Titre : |
L'autogestion à l'épreuve du travail : quelle émancipation ? : [journées d'étude, CNAM, Paris, 5- 6 octobre 2017 organisées par les RT 25 et 30 de l’Association Française de Sociologie, le LIRSA... et autres] / BU de Droit et OpenEdition |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Isabelle Chambost, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Olivier Cléach (1967-...), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Simon Le Roulley (1986-....), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Guillaume Tiffon, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Association française de sociologie Réseau thématique 25, Organisateur de réunion, de conférence ; Association française de sociologie Réseau thématique 30, Organisateur de réunion, de conférence ; Laboratoire interdisciplinaire de recherche en sciences de l'action, Organisateur de réunion, de conférence |
Editeur : |
Villeneuve-d'Ascq : PUS, Presses Universitaires du Septentrion |
Année de publication : |
2020 |
Collection : |
Capitalismes - éthique - institutions, ISSN 2117-8070  |
Importance : |
1 vol. (319 p.) |
Format : |
24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7574-3029-3 |
Prix : |
25 EUR |
Note générale : |
Sommaire :
P. 9. Préface / Jean-Pierre Durand
P. 17. Introduction. Le retour de l'autogestion : émancipation ou instrumentalisation ? / Olivier Cléach
Partie 1. L'autogestion en débat(s)
P. 37. Introduction. L’autogestion en débats(s) : autogestion(s) et capitalisme(s) / Isabelle Chambost, Simon Le Roulley
P. 43. Chapitre 1. L’autogestion : remède ou placebo ? Querelles françaises sur les modèles 1960-1980 / Marie-Geneviève Dezes
P. 51. Chapitre 2. Entre managérialisme de gauche et critique du pouvoir gestionnaire : le discours de l’autogestion dans les années 1970 en France / Brice Nocenti
P. 65. Chapitre 3. De l’autogestion au rapport salarial. Comprendre l’affaire Lip au-delà de ses mythes / Guillaume Gourgues
P. 83. Chapitre 4. Quelles autogestions coopératives ? / Jean-François Draperi
P. 103. Chapitre 5. La nature et les finalités de l’entreprise en débat / Michel Capron
Partie 2. Les sentiers de l’autogestion
P. 121. Introduction. Les sentiers de l’autogestion : autogestion-survie et autogestion-projet / Frédéric Moatty, Guillaume Tiffon
P. 129. Chapitre 1. Les entreprises récupérées par les travailleurs en Argentine : limites et potentialités d’une expérience de l’autogestion / Andrès Ruggeri
P. 149. Chapitre 2. L’autogestion au secours de l’emploi et du syndicalisme ? Exemple d’une imprimerie reprise par ses salariés à Corbeil-Essonnes / Maxime Quijoux
P. 163. Chapitre 3. L’autogestion c’est du boulot ! Regards sociologiques sur la construction d’une expérience autogestionnaire et autonome / Simon Le Roulley
P. 179. Chapitre 4. Trajectoires militantes et institutionnalisation des tiers-lieux. De la revendication à l’autonomie à une autogestion négociée / Matei Gheorghiu
P. 193. Chapitre 5. Gérer en et pour l’Autogestion : les chemins, raccourcis et détours, de la mise en pratique / Jean Cartellier
Partie 3. L’autogestion en pratiques
P. 213. Introduction. L’autogestion en pratiques : quelle émancipation ? / Guillaume Tiffon, Frédéric Moatty
P. 219. Chapitre 1. Les chefs sans pouvoir au secours de la démocratie organisationnelle : une perspective clastrienne sur l’autogestion / Stéphane Jaumier
P. 233. Chapitre 2. Travail d’institution et d’organisation : que nous dit la "libération" d’entreprise au regard de l’autogestion ? / Camille Boullier, Thierry Rousseau, Clément Ruffier
P. 147. Chapitre 3. Travail et organisation dans les makerspaces : autogestion ou do-ocratie ? / Marie-Christine Bureau
P. 261. Chapitre 4. Autogestion en hackerspaces : cas français / Lara Alouan
P. 275. Conclusion. L’autogestion : condition d’émancipation ou dispositif de reproduction sociale ? / Simon Le Roulley
P. 287. Postface / Jean-Luc Metzger
Notes bibliogr. Bibliogr. p. 293-312 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Autogestion Organisation du travail capitalisme, commun, démocratie participative, économie sociale et solidaire, salariat, sociologie du travail, utopie Travail et relations professionnelles Développement économique, Travail, emploi |
Résumé : |
Projet d’émancipation ou simple outil de survie, réponse à une revendication d’autonomie pouvant être dévoyée par le management, l’autogestion ouvre des pistes pour imaginer le travail et la vie de demain. Si son instrumentalisation peut donner libre cours à la critique, son affirmation doit être également interrogée. Réunissant des contributions d’universitaires ayant enquêté sur le sujet, cet ouvrage vise à actualiser les débats. Nous espérons que leurs travaux éclaireront utilement les pratiques alternatives au travail et en dehors, tant pour le monde académique, les mondes militants et activistes, que pour un large public soucieux de l’avenir du travail. (4e de couverture) |
Note de contenu : |
TABLE DES MATIÈRES :
