Titre : |
Pour une approche interculturelle en travail social : théories et pratiques / BU IUT et Cairn.info |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Margalit Cohen-Emerique (1932-...) , Auteur |
Editeur : |
Rennes Cedex : Presses de l'EHESP - École des Hautes Etudes en Santé Publique |
Année de publication : |
2011 |
Collection : |
Politiques et Interventions Sociales, ISSN 1281-5845  |
Importance : |
474 p. |
Présentation : |
ill. en noir et blanc |
Format : |
24 x 16 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-8109-0053-4 |
Prix : |
30 € |
Note générale : |
Voir aussi la note de lecture d'ASH (Actualités Sociales Hebdomadaires), n° 2707, Avril 2011 et la recension de jacques Trémintin, en hyperlien, in LS N° 1047 du 26 janvier 2012 : "Véritable manuel de l’intervention sociale interculturelle, l’ouvrage de Margalit Cohen-Emerique s’abreuve aux meilleures sources théoriques et pratiques. L’auteure nous propose une méthodologie solidement argumentée qui devrait devenir une véritable référence pour tout professionnel confronté à un public d’origine étrangère. C’est que les besoins en la matière sont criants, tant la formation initiale que continue restent pauvres en la matière. Les travailleurs sociaux ne sont ni formés, ni préparés, ni armés pour faire face aux populations immigrées.
L’auteure pose d’abord le socle de sa démonstration, en rappelant que la rencontre entre des personnes d’enracinement culturel différent ne peut être l’objet que de tensions et de conflits, car chacun évalue l’autre en privilégiant son propre système de valeurs. Les préjugés, les stéréotypes et les amalgames que tous les peuples développent à l’égard des ethnies voisines, sont le résultat de cette tendance spontanée à limiter l’altérité à une représentation simplificatrice, réductrice et figée. Ils imprègnent les différents modèles d’insertion existants. Il y a d’abord l’assimilation qui revendique l’identification totale à la culture dominante, avec son corollaire : l’abandon de l’héritage d’origine. Le multiculturalisme propose, quant à lui, la cohabitation des différentes communautés sur un pied d’égalité.
Mais réduire l’autre à soi en niant sa spécificité, au nom d’une universalité homogénéisante, n’est pas plus pertinent que de l’enfermer dans une distinction définitive et insurmontable en vertu du respect absolu de son identité propre. Reste la troisième voie, celle de l’intégration qui articule l’adhésion du nouvel arrivant aux valeurs de la société d’accueil et les efforts de cette dernière pour tenir compte de ses attaches antérieures. Et c’est là qu’intervient la notion d’interculturalité qui préconise de créer des espaces de dialogue et de rencontre où pourront se développer les échanges nécessaires à une meilleure compréhension mutuelle.
Et pour que cette négociation puisse se déployer, trois préalables apparaissent nécessaires : considérer l’autre comme un partenaire et non comme un irréductible barbare ; analyser les divergences avec lui comme autant de conflits de valeurs et non comme des conduites asociales ; être convaincu de la possibilité d’un rapprochement et non d’un choc de civilisations Les travailleurs sociaux possèdent déjà une expertise qui favorise l’autoréflexivité, le non-jugement et l’écoute, toutes choses susceptibles de leur permettre plus facilement cette ouverture à l’inconnu.
