Titre : |
LES ÉTUDIANTS ET LA CULTURE : mémo |
Titre original : |
Enquête qualitative de l'Observatoire de la Vie étudiante de l'Université de Grenoble - 2012 - Les Étudiants grenoblois et valentinois et la culture |
Type de document : |
document électronique |
Editeur : |
Grenoble : OVE |
Année de publication : |
2012 |
Importance : |
4 p. |
Format : |
PDF |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
étudiant étudiants culture culture étudiante pratiques culturelles étudiantes pratiques culturelles estudiantines pratique culturelle pratiques culturelles Grenoble Université de Grenoble |
Résumé : |
À une époque où la population étudiante s'est profondément transformée du fait de la massification, où la culture du divertissement s'est imposée, l'éclectisme culturel des étudiants semble être la règle. À partir d'un constat dressé lors de différentes études [note 1], cette note présente un état des connaissances actuelles sur les activités culturelles des étudiants des établissements de Grenoble et de Savoie ainsi que les facteurs discriminants pour l'accès à la culture et aux pratiques artistiques. S'il existe bien une différenciation culturelle où le poids de l'origine sociale joue encore en défaveur de l'accès à la culture, les causes ne sont pas uniquement économiques. Au-delà des freins financiers, cette différenciation prend surtout sa source dans les représentations qu'ont les étudiants de la culture. Cependant les étudiants, y compris ceux qui accèdent le moins à la culture, ont une attitude très ouverte et souhaitent que les établissements poursuivent leurs actions dans ce domaine tout en tenant compte de leurs attentes.
DES SORTIES TOURNÉES VERS LA SOCIABILITÉ
À l'instar de ce qui est observé à l'échelle nationale [note 2], les sorties déclarées des étudiants [note 3] ne sont pas tournées vers la musique classique ou le théâtre. Ils ne boudent pas pour autant la culture légitime, car ils visitent des expositions dans la même proportion (un sur cinq) qu'ils vont au concert ou en discothèque. Ils expriment une nette préférence pour des sorties plus directement tournées vers la sociabilité amicale ou la distraction. Trois étudiants sur quatre se retrouvent entre amis, au café, au restaurant. « On est étudiant avant tout... Les sorties c'est pour décompresser. » Étudiant "discret" 20 ans 1ère année IUT Deux étudiants sur trois citent les sorties au cinéma. Les sorties thématiques (conférences, expositions) ou sportives concernent moins d'un étudiant sur trois.
QUATRE COMPORTEMENTS ÉTUDIANTS
Du fait de la diversité des profils étudiants, tous n'ont pas les mêmes envies ni les mêmes possibilités face à l'offre culturelle. Une analyse statistique permet de regrouper les étudiants selon leur comportement [note 4] :
LES ÉTUDIANTS ACTIFS
Ils sortent beaucoup parce qu'ils en ont les moyens. Ils ont socialement "l'habitude de sortir", ont intégré toutes les facettes de la vie étudiante et réussissent assez bien leurs études. Ils sont souvent impliqués dans une activité associative.
LES ÉTUDIANTS CURIEUX
Ils sortent beaucoup mais ils se distinguent des "actifs" par le fait qu'ils affectionnent plus les conférences, expositions et la lecture. ils sont plus disposés à aller vers les cultures légitimes du fait soit des études entreprises, soit d'une appétence issue de leur environnement familial. Ils sont plutôt en niveau master, sans problème financier, leurs parents ont généralement fait des études supérieures.
LES ÉTUDIANTS LECTEURS
Ils sortent moins que les étudiants "actifs" et "curieux". Ils sortent en fonction de leurs revenus et ont gardé une habitude de lecture de livres.
LES ÉTUDIANTS DISCRETS
Ils sortent peu, lisent très peu de livres ou de journaux et consultent principalement internet pour leurs loisirs. Si on les retrouve dans tous les établissements, ils sont majoritairement inscrits dans les filières universitaires non sélectives.
On peut distinguer deux sous-catégories :
•Les "discrets" éloignés géographiquement de leur milieu familial, travaillant beaucoup pour préparer leur avenir professionnel ;
•Les "discrets" qui habitent chez leurs parents et ont des temps de trajets qui les coupent des possibilités de sortir sur leurs lieux d'études.