Jean-Pierre Durand
Préface
1. L’autogestion comme question
2. L’autogestion comme outil de recomposition théorique ?
Olivier Cléach
Introduction. Le retour de l’autogestion : émancipation ou instrumentalisation ?
1. L’autogestion : quelle actualité ?
2. L’autogestion : des définitions plurielles, parfois contradictoires
3. L’émancipation par l’autogestion : une nouvelle forme de mise au travail ?
Partie 1. L’autogestion en débat(s)
Isabelle Chambost et Simon Le Roulley
Introduction. L’autogestion en débats(s) : autogestion(s) et capitalisme(s)
1. Les rapports entre autogestion(s) et capitalisme(s) : opposition, temps de respiration, de transition ou récupération ?
2. Par-delà le travail quelle socialisation pour l’autogestion ?
Marie-Geneviève Dezes
Chapitre 1. L’autogestion : remède ou placebo ? Querelles françaises sur les modèles 1960-1980
1. L’autogestion centralisatrice : tutelle de l’avant-garde du prolétariat ou de l’État Providence ?
2. L’autogestion décentralisatrice : changer la vie, changer l’homme ?
3. L’homme autogestionnaire : encadré ou créatif ?
4. L’autogestion : utopie ou projet d’avenir ?
Brice Nocenti
Chapitre 2. Entre managérialisme de gauche et critique du pouvoir gestionnaire : le discours de l’autogestion dans les années 1970 en France
1. Auto-organisation opérationnelle : des groupes autonomes aux conseils d’ateliers
1.1. Modernistes : l’autonomie et la politique contractuelle, nécessités du développement des forces productives
1.2. Sociaux-dirigistes : moyen d’intégration dans le capitalisme, moyen de participation dans le socialisme ?
1.3. Conseillistes : reconstruire les structures de l’entreprise à partir des collectifs de travail
2. Autonomie politique : qui définit les finalités et les objectifs de l’entreprise ?
2.1. Modernistes : une cogestion actionnaires-salariés soumise au pouvoir des directeurs et à la planification étatique
2.2. Sociaux-dirigistes : nationalisations avec Conseil d’administration (CA) tripartite, mais politique contractuelle socialiste dans le cadre du Plan
2.3. Conseillistes : entre Conseil d’entreprise élu et Assemblées générales des producteurs
3. Autonomie de gestion et direction par objectifs : quel pouvoir pour les cadres et managers ?
3.1. PCF : une hiérarchie de commandement webérienne couplée à des technologies de mesure productivistes
3.2. Conseillistes : une mise en cause de la division organisation/exécution et gestion/production
3.3. Modernistes : la direction par objectifs comme amorce d’autogestion
4. Autogestion du personnel : des groupes homogènes à l’individualisation du rapport salarial
4.1. Sociaux-dirigistes : une généralisation du statut des fonctionnaires ?
4.2. Conseillistes : l’homogénéité de la gestion de personnel, condition de toute autonomie collective
4.3. Modernistes : de l’intéressement collectif à l’acceptation de la flexibilité
Conclusion : la gauche moderniste au pouvoir et le néo-management
Guillaume Gourgues
Chapitre 3. De l’autogestion au rapport salarial. Comprendre l’affaire Lip au-delà de ses mythes
1. Pourquoi se méfier de l’autogestion ?
1.1. Boimondau : de la Communauté à l’autogestion
1.2. Lip : la défense d’un « rapport salarial »
2. Défendre « son » rapport salarial et subvertir le marché
2.1. Le refus risqué de la coopérative ouvrière chez Lip
2.2. La viabilité de l’outil de travail ou la subversion économique
Conclusion
Jean-François Draperi
Chapitre 4. Quelles autogestions coopératives ?
