
Résultat de la recherche
8 résultat(s) recherche sur le mot-clé 'Mérite' 




Titre : Mérite / Cairn Type de document : document électronique Auteurs : Isabelle Allouche, Auteur Editeur : Paris : Anamosa Année de publication : 2021 Collection : Le Mot est faible ISBN/ISSN/EAN : 978-2-38191-033-8 Prix : 5,99 € Note générale : Reprinted edition Langues : Anglais (eng) Mots-clés : mérite méritocratie Résumé : Alors que les inégalités sociales (notamment face à l'école) ont été aggravées ces vingt dernières années par les crises économiques, pourquoi continue-t-on de croire au mérite ?
" Yes, we can ! ", " Qui veut, peut ", " premiers de cordées "... Défendu autant par les partis progressistes que conservateurs, peu de notions font l'objet d'un consensus politique aussi complet que le mérite. Il est ainsi investi comme un principe " juste " de distribution des ressources rares. De la même façon, l'école s'est imposée dans de nombreuses sociétés comme l'espace de construction de l'émancipation des individus par le mérite par excellence. Pourtant qui définit le mérite aujourd'hui, et surtout comment le définit-on ?
Cet essai incarné et sensible vise, à partir de l'apport d'études récentes en sciences sociales, à réhabiliter les luttes (ordinaires ou politiques) qui structurent les usages de la rhétorique méritocratique comme principe de justice. Car loin d'être univoque, le mérite fait l'objet d'une reconfiguration perpétuelle, autant dans l'espace public, que dans nos relations ordinaires aux institutions. De la même manière, à rebours d'une lecture qui ferait du mérite un principe abstrait de la justice sociale hérité de la Révolution française, la sociologue Annabelle Allouch propose de comprendre le mérite comme une morale sensible de la reconnaissance qui structure notre quotidien, ce qui permet de comprendre notre attachement à cette notion, malgré les critiques dont elle fait l'objet. Pour ce faire, elle mobilise avec talent un ensemble de saynètes tirées de l'actualité ou bien ses propres enquêtes autour de la sociologie du concours et des effets de la discrimination positive dans l'accès à l'enseignement supérieur.En ligne : https://www-cairn-info.proxy.scd.univ-tours.fr/le-mot-est-faible--9782381910321- [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=271788 Mérite / Cairn [document électronique] / Isabelle Allouche, Auteur . - Paris : Anamosa, 2021. - (Le Mot est faible) .
ISBN : 978-2-38191-033-8 : 5,99 €
Reprinted edition
Langues : Anglais (eng)
Mots-clés : mérite méritocratie Résumé : Alors que les inégalités sociales (notamment face à l'école) ont été aggravées ces vingt dernières années par les crises économiques, pourquoi continue-t-on de croire au mérite ?
" Yes, we can ! ", " Qui veut, peut ", " premiers de cordées "... Défendu autant par les partis progressistes que conservateurs, peu de notions font l'objet d'un consensus politique aussi complet que le mérite. Il est ainsi investi comme un principe " juste " de distribution des ressources rares. De la même façon, l'école s'est imposée dans de nombreuses sociétés comme l'espace de construction de l'émancipation des individus par le mérite par excellence. Pourtant qui définit le mérite aujourd'hui, et surtout comment le définit-on ?
