Titre : |
Comprendre l'échec scolaire : élèves en difficultés et dispositifs pédagogiques |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Stéphane Bonnéry (1972-...) , Auteur |
Editeur : |
Paris : La Dispute |
Année de publication : |
2007 |
Collection : |
L'enjeu scolaire, ISSN 1960-3495 |
Importance : |
214 p. |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-84303-154-0 |
Note générale : |
Stéphane Bonnery : "Comprendre l'échec scolaire" est toujours d'actualité
Il y a quatorze ans, paraissait « comprendre l’échec scolaire ». Cet ouvrage s’inscrivait dans la lignée d’un ensemble de travaux, en sciences de l’éducation ou en sociologie, qui essayaient d’expliquer le maintien des inégalités sociales de réussite scolaire malgré l’existence d’objectifs égaux dans la « scolarité unique ». Le choix consistait à entrer dans les salles de classe, à interroger les modalités pédagogiques et la façon dont les élèves se confrontent à celles-ci, quand ils n’ont que l’école pour s’approprier la culture scolaire. Si l’ouvrage reparait, c’est que fondamentalement, la situation n’a pas changé depuis, et que les phénomènes qui posaient problème sont malheureusement toujours d’actualité, voire se sont accrus. |
Catégories : |
G ENSEIGNEMENT - EDUCATION
|
Mots-clés : |
ECHEC SCOLAIRE PEDAGOGIE PEDAGOGIE DIFFERENCIEE ECOLE PRIMAIRE COLLEGE APPRENTISSAGE INEGALITE SOCIALE INEGALITE SCOLAIRE FAMILLE ECOLE ENSEIGNEMENT SOCIETE |
Index. décimale : |
G-41 Echec scolaire - Orientation scolaire - Soutien scolaire |
Résumé : |
Dirigée par Jérôme Deau-vieau et Jean-Pierre Terrail, la collection « L'enjeu scolaire » intervient dans le débat sur la démocratisation de l'école. Privilégiant l'apport de connaissances, elle s'intéresse à la transmission des savoirs, aux pratiques des agents scolaires, aux comportements des élèves et des familles. Élèves « en grande difficulté », « en échec », « perturbateurs »..., cet ouvrage tente de dévoiler ce que masquent ces désignations ordinaires. Que nous apprennent ces élèves sur la façon dont se construit la difficulté scolaire ? Que nous apprennent ces « grandes difficultés » des difficultés plus ordinaires qui structurent les inégalités scolaires ? Stéphane Bonnéry, maître de conférences en sciences de l'éducation à l'université Paris-VIII et membre de l'équipe ESSI-ESCOL. retrace les spirales de l'échec d'élèves qu'il a observés durant deux ans. en ZEP, du CM2 à la 6e. Il montre que ces enfants ne comprennent ni ce qu'on attend d'eux ni pourquoi l'école n'accepte pas leur façon d'être ordinaire. Il montre que leur appropriation ratée des savoirs est à la base du ressentiment envers l'école qui les gagne et de la résistance qu'ils lui opposent de plus en plus fermement au fil des quiproquos, des occasions manquées et des déceptions. Leurs difficultés cumulées montrent en les accentuant les obstacles que doit surmonter la majorité d'enfants dont les familles, populaires, ne partagent pas les évidences scolaires. En même temps, elles désignent en creux les voies par lesquelles l'école pourrait aller à la rencontre de ses élèves. Au final, ce livre prouve qu'il n'est nullement nécessaire de choisir entre haut niveau d'exigence et démocratisation. |
Note de contenu : |
"Les inégalités sociales sont fortes dès le primaire et le collège, 29 août 2019
Dès le primaire, les enfants d’origine sociale défavorisée obtiennent en moyenne de moins bons résultats que les enfants de cadres. On retrouve ces écarts au collège et ils déterminent l’orientation de fin de troisième. Les inégalités de niveau scolaire liées au milieu social existent dès les petites classes. Au CE2, le quart des élèves les moins favorisés – selon un indice de position sociale [1] élaboré par le ministère de l’Éducation nationale – obtient une note de 58 sur 100 en maîtrise du français et de 57 en mathématiques, contre 87 et 85 pour le quart issu du milieu social le plus favorisé (données 2017).
