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7 résultat(s) recherche sur le mot-clé 'Jeunes délinquants -- Rééducation' 




Titre : Comment intervenir efficacement auprès de jeunes délinquants ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Michel Born (1947-...), Auteur ; Boris Cyrulnik (1937-...) , Préfacier, etc. ; Tiber Manfredini, Postfacier, auteur du colophon, etc.
Mention d'édition : 2e édition [remaniée].- Ouvrage initialement publié en 2011 chez le même éditeur sous le titre : "Pour qu'ils s'en sortent ! : comment intervenir efficacement auprès de jeunes délinquants" Editeur : Louvain-la-Neuve (Belgique) : De Boeck Supérieur Année de publication : 2019, cop. 2011 Collection : Comprendre & accompagner (Bruxelles), ISSN 1373-024X Importance : 208 p. Présentation : ill., couv. ill. en coul. Format : 24 x 16 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-8073-2875-4 Prix : 19 € Note générale : Université de MontréalEntre les bonnes intentions et les effets pervers: l’utilisation des sports de combat comme levier d’intervention auprès des jeunes à risquePar Julie GaudreaultÉcole de criminologieFaculté des Arts et des Sciences Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures et postdoctorales en vue de l’obtention du grade de Maîtrise ès sciences (M. Sc.) en criminologie Décembre 2014 : Résumé L’objectif de cette étudeest dedécrire etcomprendrel’impact d’un programme de sport-‐étude mis sur pied pour les jeunes à risque sur la vie des participants. Le programme à l’étude a été mis sur pied à Montréal afin de maximiser l’intégration sociale de jeunes à risque des’engager,ou étant déjà engagésdans un mode de vie déviant. Le programme mise sur les sports de combat comme levier d’interventionauprès de ces jeunes. Les participants sont invités à suivre une formation scolaire aux adultes en matinée etdes entraînementsen sports de combat en après-‐midi. L’objectif de ce programme estde les outillerpour qu’ils intègrent la sociétéefficacement.Une méthodologie qualitative a été choisie afin de mener cette étude à terme. Une période d’observation participante et des entretiens semi-‐dirigés avec différents acteurs du programme ont permis de bien saisir la dynamique à l’intérieur de celui-‐ciet de déterminer quels sont les impacts de la participation au programme sur la vie des jeunes.Le programme génèredes effets mixtessur la vie des participants: 1) quelquesunsy vivent des changements positifs, notamment par rapport àl’estime de soi etl’autodiscipline, 2) d’autres ne tirent pas de bénéfices particuliers de leur passage dans le programme et 3) certains développentun sentiment d’indifférence, d’apathieà lasuite deleur passage dans le programme,notamment induit par ladynamiqueprésente au sein de celui-‐ci.Il appert que le modèle logique du programme n’a pas été fidèlement respecté lors de sa mise en place. Un mauvais appariement entre la clientèle et le programmeainsiqu’uneimplantation déficiente du modèle logique sontà la base des effets pervers induits par celui-‐ci. Langues : Français (fre) Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Éducation Jeunes délinquants -- Rééducation Sports de combat, jeune à risque, programme d’intervention, intégration sociale, implantation, appariement Jeunes contrevenants, réhabilitation, interventions basées sur le sport Société / Comportement et vie sociale / Délinquance SHS Délinquants Délinquance juvénile -- Prévention enfant, justice des mineurs, délinquance, adolescent, délinquance juvénile Index. décimale : F-31 Délinquance juvénile - Drogue - Violence - Criminalité Résumé : Des outils et des pistes de travail à destination des professionnels intervenant auprès des jeunes délinquants et de leur famille. L'auteur fait le point sur les méthodes les plus efficaces, les leviers psychologiques de l'intervention et de l'accompagnement ainsi que les différents contextes d'intervention.
S'adressant aux éducateurs, aux psychologues, aux travailleurs sociaux du secteur de l'intervention à l'égard des jeunes délinquants, et plus largement à ceux qui travaillent avec des jeunes voire des adultes en situation d'inadaptation sociale, ce livre présente les principaux leviers psychologiques des interventions.
Après plusieurs ouvrages consacrés à la description et à l'explication de la délinquance, l'auteur s'attache à comprendre ce qui fonctionne dans la prise en charge de jeunes délinquants afin que les travailleurs du secteur puissent améliorer leur action en s'appuyant sur une meilleure compréhension des mécanismes en oeuvre. Cet ouvrage repose sur son expérience de clinicien et de superviseur dans plusieurs services et institutions, sur des recherches et des enseignements depuis près de 20 ans auprès d'étudiants en psychologie, en criminologie et en travail éducatif et social.
Tout en abordant les questions majeures relevant de l'intervention, principalement l'efficacité des prises en charge en milieu ouvert et celle du travail avec la famille et des tuteurs de résilience, l'auteur envisage également les apports à la prise en charge des délinquants à caractère sexuel et les applications lorsque toxicomanie et délinquance se cumulent.Note de contenu : Bibliogr. p. 181-197. Glossaire. 4e de couv. : "De vrais outils de travail. Pour qu'ils s'en sortent !
Chaque année, plus de 130 000 jeunes sont suivis dans le cadre d'une mesure de protection judiciaire de la jeunesse (mesures éducatives et mesures d'investigation) en France. C'est une réalité qui se retrouve également en Belgique, en Suisse, au Canada... Comment aider ces jeunes ou leurs familles ? Comment les différents intervenants peuvent-ils agir pour les aider à s'en sortir ?
De nombreux ouvrages abordent la délinquance des jeunes, souvent sous un aspect sociologique, réflexif ou juridique... Mais très peu sont assez concrets pour aider l'ensemble des intervenants à intervenir efficacement auprès de ceux-ci.
Fondé sur la longue expérience de l'auteur et illustré par de nombreux témoignages, cet ouvrage permet de comprendre ce qui fonctionne dans la prise en charge des jeunes délinquants. Il fournit également aux travailleurs du secteur les outils et les pistes nécessaires pour améliorer leur action en s'appuyant sur une compréhension fine des mécanismes en oeuvre.
