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Titre : Les origines du logement social en France : 1850-1914 Type de document : texte imprimé Auteurs : Roger-Henri Guerrand (1923-2006), Préfacier, etc. ; Annie Fourcaut, Préfacier, etc. Mention d'édition : Nouvelle édition Editeur : Paris : Éditions de la Villette Année de publication : 2010, cop. 1987 Collection : Penser l'espace, ISSN 0753-8359 Importance : 287 p. Présentation : ill. en noir et blanc Format : 21 x 15 cm Prix : 23 € Note générale : Voir aussi, en hyperlien, la recension de Danièle Voldman : "Les Éditions de La Villette ont eu l’heureuse idée de rééditer l’ouvrage classique de Roger-Henri Guerrand, issu de sa thèse de sociologie, publié une première fois en 1966 et reparu sous une forme augmentée en 1987 sous le titre Propriétaires et locataires. Les origines du logement social en France (1850-1914). Dans sa préface à cette troisième édition, Annie Fourcaut rappelle le parcours de Guerrand (1923-2006), intellectuel issu du catholicisme social, resté toute sa vie en marge de l’université par volonté de faire une histoire engagée aux côtés des « classes souffrantes ». Pour elle, ce livre « novateur mais inclassable », qui voulait « élever à la dignité universitaire la maison de l’ouvrier et du paysan », inventait « un étrange objet d’histoire que personne n’avait traité avant lui ». Depuis, comme il arrive avec les œuvres des précurseurs, les études sur le logement social se sont multipliées, pour beaucoup appuyées sur ses hypothèses fécondes et les pistes qu’il avait ouvertes. La relecture de l’ouvrage aujourd’hui éclaire son importance, mal perçue lors de sa parution, et son actualité dans plusieurs domaines. En premier lieu, à partir notamment du travail d’Adeline Daumard sur les propriétaires parisiens au XIXe siècle, paru en 1965, il remet en cause l’indifférence des ouvriers vis-à-vis de leur logement. Cette thèse avancée par Maurice Halbwachs en 1909, largement reprise par les réformateurs sociaux et par certains historiens à leur suite, a depuis été battue en brèche par nombre de travaux dont ceux d’Alain Faure et d’Hélène Frouard. Si, nous dit Guerrand, les classes populaires se contentent d’habiter des taudis depuis le Moyen Âge, c’est qu’elles n’ont pas les moyens de faire autrement. Ensuite, sans aborder directement la question sous cet angle, le livre esquisse une des problématiques fondamentales de l’étude des politiques publiques, celle de la longueur de leur genèse, tant du point de vue idéologique que dans leur préparation parlementaire. En prélude aux travaux de Florence Bourillon et de Yankel Fijalkov, par exemple, il montre la lente élaboration, depuis le début du XIXe siècle, de la loi de 1850 sur la salubrité publique ouvrant à l’État le droit d’intervenir dans le domaine du logement, ainsi que ses difficultés d’application pendant le demi-siècle suivant. Il procède de même pour la préparation de la loi Siegfried de novembre 1894, point de départ de l’essor des habitations à bon marché, ancêtres des HLM. Tout en reconnaissant l’apport des milieux du catholicisme social dans leur effort pour améliorer le logement ouvrier, Guerrand n’est pas tendre avec les politiques qu’ils ont contribué à faire éclore. Il qualifie ainsi les lois Strauss (1906) et Ribot (1908), qui amélioraient la législation de 1894, de « fioritures ajoutées à l’édifice de papier des HBM » (p. 240). Défenseur des locataires, il n’a pas de mots assez durs pour tous ceux qui faisaient de la propriété la panacée du bonheur social. À ses yeux, la prospérité des propriétaires, quels que soient les lieux et les époques, se fonde sur la misère des habitants. Il a donc une attention particulière pour les mouvements de locataires, parle déjà du logement comme marchandise et ouvre la voie aux travaux, entre autres, de Susanna Magri, Christian Topalov et plus récemment Sébastien Jolis. Parmi ses intuitions et les pistes qu’il a ouvertes, on notera l’importance accordée aux architectes dans la construction des logements ouvriers, qui a inspiré de nombreux travaux dans les écoles d’architecture, comme ceux de Marie-Jeanne Dumont ou de Paul Flamand, et ses réflexions stimulantes sur la question des loyers pendant la Commune de Paris. Contrairement aux historiens de cette époque, il compare l’action des Versaillais et celle des communards et se montre attentif à la concurrence entre les deux. Là encore ses jugements sont sévères. Pour lui, « aucun des membres de la Commune n’a été capable d’envisager les rapports propriétaires/locataires dans une perspective véritablement révolutionnaire » (p. 147). Malheureusement, le lecteur ne saura pas ce qu’il entend exactement par là. Enfin, pour Guerrand, « dans toute question d’histoire sociale, négliger l’attitude de l’opinion aboutirait à sacrifier l’essentiel » (p. 40). L’auteur a donc dépouillé beaucoup de journaux et de publications pour traquer la voix populaire concernant ses conditions de logement. Hormis la presse et les périodiques, il s’appuie notamment sur les rapports des comités départementaux chargés en 1865 de préparer l’Exposition universelle de 1867. Tout en étant conscient de la difficulté de connaître l’opinion réelle des sans-grade, il conclut ainsi qu’« à Paris, dans les villes de province ou à la campagne, il n’est pas une seule voix, pendant la première moitié du XIXe siècle, pour estimer satisfaisantes les conditions de logement des classes souffrantes » (p. 57). On l’aura compris, cet ouvrage, écrit il y a bientôt un demi-siècle, reste indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à la question du logement, d’hier à aujourd’hui." Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : CONDITIONS DE VIE HISTOIRE Société Environnement social Habitats et logements Logement Histoire Travailleurs Habitations Logement social -- France -- 1870-1914 Habitations populaires -- Politique du logement -- Propriétaires et locataires Index. décimale : F-63 Habitat - sociologie de l'habitat Résumé : L'étude retrace la genèse du logement social français de la IIe République à la Première Guerre mondiale, en mettant l'accent sur l'action des acteurs politiques tels que le vicomte Arnaud de Melun, Le Play, Jules Siegfried ou Georges Picot. Note de contenu : Bibliogr. p. 263-284. 