Titre : |
L'humanité carnivore |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Florence Burgat (1962-...) , Auteur |
Editeur : |
Paris : Éditions du Seuil |
Année de publication : |
2017 |
Importance : |
466 p. |
Présentation : |
couv. ill. en coul. |
Format : |
24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-02-133290-2 |
Prix : |
26 € |
Note générale : |
Recension de Thomas Lepeltier, SH n°292, p. 66 : "Pourquoi mange-t-on de la viande ? La première réponse est « parce que c’est bon ». Mais la chair humaine est également réputée avoir bon goût. Or on n’en mange pas, du moins pas dans nos contrées. Une autre réponse pourrait invoquer « la nature humaine ». Mais, là encore, il y a beaucoup d’agissements réputés naturels que les sociétés ont jugé bon de bannir. Pourquoi donc continuer à exercer de la violence contre les animaux pour les manger ? Enfin, on pourrait dire que « c’est vital ». Mais on sait bien que ce n’est pas vrai. Bref, pourquoi consommer de la chair animale ? Pour tenter de répondre à cette question, la philosophe Florence Burgat revient sur les dernières recherches concernant l’alimentation des premiers humains, parcourt les multiples façons dont l’alimentation carnée a été pensée, analyse en profondeur la signification des sacrifices sanglants et s’interroge longuement sur les motivations du cannibalisme. Il en ressort que la consommation de viande des premiers humains n’a pas été aussi importante qu’on s’est longtemps plu à le croire. Même si, après ces premiers temps, elle a occupé une place importante dans la plupart des sociétés, à certaines époques, en certains endroits, des peuples ont fait le choix de s’en abstenir. Il s’agit donc d’une option. Ensuite, F. Burgat montre que la ritualisation des mises à mort, loin d’être une marque de respect pour les animaux, n’est qu’un alibi pour s’autoriser à les abattre. Enfin, elle nous fait bien comprendre que la raison première du cannibalisme est d’ordre gastronomique.
F. Burgat parvient à la conclusion que le carnivorisme répond principalement à un désir d’exprimer un sentiment de supériorité sur les animaux et, parfois, sur d’autres humains. Elle n’imagine pas que, sur ce point, les modes de consommation vont changer dans les décennies à venir. Mais elle se dit que, avec le développement des viandes végétales et in vitro, les humains pourraient, en jouant sur le symbolique, maintenir cette cruelle arrogance, sans avoir à tuer les animaux." |
Catégories : |
S SCIENCES ET TECHNIQUES
|
Mots-clés : |
Aspect social Aspect moral Viande -- Consommation -- Aspect religieux Relations homme-animal -- Philosophie Animaux et civilisation Coutumes alimentaires Préférences alimentaires -- éthique Meat -- Moral and ethical aspects Meat -- Religious aspects Human-animal relationships -- Philosophy Animals and civilization -- Philosophy Food habits |
Index. décimale : |
S-51 Animal - Psychologie - Sociologie - Ecologie |
Résumé : |
Résumé éditeur : "Pourquoi mangeons-nous de la viande ? L'être humain a-t-il toujours été carnivore et est-il voué à le rester ? C'est à ces questions apparemment simples que Florence Burgat entreprend de répondre dans un ouvrage appelé à faire date : il s'agit d'une véritable somme sur la question de l''"humanité carnivore". Florence Burgat montre qu'on ne saurait se contenter de répondre, avec un haussement d'épaules, "parce que c'est bon" : la chair humaine est réputée aussi avoir bon goût, ce qui n'empêche pas l'anthropophagie de faire l'objet d'un interdit très largement répandu (mais lui-même non universel). Et il existe dans l'histoire et la préhistoire différents modes d'alimentation où la viande est absente ou marginale. Il faut interroger les mythes et les rituels, les soubassements anthropologiques de la consommation de viande, y compris un certain goût pour la cruauté, l'idée même de la mise à mort, du démembrement et de la consommation d'êtres vivants, par où l'humain éprouve sa supériorité sur les animaux. La découverte d'un principe d'équivalence au coeur de la logique sacrificielle (la substitution d'un végétal à une victime animale ou humaine) est ce sur quoi Florence Burgat prend finalement appui pour proposer une voie de sortie originale et montrer comment les viandes végétales et in vitro pourraient se substituer aux viandes animales que l'humanité a pris l'habitude de manger." |
Note de contenu : |
Bibliographie p. [409]-449. Notes bibliogr. Index des noms et des notions |
En ligne : |
https://www.scienceshumaines.com/l-humanite-carnivore_fr_38101.html |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=173130 |
L'humanité carnivore [texte imprimé] / Florence Burgat (1962-...)  , Auteur . - Paris : Éditions du Seuil, 2017 . - 466 p. : couv. ill. en coul. ; 24 cm. ISBN : 978-2-02-133290-2 : 26 € Recension de Thomas Lepeltier, SH n°292, p. 66 : "Pourquoi mange-t-on de la viande ? La première réponse est « parce que c’est bon ». Mais la chair humaine est également réputée avoir bon goût. Or on n’en mange pas, du moins pas dans nos contrées. Une autre réponse pourrait invoquer « la nature humaine ». Mais, là encore, il y a beaucoup d’agissements réputés naturels que les sociétés ont jugé bon de bannir. Pourquoi donc continuer à exercer de la violence contre les animaux pour les manger ? Enfin, on pourrait dire que « c’est vital ». Mais on sait bien que ce n’est pas vrai. Bref, pourquoi consommer de la chair animale ? Pour tenter de répondre à cette question, la philosophe Florence Burgat revient sur les dernières recherches concernant l’alimentation des premiers humains, parcourt les multiples façons dont l’alimentation carnée a été pensée, analyse en profondeur la signification des sacrifices sanglants et s’interroge longuement sur les motivations du cannibalisme. Il en ressort que la consommation de viande des premiers humains n’a pas été aussi importante qu’on s’est longtemps plu à le croire. Même si, après ces premiers temps, elle a occupé une place importante dans la plupart des sociétés, à certaines époques, en certains endroits, des peuples ont fait le choix de s’en abstenir. Il s’agit donc d’une option. Ensuite, F. Burgat montre que la ritualisation des mises à mort, loin d’être une marque de respect pour les animaux, n’est qu’un alibi pour s’autoriser à les abattre. Enfin, elle nous fait bien comprendre que la raison première du cannibalisme est d’ordre gastronomique.
F. Burgat parvient à la conclusion que le carnivorisme répond principalement à un désir d’exprimer un sentiment de supériorité sur les animaux et, parfois, sur d’autres humains. Elle n’imagine pas que, sur ce point, les modes de consommation vont changer dans les décennies à venir. Mais elle se dit que, avec le développement des viandes végétales et in vitro, les humains pourraient, en jouant sur le symbolique, maintenir cette cruelle arrogance, sans avoir à tuer les animaux." |  |