L'ouvrage comporte trois parties :
Le point sur les méthodes et les techniques les plus efficaces
Les principaux leviers psychologiques de l'intervention et de l'accompagnement
Les contextes d'intervention, notamment tout un chapitre consacré au radicalisme et à sa prévention"En ligne : https://core.ac.uk/download/pdf/55654208.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=262659 Comment intervenir efficacement auprès de jeunes délinquants ? [texte imprimé] / Michel Born (1947-...), Auteur ; Boris Cyrulnik (1937-...), Préfacier, etc. ; Tiber Manfredini, Postfacier, auteur du colophon, etc. . - 2e édition [remaniée].- Ouvrage initialement publié en 2011 chez le même éditeur sous le titre : "Pour qu'ils s'en sortent ! : comment intervenir efficacement auprès de jeunes délinquants" . - Louvain-la-Neuve (Belgique) : De Boeck Supérieur, 2019, cop. 2011 . - 208 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 24 x 16 cm. - (Comprendre & accompagner (Bruxelles), ISSN 1373-024X) .
ISBN : 978-2-8073-2875-4 : 19 €
Université de MontréalEntre les bonnes intentions et les effets pervers: l’utilisation des sports de combat comme levier d’intervention auprès des jeunes à risquePar Julie GaudreaultÉcole de criminologieFaculté des Arts et des Sciences Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures et postdoctorales en vue de l’obtention du grade de Maîtrise ès sciences (M. Sc.) en criminologie Décembre 2014 : Résumé L’objectif de cette étudeest dedécrire etcomprendrel’impact d’un programme de sport-‐étude mis sur pied pour les jeunes à risque sur la vie des participants. Le programme à l’étude a été mis sur pied à Montréal afin de maximiser l’intégration sociale de jeunes à risque des’engager,ou étant déjà engagésdans un mode de vie déviant. Le programme mise sur les sports de combat comme levier d’interventionauprès de ces jeunes. Les participants sont invités à suivre une formation scolaire aux adultes en matinée etdes entraînementsen sports de combat en après-‐midi. L’objectif de ce programme estde les outillerpour qu’ils intègrent la sociétéefficacement.Une méthodologie qualitative a été choisie afin de mener cette étude à terme. Une période d’observation participante et des entretiens semi-‐dirigés avec différents acteurs du programme ont permis de bien saisir la dynamique à l’intérieur de celui-‐ciet de déterminer quels sont les impacts de la participation au programme sur la vie des jeunes.Le programme génèredes effets mixtessur la vie des participants: 1) quelquesunsy vivent des changements positifs, notamment par rapport àl’estime de soi etl’autodiscipline, 2) d’autres ne tirent pas de bénéfices particuliers de leur passage dans le programme et 3) certains développentun sentiment d’indifférence, d’apathieà lasuite deleur passage dans le programme,notamment induit par ladynamiqueprésente au sein de celui-‐ci.Il appert que le modèle logique du programme n’a pas été fidèlement respecté lors de sa mise en place. Un mauvais appariement entre la clientèle et le programmeainsiqu’uneimplantation déficiente du modèle logique sontà la base des effets pervers induits par celui-‐ci.
Langues : Français (fre)
Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Éducation Jeunes délinquants -- Rééducation Sports de combat, jeune à risque, programme d’intervention, intégration sociale, implantation, appariement Jeunes contrevenants, réhabilitation, interventions basées sur le sport Société / Comportement et vie sociale / Délinquance SHS Délinquants Délinquance juvénile -- Prévention enfant, justice des mineurs, délinquance, adolescent, délinquance juvénile Index. décimale : F-31 Délinquance juvénile - Drogue - Violence - Criminalité Résumé : Des outils et des pistes de travail à destination des professionnels intervenant auprès des jeunes délinquants et de leur famille. L'auteur fait le point sur les méthodes les plus efficaces, les leviers psychologiques de l'intervention et de l'accompagnement ainsi que les différents contextes d'intervention.
S'adressant aux éducateurs, aux psychologues, aux travailleurs sociaux du secteur de l'intervention à l'égard des jeunes délinquants, et plus largement à ceux qui travaillent avec des jeunes voire des adultes en situation d'inadaptation sociale, ce livre présente les principaux leviers psychologiques des interventions.
Après plusieurs ouvrages consacrés à la description et à l'explication de la délinquance, l'auteur s'attache à comprendre ce qui fonctionne dans la prise en charge de jeunes délinquants afin que les travailleurs du secteur puissent améliorer leur action en s'appuyant sur une meilleure compréhension des mécanismes en oeuvre. Cet ouvrage repose sur son expérience de clinicien et de superviseur dans plusieurs services et institutions, sur des recherches et des enseignements depuis près de 20 ans auprès d'étudiants en psychologie, en criminologie et en travail éducatif et social.
Tout en abordant les questions majeures relevant de l'intervention, principalement l'efficacité des prises en charge en milieu ouvert et celle du travail avec la famille et des tuteurs de résilience, l'auteur envisage également les apports à la prise en charge des délinquants à caractère sexuel et les applications lorsque toxicomanie et délinquance se cumulent.Note de contenu : Bibliogr. p. 181-197. Glossaire. 4e de couv. : "De vrais outils de travail. Pour qu'ils s'en sortent !
Chaque année, plus de 130 000 jeunes sont suivis dans le cadre d'une mesure de protection judiciaire de la jeunesse (mesures éducatives et mesures d'investigation) en France. C'est une réalité qui se retrouve également en Belgique, en Suisse, au Canada... Comment aider ces jeunes ou leurs familles ? Comment les différents intervenants peuvent-ils agir pour les aider à s'en sortir ?
De nombreux ouvrages abordent la délinquance des jeunes, souvent sous un aspect sociologique, réflexif ou juridique... Mais très peu sont assez concrets pour aider l'ensemble des intervenants à intervenir efficacement auprès de ceux-ci.
Fondé sur la longue expérience de l'auteur et illustré par de nombreux témoignages, cet ouvrage permet de comprendre ce qui fonctionne dans la prise en charge des jeunes délinquants. Il fournit également aux travailleurs du secteur les outils et les pistes nécessaires pour améliorer leur action en s'appuyant sur une compréhension fine des mécanismes en oeuvre.
