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Ni en emploi ni en formation : des jeunes laissés pour compte / BU de Lettres et Cairn.info / Francis Kramarz
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Titre : Ni en emploi ni en formation : des jeunes laissés pour compte / BU de Lettres et Cairn.info Type de document : document électronique Auteurs : Francis Kramarz, Auteur ; Martina Viarengo, Auteur Mention d'édition : Consulter aussi l'ouvrage en ligne sur Cairn.info Editeur : Paris : Sciences Po, les Presses Année de publication : 2015 Collection : Sécuriser l'emploi, ISSN 2271-2275 Importance : 112 p. Présentation : tabl., graph. Format : 18 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7246-1790-0 Prix : 6 € Note générale : Un panorama des stratégies mises en place en matière d'éducation et de formation dans les pays de l'OCDE. Les auteurs présentent un bilan concret des différentes politiques appliquées de l'enfance à l'âge adulte, visant à endiguer le phénomène de chômage de longue durée des jeunes.
Sommaire :
Introduction
Chapitre 1 LE CHÔMAGE DES JEUNES
Indicateurs du chômage des jeunes et des NEET
Chômage des jeunes, niveaux d'études et compétences acquises
Éléments sur la trajectoire professionnelle des NEET
Causes du chômage des jeunes et des NEET
Conséquences du chômage des jeunes à court et à long terme
Chapitre 2 LES SYSTÈMES D'ÉDUCATION ET DE FORMATION FACE AU CHÔMAGE DES JEUNES
Pour tous : un accès élargi à l'éducation
Des stratégies préventives pour les enfants les plus défavorisés
Des stratégies correctives pour les jeunes défavorisés
Recherche d’un premier emploi
Rôle de la formation professionnelle dans la transition vers l’emploi
Chapitre 3 ZOOM SUR QUELQUES INTERVENTIONS
Extension de l’enseignement général : la réforme de l’éducation en Pologne (1999)
Extension de l’enseignement professionnel : la réforme de l’enseignement professionnel de base aux Pays-Bas
Prévention dès la petite enfance : le Chicago Child-Parent Center
Programmes de formation des jeunes : Youth Practice et Labour Market Training en Suède
Chapitre 4 L'EXEMPLE DE LA FRANCE
Conclusion
Bibliogr. p. [109-112]. Notes bibliogr.Mots-clés : Chômage des jeunes -- Politique publique -- JEUNE EN DIFFICULTE CHOMAGE DES JEUNES STATISTIQUE D'EMPLOI CHEMINEMENT PROFESSIONNEL POLITIQUE DE L'EDUCATION SYSTEME EDUCATIF ENSEIGNEMENT GENERAL ENSEIGNEMENT TECHNIQUE-PROFESSIONNEL APPRENTISSAGE MESURE JEUNE INSERTION PROFESSIONNELLE JEUNE FRANCE POLOGNE PAYS BAS ETATS UNIS SUEDE UNION EUROPEENNE EUROPE COMPARAISON INTERNATIONALE NEET Jeunesse -- Travail -- NEET
Éducation et emploiRésumé : Les jeunes désengagés à la fois du monde du travail et du système éducatif, aujourd'hui désignés par l'acronyme NEET — « Not in employment, in education or training » (sans emploi, ne suivant ni études ni formation) — , représentent plus de 16,3 % des 15-29 ans en France, et ce taux s'élève en moyenne à 15,7 % pour l'Europe. Même si la structure du chômage diffère d'un pays à l'autre, ces chiffres ne sont pas seulement les symptômes de difficultés économiques profondes, ils révèlent l'inopérance croissante des systèmes éducatifs face à ces difficultés. Parce que le chômage touche davantage les jeunes ayant un faible niveau d'éducation et de compétences, y remédier passe par l'amélioration de l'offre éducative. Cet ouvrage compare les performances de divers programmes d'éducation, de formation et de prévention proposés aux enfants, aux adolescents et aux jeunes adultes dans plusieurs pays d'Europe ainsi qu'aux États-Unis. Il montre notamment que les mesures visant à élargir et à prolonger l'accès à l'éducation générale ainsi que les programmes d'apprentissage et de prévention proposés dès la petite enfance aux familles défavorisées comptent parmi les plus efficaces pour améliorer l'entrée et le maintien des jeunes sur le marché du travail Note de contenu : Voir aussi, en hyperlien, la recension de Clément Lefranc , SH n°283, p. 59 : "La question du chômage des jeunes demeure plus lancinante que jamais. En France comme dans de nombreux autres pays, elle prend la forme aujourd’hui d’une interrogation sur ce que l’on appelle les NEET (Not in employment, in education or training), autrement dit des jeunes laissés pour compte aussi bien par le marché du travail que par le système éducatif. Ils représentent aujourd’hui plus de 15 % des 15-29 ans de notre pays. S’appuyant sur une revue de la littérature spécialisée sur les questions d’intégration professionnelle, les auteurs plaident en faveur d’un accès élargi à l’éducation pour tous. L’éducation, affirment-ils, demeure le meilleur moyen pour acquérir des compétences et pour espérer faire durablement carrière sur le marché du travail. Les évaluations des politiques publiques montrent que cela est vrai au premier chef pour les jeunes des classes populaires qui, habituellement, quittent l’école plus tôt que les autres. Pour les auteurs, les programmes d’apprentissage et de prévention proposés dès la petite enfance aux populations les plus défavorisées se révèlent également payants. Ils permettent, en effet, d’améliorer tôt les compétences, cognitives et non cognitives, des jeunes enfants. Un constat qui n’aura rien de surprenant pour les spécialistes de la chose éducative, mais qui mérite d’être rappelé." En ligne : http://www.cairn.info.proxy.scd.univ-tours.fr/ni-en-emploi-ni-en-formation--9782 [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=161357 Ni en emploi ni en formation : des jeunes laissés pour compte / BU de Lettres et Cairn.info [document électronique] / Francis Kramarz, Auteur ; Martina Viarengo, Auteur . - Consulter aussi l'ouvrage en ligne sur Cairn.info . - Paris : Sciences Po, les Presses, 2015 . - 112 p. : tabl., graph. ; 18 cm. - (Sécuriser l'emploi, ISSN 2271-2275) .
ISBN : 978-2-7246-1790-0 : 6 €
Un panorama des stratégies mises en place en matière d'éducation et de formation dans les pays de l'OCDE. Les auteurs présentent un bilan concret des différentes politiques appliquées de l'enfance à l'âge adulte, visant à endiguer le phénomène de chômage de longue durée des jeunes.
Sommaire :
Introduction
Chapitre 1 LE CHÔMAGE DES JEUNES
Indicateurs du chômage des jeunes et des NEET
Chômage des jeunes, niveaux d'études et compétences acquises
Éléments sur la trajectoire professionnelle des NEET
Causes du chômage des jeunes et des NEET
Conséquences du chômage des jeunes à court et à long terme
Chapitre 2 LES SYSTÈMES D'ÉDUCATION ET DE FORMATION FACE AU CHÔMAGE DES JEUNES
Pour tous : un accès élargi à l'éducation
Des stratégies préventives pour les enfants les plus défavorisés
Des stratégies correctives pour les jeunes défavorisés
Recherche d’un premier emploi
Rôle de la formation professionnelle dans la transition vers l’emploi
Chapitre 3 ZOOM SUR QUELQUES INTERVENTIONS
Extension de l’enseignement général : la réforme de l’éducation en Pologne (1999)
Extension de l’enseignement professionnel : la réforme de l’enseignement professionnel de base aux Pays-Bas
Prévention dès la petite enfance : le Chicago Child-Parent Center
Programmes de formation des jeunes : Youth Practice et Labour Market Training en Suède
Chapitre 4 L'EXEMPLE DE LA FRANCE
Conclusion
Bibliogr. p. [109-112]. Notes bibliogr.