1. Qu’est-ce qu’une coopérative ?
1.1. La double qualité coopérative
1.2. Trois grandes phases généralisent trois grands types de coopération
2. Apports et limites de l’autogestion dans le cadre du travail… et de l’entreprise
2.1. La découverte coopérative de l’autogestion
L’autre découverte de Godin
Face à l’impasse du taylorisme : l’innovation institutionnelle
2.2. Limite de l’autogestion au travail
3. L’ouverture à l’intérêt général des coopératives de consommateurs
3.1. La Fraternelle
3.2. Rochdale, critique de la coopérative comme îlot de prospérité dans un océan de misère
4. La coopération de consommation comme mouvement au service de l’intérêt général
4.1. La république coopérative des consommateurs
4.2. Des salariés au pouvoir dans les ateliers et les magasins
5. Renouveau de la coopération et autogestion
Conclusion : dépasser l’idéologie entrepreneuriale et concevoir un projet économique
Michel Capron
Chapitre 5. La nature et les finalités de l’entreprise en débat
1. La notion d’entreprise : la quête du Graal
1.1. Une extrême diversité de situations
1.2. La distinction entreprise/société (personne morale)
2. La question de l’objet social
2.1. Une conception dépassée
2.2. La relation avec l’intérêt général : intérêt social, intérêt collectif… ?
2.3. L’orientation vers les biens communs et le « constitutionnalisme »
3. Un cas d’actualité en France : la loi PACTE
3.1. Sur l’objet social et la définition juridique de l’entreprise
3.2. La proposition d’un nouveau statut de société
3.3. L’association de parties prenantes à la gouvernance des sociétés
Conclusion
Partie 2. Les sentiers de l’autogestion
Frédéric Moatty et Guillaume Tiffon
Introduction. Les sentiers de l’autogestion : autogestion-survie et autogestion-projet
1. L’autogestion comme outil de survie ou comme projet de société
2. Les sentiers de l’autogestion au prisme de l’idéologique, de l’économique, du politique, de l’organisationnel et de l’intersubjectivité
Le niveau idéologique
Le niveau économique
Le niveau politique
Le niveau organisationnel
Le niveau intersubjectif
3. Les apports des contributions
Andrès Ruggeri
Chapitre 1. Les entreprises récupérées par les travailleurs en Argentine : Limites et potentialités d’une expérience de l’autogestion
1. Origine du processus de récupération des entreprises par les travailleurs en Argentine
2. Le contexte néolibéral
3. Le concept d’entreprise récupérée et ses approches dans la littérature spécialisée
4. Une brève caractérisation des entreprises récupérées comme initiatives autogestionnaires
5. La construction d’une gestion collective
6. Quelques mots en guise de conclusion provisoire
Maxime Quijoux
Chapitre 2. L’autogestion au secours de l’emploi et du syndicalisme ? Exemple d’une imprimerie reprise par ses salariés à Corbeil-Essonnes
1. Une élite syndicale, genèse d’une future direction d’entreprise
1.1. Un syndicalisme tourné vers l’atelier et la gestion
1.2. Le registre gestionnaire comme tentative de contournement des politiques patronales
1.3. Création de la SCOP : échec patronal et actualisation d’un répertoire militant
2. Professionnalisation syndicale, frein à la démocratisation de l’entreprise ?
2.1. Une nouvelle direction issue de la mobilisation
2.2. La démocratie en entreprise : un consensus ?
2.3. Les conditions de la démocratie ouvrière
Conclusion
Simon Le Roulley
Chapitre 3. L’autogestion c’est du boulot ! Regards sociologiques sur la construction d’une expérience autogestionnaire et autonome
1. Éléments méthodologiques
2. Le travail du commun
3. Le commun au travail
4. Sortir le travail de l’économie ?
Conclusion : autogestion et autonomie
Matei Gheorghiu
Chapitre 4. Trajectoires militantes et institutionnalisation des tiers-lieux. De la revendication à l’autonomie à une autogestion négociée
1. Résister à l’école
2. La vie dans les interstices : établir des normes par effraction, entre voice et exit
3. S’en sortir sans sortir (Luca, 2008) : l’intégration négociée dans « l’ordre du monde »
Conclusion
Jean Cartellier
Chapitre 5. Gérer en et pour l’Autogestion : les chemins, raccourcis et détours, de la mise en pratique
1. Le projet : la fin ne justifie pas tous les moyens…
Exister à la marge de la société ou en son sein ?
2. Du projet collectif aux conditions de travail : l’autogestion ne se limite pas à la participation de tous aux décisions
2.1. Pas de projet collectif sans règles du jeu externes et internes
Un statut juridique adapté au projet collectif, ou un projet collectif qui s’adapte à un statut ?
Les règles et usages internes précisent le comment du projet autogestionnaire
2.2. À qui appartient l’entreprise autogestionnaire ?
2.3. La gouvernance : pas de pouvoirs sans contre-pouvoirs
Le statut juridique du projet collectif détermine des règles « socles » de gouvernance.
Des règles internes pour une gouvernance collective
Les modalités de prise de décision : vers la remise en cause du vote majoritaire ?
