Titre : |
CHANGEMENTS ET CONSTRUCTION DES IDENTITÉS PROFESSIONNELLES : LES TRAVAILLEURS SOCIAUX PÉNITENTIAIRES : rapport remis à l'administration pénitentiaire en juillet 2007 |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Dominique Lhuilier (1957?-...), Directeur de la recherche |
Mention d'édition : |
Disponible en document attaché |
Editeur : |
PSY FORM |
Année de publication : |
2007 |
Importance : |
125 p. |
Note générale : |
Equipe de recherche : Sid ABDELLAOUI, Sandra AMADO, Xavier GUILLER et Dominique ROLLAND |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Personnel pénitentiaire Travailleur social Conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation (CPIP) Profession Identité professionnelle Formation Professionnalisation Travail social Organisation Prise en charge socio-éducative Milieu fermé Milieu ouvert Relation professionnelle Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) Nouvelle procédure d'aménagement des peines (NPAP) Réforme milieu pénitentiaire prison |
Résumé : |
L’étude réalisée s’inscrit dans le cadre de l’appel d’offre de la direction de l’Administration Pénitentiaire concernant « l’identité professionnelle des travailleurs sociaux dans un contexte d’évolution ». La méthode d’investigation associe une enquête qualitative (105 entretiens individuels, 11 entretiens collectifs dans 9 services, à l’ENAP et auprès des différents syndicats) et une enquête quantitative (questionnaire, 330 répondants) Un retour sur l’histoire du travail social à l’AP montre une progressive démarginalisation par une collaboration plus étroite avec les autorités judiciaires et pénitentiaires, et une intégration attendue dans des politiques transversales comme celle de la ville et de la sécurité. Aussi, le travail social doit s’ouvrir vers l’extérieur dans une démarche partenariale et s’appuyer sur des dispositifs de droit commun. Dans le même temps, la juridicisation du travail socio-judiciaire l’éloigne de l’ensemble générique des travailleurs sociaux. L’absence d’unité perçue de la profession de TS tient à des trajectoires de professionnalisation différentes, à l’existence de 2 corps, CIP et AS, de 2 lieux d’exercice, le milieu ouvert et le milieu fermé ayant chacun des logiques propres, de 2 cadres institutionnels, la Justice et l’Administration pénitentiaire. Cette segmentation est manifeste à travers les contrastes observés dans les conceptions du métier et les pratiques. Mais ces divergences tiennent plus fondamentalement à l’absence de conditions permettant la construction de référents collectifs fondant l’identité de métier partagé. L’organisation du travail contribue à un isolement tendanciel du TS qui se voit attribuer une zone géographique (MO) et/ou une zone de détention (MF) ; et ceci n’est pas compensé par la stimulation et la formalisation d’un travail en équipe (carence d’espace-temps d’échange, réflexion, élaboration, organisation). De plus, le « cœur » du métier reste l’entretien individuel : la place faite à la conception et la mise en œuvre de dispositifs collectifs destinés à l’accompagnement des PPSMJ est très marginale. Aussi quand un travail d’équipe existe, c’est « malgré tout » et dans le registre de l’informel. Dans ce contexte, la solidarité entre TS apparaît plus assise sur l’idée d’un sort commun (dans le rapport à l’institution) que sur l’idée d’une tâche commune, d’une conception partagée des activités. Et la prévalence de l’interpersonnel caractérise les relations des TS avec leurs interlocuteurs (collègues, partenaires internes et externes) : la qualité de ces relatons fonctionne comme support à la transmission des savoir-faire, à la mise en commun des ressources, à la résolution des difficultés, à la coopération. Le TS se situe toujours au carrefour de logiques, de demandes contradictoires, l’essentiel de son travail consistant dans la construction