Pour autant, la méthode proposée par Margalit Cohen-Emerique constitue une piste de formation tout à fait fertile. Celle-ci se compose de trois étapes. La première est consacrée à une décentration devant permettre de comprendre ses propres modes de fonctionnement afin de mieux prendre de la distance à leur égard. La seconde étape consiste à aller à la rencontre des cadres de référence de l’autre, afin d’apprendre comment il fonctionne et d’identifier sa logique. Enfin, troisième étape, celle de la médiation qui tente d’établir des compromis amenant à trouver un point d’équilibre entre similitude et différence, entre égalité et diversité. Cette démarche constitue une alternative tant au relativisme culturel qu’au communautarisme." |
Mots-clés : |
interculturel Santé publique action sociale Affaires sociales Action sociale SHS Travail social Travailleurs sociaux Pratique France 1990-... Intégration sociale Service social auprès des immigrés politique ACCULTURATION CORPS ENFANT IMMIGRE ENFANT MALTRAITE FAMILLE FAMILLE IMMIGRÉE FORMATION DE TRAVAILLEUR SOCIAL IMMIGRE INTERCULTUREL INTERVENTION SOCIALE MALTRAITANCE MEDIATION RELATION INTERCULTURELLE RELATION TRAVAILLEUR SOCIAL/USAGER RELATIONS ENFANT/PARENTS RELIGION REPRESENTATION REPRESENTATION SOCIALE SCOLARISATION STEREOTYPE TEMPS TRAVAILLEUR SOCIAL VALEUR Histoire du Travail social Analyse de la Pratique Immigration, Pratique professionnelle SOCIABILITE POSTURE PROFESSIONNELLE PRATIQUE PROFESSIONNELLE COUPLE RESPECT SECRET PROFESSIONNEL ACCOMPAGNEMENT SOCIAL
sociale protection sociale service social intégration sociale aide sociale |
Résumé : |
Le concept d'approche interculturelle, à destination des travailleurs sociaux, est développé autour de trois démarches : la prise de conscience par le professionnel de son propre cadre de références, la découverte du cadre de références de l'autre, puis l'expérimentation de la négociation pour résoudre les conflits inhérents à certaines situations interculturelles. |
Note de contenu : |
"La pratique des travailleurs sociaux auprès des migrants et de leurs enfants les confronte à de nombreux obstacles devant lesquels ils se trouvent souvent très démunis. Pour aider à les surmonter, Margalit Cohen-Emerique propose ici un concept et une méthode. Le concept d'« approche interculturelle » recouvre trois démarches spécifiques. D'abord, la prise de conscience par le professionnel de son propre cadre de références au moyen d'un processus de décentration qui lui permet de découvrir, corrélativement, le cadre de références de l'Autre. Dernière étape : la négociation-médiation permettant de résoudre les conflits de valeurs inhérents à de nombreuses situations interculturelles. La méthode des « chocs culturels » ou « incidents critiques » traite la multiplicité et la complexité des facteurs qui interfèrent dans la rencontre interculturelle à visée d'aide et d'accompagnement des migrants en difficultés. De nombreuses situations concrètes (près d'une centaine), commentées et analysées par l'auteur, contribuent à la richesse de cet ouvrage, fruit d'une longue expérience de recherche et de formation." |
En ligne : |
http://www.lien-social.com/Pour-une-approche-interculturelle-en-travail-social |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=50444 |
Pour une approche interculturelle en travail social : théories et pratiques / BU IUT et Cairn.info [document électronique] / Margalit Cohen-Emerique (1932-...)  , Auteur . - Rennes Cedex (Avenue du Professeur Léon-Bernard, 35043) : Presses de l'EHESP - École des Hautes Etudes en Santé Publique, 2011 . - 474 p. : ill. en noir et blanc ; 24 x 16 cm. - ( Politiques et Interventions Sociales, ISSN 1281-5845) . ISBN : 978-2-8109-0053-4 : 30 € Voir aussi la note de lecture d'ASH (Actualités Sociales Hebdomadaires), n° 2707, Avril 2011 et la recension de jacques Trémintin, en hyperlien, in LS N° 1047 du 26 janvier 2012 : "Véritable manuel de l’intervention sociale interculturelle, l’ouvrage de Margalit Cohen-Emerique s’abreuve aux meilleures sources théoriques et pratiques. L’auteure nous propose une méthodologie solidement argumentée qui devrait devenir une véritable référence pour tout professionnel confronté à un public d’origine étrangère. C’est que les besoins en la matière sont criants, tant la formation initiale que continue restent pauvres en la matière. Les travailleurs sociaux ne sont ni formés, ni préparés, ni armés pour faire face aux populations immigrées.
L’auteure pose d’abord le socle de sa démonstration, en rappelant que la rencontre entre des personnes d’enracinement culturel différent ne peut être l’objet que de tensions et de conflits, car chacun évalue l’autre en privilégiant son propre système de valeurs. Les préjugés, les stéréotypes et les amalgames que tous les peuples développent à l’égard des ethnies voisines, sont le résultat de cette tendance spontanée à limiter l’altérité à une représentation simplificatrice, réductrice et figée. Ils imprègnent les différents modèles d’insertion existants. Il y a d’abord l’assimilation qui revendique l’identification totale à la culture dominante, avec son corollaire : l’abandon de l’héritage d’origine. Le multiculturalisme propose, quant à lui, la cohabitation des différentes communautés sur un pied d’égalité.