Le redoublement, même s’il est de moins en moins utilisé, traduit les difficultés de certains élèves à suivre le rythme normal de la scolarité. Il concerne principalement les enfants issus des catégories modestes. À l’entrée en sixième, un enfant d’ouvriers sur dix a déjà au moins un an de retard, contre moins de 2 % des enfants de cadres supérieurs et 4 % des enfants de professions intermédiaires (données 2017).
Taux de maîtrise du français et des mathématiques en CE2
selon l'indice de position sociale
Unité : %
Français
Mathématiques
Premier quart* 58,1 56,6
Deuxième quart 71,2 69,2
Troisième quart 79,3 78,3
Quatrième quart 87,3 84,6
* Indice de position sociale le plus bas.
Source : ministère de l'Éducation nationale – Données 2017 – © Observatoire des inégalités
Élèves de sixième ayant redoublé
selon l'origine sociale
Unité : %
Part
Agriculteur 5,3
Artisan, commerçant 6,0
Cadre 1,9
Profession intermédiaire 4,3
Enseignant 1,7
Employé 6,5
Ouvrier 10,4
Ensemble 7,7
Part des élèves ayant déjà redoublé parmi l'ensemble des élèves entrant en sixième.
Source : ministère de l'Éducation nationale, données 2017 – © Observatoire des inégalités
On retrouve ces écarts au collège. Les enfants d’ouvriers, d’employés et d’inactifs représentent 86 % des élèves des sections d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa), filière qui rassemble les élèves les plus en difficulté. Dans l’enseignement général, ils ne représentent que 53 % des élèves. Les enfants de cadres supérieurs ne représentent que 2 % des élèves de Segpa, dix fois moins que leur part dans l’enseignement général.
Origine sociale des collégien" cf hyperlien |
En ligne : |
https://www.inegalites.fr/Les-inegalites-sociales-sont-fortes-des-le-primaire-et [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11647 |
Comprendre l'échec scolaire : élèves en difficultés et dispositifs pédagogiques [texte imprimé] / Stéphane Bonnéry (1972-...)  , Auteur . - Paris : La Dispute, 2007 . - 214 p.. - ( L'enjeu scolaire, ISSN 1960-3495) . ISBN : 978-2-84303-154-0 Stéphane Bonnery : "Comprendre l'échec scolaire" est toujours d'actualité
Il y a quatorze ans, paraissait « comprendre l’échec scolaire ». Cet ouvrage s’inscrivait dans la lignée d’un ensemble de travaux, en sciences de l’éducation ou en sociologie, qui essayaient d’expliquer le maintien des inégalités sociales de réussite scolaire malgré l’existence d’objectifs égaux dans la « scolarité unique ». Le choix consistait à entrer dans les salles de classe, à interroger les modalités pédagogiques et la façon dont les élèves se confrontent à celles-ci, quand ils n’ont que l’école pour s’approprier la culture scolaire. Si l’ouvrage reparait, c’est que fondamentalement, la situation n’a pas changé depuis, et que les phénomènes qui posaient problème sont malheureusement toujours d’actualité, voire se sont accrus.