d’un équilibre entre les attentes des personnes suivies et celles des institutions qui le mandatent. Mais les transformations socioéconomiques comme les changements législatifs, réglementaires, organisationnels cumulés sur une période relativement courte (environ 15 ans) contribuent à brouiller les attentes institutionnelles, à déstabiliser les fonctionnements informels, à accroître les difficultés rencontrées dans le travail.La construction d’un ajustement entre le pôle accompagnement-insertion et le pôle contrôle-probation du métier suppose une certaine latitude dans ces oscillations de posture professionnelle en fonction des personnes suivies, des objectifs visé. Latitude réduite aujourd’hui par un travail en flux tendu, « un travail à la chaîne », entendu comme traitement superficiel de dossiers. L’interrogation autour de ce que doit être « un vrai travail socio-judiciaire » témoigne d’une recherche de sens et d’efficience des activités des TS. L’appréciation de ces activités renvoie à trois espaces d’évaluation : l’espace institutionnel, l’espace du métier, celui de la relation aux PPSMJ. L’espace du métier apparaît à développer, non pas dans la nostalgie du passé, mais pour que le métier reste ajusté aux exigences du travail réel et de ses évolutions. Source, en hyperlien |
Note de contenu : |
SOMMAIRE
INTRODUCTION
1 - Objet de la recherche ... 4
2 - Méthodologie de la recherche ... 4
I – LE TRAVAIL SOCIAL : PERSPECTIVE HISTORIQUE ... 8
1 - Les transformations du travail social ... 8
2 - Le travail social à l’administration pénitentiaire .... 12
II - TRAJECTOIRES ET PROFESSIONNALISATION DES TRAVAILLEURS SOCIAUX DE L’AP ... 18
1 - Trajectoires professionnelles avant l’entrée à l’ENAP ou à l’AP ... 18
2 - Le recrutement des CIP ... 21
3 – Professionnalisation ... 23
4 - La formation continue ... 29
III - ORGANISATION DU TRAVAIL ET ACTIVITES ... 30
1 - Organisation du travail ... 30
2 - Travail prescrit et missions professionnelles des travailleurs sociaux ... 32
3 – L’activité ou le travail réel ... 36
IV - LES REFORMES ET LEUR IMPACT SUR L’ACTIVITE ET LES MISSIONS PROFESSIONNELLES ... 42
1 – La création du corps des CIP ... 42
2 – La réforme des SPIP ... 43
3 - La juridictionnalisation de l’application des peines ... 44
4 - La nouvelle procédure d’application des peines (NPAP) ... 45
5 – La loi organique relative aux lois de finances (LOLF) ... 46
6 – L’ensemble des réformes ... 46
V - LES RELATIONS DE TRAVAIL ...48
1 - Les collègues et le travail en équipe ... 48
2 - Encadrement et hiérarchie ... 51
3 - Les magistrats ... 56
4 - Les autres partenaires internes ... 59
5 - Les partenaires externes ... 61
6 - Les personnes placées sous main de justice ... 63
VI - L’EXERCICE DU METIER ... 67
VII - L’IDENTITE PROFESSIONNELLE ... 82
1 - L’image sociale de la profession ... 83
2 - L’absence ou le caractère flou de l’image sociale de la profession ...84
3 - L’identité générique des travailleurs sociaux ...85
4 - L’image du travailleur social en interne ...87
5 - Une profession segmentée ...89
6 - Vers quelle identité professionnelle ?...90
7 - L’avenir professionnel ...93
CONCLUSION...95
Bibliogr., p. 102-103
ANNEXES...104
- Guide d’entretien individuel...105
- Guide d’entretien collectif ...107
- Questionnaire travailleurs sociaux...108 |
En ligne : |
http://criminocorpus.hypotheses.org/985 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=74613 |
CHANGEMENTS ET CONSTRUCTION DES IDENTITÉS PROFESSIONNELLES : LES TRAVAILLEURS SOCIAUX PÉNITENTIAIRES : rapport remis à l'administration pénitentiaire en juillet 2007 [document électronique] / Dominique Lhuilier (1957?-...), Directeur de la recherche . - Disponible en document attaché . - [S.l.] : PSY FORM, 2007 . - 125 p. Equipe de recherche : Sid ABDELLAOUI, Sandra AMADO, Xavier GUILLER et Dominique ROLLAND Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Personnel pénitentiaire Travailleur social Conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation (CPIP) Profession Identité professionnelle Formation Professionnalisation Travail social Organisation Prise en charge socio-éducative Milieu fermé Milieu ouvert Relation professionnelle Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) Nouvelle procédure d'aménagement des peines (NPAP) Réforme milieu pénitentiaire prison |