Cet essai incarné et sensible vise, à partir de l'apport d'études récentes en sciences sociales, à réhabiliter les luttes (ordinaires ou politiques) qui structurent les usages de la rhétorique méritocratique comme principe de justice. Car loin d'être univoque, le mérite fait l'objet d'une reconfiguration perpétuelle, autant dans l'espace public, que dans nos relations ordinaires aux institutions. De la même manière, à rebours d'une lecture qui ferait du mérite un principe abstrait de la justice sociale hérité de la Révolution française, la sociologue Annabelle Allouch propose de comprendre le mérite comme une morale sensible de la reconnaissance qui structure notre quotidien, ce qui permet de comprendre notre attachement à cette notion, malgré les critiques dont elle fait l'objet. Pour ce faire, elle mobilise avec talent un ensemble de saynètes tirées de l'actualité ou bien ses propres enquêtes autour de la sociologie du concours et des effets de la discrimination positive dans l'accès à l'enseignement supérieur.En ligne : https://www-cairn-info.proxy.scd.univ-tours.fr/le-mot-est-faible--9782381910321- [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=271788 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
Héritocratie : les élites, les grandes écoles et les mésaventures du mérite (1870-2020) / BU de Lettres et Cairn / Paul Pasquali
![]()
![]()
Titre : Héritocratie : les élites, les grandes écoles et les mésaventures du mérite (1870-2020) / BU de Lettres et Cairn Type de document : document électronique Auteurs : Paul Pasquali (1984-...) , Auteur
Editeur : Paris : Éditions La Découverte Année de publication : 2021 Collection : SH/L'envers des faits, ISSN 2491-4592 Importance : 240 p. Format : 135 x 220 mm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-348-04268-3 Prix : 21 € Note générale : Pour relancer un « ascenseur social » interminablement en panne, les grandes écoles affichent depuis quelques années leur ouverture à la « diversité » et leur volonté de renouer avec la méritocratie qu’elles auraient incarnée par le passé. Certains les accusent au contraire d’instaurer des critères étrangers au mérite, quand d’autres dénoncent une volonté de sceller le sort des universités, reléguées à la gestion des flux étudiants. Mais, de la IIIe République à nos jours, les grandes écoles ont-elles jamais récompensé le mérite ?
En retraçant les controverses oubliées et les choix politiques qui ont garanti les prérogatives de ces établissements et ainsi légitimé un haut niveau de reproduction sociale, cette enquête sociohistorique montre que rien n’est moins sûr. Si l’évocation rituelle de figures emblématiques de boursiers entretient le mythe d’un âge d’or méritocratique, l’histoire de ces filières d’excellence révèle la pérennité d’un système héritocratique, grâce auquel des élites résolues à défendre leurs frontières et leurs intérêts parviennent à consacrer leur héritage comme un privilège mérité.
Replacée dans des rapports de force qu’occulte la croyance en l’égalité des chances, l’introuvable démocratisation des grandes écoles ne s’explique pas par un complot de caste, mais par une succession de luttes dont les élites en place sont régulièrement sorties victorieuses. Face aux perspectives de changement et aux projets de réforme, elles ont su se mobiliser pour restaurer l’ordre qui était sur le point de s’ébranler. Des lendemains de la Commune au Front populaire et à la Résistance, de la Libération à Mai 68 et aux années Mitterrand jusqu’à Parcoursup et la refonte de l’ENA, la continuité qui s’observe derrière les secousses éphémères et les évolutions structurelles ne relève donc pas d’une mécanique implacable – ni d’une fatalité politique.Mots-clés : Société / Niveaux de vie et classes sociales / Classe supérieure Classes supérieures mérite critique méritocratie Résumé : Réflexion sur l'histoire de la méritocratie à la française. S'appuyant sur des archives et des statistiques en partie inédites, de la IIIe République au XXIe siècle, l'auteur étudie comment les filières d'excellence ont pérennisé un système fondé sur la reproduction sociale et la perpétuation de l'ordre établi, tout en entretenant le mythe d'un âge d'or méritocratique. Note de contenu : En hyperlien : " « L’élitisme républicain procède d'un aveuglement »
Dans une enquête sociohistorique, le sociologue Paul Pasquali déconstruit le mythe de l’égalité des chances et esquisse des pistes de réforme.
L’abolition des privilèges, un 4 août 1789, n’a pas mis fin aux prérogatives de la naissance. C’est l’implacable constat de l’enquête sociohistorique sur l’introuvable démocratisation des grandes écoles que publie ces jours-ci Paul Pasquali. Le sociologue montre dans Héritocratie comment la distance entre ces filières d’élite et les universités n’a cessé de se -creuser en cent cinquante ans. Des lendemains de la Commune jusqu’à Parcoursup, il retrace l’histoire des controverses et des choix politiques qui, en dépit de multiples réformes et tentatives d’ouverture, ont permis à ces écoles de conserver un haut niveau de reproduction sociale. Dans cette succession de luttes, les élites en place, résolues à défendre leurs frontières et leurs intérêts, sont toujours parvenues à consacrer leur héritage comme un privilège mérité.
La République, dont tous les politiques se réclament, consacre le mérite. Pourtant, celui-ci a trop souvent partie liée aux lois de la naissance et du sang. N’y aurait-il pas là un grand mensonge ?