L'ouvrage comporte trois parties :
Le point sur les méthodes et les techniques les plus efficaces
Les principaux leviers psychologiques de l'intervention et de l'accompagnement
Les contextes d'intervention, notamment tout un chapitre consacré au radicalisme et à sa prévention"En ligne : https://core.ac.uk/download/pdf/55654208.pdf Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=262659 Réservation
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Protection judiciaire de la jeunesse : À 20 ans, les CEF fragiles… malgré les millions [Dossier] / Myriam Léon in Lien Social : quinzomadaire indépendant d'actualité sociale, 1327 (15 au 28 novembre 2022)
[article]
Titre : Protection judiciaire de la jeunesse : À 20 ans, les CEF fragiles… malgré les millions [Dossier] Type de document : texte imprimé Auteurs : Myriam Léon, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Jacques Trémintin Année de publication : 2022 Article en page(s) : p. 18-24 Langues : Français (fre) Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS:Problèmes sociaux:Problème social:Délinquance:Délinquance juvénile Mots-clés : Centres pour jeunes délinquants Jeunes délinquants Jeunes délinquants -- Éducation Jeunes délinquants -- Protection, assistance, etc. Jeunes délinquants -- Rééducation Justice pour mineurs -- Administration Résumé : "Certaines pédagogies dites 'de la liberté' revendiquent le droit pour l'enfant de grandir sans autres contraintes que celles qu'il se fixe lui-même dans sa découverte de l'apprentissage de la vie. À l'inverse, la pédagogie noire - concept créé par la pédagogue allemande Katharina Rutschky et popularisé par Alice Miller - cherche à briser sa volonté et à le soumettre à l'adulte, seul à même de redresser sa nature considérée par essence comme mauvaise. Dans ses relations éducatives avec l'enfant, chaque adulte fait jouer le curseur sur la graduation entre ces deux extrémités. À quel registre les adolescents placés en centre éducatif fermé (CEF) sont-ils confrontés? La socialisation qu'ils connaissent et pratiquaient quotidiennement avant leur admission, peut se résumer en une phrase : 'je fais ce que je veu quand je veux.' Or, ils ne sont pas nés pour vivre sans limite, sans respect d'autrui, dans l'immédiateté, l'impulsivité et la désaffection. Ce qu'ils sont devenus, ils le doivent au parcours chaotique dont ils ont été victimes." Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=291576
in Lien Social : quinzomadaire indépendant d'actualité sociale > 1327 (15 au 28 novembre 2022) . - p. 18-24[article] Protection judiciaire de la jeunesse : À 20 ans, les CEF fragiles… malgré les millions [Dossier] [texte imprimé] / Myriam Léon, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Jacques Trémintin. - 2022 . - p. 18-24.
Langues : Français (fre)
in Lien Social : quinzomadaire indépendant d'actualité sociale > 1327 (15 au 28 novembre 2022) . - p. 18-24
Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS:Problèmes sociaux:Problème social:Délinquance:Délinquance juvénile Mots-clés : Centres pour jeunes délinquants Jeunes délinquants Jeunes délinquants -- Éducation Jeunes délinquants -- Protection, assistance, etc. Jeunes délinquants -- Rééducation Justice pour mineurs -- Administration Résumé : "Certaines pédagogies dites 'de la liberté' revendiquent le droit pour l'enfant de grandir sans autres contraintes que celles qu'il se fixe lui-même dans sa découverte de l'apprentissage de la vie. À l'inverse, la pédagogie noire - concept créé par la pédagogue allemande Katharina Rutschky et popularisé par Alice Miller - cherche à briser sa volonté et à le soumettre à l'adulte, seul à même de redresser sa nature considérée par essence comme mauvaise. Dans ses relations éducatives avec l'enfant, chaque adulte fait jouer le curseur sur la graduation entre ces deux extrémités. À quel registre les adolescents placés en centre éducatif fermé (CEF) sont-ils confrontés? La socialisation qu'ils connaissent et pratiquaient quotidiennement avant leur admission, peut se résumer en une phrase : 'je fais ce que je veu quand je veux.' Or, ils ne sont pas nés pour vivre sans limite, sans respect d'autrui, dans l'immédiateté, l'impulsivité et la désaffection. Ce qu'ils sont devenus, ils le doivent au parcours chaotique dont ils ont été victimes." Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=291576 Éduquer sous contrainte : Une sociologie de la justice des mineurs / SCD et OpenEdition / Nicolas Sallée
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Titre : Éduquer sous contrainte : Une sociologie de la justice des mineurs / SCD et OpenEdition Type de document : document électronique Auteurs : Nicolas Sallée (1984-...) , Auteur
Editeur : Paris cedex 06 : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales Année de publication : 2016 Collection : Cas de figure, ISSN 1764-3961 num. 43 Importance : 227 p. Présentation : ill., couv. ill. Format : 20 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7132-2537-6 Prix : 14 € Note générale : Peut-on encore renouveler le champ d’étude de la délinquance juvénile en sciences sociales ? L’ouvrage de Nicolas Sallée, issu de sa thèse, semble nous prouver que cela est possible. L’auteur choisit en effet un angle d’étude original : plutôt que de se pencher sur la délinquance elle-même, ou sur son traitement juridique, il choisit de déplacer le regard vers les éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). En inscrivant son travail dans le champ de la sociologie des professions, Nicolas Sallée propose des pistes de compréhension renouvelées sur la fabrique du système judiciaire français de protection des mineurs. La problématique centrale de l’ouvrage est en effet celle-ci : comment concilier une prise en charge se voulant éducative ou rééducative avec la dimension punitive de ces mesures judiciaires ? Comment les éducateurs façonnent-ils leur métier en fonction de cette tension originelle qui habite la justice des mineurs et dont l’équilibre ne cesse d’évoluer au gré des périodes historiques ? L’auteur fonde son étude sur un ensemble de matériaux comprenant autant des sources archivistiques, en particulier par les archives syndicales, que l’exploitation de son terrain propre mêlant observation et entretiens oraux. L’ouvrage comprend deux parties. La première, socio-historique, analyse la genèse de l’Éducation surveillée et son orientation par le droit, les savoirs médico-judiciaires ainsi que la pratique professionnelle mise en place par les éducateurs. La deuxième partie explore le fonctionnement du métier d’éducateur à travers l’étude de différents types de structures d’accueil pour mineurs sous main de justice. [Premier paragraphe d'un des compte rendus, en hyperlien] Langues : Français (fre) Mots-clés : Éducation surveillée justice des mineurs justice mineur mineurs prison prisons CEF centre éducatif fermé centres éducatifs fermés Justice pour mineurs -- Administration Jeunes délinquants -- Rééducation délinquance juvénile, identité professionnelle, jeunesse, justice, mineur, protection judiciaire, travail éducatif Sociologie Déliquance Educateurs Résumé : Depuis une vingtaine d’années, la justice des mineurs est le théâtre de profondes mutations, marquées notamment par la création de centres éducatifs fermés et l’ouverture de nouvelles prisons. Ces mutations heurtent l’esprit fondateur de la Protection judiciaire de la jeunesse, créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour rompre avec le traitement pénitentiaire des déviances juvéniles. Confrontés à une multiplication d’injonctions punitives visant à durcir les réponses apportées aux jeunes délinquants, ses principaux acteurs – en particulier les éducateurs – tentent de préserver la dimension éducative de leur action. En articulant enquête historique et démarche ethnographique, Nicolas Sallée analyse l’émergence, au coeur de cette tension, d’un modèle éducatif fondé sur une revalorisation controversée de l’enfermement et de la contrainte pénale. Ce faisant, il décrypte la diffusion contemporaine d’une morale de la responsabilisation qui renoue avec nos plus vieilles utopies disciplinaires Note de contenu : TABLE DES MATIÈRES :
Liste des abréviations
Introduction
Un cadrage punitif
Transformations et continuités
Quels éducateurs ?