Catégories : |
G ENSEIGNEMENT - EDUCATION
|
Mots-clés : |
ECHEC SCOLAIRE PEDAGOGIE PEDAGOGIE DIFFERENCIEE ECOLE PRIMAIRE COLLEGE APPRENTISSAGE INEGALITE SOCIALE INEGALITE SCOLAIRE FAMILLE ECOLE ENSEIGNEMENT SOCIETE |
Index. décimale : |
G-41 Echec scolaire - Orientation scolaire - Soutien scolaire |
Résumé : |
Dirigée par Jérôme Deau-vieau et Jean-Pierre Terrail, la collection « L'enjeu scolaire » intervient dans le débat sur la démocratisation de l'école. Privilégiant l'apport de connaissances, elle s'intéresse à la transmission des savoirs, aux pratiques des agents scolaires, aux comportements des élèves et des familles. Élèves « en grande difficulté », « en échec », « perturbateurs »..., cet ouvrage tente de dévoiler ce que masquent ces désignations ordinaires. Que nous apprennent ces élèves sur la façon dont se construit la difficulté scolaire ? Que nous apprennent ces « grandes difficultés » des difficultés plus ordinaires qui structurent les inégalités scolaires ? Stéphane Bonnéry, maître de conférences en sciences de l'éducation à l'université Paris-VIII et membre de l'équipe ESSI-ESCOL. retrace les spirales de l'échec d'élèves qu'il a observés durant deux ans. en ZEP, du CM2 à la 6e. Il montre que ces enfants ne comprennent ni ce qu'on attend d'eux ni pourquoi l'école n'accepte pas leur façon d'être ordinaire. Il montre que leur appropriation ratée des savoirs est à la base du ressentiment envers l'école qui les gagne et de la résistance qu'ils lui opposent de plus en plus fermement au fil des quiproquos, des occasions manquées et des déceptions. Leurs difficultés cumulées montrent en les accentuant les obstacles que doit surmonter la majorité d'enfants dont les familles, populaires, ne partagent pas les évidences scolaires. En même temps, elles désignent en creux les voies par lesquelles l'école pourrait aller à la rencontre de ses élèves. Au final, ce livre prouve qu'il n'est nullement nécessaire de choisir entre haut niveau d'exigence et démocratisation. |
Note de contenu : |
"Les inégalités sociales sont fortes dès le primaire et le collège, 29 août 2019
Dès le primaire, les enfants d’origine sociale défavorisée obtiennent en moyenne de moins bons résultats que les enfants de cadres. On retrouve ces écarts au collège et ils déterminent l’orientation de fin de troisième. Les inégalités de niveau scolaire liées au milieu social existent dès les petites classes. Au CE2, le quart des élèves les moins favorisés – selon un indice de position sociale [1] élaboré par le ministère de l’Éducation nationale – obtient une note de 58 sur 100 en maîtrise du français et de 57 en mathématiques, contre 87 et 85 pour le quart issu du milieu social le plus favorisé (données 2017).
Le redoublement, même s’il est de moins en moins utilisé, traduit les difficultés de certains élèves à suivre le rythme normal de la scolarité. Il concerne principalement les enfants issus des catégories modestes. À l’entrée en sixième, un enfant d’ouvriers sur dix a déjà au moins un an de retard, contre moins de 2 % des enfants de cadres supérieurs et 4 % des enfants de professions intermédiaires (données 2017).
Taux de maîtrise du français et des mathématiques en CE2
selon l'indice de position sociale
Unité : %
Français
Mathématiques
Premier quart* 58,1 56,6
Deuxième quart 71,2 69,2
Troisième quart 79,3 78,3
Quatrième quart 87,3 84,6
* Indice de position sociale le plus bas.
Source : ministère de l'Éducation nationale – Données 2017 – © Observatoire des inégalités
Élèves de sixième ayant redoublé
selon l'origine sociale
Unité : %
Part
Agriculteur 5,3
Artisan, commerçant 6,0
Cadre 1,9
Profession intermédiaire 4,3
Enseignant 1,7
Employé 6,5
Ouvrier 10,4
Ensemble 7,7
Part des élèves ayant déjà redoublé parmi l'ensemble des élèves entrant en sixième.
Source : ministère de l'Éducation nationale, données 2017 – © Observatoire des inégalités
On retrouve ces écarts au collège. Les enfants d’ouvriers, d’employés et d’inactifs représentent 86 % des élèves des sections d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa), filière qui rassemble les élèves les plus en difficulté. Dans l’enseignement général, ils ne représentent que 53 % des élèves. Les enfants de cadres supérieurs ne représentent que 2 % des élèves de Segpa, dix fois moins que leur part dans l’enseignement général.
Origine sociale des collégien" cf hyperlien |
En ligne : |
https://www.inegalites.fr/Les-inegalites-sociales-sont-fortes-des-le-primaire-et [...] |
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