Titre : |
Écologies déviantes : voyage en terres queers / SUDOC |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Cyril/Cy Lecerf Maulpoix , Auteur ; Helene Alix Mourrier , Illustrateur |
Editeur : |
Paris : Éditions Cambourakis |
Année de publication : |
2021 |
Collection : |
Sorcières (Paris), ISSN 2426-5306 |
Importance : |
272 p. |
Format : |
140 x 205 mm |
Prix : |
22 € |
Note générale : |
« Les luttes LGBTQI sont liées à l’anticapitalisme et à la justice climatique »
Le journaliste Cy Lecerf Maulpoix propose de nouvelles pistes militantes, théoriques et pratiques pour une écologie plurielle nourrie des situations vécues par les personnes « contre-nature ».
Contre-nature ? Contre la nature ? On sait combien l’homophobie (ou les LGBT-phobies) a toujours mis en avant ces arguments pour violemment dénigrer toutes les sexualités rompant avec l’hétéronormativité. Pourtant, les luttes minoritaires devraient se rapprocher, aujourd’hui, des revendications de l’écologie politique. C’est là tout l’objet de cet essai vif et rigoureux qui s’attache à battre en brèche le discours de certains courants réactionnaires d’une prétendue écologie qui réactive à l’encontre des personnes LGBTQI ce « spectre de la “contre-naturalité” ». Mieux, il montre au contraire combien les expériences de modes de vie minoritaires ne peuvent qu’associer l’exigence de l’émancipation à celle de la protection du vivant.
Journaliste indépendant, militant de « collectifs d’action transpédégouines » et en faveur de « luttes sociales pour la justice climatique », Cy Lecerf Maulpoix s’emploie ici, dans une écriture délibérément inclusive, entre enquêtes, reportages et récits d’expériences parfois très personnelles, à proposer de nouvelles pistes militantes, théoriques et pratiques, et ainsi « esquisser une écologie plurielle qui ne peut être qu’intersectionnelle, fondamentalement anticapitaliste, queer_, décoloniale et féministe »_.
Bonnes feuilles
Maladie, contre-naturalité, perversion, dégénérescence sont des termes qui disposent d’une force d’écrasement, d’une puissance paralysante et tentaculaire qui continue de se manifester un peu partout. En Europe, ils sont utilisés encore aujourd’hui pour justifier d’exclusions et de répressions monstrueuses, que ce soit dans les « zones sans LGBTQI » de Pologne et de Hongrie, les camps de tortures en Tchétchénie, les thérapies de conversion déguisées, ou les parcours de celleux qui se voient estampilléEs du sceau de la déviance et subissent des violences institutionnelles, médicales, psychiatriques, sociales. Pourtant, la naturalisation du système hétérocispatriarcal n’est pas l’apanage des seuls partis politiques conservateurs. Elle n’émane pas uniquement des organismes les plus répressifs ni des condamnations les plus manifestes de l’Église ou de l’extrême droite. Elle nourrit encore largement aujourd’hui la pensée politique, les pratiques sociales, scientifiques, médicales et militantes des pays occidentaux.
Déconstruire les concepts et les termes liés à la production de la nature et à ce qui relèverait de sa préservation, de sa protection et de ses liens avec la fabrique d’idéologies et le maintien d’hégémonies hétérocispatriarcales s’avère donc essentiel. D’autant plus essentiel que l’écologie politique et militante qui s’est développée au cours des dernières décennies, dans un contexte de crise environnementale et sociale, n’échappe pas, elle non plus, à cette vision discriminante de la nature |
Mots-clés : |
Politique et administration publique / Sciences politiques / Idéologies Idéologies politiques environnementalistes luttes LGBTQI anticapitalisme justice climatique Minorités sexuelles Justice environnementale |
Résumé : |
Faisant le constat que les mouvements écologiques peinent à intégrer la question des minorités, notamment sexuelles, et adoptent parfois des positions hostiles face à la PMA et à la transidentité, par exemple, l'auteur est allé puiser dans les courants de pensée socialistes anglais du XIXe siècle des modèles de communautés qui ont expérimenté des modes de vie minoritaires.- Tout à la fois voyage, enquête, cheminement personnel, réflexion politique sur l’articulation des luttes contemporaines, ce livre de Cy Lecerf Maulpoix, journaliste engagé dans les luttes LGBTQI et pour la justice climatique, nous entraîne dans les jardins anglais de l’artiste Derek Jarman, de l’écrivain socialiste Edward Carpenter, du Bloomsbury Group, sur les traces des Radical Faeries de l’Arizona à San Francisco jusqu’aux zones de cruising des lisières des grandes villes.