DES INÉGALITÉS EN MATIÈRE D'ACCÈS À LA CULTURE
La mission culturelle des universités est inscrite dans la loi du 26 janvier 1984 au même titre que la formation et la recherche. Les universités de Grenoble et de Savoie ont intégré très tôt cette dimension avec pour objectif de permettre à tous les étudiants d'accéder à la culture [EN SAVOIR +]. Cette mission se heurte néanmoins à des inégalités qui perdurent chez les étudiants. Le poids de l'origine sociale et celui des moyens financiers restent effectivement prégnants. L'origine sociale semble encore jouer sur le degré de pratique mais également sur les préférences ou le positionnement à l'égard de l'offre culturelle. Les publics issus des milieux défavorisés restent fragiles en matière de pratique et peuvent donc être identifiés comme une population à privilégier dans les actions conduites par les établissements. Ces étudiants ont encore souvent tendance à s'auto-censurer face à certaines pratiques. « La culture, comme l'art moderne... Ce n'est vraiment pas pour moi. » Étudiant "actif" deuxième année école d'ingénieur Cependant, au-delà de cette réalité, notre étude révèle un rapport à la culture beaucoup plus complexe et qui n'est pas lié uniquement à l'absence de moyens ou de préférences culturelles marquées socialement. L'âge, les rencontres, les études suivies sont autant de facteurs intimement liés aux pratiques culturelles des étudiants et à leurs représentations de la culture.
UNE REPRÉSENTATION COMMUNE DE LA CULTURE AUTOUR DE L'OUVERTURE ET DE LA LIBERTÉ
Tous les étudiants rencontrés associent à la culture la notion d'ouverture, de découverte, de partage, d'universalité et de connaissance. Ils l'acceptent comme un ensemble très diversifié allant du théâtre au "métal parodique" en intégrant tout ce que propose Internet. Ils revendiquent une culture qui vit, évolue et s'adapte à son temps. « La culture : c'est tout pour tous... Aujourd'hui Internet véhicule extraordinairement bien la culture... Dans 20 ans ce sera différent, la culture évolue, vit. » Étudiant "curieux" deuxième année arts du spectacle Un constat, très présent dans l'étude, est que les étudiants témoignent d'une soif de liberté et d'une très grande ouverture à l'égard de la culture. À l'ère d'Internet, les étudiants revendiquent la liberté d'action, de découverte culturelle, quand ils le désirent. Certains étudiants revendiquent presque, au nom de cette liberté, une intervention minime de l'université en matière de culture. Notons que c'est surtout le cas d'étudiants qui ont déjà une large pratique culturelle et dans des domaines particuliers. Cependant, la majorité des étudiants, accueille favorablement les dispositifs mis en place par l'université et les possibilités de découvertes qu'elle ouvre. « C'est bien de susciter l'envie... Une fois qu'on a l'envie, on cherche l'info. » Étudiante "curieux" première année master enseignement et espagnol Ils sont notamment "pour" toutes les opportunités offertes via les études, les conférences, les cours de culture générale. Certains étudiants seraient ainsi "pour" une sensibilisation ou un approfondissement culturel au sein de leurs cours, d'autres au contraire souhaitent "sortir" des études, "sortir" de l'établissement, "sortir" du campus pour faire de nouvelles découvertes culturelles.
DES PRATIQUES MINIMISÉES OU JUGÉES ILLÉGITIMES Certains étudiants ont tendance à minimiser leurs pratiques et/ou leurs goûts "décalés". Certains ont tendance à ne pas valoriser ce qui leur parait ne pas appartenir au domaine culturel tel qu'ils l'entendent. « Je n'ai pas de culture musicale... Je joue dans un orchestre pour me faire plaisir. » Étudiante "discrète" première année classe préparatoire Polytech Ils déprécient aussi les activités qu'ils associent spontanément à leurs études. Ils sont prisonniers d'une vision de la littérature et de la fiction : lire de la sociologie serait du travail et non une lecture cultivée. « Je lis 3 à 4 livres par semaine... C'est normal c'est pour mes études. » Étudiant "lecteur" agrégation lettres Leur représentation de la culture peut induire parfois une forme d'incompréhension et/ou un positionnement sévère par rapport à l'offre proposée. « Le musée... Ce n'est pas pour moi ! » Étudiant "discret" deuxième année licence psychologie D'autres encore mettent en avant leur incompréhension d'un certain vocabulaire "culturel" abscond. « Art contemporain... Contemporain ça ne veut rien dire. » Étudiant "actif" deuxième année école d'ingénieur Ceci invite donc à se tourner vers une politique d'encouragement de toutes les formes de pratiques culturelles. L'enjeu reste alors de créer des dynamiques au sein des établissements, de présenter l'offre et de valoriser les pratiques sans les stéréotyper et d'utiliser un langage compréhensible.
