Titre : |
Arte et le documentaire : de nouveaux enjeux pour la création / SUDOC |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Sophie Barreau-Brouste, Auteur |
Mention d'édition : |
Texte remanié de : Thèse de doctorat : Sociologie : Paris 3 : 2009 - Prix de la recherche de l'INA : 2010 : France |
Editeur : |
Latresne (Gironde) : BDL, Le Bord de L'eau Editions |
Année de publication : |
2011 |
Collection : |
Penser les médias, ISSN 1969-5748 |
Importance : |
214 p. |
Présentation : |
fig. ,tabl., couv. ill. |
Format : |
23 x 15 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-35687-106-0 |
Prix : |
18,30 € |
Note générale : |
Voir en hyperlien "Le documentaire télévisé : les enjeux d'une définition controversé" / Sophie Barreau-Brouste, sociologue, spécialiste de la culture et des médias : "Le documentaire puise ses racines dans l’histoire du cinéma, mais ses évolutions sont majoritairement liées au média télévisuel. Comment dès lors définir ce « cinéma du réel » qui est devenu un genre multiforme essentiel pour alimenter les grilles de programmes des chaînes de télévision ? Cette définition est d’autant plus controversée que les enjeux sont à la fois économiques, artistiques et culturels. En lice, des acteurs, issus de mondes différents, qui se battent pour des visions parfois contradictoires du documentaire et de l’ « œuvre audiovisuelle », conditionnant l’accès aux aides à la création : réalisateurs et producteurs indépendants, souvent ancrés dans la tradition cinématographique, diffuseurs et autres nouveaux acteurs sociaux qui tirent le documentaire vers des contours variés, information ou même divertissement, en quête d’audience. De nouvelles règles du jeu en cours de réflexion pourraient permettre de donner une cohérence à ce genre de plus en plus hybride. Le genre documentaire a toujours été en quête de définition. Son héritage cinématographique représente un des principaux enjeux de l’impact de la télévision sur son identité originelle : une œuvre qui s‘attache à restituer le réel, avec des règles esthétiques et éthiques. Les professionnels indépendants des chaînes, producteurs et réalisateurs inscrivent le documentaire dans la culture du cinéma — qui l’a fait naître —, même s’il est actuellement produit et diffusé majoritairement par la télévision. La multiplication des acteurs et des cultures professionnelles qui collaborent autour d’une œuvre documentaire favorise la multiplicité des processus de définition. Dans les années 1960, le documentaire représente un programme télévisuel valorisé avec l’émergence des techniques de prises de vues en « direct ». Puis, la privatisation de la télévision dans les années 1980 et la recherche d’une certaine maximisation de l’audience contribuent à exclure le documentaire des programmations. Il faudra attendre les années 1990, pour observer son retour. Sa présence renouvelée sur les petits écrans, notamment grâce à la politique culturelle d’Arte France, va permettre l’émergence et la structuration d’un réel marché professionnel. Le documentaire bénéficie aujourd’hui d’une diffusion et d’une visibilité abondante à la télévision française en volume et en audience. Pourtant, le documentaire télévisé évoque quelque chose de flou en raison de son cadre de production et de réception de plus en plus éloigné de sa filiation initiale avec le cinéma. Progressivement, le petit écran brise le monopole du cinéma sur les conventions sociales et esthétiques du documentaire, sur ses critères de légitimation artistique1 et tente, non plus de révéler des œuvres et des artistes, mais de le rendre accessible à tous. Le documentaire n’est pas spécifié par sa caractéristique originale — le point de vue d’un auteur — mais doit s’adapter aux normes des cases de diffusion, de l’Audimat et produire des formes narratives contrôlées. Le documentaire a d’abord connu une crise économique, avec sa difficile éviction des petits écrans. Aujourd’hui bien présent dans les programmes, il traverse à nouveau une crise, – symbolique cette fois-ci, qui touche directement à sa définition. Comment caractériser la création documentaire télévisuelle, qui, d’un genre cinématographique minoritaire, est devenue un produit audiovisuel grand public ?