4e de couv. : "Au terme des journées insurrectionnelles de 1848, la IIe République est proclamée par un gouvernement provisoire où siègent Lamartine, Ledru-Rollin et Arago. Cette révolution résulte beaucoup des conditions d'existence (durée et dureté du travail, misère, conditions d'hygiène et de santé, habitat, criminalité) dont atteste une très forte mortalité chez les classes populaires. Il n'est donc pas étonnant que pour la première fois la question du logement apparaît parmi les revendications. La dénonciation des conditions d'insalubrité des logements devient alors une revendication importante qui conduit au premier vote d'une loi sur l'habitat populaire en 1850. Le «logement-marchandise» de Monsieur Vautour, ce type de propriétaire rapace décrit par Balzac et illustré par Daumier ou Grandville, commence à être dénoncé, tandis que différentes initiatives philanthropiques se mettent en place. Cependant, il faut attendre 1894 pour qu'une loi crée les Habitations à bon marché (HBM, ancêtre des actuels HLM), et 1912 pour que la puissance publique soit autorisée à participer au financement d'habitat de la «classe souffrante». Cette étude s'intéresse à l'action des acteurs politiques et réformateurs sociaux tels que le vicomte Armand de Melun, Frédéric Le Play, Jules Siegfried ou Georges Picot. Ces républicains libéraux oeuvrent lentement à la mise en place d'une intervention publique en faveur du logement, souvent afin de contrecarrer l'influence grandissante du socialisme parmi la classe ouvrière" En ligne : http://www.lemouvementsocial.net/comptes-rendus/roger-henri-guerrand-les-origine [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=1581 Les origines du logement social en France : 1850-1914 [texte imprimé] / Roger-Henri Guerrand (1923-2006), Préfacier, etc. ; Annie Fourcaut, Préfacier, etc. . - Nouvelle édition . - Paris : Éditions de la Villette, 2010, cop. 1987 . - 287 p. : ill. en noir et blanc ; 21 x 15 cm. - (Penser l'espace, ISSN 0753-8359) .
23 €
Voir aussi, en hyperlien, la recension de Danièle Voldman : "Les Éditions de La Villette ont eu l’heureuse idée de rééditer l’ouvrage classique de Roger-Henri Guerrand, issu de sa thèse de sociologie, publié une première fois en 1966 et reparu sous une forme augmentée en 1987 sous le titre Propriétaires et locataires. Les origines du logement social en France (1850-1914). Dans sa préface à cette troisième édition, Annie Fourcaut rappelle le parcours de Guerrand (1923-2006), intellectuel issu du catholicisme social, resté toute sa vie en marge de l’université par volonté de faire une histoire engagée aux côtés des « classes souffrantes ». Pour elle, ce livre « novateur mais inclassable », qui voulait « élever à la dignité universitaire la maison de l’ouvrier et du paysan », inventait « un étrange objet d’histoire que personne n’avait traité avant lui ». Depuis, comme il arrive avec les œuvres des précurseurs, les études sur le logement social se sont multipliées, pour beaucoup appuyées sur ses hypothèses fécondes et les pistes qu’il avait ouvertes. La relecture de l’ouvrage aujourd’hui éclaire son importance, mal perçue lors de sa parution, et son actualité dans plusieurs domaines. En premier lieu, à partir notamment du travail d’Adeline Daumard sur les propriétaires parisiens au XIXe siècle, paru en 1965, il remet en cause l’indifférence des ouvriers vis-à-vis de leur logement. Cette thèse avancée par Maurice Halbwachs en 1909, largement reprise par les réformateurs sociaux et par certains historiens à leur suite, a depuis été battue en brèche par nombre de travaux dont ceux d’Alain Faure et d’Hélène Frouard. Si, nous dit Guerrand, les classes populaires se contentent d’habiter des taudis depuis le Moyen Âge, c’est qu’elles n’ont pas les moyens de faire autrement. Ensuite, sans aborder directement la question sous cet angle, le livre esquisse une des problématiques fondamentales de l’étude des politiques publiques, celle de la longueur de leur genèse, tant du point de vue idéologique que dans leur préparation parlementaire. En prélude aux travaux de Florence Bourillon et de Yankel Fijalkov, par exemple, il montre la lente élaboration, depuis le début du XIXe siècle, de la loi de 1850 sur la salubrité publique ouvrant à l’État le droit d’intervenir dans le domaine du logement, ainsi que ses difficultés d’application pendant le demi-siècle suivant. Il procède de même pour la préparation de la loi Siegfried de novembre 1894, point de départ de l’essor des habitations à bon marché, ancêtres des HLM. Tout en reconnaissant l’apport des milieux du catholicisme social dans leur effort pour améliorer le logement ouvrier, Guerrand n’est pas tendre avec les politiques qu’ils ont contribué à faire éclore. Il qualifie ainsi les lois Strauss (1906) et Ribot (1908), qui amélioraient la législation de 1894, de « fioritures ajoutées à l’édifice de papier des HBM » (p. 240). Défenseur des locataires, il n’a pas de mots assez durs pour tous ceux qui faisaient de la propriété la panacée du bonheur social. À ses yeux, la prospérité des propriétaires, quels que soient les lieux et les époques, se fonde sur la misère des habitants. Il a donc une attention particulière pour les mouvements de locataires, parle déjà du logement comme marchandise et ouvre la voie aux travaux, entre autres, de Susanna Magri, Christian Topalov et plus récemment Sébastien Jolis. Parmi ses intuitions et les pistes qu’il a ouvertes, on notera l’importance accordée aux architectes dans la construction des logements ouvriers, qui a inspiré de nombreux travaux dans les écoles d’architecture, comme ceux de Marie-Jeanne Dumont ou de Paul Flamand, et ses réflexions stimulantes sur la question des loyers pendant la Commune de Paris. Contrairement aux historiens de cette époque, il compare l’action des Versaillais et celle des communards et se montre attentif à la concurrence entre les deux. Là encore ses jugements sont sévères. Pour lui, « aucun des membres de la Commune n’a été capable d’envisager les rapports propriétaires/locataires dans une perspective véritablement révolutionnaire » (p. 147). Malheureusement, le lecteur ne saura pas ce qu’il entend exactement par là. Enfin, pour Guerrand, « dans toute question d’histoire sociale, négliger l’attitude de l’opinion aboutirait à sacrifier l’essentiel » (p. 40). L’auteur a donc dépouillé beaucoup de journaux et de publications pour traquer la voix populaire concernant ses conditions de logement. Hormis la presse et les périodiques, il s’appuie notamment sur les rapports des comités départementaux chargés en 1865 de préparer l’Exposition universelle de 1867. Tout en étant conscient de la difficulté de connaître l’opinion réelle des sans-grade, il conclut ainsi qu’« à Paris, dans les villes de province ou à la campagne, il n’est pas une seule voix, pendant la première moitié du XIXe siècle, pour estimer satisfaisantes les conditions de logement des classes souffrantes » (p. 57). On l’aura compris, cet ouvrage, écrit il y a bientôt un demi-siècle, reste indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à la question du logement, d’hier à aujourd’hui."
Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : CONDITIONS DE VIE HISTOIRE Société Environnement social Habitats et logements Logement Histoire Travailleurs Habitations Logement social -- France -- 1870-1914 Habitations populaires -- Politique du logement -- Propriétaires et locataires Index. décimale : F-63 Habitat - sociologie de l'habitat Résumé : L'étude retrace la genèse du logement social français de la IIe République à la Première Guerre mondiale, en mettant l'accent sur l'action des acteurs politiques tels que le vicomte Arnaud de Melun, Le Play, Jules Siegfried ou Georges Picot. Note de contenu : Bibliogr. p. 263-284. 4e de couv. : "Au terme des journées insurrectionnelles de 1848, la IIe République est proclamée par un gouvernement provisoire où siègent Lamartine, Ledru-Rollin et Arago. Cette révolution résulte beaucoup des conditions d'existence (durée et dureté du travail, misère, conditions d'hygiène et de santé, habitat, criminalité) dont atteste une très forte mortalité chez les classes populaires. Il n'est donc pas étonnant que pour la première fois la question du logement apparaît parmi les revendications. La dénonciation des conditions d'insalubrité des logements devient alors une revendication importante qui conduit au premier vote d'une loi sur l'habitat populaire en 1850. Le «logement-marchandise» de Monsieur Vautour, ce type de propriétaire rapace décrit par Balzac et illustré par Daumier ou Grandville, commence à être dénoncé, tandis que différentes initiatives philanthropiques se mettent en place. Cependant, il faut attendre 1894 pour qu'une loi crée les Habitations à bon marché (HBM, ancêtre des actuels HLM), et 1912 pour que la puissance publique soit autorisée à participer au financement d'habitat de la «classe souffrante». Cette étude s'intéresse à l'action des acteurs politiques et réformateurs sociaux tels que le vicomte Armand de Melun, Frédéric Le Play, Jules Siegfried ou Georges Picot. Ces républicains libéraux oeuvrent lentement à la mise en place d'une intervention publique en faveur du logement, souvent afin de contrecarrer l'influence grandissante du socialisme parmi la classe ouvrière" En ligne : http://www.lemouvementsocial.net/comptes-rendus/roger-henri-guerrand-les-origine [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=1581 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 1667 F-63 "19-20" GUE Livres Centre de Documentation Carrières Sociales Habiter, espaces vécus Disponible 56 - 2011/1 - Habiter le temporaire : habitations de fortune, mobiles et éphémères / BU de l'IUT (Bulletin de Techniques & culture / BU de Lettres, Cairn.info et journals.openedition.org) / Agnès Jeanjean
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[n° ou bulletin]
est un bulletin de Techniques & culture / BU de Lettres, Cairn.info et journals.openedition.org / Frédéric Joulian
Titre : 56 - 2011/1 - Habiter le temporaire : habitations de fortune, mobiles et éphémères / BU de l'IUT Type de document : texte imprimé Auteurs : Agnès Jeanjean, Directeur de la recherche ; Ingrid Sénépart, Directeur de la recherche Année de publication : 2011 Importance : 284 p. Présentation : ill. en couleur Format : 26 x 21 cm Prix : 28 € Note générale : Éditorial
Nidicoles & nidifuges 6 - 11 Frédéric Joulian
«Habiter le temporaire» : Habitations de fortune, mobiles et éphémères
Prologue 14 - 15 Agnès Jeanjean & Ingrid Sénépart
Des-équilibres humains : une introduction 16 - 29 Agnès Jeanjean
I. Mobiles et immobiles ?
Nomades ou sédentaires mobiles ? 30 - 47 Ingrid Sénépart
Habitats pérennes ou précaires au Néolithique 48 - 61 Alain Beeching
Habitation fixe ou campement de fortune ? 62 - 77 Laurent Dousset
«Avoir de la cendre» 78 - 97 Hélène Claudot-Hawad
II. Formes éphémères de l'habitat
Du Campement au camping 98 - 113 Olivier Sirost
De Cabanons en cabanes 114 - 131 Marc Vincent & Lucie Dupré
Que reste-t-il de nos abris ? 132 - 147 Laurence Nicolas
III. Habitat politique : normes et variations
Quelle reconnaissance de l'habitat léger, mobile et éphémère ? 148 - 165 Béatrice Mésini
Normalisation de l'habitat 166 – 177 Chantal Iorio
Les Cités en conteneurs 178 - 193 Arnaud Le Marchand
Des Cabanes quand même, encore et toujours 194 - 199 Colette Pétonnet
De Lévi-Strauss à Haudricourt 202 - 223 Emmanuel Désveaux
Comment domestiquer une forêt sans les hommes ? 224 - 247 Romain Simenel
Vago 250 - 261 Marc Bordigoni
Archéologis 262 - 273 Sylvain Brino
Contents 274 - 275 Vient de paraître 276 - 284Langues : Français (fre) Mots-clés : Société Environnement social SHS Structure des communautés Habitations Conception construction Cases (habitations) bâtiment d'habitation habitat Résumé : Ces contributions enrichissent la perspective développée actuellement sur les questions de précarité et d'habitat. Ils portent sur la cabanisation en Languedoc-Roussillon, la transformation des abris de loisir, l'habitat pastoral d'un point de vue archéologique, l'habitat de berger en Provence, l'habitat en conteneur, les habitats non ordinaires articulés à des questions environnementales, etc. Note de contenu : 4e de couv. : "Ce numéro de Techniques & Culture consacré aux habitations de fortune, mobiles et éphémères rassemble archéologues, ethnologues, juristes, sociologues, économistes et politistes. En privilégiant l'entrée par la culture matérielle, nous avons souhaité que tous ces regards décalent, en l'enrichissant, la perspective développée à l'heure actuelle sur les questions de précarité et d'habitat. Les articles qui composent le numéro portent sur un historique de l'habitat temporaire, la cabanisation en Languedoc Roussillon, le phénomène «camping», l'habitat pastoral d'un point de vue archéologique, l'habitat de bergers en Provence, les Aborigènes d'Australie,... et bien d'autres aspects qui soulèvent les complexités du rapport entre mobilité et précarité. Le dialogue entre ethnologue du contemporain et archéologue de la préhistoire permet de livrer un ouvrage original et pointu dont seuls sont absents... les bernard-l'hermite !" En ligne : http://www.cairn.info/revue-techniques-et-culture-2011-1.htm Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=22359 [n° ou bulletin]56 - 2011/1 - Habiter le temporaire : habitations de fortune, mobiles et éphémères / BU de l'IUT [texte imprimé] / Agnès Jeanjean, Directeur de la recherche ; Ingrid Sénépart, Directeur de la recherche . - 2011 . - 284 p. : ill. en couleur ; 26 x 21 cm .