Mots-clés : Chômage des jeunes -- Politique publique -- JEUNE EN DIFFICULTE CHOMAGE DES JEUNES STATISTIQUE D'EMPLOI CHEMINEMENT PROFESSIONNEL POLITIQUE DE L'EDUCATION SYSTEME EDUCATIF ENSEIGNEMENT GENERAL ENSEIGNEMENT TECHNIQUE-PROFESSIONNEL APPRENTISSAGE MESURE JEUNE INSERTION PROFESSIONNELLE JEUNE FRANCE POLOGNE PAYS BAS ETATS UNIS SUEDE UNION EUROPEENNE EUROPE COMPARAISON INTERNATIONALE NEET Jeunesse -- Travail -- NEET
Éducation et emploiRésumé : Les jeunes désengagés à la fois du monde du travail et du système éducatif, aujourd'hui désignés par l'acronyme NEET — « Not in employment, in education or training » (sans emploi, ne suivant ni études ni formation) — , représentent plus de 16,3 % des 15-29 ans en France, et ce taux s'élève en moyenne à 15,7 % pour l'Europe. Même si la structure du chômage diffère d'un pays à l'autre, ces chiffres ne sont pas seulement les symptômes de difficultés économiques profondes, ils révèlent l'inopérance croissante des systèmes éducatifs face à ces difficultés. Parce que le chômage touche davantage les jeunes ayant un faible niveau d'éducation et de compétences, y remédier passe par l'amélioration de l'offre éducative. Cet ouvrage compare les performances de divers programmes d'éducation, de formation et de prévention proposés aux enfants, aux adolescents et aux jeunes adultes dans plusieurs pays d'Europe ainsi qu'aux États-Unis. Il montre notamment que les mesures visant à élargir et à prolonger l'accès à l'éducation générale ainsi que les programmes d'apprentissage et de prévention proposés dès la petite enfance aux familles défavorisées comptent parmi les plus efficaces pour améliorer l'entrée et le maintien des jeunes sur le marché du travail Note de contenu : Voir aussi, en hyperlien, la recension de Clément Lefranc , SH n°283, p. 59 : "La question du chômage des jeunes demeure plus lancinante que jamais. En France comme dans de nombreux autres pays, elle prend la forme aujourd’hui d’une interrogation sur ce que l’on appelle les NEET (Not in employment, in education or training), autrement dit des jeunes laissés pour compte aussi bien par le marché du travail que par le système éducatif. Ils représentent aujourd’hui plus de 15 % des 15-29 ans de notre pays. S’appuyant sur une revue de la littérature spécialisée sur les questions d’intégration professionnelle, les auteurs plaident en faveur d’un accès élargi à l’éducation pour tous. L’éducation, affirment-ils, demeure le meilleur moyen pour acquérir des compétences et pour espérer faire durablement carrière sur le marché du travail. Les évaluations des politiques publiques montrent que cela est vrai au premier chef pour les jeunes des classes populaires qui, habituellement, quittent l’école plus tôt que les autres. Pour les auteurs, les programmes d’apprentissage et de prévention proposés dès la petite enfance aux populations les plus défavorisées se révèlent également payants. Ils permettent, en effet, d’améliorer tôt les compétences, cognitives et non cognitives, des jeunes enfants. Un constat qui n’aura rien de surprenant pour les spécialistes de la chose éducative, mais qui mérite d’être rappelé." En ligne : http://www.cairn.info.proxy.scd.univ-tours.fr/ni-en-emploi-ni-en-formation--9782 [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=161357 Exemplaires
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L'éducation non formelle : chance ou défi pour le travail de jeunesse ? [Journées d’étude franco-allemandes OFAJ/INJEP/DJI – 14/16 octobre 2015 - Lyon] / Elisabeth Berger
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Titre : L'éducation non formelle : chance ou défi pour le travail de jeunesse ? [Journées d’étude franco-allemandes OFAJ/INJEP/DJI – 14/16 octobre 2015 - Lyon] Titre original : Deutsch-französische Fachtagungen : conclusions des journées d'étude franco-allemandes [OFAJ/INJEP/DJI – 14/16 octobre 2015 - Lyon] Type de document : texte imprimé Auteurs : Elisabeth Berger, Directeur de la recherche ; Francine Labadie , Directeur de la recherche ; Svendy Wittmann, Directeur de la recherche
Mention d'édition : Avec : Yaëlle Amsellem-Mainguy ; Anne Berngruber ; Laurent Besse ; Régis Cortéséro ; Wolfgang Gaiser ; Nora Gaupp ; Marius Harring ; Patricia Loncle-Moriceau ; Aurélie Maurin ; Liane Pluto Editeur : Paris Cedex 13 - Marly-le-Roi (78) : INJEP (Institut National de la Jeunesse et de l'Éducation Populaire) Année de publication : 2018 Autre Editeur : Paris : OFAJ, Office franco-allemand pour la jeunesse / DFJW, Deutsch-Französisches Jugendwerk Collection : Texte de travail num. 30 Importance : 260 p. Accompagnement : Sommaire, pp. 11-14 Note générale : En collaboration avec l’INJEP (Institut National pour la Jeunesse et l’Éducation populaire) et le DJI (Deutsches Jugendinstitut, Institut allemand pour la Jeunesse) deux Journées d’étude franco-allemandes ont été organisées ces dernières années à Berlin et à Lyon.
Le but de cette coopération entre ces deux instituts était d’offrir une plateforme d’échange aux acteurs du travail de jeunesse leur donnant la possibilité de réfléchir sur les réalités et conditions de vie des jeunes dans les deux pays en croisant les regards et les analyses. Permettre à la recherche et à la pratique de se rapprocher, c’est initier une dynamique durable et effective entre les acteurs qui se poursuivra au-delà de ces journées d’étude. Apprendre, s’inspirer des autres, expliquer, découvrir de nouveaux concepts : ces idées maîtresses furent à la base de la conception de ces journées.
La présente publication témoigne de la fécondité de l’échange entre les participants. Les thèmes furent abordés en forums binationaux avant d’être discutés en séances plénières. Les ateliers rassemblant les praticiens étaient fondés sur des exemples concrets issus du travail de jeunesse local et ont permis de rendre compte des différences structurelles des systèmes en Allemagne et en France.
Ce texte de travail rassemble les résultats de recherche pour donner à tous ceux qui s’y intéressent la possibilité d’approfondir leurs connaissances et l’envie de s’engager au service de la relation franco-allemande !Langues : Français (fre) Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Éducation populaire Éducation non-formelle ANIMATION SOCIOCULTURELLE travail de jeunesse JEUNE ADULTE QUARTIER POPULAIRE INSERTION PROFESSIONNELLE Education périscolaire FRANCE AllemagneJEUNE CHEMINEMENT SCOLAIRE SYSTEME EDUCATIF POLITIQUE DE L'EDUCATION EMPLOI DES JEUNES CHOMAGE DES JEUNES STATISTIQUE D'EMPLOI POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE INEGALITE SOCIALE CONDITION DE VIE CLASSE POPULAIRE INSERTION SOCIALE SOCIALISATION RESEAU SOCIAL IDENTITE SOCIALE ACTION SOCIALE METIER DE L'ACTION SOCIALE MOUVEMENT ASSOCIATIF PROCESSUS D'APPRENTISSAGE COMPARAISON INTERNATIONALE ALLEMAGNE EUROPE COLLOQUE BOURDIEU Pierre Index. décimale : F-30 Sociologie de la Jeunesse Résumé : Dans un contexte d’éducation tout au long de la vie, le rôle joué par l’éducation non formelle apparaît revalorisé. En France comme en Allemagne, le champ de la jeunesse est de longue date un terrain de mise en oeuvre de démarches éducatives non formelles, hors de l’école. Les objectifs poursuivis par le travail de jeunesse visent à contribuer à la formation de la personnalité du jeune, à la conquête de son autonomie, à sa construction citoyenne. De ce point de vue, le travail de jeunesse, et ses évolutions, constitue un prisme d’analyse privilégié des transformations de l’éducation non-formelle contemporaine.
Quatre axes de réflexions collectives seront proposés lors de quatre sessions plénières et deux ateliers de travail. Dans le premier forum, les journées d’études s’intéresseront au travail de jeunesse en France et en Allemagne, leurs traditions respectives, leurs fondements cognitifs ou juridiques, leurs finalités, leurs acteurs. Le deuxième forum se concentrera sur les publics, les offres qui leurs sont proposées et l’accès à celles-ci. Dans un troisième temps, ce sont les impacts de l’articulation entre éducation formelle et éducation non-formelle qui seront évalués : le rapport personnel enseignant/travailleur jeunesse, l’impact des politiques des « Rythmes éducatifs » en France et de la « Ganztagschule » en Allemagne sur le travail de jeunesse. Dans le quatrième et dernier forum, c’est la place de l’éducation non-formelle dans le travail de jeunesse dans chacun des deux pays qui sera étudiée ainsi que son articulation avec les processus informels, notamment en regard avec le « peer-learning ». De plus, deux ateliers de travail permettront de se concentrer de façon plus spécifique sur le travail de jeunesse et sur les innovations dans le secteur éducatif au niveau local.Note de contenu : Etat (école) versus société civile : une histoire contrastée des relations entre éducation non formelle et travail de jeunesse
Le premier a interrogé à la fois les relations existantes entre éducation non formelle et travail de jeunesse au fil du temps ainsi que les évolutions récentes du travail de jeunesse, conceptuelles et factuelles. On retiendra des présentations de Liane Pluto (Deutsches Jugend Institut) et de Laurent Besse (Université de Tours) une genèse différente de l’éducation non formelle dans les deux pays : les mouvements de jeunesse ont historiquement joué un rôle déterminant dans son émergence en Allemagne et aujourd’hui dans sa configuration locale, tandis qu’en France, l’école et l’Etat ont occupé une place centrale, et souvent méconnue, dans sa diffusion jusqu’aux années 60. Le développement de l’animation (concept préféré à celui de travail de jeunesse) marque alors une rupture : l’animation se construit contre l’univers scolaire et hors de lui ; les communes prennent alors le relais dans la structuration d’une offre éducative à destination des jeunes. Depuis les années 1980, dans les deux pays, cette offre tend d’ailleurs de plus en plus à répondre à la question sociale.
