Titre : |
Deux générations dans la débine : enquête dans la pauvreté ouvrière |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean-François Laé , Auteur ; Numa Murard , Auteur |
Editeur : |
Montrouge (Hauts de Seine) : Bayard Editions |
Année de publication : |
2012 |
Importance : |
419 p. |
Présentation : |
couv. ill. |
Format : |
19 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-227-48301-9 |
Prix : |
21 € |
Note générale : |
A écouter, en hyperlien, La Suite dans les idées de Sylvain Bourmeau, du 25.02.2012, 28' et dans les documents numériques : Il y a quarante ans, deux sociologues, carnet en main, enquêtaient à Elbeuf et une cinéaste-ethnographique tournait un film dans le marais de Saint-Omer. Vingt ans plus tard, des marins d'eau douce filaient des vacances à demi-ratées le long de la Marne. Et pendant toute cette période, des dizaines et des dizaines d'intellectuels s'enfermaient dans la bibliothèque de Cerisy pour tenir d'âpres colloques, sortant de temps à autre pour humer dans la prairie normande l'odeur douce de l'étang, en contrebas. L'idée commune de ces cinq documentaires, s'il y en a une, est d'exposer les souvenirs glanés dans ces époques lointaines à la lumière des jours d'aujourd'hui. Une pincée de nostalgie et beaucoup de surprises : voilà ce que nous promet la série de cette semaineRetour sur... (1/4) : "Retour sur enquête ethnographique d’une ville ouvrière I/II C’était la ville aux cents cheminées" Un documentaire en deux parties de Jean-François Laé, Numa Murard et Jean-Philippe Navarre Trente ans après une enquête ethnographique sur une cité ouvrière en Seine-Maritime, Jean-François Laé et Numa Murard, sociologues, retournent à la rencontre de leurs interlocuteurs. Mais la cité a été détruite. Avec une seule photographie du groupe de l’époque, pour « Sur les docks », nos sociologues arpentent les quartiers populaires de la ville. Reconnaissez-vous ces personnes ? Où sont-elles ? Que sont-elles devenues ? Années 1970 : les usines ferment les unes après les autres, il n’y a pas encore le RMI pour amortir les chutes, c’est le temps de l’aide sociale et de la charité, des bons alimentaires du bureau de bienfaisance et du vestiaire de la Croix Rouge. Le logement privé est très dégradé. L’opération de construction de la cité de transit des Ecameaux consiste a créer un sas « éducatif » pour une dizaine d’années, à regrouper les pauvres jusque là éparpillés dans le logement insalubre pour ensuite reloger en HLM les plus solvables et à faire table rase le plus vite possible du passé industriel. Les gens que nous rencontrons dans cette première heure s’accrochent à leur biographie professionnelle, égrènent les emplois successifs, les départs volontaires, les licenciements, les accidents. L’espoir d’une retraite correcte s’éloigne, s’évanouit. Les jardins ouvriers offrent un dernier refuge à la force de travail démonétisée et permettent d’entretenir la culture ouvrière. Production: Jean-François Laé et Numa Murard. Réalisation : Jean-Philippe Navarre : Retour à Elbeuf en images ; Petite chronologie de cette enquête en deux temps : En 1975 est construite la cité des Ecameaux, cité de transit regroupant les habitants de plusieurs taudis très dégradés du centre-ville d’Elbeuf (voir aussi sur ce site des extraits de la convention d’occupation de la cité). Entre 1980 et 1983, deux sociologues enquêtent auprès des familles de cette cité (voir aussi sur ce site la bibliographie). En 1987 la cité est démolie, les habitants sont dispersés, relogés dans le parc HLM ou dans le parc privé de la ville. En 2007 une ancienne habitante de la cité écrit une lettre aux sociologues, donne et demande des nouvelles (voir sur le site la lettre d’Angélique). En 2010 une équipe de France-Culture reprend l’enquête, retourne à la rencontre des anciens habitants des Ecameaux ; Extrait de la « convention