Paul Pasquali : Il y a un décalage très fort entre la réalité et l’idéal. Et plus encore entre les annonces faites, année après année, et les évolutions toujours très timides. Plutôt qu’un mensonge, je dirais que l’attachement à l’élitisme républicain procède d’un aveuglement aux déterminismes sociaux et à l’ampleur de l’inégalité des chances. Même parmi ceux qui sont prêts à reconnaître la précocité de celle-ci, liée aux disparités économiques ou culturelles, le volontarisme méritocratique permet toujours aux élites de dire que les choses vont s’arranger, en donnant plus de bourses, en ouvrant plus de prépas. Mais ce volontarisme ne fait que reconduire l’essentiel des écarts entre les groupes sociaux.
Soixante ans après la première étude de -l’Institut national d’études démographiques (Ined) sur la réussite sociale en France, sur laquelle vous revenez longuement, beaucoup plus de jeunes accèdent aux études -supérieures. Mais on a toujours la même proportion d’héritiers dans les filières menant à des postes d’encadrement et de direction importants. Sommes-nous à un point mort ?
Il n’y a pas d’immobilité générale de la société, contrairement à ce que certains discours sous-entendent. Mais les changements au niveau de l’enseignement supérieur s’accompagnent d’une force d’inertie. C’est la dialectique entre cette inertie des inégalités fondamentales et toute une série de transformations qui est intéressante à analyser. Au tournant des années 1950-1960, l’Ined notait déjà des changements impulsés par la Résistance et le CNR ainsi que des pesanteurs sociologiques toujours à l’œuvre : au bout de quinze ans, le recrutement de l’ENA était toujours aussi peu démocratique, quand bien même une inflexion apparaissait chez les hauts fonctionnaires par rapport aux trente années précédentes.
« Le volontarisme méritocratique ne fait que reconduire l’essentiel des inégalités. »
Dans les années 1970, certaines écoles se sont un peu plus ouvertes aux milieux populaires, mais de manière résiduelle. Par ailleurs, il ne faut pas regarder seulement le recrutement social des établissements les plus connus. La reconduction du partage entre les grandes écoles et les universités au détriment de ces dernières a accru la ségrégation sociale qui permet aux classes supérieures de se reproduire en laissant les universités absorber l’essentiel des nouveaux bacheliers, majoritairement originaires des classes moyennes et populaires.
Selon une étude de l’OCDE de 2018, les inégalités se sont accrues ces trente dernières années, malgré de nombreuses tentatives de démocratiser, d’ouvrir, d’augmenter les bourses et les parcours différenciés… C’est quand même un échec flagrant, non ?
Sur les cent cinquante ans que j’étudie, il y a des changements et de la stabilité. Par contre, sur les trente dernières années, il y a bien une aggravation des inégalités à la fois économiques et culturelles. Celle-ci se répercute directement sur l’accès aux filières d’élite : elles enregistrent en partie des inégalités qui leur préexistent ; en cela elles ne sont pas responsables de l’intégralité de leur élitisme. Mais on constate aussi – c’est pourquoi je parle d’« héritocratie » – une forme de mobilisation des filières d’élite à partir des années 1980-1990 pour resserrer au maximum les vannes de leur recrutement et ne pas se laisser submerger par l’explosion démographique qui va dessiner le nouveau -paysage de l’enseignement supérieur, avec notamment des universités massifiées mais aussi des BTS et des IUT qui accueillent bon nombre des bacheliers populaires. Les filières d’élite, à ce moment-là, ont une politique malthusienne : augmentation croissante des droits d’inscription dans les écoles de commerce et certaines écoles d’ingénieurs, élévation de leurs exigences scolaires, stabilité du nombre de places accessibles sur concours à Polytechnique, à Normale sup et dans d’autres établissements prestigieux.
Les grandes écoles, pour tenir leur rang, ont attiré un public de plus en plus doté scolairement, et donc plus souvent privilégié socialement. Sciences Po Paris et les IEP de province ont durci leurs conditions d’entrée ; on commence à parler de grandes écoles à propos des IEP, alors qu’auparavant il s’agissait simplement de cursus complémentaires à ceux des facultés de droit ou de lettres dont ils dépendaient. L’expansion des inégalités vient aussi de la création de nouvelles écoles peu exigeantes qui servent de refuge à des enfants de la bourgeoisie qui autrefois allaient à l’université : typiquement les écoles privées de communication, de marketing, d’art, de journalisme qui ne sont pas très sélectives scolairement mais demandent de l’entregent et de l’argent."En ligne : https://www-cairn-info.proxy.scd.univ-tours.fr/heritocratie--9782348042683.htm Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=8383 Héritocratie : les élites, les grandes écoles et les mésaventures du mérite (1870-2020) / BU de Lettres et Cairn [document électronique] / Paul Pasquali (1984-...), Auteur . - Paris : Éditions La Découverte, 2021 . - 240 p. ; 135 x 220 mm. - (SH/L'envers des faits, ISSN 2491-4592) .