ENCOURAGER DES PRATIQUES, EN SUCITER DE NOUVELLES
Pour tenter de justifier leur faible activité culturelle déclarée, certains étudiants se cachent derrière le manque d'information, d'autres reconnaissent qu'ils ne se donnent pas la peine de la chercher. « Je n'ai même pas d'idée de ce que j'aimerais trouver de plus car je pense qu'il y a beaucoup de choses que je ne connais pas et que je serais peut être intéressée de connaître... » Étudiante "discrète" première année licence psychologie Si certains étudiants sont inquiets pour leur avenir et ne pensent qu'à leurs études, si d'autres attendent de façon un peu passive qu'on les conduise vers la culture, ils apprécient tous d'être "bousculés" dans leurs habitudes. « Il faut réveiller... Interpeller. » Étudiante "curieuse" deuxième année école d'art Tous déclarent être davantage sensibles aux relais de proximité que représentent les pairs et les enseignants qu'à une information de masse. « Cette semaine j'ai découvert le théâtre avec mon ami... L'année prochaine je vais y retourner beaucoup plus souvent. » Étudiante "discrète" master IAE
« Les professeurs parlent spontanément de pièces de théâtre ou de conférences qui se déroulent en marge de l'université. Tu es libre d'y aller ou non. »
Étudiante "curieuse" master enseignement Ainsi, les associations étudiantes et les enseignants pourraient jouer un rôle positif en relayant l'information auprès des étudiants ou en partageant "les coups de cœur" dans tous les domaines culturels. Il serait également essentiel de créer des dynamiques sociales inter-étudiantes pour promouvoir des activités culturelles et inciter les étudiants à y participer. Conforter les étudiants dans la diversité de leurs pratiques, tout en suscitant la découverte d'autres horizons culturels passerait ainsi par l'information, la communication et l'accompagnement. |
Note de contenu : |
Plan :
Des sorties tournées vers la sociabilité
Quatre comportements étudiants / des inégalités en matière d'accès à la culture
Une représentation commune de la culture /autour de l'ouverture et de la liberté
Des pratiques minimisées ou jugées illégitimes
Encourager des pratiques, en susciter de nouvelles
Méthode - glossaire - notes - en savoir + |
En ligne : |
http://observatoire-vie-etudiante.grenoble-univ.fr/servlet/com.univ.collaboratif [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=97586 |
LES ÉTUDIANTS ET LA CULTURE : mémo = Enquête qualitative de l'Observatoire de la Vie étudiante de l'Université de Grenoble - 2012 - Les Étudiants grenoblois et valentinois et la culture [document électronique] . - Grenoble : OVE, 2012 . - 4 p. ; PDF. Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
étudiant étudiants culture culture étudiante pratiques culturelles étudiantes pratiques culturelles estudiantines pratique culturelle pratiques culturelles Grenoble Université de Grenoble |
Résumé : |
À une époque où la population étudiante s'est profondément transformée du fait de la massification, où la culture du divertissement s'est imposée, l'éclectisme culturel des étudiants semble être la règle. À partir d'un constat dressé lors de différentes études [note 1], cette note présente un état des connaissances actuelles sur les activités culturelles des étudiants des établissements de Grenoble et de Savoie ainsi que les facteurs discriminants pour l'accès à la culture et aux pratiques artistiques. S'il existe bien une différenciation culturelle où le poids de l'origine sociale joue encore en défaveur de l'accès à la culture, les causes ne sont pas uniquement économiques. Au-delà des freins financiers, cette différenciation prend surtout sa source dans les représentations qu'ont les étudiants de la culture. Cependant les étudiants, y compris ceux qui accèdent le moins à la culture, ont une attitude très ouverte et souhaitent que les établissements poursuivent leurs actions dans ce domaine tout en tenant compte de leurs attentes.
DES SORTIES TOURNÉES VERS LA SOCIABILITÉ
À l'instar de ce qui est observé à l'échelle nationale [note 2], les sorties déclarées des étudiants [note 3] ne sont pas tournées vers la musique classique ou le théâtre. Ils ne boudent pas pour autant la culture légitime, car ils visitent des expositions dans la même proportion (un sur cinq) qu'ils vont au concert ou en discothèque. Ils expriment une nette préférence pour des sorties plus directement tournées vers la sociabilité amicale ou la distraction. Trois étudiants sur quatre se retrouvent entre amis, au café, au restaurant. « On est étudiant avant tout... Les sorties c'est pour décompresser. » Étudiant "discret" 20 ans 1ère année IUT Deux étudiants sur trois citent les sorties au cinéma. Les sorties thématiques (conférences, expositions) ou sportives concernent moins d'un étudiant sur trois.