2.4. À qui attribuer les excédents économiques du projet autogestionnaire ?
2.5. L’organisation et les conditions de travail : autonomie, responsabilisation plutôt qu’auto-exploitation
3. Quelques écueils susceptibles de transformer un projet autogestionnaire en Titanic
3.1. Les défis posés par les changements de taille, croissance ou décroissance
3.2. Les modalités d’implications différentes des membres du collectif autogestionnaire
3.3. Les chocs exogènes et le développement trop « autocentré » des collectifs autogestionnaires
Pour conclure : l’autogestion, école de la citoyenneté ?
Partie 3. L’autogestion en pratiques
Guillaume Tiffon et Frédéric Moatty
Introduction. L’autogestion en pratiques : quelle émancipation ?
1. Démocratie au travail et pouvoir : une perspective clastrienne
2. Formes dévoyées de l’autogestion et travail d’institution
3. Do-ocratie et autogestion : le cas des makerspaces
Stéphane Jaumier
Chapitre 1. Les chefs sans pouvoir au secours de la démocratie organisationnelle : une perspective clastrienne sur l’autogestion
1. Le travail ouvrier au sein de la coopérative
2. Pierre Clastres et les sociétés amérindiennes : « une chefferie sans autorité »
3. Empêcher les chefs d’être des chefs au sein de Scopix
3.1. Refus de la division
3.2. Critique ouverte et demande de reddition de comptes
3.3. Humour potache
4. Pratiquer l’autogestion autrement
4.1. « La loi d’airain de l’oligarchie » et les théories de la dégénérescence
4.2. Contester la « loi d’airain »
4.3. Résister autrement à la « loi d’airain » : la perspective clastrienne
Camille Boullier, Thierry Rousseau et Clément Ruffier
Chapitre 2. Travail d’institution et d’organisation : que nous dit la « libération » d’entreprise au regard de l’autogestion ?
1. Le retour de la participation et des thématiques de l’autogestion depuis les années 2000
2. Une centrale d’achat en cours de libération
2.1. La libération des projets
2.2. L’entreprise libérée et le travail d’institution
3. Le travail en autogestion : principes et mise en pratique
3.1. Les principes premiers, cadre du travail
Polyvalence et absence de hiérarchie
Temps choisis
3.2. Les lieux et incarnations de l’organisation. Des degrés de formalisation distincts
La réunion mensuelle : espace symbolique à reconstruire ?
Des réunions par activités difficiles à maintenir dans le temps
Le planning : une tentative de figer les ajustements quotidiens
Moments collectifs et décisions informelles : la recomposition de la pause de 10 h
3.3. Au-delà de la construction et pérennité de ces espaces, qui s’y engagent et comment ? Initiatives personnelles et degrés d’engagement
« Ouvriers-patrons » ou « Patrons-ouvriers » ?
« Ici, ce qu’on dit souvent, c’est celui qui dit qui fait » : AB comme do-ocracie ?
Marie-Christine Bureau
Chapitre 3. Travail et organisation dans les makerspaces : autogestion ou do-ocratie ?
1. Autogestion et do-ocratie : de quoi parle-t-on ?
2. Deux makerspaces en pleine évolution
3. L’autogestion à l’épreuve de ses critères
3.1. Propriété collective ou individuelle ?
3.2. Quel mode de décision collective ?
3.3. Quelle organisation concrète du travail ?
4. Des agencements sous tension
Lara Alouan
Chapitre 4. Autogestion en hackerspaces : cas français
Introduction
1. L’espace autogéré comme forme de contestation collective et d’acquisition d’autonomie
2. Égalité de pair à pair et horizontalité
3. Limites de ces modèles d’autogestion : vers une autre alternative portée par l’engagement féministe
Conclusion
Simon Le Roulley
Conclusion. L’autogestion : condition d’émancipation ou dispositif de reproduction sociale ?
1. Délibération, démocratie, horizontalité
2. Les champs de l’autogestion
3. Production : besoins et valeur
4. Institutions et socialisation
5. Forme de vie et autonomie
Conclusion
Jean-Luc Metzger
Postface
1. Un tableau riche et contrasté de l’autogestion
2. Pratiques autogestionnaires et changement social
3. De la légitimité des autogestionnaires à s’instituer porte-parole
Références bibliographiques
Notices biographiques
Isabelle Chambost, Olivier Cléach, Simon Le Roulley et al.
