Titre : |
Jardins : réflexions sur la condition humaine / SUDOC |
Titre original : |
Gardens : an essay on the human condition - Chicago (Ill.) : Chicago University Press, cop. 2008. - ISBN 978-0226-31789-2 |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Robert Pogue Harrison (1954-...), Auteur ; Florence Naugrette (1963-....), Traducteur |
Editeur : |
Paris : Éditions le Pommier |
Année de publication : |
2020, cop. 2007 |
Importance : |
323 p. |
Présentation : |
couv. ill. en coul. |
Format : |
20 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7465-2238-1 |
Prix : |
23 € |
Note générale : |
Du jardin d’Éden à ceux de Versailles, en passant par l’épopée de Gilgamesh ou le Décaméron de Boccace – où des jeunes gens trouvent refuge en campagne aux environs de Florence dévastée par la peste – le livre explore cette double dimension intérieure et paysagère. Robert Harrison enseigne au département de littérature française et italienne de l’université Stanford et c’est aussi à une élégante promenade dans les œuvres et la culture qu’il nous invite. À commencer par le jardin d’Épicure, où les disciples entretenaient un potager qui les mettaient au contact des rythmes naturels. Le but de la sagesse épicurienne était le bonheur, dans un sens différent de celui qui avait cours chez les Grecs, lié à l’exercice de la citoyenneté. Le bonheur épicurien n’est pas pour autant une fuite hors du monde : l’ataraxie, la paix de l’âme, consiste dans un accord intérieur avec l’ordre cosmique, la vie et la mort.
Une même tension traverse l’ataraxie et la sérénité close des jardins : la tension entre ordre et entropie.
Qu’il soit modeste ou plus vaste, déployant ses secrets le long de sentiers sinueux, le jardin est un microcosme. C’est également vrai du jardin minéral japonais, aux antipodes du jardin à la française. Là c’est la pierre qui figure l’analogie avec la nature. Robert Harrison en tire une autre leçon, celle de l’éducation au regard. Notre monde « a beau tout miser sur l’exhibition des choses, surinvestir les paysages et les images, il déclare en réalité la guerre au regard – cette vision pensive qui fait coïncider le regard intérieur et l’objet ». À promener partout son appareil photo ou sa caméra on s’en prive : la stratégie du cadrage pétrifie le regard. Pour parvenir à « voir le jardin de sable comme un archipel d’îles rocheuses », il nous faut ménager la double dimension de la perception : l’espace et le temps. C’est ce qui manque aux images : « le rayonnement du phénomène, qui ne se déploie que dans le temps ». Le jardin japonais nous éduque à la « perception de la profondeur ». |
Langues : |
Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) |
Mots-clés : |
Jardins -- Philosophie JARDINIER PHILOSOPHE JARDIN PHILOSOPHIE RESSOURCER LE NÔTRE JARDIN JAPONAIS Jardin -- Dans la littérature Paysage -- JARDINS LITTÉRATURE SAGESSE HUMANITÉ |
Résumé : |
« Si l'humanité doit confier son avenir à quelqu'un, c'est bien au jardinier [...], ou à ceux qui, comme lui, s'investissent dans un avenir dont ils seront en partie les auteurs, sans pourtant en être pleinement les témoins ».
Le Jardin serait-il un objet philosophique ? Et l'activité du jardinier l'emblème de la condition humaine ? Que cherchons-nous dans ce lieu, réel ou imaginaire, que nous le cultivions jour après jour de nos propres mains, que nous nous y promenions pour nous y ressourcer, ou que nous y rêvions comme d'un ultime paradis ?
Pour répondre à ces questions, Robert Harrison traverse, interroge et commente certaines grandes oeuvres littéraires, artistiques, religieuses et philosophiques des cultures occidentales et orientales, de Platon aux poètes américains contemporains, en passant par les textes fondateurs de la Bible et du Coran, L'Epopée de Gilgamesh, Homère, Epicure, Rihaku, Dante, Boccace, Voltaire, Cao Xueqin, Mallarmé, Rilke, Capek, Thoreau, Camus, Pagnol, Hannah Arendt, Italo Calvino, Michel Tournier, etc. ; mais aussi par les réalisations concrètes de Le Nôtre à Vaux-le Vicomte et Versailles, les jardins anglais, les jardins zen japonais et les tapis-jardins de l'Islam.
« Si l'humanité doit confier son avenir à quelqu'un, c'est bien au jardinier [.], ou à ceux qui, comme lui, s'investissent dans un avenir dont ils seront en partie les auteurs, sans pourtant en être pleinement les témoins ». |
Note de contenu : |
Bibliographie p. [291]-310. Que cherchons-nous dans les jardins, ceux que nous cultivons jour après jour de nos propres mains, ceux où nous nous promenons pour en apprécier les beautés et nous y ressourcer ? Que retirer de l’humilité, la dévotion, la culture du soin du jardinier ?
Pour y répondre, Robert Harrison nous fait cheminer dans des jardins anglais, zen ou secrets ; déambuler dans les compositions de Le Nôtre comme dans les jardins transitoires des sans-abris new-yorkais ; et emprunter en imagination bien d’autres contre-allées fantasmées. De L’Épopée de Gilgamesh aux poètes américains contemporains, en passant par Platon, la Bible et le Coran, nous y croisons Homère, Dante et Voltaire mais aussi Rilke, Hannah Arendt, Thoreau et Mallarmé.