Cette histoire contrastée débouche sur des liens quelque peu différenciés entre éducation non formelle - Ensemble de principes, de méthodes actives, de démarches éducatives non formelles et informelles développant les motivations à apprendre, la participation volontaire, l'esprit critique et la citoyenneté - et travail de jeunesse : même si en France comme en Allemagne, le travail de jeunesse consiste dans une activité éducative en direction des jeunes hors de l’école, qui favorise une pluralité d’apprentissages contribuant au développement personnel, il reste cependant que la valorisation de l’éducation non formelle définie alors comme approche pédagogique1, (trouvant au demeurant, un champ d’application privilégié dans l’accompagnement de la socialisation juvénile), paraît, de longue date, plus forte en Allemagne. Si la promotion actuelle de l’éducation non formelle par l’Union européenne peut apparaître comme une chance pour le développement et la reconnaissance du travail de jeunesse, force est d’observer un retour de l’école dans l’organisation des temps périscolaires dans les deux pays, qui pourrait constituer un réel défi pour le travail de jeunesse, celui lié à la gestion de « la tension entre les enjeux découlant des transformations de la société et les attentes des jeunes », comme l’a souligné Liane Pluto.
Education et inégalités sociales : quel rôle pour le travail de jeunesse ?
Pour apprécier si une remise en cause des fondements du travail de jeunesse est susceptible d’advenir du fait de l’institutionnalisation de l’éducation non formelle, encore fallait-il dresser un état de sa situation actuelle. C’était l’objet du second forum qui s’est intéressé à l’offre et aux cibles du travail de jeunesse, à partir des communications de Patricia Loncle (EHESP, Chaire Jeunesse) et d’Eric Van Santen (DJI). Cette problématique a amené à s’interroger sur les finalités des actions relevant du travail de jeunesse : favoriser l’autonomie, l’émancipation de la personne et/ou répondre à des attentes institutionnelles comme celles liées à la lutte contre le chômage des jeunes et le développement de leur employabilité. Des différences substantielles sont apparues entre les deux pays : en Allemagne des interventions professionnelles centrées sur les besoins des jeunes, même si deux types d’offres (travail de jeunesse fédératif/travail de jeunesse ouvert) se distinguent ; en France une offre de travail de jeunesse répondant aux attentes institutionnelles et en particulier aux attentes exprimées par les collectivités territoriales. Pour autant, la question de la prise en compte des publics « précarisés », « en difficulté » tend à s’imposer dans les deux pays, qui ne manque pas d’impacter les métiers et missions du travail de jeunesse. La lutte contre les inégalités est de plus en plus affirmée comme une priorité du travail de jeunesse. Les exemples de Pirmasens (Allen Brinza) et de Romans sur Isère (Christian Bouché) ont été mobilisés en atelier pour illustrer des approches, qui, bien que différentes, se rejoignent sur le souci de considérer les jeunes comme acteurs de leur socialisation et de mettre en œuvre des démarches qui favorisent l’expression de leurs demandes comme porte d’entrée dans des processus d’apprentissage. Néanmoins ils se différencient fortement sur le rôle des pouvoirs locaux.
Education formelle et travail de jeunesse, des perspectives de coopération et un langage commun encore à construire
Tiraillé entre des logiques sociales et éducatives, le travail de jeunesse est désormais confronté au nouvel enjeu du développement d’activités périscolaires dans et/ou près de l’école dans les deux pays. C’était l’objet du troisième forum que d’analyser les impacts produits par la coopération entre acteurs de l’éducation formelle et ceux du travail de jeunesse dans ce cadre. Les communications respectives d’Ivo Züchner (Université de Marburg) et de Sidonie Rançon (IFE) ont permis de distinguer un certain nombre de convergences. Amorcées par des expérimentations depuis la fin des années 1990 en France et le début des années 2000 en Allemagne, on assiste dans la période récente à des phénomènes assez similaires : la progression du nombre d’écoles ouvertes toute la journée (Ganztagschulen) (67% des écoles primaires et 52% des établissements de l’enseignement secondaire du 1er degré, mais environ seulement 30% des élèves) offrant une gamme d’activités diversifiée durant le temps non scolaire ; généralisation en cours de projets éducatifs de territoires, coextensifs de la loi de la refondation de l’école, autour de la question des rythmes scolaires (plus de 80% des communes). Avec un constat commun, celui de l’absence d’un modèle unique de mise en œuvre mais au contraire une forte différenciation des projets, découlant, notamment en France, de la prise en compte d’enjeux et de contextes locaux.
Cette actualité génère dans les deux cas une amplification des « coopérations » entre travail de jeunesse et école pour la mise en place d’activités périscolaires et pose donc la question de la division du travail éducatif. Les résultats de recherche présentés ont mis l’accent sur le fait que ces rapports de coopération ne sont pas majoritairement sur un pied d’égalité et se cantonnent très fréquemment dans des relations de service. De ce fait, on observe pour l’heure peu d’impacts sur les logiques et pratiques du travail de jeunesse. Comment dès lors aller vers une plus grande complémentarité entre professionnels de l’enseignement et du travail de jeunesse ? La présentation en atelier du Projet Educatif de Territoire de la ville de Nantes (M.C. Delaunay-Felix), a insisté sur le travail collaboratif et la négociation qui ont mobilisé tous les acteurs autour d’une charte qui définit les valeurs et principes pour l’action. S’accorder préalablement sur les finalités, les objectifs et la contribution de chacun permet de passer d’une logique de juxtaposition de dispositifs à un travail sur les complémentarités des uns et des autres pour aller vers une coopération effective et vers de véritables interactions entre approche formelle, non formelle et informelle. L’autre exemple étudié en atelier, celui de la gestion locale de l’éducation à Munich (H. Summer-Juhnke), façonne le paysage éducatif local par la création de communautés de responsabilité, composées des acteurs éducatifs locaux et permet de définir des stratégies éducatives de proximité dans une perspective d’éducation tout au long de la vie.
Education informelle et travail de jeunesse, à la recherche d’innovations pédagogiques…
Dans le champ éducatif, d’autres évolutions sont à l’œuvre qui soulignent un regain d’intérêt pour les transmissions horizontales entre jeunes, en dehors des temps d’apprentissages formels et non formels. Quelle place et valeur le travail de jeunesse accorde-t-il à ces apprentissages informels, au peer learning ? Les forums précédents ont permis d’apporter de premiers éléments de réponse à cette question en soulignant des approches françaises et allemandes du travail de jeunesse assez polarisées : schématiquement, ici des formes d’accompagnement privilégiant une grande autonomie des jeunes et une prise en compte de leurs besoins, là des formes plus « encadrées » inspirées souvent des formes scolaires. Il importait dans le dernier forum d’approfondir la compréhension des modalités d’apprentissages informels, comme source potentielle d’innovation pour le travail de jeunesse. La première communication (Marius. Harring, Université de Mainz) portant sur les loisirs d’adolescents a mis en exergue les liens forts entre le capital social et économique des jeunes et la portée éducative de leurs loisirs, soulignant ainsi la reproduction et non la compensation des inégalités sociales entre jeunes dans le temps de loisirs ; tandis que la seconde (Aurélie Maurin, Université Paris 13) s’est intéressée aux apprentissages réalisés durant les voyages scolaires : entre rite et rituel, le voyage apparaît comme un évènement institutionnel, organisationnel, groupal et subjectif qui renouvelle pour l’ensemble des sujets qu’il implique la question du rapport au Savoir et aux savoirs, de l’autre et des autres. ; découverte de soi et de l’autre, ouverture de nouveaux horizons, nouveau rapport au sens des apprentissages scolaires, partage des émotions, des savoirs : le voyage scolaire apparaît comme un pôle important d’innovation pédagogique.
Une publication des actes de ces rencontres est prévue en 2016. Mais les communications sont d’ores et déjà disponibles sur le site de l’OFAJ.En ligne : https://www.ofaj.org/media/n-30-education-non-formelle-chance-ou-d-fi-pour-le-tr [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=194852 L'éducation non formelle : chance ou défi pour le travail de jeunesse ? [Journées d’étude franco-allemandes OFAJ/INJEP/DJI – 14/16 octobre 2015 - Lyon] = Deutsch-französische Fachtagungen : conclusions des journées d'étude franco-allemandes [OFAJ/INJEP/DJI – 14/16 octobre 2015 - Lyon] [texte imprimé] / Elisabeth Berger, Directeur de la recherche ; Francine Labadie, Directeur de la recherche ; Svendy Wittmann, Directeur de la recherche . - Avec : Yaëlle Amsellem-Mainguy ; Anne Berngruber ; Laurent Besse ; Régis Cortéséro ; Wolfgang Gaiser ; Nora Gaupp ; Marius Harring ; Patricia Loncle-Moriceau ; Aurélie Maurin ; Liane Pluto . - Paris Cedex 13 - Marly-le-Roi (78) (95, avenue de France, 75650) : INJEP (Institut National de la Jeunesse et de l'Éducation Populaire) : Paris (51, rue de l'Amiral Mouchez, 75013) : OFAJ, Office franco-allemand pour la jeunesse / DFJW, Deutsch-Französisches Jugendwerk, 2018 . - 260 p. + Sommaire, pp. 11-14. - (Texte de travail; 30) .