La définition du documentaire possède des enjeux conséquents car elle détermine des mécanismes publics de soutien, renvoie à des catégories de professionnels (réalisateurs, producteurs, diffuseurs) et à un moyen d'identification des programmes pour les téléspectateurs. La notion d’« œuvre audiovisuelle » inscrite dans une loi en 1987 va d’abord garantir une certaine reconnaissance aux créations originales télévisuelles. Or, cette définition est aujourd’hui controversée, car elle a été pensée antérieurement à la multiplication des formats et des cases de la grille de programmes et avant l’arrivée de la télé-réalité et de la concurrence de la télévision numérique gratuite. L’omniprésence des images du réel effrite la légitimité de l’appellation « documentaire » en augmentant la confusion entre toutes les programmations qui traitent de la réalité. Les programmateurs jouent sur cette ambiguïté afin de bénéficier des financements publics accordés aux œuvres audiovisuelles.
Après avoir précisé les définitions institutionnelles du documentaire télévisé, nous analyserons son rapprochement avec d’autres genres télévisuels, puis l’évolution des modes de création. Enfin, nous verrons comment les réalisateurs et les producteurs, non salariés des chaînes, se mobilisent pour redonner du sens à la catégorisation « documentaire »." |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Culture et médias / Médias et communication / Télévision Télévision Arte Films documentaires Arte
Documentaristes -- France -- 1990-....
Films documentaires -- France -- 1990-....
Films documentaires -- Production et réalisation -- France -- 1990-....
Films documentaires -- Distribution -- France -- 1990-....
Télévision -- Émissions documentaires -- France -- 1990-....
Communication audiovisuelle -- France -- 1990-....
Sociologie visuelle |
Résumé : |
Pour déterminer les enjeux contemporains de la création documentaire, cet essai s'intéresse à une chaîne publique de référence, Arte. S. Barreau-Brouste revient sur les évolutions de sa politique éditoriale, les choix auxquels sont confrontés les documentaristes, les polémiques, à travers l'exemple emblématique du documentaire Le cauchemar de Darwin. |
Note de contenu : |
Notes bibliogr. Index. 4e de couv. : "Valorisé dans les années 60, marginalisé dans les années 80, le documentaire à la télévision a trouvé, dans les années 90, une nouvelle vitalité grâce à la création de la chaîne ARTE, acteur indéniable de son renouveau. Fondée en 1992 par un accord de coopération culturelle entre la France et l'Allemagne, cette chaîne incarne une télévision exigeante et audacieuse, premier diffuseur et coproducteur de films documentaires, oeuvres connues et reconnues sous le « label ARTE ».
Mais ARTE est-elle encore en mesure de maintenir sa spécificité culturelle ? La concurrence entre les chaînes de télévision, celle d'Internet, et la récente érosion de l'audience télévisuelle incitent aujourd'hui la chaîne à repenser sa politique documentaire. En s'ouvrant, non sans susciter quelques polémiques, à d'autres productions télévisuelles qui prennent le « réel » comme objet (reportage, reality show, téléréalité, docu-fiction...), ARTE va progressivement bouleverser et réactualiser les formats documentaires télévisuels, l'esthétique des images et les rôles des professionnels qui les réalisent.