est un bulletin de Techniques & culture / BU de Lettres, Cairn.info et journals.openedition.org / Frédéric Joulian
28 €
Éditorial
Nidicoles & nidifuges 6 - 11 Frédéric Joulian
«Habiter le temporaire» : Habitations de fortune, mobiles et éphémères
Prologue 14 - 15 Agnès Jeanjean & Ingrid Sénépart
Des-équilibres humains : une introduction 16 - 29 Agnès Jeanjean
I. Mobiles et immobiles ?
Nomades ou sédentaires mobiles ? 30 - 47 Ingrid Sénépart
Habitats pérennes ou précaires au Néolithique 48 - 61 Alain Beeching
Habitation fixe ou campement de fortune ? 62 - 77 Laurent Dousset
«Avoir de la cendre» 78 - 97 Hélène Claudot-Hawad
II. Formes éphémères de l'habitat
Du Campement au camping 98 - 113 Olivier Sirost
De Cabanons en cabanes 114 - 131 Marc Vincent & Lucie Dupré
Que reste-t-il de nos abris ? 132 - 147 Laurence Nicolas
III. Habitat politique : normes et variations
Quelle reconnaissance de l'habitat léger, mobile et éphémère ? 148 - 165 Béatrice Mésini
Normalisation de l'habitat 166 – 177 Chantal Iorio
Les Cités en conteneurs 178 - 193 Arnaud Le Marchand
Des Cabanes quand même, encore et toujours 194 - 199 Colette Pétonnet
De Lévi-Strauss à Haudricourt 202 - 223 Emmanuel Désveaux
Comment domestiquer une forêt sans les hommes ? 224 - 247 Romain Simenel
Vago 250 - 261 Marc Bordigoni
Archéologis 262 - 273 Sylvain Brino
Contents 274 - 275 Vient de paraître 276 - 284
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Société Environnement social SHS Structure des communautés Habitations Conception construction Cases (habitations) bâtiment d'habitation habitat Résumé : Ces contributions enrichissent la perspective développée actuellement sur les questions de précarité et d'habitat. Ils portent sur la cabanisation en Languedoc-Roussillon, la transformation des abris de loisir, l'habitat pastoral d'un point de vue archéologique, l'habitat de berger en Provence, l'habitat en conteneur, les habitats non ordinaires articulés à des questions environnementales, etc. Note de contenu : 4e de couv. : "Ce numéro de Techniques & Culture consacré aux habitations de fortune, mobiles et éphémères rassemble archéologues, ethnologues, juristes, sociologues, économistes et politistes. En privilégiant l'entrée par la culture matérielle, nous avons souhaité que tous ces regards décalent, en l'enrichissant, la perspective développée à l'heure actuelle sur les questions de précarité et d'habitat. Les articles qui composent le numéro portent sur un historique de l'habitat temporaire, la cabanisation en Languedoc Roussillon, le phénomène «camping», l'habitat pastoral d'un point de vue archéologique, l'habitat de bergers en Provence, les Aborigènes d'Australie,... et bien d'autres aspects qui soulèvent les complexités du rapport entre mobilité et précarité. Le dialogue entre ethnologue du contemporain et archéologue de la préhistoire permet de livrer un ouvrage original et pointu dont seuls sont absents... les bernard-l'hermite !" En ligne : http://www.cairn.info/revue-techniques-et-culture-2011-1.htm Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=22359 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire
Titre : Cuisine, recettes d'architecture Type de document : texte imprimé Auteurs : Catherine Clarisse , Auteur ; Michel Bras, Préfacier, etc.