QUATRE COMPORTEMENTS ÉTUDIANTS
Du fait de la diversité des profils étudiants, tous n'ont pas les mêmes envies ni les mêmes possibilités face à l'offre culturelle. Une analyse statistique permet de regrouper les étudiants selon leur comportement [note 4] :
LES ÉTUDIANTS ACTIFS
Ils sortent beaucoup parce qu'ils en ont les moyens. Ils ont socialement "l'habitude de sortir", ont intégré toutes les facettes de la vie étudiante et réussissent assez bien leurs études. Ils sont souvent impliqués dans une activité associative.
LES ÉTUDIANTS CURIEUX
Ils sortent beaucoup mais ils se distinguent des "actifs" par le fait qu'ils affectionnent plus les conférences, expositions et la lecture. ils sont plus disposés à aller vers les cultures légitimes du fait soit des études entreprises, soit d'une appétence issue de leur environnement familial. Ils sont plutôt en niveau master, sans problème financier, leurs parents ont généralement fait des études supérieures.
LES ÉTUDIANTS LECTEURS
Ils sortent moins que les étudiants "actifs" et "curieux". Ils sortent en fonction de leurs revenus et ont gardé une habitude de lecture de livres.
LES ÉTUDIANTS DISCRETS
Ils sortent peu, lisent très peu de livres ou de journaux et consultent principalement internet pour leurs loisirs. Si on les retrouve dans tous les établissements, ils sont majoritairement inscrits dans les filières universitaires non sélectives.
On peut distinguer deux sous-catégories :
•Les "discrets" éloignés géographiquement de leur milieu familial, travaillant beaucoup pour préparer leur avenir professionnel ;
•Les "discrets" qui habitent chez leurs parents et ont des temps de trajets qui les coupent des possibilités de sortir sur leurs lieux d'études.
DES INÉGALITÉS EN MATIÈRE D'ACCÈS À LA CULTURE
La mission culturelle des universités est inscrite dans la loi du 26 janvier 1984 au même titre que la formation et la recherche. Les universités de Grenoble et de Savoie ont intégré très tôt cette dimension avec pour objectif de permettre à tous les étudiants d'accéder à la culture [EN SAVOIR +]. Cette mission se heurte néanmoins à des inégalités qui perdurent chez les étudiants. Le poids de l'origine sociale et celui des moyens financiers restent effectivement prégnants. L'origine sociale semble encore jouer sur le degré de pratique mais également sur les préférences ou le positionnement à l'égard de l'offre culturelle. Les publics issus des milieux défavorisés restent fragiles en matière de pratique et peuvent donc être identifiés comme une population à privilégier dans les actions conduites par les établissements. Ces étudiants ont encore souvent tendance à s'auto-censurer face à certaines pratiques. « La culture, comme l'art moderne... Ce n'est vraiment pas pour moi. » Étudiant "actif" deuxième année école d'ingénieur Cependant, au-delà de cette réalité, notre étude révèle un rapport à la culture beaucoup plus complexe et qui n'est pas lié uniquement à l'absence de moyens ou de préférences culturelles marquées socialement. L'âge, les rencontres, les études suivies sont autant de facteurs intimement liés aux pratiques culturelles des étudiants et à leurs représentations de la culture.
UNE REPRÉSENTATION COMMUNE DE LA CULTURE AUTOUR DE L'OUVERTURE ET DE LA LIBERTÉ
Tous les étudiants rencontrés associent à la culture la notion d'ouverture, de découverte, de partage, d'universalité et de connaissance. Ils l'acceptent comme un ensemble très diversifié allant du théâtre au "métal parodique" en intégrant tout ce que propose Internet. Ils revendiquent une culture qui vit, évolue et s'adapte à son temps. « La culture : c'est tout pour tous... Aujourd'hui Internet véhicule extraordinairement bien la culture... Dans 20 ans ce sera différent, la culture évolue, vit. » Étudiant "curieux" deuxième année arts du spectacle Un constat, très présent dans l'étude, est que les étudiants témoignent d'une soif de liberté et d'une très grande ouverture à l'égard de la culture. À l'ère d'Internet, les étudiants revendiquent la liberté d'action, de découverte culturelle, quand ils le désirent. Certains étudiants revendiquent presque, au nom de cette liberté, une intervention minime de l'université en matière de culture. Notons que c'est surtout le cas d'étudiants qui ont déjà une large pratique culturelle et dans des domaines particuliers. Cependant, la majorité des étudiants, accueille favorablement les dispositifs mis en place par l'université et les possibilités de découvertes qu'elle ouvre. « C'est bien de susciter l'envie... Une fois qu'on a l'envie, on cherche l'info. » Étudiante "curieux" première année master enseignement et espagnol Ils sont notamment "pour" toutes les opportunités offertes via les études, les conférences, les cours de culture générale. Certains étudiants seraient ainsi "pour" une sensibilisation ou un approfondissement culturel au sein de leurs cours, d'autres au contraire souhaitent "sortir" des études, "sortir" de l'établissement, "sortir" du campus pour faire de nouvelles découvertes culturelles.