ISBN : 978-2-348-04268-3 : 21 €
Pour relancer un « ascenseur social » interminablement en panne, les grandes écoles affichent depuis quelques années leur ouverture à la « diversité » et leur volonté de renouer avec la méritocratie qu’elles auraient incarnée par le passé. Certains les accusent au contraire d’instaurer des critères étrangers au mérite, quand d’autres dénoncent une volonté de sceller le sort des universités, reléguées à la gestion des flux étudiants. Mais, de la IIIe République à nos jours, les grandes écoles ont-elles jamais récompensé le mérite ?
En retraçant les controverses oubliées et les choix politiques qui ont garanti les prérogatives de ces établissements et ainsi légitimé un haut niveau de reproduction sociale, cette enquête sociohistorique montre que rien n’est moins sûr. Si l’évocation rituelle de figures emblématiques de boursiers entretient le mythe d’un âge d’or méritocratique, l’histoire de ces filières d’excellence révèle la pérennité d’un système héritocratique, grâce auquel des élites résolues à défendre leurs frontières et leurs intérêts parviennent à consacrer leur héritage comme un privilège mérité.
Replacée dans des rapports de force qu’occulte la croyance en l’égalité des chances, l’introuvable démocratisation des grandes écoles ne s’explique pas par un complot de caste, mais par une succession de luttes dont les élites en place sont régulièrement sorties victorieuses. Face aux perspectives de changement et aux projets de réforme, elles ont su se mobiliser pour restaurer l’ordre qui était sur le point de s’ébranler. Des lendemains de la Commune au Front populaire et à la Résistance, de la Libération à Mai 68 et aux années Mitterrand jusqu’à Parcoursup et la refonte de l’ENA, la continuité qui s’observe derrière les secousses éphémères et les évolutions structurelles ne relève donc pas d’une mécanique implacable – ni d’une fatalité politique.
Mots-clés : Société / Niveaux de vie et classes sociales / Classe supérieure Classes supérieures mérite critique méritocratie Résumé : Réflexion sur l'histoire de la méritocratie à la française. S'appuyant sur des archives et des statistiques en partie inédites, de la IIIe République au XXIe siècle, l'auteur étudie comment les filières d'excellence ont pérennisé un système fondé sur la reproduction sociale et la perpétuation de l'ordre établi, tout en entretenant le mythe d'un âge d'or méritocratique. Note de contenu : En hyperlien : " « L’élitisme républicain procède d'un aveuglement »
Dans une enquête sociohistorique, le sociologue Paul Pasquali déconstruit le mythe de l’égalité des chances et esquisse des pistes de réforme.
L’abolition des privilèges, un 4 août 1789, n’a pas mis fin aux prérogatives de la naissance. C’est l’implacable constat de l’enquête sociohistorique sur l’introuvable démocratisation des grandes écoles que publie ces jours-ci Paul Pasquali. Le sociologue montre dans Héritocratie comment la distance entre ces filières d’élite et les universités n’a cessé de se -creuser en cent cinquante ans. Des lendemains de la Commune jusqu’à Parcoursup, il retrace l’histoire des controverses et des choix politiques qui, en dépit de multiples réformes et tentatives d’ouverture, ont permis à ces écoles de conserver un haut niveau de reproduction sociale. Dans cette succession de luttes, les élites en place, résolues à défendre leurs frontières et leurs intérêts, sont toujours parvenues à consacrer leur héritage comme un privilège mérité.
La République, dont tous les politiques se réclament, consacre le mérite. Pourtant, celui-ci a trop souvent partie liée aux lois de la naissance et du sang. N’y aurait-il pas là un grand mensonge ?