Mention d'édition : 20 avril 2004 Editeur : Besançon : Ed. de l'Imprimeur Année de publication : impr. 2004 Collection : Tranches de villes, ISSN 1286-8493 Importance : 251 p. Présentation : ill. en noir et en couleur, plans Format : 25 x 16 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-910735-95-1 Prix : 32 € Note générale : Note de lecture, en hyperlien : "Ce livre est le fruit d’un travail de recherche sur l’évolution de la cuisine dans l’architecture. La transformation de la cuisine au XXème siècle avec comme dicton « Pour gagner du temps, il faut perdre de l’espace » a incité Catherine Clarisse à s’intéresser à ce sujet. Elle présentera l’étude de différentes cuisines pour comprendre cette évolution de la cuisine et l’objectif de leur créateur. Avant tout, elle nous fait part de ses intentions et explique les différentes étapes qui l’ont amenées à proposer une recherche sur ce sujet. Tout d’abord, c’est la cuisine de l’ensemble d’habitations de la rue de Meaux, à Paris, projet de Renzo Piano Building Workshop, qui est à l’origine du livre. Ayant participé à ce projet, elle nous explique brièvement le programme. « Comment les architectes dessinent les cuisines : l’équipe d’architectes, le maître d’ouvrage et la cuisine » Avec les contraintes précises du cahier des charges, ils ont tout de même réussi à répondre au programme. Cependant, les cuisines furent quelque peu mises de côté : « Les tâches domestiques étant « contenues » dans ces boîtes de 60x60x85cm, il suffisait sur le plan d’indiquer l’emplacement de l’évier, de la hotte et des prises électriques. ». Les appartements furent munis de grands séjours aux dépens de petites cuisines. Dans un même temps, elle reprenait ses études et décida d’effectuer des recherches sur la place de la femme dans l’architecture puis se recentra sur l’étude de la cuisine de Francfort de Margarete Schütte-Lihotzky de 1927. Malgré un début difficile car son sujet lui semblait être une simple étude fonctionnelle et un sujet « ni très noble, ni très valorisant », elle essaya de le contourner et de s’intéresser aux « femmes architectes ». Elle s’interrogea aussi sur la place que les architectes du Mouvement Moderne avaient attribuée aux femmes dans les espaces qu’ils avaient conçus. Elle se rendit compte qu’ils créèrent l’image de la ménagère souriante dans sa cuisine. Ces découvertes remirent en cause sa vision du Mouvement Moderne en architecture. Le plan libre réduit la cuisine et l’espace se resserre autour de la femme. Ceci l’incita donc à consacrer son mémoire universitaire aux cuisines de la période du Mouvement Moderne en architecture. Cette période a voulu créer une cuisine « pratique », « fonctionnelle », « rationnelle » et donc petite. Elle fit disparaître la table et ses chaises puis la fenêtre. Elle cite comme exemple la cuisine de l’unité d’habitation de Marseille de Le Corbusier. « Aujourd’hui, cuisiner est à la mode » et la cuisine est de nouveau dans les magazines ou les émissions de télévision ; elle est plutôt vaste et surtout « photogénique ». Les habitants demandent de la convivialité dans ces espaces. Une dernière chose incita Catherine Clarisse à s’intéresser à la place de la cuisine dans l’habitation : « l’enseignement de l’architecture ». Participant à un enseignement à l’école d’architecture de Clermont, elle découvrit un très bon projet d’aménagement de l’îlot Rabanese d’une des étudiantes. Cependant, elle fut surprise par la présence d’une minuscule cuisine-bar au fond d’un vaste séjour dans le plan d’un appartement avec trois chambres. L’étudiante eut un « discours d’architecte des années 1950 ». Ce livre s’adresse donc aussi à tous les étudiants en architecture. Ce livre présente « la découverte de ces cuisines qui l’ont passionnée et qui ont modifié son regard ». Elle essaie d’apporter une nouvelle approche de l’espace qui tente d’harmoniser comportements et cadres de vie. Points particuliers : « Comment les architectes dessinent les cuisines : l’équipe d’architectes, le maître d’ouvrage et la cuisine » (p. 14-15) Elle énonce une vérité qui me semble décrit tout à fait la frustration de beaucoup d’architectes devant un cahier des charges: « Il peut sembler que la forme de l’habitation tende à n’être plus que la résultante de l’application de tous ces règlements, normes, standards, impératifs constructifs, etc., qui font, d’une certaine manière, la matière de l’architecture actuelle. » « Et Corbu « créa la femme »… » (p. 18) « La femme sera heureuse si on mari est heureux. Le sourire des femmes est le don des dieux. Alors faîtes donc de votre cuisine le lieu du sourire féminin ! Et que ce sourire rayonne de la cuisine sur l’homme et les enfants présents autour de ce sourire. Il fallait y penser. Bien sûr ! » Le Corbusier, dans un document préparatoire au CIAM. « Etre une femme libérée, ce n’est pas si facile » (p. 19) « Le fameux plan libre des architectes, lorsqu’il s’agit de cuisine, n’autorise pas une grande liberté de mouvement : au contraire, l’espace se resserre autour de la ménagère pour lui éviter de faire trop de mouvements. Pourrait-on aller jusqu’à évoquer une « cuisine-corset » ? » « La légende de la petite « cuisine pratique » : pour gagner du temps il faut perdre de l’espace » (p. 19 à 23) « Les revues d’architecture des années 1920 et 1950 fourmillent de présentations de cuisines « pratiques », « fonctionnelles », « rationnelles ». » « Cette légende, qui aboutit à l’image de la ménagère souriante derrière son passe-plat, nous avons du mal à la remettre en question. Se pencher sur l’histoire de cette période peut nous y aider. » « L’enseignement de l’architecture » (p24-25) « Il faut faire attention à la petite ménagère à la blouse de nylon et au sourire exquis, car dans les projets d’étudiant(e)s, elle revient très facilement derrière un passe-plat dans une kitchenette. » « Une solution envisageable pour la cuisine semble être l’agrandissement et la possibilité de s’y asseoir