En collaboration avec l’INJEP (Institut National pour la Jeunesse et l’Éducation populaire) et le DJI (Deutsches Jugendinstitut, Institut allemand pour la Jeunesse) deux Journées d’étude franco-allemandes ont été organisées ces dernières années à Berlin et à Lyon.
Le but de cette coopération entre ces deux instituts était d’offrir une plateforme d’échange aux acteurs du travail de jeunesse leur donnant la possibilité de réfléchir sur les réalités et conditions de vie des jeunes dans les deux pays en croisant les regards et les analyses. Permettre à la recherche et à la pratique de se rapprocher, c’est initier une dynamique durable et effective entre les acteurs qui se poursuivra au-delà de ces journées d’étude. Apprendre, s’inspirer des autres, expliquer, découvrir de nouveaux concepts : ces idées maîtresses furent à la base de la conception de ces journées.
La présente publication témoigne de la fécondité de l’échange entre les participants. Les thèmes furent abordés en forums binationaux avant d’être discutés en séances plénières. Les ateliers rassemblant les praticiens étaient fondés sur des exemples concrets issus du travail de jeunesse local et ont permis de rendre compte des différences structurelles des systèmes en Allemagne et en France.
Ce texte de travail rassemble les résultats de recherche pour donner à tous ceux qui s’y intéressent la possibilité d’approfondir leurs connaissances et l’envie de s’engager au service de la relation franco-allemande !
Langues : Français (fre)
Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Éducation populaire Éducation non-formelle ANIMATION SOCIOCULTURELLE travail de jeunesse JEUNE ADULTE QUARTIER POPULAIRE INSERTION PROFESSIONNELLE Education périscolaire FRANCE AllemagneJEUNE CHEMINEMENT SCOLAIRE SYSTEME EDUCATIF POLITIQUE DE L'EDUCATION EMPLOI DES JEUNES CHOMAGE DES JEUNES STATISTIQUE D'EMPLOI POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE INEGALITE SOCIALE CONDITION DE VIE CLASSE POPULAIRE INSERTION SOCIALE SOCIALISATION RESEAU SOCIAL IDENTITE SOCIALE ACTION SOCIALE METIER DE L'ACTION SOCIALE MOUVEMENT ASSOCIATIF PROCESSUS D'APPRENTISSAGE COMPARAISON INTERNATIONALE ALLEMAGNE EUROPE COLLOQUE BOURDIEU Pierre Index. décimale : F-30 Sociologie de la Jeunesse Résumé : Dans un contexte d’éducation tout au long de la vie, le rôle joué par l’éducation non formelle apparaît revalorisé. En France comme en Allemagne, le champ de la jeunesse est de longue date un terrain de mise en oeuvre de démarches éducatives non formelles, hors de l’école. Les objectifs poursuivis par le travail de jeunesse visent à contribuer à la formation de la personnalité du jeune, à la conquête de son autonomie, à sa construction citoyenne. De ce point de vue, le travail de jeunesse, et ses évolutions, constitue un prisme d’analyse privilégié des transformations de l’éducation non-formelle contemporaine.
Quatre axes de réflexions collectives seront proposés lors de quatre sessions plénières et deux ateliers de travail. Dans le premier forum, les journées d’études s’intéresseront au travail de jeunesse en France et en Allemagne, leurs traditions respectives, leurs fondements cognitifs ou juridiques, leurs finalités, leurs acteurs. Le deuxième forum se concentrera sur les publics, les offres qui leurs sont proposées et l’accès à celles-ci. Dans un troisième temps, ce sont les impacts de l’articulation entre éducation formelle et éducation non-formelle qui seront évalués : le rapport personnel enseignant/travailleur jeunesse, l’impact des politiques des « Rythmes éducatifs » en France et de la « Ganztagschule » en Allemagne sur le travail de jeunesse. Dans le quatrième et dernier forum, c’est la place de l’éducation non-formelle dans le travail de jeunesse dans chacun des deux pays qui sera étudiée ainsi que son articulation avec les processus informels, notamment en regard avec le « peer-learning ». De plus, deux ateliers de travail permettront de se concentrer de façon plus spécifique sur le travail de jeunesse et sur les innovations dans le secteur éducatif au niveau local.Note de contenu : Etat (école) versus société civile : une histoire contrastée des relations entre éducation non formelle et travail de jeunesse
Le premier a interrogé à la fois les relations existantes entre éducation non formelle et travail de jeunesse au fil du temps ainsi que les évolutions récentes du travail de jeunesse, conceptuelles et factuelles. On retiendra des présentations de Liane Pluto (Deutsches Jugend Institut) et de Laurent Besse (Université de Tours) une genèse différente de l’éducation non formelle dans les deux pays : les mouvements de jeunesse ont historiquement joué un rôle déterminant dans son émergence en Allemagne et aujourd’hui dans sa configuration locale, tandis qu’en France, l’école et l’Etat ont occupé une place centrale, et souvent méconnue, dans sa diffusion jusqu’aux années 60. Le développement de l’animation (concept préféré à celui de travail de jeunesse) marque alors une rupture : l’animation se construit contre l’univers scolaire et hors de lui ; les communes prennent alors le relais dans la structuration d’une offre éducative à destination des jeunes. Depuis les années 1980, dans les deux pays, cette offre tend d’ailleurs de plus en plus à répondre à la question sociale.
Cette histoire contrastée débouche sur des liens quelque peu différenciés entre éducation non formelle - Ensemble de principes, de méthodes actives, de démarches éducatives non formelles et informelles développant les motivations à apprendre, la participation volontaire, l'esprit critique et la citoyenneté - et travail de jeunesse : même si en France comme en Allemagne, le travail de jeunesse consiste dans une activité éducative en direction des jeunes hors de l’école, qui favorise une pluralité d’apprentissages contribuant au développement personnel, il reste cependant que la valorisation de l’éducation non formelle définie alors comme approche pédagogique1, (trouvant au demeurant, un champ d’application privilégié dans l’accompagnement de la socialisation juvénile), paraît, de longue date, plus forte en Allemagne. Si la promotion actuelle de l’éducation non formelle par l’Union européenne peut apparaître comme une chance pour le développement et la reconnaissance du travail de jeunesse, force est d’observer un retour de l’école dans l’organisation des temps périscolaires dans les deux pays, qui pourrait constituer un réel défi pour le travail de jeunesse, celui lié à la gestion de « la tension entre les enjeux découlant des transformations de la société et les attentes des jeunes », comme l’a souligné Liane Pluto.
Education et inégalités sociales : quel rôle pour le travail de jeunesse ?
Pour apprécier si une remise en cause des fondements du travail de jeunesse est susceptible d’advenir du fait de l’institutionnalisation de l’éducation non formelle, encore fallait-il dresser un état de sa situation actuelle. C’était l’objet du second forum qui s’est intéressé à l’offre et aux cibles du travail de jeunesse, à partir des communications de Patricia Loncle (EHESP, Chaire Jeunesse) et d’Eric Van Santen (DJI). Cette problématique a amené à s’interroger sur les finalités des actions relevant du travail de jeunesse : favoriser l’autonomie, l’émancipation de la personne et/ou répondre à des attentes institutionnelles comme celles liées à la lutte contre le chômage des jeunes et le développement de leur employabilité. Des différences substantielles sont apparues entre les deux pays : en Allemagne des interventions professionnelles centrées sur les besoins des jeunes, même si deux types d’offres (travail de jeunesse fédératif/travail de jeunesse ouvert) se distinguent ; en France une offre de travail de jeunesse répondant aux attentes institutionnelles et en particulier aux attentes exprimées par les collectivités territoriales. Pour autant, la question de la prise en compte des publics « précarisés », « en difficulté » tend à s’imposer dans les deux pays, qui ne manque pas d’impacter les métiers et missions du travail de jeunesse. La lutte contre les inégalités est de plus en plus affirmée comme une priorité du travail de jeunesse. Les exemples de Pirmasens (Allen Brinza) et de Romans sur Isère (Christian Bouché) ont été mobilisés en atelier pour illustrer des approches, qui, bien que différentes, se rejoignent sur le souci de considérer les jeunes comme acteurs de leur socialisation et de mettre en œuvre des démarches qui favorisent l’expression de leurs demandes comme porte d’entrée dans des processus d’apprentissage. Néanmoins ils se différencient fortement sur le rôle des pouvoirs locaux.