Remerciements |
En ligne : |
https://books.openedition.org/septentrion/92946 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=277142 |
L'autogestion à l'épreuve du travail : quelle émancipation ? : [journées d'étude, CNAM, Paris, 5- 6 octobre 2017 organisées par les RT 25 et 30 de l’Association Française de Sociologie, le LIRSA... et autres] / BU de Droit et OpenEdition [document électronique] / Isabelle Chambost, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Olivier Cléach (1967-...), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Simon Le Roulley (1986-....), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Guillaume Tiffon, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Association française de sociologie Réseau thématique 25, Organisateur de réunion, de conférence ; Association française de sociologie Réseau thématique 30, Organisateur de réunion, de conférence ; Laboratoire interdisciplinaire de recherche en sciences de l'action, Organisateur de réunion, de conférence . - Villeneuve-d'Ascq : PUS, Presses Universitaires du Septentrion, 2020 . - 1 vol. (319 p.) ; 24 cm. - ( Capitalismes - éthique - institutions, ISSN 2117-8070) . ISBN : 978-2-7574-3029-3 : 25 EUR Sommaire :
P. 9. Préface / Jean-Pierre Durand
P. 17. Introduction. Le retour de l'autogestion : émancipation ou instrumentalisation ? / Olivier Cléach
Partie 1. L'autogestion en débat(s)
P. 37. Introduction. L’autogestion en débats(s) : autogestion(s) et capitalisme(s) / Isabelle Chambost, Simon Le Roulley
P. 43. Chapitre 1. L’autogestion : remède ou placebo ? Querelles françaises sur les modèles 1960-1980 / Marie-Geneviève Dezes
P. 51. Chapitre 2. Entre managérialisme de gauche et critique du pouvoir gestionnaire : le discours de l’autogestion dans les années 1970 en France / Brice Nocenti
P. 65. Chapitre 3. De l’autogestion au rapport salarial. Comprendre l’affaire Lip au-delà de ses mythes / Guillaume Gourgues
P. 83. Chapitre 4. Quelles autogestions coopératives ? / Jean-François Draperi
P. 103. Chapitre 5. La nature et les finalités de l’entreprise en débat / Michel Capron
Partie 2. Les sentiers de l’autogestion
P. 121. Introduction. Les sentiers de l’autogestion : autogestion-survie et autogestion-projet / Frédéric Moatty, Guillaume Tiffon
P. 129. Chapitre 1. Les entreprises récupérées par les travailleurs en Argentine : limites et potentialités d’une expérience de l’autogestion / Andrès Ruggeri
P. 149. Chapitre 2. L’autogestion au secours de l’emploi et du syndicalisme ? Exemple d’une imprimerie reprise par ses salariés à Corbeil-Essonnes / Maxime Quijoux
P. 163. Chapitre 3. L’autogestion c’est du boulot ! Regards sociologiques sur la construction d’une expérience autogestionnaire et autonome / Simon Le Roulley
P. 179. Chapitre 4. Trajectoires militantes et institutionnalisation des tiers-lieux. De la revendication à l’autonomie à une autogestion négociée / Matei Gheorghiu
P. 193. Chapitre 5. Gérer en et pour l’Autogestion : les chemins, raccourcis et détours, de la mise en pratique / Jean Cartellier
Partie 3. L’autogestion en pratiques
P. 213. Introduction. L’autogestion en pratiques : quelle émancipation ? / Guillaume Tiffon, Frédéric Moatty
P. 219. Chapitre 1. Les chefs sans pouvoir au secours de la démocratie organisationnelle : une perspective clastrienne sur l’autogestion / Stéphane Jaumier
P. 233. Chapitre 2. Travail d’institution et d’organisation : que nous dit la "libération" d’entreprise au regard de l’autogestion ? / Camille Boullier, Thierry Rousseau, Clément Ruffier
P. 147. Chapitre 3. Travail et organisation dans les makerspaces : autogestion ou do-ocratie ? / Marie-Christine Bureau
P. 261. Chapitre 4. Autogestion en hackerspaces : cas français / Lara Alouan
P. 275. Conclusion. L’autogestion : condition d’émancipation ou dispositif de reproduction sociale ? / Simon Le Roulley
P. 287. Postface / Jean-Luc Metzger
Notes bibliogr. Bibliogr. p. 293-312 Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Autogestion Organisation du travail capitalisme, commun, démocratie participative, économie sociale et solidaire, salariat, sociologie du travail, utopie Travail et relations professionnelles Développement économique, Travail, emploi |
Résumé : |
Projet d’émancipation ou simple outil de survie, réponse à une revendication d’autonomie pouvant être dévoyée par le management, l’autogestion ouvre des pistes pour imaginer le travail et la vie de demain. Si son instrumentalisation peut donner libre cours à la critique, son affirmation doit être également interrogée. Réunissant des contributions d’universitaires ayant enquêté sur le sujet, cet ouvrage vise à actualiser les débats. Nous espérons que leurs travaux éclaireront utilement les pratiques alternatives au travail et en dehors, tant pour le monde académique, les mondes militants et activistes, que pour un large public soucieux de l’avenir du travail. (4e de couverture) |
Note de contenu : |
TABLE DES MATIÈRES :
Jean-Pierre Durand
Préface
1. L’autogestion comme question
2. L’autogestion comme outil de recomposition théorique ?
Olivier Cléach
Introduction. Le retour de l’autogestion : émancipation ou instrumentalisation ?