Une sociologie politique des professions
Éducation sous contrainte
Un double regard : socio-historique et monographique
Première partie. L'éducation placée sous la main de la justice
1. À protéger, mais responsables ?
L’ambiguïté fondatrice du droit pénal des mineurs (1800-1945)
L’enfant dans les Codes napoléoniens
Les prémisses d’un droit pénal protectionnel (fin xixe-début xxe siècles)
Une rupture univoque de la pénalité ? L’ordonnance du 2 février 1945
2. La Justice à l’assaut de l’éducation
Au tournant du xxe siècle : déviances juvéniles et médicalisation
Politique des savoirs, luttes de territoire (1914-1950)
Les sciences humaines et sociales à l’Éducation surveillée (1945-1970)
3. Des éducateurs à la Justice
Politique éducative et profession d’éducateur (1945-1980)
Logiques syndicales et identité professionnelle (1960-2000)
La normalisation gestionnaire de la PJJ (1990-aujourd’hui) : les éducateurs appelés à « rentrer dans le rang »
4. Une politique éducative de la contrainte
Incarcération et placement sous contrainte renforcée : quelles évolutions ?
Une clinique de la responsabilité : éducation et normes pénales
Une clinique de l’ordre : la contrainte par la « contenance »
Deuxième partie. Des éducateurs au travail
5. Des éducateurs en milieu ouvert
Produire des « problématiques »
La fabrique collective des raisonnements éducatifs
Que faire de la contrainte pénale ?
6. Des éducateurs en centre éducatif fermé
Querelles autour de l’enfermement
Une éducation comportementale
Que faire de l’autorité ?
7. Des éducateurs en prison
Une intervention éducative par-delà les murs
La production de l’ordre carcéral : une éducation pénitentiaire ?
Suprématie pénitentiaire et légitimation éducative
Conclusion
Responsabilisation et discipline
Mutations identitaires et divisions professionnelles
Remerciements
Bibliographie, pp. [207]-223. Notes bibliogr.En ligne : http://proxy.scd.univ-tours.fr/login?url=http://books.openedition.org/editionseh [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=276969 Éduquer sous contrainte : Une sociologie de la justice des mineurs / SCD et OpenEdition [document électronique] / Nicolas Sallée (1984-...), Auteur . - Paris cedex 06 (54, bvd Raspail, 75270) : Éditions de l'EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2016 . - 227 p. : ill., couv. ill. ; 20 cm. - (Cas de figure, ISSN 1764-3961; 43) .
ISBN : 978-2-7132-2537-6 : 14 €
Peut-on encore renouveler le champ d’étude de la délinquance juvénile en sciences sociales ? L’ouvrage de Nicolas Sallée, issu de sa thèse, semble nous prouver que cela est possible. L’auteur choisit en effet un angle d’étude original : plutôt que de se pencher sur la délinquance elle-même, ou sur son traitement juridique, il choisit de déplacer le regard vers les éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). En inscrivant son travail dans le champ de la sociologie des professions, Nicolas Sallée propose des pistes de compréhension renouvelées sur la fabrique du système judiciaire français de protection des mineurs. La problématique centrale de l’ouvrage est en effet celle-ci : comment concilier une prise en charge se voulant éducative ou rééducative avec la dimension punitive de ces mesures judiciaires ? Comment les éducateurs façonnent-ils leur métier en fonction de cette tension originelle qui habite la justice des mineurs et dont l’équilibre ne cesse d’évoluer au gré des périodes historiques ? L’auteur fonde son étude sur un ensemble de matériaux comprenant autant des sources archivistiques, en particulier par les archives syndicales, que l’exploitation de son terrain propre mêlant observation et entretiens oraux. L’ouvrage comprend deux parties. La première, socio-historique, analyse la genèse de l’Éducation surveillée et son orientation par le droit, les savoirs médico-judiciaires ainsi que la pratique professionnelle mise en place par les éducateurs. La deuxième partie explore le fonctionnement du métier d’éducateur à travers l’étude de différents types de structures d’accueil pour mineurs sous main de justice. [Premier paragraphe d'un des compte rendus, en hyperlien]
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Éducation surveillée justice des mineurs justice mineur mineurs prison prisons CEF centre éducatif fermé centres éducatifs fermés Justice pour mineurs -- Administration Jeunes délinquants -- Rééducation délinquance juvénile, identité professionnelle, jeunesse, justice, mineur, protection judiciaire, travail éducatif Sociologie Déliquance Educateurs Résumé : Depuis une vingtaine d’années, la justice des mineurs est le théâtre de profondes mutations, marquées notamment par la création de centres éducatifs fermés et l’ouverture de nouvelles prisons. Ces mutations heurtent l’esprit fondateur de la Protection judiciaire de la jeunesse, créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour rompre avec le traitement pénitentiaire des déviances juvéniles. Confrontés à une multiplication d’injonctions punitives visant à durcir les réponses apportées aux jeunes délinquants, ses principaux acteurs – en particulier les éducateurs – tentent de préserver la dimension éducative de leur action. En articulant enquête historique et démarche ethnographique, Nicolas Sallée analyse l’émergence, au coeur de cette tension, d’un modèle éducatif fondé sur une revalorisation controversée de l’enfermement et de la contrainte pénale. Ce faisant, il décrypte la diffusion contemporaine d’une morale de la responsabilisation qui renoue avec nos plus vieilles utopies disciplinaires Note de contenu : TABLE DES MATIÈRES :
Liste des abréviations
Introduction
Un cadrage punitif
Transformations et continuités
Quels éducateurs ?
Une sociologie politique des professions
Éducation sous contrainte
Un double regard : socio-historique et monographique
Première partie. L'éducation placée sous la main de la justice
1. À protéger, mais responsables ?