Education formelle et travail de jeunesse, des perspectives de coopération et un langage commun encore à construire
Tiraillé entre des logiques sociales et éducatives, le travail de jeunesse est désormais confronté au nouvel enjeu du développement d’activités périscolaires dans et/ou près de l’école dans les deux pays. C’était l’objet du troisième forum que d’analyser les impacts produits par la coopération entre acteurs de l’éducation formelle et ceux du travail de jeunesse dans ce cadre. Les communications respectives d’Ivo Züchner (Université de Marburg) et de Sidonie Rançon (IFE) ont permis de distinguer un certain nombre de convergences. Amorcées par des expérimentations depuis la fin des années 1990 en France et le début des années 2000 en Allemagne, on assiste dans la période récente à des phénomènes assez similaires : la progression du nombre d’écoles ouvertes toute la journée (Ganztagschulen) (67% des écoles primaires et 52% des établissements de l’enseignement secondaire du 1er degré, mais environ seulement 30% des élèves) offrant une gamme d’activités diversifiée durant le temps non scolaire ; généralisation en cours de projets éducatifs de territoires, coextensifs de la loi de la refondation de l’école, autour de la question des rythmes scolaires (plus de 80% des communes). Avec un constat commun, celui de l’absence d’un modèle unique de mise en œuvre mais au contraire une forte différenciation des projets, découlant, notamment en France, de la prise en compte d’enjeux et de contextes locaux.
Cette actualité génère dans les deux cas une amplification des « coopérations » entre travail de jeunesse et école pour la mise en place d’activités périscolaires et pose donc la question de la division du travail éducatif. Les résultats de recherche présentés ont mis l’accent sur le fait que ces rapports de coopération ne sont pas majoritairement sur un pied d’égalité et se cantonnent très fréquemment dans des relations de service. De ce fait, on observe pour l’heure peu d’impacts sur les logiques et pratiques du travail de jeunesse. Comment dès lors aller vers une plus grande complémentarité entre professionnels de l’enseignement et du travail de jeunesse ? La présentation en atelier du Projet Educatif de Territoire de la ville de Nantes (M.C. Delaunay-Felix), a insisté sur le travail collaboratif et la négociation qui ont mobilisé tous les acteurs autour d’une charte qui définit les valeurs et principes pour l’action. S’accorder préalablement sur les finalités, les objectifs et la contribution de chacun permet de passer d’une logique de juxtaposition de dispositifs à un travail sur les complémentarités des uns et des autres pour aller vers une coopération effective et vers de véritables interactions entre approche formelle, non formelle et informelle. L’autre exemple étudié en atelier, celui de la gestion locale de l’éducation à Munich (H. Summer-Juhnke), façonne le paysage éducatif local par la création de communautés de responsabilité, composées des acteurs éducatifs locaux et permet de définir des stratégies éducatives de proximité dans une perspective d’éducation tout au long de la vie.
Education informelle et travail de jeunesse, à la recherche d’innovations pédagogiques…
Dans le champ éducatif, d’autres évolutions sont à l’œuvre qui soulignent un regain d’intérêt pour les transmissions horizontales entre jeunes, en dehors des temps d’apprentissages formels et non formels. Quelle place et valeur le travail de jeunesse accorde-t-il à ces apprentissages informels, au peer learning ? Les forums précédents ont permis d’apporter de premiers éléments de réponse à cette question en soulignant des approches françaises et allemandes du travail de jeunesse assez polarisées : schématiquement, ici des formes d’accompagnement privilégiant une grande autonomie des jeunes et une prise en compte de leurs besoins, là des formes plus « encadrées » inspirées souvent des formes scolaires. Il importait dans le dernier forum d’approfondir la compréhension des modalités d’apprentissages informels, comme source potentielle d’innovation pour le travail de jeunesse. La première communication (Marius. Harring, Université de Mainz) portant sur les loisirs d’adolescents a mis en exergue les liens forts entre le capital social et économique des jeunes et la portée éducative de leurs loisirs, soulignant ainsi la reproduction et non la compensation des inégalités sociales entre jeunes dans le temps de loisirs ; tandis que la seconde (Aurélie Maurin, Université Paris 13) s’est intéressée aux apprentissages réalisés durant les voyages scolaires : entre rite et rituel, le voyage apparaît comme un évènement institutionnel, organisationnel, groupal et subjectif qui renouvelle pour l’ensemble des sujets qu’il implique la question du rapport au Savoir et aux savoirs, de l’autre et des autres. ; découverte de soi et de l’autre, ouverture de nouveaux horizons, nouveau rapport au sens des apprentissages scolaires, partage des émotions, des savoirs : le voyage scolaire apparaît comme un pôle important d’innovation pédagogique.
Une publication des actes de ces rencontres est prévue en 2016. Mais les communications sont d’ores et déjà disponibles sur le site de l’OFAJ.En ligne : https://www.ofaj.org/media/n-30-education-non-formelle-chance-ou-d-fi-pour-le-tr [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=194852 Réservation
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n°424 - juin 2022 - Enquête 2020 auprès de la Génération 2017. La crise sanitaire suffit-elle à expliquer les souhaits de réorientation des jeunes ? (Bulletin de Bref, Bulletin de recherches sur l'emploi et la formation / Cairn) / Stéphane Jugnot
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[n° ou bulletin]
Titre : n°424 - juin 2022 - Enquête 2020 auprès de la Génération 2017. La crise sanitaire suffit-elle à expliquer les souhaits de réorientation des jeunes ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Stéphane Jugnot, Auteur ; Mélanie Vignale, Auteur Année de publication : 2022 Importance : 4 p. Format : Langues : Français (fre) Mots-clés : orientation professionnelle emploi des jeunes crise sanitaire trajectoire d'insertion orientation tout au long de la vie chômage des jeunes enquête génération Résumé : Trois ans après leur entrée dans la vie active, les jeunes de la Génération 2017 ont vu leurs débuts professionnels bousculés par le confinement. Interrogés quelques mois après, un tiers d’entre eux déclarent que la crise les a conduits à repenser leur projet professionnel. Est-elle vraiment un facteur déterminant de ce désir de réorientation ? En quoi le confinement a-t-il modifié la situation et les conditions d’emploi de ces jeunes, dans quelle mesure ont-ils été affectés par le chômage partiel et les arrêts d’activité ? L’enquête Génération apporte les premiers éléments de réponse. Note de contenu : Plan :
Un impact plutôt limité du confinement sur la situation d’emploi des jeunes
Une mise à l’arrêt très différenciée selon les secteurs…
… sauf pour les cadres, passés au télétravail
44 % des jeunes de la Génération 2017 salariés du secteur privé mis au chômage partiel
Recherches d’emploi et formations contrariées
Inquiétude pour l’avenir et souhait de réorientation professionnelle vont souvent de pairEn ligne : https://www.cereq.fr/sites/default/files/2022-06/Bref%20424_web.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=62330 [n° ou bulletin] n°424 - juin 2022 - Enquête 2020 auprès de la Génération 2017. La crise sanitaire suffit-elle à expliquer les souhaits de réorientation des jeunes ? [texte imprimé] / Stéphane Jugnot, Auteur ; Mélanie Vignale, Auteur . - 2022 . - 4 p. ; PDF.