d’occupation » de la cité des Ecameaux établie par l’Office public d’HLM de la ville d’Elbeuf : "La présente convention d’occupation établie à titre précaire et révocable est prévue par périodes d’un mois et renouvelable par tacite reconduction. A défaut de paiement à échéance d’un seul terme de la redevance, celle-ci sera résiliée de plein droit si bon semble à l’office d’HLM, sans qu’il soit besoin de remplir aucune formalité judiciaire. L’expulsion de l’attributaire sera le cas échéant prononcée par simple ordonnance de référé ». Commentaires : - On peut remarquer l’absence des termes « bail », « locataire » et « loyers» ; - Cette convention est conforme aux règles fixées par la circulaire du 10 avril 1972 qui s’applique à toutes les cités de transit (circulaire publiée au Journal Officiel du 20 juillet 1972) ; - L’office ne réussira pas à faire respecter la règle de résiliation en cas de non-paiement de la redevance (loyer). Au moment du relogement, plus de la moitié des occupants a une dette de loyer. Dans plus de deux tiers des cas, cette dette est équivalente à plusieurs années d’occupation." ; Situation actuelle à Elbeuf ; Le relogement des habitants des Ecameaux, en ligne infra ; "Célibataires à la rue", article de Jean-François Laé et Numa Murard disponible en ligne, Actes de la recherche en sciences sociales, juin 1996, 113 ; "L’éducateur photographe", article de Jean-François Laé et Numa Murard disponible en ligne, revue Mouvements : L’éducateur photographe, un article de Jean-François Laé, professeur de sociologie à l’université Paris VIII, et Numa Murard, dans la revue Mouvements. "D’un côté : L’insalubrité, le pauvre, l’enfant en famille ; de l’autre : les lieux de rédemption, le foyer pour célibataires : à Montréal, entre 1937-1955, la photographie renseigne la médecine et le travail social. Tant en Angleterre qu’en France, aux Etats Unis qu’au Canada, le pauvre est, on le sait, l’objet d’une remarquable attention à la fin du XIXe et au début du XXe siècles. Fruit de l’industrialisation, cette figure se fragmente en autant de lieux que de milieux. Or, cette fragmentation des lieux se décuple avec la photographie, déjà très présente dans l’activité médicale et psychiatrique ainsi que dans l’ethnologie folklorisante des Indiens d’Amérique. Soudain l’image violemment montre l’insupportable." |
Catégories : |
F POPULATIONS - ETUDES DE CAS
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Mots-clés : |
PAUVRETE OUVRIERE - |
Index. décimale : |
F-64 Pauvreté - Quart-monde - Publics Vulnérables |
Résumé : |
Trente ans après une première enquête sociologique menée à Elbeuf, relaté dans "Les récits du malheur" , une cité du nord de la France en pleine mutation économique et sociale, deux sociologues reviennent à la rencontre des habitants. Ils abordent ainsi la condition des plus faibles en France et les armes que les différentes générations utilisent pour lutter contre cette réalité. |
Note de contenu : |
4e de couv. : " la fin des années 1970, Numa Murard et Jean-François Laé avaient conduit une première enquête à Elbeuf, ville ouvrière de Seine Maritime. Dans les cités provisoires édifiées à la hâte pour éponger les bidonvilles et les taudis, les dernières « poches de pauvreté » semblaient alors devoir s'effacer, Grosse erreur. Aujourd'hui en France, la fragilité des chômeurs de longue durée et des travailleurs pauvres est une réalité familière et presque acceptée, tant elle est massive. Trente ans après, les deux sociologues sont revenus dans la ville pour y rencontrer les anciens de la cité, leurs enfants et petits-enfants, enregistrer les changements, les formes nouvelles de la vie familiale, l'adaptation à la précarité économique. La parole et les sentiments explosent. Nous saisissons de l'intérieur l'expérience de la pauvreté." |
En ligne : |