Parce qu’il met au jour des généalogies oubliées, ce texte permet de reconnaître la dette de l’écologie politique à ces précurseurEUSEs déviantEs. À l’heure où chacunE est concernéE par les enjeux écologiques planétaires, ce livre nécessaire propose de nouvelles pistes militantes et trace une ligne de crête sur laquelle construire, à partir de perspectives minoritaires, un mouvement réellement inclusif. |
Note de contenu : |
Notes bibliogr. Bibliogr. p. 265-269 |
En ligne : |
https://www.presages.fr/blog/2021/cy-lecerf-maulpoix |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=860 |
Écologies déviantes : voyage en terres queers / SUDOC [document électronique] / Cyril/Cy Lecerf Maulpoix  , Auteur ; Helene Alix Mourrier  , Illustrateur . - Paris : Éditions Cambourakis, 2021 . - 272 p. ; 140 x 205 mm. - ( Sorcières (Paris), ISSN 2426-5306) . 22 € « Les luttes LGBTQI sont liées à l’anticapitalisme et à la justice climatique »
Le journaliste Cy Lecerf Maulpoix propose de nouvelles pistes militantes, théoriques et pratiques pour une écologie plurielle nourrie des situations vécues par les personnes « contre-nature ».
Contre-nature ? Contre la nature ? On sait combien l’homophobie (ou les LGBT-phobies) a toujours mis en avant ces arguments pour violemment dénigrer toutes les sexualités rompant avec l’hétéronormativité. Pourtant, les luttes minoritaires devraient se rapprocher, aujourd’hui, des revendications de l’écologie politique. C’est là tout l’objet de cet essai vif et rigoureux qui s’attache à battre en brèche le discours de certains courants réactionnaires d’une prétendue écologie qui réactive à l’encontre des personnes LGBTQI ce « spectre de la “contre-naturalité” ». Mieux, il montre au contraire combien les expériences de modes de vie minoritaires ne peuvent qu’associer l’exigence de l’émancipation à celle de la protection du vivant.
Journaliste indépendant, militant de « collectifs d’action transpédégouines » et en faveur de « luttes sociales pour la justice climatique », Cy Lecerf Maulpoix s’emploie ici, dans une écriture délibérément inclusive, entre enquêtes, reportages et récits d’expériences parfois très personnelles, à proposer de nouvelles pistes militantes, théoriques et pratiques, et ainsi « esquisser une écologie plurielle qui ne peut être qu’intersectionnelle, fondamentalement anticapitaliste, queer_, décoloniale et féministe »_.
Bonnes feuilles
Maladie, contre-naturalité, perversion, dégénérescence sont des termes qui disposent d’une force d’écrasement, d’une puissance paralysante et tentaculaire qui continue de se manifester un peu partout. En Europe, ils sont utilisés encore aujourd’hui pour justifier d’exclusions et de répressions monstrueuses, que ce soit dans les « zones sans LGBTQI » de Pologne et de Hongrie, les camps de tortures en Tchétchénie, les thérapies de conversion déguisées, ou les parcours de celleux qui se voient estampilléEs du sceau de la déviance et subissent des violences institutionnelles, médicales, psychiatriques, sociales. Pourtant, la naturalisation du système hétérocispatriarcal n’est pas l’apanage des seuls partis politiques conservateurs. Elle n’émane pas uniquement des organismes les plus répressifs ni des condamnations les plus manifestes de l’Église ou de l’extrême droite. Elle nourrit encore largement aujourd’hui la pensée politique, les pratiques sociales, scientifiques, médicales et militantes des pays occidentaux.
Déconstruire les concepts et les termes liés à la production de la nature et à ce qui relèverait de sa préservation, de sa protection et de ses liens avec la fabrique d’idéologies et le maintien d’hégémonies hétérocispatriarcales s’avère donc essentiel. D’autant plus essentiel que l’écologie politique et militante qui s’est développée au cours des dernières décennies, dans un contexte de crise environnementale et sociale, n’échappe pas, elle non plus, à cette vision discriminante de la nature
Mots-clés : |
Politique et administration publique / Sciences politiques / Idéologies Idéologies politiques environnementalistes luttes LGBTQI anticapitalisme justice climatique Minorités sexuelles Justice environnementale |
Résumé : |
Faisant le constat que les mouvements écologiques peinent à intégrer la question des minorités, notamment sexuelles, et adoptent parfois des positions hostiles face à la PMA et à la transidentité, par exemple, l'auteur est allé puiser dans les courants de pensée socialistes anglais du XIXe siècle des modèles de communautés qui ont expérimenté des modes de vie minoritaires.- Tout à la fois voyage, enquête, cheminement personnel, réflexion politique sur l’articulation des luttes contemporaines, ce livre de Cy Lecerf Maulpoix, journaliste engagé dans les luttes LGBTQI et pour la justice climatique, nous entraîne dans les jardins anglais de l’artiste Derek Jarman, de l’écrivain socialiste Edward Carpenter, du Bloomsbury Group, sur les traces des Radical Faeries de l’Arizona à San Francisco jusqu’aux zones de cruising des lisières des grandes villes.
Parce qu’il met au jour des généalogies oubliées, ce texte permet de reconnaître la dette de l’écologie politique à ces précurseurEUSEs déviantEs. À l’heure où chacunE est concernéE par les enjeux écologiques planétaires, ce livre nécessaire propose de nouvelles pistes militantes et trace une ligne de crête sur laquelle construire, à partir de perspectives minoritaires, un mouvement réellement inclusif. |
Note de contenu : |
Notes bibliogr. Bibliogr. p. 265-269 |
En ligne : |
https://www.presages.fr/blog/2021/cy-lecerf-maulpoix |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=860 |
|