Langues : Français (fre)
Mots-clés : orientation professionnelle emploi des jeunes crise sanitaire trajectoire d'insertion orientation tout au long de la vie chômage des jeunes enquête génération Résumé : Trois ans après leur entrée dans la vie active, les jeunes de la Génération 2017 ont vu leurs débuts professionnels bousculés par le confinement. Interrogés quelques mois après, un tiers d’entre eux déclarent que la crise les a conduits à repenser leur projet professionnel. Est-elle vraiment un facteur déterminant de ce désir de réorientation ? En quoi le confinement a-t-il modifié la situation et les conditions d’emploi de ces jeunes, dans quelle mesure ont-ils été affectés par le chômage partiel et les arrêts d’activité ? L’enquête Génération apporte les premiers éléments de réponse. Note de contenu : Plan :
Un impact plutôt limité du confinement sur la situation d’emploi des jeunes
Une mise à l’arrêt très différenciée selon les secteurs…
… sauf pour les cadres, passés au télétravail
44 % des jeunes de la Génération 2017 salariés du secteur privé mis au chômage partiel
Recherches d’emploi et formations contrariées
Inquiétude pour l’avenir et souhait de réorientation professionnelle vont souvent de pairEn ligne : https://www.cereq.fr/sites/default/files/2022-06/Bref%20424_web.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=62330 Exemplaires
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Disponible sur CairnURLL'insertion professionnelle des jeunes : Rapport préparé en concertation avec le groupe de travail composé des représentants de huit organisations patronales et syndicales ainsi que de quatre organisations de jeunesse / Marine Boisson-Cohen
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Titre : L'insertion professionnelle des jeunes : Rapport préparé en concertation avec le groupe de travail composé des représentants de huit organisations patronales et syndicales ainsi que de quatre organisations de jeunesse Type de document : document électronique Auteurs : Marine Boisson-Cohen, Directeur de la recherche ; Hélène Garner-Moyer, Directeur de la recherche ; Philippe Zamora, Directeur de la recherche Editeur : Paris : France Stratégie : évaluer, anticiper, débattre, proposer Année de publication : 2017 Autre Editeur : Paris : Dares Importance : 94 p. Format : Langues : Français (fre) Mots-clés : INSERTION PROFESSIONNELLE JEUNE JEUNE EN DIFFICULTE RAPPORT FRANCE CHOMAGE DES JEUNES MARCHE DU TRAVAIL NIVEAU DE FORMATION FILIERE DE FORMATION POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE ORIGINE SOCIALE INEGALITE SOCIALE MESURE JEUNE COUT DE LA MAIN D'OEUVRE RELATION FORMATION-EMPLOI NON-RECOURS BNQ - BAS NIVEAU DE QUALIFICATION COMPETENCE APPRENTISSAGE Résumé : C’était une des onze mesures pour la jeunesse promises par le gouvernement au printemps 2016. La concertation en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes, lancée en septembre dernier, s’est conclue mardi 24 janvier 2017 par la remise d’un rapport de diagnostic à la ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.Il s’agissait, selon les termes de la ministre, « d’un exercice exigeant » de dialogue avec la jeunesse. Pilotée par France Stratégie et la DARES jusqu’à sa conclusion en décembre, la concertation en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes a réuni les représentants des huit organisations patronales et syndicales ainsi que de quatre organisations de jeunesse (UNEF, FAGE, JOC, MRJC) lors de six séances de travail thématiques. Il ressort de l’exercice un diagnostic largement partagé autour de trois grands constats. C’est un fait, la situation des jeunes sur le marché du travail s’est dégradée. Multiplié par 3,5 en 40 ans, le taux de chômage des jeunes atteint aujourd'hui 24 %. Un trait commun à toute l’Europe mais particulièrement marqué en France où le taux d’activité des jeunes est inférieur de 4,5 points à la moyenne européenne. Attention à ne pas faire d’amalgame (statistique) pour autant ! Si leur taux d’activité est faible c’est d’abord parce que 50 % des 18-24 ans sont encore en étude. Le « vrai » point noir pour la France, ce sont les 13,8 % des 20-24 ans au chômage – un sur-chômage qui persiste encore dix ans après leur entrée sur le marché du travail – et les 15 % des 15-29 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (les NEETs). Cette précision souligne l’importance qu’il y a à parler des jeunesses au pluriel. Et c’est là le premier constat partagé par les parties prenantes. S’ils ont bien des difficultés spécifiques en commun, notamment une plus grande exposition aux crises, les jeunes sont loin de former un groupe homogène face à l’emploi. La qualification joue même un rôle encore plus déterminant que la tranche d’âge. Les jeunes les moins diplômés connaissent en l’espèce un taux de chômage trois fois supérieur à celui des diplômés de l’enseignement supérieur. Et les non-diplômés mettent en moyenne un an pour accéder à leur premier emploi en CDI, contre 3,3 mois pour les diplômés du supérieur. La spécialité du diplôme, voire sa filière d‘accès (voie scolaire versus apprentissage) joue également un rôle croissant dans la qualité de l’insertion dans l’emploi. Enfin pour les jeunes issus de l’immigration, ces difficultés se cumulent aux discriminations dans l’accès au marché de l’emploi. Les jeunes pâtissent fortement des dysfonctionnements du marché du travail et ils sont parmi les premiers exposés aux mutations structurelles qu’a connues le marché du travail depuis 40 ans. 35 % des 15-29 ans ont un contrat temporaire (CDD, intérim, apprentissage) dont la fonction de tremplin vers l’emploi stable semble s’émousser par rapport à ce qu’ont pu connaître les générations précédentes. Par ailleurs, leurs trajectoires d’insertion dans l’emploi sont davantage marquées par des passages par le chômage. Enfin, 45 % des jeunes débutants n’ont pas été formés pour le travail qu’ils occupent, ce qui pose des problèmes d’adéquation entre l’offre de compétences et les attentes des recruteurs pour qui le diplôme reste le critère central d’embauche. Au-delà de la détention des compétences de base (compréhension orale, écriture, lecture, calcul) que 10 % des jeunes ne maîtrisent pas, les freins périphériques à l’emploi, loin d’être marginaux ou secondaires, constituent pour certains jeunes de réelles barrières à l’entrée sur le marché du travail. Capacité de mobilité, maîtrise du numérique, état de santé, précarité des conditions de vie dont l’absence de logement ou de couverture sociale, sont des obstacles pour au moins 10 % des 16-29 ans. Un exemple pour l’illustrer : à diplôme égal, les jeunes ayant un permis ont un taux d’emploi supérieur à celui qui ne l’ont pas. Or, 84 % des 18-24 ans possédant le permis ont bénéficié d’un financement familial ! C’est le nombre de jeunes qui étaient accompagnés en missions locales en 2015, missions qui ont vu leur place renforcée dans l’accompagnement vers l’emploi et vers la formation des jeunes, notamment depuis 2005 avec leur inscription au sein du Service Public de l’Emploi. 70 % des jeunes non diplômés sortis du système scolaire en 2015 ont ainsi eu au moins un entretien avec une mission locale. Plan de lutte contre le décrochage scolaire, plan « 500 000 » entrées en formation, extension de la Garantie Jeunes,… les dispositifs en faveur des jeunes ont été renforcés dans la dernière période. Ont également été déployés pour répondre aux nouveaux enjeux de l’accompagnement : le CPA (Compte personnel d’activité), la mobilisation des entreprises au sein « d’équipes emploi » dans les missions locales, la création à Pôle Emploi de « clubs intensifs de recherche d’emploi » qui misent sur le collectif dans les quartiers et d’un Emploi Store, banque de service en ligne qui permet la personnalisation des réponses via l’usage du numérique… Si ces dispositifs visent à répondre aux besoins différenciés des jeunes, les acteurs de terrain déplorent la complexité et l’instabilité de ces dispositifs d’aide. C’est particulièrement le cas pour les emplois aidés dont bénéficiaient 27 % des jeunes en 2014 et que les petites entreprise n’utilisent pas forcément à plein ou entre lesquels des effets de concurrence peuvent être ressentis. Plus généralement, manque de visibilité et multiplication des dispositifs sont une source d’incertitude pour les employeurs et de complexité pour les publics éligibles, donc potentiellement de non-recours pour les moins bien informés d’entre eux. L’objectif est donc atteint pour le groupe de travail qui pose, avec ce rapport, un diagnostic partagé sur les difficultés rencontrées par les jeunes dans l’accès à l’emploi. Un diagnostic nécessaire pour que les partenaires sociaux proposent de nouveaux leviers d’action adaptés. En ligne : http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-rappor [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=210712 L'insertion professionnelle des jeunes : Rapport préparé en concertation avec le groupe de travail composé des représentants de huit organisations patronales et syndicales ainsi que de quatre organisations de jeunesse [document électronique] / Marine Boisson-Cohen, Directeur de la recherche ; Hélène Garner-Moyer, Directeur de la recherche ; Philippe Zamora, Directeur de la recherche . - Paris : France Stratégie : évaluer, anticiper, débattre, proposer : Paris : Dares, 2017 . - 94 p. ; PDF.