http://www.franceculture.fr/emission-la-suite-dans-les-idees-deux-generations-da [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=57005 |
Deux générations dans la débine : enquête dans la pauvreté ouvrière [texte imprimé] / Jean-François Laé  , Auteur ; Numa Murard  , Auteur . - Montrouge (Hauts de Seine) : Bayard Editions, 2012 . - 419 p. : couv. ill. ; 19 cm. ISBN : 978-2-227-48301-9 : 21 € A écouter, en hyperlien, La Suite dans les idées de Sylvain Bourmeau, du 25.02.2012, 28' et dans les documents numériques : Il y a quarante ans, deux sociologues, carnet en main, enquêtaient à Elbeuf et une cinéaste-ethnographique tournait un film dans le marais de Saint-Omer. Vingt ans plus tard, des marins d'eau douce filaient des vacances à demi-ratées le long de la Marne. Et pendant toute cette période, des dizaines et des dizaines d'intellectuels s'enfermaient dans la bibliothèque de Cerisy pour tenir d'âpres colloques, sortant de temps à autre pour humer dans la prairie normande l'odeur douce de l'étang, en contrebas. L'idée commune de ces cinq documentaires, s'il y en a une, est d'exposer les souvenirs glanés dans ces époques lointaines à la lumière des jours d'aujourd'hui. Une pincée de nostalgie et beaucoup de surprises : voilà ce que nous promet la série de cette semaineRetour sur... (1/4) : "Retour sur enquête ethnographique d’une ville ouvrière I/II C’était la ville aux cents cheminées" Un documentaire en deux parties de Jean-François Laé, Numa Murard et Jean-Philippe Navarre Trente ans après une enquête ethnographique sur une cité ouvrière en Seine-Maritime, Jean-François Laé et Numa Murard, sociologues, retournent à la rencontre de leurs interlocuteurs. Mais la cité a été détruite. Avec une seule photographie du groupe de l’époque, pour « Sur les docks », nos sociologues arpentent les quartiers populaires de la ville. Reconnaissez-vous ces personnes ? Où sont-elles ? Que sont-elles devenues ? Années 1970 : les usines ferment les unes après les autres, il n’y a pas encore le RMI pour amortir les chutes, c’est le temps de l’aide sociale et de la charité, des bons alimentaires du bureau de bienfaisance et du vestiaire de la Croix Rouge. Le logement privé est très dégradé. L’opération de construction de la cité de transit des Ecameaux consiste a créer un sas « éducatif » pour une dizaine d’années, à regrouper les pauvres jusque là éparpillés dans le logement insalubre pour ensuite reloger en HLM les plus solvables et à faire table rase le plus vite possible du passé industriel. Les gens que nous rencontrons dans cette première heure s’accrochent à leur biographie professionnelle, égrènent les emplois successifs, les départs volontaires, les licenciements, les accidents. L’espoir d’une retraite correcte s’éloigne, s’évanouit. Les jardins ouvriers offrent un dernier refuge à la force de travail démonétisée et permettent d’entretenir la culture ouvrière. Production: Jean-François Laé et Numa Murard. Réalisation : Jean-Philippe Navarre : Retour à Elbeuf en images ; Petite chronologie de cette enquête en deux temps : En 1975 est construite la cité des Ecameaux, cité de transit regroupant les habitants de plusieurs taudis très dégradés du centre-ville d’Elbeuf (voir aussi sur ce site des extraits de la convention d’occupation de la cité). Entre 1980 et 1983, deux sociologues enquêtent auprès des familles de cette cité (voir aussi sur ce site la bibliographie). En 1987 la cité est démolie, les habitants sont dispersés, relogés dans le parc HLM ou dans le parc privé de la ville. En 2007 une ancienne habitante de la cité écrit une lettre aux sociologues, donne et demande des nouvelles (voir sur le site la lettre d’Angélique). En 2010 une équipe de France-Culture reprend l’enquête, retourne à la rencontre des anciens habitants des Ecameaux ; Extrait de la « convention d’occupation » de la cité des Ecameaux établie par l’Office public d’HLM de la ville d’Elbeuf : "La présente convention d’occupation établie à titre précaire et révocable est prévue par périodes d’un mois et renouvelable par tacite reconduction. A défaut de paiement à échéance d’un seul terme de la redevance, celle-ci sera résiliée de plein droit si bon semble à l’office d’HLM, sans qu’il soit besoin de remplir aucune formalité judiciaire. L’expulsion de l’attributaire sera le cas échéant prononcée par simple ordonnance de référé ». Commentaires : - On peut remarquer l’absence des termes « bail », « locataire » et « loyers» ; - Cette convention est conforme aux règles fixées par la circulaire du 10 avril 1972 qui s’applique à toutes les cités de transit (circulaire publiée au Journal Officiel du 20 juillet 1972) ; - L’office ne réussira pas à faire respecter la règle de résiliation en cas de non-paiement de la redevance (loyer). Au moment du relogement, plus de la moitié des occupants a une dette de loyer. Dans plus de deux tiers des cas, cette dette est équivalente à plusieurs années d’occupation." ; Situation actuelle à Elbeuf ; Le relogement des habitants des Ecameaux, en ligne infra ; "Célibataires à la rue", article de Jean-François Laé et Numa Murard disponible en ligne, Actes de la recherche en sciences sociales, juin 1996, 113 ; "L’éducateur photographe", article de Jean-François Laé et Numa Murard disponible en ligne, revue Mouvements : L’éducateur photographe, un article de Jean-François Laé, professeur de sociologie à l’université Paris VIII, et Numa Murard, dans la revue Mouvements. "D’un côté : L’insalubrité, le pauvre, l’enfant en famille ; de l’autre : les lieux de rédemption, le foyer pour célibataires : à Montréal, entre 1937-1955, la photographie renseigne la médecine et le travail social. Tant en Angleterre qu’en France, aux Etats Unis qu’au Canada, le pauvre est, on le sait, l’objet d’une remarquable attention à la fin du XIXe et au début du XXe siècles. Fruit de l’industrialisation, cette figure se fragmente en autant de lieux que de milieux. Or, cette fragmentation des lieux se décuple avec la photographie, déjà très présente dans l’activité médicale et psychiatrique ainsi que dans l’ethnologie folklorisante des Indiens d’Amérique. Soudain l’image violemment montre l’insupportable."
Catégories : |
F POPULATIONS - ETUDES DE CAS
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Mots-clés : |
PAUVRETE OUVRIERE - |
Index. décimale : |
F-64 Pauvreté - Quart-monde - Publics Vulnérables |
Résumé : |
Trente ans après une première enquête sociologique menée à Elbeuf, relaté dans "Les récits du malheur" , une cité du nord de la France en pleine mutation économique et sociale, deux sociologues reviennent à la rencontre des habitants. Ils abordent ainsi la condition des plus faibles en France et les armes que les différentes générations utilisent pour lutter contre cette réalité. |
Note de contenu : |
4e de couv. : " la fin des années 1970, Numa Murard et Jean-François Laé avaient conduit une première enquête à Elbeuf, ville ouvrière de Seine Maritime. Dans les cités provisoires édifiées à la hâte pour éponger les bidonvilles et les taudis, les dernières « poches de pauvreté » semblaient alors devoir s'effacer, Grosse erreur. Aujourd'hui en France, la fragilité des chômeurs de longue durée et des travailleurs pauvres est une réalité familière et presque acceptée, tant elle est massive. Trente ans après, les deux sociologues sont revenus dans la ville pour y rencontrer les anciens de la cité, leurs enfants et petits-enfants, enregistrer les changements, les formes nouvelles de la vie familiale, l'adaptation à la précarité économique. La parole et les sentiments explosent. Nous saisissons de l'intérieur l'expérience de la pauvreté." |
En ligne : |
http://www.franceculture.fr/emission-la-suite-dans-les-idees-deux-generations-da [...] |
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