1. L’autogestion : quelle actualité ?
2. L’autogestion : des définitions plurielles, parfois contradictoires
3. L’émancipation par l’autogestion : une nouvelle forme de mise au travail ?
Partie 1. L’autogestion en débat(s)
Isabelle Chambost et Simon Le Roulley
Introduction. L’autogestion en débats(s) : autogestion(s) et capitalisme(s)
1. Les rapports entre autogestion(s) et capitalisme(s) : opposition, temps de respiration, de transition ou récupération ?
2. Par-delà le travail quelle socialisation pour l’autogestion ?
Marie-Geneviève Dezes
Chapitre 1. L’autogestion : remède ou placebo ? Querelles françaises sur les modèles 1960-1980
1. L’autogestion centralisatrice : tutelle de l’avant-garde du prolétariat ou de l’État Providence ?
2. L’autogestion décentralisatrice : changer la vie, changer l’homme ?
3. L’homme autogestionnaire : encadré ou créatif ?
4. L’autogestion : utopie ou projet d’avenir ?
Brice Nocenti
Chapitre 2. Entre managérialisme de gauche et critique du pouvoir gestionnaire : le discours de l’autogestion dans les années 1970 en France
1. Auto-organisation opérationnelle : des groupes autonomes aux conseils d’ateliers
1.1. Modernistes : l’autonomie et la politique contractuelle, nécessités du développement des forces productives
1.2. Sociaux-dirigistes : moyen d’intégration dans le capitalisme, moyen de participation dans le socialisme ?
1.3. Conseillistes : reconstruire les structures de l’entreprise à partir des collectifs de travail
2. Autonomie politique : qui définit les finalités et les objectifs de l’entreprise ?
2.1. Modernistes : une cogestion actionnaires-salariés soumise au pouvoir des directeurs et à la planification étatique
2.2. Sociaux-dirigistes : nationalisations avec Conseil d’administration (CA) tripartite, mais politique contractuelle socialiste dans le cadre du Plan
2.3. Conseillistes : entre Conseil d’entreprise élu et Assemblées générales des producteurs
3. Autonomie de gestion et direction par objectifs : quel pouvoir pour les cadres et managers ?
3.1. PCF : une hiérarchie de commandement webérienne couplée à des technologies de mesure productivistes
3.2. Conseillistes : une mise en cause de la division organisation/exécution et gestion/production
3.3. Modernistes : la direction par objectifs comme amorce d’autogestion
4. Autogestion du personnel : des groupes homogènes à l’individualisation du rapport salarial
4.1. Sociaux-dirigistes : une généralisation du statut des fonctionnaires ?
4.2. Conseillistes : l’homogénéité de la gestion de personnel, condition de toute autonomie collective
4.3. Modernistes : de l’intéressement collectif à l’acceptation de la flexibilité
Conclusion : la gauche moderniste au pouvoir et le néo-management
Guillaume Gourgues
Chapitre 3. De l’autogestion au rapport salarial. Comprendre l’affaire Lip au-delà de ses mythes
1. Pourquoi se méfier de l’autogestion ?
1.1. Boimondau : de la Communauté à l’autogestion
1.2. Lip : la défense d’un « rapport salarial »
2. Défendre « son » rapport salarial et subvertir le marché
2.1. Le refus risqué de la coopérative ouvrière chez Lip
2.2. La viabilité de l’outil de travail ou la subversion économique
Conclusion
Jean-François Draperi
Chapitre 4. Quelles autogestions coopératives ?