Basé sur une analyse croisée des archives de la chaîne, sur une sociologie des images documentaires, sur des entretiens avec des dirigeants d'ARTE France et avec des professionnels indépendants, ce livre dresse, à travers l'analyse des évolutions de la politique éditoriale de la chaîne, les nouveaux contours du « genre » documentaire, un genre en mutation qui, en intégrant les besoins propres de la télévision, s'autonomise de son réfèrent cinématographique originel. Il apporte aussi un éclairage nouveau sur les questions et les choix auxquels sont confrontés les documentaristes dans leur travail avec une chaîne de télévision." |
En ligne : |
https://www.ina-expert.com/e-dossier-le-documentaire-un-genre-multiforme/le-docu [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=188971 |
Arte et le documentaire : de nouveaux enjeux pour la création / SUDOC [document électronique] / Sophie Barreau-Brouste, Auteur . - Texte remanié de : Thèse de doctorat : Sociologie : Paris 3 : 2009 - Prix de la recherche de l'INA : 2010 : France . - Latresne (Gironde) : BDL, Le Bord de L'eau Editions, 2011 . - 214 p. : fig. ,tabl., couv. ill. ; 23 x 15 cm. - ( Penser les médias, ISSN 1969-5748) . ISBN : 978-2-35687-106-0 : 18,30 € Voir en hyperlien "Le documentaire télévisé : les enjeux d'une définition controversé" / Sophie Barreau-Brouste, sociologue, spécialiste de la culture et des médias : "Le documentaire puise ses racines dans l’histoire du cinéma, mais ses évolutions sont majoritairement liées au média télévisuel. Comment dès lors définir ce « cinéma du réel » qui est devenu un genre multiforme essentiel pour alimenter les grilles de programmes des chaînes de télévision ? Cette définition est d’autant plus controversée que les enjeux sont à la fois économiques, artistiques et culturels. En lice, des acteurs, issus de mondes différents, qui se battent pour des visions parfois contradictoires du documentaire et de l’ « œuvre audiovisuelle », conditionnant l’accès aux aides à la création : réalisateurs et producteurs indépendants, souvent ancrés dans la tradition cinématographique, diffuseurs et autres nouveaux acteurs sociaux qui tirent le documentaire vers des contours variés, information ou même divertissement, en quête d’audience. De nouvelles règles du jeu en cours de réflexion pourraient permettre de donner une cohérence à ce genre de plus en plus hybride. Le genre documentaire a toujours été en quête de définition. Son héritage cinématographique représente un des principaux enjeux de l’impact de la télévision sur son identité originelle : une œuvre qui s‘attache à restituer le réel, avec des règles esthétiques et éthiques. Les professionnels indépendants des chaînes, producteurs et réalisateurs inscrivent le documentaire dans la culture du cinéma — qui l’a fait naître —, même s’il est actuellement produit et diffusé majoritairement par la télévision. La multiplication des acteurs et des cultures professionnelles qui collaborent autour d’une œuvre documentaire favorise la multiplicité des processus de définition. Dans les années 1960, le documentaire représente un programme télévisuel valorisé avec l’émergence des techniques de prises de vues en « direct ». Puis, la privatisation de la télévision dans les années 1980 et la recherche d’une certaine maximisation de l’audience contribuent à exclure le documentaire des programmations. Il faudra attendre les années 1990, pour observer son retour. Sa présence renouvelée sur les petits écrans, notamment grâce à la politique culturelle d’Arte France, va permettre l’émergence et la structuration d’un réel marché professionnel. Le documentaire bénéficie aujourd’hui d’une diffusion et d’une visibilité abondante à la télévision française en volume et en audience. Pourtant, le documentaire télévisé évoque quelque chose de flou en raison de son cadre de production et de réception de plus en plus éloigné de sa filiation initiale avec le cinéma. Progressivement, le petit écran brise le monopole du cinéma sur les conventions sociales et esthétiques du documentaire, sur ses critères de légitimation artistique1 et tente, non plus de révéler des œuvres et des artistes, mais de le rendre accessible à tous. Le documentaire n’est pas spécifié par sa caractéristique originale — le point de vue d’un auteur — mais doit s’adapter aux normes des cases de diffusion, de l’Audimat et produire des formes narratives contrôlées. Le documentaire a d’abord connu une crise économique, avec sa difficile éviction des petits écrans. Aujourd’hui bien présent dans les programmes, il traverse à nouveau une crise, – symbolique cette fois-ci, qui touche directement à sa définition. Comment caractériser la création documentaire télévisuelle, qui, d’un genre cinématographique minoritaire, est devenue un produit audiovisuel grand public ?