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Mots-clés : INSERTION PROFESSIONNELLE JEUNE JEUNE EN DIFFICULTE RAPPORT FRANCE CHOMAGE DES JEUNES MARCHE DU TRAVAIL NIVEAU DE FORMATION FILIERE DE FORMATION POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE ORIGINE SOCIALE INEGALITE SOCIALE MESURE JEUNE COUT DE LA MAIN D'OEUVRE RELATION FORMATION-EMPLOI NON-RECOURS BNQ - BAS NIVEAU DE QUALIFICATION COMPETENCE APPRENTISSAGE Résumé : C’était une des onze mesures pour la jeunesse promises par le gouvernement au printemps 2016. La concertation en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes, lancée en septembre dernier, s’est conclue mardi 24 janvier 2017 par la remise d’un rapport de diagnostic à la ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.Il s’agissait, selon les termes de la ministre, « d’un exercice exigeant » de dialogue avec la jeunesse. Pilotée par France Stratégie et la DARES jusqu’à sa conclusion en décembre, la concertation en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes a réuni les représentants des huit organisations patronales et syndicales ainsi que de quatre organisations de jeunesse (UNEF, FAGE, JOC, MRJC) lors de six séances de travail thématiques. Il ressort de l’exercice un diagnostic largement partagé autour de trois grands constats. C’est un fait, la situation des jeunes sur le marché du travail s’est dégradée. Multiplié par 3,5 en 40 ans, le taux de chômage des jeunes atteint aujourd'hui 24 %. Un trait commun à toute l’Europe mais particulièrement marqué en France où le taux d’activité des jeunes est inférieur de 4,5 points à la moyenne européenne. Attention à ne pas faire d’amalgame (statistique) pour autant ! Si leur taux d’activité est faible c’est d’abord parce que 50 % des 18-24 ans sont encore en étude. Le « vrai » point noir pour la France, ce sont les 13,8 % des 20-24 ans au chômage – un sur-chômage qui persiste encore dix ans après leur entrée sur le marché du travail – et les 15 % des 15-29 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (les NEETs). Cette précision souligne l’importance qu’il y a à parler des jeunesses au pluriel. Et c’est là le premier constat partagé par les parties prenantes. S’ils ont bien des difficultés spécifiques en commun, notamment une plus grande exposition aux crises, les jeunes sont loin de former un groupe homogène face à l’emploi. La qualification joue même un rôle encore plus déterminant que la tranche d’âge. Les jeunes les moins diplômés connaissent en l’espèce un taux de chômage trois fois supérieur à celui des diplômés de l’enseignement supérieur. Et les non-diplômés mettent en moyenne un an pour accéder à leur premier emploi en CDI, contre 3,3 mois pour les diplômés du supérieur. La spécialité du diplôme, voire sa filière d‘accès (voie scolaire versus apprentissage) joue également un rôle croissant dans la qualité de l’insertion dans l’emploi. Enfin pour les jeunes issus de l’immigration, ces difficultés se cumulent aux discriminations dans l’accès au marché de l’emploi. Les jeunes pâtissent fortement des dysfonctionnements du marché du travail et ils sont parmi les premiers exposés aux mutations structurelles qu’a connues le marché du travail depuis 40 ans. 35 % des 15-29 ans ont un contrat temporaire (CDD, intérim, apprentissage) dont la fonction de tremplin vers l’emploi stable semble s’émousser par rapport à ce qu’ont pu connaître les générations précédentes. Par ailleurs, leurs trajectoires d’insertion dans l’emploi sont davantage marquées par des passages par le chômage. Enfin, 45 % des jeunes débutants n’ont pas été formés pour le travail qu’ils occupent, ce qui pose des problèmes d’adéquation entre l’offre de compétences et les attentes des recruteurs pour qui le diplôme reste le critère central d’embauche. Au-delà de la détention des compétences de base (compréhension orale, écriture, lecture, calcul) que 10 % des jeunes ne maîtrisent pas, les freins périphériques à l’emploi, loin d’être marginaux ou secondaires, constituent pour certains jeunes de réelles barrières à l’entrée sur le marché du travail. Capacité de mobilité, maîtrise du numérique, état de santé, précarité des conditions de vie dont l’absence de logement ou de couverture sociale, sont des obstacles pour au moins 10 % des 16-29 ans. Un exemple pour l’illustrer : à diplôme égal, les jeunes ayant un permis ont un taux d’emploi supérieur à celui qui ne l’ont pas. Or, 84 % des 18-24 ans possédant le permis ont bénéficié d’un financement familial ! C’est le nombre de jeunes qui étaient accompagnés en missions locales en 2015, missions qui ont vu leur place renforcée dans l’accompagnement vers l’emploi et vers la formation des jeunes, notamment depuis 2005 avec leur inscription au sein du Service Public de l’Emploi. 70 % des jeunes non diplômés sortis du système scolaire en 2015 ont ainsi eu au moins un entretien avec une mission locale. Plan de lutte contre le décrochage scolaire, plan « 500 000 » entrées en formation, extension de la Garantie Jeunes,… les dispositifs en faveur des jeunes ont été renforcés dans la dernière période. Ont également été déployés pour répondre aux nouveaux enjeux de l’accompagnement : le CPA (Compte personnel d’activité), la mobilisation des entreprises au sein « d’équipes emploi » dans les missions locales, la création à Pôle Emploi de « clubs intensifs de recherche d’emploi » qui misent sur le collectif dans les quartiers et d’un Emploi Store, banque de service en ligne qui permet la personnalisation des réponses via l’usage du numérique… Si ces dispositifs visent à répondre aux besoins différenciés des jeunes, les acteurs de terrain déplorent la complexité et l’instabilité de ces dispositifs d’aide. C’est particulièrement le cas pour les emplois aidés dont bénéficiaient 27 % des jeunes en 2014 et que les petites entreprise n’utilisent pas forcément à plein ou entre lesquels des effets de concurrence peuvent être ressentis. Plus généralement, manque de visibilité et multiplication des dispositifs sont une source d’incertitude pour les employeurs et de complexité pour les publics éligibles, donc potentiellement de non-recours pour les moins bien informés d’entre eux. L’objectif est donc atteint pour le groupe de travail qui pose, avec ce rapport, un diagnostic partagé sur les difficultés rencontrées par les jeunes dans l’accès à l’emploi. Un diagnostic nécessaire pour que les partenaires sociaux proposent de nouveaux leviers d’action adaptés. En ligne : http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-rappor [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=210712 Exemplaires
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Les jeunes « invisibles » De l’émergence d’un problème à l’élucidation des conditions de construction de réponses cohérentes / Claire Bernot-Caboche
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Titre : Les jeunes « invisibles » De l’émergence d’un problème à l’élucidation des conditions de construction de réponses cohérentes Type de document : document électronique Auteurs : Claire Bernot-Caboche, Auteur ; Philippe Meirieu (1949-...) , Directeur de thèse
Editeur : Lyon : Université Lumière Lyon 2 Année de publication : 2016 Importance : 692 p. Format : Note générale : Thèse pour le doctorat de Sciences de l’Éducation Présentée et soutenue publiquement le 23 mai 2016 à l’Université Lumière-Lyon 2 Langues : Français (fre) Mots-clés : JEUNE JEUNE EN DIFFICULTE INSERTION PROFESSIONNELLE PAUVRETE DONNEE STATISTIQUE ZONE URBAINE SENSIBLE POLITIQUE REGIONALE COMPARAISON INTERNATIONALE THESE FRANCE POLITIQUE PUBLIQUE GENERATION EDUCATION EMPLOI DES JEUNES CHOMAGE DES JEUNES ORIENTATION SCOLAIRE-PROFESSIONNELLE CHEMINEMENT SCOLAIRE INEGALITES INEGALITE SOCIALE SOCIOLOGIE SOCIOLOGIE DE L'EDUCATION DANEMARK ITALIE PORTUGAL ALLEMAGNE MESURE JEUNE ABANDON DES ETUDES MISSION LOCALE RHONE ALPES CONDITION DE VIE NON DIPLOME BNQ - BAS NIVEAU DE QUALIFICATION EUROPE CIDJ - CENTRE D'INFORMATION ET DE DOCUMENTATION JEUNESSE Résumé : Trop de jeunes entre 15 et 29 ans rencontrent de nombreux obstacles à leur insertion dans la vie d’adulte. Une description de cette génération et un focus sur les jeunes en déserrance nous permettent d’affirmer, d’une manière générale, qu’ils sont confrontés à un déficit de confiance, ont du mal à trouver leur place dans la société, et qu’une partie non négligeable d’entre eux est entrée en invisibilité (ni en éducation, ni en formation, ni en emploi, ni en accompagnement). Pour prendre la mesure du problème, nous avons construit des statistiques mettant en lumière la géométrie variable de la jeunesse, indiquant les degrés de précarité, de l’insertion à l’invisibilité. Le croisement des résultats avec la situation professionnelle des parents, le type de logement et le lieu d’habitation nous permet d’affiner la sociologie des « invisibles ». Les chiffres montrent pour les jeunes, que trois sur dix sont en situation précaire, un actif sur cinq est au chômage, un sur vingt est en invisibilité totale, et parmi les « invisibles », neuf sur dix ne sont plus issus des seules Zones Urbaines Sensibles (ZUS) et deux sur cinq sont issus de milieu plutôt favorisé. Ce qui change radicalement l’image des exclus faisant jusqu’à présent l’objet des « Politiques de la ville ». De plus nous avons comparé deux régions pour montrer que les politiques régionales influencent les résultats statistiques de l’invisibilité. Pour mieux comprendre ce phénomène, nous avons construit un outil de diagnostic : un « Agenda Social de la Jeunesse » qui a permis de caractériser les nombreux éléments d’un inventaire exhaustif des outils et structures travaillant avec les jeunes à partir d’une agglomération de la région parisienne, et de comparer l’état de la « jeunesse » dans cinq pays d’Europe. Les résultats de ces deux études mettent à jour les failles de l’offre à tous les niveaux. Certes elles sont multiples, mais relèvent plus de l’empilement, sans réelle coordination ni cohérence. Elles en deviennent inefficaces et sont, de plus, sous-dimensionnées en regard notamment du fort taux de natalité en France produisant les deux tiers de l’accroissement naturel de la population des vingt-huit pays de l’Union Européenne. Par ailleurs, notre pays a mal anticipé les mutations sociétales en matière d’éducation, de formation et d’emploi. Les conséquences sont fondamentales : cela empêche provisoirement de résorber le chômage et explique en partie la situation des jeunes français, le nombre important d’invisibles et leur sentiment de ne plus être des citoyens à part entière. La jeunesse est devenue est véritable sujet de complication pour les décideurs publics, malgré leurs bonnes intentions. Une politique publique de « jeunesse » cohérente doit être pensée en dissociant la gestion préventive du « flux » des décrochés du système de formation et de l’emploi, de la gestion curative du « stock » des « invisibles » nécessitant d’aller les chercher sur le territoire et de repenser la deuxième chance et l’accompagnement jusqu’à leur insertion sociale et dans l’emploi, condition de leur autonomie. Ces deux axes mobilisent des politiques à court terme pour réparer les dégâts du passé, mais ne doivent pas empêcher de penser au long terme, nous obligeant à envisager un changement de paradigme politique. L’emploi est-il encore un élément structurant de la société ? Nous l’entendons comme d’utilité sociale, produisant de la fierté et offrant une place dans la société. Nous pensons que non, alors quel nouveau modèle de société faut-il construire ? Quels outils conceptuels et opérationnels faut-il proposer ? Il nous semble que dans un pays d’abondance, nous devons jouer la carte de « l’humain », en équilibrant les moyens d’assistance pour sortir de l’aide à la survie, les moyens d’insertion pour donner à chacun(e) une place dans la société, et enfin les moyens politiques pour réinscrire les jeunes dans une citoyenneté active. Notre thèse a pour objectif d’ouvrir des pistes de solutions.(Résumé d'auteur) En ligne : http://data.over-blog-kiwi.com/0/04/04/11/20160625/ob_69b248_these-claire-bernot [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=162804 Les jeunes « invisibles » De l’émergence d’un problème à l’élucidation des conditions de construction de réponses cohérentes [document électronique] / Claire Bernot-Caboche, Auteur ; Philippe Meirieu (1949-...), Directeur de thèse . - Lyon (Amphitéatre du Palais Hirsh, 4 bis, rue de l’université, 69007) : Université Lumière Lyon 2, 2016 . - 692 p. ; PDF.