L’ambiguïté fondatrice du droit pénal des mineurs (1800-1945)
L’enfant dans les Codes napoléoniens
Les prémisses d’un droit pénal protectionnel (fin xixe-début xxe siècles)
Une rupture univoque de la pénalité ? L’ordonnance du 2 février 1945
2. La Justice à l’assaut de l’éducation
Au tournant du xxe siècle : déviances juvéniles et médicalisation
Politique des savoirs, luttes de territoire (1914-1950)
Les sciences humaines et sociales à l’Éducation surveillée (1945-1970)
3. Des éducateurs à la Justice
Politique éducative et profession d’éducateur (1945-1980)
Logiques syndicales et identité professionnelle (1960-2000)
La normalisation gestionnaire de la PJJ (1990-aujourd’hui) : les éducateurs appelés à « rentrer dans le rang »
4. Une politique éducative de la contrainte
Incarcération et placement sous contrainte renforcée : quelles évolutions ?
Une clinique de la responsabilité : éducation et normes pénales
Une clinique de l’ordre : la contrainte par la « contenance »
Deuxième partie. Des éducateurs au travail
5. Des éducateurs en milieu ouvert
Produire des « problématiques »
La fabrique collective des raisonnements éducatifs
Que faire de la contrainte pénale ?
6. Des éducateurs en centre éducatif fermé
Querelles autour de l’enfermement
Une éducation comportementale
Que faire de l’autorité ?
7. Des éducateurs en prison
Une intervention éducative par-delà les murs
La production de l’ordre carcéral : une éducation pénitentiaire ?
Suprématie pénitentiaire et légitimation éducative
Conclusion
Responsabilisation et discipline
Mutations identitaires et divisions professionnelles
Remerciements
Bibliographie, pp. [207]-223. Notes bibliogr.En ligne : http://proxy.scd.univ-tours.fr/login?url=http://books.openedition.org/editionseh [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=276969 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
Au-delà du système pénal : l'intégration sociale et professionnelle des groupes judiciarisés et marginalisés / SUDOC / Jean Poupart
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Titre : Au-delà du système pénal : l'intégration sociale et professionnelle des groupes judiciarisés et marginalisés / SUDOC Type de document : document électronique Auteurs : Jean Poupart, Directeur de la recherche ; Suzanne Arcand, Collaborateur ; Julie Cantin, Collaborateur Editeur : Sainte-Foy : Presses de l'Université du Québec (PUQ) Année de publication : 2004 Collection : Problèmes sociaux et interventions sociales, ISSN 1711-3059 num. 14 Importance : 1 vol. (xxi, 270 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7605-1307-5 Prix : 28,80 € Note générale : Voir aussi la recension en hyperlien : "Prenant appui sur les transformations sociopolitiques et pénales qui marquent nos sociétés contemporaines (Belgique, France, Québec) depuis une trentaine d’années, les auteur(e)s de cet ouvrage collectif entendent montrer comment s’y inscrivent et parfois s’y redéfinissent les processus d’intégration sociale et professionnelle de groupes marginalisés, en particulier quand ils sont judiciarisés. Et à cet égard, une première lecture de l’ouvrage n’invite pas nécessairement à l’optimisme. Au niveau des transformations macrosociologiques d’abord. Si on se penche sur les transformations d’ordre psychosocial, il apparaît ainsi que les notions d’intégration et de réintégration ne peuvent plus être limitées à l’obtention et éventuellement l’apprentissage de compétences à même d’inscrire l’individu dans des institutions dotées d’un statut permanent (famille, école, travail). Quant à l’intervention psychosociale, elle est de plus en plus amenée à intégrer en son sein de nouvelles populations qui sont moins des inadaptés que des individus qui ont été invalidés par une nouvelle conjoncture sociale (Castel, 17). Les notions d’exclusion et d’inégalités illégitimes se reconfigurent elles aussi. La pauvreté exploitée a cédé le pas à la pauvreté inutile (Dubet, 31). Et si les inégalités deviennent inacceptables quand elles sont héritées, elles sont légitimées quand elles sont lues comme le résultat de sociétés occidentales certes plus compétitives mais aussi plus démocratiques (Dubet, 34). Alors que l’aspect structurel des inégalités sociales est occulté au point de redéfinir l’intégration comme une expérience individuelle épaulée par des modèles managériaux de régulation, la philosophie même de l’Etat social subit aujourd’hui des assauts tels que des notions comme celles de solidarité et social paraissent devoir être requalifiées sous peine de disparaître (Dubet, 40). Le social est en effet de plus en plus représenté « comme un univers constitué de l’interaction de volontés individuelles » (Otero et al., 65). Au niveau des transformations macrosociologiques d’ordre pénal, le tableau ne paraît guère plus reluisant. Selon Mary, les nouveaux visages qu’offre la justice pénale (justice actuarielle, justice réparatrice) paraissent en effet moins bousculer que consolider une philosophie toujours plus gestionnaire (version douce) et punitive (dans sa version dure). Quant à la prison, elle continue à organiser autant qu’à légitimer une rupture au sein du groupe social, et ce bien au-delà des murs (Combessie, 241). Au niveau des politiques institutionnelles ensuite. Qu’elles soient d’ordre psychosocial ou plus spécifiquement d’ordre pénal, ces politiques paraissent là encore se détacher quelque peu de politiques publiques directement héritées de l’Etat social. Comme le montrent Goyette et al. dans le cadre des politiques d’emploi et d’employabilité, les sujets sont toujours plus contraints d’agir en leur propre nom, c’est-à-dire en tant qu’individus. Or, cela ne signifie pas nécessairement qu’ils sont devenus plus autonomes, mais plutôt « qu’ils sont soumis à de nouvelles règles sociales qui structurent le champ de leurs conduites possibles » (Otero et al., 65). Il s’agit alors d’apprendre à l’individu à se mobiliser pour faire face à des situations aléatoires, de l’inviter à bâtir des projets, à passer des contrats, à s’impliquer personnellement dans les opérations qui visent à les réinsérer, plutôt qu’à se plier à des normes collectives. En somme « de lui apprendre à piloter soi-même sa vie dans un monde social déstabilisé » (Castel, 22). Or, beaucoup d’individus sont aujourd’hui mal armés pour jouer ce jeu et, faute de ressources, se retrouvent en quelque sorte « condamnés à se conduire comme des individus, condamnés à être libres » (Castel, 22). Au niveau maintenant des expériences et des trajectoires de vie des personnes marginalisées et judiciarisées, il apparaît clairement dans l’ouvrage que ce n’est pas parce que les trajectoires d’acteurs marginalisés peuvent faire l’objet d’une qualification sociale commune et largement tributaire de catégories institutionnelles (par exemple, la qualification de « jeunes de la rue », de « toxicomanes », d’ « ex-détenus », de « chômeurs » ou encore d’ « assistés sociaux ») qu’elles sont nécessairement identiques (Poupart, 7). Le postuler reviendrait en effet à négliger le fait « que ces personnes sont des acteurs à part entière, capables de réflexivité mais également d’initiative, de solidarité et de débrouillardise ; qu’elles agissent certes en fonction des contraintes, mais également des ressources qui leur sont accessibles (même si, globalement, il faut prendre acte qu’elles sont souvent dans des trajectoires difficiles en raison de leur position sociale et de leur condition socioéconomique ») (Poupart, 7). Il serait ainsi inapproprié de donner aux politiques publiques une emprise totalisante sur la manière dont les populations marginalisées et judiciarisées vont conduire et se représenter leurs conduites. Même s’ils sont partiellement piégés par ces mêmes politiques, des détenus vont ainsi s’attribuer « la responsabilité tant de se sortir des situations qui les ont menés à l’incarcération, que celle de sortir du système correctionnel » (Otero et al., 69). Et si nombre de détenus seront plus ou moins d’accord avec le langage institutionnel qui postule que pour s’en sortir, il faut un travail, les significations qu’ils accordent à la notion de « travail » est loin de faire consensus (Poupart et al., 112). Ajoutons en outre que si nous ne pouvons pas inscrire ces expériences et ces trajectoires de vie dans une perspective déterministe, il ne faudrait pas négliger pour autant le poids des logiques institutionnelles… dans les parcours les plus chaotiques. Ce sont en effet régulièrement ces instances officielles de réintégration qui contribuent à désintégrer un peu plus encore : en identifiant insuffisamment le gang comme un espace d’affiliation (Hamel et al.), en ne prenant pas en compte les besoins des détenus (Bertrand), en ne facilitant pas l’obtention du pardon (Lalonde), en faisant croire que le pardon en est un (Therrien), en court-circuitant les recherches d’emploi (Landreville). Evoquant les trajectoires difficiles des usagers de drogue dans les cités françaises, Kokoreff (91) soutient ainsi que « seuls les effets conjugués des logiques institutionnelles et des logiques territoriales permettent d’en rendre compte ». Si l’ouvrage jette a priori un regard pessimiste sur nombre de choses qui ne changent pas ou qui changent « mal », une lecture plus attentive nous montre également que les auteur(e)s cherchent à objectiver des éléments encourageants à différents niveaux. Plusieurs articles nous renvoient en effet davantage à une reconfiguration des liens sociaux plutôt qu’à un simple effondrement. La responsabilisation croissante mise sur les épaules des individus n’est par exemple pas vue sous le seul angle du très problématique empowerment (demander toujours plus à ceux qui ont toujours moins) mais aussi sous celui de la confiance progressivement donnée à nombre d’acteurs sociaux (l’intervenant face à la bureaucratie institutionnelle, le contrevenant face au sens à donner à sa sanction, etc.). Enfin, s’il est question de repenser les notions de social et de solidarité, des pistes prometteuses annoncent également la possibilité (peut-être déjà en cours) de redéfinir la normativité de l’élément travail : comme élément central de la structuration des rapports sociaux, de notre identité, du lien et de la cohésion sociale mais surtout comme conception moins fortement idéologisée et davantage connectée à des activités traditionnellement expulsées de son contenu (par exemple, les activités de la rue)(Roy et al.). Enfin, ce livre nous donne peut-être la leçon la plus importante en matière d’intégration : « parce que nos sociétés constatent progressivement que leur intégration est le produit de leur propre activité, souvent réflexive et volontaire, et qu’elle ne peut plus être la conséquence d’un fonctionnement systémique apaisé et d’une homogénéité culturelle à jamais perdue, elles ont plus que jamais développé une vive conscience de leur fragilité et de leurs risques. L’intégration deviendrait au fond ce que nous voulons en faire » (Dubet, 41). Pour toutes ces précieuses raisons, nous recommandons donc vivement cet ouvrage à des lecteurs aussi divers que les étudiants en sciences humaines, les praticiens ou encore les chercheurs aguerris." Jean-François Cauchie, Université d’Ottawa Mots-clés : Réhabilitation stigmate carcéral fonction sociale Jeunes délinquants -- Rééducation Criminalité -- Prévention Justice pénale -- Administration Santé publique et action sociale SHS Prisonniers Aspect social Résumé : Cet ouvrage se veut une occasion de faire avancer la réflexion sur l'impact des mutations sociales et pénales sur les processus d'intégration sociale et professionnelle, de même que de permettre une meilleure connaissance des trajectoires et des expériences de vie des personnes judiciarisées et marginalisées. 4e de couv. : "En quoi les changements socioéconomiques et pénaux qui se sont produits au cours des vingt dernières années dans nos sociétés contemporaines viennent-ils faciliter l'intégration des personnes judiciarisées et marginalisées ? Que savons-nous des trajectoires de ces personnes et de leurs expériences, notamment des difficultés qu'elles rencontrent, des stratégies qu'elles élaborent et des ressources auxquelles elles font appel ? Quel est l'impact des politiques sociales et pénales sur les processus d'intégration ou de marginalisation, notamment pour les groupes judiciarisés ? En quoi les pratiques professionnelles et les modèles d'intervention favorisent-ils une véritable insertion ? Quels sont les enjeux et les dilemmes suscités par les notions d'intégration et d'insertion ? Tels sont les principaux thèmes abordés dans le cadre de ce collectif qui regroupe des contributions de chercheurs francophones en provenance de la France, de la Belgique et du Québec. Cet ouvrage se veut une occasion de faire avancer la réflexion sur l'impact des mutations sociales et pénales sur les processus d'intégration sociale et professionnelle, de même que de permettre une meilleure connaissance des trajectoires et des expériences de vie des personnes judiciarisées et marginalisées." Note de contenu : Comprend des réf. bibliogr. en fin de chapitres. Plan de l'article de Ph. Combessie, en hyperlien : Introduction - Une population dont la composition n’est pas « sociologiquement correcte » - Le stigmate carcéral - Une fonction sociale méconnue - Conclusion - Bibliographie. Résumé de cet article : "Les différentes logiques de la justice pénale masquent l’une de ses fonctions sociales aux effets sous-estimés: la stigmatisation d’une frange de la population dont la composition n’est pas “sociologiquement correcte”. En inscrivant de façon indélébile dans la personne même des détenus les crimes qu’on leur reproche, le système judiciaire en fait les boucs émissaires d’une société qui utilise l’incarcération comme une sanction censée la purger des turpitudes qui la traversent. Cela produit un enchevêtrement de logiques ségrégatives qui se renforcent et dont l’effet principal contribue à rendre très difficile la réintégration sociale des anciens détenus." En ligne : http://www.ccja-acjp.ca/fr/rccr100/rccr109.html Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=151503 Au-delà du système pénal : l'intégration sociale et professionnelle des groupes judiciarisés et marginalisés / SUDOC [document électronique] / Jean Poupart, Directeur de la recherche ; Suzanne Arcand, Collaborateur ; Julie Cantin, Collaborateur . - Sainte-Foy : Presses de l'Université du Québec (PUQ), 2004 . - 1 vol. (xxi, 270 p.) : couv. ill. en coul. ; 23 cm. - (Problèmes sociaux et interventions sociales, ISSN 1711-3059; 14) .