Paul Pasquali : Il y a un décalage très fort entre la réalité et l’idéal. Et plus encore entre les annonces faites, année après année, et les évolutions toujours très timides. Plutôt qu’un mensonge, je dirais que l’attachement à l’élitisme républicain procède d’un aveuglement aux déterminismes sociaux et à l’ampleur de l’inégalité des chances. Même parmi ceux qui sont prêts à reconnaître la précocité de celle-ci, liée aux disparités économiques ou culturelles, le volontarisme méritocratique permet toujours aux élites de dire que les choses vont s’arranger, en donnant plus de bourses, en ouvrant plus de prépas. Mais ce volontarisme ne fait que reconduire l’essentiel des écarts entre les groupes sociaux.
Soixante ans après la première étude de -l’Institut national d’études démographiques (Ined) sur la réussite sociale en France, sur laquelle vous revenez longuement, beaucoup plus de jeunes accèdent aux études -supérieures. Mais on a toujours la même proportion d’héritiers dans les filières menant à des postes d’encadrement et de direction importants. Sommes-nous à un point mort ?
Il n’y a pas d’immobilité générale de la société, contrairement à ce que certains discours sous-entendent. Mais les changements au niveau de l’enseignement supérieur s’accompagnent d’une force d’inertie. C’est la dialectique entre cette inertie des inégalités fondamentales et toute une série de transformations qui est intéressante à analyser. Au tournant des années 1950-1960, l’Ined notait déjà des changements impulsés par la Résistance et le CNR ainsi que des pesanteurs sociologiques toujours à l’œuvre : au bout de quinze ans, le recrutement de l’ENA était toujours aussi peu démocratique, quand bien même une inflexion apparaissait chez les hauts fonctionnaires par rapport aux trente années précédentes.
« Le volontarisme méritocratique ne fait que reconduire l’essentiel des inégalités. »
Dans les années 1970, certaines écoles se sont un peu plus ouvertes aux milieux populaires, mais de manière résiduelle. Par ailleurs, il ne faut pas regarder seulement le recrutement social des établissements les plus connus. La reconduction du partage entre les grandes écoles et les universités au détriment de ces dernières a accru la ségrégation sociale qui permet aux classes supérieures de se reproduire en laissant les universités absorber l’essentiel des nouveaux bacheliers, majoritairement originaires des classes moyennes et populaires.
Selon une étude de l’OCDE de 2018, les inégalités se sont accrues ces trente dernières années, malgré de nombreuses tentatives de démocratiser, d’ouvrir, d’augmenter les bourses et les parcours différenciés… C’est quand même un échec flagrant, non ?
Sur les cent cinquante ans que j’étudie, il y a des changements et de la stabilité. Par contre, sur les trente dernières années, il y a bien une aggravation des inégalités à la fois économiques et culturelles. Celle-ci se répercute directement sur l’accès aux filières d’élite : elles enregistrent en partie des inégalités qui leur préexistent ; en cela elles ne sont pas responsables de l’intégralité de leur élitisme. Mais on constate aussi – c’est pourquoi je parle d’« héritocratie » – une forme de mobilisation des filières d’élite à partir des années 1980-1990 pour resserrer au maximum les vannes de leur recrutement et ne pas se laisser submerger par l’explosion démographique qui va dessiner le nouveau -paysage de l’enseignement supérieur, avec notamment des universités massifiées mais aussi des BTS et des IUT qui accueillent bon nombre des bacheliers populaires. Les filières d’élite, à ce moment-là, ont une politique malthusienne : augmentation croissante des droits d’inscription dans les écoles de commerce et certaines écoles d’ingénieurs, élévation de leurs exigences scolaires, stabilité du nombre de places accessibles sur concours à Polytechnique, à Normale sup et dans d’autres établissements prestigieux.