Thèse pour le doctorat de Sciences de l’Éducation Présentée et soutenue publiquement le 23 mai 2016 à l’Université Lumière-Lyon 2
Langues : Français (fre)
Mots-clés : JEUNE JEUNE EN DIFFICULTE INSERTION PROFESSIONNELLE PAUVRETE DONNEE STATISTIQUE ZONE URBAINE SENSIBLE POLITIQUE REGIONALE COMPARAISON INTERNATIONALE THESE FRANCE POLITIQUE PUBLIQUE GENERATION EDUCATION EMPLOI DES JEUNES CHOMAGE DES JEUNES ORIENTATION SCOLAIRE-PROFESSIONNELLE CHEMINEMENT SCOLAIRE INEGALITES INEGALITE SOCIALE SOCIOLOGIE SOCIOLOGIE DE L'EDUCATION DANEMARK ITALIE PORTUGAL ALLEMAGNE MESURE JEUNE ABANDON DES ETUDES MISSION LOCALE RHONE ALPES CONDITION DE VIE NON DIPLOME BNQ - BAS NIVEAU DE QUALIFICATION EUROPE CIDJ - CENTRE D'INFORMATION ET DE DOCUMENTATION JEUNESSE Résumé : Trop de jeunes entre 15 et 29 ans rencontrent de nombreux obstacles à leur insertion dans la vie d’adulte. Une description de cette génération et un focus sur les jeunes en déserrance nous permettent d’affirmer, d’une manière générale, qu’ils sont confrontés à un déficit de confiance, ont du mal à trouver leur place dans la société, et qu’une partie non négligeable d’entre eux est entrée en invisibilité (ni en éducation, ni en formation, ni en emploi, ni en accompagnement). Pour prendre la mesure du problème, nous avons construit des statistiques mettant en lumière la géométrie variable de la jeunesse, indiquant les degrés de précarité, de l’insertion à l’invisibilité. Le croisement des résultats avec la situation professionnelle des parents, le type de logement et le lieu d’habitation nous permet d’affiner la sociologie des « invisibles ». Les chiffres montrent pour les jeunes, que trois sur dix sont en situation précaire, un actif sur cinq est au chômage, un sur vingt est en invisibilité totale, et parmi les « invisibles », neuf sur dix ne sont plus issus des seules Zones Urbaines Sensibles (ZUS) et deux sur cinq sont issus de milieu plutôt favorisé. Ce qui change radicalement l’image des exclus faisant jusqu’à présent l’objet des « Politiques de la ville ». De plus nous avons comparé deux régions pour montrer que les politiques régionales influencent les résultats statistiques de l’invisibilité. Pour mieux comprendre ce phénomène, nous avons construit un outil de diagnostic : un « Agenda Social de la Jeunesse » qui a permis de caractériser les nombreux éléments d’un inventaire exhaustif des outils et structures travaillant avec les jeunes à partir d’une agglomération de la région parisienne, et de comparer l’état de la « jeunesse » dans cinq pays d’Europe. Les résultats de ces deux études mettent à jour les failles de l’offre à tous les niveaux. Certes elles sont multiples, mais relèvent plus de l’empilement, sans réelle coordination ni cohérence. Elles en deviennent inefficaces et sont, de plus, sous-dimensionnées en regard notamment du fort taux de natalité en France produisant les deux tiers de l’accroissement naturel de la population des vingt-huit pays de l’Union Européenne. Par ailleurs, notre pays a mal anticipé les mutations sociétales en matière d’éducation, de formation et d’emploi. Les conséquences sont fondamentales : cela empêche provisoirement de résorber le chômage et explique en partie la situation des jeunes français, le nombre important d’invisibles et leur sentiment de ne plus être des citoyens à part entière. La jeunesse est devenue est véritable sujet de complication pour les décideurs publics, malgré leurs bonnes intentions. Une politique publique de « jeunesse » cohérente doit être pensée en dissociant la gestion préventive du « flux » des décrochés du système de formation et de l’emploi, de la gestion curative du « stock » des « invisibles » nécessitant d’aller les chercher sur le territoire et de repenser la deuxième chance et l’accompagnement jusqu’à leur insertion sociale et dans l’emploi, condition de leur autonomie. Ces deux axes mobilisent des politiques à court terme pour réparer les dégâts du passé, mais ne doivent pas empêcher de penser au long terme, nous obligeant à envisager un changement de paradigme politique. L’emploi est-il encore un élément structurant de la société ? Nous l’entendons comme d’utilité sociale, produisant de la fierté et offrant une place dans la société. Nous pensons que non, alors quel nouveau modèle de société faut-il construire ? Quels outils conceptuels et opérationnels faut-il proposer ? Il nous semble que dans un pays d’abondance, nous devons jouer la carte de « l’humain », en équilibrant les moyens d’assistance pour sortir de l’aide à la survie, les moyens d’insertion pour donner à chacun(e) une place dans la société, et enfin les moyens politiques pour réinscrire les jeunes dans une citoyenneté active. Notre thèse a pour objectif d’ouvrir des pistes de solutions.(Résumé d'auteur) En ligne : http://data.over-blog-kiwi.com/0/04/04/11/20160625/ob_69b248_these-claire-bernot [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=162804 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
Cahiers de l'action : jeunesses, pratiques et territoires, 41. Ce qu'entreprendre permet d'apprendre : l'entrepreneuriat des jeunes, insertion professionnelle pour certains, levier d'apprentissage pour tous / Isabelle Bapteste
PermalinkEntre idéal d'émancipation et mise au travail : enquête sur le marché de la formation non qualifiante destinée aux jeunes chômeurs sans diplôme / Gérald Houdeville in Agora Débats / Jeunesses : le laboratoire d'idées au service des acteurs de la jeunesse / Cairn.info, 70 (2015/2)
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PermalinkPermalinkLes jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET) : quels profils et quels parcours ? / Cindy Reist in Dares Analyses, n° 006 (février 2020)
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PermalinkL'insertion malgré tout : l'intervention sur l'offre et la demande : 25 ans d'expérience / Denis Castra
PermalinkQuand l'Ecole est finie. Premiers pas dans la vie active de la génération 2013. Résultats de l'enquête 2016 / Centre d'études et de recherches sur les qualifications (France)
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PermalinkLe shtar : quand les rappeurs s'en emparent / Chaussat, Naomi in Le Passe-Murailles, 68 (septembre/octobre 2017)
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