1. Qu’est-ce qu’une coopérative ?
1.1. La double qualité coopérative
1.2. Trois grandes phases généralisent trois grands types de coopération
2. Apports et limites de l’autogestion dans le cadre du travail… et de l’entreprise
2.1. La découverte coopérative de l’autogestion
L’autre découverte de Godin
Face à l’impasse du taylorisme : l’innovation institutionnelle
2.2. Limite de l’autogestion au travail
3. L’ouverture à l’intérêt général des coopératives de consommateurs
3.1. La Fraternelle
3.2. Rochdale, critique de la coopérative comme îlot de prospérité dans un océan de misère
4. La coopération de consommation comme mouvement au service de l’intérêt général
4.1. La république coopérative des consommateurs
4.2. Des salariés au pouvoir dans les ateliers et les magasins
5. Renouveau de la coopération et autogestion
Conclusion : dépasser l’idéologie entrepreneuriale et concevoir un projet économique
Michel Capron
Chapitre 5. La nature et les finalités de l’entreprise en débat
1. La notion d’entreprise : la quête du Graal
1.1. Une extrême diversité de situations
1.2. La distinction entreprise/société (personne morale)
2. La question de l’objet social
2.1. Une conception dépassée
2.2. La relation avec l’intérêt général : intérêt social, intérêt collectif… ?
2.3. L’orientation vers les biens communs et le « constitutionnalisme »
3. Un cas d’actualité en France : la loi PACTE
3.1. Sur l’objet social et la définition juridique de l’entreprise
3.2. La proposition d’un nouveau statut de société
3.3. L’association de parties prenantes à la gouvernance des sociétés
Conclusion
Partie 2. Les sentiers de l’autogestion
Frédéric Moatty et Guillaume Tiffon
Introduction. Les sentiers de l’autogestion : autogestion-survie et autogestion-projet
1. L’autogestion comme outil de survie ou comme projet de société
2. Les sentiers de l’autogestion au prisme de l’idéologique, de l’économique, du politique, de l’organisationnel et de l’intersubjectivité
Le niveau idéologique
Le niveau économique
Le niveau politique
Le niveau organisationnel
Le niveau intersubjectif
3. Les apports des contributions
Andrès Ruggeri
Chapitre 1. Les entreprises récupérées par les travailleurs en Argentine : Limites et potentialités d’une expérience de l’autogestion
1. Origine du processus de récupération des entreprises par les travailleurs en Argentine
2. Le contexte néolibéral
3. Le concept d’entreprise récupérée et ses approches dans la littérature spécialisée
4. Une brève caractérisation des entreprises récupérées comme initiatives autogestionnaires
5. La construction d’une gestion collective
6. Quelques mots en guise de conclusion provisoire
Maxime Quijoux
Chapitre 2. L’autogestion au secours de l’emploi et du syndicalisme ? Exemple d’une imprimerie reprise par ses salariés à Corbeil-Essonnes
1. Une élite syndicale, genèse d’une future direction d’entreprise
1.1. Un syndicalisme tourné vers l’atelier et la gestion
1.2. Le registre gestionnaire comme tentative de contournement des politiques patronales
1.3. Création de la SCOP : échec patronal et actualisation d’un répertoire militant
2. Professionnalisation syndicale, frein à la démocratisation de l’entreprise ?
2.1. Une nouvelle direction issue de la mobilisation
2.2. La démocratie en entreprise : un consensus ?
2.3. Les conditions de la démocratie ouvrière
Conclusion
Simon Le Roulley
Chapitre 3. L’autogestion c’est du boulot ! Regards sociologiques sur la construction d’une expérience autogestionnaire et autonome
1. Éléments méthodologiques
2. Le travail du commun
3. Le commun au travail
4. Sortir le travail de l’économie ?
Conclusion : autogestion et autonomie
Matei Gheorghiu
Chapitre 4. Trajectoires militantes et institutionnalisation des tiers-lieux. De la revendication à l’autonomie à une autogestion négociée
1. Résister à l’école
2. La vie dans les interstices : établir des normes par effraction, entre voice et exit
3. S’en sortir sans sortir (Luca, 2008) : l’intégration négociée dans « l’ordre du monde »
Conclusion
Jean Cartellier
Chapitre 5. Gérer en et pour l’Autogestion : les chemins, raccourcis et détours, de la mise en pratique
1. Le projet : la fin ne justifie pas tous les moyens…
Exister à la marge de la société ou en son sein ?
2. Du projet collectif aux conditions de travail : l’autogestion ne se limite pas à la participation de tous aux décisions
2.1. Pas de projet collectif sans règles du jeu externes et internes
Un statut juridique adapté au projet collectif, ou un projet collectif qui s’adapte à un statut ?
Les règles et usages internes précisent le comment du projet autogestionnaire
2.2. À qui appartient l’entreprise autogestionnaire ?
2.3. La gouvernance : pas de pouvoirs sans contre-pouvoirs
Le statut juridique du projet collectif détermine des règles « socles » de gouvernance.
Des règles internes pour une gouvernance collective
Les modalités de prise de décision : vers la remise en cause du vote majoritaire ?
2.4. À qui attribuer les excédents économiques du projet autogestionnaire ?