Les grandes écoles, pour tenir leur rang, ont attiré un public de plus en plus doté scolairement, et donc plus souvent privilégié socialement. Sciences Po Paris et les IEP de province ont durci leurs conditions d’entrée ; on commence à parler de grandes écoles à propos des IEP, alors qu’auparavant il s’agissait simplement de cursus complémentaires à ceux des facultés de droit ou de lettres dont ils dépendaient. L’expansion des inégalités vient aussi de la création de nouvelles écoles peu exigeantes qui servent de refuge à des enfants de la bourgeoisie qui autrefois allaient à l’université : typiquement les écoles privées de communication, de marketing, d’art, de journalisme qui ne sont pas très sélectives scolairement mais demandent de l’entregent et de l’argent."En ligne : https://www-cairn-info.proxy.scd.univ-tours.fr/heritocratie--9782348042683.htm Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=8383 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
Titre : Le mérite contre la justice Type de document : texte imprimé Auteurs : Marie Duru-Bellat (1950-...), Auteur Editeur : Paris : Sciences Po, les Presses Année de publication : 2009 Collection : Nouveaux Débats, ISSN 1773-8849 num. 17 Importance : 166 p. Format : 18 x 11 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7246-1130-4 Prix : 12 € Note générale : Discussion de l’ouvrage par Christian Maroy en hyperlien : Christian Maroy, « La méritocratie : seule en cause ? », SociologieS [En ligne], Grands résumés, Le Mérite contre la justice, mis en ligne le 27 janvier 2012, consulté le 03 juillet 2013. URL : http://sociologies.revues.org/3779 Catégories : G ENSEIGNEMENT - EDUCATION Mots-clés : Mérite Justice sociale Langues langues et environnement social Usages et politiques linguistiques démocratisation de l'enseignement justice sociale accès à l'éducation Index. décimale : G-03 Essais sur... Résumé : Cet essai prend le contrepied du discours sur le mérite et l'égalité des chances. La sociologue veut démontrer que ces préceptes participent de l'idéologie néolibérale et rejettent les facteurs structurels (sociaux, psychologiques, économiques) qui interviennent dans la destinée d'un individu. Elle propose d'accorder moins de poids aux diplômes et interroge la méritocratie à la française. Note de contenu : Bibliogr.- 4e de couv. : "Nous sommes tous égaux en droit mais les inégalités de tous ordres ne cessent de se creuser... Pour résoudre cette tension, il est tentant d'invoquer le mérite : n'est-ce pas, pour les sociétés modernes, la seule façon d'être à la fois justes et efficaces ? À maints égards pourtant, le mérite est source d'injustices. Est-il bien mérité ? Comment l'évaluer ? Son règne engendre de nombreux effets pervers : à l'école, où l'objectif de formation de tous s'efface en effet devant la sélection des plus méritants ; dans le monde du travail, quand se caler sur la réussite scolaire amène à négliger bien d'autres talents et conforte une concurrence délétère. Sans écarter toute référence au mérite, il faut accepter d'en débattre, d'en réévaluer sans cesse les contours et surtout admettre qu'il ne saurait constituer l'alpha et l'oméga d'une politique de justice sociale." En ligne : http://sociologies.revues.org/3779 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=28494 Le mérite contre la justice [texte imprimé] / Marie Duru-Bellat (1950-...), Auteur . - Paris : Sciences Po, les Presses, 2009 . - 166 p. ; 18 x 11 cm. - (Nouveaux Débats, ISSN 1773-8849; 17) .
ISBN : 978-2-7246-1130-4 : 12 €
Discussion de l’ouvrage par Christian Maroy en hyperlien : Christian Maroy, « La méritocratie : seule en cause ? », SociologieS [En ligne], Grands résumés, Le Mérite contre la justice, mis en ligne le 27 janvier 2012, consulté le 03 juillet 2013. URL : http://sociologies.revues.org/3779
Catégories : G ENSEIGNEMENT - EDUCATION Mots-clés : Mérite Justice sociale Langues langues et environnement social Usages et politiques linguistiques démocratisation de l'enseignement justice sociale accès à l'éducation Index. décimale : G-03 Essais sur... Résumé : Cet essai prend le contrepied du discours sur le mérite et l'égalité des chances. La sociologue veut démontrer que ces préceptes participent de l'idéologie néolibérale et rejettent les facteurs structurels (sociaux, psychologiques, économiques) qui interviennent dans la destinée d'un individu. Elle propose d'accorder moins de poids aux diplômes et interroge la méritocratie à la française. Note de contenu : Bibliogr.