La définition du documentaire possède des enjeux conséquents car elle détermine des mécanismes publics de soutien, renvoie à des catégories de professionnels (réalisateurs, producteurs, diffuseurs) et à un moyen d'identification des programmes pour les téléspectateurs. La notion d’« œuvre audiovisuelle » inscrite dans une loi en 1987 va d’abord garantir une certaine reconnaissance aux créations originales télévisuelles. Or, cette définition est aujourd’hui controversée, car elle a été pensée antérieurement à la multiplication des formats et des cases de la grille de programmes et avant l’arrivée de la télé-réalité et de la concurrence de la télévision numérique gratuite. L’omniprésence des images du réel effrite la légitimité de l’appellation « documentaire » en augmentant la confusion entre toutes les programmations qui traitent de la réalité. Les programmateurs jouent sur cette ambiguïté afin de bénéficier des financements publics accordés aux œuvres audiovisuelles.
Après avoir précisé les définitions institutionnelles du documentaire télévisé, nous analyserons son rapprochement avec d’autres genres télévisuels, puis l’évolution des modes de création. Enfin, nous verrons comment les réalisateurs et les producteurs, non salariés des chaînes, se mobilisent pour redonner du sens à la catégorisation « documentaire »." Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Culture et médias / Médias et communication / Télévision Télévision Arte Films documentaires Arte
Documentaristes -- France -- 1990-....
Films documentaires -- France -- 1990-....
Films documentaires -- Production et réalisation -- France -- 1990-....
Films documentaires -- Distribution -- France -- 1990-....
Télévision -- Émissions documentaires -- France -- 1990-....
Communication audiovisuelle -- France -- 1990-....
Sociologie visuelle |
Résumé : |
Pour déterminer les enjeux contemporains de la création documentaire, cet essai s'intéresse à une chaîne publique de référence, Arte. S. Barreau-Brouste revient sur les évolutions de sa politique éditoriale, les choix auxquels sont confrontés les documentaristes, les polémiques, à travers l'exemple emblématique du documentaire Le cauchemar de Darwin. |
Note de contenu : |
Notes bibliogr. Index. 4e de couv. : "Valorisé dans les années 60, marginalisé dans les années 80, le documentaire à la télévision a trouvé, dans les années 90, une nouvelle vitalité grâce à la création de la chaîne ARTE, acteur indéniable de son renouveau. Fondée en 1992 par un accord de coopération culturelle entre la France et l'Allemagne, cette chaîne incarne une télévision exigeante et audacieuse, premier diffuseur et coproducteur de films documentaires, oeuvres connues et reconnues sous le « label ARTE ».
Mais ARTE est-elle encore en mesure de maintenir sa spécificité culturelle ? La concurrence entre les chaînes de télévision, celle d'Internet, et la récente érosion de l'audience télévisuelle incitent aujourd'hui la chaîne à repenser sa politique documentaire. En s'ouvrant, non sans susciter quelques polémiques, à d'autres productions télévisuelles qui prennent le « réel » comme objet (reportage, reality show, téléréalité, docu-fiction...), ARTE va progressivement bouleverser et réactualiser les formats documentaires télévisuels, l'esthétique des images et les rôles des professionnels qui les réalisent.
Basé sur une analyse croisée des archives de la chaîne, sur une sociologie des images documentaires, sur des entretiens avec des dirigeants d'ARTE France et avec des professionnels indépendants, ce livre dresse, à travers l'analyse des évolutions de la politique éditoriale de la chaîne, les nouveaux contours du « genre » documentaire, un genre en mutation qui, en intégrant les besoins propres de la télévision, s'autonomise de son réfèrent cinématographique originel. Il apporte aussi un éclairage nouveau sur les questions et les choix auxquels sont confrontés les documentaristes dans leur travail avec une chaîne de télévision." |
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https://www.ina-expert.com/e-dossier-le-documentaire-un-genre-multiforme/le-docu [...] |
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