ISBN : 978-2-7605-1307-5 : 28,80 €
Voir aussi la recension en hyperlien : "Prenant appui sur les transformations sociopolitiques et pénales qui marquent nos sociétés contemporaines (Belgique, France, Québec) depuis une trentaine d’années, les auteur(e)s de cet ouvrage collectif entendent montrer comment s’y inscrivent et parfois s’y redéfinissent les processus d’intégration sociale et professionnelle de groupes marginalisés, en particulier quand ils sont judiciarisés. Et à cet égard, une première lecture de l’ouvrage n’invite pas nécessairement à l’optimisme. Au niveau des transformations macrosociologiques d’abord. Si on se penche sur les transformations d’ordre psychosocial, il apparaît ainsi que les notions d’intégration et de réintégration ne peuvent plus être limitées à l’obtention et éventuellement l’apprentissage de compétences à même d’inscrire l’individu dans des institutions dotées d’un statut permanent (famille, école, travail). Quant à l’intervention psychosociale, elle est de plus en plus amenée à intégrer en son sein de nouvelles populations qui sont moins des inadaptés que des individus qui ont été invalidés par une nouvelle conjoncture sociale (Castel, 17). Les notions d’exclusion et d’inégalités illégitimes se reconfigurent elles aussi. La pauvreté exploitée a cédé le pas à la pauvreté inutile (Dubet, 31). Et si les inégalités deviennent inacceptables quand elles sont héritées, elles sont légitimées quand elles sont lues comme le résultat de sociétés occidentales certes plus compétitives mais aussi plus démocratiques (Dubet, 34). Alors que l’aspect structurel des inégalités sociales est occulté au point de redéfinir l’intégration comme une expérience individuelle épaulée par des modèles managériaux de régulation, la philosophie même de l’Etat social subit aujourd’hui des assauts tels que des notions comme celles de solidarité et social paraissent devoir être requalifiées sous peine de disparaître (Dubet, 40). Le social est en effet de plus en plus représenté « comme un univers constitué de l’interaction de volontés individuelles » (Otero et al., 65). Au niveau des transformations macrosociologiques d’ordre pénal, le tableau ne paraît guère plus reluisant. Selon Mary, les nouveaux visages qu’offre la justice pénale (justice actuarielle, justice réparatrice) paraissent en effet moins bousculer que consolider une philosophie toujours plus gestionnaire (version douce) et punitive (dans sa version dure). Quant à la prison, elle continue à organiser autant qu’à légitimer une rupture au sein du groupe social, et ce bien au-delà des murs (Combessie, 241). Au niveau des politiques institutionnelles ensuite. Qu’elles soient d’ordre psychosocial ou plus spécifiquement d’ordre pénal, ces politiques paraissent là encore se détacher quelque peu de politiques publiques directement héritées de l’Etat social. Comme le montrent Goyette et al. dans le cadre des politiques d’emploi et d’employabilité, les sujets sont toujours plus contraints d’agir en leur propre nom, c’est-à-dire en tant qu’individus. Or, cela ne signifie pas nécessairement qu’ils sont devenus plus autonomes, mais plutôt « qu’ils sont soumis à de nouvelles règles sociales qui structurent le champ de leurs conduites possibles » (Otero et al., 65). Il s’agit alors d’apprendre à l’individu à se mobiliser pour faire face à des situations aléatoires, de l’inviter à bâtir des projets, à passer des contrats, à s’impliquer personnellement dans les opérations qui visent à les réinsérer, plutôt qu’à se plier à des normes collectives. En somme « de lui apprendre à piloter soi-même sa vie dans un monde social déstabilisé » (Castel, 22). Or, beaucoup d’individus sont aujourd’hui mal armés pour jouer ce jeu et, faute de ressources, se retrouvent en quelque sorte « condamnés à se conduire comme des individus, condamnés à être libres » (Castel, 22). Au niveau maintenant des expériences et des trajectoires de vie des personnes marginalisées et judiciarisées, il apparaît clairement dans l’ouvrage que ce n’est pas parce que les trajectoires d’acteurs marginalisés peuvent faire l’objet d’une qualification sociale commune et largement tributaire de catégories institutionnelles (par exemple, la qualification de « jeunes de la rue », de « toxicomanes », d’ « ex-détenus », de « chômeurs » ou encore d’ « assistés sociaux ») qu’elles sont nécessairement identiques (Poupart, 7). Le postuler reviendrait en effet à négliger le fait « que ces personnes sont des acteurs à part entière, capables de réflexivité mais également d’initiative, de solidarité et de débrouillardise ; qu’elles agissent certes en fonction des contraintes, mais également des ressources qui leur sont accessibles (même si, globalement, il faut prendre acte qu’elles sont souvent dans des trajectoires difficiles en raison de leur position sociale et de leur condition socioéconomique ») (Poupart, 7). Il serait ainsi inapproprié de donner aux politiques publiques une emprise totalisante sur la manière dont les populations marginalisées et judiciarisées vont conduire et se représenter leurs conduites. Même s’ils sont partiellement piégés par ces mêmes politiques, des détenus vont ainsi s’attribuer « la responsabilité tant de se sortir des situations qui les ont menés à l’incarcération, que celle de sortir du système correctionnel » (Otero et al., 69). Et si nombre de détenus seront plus ou moins d’accord avec le langage institutionnel qui postule que pour s’en sortir, il faut un travail, les significations qu’ils accordent à la notion de « travail » est loin de faire consensus (Poupart et al., 112). Ajoutons en outre que si nous ne pouvons pas inscrire ces expériences et ces trajectoires de vie dans une perspective déterministe, il ne faudrait pas négliger pour autant le poids des logiques institutionnelles… dans les parcours les plus chaotiques. Ce sont en effet régulièrement ces instances officielles de réintégration qui contribuent à désintégrer un peu plus encore : en identifiant insuffisamment le gang comme un espace d’affiliation (Hamel et al.), en ne prenant pas en compte les besoins des détenus (Bertrand), en ne facilitant pas l’obtention du pardon (Lalonde), en faisant croire que le pardon