Autant de parcours buissonniers qui élèvent le jardin au rang d’objet philosophique, tout à la fois antidote et refuge par temps de crise et emblème de la condition humaine. |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-idees/cultiver-son-jardin |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=255157 |
Jardins : réflexions sur la condition humaine / SUDOC = Gardens : an essay on the human condition - Chicago (Ill.) : Chicago University Press, cop. 2008. - ISBN 978-0226-31789-2 [document électronique] / Robert Pogue Harrison (1954-...), Auteur ; Florence Naugrette (1963-....), Traducteur . - Paris : Éditions le Pommier, 2020, cop. 2007 . - 323 p. : couv. ill. en coul. ; 20 cm. ISBN : 978-2-7465-2238-1 : 23 € Du jardin d’Éden à ceux de Versailles, en passant par l’épopée de Gilgamesh ou le Décaméron de Boccace – où des jeunes gens trouvent refuge en campagne aux environs de Florence dévastée par la peste – le livre explore cette double dimension intérieure et paysagère. Robert Harrison enseigne au département de littérature française et italienne de l’université Stanford et c’est aussi à une élégante promenade dans les œuvres et la culture qu’il nous invite. À commencer par le jardin d’Épicure, où les disciples entretenaient un potager qui les mettaient au contact des rythmes naturels. Le but de la sagesse épicurienne était le bonheur, dans un sens différent de celui qui avait cours chez les Grecs, lié à l’exercice de la citoyenneté. Le bonheur épicurien n’est pas pour autant une fuite hors du monde : l’ataraxie, la paix de l’âme, consiste dans un accord intérieur avec l’ordre cosmique, la vie et la mort.
Une même tension traverse l’ataraxie et la sérénité close des jardins : la tension entre ordre et entropie.
Qu’il soit modeste ou plus vaste, déployant ses secrets le long de sentiers sinueux, le jardin est un microcosme. C’est également vrai du jardin minéral japonais, aux antipodes du jardin à la française. Là c’est la pierre qui figure l’analogie avec la nature. Robert Harrison en tire une autre leçon, celle de l’éducation au regard. Notre monde « a beau tout miser sur l’exhibition des choses, surinvestir les paysages et les images, il déclare en réalité la guerre au regard – cette vision pensive qui fait coïncider le regard intérieur et l’objet ». À promener partout son appareil photo ou sa caméra on s’en prive : la stratégie du cadrage pétrifie le regard. Pour parvenir à « voir le jardin de sable comme un archipel d’îles rocheuses », il nous faut ménager la double dimension de la perception : l’espace et le temps. C’est ce qui manque aux images : « le rayonnement du phénomène, qui ne se déploie que dans le temps ». Le jardin japonais nous éduque à la « perception de la profondeur ». Langues : Français ( fre) Langues originales : Anglais ( eng)
Mots-clés : |
Jardins -- Philosophie JARDINIER PHILOSOPHE JARDIN PHILOSOPHIE RESSOURCER LE NÔTRE JARDIN JAPONAIS Jardin -- Dans la littérature Paysage -- JARDINS LITTÉRATURE SAGESSE HUMANITÉ |
Résumé : |
« Si l'humanité doit confier son avenir à quelqu'un, c'est bien au jardinier [...], ou à ceux qui, comme lui, s'investissent dans un avenir dont ils seront en partie les auteurs, sans pourtant en être pleinement les témoins ».
Le Jardin serait-il un objet philosophique ? Et l'activité du jardinier l'emblème de la condition humaine ? Que cherchons-nous dans ce lieu, réel ou imaginaire, que nous le cultivions jour après jour de nos propres mains, que nous nous y promenions pour nous y ressourcer, ou que nous y rêvions comme d'un ultime paradis ?
Pour répondre à ces questions, Robert Harrison traverse, interroge et commente certaines grandes oeuvres littéraires, artistiques, religieuses et philosophiques des cultures occidentales et orientales, de Platon aux poètes américains contemporains, en passant par les textes fondateurs de la Bible et du Coran, L'Epopée de Gilgamesh, Homère, Epicure, Rihaku, Dante, Boccace, Voltaire, Cao Xueqin, Mallarmé, Rilke, Capek, Thoreau, Camus, Pagnol, Hannah Arendt, Italo Calvino, Michel Tournier, etc. ; mais aussi par les réalisations concrètes de Le Nôtre à Vaux-le Vicomte et Versailles, les jardins anglais, les jardins zen japonais et les tapis-jardins de l'Islam.
« Si l'humanité doit confier son avenir à quelqu'un, c'est bien au jardinier [.], ou à ceux qui, comme lui, s'investissent dans un avenir dont ils seront en partie les auteurs, sans pourtant en être pleinement les témoins ». |
Note de contenu : |
Bibliographie p. [291]-310. Que cherchons-nous dans les jardins, ceux que nous cultivons jour après jour de nos propres mains, ceux où nous nous promenons pour en apprécier les beautés et nous y ressourcer ? Que retirer de l’humilité, la dévotion, la culture du soin du jardinier ?
Pour y répondre, Robert Harrison nous fait cheminer dans des jardins anglais, zen ou secrets ; déambuler dans les compositions de Le Nôtre comme dans les jardins transitoires des sans-abris new-yorkais ; et emprunter en imagination bien d’autres contre-allées fantasmées. De L’Épopée de Gilgamesh aux poètes américains contemporains, en passant par Platon, la Bible et le Coran, nous y croisons Homère, Dante et Voltaire mais aussi Rilke, Hannah Arendt, Thoreau et Mallarmé.
Autant de parcours buissonniers qui élèvent le jardin au rang d’objet philosophique, tout à la fois antidote et refuge par temps de crise et emblème de la condition humaine. |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-idees/cultiver-son-jardin |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=255157 |
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