pour retrouver convivialité et plaisir. Mais cela ne peut se faire sans une évolution des mentalités. » Commentaires personnels : Ce livre est intéressant car il permet de se remettre en question. En effet, il me semble que nous avons tendance à oublier que les modes de vie évoluent. Nous prenons exemple sur de grands architectes en pensant que cela ne pourra être que bien puisque ça a fonctionné mais nous avons tendance à oublier le contexte historique, social… Ce livre nous rappelle qu’il faut tenir compte des modes de vie actuels mais aussi du caractère de chacun. Le maître d’ouvrage lorsque c’est un privé est très important dans le projet car il faut répondre à ses envies et essayer de le guider suivant ses habitudes, le conseiller pour que sa vie dans son nouveau « chez-soi » devienne plus facile, pratique mais reste « naturelle ». La lecture de l’introduction et de ses « intentions » m’a donné envie de lire le livre entièrement." Catégories : A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays Mots-clés : Architecture Dessins et plans Cuisines Conception et construction urbanisme / Architecture domestique habitations Bâtiments d'habitation et bâtiments connexes Cuisine Aménagement Index. décimale : A-20 Histoire des mentalités (subdiv. par siècles) Résumé : Présentée sous forme de fiches-cuisine, l'étude approfondie de certaines cuisines emblématiques permet de comprendre les objectifs de leurs créateurs et démystifie les idées reçues concernant la cuisine "pratique", "fonctionnelle", "rationnelle", "moderne". En suivant cette évolution, il s'agit de retrouver les bases d'une meilleure harmonie entre l'espace de la cuisine et les modes de vie. Note de contenu : "« Pour gagner du temps il faut perdre de l'espace. » Ce principe est à l'origine de la transformation de l'espace de la cuisine au xxe siècle. Beaucoup d'architectes ont conçu des cuisines sur la base « scientifique » de schémas de rationalisation des gestes et des pas. Présentée sous forme de fiches-cuisines, l'étude approfondie de certaines cuisines emblématiques permet de mieux comprendre les objectifs de leurs créateùrs et démystifie certaines idées reçues sur la cuisine « pratique », « fonctionnelle », « rationnelle », « moderne ». L'histoire des lieux où ils ont vécu quotidiennement, marquant leurs gestes et leurs habitudes, parle des hommes, des femmes, des enfants, de leur rapport au temps et à la nourriture. En suivant le fil de cette évolution, il s'agit de retrouver les bases d'une meilleure harmonie entre l'espace de la cuisine et les modes de vie. L'interrogation sur la disparition de la table et de ses chaises devient finalement une invitation à redécouvrir le plaisir de s'asseoir dans la cuisine." Présentation de l'éditeur
Table des matières :
Préface de Michel Bras 8
Introduction 10
Intentions 12
Méthode de travail 26
Disparition de la table et de ses chaises 30
Fiche-cuisine : La cuisine des s?urs Beecher (et de l'oncle Tom) 34
Recettes d'architecture de cuisines au début du xxe siècle en France. Variété typologique 40
Fiche-cuisine : La cuisine d'un appartement bourgeois parisien 42
Fiche-cuisine : Les cuisines de fondations philanthropiques 46
Recettes d'architecture de cuisines, 1920-1930. Inventivité et foisonnement des modèles 52
Fiche-cuisine : La célèbre cuisine de Lilian Gilbreth, années 1920 54
Émulation des architectes, circulation des modèles et diffusion du taylorisme, 1920-1930 60
Fiche-cuisine : La (fameuse) cuisine de Francfort, 1926 76
Fiche-cuisine : Grand concours de la plus petite cuisine : CLAM de Francfort, 1929 84
Fiche-cuisine : Les cuisines types Ville de Paris, 1920-1930 88
Fiche-cuisine : La cuisine de la villa E1027, 1926-1928 90
Fiche-cuisine : Pierre Chareau et la cuisine de la Maison de verre, 1928 96
Fiche-cuisine : La cuisine « rationnelle » de Louis Herman De Koninck, 1930 104
Cuisiner autrement : utopies, habitats de loisirs 108
Fiche-cuisine : Les petites cuisines avec services communs à Moscou 114
Disparition de la fenêtre et ouverture de la cuisine sur le séjour 118
Fiche-cuisine : La cuisine de la Cité radieuse, 1947-1952 122
Recettes d'architecture de cuisines de l'après-guerre. Standardisation des cuisines du baby-boom 126
Le rôle des architectes 142
Variété des cuisines de Charlotte Perriand 150
Fiche-cuisine : Les cuisines des plans-types de is période du baby-boom 154
Fiche-cuisine : La cuisine américaine des années 1950 160
Fiche-cuisine : La cuisine suédoise des années 1950 164
Fiche-cuisine : La cuisine de la maison Borot, 1959 168
Les modèles architecturaux des années 1950 perdurent 172
Fiche-cuisine : Les cuisines des années 1960-1970 174
Fiche-cuisine : Les cuisines de designers et de cuisinistes 178
à la recherche du temps gagné et de l'espace perdu 182
Que gagne-t-on à la course au temps ? 184
Temps gagné, espace perdu et préparations alimentaires 188
Hommes, femmes, enfants et cuisine au xxe siècle 194
Leçons d'histoire 200
Questions d'aujourd'hui 206
Conclusion 216
Annexes : fiches-cuisines d'aujourd'hui 218
Fiche-cuisine : 1 m2 de plus que la cuisine de Francfort pour s'asseoir 220
Fiche-cuisine : La cuisine aux trois portes 222
Fiche-cuisine : La cuisine-séjour 224
Fiche-cuisine : La cuisine sur balcon et séjour, avec annexe 226
Fiche-cuisine : La cuisine/mur équipé 228
Fiche-cuisine : La cuisine avec terrasse et fenêtres sur cour 230
Fiche-cuisine : Une cuisine-pièce à vivre en 2003 232
Fiche-cuisine : La cuisine-pièce à vivre d'un penty breton 234
Une recette 236
Notes 237
Bibliographie 248
Index 252En ligne : http://book.marlene.over-blog.com/pages/Cuisine_recettes_darchitecture_Catherine [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=95711 Cuisine, recettes d'architecture [texte imprimé] / Catherine Clarisse, Auteur ; Michel Bras, Préfacier, etc. . - 20 avril 2004 . - Besançon : Ed. de l'Imprimeur, impr. 2004 . - 251 p. : ill. en noir et en couleur, plans ; 25 x 16 cm. - (Tranches de villes, ISSN 1286-8493) .