2.5. L’organisation et les conditions de travail : autonomie, responsabilisation plutôt qu’auto-exploitation
3. Quelques écueils susceptibles de transformer un projet autogestionnaire en Titanic
3.1. Les défis posés par les changements de taille, croissance ou décroissance
3.2. Les modalités d’implications différentes des membres du collectif autogestionnaire
3.3. Les chocs exogènes et le développement trop « autocentré » des collectifs autogestionnaires
Pour conclure : l’autogestion, école de la citoyenneté ?
Partie 3. L’autogestion en pratiques
Guillaume Tiffon et Frédéric Moatty
Introduction. L’autogestion en pratiques : quelle émancipation ?
1. Démocratie au travail et pouvoir : une perspective clastrienne
2. Formes dévoyées de l’autogestion et travail d’institution
3. Do-ocratie et autogestion : le cas des makerspaces
Stéphane Jaumier
Chapitre 1. Les chefs sans pouvoir au secours de la démocratie organisationnelle : une perspective clastrienne sur l’autogestion
1. Le travail ouvrier au sein de la coopérative
2. Pierre Clastres et les sociétés amérindiennes : « une chefferie sans autorité »
3. Empêcher les chefs d’être des chefs au sein de Scopix
3.1. Refus de la division
3.2. Critique ouverte et demande de reddition de comptes
3.3. Humour potache
4. Pratiquer l’autogestion autrement
4.1. « La loi d’airain de l’oligarchie » et les théories de la dégénérescence
4.2. Contester la « loi d’airain »
4.3. Résister autrement à la « loi d’airain » : la perspective clastrienne
Camille Boullier, Thierry Rousseau et Clément Ruffier
Chapitre 2. Travail d’institution et d’organisation : que nous dit la « libération » d’entreprise au regard de l’autogestion ?
1. Le retour de la participation et des thématiques de l’autogestion depuis les années 2000
2. Une centrale d’achat en cours de libération
2.1. La libération des projets
2.2. L’entreprise libérée et le travail d’institution
3. Le travail en autogestion : principes et mise en pratique
3.1. Les principes premiers, cadre du travail
Polyvalence et absence de hiérarchie
Temps choisis
3.2. Les lieux et incarnations de l’organisation. Des degrés de formalisation distincts
La réunion mensuelle : espace symbolique à reconstruire ?
Des réunions par activités difficiles à maintenir dans le temps
Le planning : une tentative de figer les ajustements quotidiens
Moments collectifs et décisions informelles : la recomposition de la pause de 10 h
3.3. Au-delà de la construction et pérennité de ces espaces, qui s’y engagent et comment ? Initiatives personnelles et degrés d’engagement
« Ouvriers-patrons » ou « Patrons-ouvriers » ?
« Ici, ce qu’on dit souvent, c’est celui qui dit qui fait » : AB comme do-ocracie ?
Marie-Christine Bureau
Chapitre 3. Travail et organisation dans les makerspaces : autogestion ou do-ocratie ?
1. Autogestion et do-ocratie : de quoi parle-t-on ?
2. Deux makerspaces en pleine évolution
3. L’autogestion à l’épreuve de ses critères
3.1. Propriété collective ou individuelle ?
3.2. Quel mode de décision collective ?
3.3. Quelle organisation concrète du travail ?
4. Des agencements sous tension
Lara Alouan
Chapitre 4. Autogestion en hackerspaces : cas français
Introduction
1. L’espace autogéré comme forme de contestation collective et d’acquisition d’autonomie
2. Égalité de pair à pair et horizontalité
3. Limites de ces modèles d’autogestion : vers une autre alternative portée par l’engagement féministe
Conclusion
Simon Le Roulley
Conclusion. L’autogestion : condition d’émancipation ou dispositif de reproduction sociale ?
1. Délibération, démocratie, horizontalité
2. Les champs de l’autogestion
3. Production : besoins et valeur
4. Institutions et socialisation
5. Forme de vie et autonomie
Conclusion
Jean-Luc Metzger
Postface
1. Un tableau riche et contrasté de l’autogestion
2. Pratiques autogestionnaires et changement social
3. De la légitimité des autogestionnaires à s’instituer porte-parole
Références bibliographiques
Notices biographiques
Isabelle Chambost, Olivier Cléach, Simon Le Roulley et al.
Remerciements |
En ligne : |
https://books.openedition.org/septentrion/92946 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=277142 |
| ![L'autogestion à l'épreuve du travail : quelle émancipation ? : [journées d'étude, CNAM, Paris, 5- 6 octobre 2017 organisées par les RT 25 et 30 de l’Association Française de Sociologie, le LIRSA... et autres] / BU de Droit et OpenEdition vignette](https://cs.iut.univ-tours.fr/images/vide.png) |