en est un (Therrien), en court-circuitant les recherches d’emploi (Landreville). Evoquant les trajectoires difficiles des usagers de drogue dans les cités françaises, Kokoreff (91) soutient ainsi que « seuls les effets conjugués des logiques institutionnelles et des logiques territoriales permettent d’en rendre compte ». Si l’ouvrage jette a priori un regard pessimiste sur nombre de choses qui ne changent pas ou qui changent « mal », une lecture plus attentive nous montre également que les auteur(e)s cherchent à objectiver des éléments encourageants à différents niveaux. Plusieurs articles nous renvoient en effet davantage à une reconfiguration des liens sociaux plutôt qu’à un simple effondrement. La responsabilisation croissante mise sur les épaules des individus n’est par exemple pas vue sous le seul angle du très problématique empowerment (demander toujours plus à ceux qui ont toujours moins) mais aussi sous celui de la confiance progressivement donnée à nombre d’acteurs sociaux (l’intervenant face à la bureaucratie institutionnelle, le contrevenant face au sens à donner à sa sanction, etc.). Enfin, s’il est question de repenser les notions de social et de solidarité, des pistes prometteuses annoncent également la possibilité (peut-être déjà en cours) de redéfinir la normativité de l’élément travail : comme élément central de la structuration des rapports sociaux, de notre identité, du lien et de la cohésion sociale mais surtout comme conception moins fortement idéologisée et davantage connectée à des activités traditionnellement expulsées de son contenu (par exemple, les activités de la rue)(Roy et al.). Enfin, ce livre nous donne peut-être la leçon la plus importante en matière d’intégration : « parce que nos sociétés constatent progressivement que leur intégration est le produit de leur propre activité, souvent réflexive et volontaire, et qu’elle ne peut plus être la conséquence d’un fonctionnement systémique apaisé et d’une homogénéité culturelle à jamais perdue, elles ont plus que jamais développé une vive conscience de leur fragilité et de leurs risques. L’intégration deviendrait au fond ce que nous voulons en faire » (Dubet, 41). Pour toutes ces précieuses raisons, nous recommandons donc vivement cet ouvrage à des lecteurs aussi divers que les étudiants en sciences humaines, les praticiens ou encore les chercheurs aguerris." Jean-François Cauchie, Université d’Ottawa
Mots-clés : Réhabilitation stigmate carcéral fonction sociale Jeunes délinquants -- Rééducation Criminalité -- Prévention Justice pénale -- Administration Santé publique et action sociale SHS Prisonniers Aspect social Résumé : Cet ouvrage se veut une occasion de faire avancer la réflexion sur l'impact des mutations sociales et pénales sur les processus d'intégration sociale et professionnelle, de même que de permettre une meilleure connaissance des trajectoires et des expériences de vie des personnes judiciarisées et marginalisées. 4e de couv. : "En quoi les changements socioéconomiques et pénaux qui se sont produits au cours des vingt dernières années dans nos sociétés contemporaines viennent-ils faciliter l'intégration des personnes judiciarisées et marginalisées ? Que savons-nous des trajectoires de ces personnes et de leurs expériences, notamment des difficultés qu'elles rencontrent, des stratégies qu'elles élaborent et des ressources auxquelles elles font appel ? Quel est l'impact des politiques sociales et pénales sur les processus d'intégration ou de marginalisation, notamment pour les groupes judiciarisés ? En quoi les pratiques professionnelles et les modèles d'intervention favorisent-ils une véritable insertion ? Quels sont les enjeux et les dilemmes suscités par les notions d'intégration et d'insertion ? Tels sont les principaux thèmes abordés dans le cadre de ce collectif qui regroupe des contributions de chercheurs francophones en provenance de la France, de la Belgique et du Québec. Cet ouvrage se veut une occasion de faire avancer la réflexion sur l'impact des mutations sociales et pénales sur les processus d'intégration sociale et professionnelle, de même que de permettre une meilleure connaissance des trajectoires et des expériences de vie des personnes judiciarisées et marginalisées." Note de contenu : Comprend des réf. bibliogr. en fin de chapitres. Plan de l'article de Ph. Combessie, en hyperlien : Introduction - Une population dont la composition n’est pas « sociologiquement correcte » - Le stigmate carcéral - Une fonction sociale méconnue - Conclusion - Bibliographie. Résumé de cet article : "Les différentes logiques de la justice pénale masquent l’une de ses fonctions sociales aux effets sous-estimés: la stigmatisation d’une frange de la population dont la composition n’est pas “sociologiquement correcte”. En inscrivant de façon indélébile dans la personne même des détenus les crimes qu’on leur reproche, le système judiciaire en fait les boucs émissaires d’une société qui utilise l’incarcération comme une sanction censée la purger des turpitudes qui la traversent. Cela produit un enchevêtrement de logiques ségrégatives qui se renforcent et dont l’effet principal contribue à rendre très difficile la réintégration sociale des anciens détenus." En ligne : http://www.ccja-acjp.ca/fr/rccr100/rccr109.html Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=151503 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
Les collaborations dans le processus de réinsertion des mineurs ayant été privés de liberté / Abraham Franssen in Le JDJ, Journal du droit des jeunes : la revue d'action juridique et sociale / Cairn.info et ITS, n°383 (mars 2019)
Le trajet éducatif du mineur poursuivi du chef d'un fait qualifié infraction au sein des services publics en Communauté française : enjeux autour de l'évaluation et de l'intervention / Cécile Mathys in Le JDJ, Journal du droit des jeunes : la revue d'action juridique et sociale / Cairn.info et ITS, 409 (Novembre 2021)
PermalinkLes réparations pénales à partir du photolangage et du "qu'en dit-on" / CHANTAL GENEVOIS in Le journal des psychologues : le mensuel des professionnels / BM de Tours et Cairn.info, 357 (Mai 2018)
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