ISBN : 978-2-910735-95-1 : 32 €
Note de lecture, en hyperlien : "Ce livre est le fruit d’un travail de recherche sur l’évolution de la cuisine dans l’architecture. La transformation de la cuisine au XXème siècle avec comme dicton « Pour gagner du temps, il faut perdre de l’espace » a incité Catherine Clarisse à s’intéresser à ce sujet. Elle présentera l’étude de différentes cuisines pour comprendre cette évolution de la cuisine et l’objectif de leur créateur. Avant tout, elle nous fait part de ses intentions et explique les différentes étapes qui l’ont amenées à proposer une recherche sur ce sujet. Tout d’abord, c’est la cuisine de l’ensemble d’habitations de la rue de Meaux, à Paris, projet de Renzo Piano Building Workshop, qui est à l’origine du livre. Ayant participé à ce projet, elle nous explique brièvement le programme. « Comment les architectes dessinent les cuisines : l’équipe d’architectes, le maître d’ouvrage et la cuisine » Avec les contraintes précises du cahier des charges, ils ont tout de même réussi à répondre au programme. Cependant, les cuisines furent quelque peu mises de côté : « Les tâches domestiques étant « contenues » dans ces boîtes de 60x60x85cm, il suffisait sur le plan d’indiquer l’emplacement de l’évier, de la hotte et des prises électriques. ». Les appartements furent munis de grands séjours aux dépens de petites cuisines. Dans un même temps, elle reprenait ses études et décida d’effectuer des recherches sur la place de la femme dans l’architecture puis se recentra sur l’étude de la cuisine de Francfort de Margarete Schütte-Lihotzky de 1927. Malgré un début difficile car son sujet lui semblait être une simple étude fonctionnelle et un sujet « ni très noble, ni très valorisant », elle essaya de le contourner et de s’intéresser aux « femmes architectes ». Elle s’interrogea aussi sur la place que les architectes du Mouvement Moderne avaient attribuée aux femmes dans les espaces qu’ils avaient conçus. Elle se rendit compte qu’ils créèrent l’image de la ménagère souriante dans sa cuisine. Ces découvertes remirent en cause sa vision du Mouvement Moderne en architecture. Le plan libre réduit la cuisine et l’espace se resserre autour de la femme. Ceci l’incita donc à consacrer son mémoire universitaire aux cuisines de la période du Mouvement Moderne en architecture. Cette période a voulu créer une cuisine « pratique », « fonctionnelle », « rationnelle » et donc petite. Elle fit disparaître la table et ses chaises puis la fenêtre. Elle cite comme exemple la cuisine de l’unité d’habitation de Marseille de Le Corbusier. « Aujourd’hui, cuisiner est à la mode » et la cuisine est de nouveau dans les magazines ou les émissions de télévision ; elle est plutôt vaste et surtout « photogénique ». Les habitants demandent de la convivialité dans ces espaces. Une dernière chose incita Catherine Clarisse à s’intéresser à la place de la cuisine dans l’habitation : « l’enseignement de l’architecture ». Participant à un enseignement à l’école d’architecture de Clermont, elle découvrit un très bon projet d’aménagement de l’îlot Rabanese d’une des étudiantes. Cependant, elle fut surprise par la présence d’une minuscule cuisine-bar au fond d’un vaste séjour dans le plan d’un appartement avec trois chambres. L’étudiante eut un « discours d’architecte des années 1950 ». Ce livre s’adresse donc aussi à tous les étudiants en architecture. Ce livre présente « la découverte de ces cuisines qui l’ont passionnée et qui ont modifié son regard ». Elle essaie d’apporter une nouvelle approche de l’espace qui tente d’harmoniser comportements et cadres de vie. Points particuliers : « Comment les architectes dessinent les cuisines : l’équipe d’architectes, le maître d’ouvrage et la cuisine » (p. 14-15) Elle énonce une vérité qui me semble décrit tout à fait la frustration de beaucoup d’architectes devant un cahier des charges: « Il peut sembler que la forme de l’habitation tende à n’être plus que la résultante de l’application de tous ces règlements, normes, standards, impératifs constructifs, etc., qui font, d’une certaine manière, la matière de l’architecture actuelle. » « Et Corbu « créa la femme »… » (p. 18) « La femme sera heureuse si on mari est heureux. Le sourire des femmes est le don des dieux. Alors faîtes donc de votre cuisine le lieu du sourire féminin ! Et que ce sourire rayonne de la cuisine sur l’homme et les enfants présents autour de ce sourire. Il fallait y penser. Bien sûr ! » Le Corbusier, dans un document préparatoire au CIAM. « Etre une femme libérée, ce n’est pas si facile » (p. 19) « Le fameux plan libre des architectes, lorsqu’il s’agit de cuisine, n’autorise pas une grande liberté de mouvement : au contraire, l’espace se resserre autour de la ménagère pour lui éviter de faire trop de mouvements. Pourrait-on aller jusqu’à évoquer une « cuisine-corset » ? » « La légende de la petite « cuisine pratique » : pour gagner du temps il faut perdre de l’espace » (p. 19 à 23) « Les revues d’architecture des années 1920 et 1950 fourmillent de présentations de cuisines « pratiques », « fonctionnelles », « rationnelles ». » « Cette légende, qui aboutit à l’image de la ménagère souriante derrière son passe-plat, nous avons du mal à la remettre en question. Se pencher sur l’histoire de cette période peut nous y aider. » « L’enseignement de l’architecture » (p24-25) « Il faut faire attention à la petite ménagère à la blouse de nylon et au sourire exquis, car dans les projets d’étudiant(e)s, elle revient très facilement derrière un passe-plat dans une kitchenette. » « Une solution envisageable pour la cuisine semble être l’agrandissement et la possibilité de s’y asseoir pour retrouver convivialité et plaisir. Mais cela ne peut se faire sans une évolution des mentalités. » Commentaires personnels : Ce livre est intéressant car il permet de se remettre en question. En effet, il me semble que nous avons tendance à oublier que les modes de vie évoluent. Nous prenons exemple sur de grands architectes en pensant que cela ne pourra être que bien puisque ça a fonctionné mais nous avons tendance à oublier le contexte historique, social… Ce livre nous rappelle qu’il faut tenir compte des modes de vie actuels mais aussi du caractère de chacun. Le maître d’ouvrage lorsque c’est un privé est très important dans le projet car il faut répondre à ses envies et essayer de le guider suivant ses habitudes, le conseiller pour que sa vie dans son nouveau « chez-soi » devienne plus facile, pratique mais reste « naturelle ». La lecture de l’introduction et de ses « intentions » m’a donné envie de lire le livre entièrement."