Mais réduire l’autre à soi en niant sa spécificité, au nom d’une universalité homogénéisante, n’est pas plus pertinent que de l’enfermer dans une distinction définitive et insurmontable en vertu du respect absolu de son identité propre. Reste la troisième voie, celle de l’intégration qui articule l’adhésion du nouvel arrivant aux valeurs de la société d’accueil et les efforts de cette dernière pour tenir compte de ses attaches antérieures. Et c’est là qu’intervient la notion d’interculturalité qui préconise de créer des espaces de dialogue et de rencontre où pourront se développer les échanges nécessaires à une meilleure compréhension mutuelle.
Et pour que cette négociation puisse se déployer, trois préalables apparaissent nécessaires : considérer l’autre comme un partenaire et non comme un irréductible barbare ; analyser les divergences avec lui comme autant de conflits de valeurs et non comme des conduites asociales ; être convaincu de la possibilité d’un rapprochement et non d’un choc de civilisations Les travailleurs sociaux possèdent déjà une expertise qui favorise l’autoréflexivité, le non-jugement et l’écoute, toutes choses susceptibles de leur permettre plus facilement cette ouverture à l’inconnu.
Pour autant, la méthode proposée par Margalit Cohen-Emerique constitue une piste de formation tout à fait fertile. Celle-ci se compose de trois étapes. La première est consacrée à une décentration devant permettre de comprendre ses propres modes de fonctionnement afin de mieux prendre de la distance à leur égard. La seconde étape consiste à aller à la rencontre des cadres de référence de l’autre, afin d’apprendre comment il fonctionne et d’identifier sa logique. Enfin, troisième étape, celle de la médiation qui tente d’établir des compromis amenant à trouver un point d’équilibre entre similitude et différence, entre égalité et diversité. Cette démarche constitue une alternative tant au relativisme culturel qu’au communautarisme."
Mots-clés : |
interculturel Santé publique action sociale Affaires sociales Action sociale SHS Travail social Travailleurs sociaux Pratique France 1990-... Intégration sociale Service social auprès des immigrés politique ACCULTURATION CORPS ENFANT IMMIGRE ENFANT MALTRAITE FAMILLE FAMILLE IMMIGRÉE FORMATION DE TRAVAILLEUR SOCIAL IMMIGRE INTERCULTUREL INTERVENTION SOCIALE MALTRAITANCE MEDIATION RELATION INTERCULTURELLE RELATION TRAVAILLEUR SOCIAL/USAGER RELATIONS ENFANT/PARENTS RELIGION REPRESENTATION REPRESENTATION SOCIALE SCOLARISATION STEREOTYPE TEMPS TRAVAILLEUR SOCIAL VALEUR Histoire du Travail social Analyse de la Pratique Immigration, Pratique professionnelle SOCIABILITE POSTURE PROFESSIONNELLE PRATIQUE PROFESSIONNELLE COUPLE RESPECT SECRET PROFESSIONNEL ACCOMPAGNEMENT SOCIAL
sociale protection sociale service social intégration sociale aide sociale |
Résumé : |
Le concept d'approche interculturelle, à destination des travailleurs sociaux, est développé autour de trois démarches : la prise de conscience par le professionnel de son propre cadre de références, la découverte du cadre de références de l'autre, puis l'expérimentation de la négociation pour résoudre les conflits inhérents à certaines situations interculturelles. |
Note de contenu : |
"La pratique des travailleurs sociaux auprès des migrants et de leurs enfants les confronte à de nombreux obstacles devant lesquels ils se trouvent souvent très démunis. Pour aider à les surmonter, Margalit Cohen-Emerique propose ici un concept et une méthode. Le concept d'« approche interculturelle » recouvre trois démarches spécifiques. D'abord, la prise de conscience par le professionnel de son propre cadre de références au moyen d'un processus de décentration qui lui permet de découvrir, corrélativement, le cadre de références de l'Autre. Dernière étape : la négociation-médiation permettant de résoudre les conflits de valeurs inhérents à de nombreuses situations interculturelles. La méthode des « chocs culturels » ou « incidents critiques » traite la multiplicité et la complexité des facteurs qui interfèrent dans la rencontre interculturelle à visée d'aide et d'accompagnement des migrants en difficultés. De nombreuses situations concrètes (près d'une centaine), commentées et analysées par l'auteur, contribuent à la richesse de cet ouvrage, fruit d'une longue expérience de recherche et de formation." |
En ligne : |
http://www.lien-social.com/Pour-une-approche-interculturelle-en-travail-social |
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https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=50444 |
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