suscite des protestations qui ne peuvent, comme c'était le cas avant-guerre, être canalisées par la concertation : les comités paritaires sont à l'arrêt. Les syndicats doivent cesser leurs activités et aucun contact n'est noué avec l'Union des Travailleurs manuels et intellectuels. Aux Pays-Bas, le Collège des négociateurs d'État continue de fonctionner, les syndicats confessionnels poursuivent leurs activités et les contacts entre les employeurs et les employés n'ont jamais été rompus. Le nombre de conventions collectives et de travailleurs assujettis à ces conventions s'est même accru durant les deux premières années de guerre.
La "grève des 100.000" s'inscrit dans le prolongement des actions antérieures tandis que la grève de février a un caractère plus politique. Parce qu'elle est plus difficile à canaliser et parce qu'elle se transforme en insurrection populaire, elle peut davantage être perçue comme une action anti-allemande que la "grève des 100.000" qui porte en premier lieu sur le pouvoir d'achat et vise surtout les patrons et les autorités belges. Les effets des deux grèves sont dès lors également très différents. Les retombées politiques et sociétales de la grève de février sont restées limitées tandis que "la grève des 100.000" a donné lieu à une augmentation générale des salaires de 8 % et confronté l'Union des Travailleurs manuels et intellectuels à un problème de légitimité. Elle a en outre été le point de départ d'une normalisation des rapports entre les patrons et les dirigeants syndicaux d'avant-guerre, qui constitue en partie une réponse à la création d'un syndicat clandestin radical d'inspiration communiste dans les entreprises après la grève.Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113904 La Möbelaktion en Belgique / JOHANNA PEZECHKIAN in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques, 10 (2002)
[article]
Titre : La Möbelaktion en Belgique : Möbelaktion : pillage des habitations des Juifs en Belgique qui débuta au mois de janvier 1942 Type de document : texte imprimé Auteurs : JOHANNA PEZECHKIAN Année de publication : 2002 Article en page(s) : pp. 153 - 180 Langues : Français (fre) Mots-clés : 34 Loi Droit Jurisprudence 323.118(=924) Antisémitisme Judéocide / Shoah (493) Belgique 321.6"1933/1945" Nazisme 343.7 Infractions contre la propriété Vol Spoliations 94(33) Histoire du Peuple juif 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Vie quotidenne Occupation Seconde Guerre mondiale Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113862
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 10 (2002) . - pp. 153 - 180[article] La Möbelaktion en Belgique : Möbelaktion : pillage des habitations des Juifs en Belgique qui débuta au mois de janvier 1942 [texte imprimé] / JOHANNA PEZECHKIAN . - 2002 . - pp. 153 - 180.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques > 10 (2002) . - pp. 153 - 180
Mots-clés : 34 Loi Droit Jurisprudence 323.118(=924) Antisémitisme Judéocide / Shoah (493) Belgique 321.6"1933/1945" Nazisme 343.7 Infractions contre la propriété Vol Spoliations 94(33) Histoire du Peuple juif 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Vie quotidenne Occupation Seconde Guerre mondiale Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=113862 De relatie tussen cultuur en politiek tegen de achtergrond van de Duitse natievorming : een inleiding / Willem Erauw in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques, 11 (2003)
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PermalinkWetenschap, politiek, nationaal-socialisme. De cultuurpolitiek van het Duits militair bezettingsbestuur in België, 1940-1944 / MARNIX BEYEN in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) / BU de Lettres, salle des périodiques, 11 (2003)
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