Catégories : A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays Mots-clés : Architecture Dessins et plans Cuisines Conception et construction urbanisme / Architecture domestique habitations Bâtiments d'habitation et bâtiments connexes Cuisine Aménagement Index. décimale : A-20 Histoire des mentalités (subdiv. par siècles) Résumé : Présentée sous forme de fiches-cuisine, l'étude approfondie de certaines cuisines emblématiques permet de comprendre les objectifs de leurs créateurs et démystifie les idées reçues concernant la cuisine "pratique", "fonctionnelle", "rationnelle", "moderne". En suivant cette évolution, il s'agit de retrouver les bases d'une meilleure harmonie entre l'espace de la cuisine et les modes de vie. Note de contenu : "« Pour gagner du temps il faut perdre de l'espace. » Ce principe est à l'origine de la transformation de l'espace de la cuisine au xxe siècle. Beaucoup d'architectes ont conçu des cuisines sur la base « scientifique » de schémas de rationalisation des gestes et des pas. Présentée sous forme de fiches-cuisines, l'étude approfondie de certaines cuisines emblématiques permet de mieux comprendre les objectifs de leurs créateùrs et démystifie certaines idées reçues sur la cuisine « pratique », « fonctionnelle », « rationnelle », « moderne ». L'histoire des lieux où ils ont vécu quotidiennement, marquant leurs gestes et leurs habitudes, parle des hommes, des femmes, des enfants, de leur rapport au temps et à la nourriture. En suivant le fil de cette évolution, il s'agit de retrouver les bases d'une meilleure harmonie entre l'espace de la cuisine et les modes de vie. L'interrogation sur la disparition de la table et de ses chaises devient finalement une invitation à redécouvrir le plaisir de s'asseoir dans la cuisine." Présentation de l'éditeur
Table des matières :
Préface de Michel Bras 8
Introduction 10
Intentions 12
Méthode de travail 26
Disparition de la table et de ses chaises 30
Fiche-cuisine : La cuisine des s?urs Beecher (et de l'oncle Tom) 34
Recettes d'architecture de cuisines au début du xxe siècle en France. Variété typologique 40
Fiche-cuisine : La cuisine d'un appartement bourgeois parisien 42
Fiche-cuisine : Les cuisines de fondations philanthropiques 46
Recettes d'architecture de cuisines, 1920-1930. Inventivité et foisonnement des modèles 52
Fiche-cuisine : La célèbre cuisine de Lilian Gilbreth, années 1920 54
Émulation des architectes, circulation des modèles et diffusion du taylorisme, 1920-1930 60
Fiche-cuisine : La (fameuse) cuisine de Francfort, 1926 76
Fiche-cuisine : Grand concours de la plus petite cuisine : CLAM de Francfort, 1929 84
Fiche-cuisine : Les cuisines types Ville de Paris, 1920-1930 88
Fiche-cuisine : La cuisine de la villa E1027, 1926-1928 90
Fiche-cuisine : Pierre Chareau et la cuisine de la Maison de verre, 1928 96
Fiche-cuisine : La cuisine « rationnelle » de Louis Herman De Koninck, 1930 104
Cuisiner autrement : utopies, habitats de loisirs 108
Fiche-cuisine : Les petites cuisines avec services communs à Moscou 114
Disparition de la fenêtre et ouverture de la cuisine sur le séjour 118
Fiche-cuisine : La cuisine de la Cité radieuse, 1947-1952 122
Recettes d'architecture de cuisines de l'après-guerre. Standardisation des cuisines du baby-boom 126
Le rôle des architectes 142
Variété des cuisines de Charlotte Perriand 150
Fiche-cuisine : Les cuisines des plans-types de is période du baby-boom 154
Fiche-cuisine : La cuisine américaine des années 1950 160
Fiche-cuisine : La cuisine suédoise des années 1950 164
Fiche-cuisine : La cuisine de la maison Borot, 1959 168
Les modèles architecturaux des années 1950 perdurent 172
Fiche-cuisine : Les cuisines des années 1960-1970 174
Fiche-cuisine : Les cuisines de designers et de cuisinistes 178
à la recherche du temps gagné et de l'espace perdu 182
Que gagne-t-on à la course au temps ? 184
Temps gagné, espace perdu et préparations alimentaires 188
Hommes, femmes, enfants et cuisine au xxe siècle 194
Leçons d'histoire 200
Questions d'aujourd'hui 206
Conclusion 216
Annexes : fiches-cuisines d'aujourd'hui 218
Fiche-cuisine : 1 m2 de plus que la cuisine de Francfort pour s'asseoir 220
Fiche-cuisine : La cuisine aux trois portes 222
Fiche-cuisine : La cuisine-séjour 224
Fiche-cuisine : La cuisine sur balcon et séjour, avec annexe 226
Fiche-cuisine : La cuisine/mur équipé 228
Fiche-cuisine : La cuisine avec terrasse et fenêtres sur cour 230
Fiche-cuisine : Une cuisine-pièce à vivre en 2003 232
Fiche-cuisine : La cuisine-pièce à vivre d'un penty breton 234
Une recette 236
Notes 237
Bibliographie 248
Index 252En ligne : http://book.marlene.over-blog.com/pages/Cuisine_recettes_darchitecture_Catherine [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=95711 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 2565 A-20 "19-20" CLA Livre Centre de Documentation Carrières Sociales Histoire des mentalités Disponible La maison d'Emilienne / Audoin-Rouzeau, Stéphane in Sensibilités : histoire, critique & sciences sociales / TOURS-Bib. Histoire-Art, (2017) n. 2 (avril 2017)
[article]
Titre : La maison d'Emilienne Type de document : texte imprimé Auteurs : Audoin-Rouzeau, Stéphane, Auteur Année de publication : 2017 Article en page(s) : pp. 12-19 Langues : Français (fre) Mots-clés : Habitations Habitations Histoires de vie Résumé : Le 4 avril 2014, Émilienne, rescapée du génocide des Tutsi rwandais de 1994 au cours duquel sa famille a été assassinée, accompagne un groupe d'historiens français jusqu'au Mushubati, sur le Kivu. Il s'agit d'aller voir sa maison détruite une première fois pendant le génocide, puis de nouveau lors de ses tentatives de reconstruction. Sur place, Émilienne improvise une étonnante allocution, heureusement enregistrée : elle y explique notamment que la présence d'amis français qu'elle ne peut accueillir dignement lui donne la force de reconstruire à nouveau cette maison détruite. Ce sera chose faite deux années plus tard. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=260545
in Sensibilités : histoire, critique & sciences sociales / TOURS-Bib. Histoire-Art > (2017) n. 2 (avril 2017) . - pp. 12-19[article] La maison d'Emilienne [texte imprimé] / Audoin-Rouzeau, Stéphane, Auteur . - 2017 . - pp. 12-19.
Langues : Français (fre)
in Sensibilités : histoire, critique & sciences sociales / TOURS-Bib. Histoire-Art > (2017) n. 2 (avril 2017) . - pp. 12-19
Mots-clés : Habitations Habitations Histoires de vie Résumé : Le 4 avril 2014, Émilienne, rescapée du génocide des Tutsi rwandais de 1994 au cours duquel sa famille a été assassinée, accompagne un groupe d'historiens français jusqu'au Mushubati, sur le Kivu. Il s'agit d'aller voir sa maison détruite une première fois pendant le génocide, puis de nouveau lors de ses tentatives de reconstruction. Sur place, Émilienne improvise une étonnante allocution, heureusement enregistrée : elle y explique notamment que la présence d'amis français qu'elle ne peut accueillir dignement lui donne la force de reconstruire à nouveau cette maison détruite. Ce sera chose faite deux années plus tard. Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=260545 Réservation
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