- 4e de couv. : "Nous sommes tous égaux en droit mais les inégalités de tous ordres ne cessent de se creuser... Pour résoudre cette tension, il est tentant d'invoquer le mérite : n'est-ce pas, pour les sociétés modernes, la seule façon d'être à la fois justes et efficaces ? À maints égards pourtant, le mérite est source d'injustices. Est-il bien mérité ? Comment l'évaluer ? Son règne engendre de nombreux effets pervers : à l'école, où l'objectif de formation de tous s'efface en effet devant la sélection des plus méritants ; dans le monde du travail, quand se caler sur la réussite scolaire amène à négliger bien d'autres talents et conforte une concurrence délétère. Sans écarter toute référence au mérite, il faut accepter d'en débattre, d'en réévaluer sans cesse les contours et surtout admettre qu'il ne saurait constituer l'alpha et l'oméga d'une politique de justice sociale." En ligne : http://sociologies.revues.org/3779 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=28494 Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 10316 G-03 DUR Livres Centre de Documentation Carrières Sociales Education-Pédagogie Disponible Documents numériques
Titre : Pour en finir avec les dons, le mérite, le hasard Type de document : texte imprimé Auteurs : GFEN, Groupe Français d'Education Nouvelle, Auteur ; Pascal Diard, Préfacier, etc. Editeur : Paris : La Dispute Année de publication : 2009 Importance : 259 p. Présentation : couv. ill. en coul. Format : 23 x 14 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-84303-177-9 Prix : 21 € Note générale : Co-auteurs : Martine Alcorta, Elisabeth Bautier, Christine Capron et al.- Sommaire : Introduction, par Pascal Diard, GFEN Île-de-France;Les « dons » n’existent toujours pas, par Lucien Sève;Handicap, performances intellectuelles et inégalités sociales, par Michel Duyme;La plasticité de notre cerveau ou l’aptitude à changer de destinée, par Catherine Malabou;Division sociale et nouveau modèle éducatif français , par Christian Laval;École et distance culturelle, par Denis Paget;Pour une école de l’égalité des acquis, par Martine Alcorta;L’alliance éternelle du sanitaire et du sécuritaire, par Laurent Ott;Le choix éducatif : la seule alternative au sécuritaire, par Maryse Vaillant;Des ignorances discriminantes, par Jean-Louis Sagot-Duvauroux;Entre sciences de la nature et sciences sociales : la lecture, par Jacques Fijalkow;Culture commune en Français : à quelles conditions ? par Hélène Romian;Ambitions et paradoxes des pratiques langagières scolaires, par Élisabeth Bautier Catégories : G ENSEIGNEMENT - EDUCATION Mots-clés : psychologie éducation pédagogie mythe égalité des chances enseignement : France sociologie de l'éducation : France dyslexie mérite échec égalité inégalité inégalités sociales exclus décrochage scolaire maîtrise du langage élève décrocheur adolescence cité transmissions handicap préjugé petite enfance biologie cérébrale altération génétique apprentissage scolaire différenciation individualisme violence crise institutions valeurs construction de savoirs Index. décimale : G-03 Essais sur... Résumé : Ces études interdisciplinaires procèdent à une déconstruction des représentations qui souvent visent à justifier, dans le domaine scolaire et dans la société tout entière, la reproduction des inégalités entre individus et même leur aggravation. Elles montrent que ces inégalités tiennent en premier lieu à la différence des possibilités et des moyens et n'ont notamment aucun lien avec les gènes. Note de contenu : Bibliogr.- 4e de couv. : "En ces temps de contre-réformes, tout concourt à remettre à l'honneur les notions de don, de mérite ou de hasard comme fondamentaux d'une éducation réservée à celles et ceux qui ont « bien de la chance », de la chance d'avoir de l'argent, par exemple. Criminalisation, comportementalisme, individualisation et psychologisation servent à masquer - à justifier ? - la ségrégation scolaire : autant de dénis des processus éducatifs dans l'acte de comprendre le monde ! À l'initiative du GFEN, un collectif d'auteurs, philosophes, sociologues, chercheurs en sciences de l'éducation, indiquent d'autres voies théoriques pour continuer à penser l'éducabilité du petit d'homme, les chemins de son émancipation, en reprenant le pari de l'égalité, du « tous capables ! », et ce dans d'autres termes que « l'égalité des chances », dont l'apparente générosité ne masque qu'imparfaitement la parenté avec le « chacun pour soi » libéral. En des approches parfois renouvelées, grâce à l'apport de nouvelles avancées scientifiques - comme les neurosciences - ce livre se veut combatif dans la mesure où ses auteurs prennent résolument le contre-pied de la marchandisation de l'éducation, et affirment que, pratiquement et théoriquement, il est possible de construire, avec les autres, et en particulier avec les jeunes en situation d'éducation, un rapport différent aux savoirs, un rapport à savoir émancipateur."
Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=27952 Pour en finir avec les dons, le mérite, le hasard [texte imprimé] / GFEN, Groupe Français d'Education Nouvelle, Auteur ; Pascal Diard, Préfacier, etc. . - Paris : La Dispute, 2009 . - 259 p. : couv. ill. en coul. ; 23 x 14 cm.