DES PRATIQUES MINIMISÉES OU JUGÉES ILLÉGITIMES Certains étudiants ont tendance à minimiser leurs pratiques et/ou leurs goûts "décalés". Certains ont tendance à ne pas valoriser ce qui leur parait ne pas appartenir au domaine culturel tel qu'ils l'entendent. « Je n'ai pas de culture musicale... Je joue dans un orchestre pour me faire plaisir. » Étudiante "discrète" première année classe préparatoire Polytech Ils déprécient aussi les activités qu'ils associent spontanément à leurs études. Ils sont prisonniers d'une vision de la littérature et de la fiction : lire de la sociologie serait du travail et non une lecture cultivée. « Je lis 3 à 4 livres par semaine... C'est normal c'est pour mes études. » Étudiant "lecteur" agrégation lettres Leur représentation de la culture peut induire parfois une forme d'incompréhension et/ou un positionnement sévère par rapport à l'offre proposée. « Le musée... Ce n'est pas pour moi ! » Étudiant "discret" deuxième année licence psychologie D'autres encore mettent en avant leur incompréhension d'un certain vocabulaire "culturel" abscond. « Art contemporain... Contemporain ça ne veut rien dire. » Étudiant "actif" deuxième année école d'ingénieur Ceci invite donc à se tourner vers une politique d'encouragement de toutes les formes de pratiques culturelles. L'enjeu reste alors de créer des dynamiques au sein des établissements, de présenter l'offre et de valoriser les pratiques sans les stéréotyper et d'utiliser un langage compréhensible.
ENCOURAGER DES PRATIQUES, EN SUCITER DE NOUVELLES
Pour tenter de justifier leur faible activité culturelle déclarée, certains étudiants se cachent derrière le manque d'information, d'autres reconnaissent qu'ils ne se donnent pas la peine de la chercher. « Je n'ai même pas d'idée de ce que j'aimerais trouver de plus car je pense qu'il y a beaucoup de choses que je ne connais pas et que je serais peut être intéressée de connaître... » Étudiante "discrète" première année licence psychologie Si certains étudiants sont inquiets pour leur avenir et ne pensent qu'à leurs études, si d'autres attendent de façon un peu passive qu'on les conduise vers la culture, ils apprécient tous d'être "bousculés" dans leurs habitudes. « Il faut réveiller... Interpeller. » Étudiante "curieuse" deuxième année école d'art Tous déclarent être davantage sensibles aux relais de proximité que représentent les pairs et les enseignants qu'à une information de masse. « Cette semaine j'ai découvert le théâtre avec mon ami... L'année prochaine je vais y retourner beaucoup plus souvent. » Étudiante "discrète" master IAE
« Les professeurs parlent spontanément de pièces de théâtre ou de conférences qui se déroulent en marge de l'université. Tu es libre d'y aller ou non. »
Étudiante "curieuse" master enseignement Ainsi, les associations étudiantes et les enseignants pourraient jouer un rôle positif en relayant l'information auprès des étudiants ou en partageant "les coups de cœur" dans tous les domaines culturels. Il serait également essentiel de créer des dynamiques sociales inter-étudiantes pour promouvoir des activités culturelles et inciter les étudiants à y participer. Conforter les étudiants dans la diversité de leurs pratiques, tout en suscitant la découverte d'autres horizons culturels passerait ainsi par l'information, la communication et l'accompagnement. |
Note de contenu : |
Plan :
Des sorties tournées vers la sociabilité
Quatre comportements étudiants / des inégalités en matière d'accès à la culture
Une représentation commune de la culture /autour de l'ouverture et de la liberté
Des pratiques minimisées ou jugées illégitimes
Encourager des pratiques, en susciter de nouvelles
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