ISBN : 978-2-84303-177-9 : 21 €
Co-auteurs : Martine Alcorta, Elisabeth Bautier, Christine Capron et al.- Sommaire : Introduction, par Pascal Diard, GFEN Île-de-France;Les « dons » n’existent toujours pas, par Lucien Sève;Handicap, performances intellectuelles et inégalités sociales, par Michel Duyme;La plasticité de notre cerveau ou l’aptitude à changer de destinée, par Catherine Malabou;Division sociale et nouveau modèle éducatif français , par Christian Laval;École et distance culturelle, par Denis Paget;Pour une école de l’égalité des acquis, par Martine Alcorta;L’alliance éternelle du sanitaire et du sécuritaire, par Laurent Ott;Le choix éducatif : la seule alternative au sécuritaire, par Maryse Vaillant;Des ignorances discriminantes, par Jean-Louis Sagot-Duvauroux;Entre sciences de la nature et sciences sociales : la lecture, par Jacques Fijalkow;Culture commune en Français : à quelles conditions ? par Hélène Romian;Ambitions et paradoxes des pratiques langagières scolaires, par Élisabeth Bautier
Catégories : G ENSEIGNEMENT - EDUCATION Mots-clés : psychologie éducation pédagogie mythe égalité des chances enseignement : France sociologie de l'éducation : France dyslexie mérite échec égalité inégalité inégalités sociales exclus décrochage scolaire maîtrise du langage élève décrocheur adolescence cité transmissions handicap préjugé petite enfance biologie cérébrale altération génétique apprentissage scolaire différenciation individualisme violence crise institutions valeurs construction de savoirs Index. décimale : G-03 Essais sur... Résumé : Ces études interdisciplinaires procèdent à une déconstruction des représentations qui souvent visent à justifier, dans le domaine scolaire et dans la société tout entière, la reproduction des inégalités entre individus et même leur aggravation. Elles montrent que ces inégalités tiennent en premier lieu à la différence des possibilités et des moyens et n'ont notamment aucun lien avec les gènes. Note de contenu : Bibliogr.- 4e de couv. : "En ces temps de contre-réformes, tout concourt à remettre à l'honneur les notions de don, de mérite ou de hasard comme fondamentaux d'une éducation réservée à celles et ceux qui ont « bien de la chance », de la chance d'avoir de l'argent, par exemple. Criminalisation, comportementalisme, individualisation et psychologisation servent à masquer - à justifier ? - la ségrégation scolaire : autant de dénis des processus éducatifs dans l'acte de comprendre le monde ! À l'initiative du GFEN, un collectif d'auteurs, philosophes, sociologues, chercheurs en sciences de l'éducation, indiquent d'autres voies théoriques pour continuer à penser l'éducabilité du petit d'homme, les chemins de son émancipation, en reprenant le pari de l'égalité, du « tous capables ! », et ce dans d'autres termes que « l'égalité des chances », dont l'apparente générosité ne masque qu'imparfaitement la parenté avec le « chacun pour soi » libéral. En des approches parfois renouvelées, grâce à l'apport de nouvelles avancées scientifiques - comme les neurosciences - ce livre se veut combatif dans la mesure où ses auteurs prennent résolument le contre-pied de la marchandisation de l'éducation, et affirment que, pratiquement et théoriquement, il est possible de construire, avec les autres, et en particulier avec les jeunes en situation d'éducation, un rapport différent aux savoirs, un rapport à savoir émancipateur."
Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=27952 Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 01513 G-03 GRO Livres Centre de Documentation Carrières Sociales Education-Pédagogie Disponible
[article]
Titre : Tout se mérite-t-il ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Olivier Ivanoff, Auteur Année de publication : 2018 Article en page(s) : p.8-p.11 Langues : Français (fre) Mots-clés : mérite DROIT Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=293605
in Les Cahiers de l'Animation > 102 (avril 2018) . - p.8-p.11[article] Tout se mérite-t-il ? [texte imprimé] / Olivier Ivanoff, Auteur . - 2018 . - p.8-p.11.
Langues : Français (fre)
in Les Cahiers de l'Animation > 102 (avril 2018) . - p.8-p.11
Mots-clés : mérite DROIT Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=293605 PermalinkPermalinkQue reste-t-il de l'ascenseur social ? in Books (Paris) / BM de Tours, SCD et Cairn.info, n°96 (avr. 2019)
Permalink