Résumé : |
L’étude réalisée s’inscrit dans le cadre de l’appel d’offre de la direction de l’Administration Pénitentiaire concernant « l’identité professionnelle des travailleurs sociaux dans un contexte d’évolution ». La méthode d’investigation associe une enquête qualitative (105 entretiens individuels, 11 entretiens collectifs dans 9 services, à l’ENAP et auprès des différents syndicats) et une enquête quantitative (questionnaire, 330 répondants) Un retour sur l’histoire du travail social à l’AP montre une progressive démarginalisation par une collaboration plus étroite avec les autorités judiciaires et pénitentiaires, et une intégration attendue dans des politiques transversales comme celle de la ville et de la sécurité. Aussi, le travail social doit s’ouvrir vers l’extérieur dans une démarche partenariale et s’appuyer sur des dispositifs de droit commun. Dans le même temps, la juridicisation du travail socio-judiciaire l’éloigne de l’ensemble générique des travailleurs sociaux. L’absence d’unité perçue de la profession de TS tient à des trajectoires de professionnalisation différentes, à l’existence de 2 corps, CIP et AS, de 2 lieux d’exercice, le milieu ouvert et le milieu fermé ayant chacun des logiques propres, de 2 cadres institutionnels, la Justice et l’Administration pénitentiaire. Cette segmentation est manifeste à travers les contrastes observés dans les conceptions du métier et les pratiques. Mais ces divergences tiennent plus fondamentalement à l’absence de conditions permettant la construction de référents collectifs fondant l’identité de métier partagé. L’organisation du travail contribue à un isolement tendanciel du TS qui se voit attribuer une zone géographique (MO) et/ou une zone de détention (MF) ; et ceci n’est pas compensé par la stimulation et la formalisation d’un travail en équipe (carence d’espace-temps d’échange, réflexion, élaboration, organisation). De plus, le « cœur » du métier reste l’entretien individuel : la place faite à la conception et la mise en œuvre de dispositifs collectifs destinés à l’accompagnement des PPSMJ est très marginale. Aussi quand un travail d’équipe existe, c’est « malgré tout » et dans le registre de l’informel. Dans ce contexte, la solidarité entre TS apparaît plus assise sur l’idée d’un sort commun (dans le rapport à l’institution) que sur l’idée d’une tâche commune, d’une conception partagée des activités. Et la prévalence de l’interpersonnel caractérise les relations des TS avec leurs interlocuteurs (collègues, partenaires internes et externes) : la qualité de ces relatons fonctionne comme support à la transmission des savoir-faire, à la mise en commun des ressources, à la résolution des difficultés, à la coopération. Le TS se situe toujours au carrefour de logiques, de demandes contradictoires, l’essentiel de son travail consistant dans la construction d’un équilibre entre les attentes des personnes suivies et celles des institutions qui le mandatent. Mais les transformations socioéconomiques comme les changements législatifs, réglementaires, organisationnels cumulés sur une période relativement courte (environ 15 ans) contribuent à brouiller les attentes institutionnelles, à déstabiliser les fonctionnements informels, à accroître les difficultés rencontrées dans le travail.La construction d’un ajustement entre le pôle accompagnement-insertion et le pôle contrôle-probation du métier suppose une certaine latitude dans ces oscillations de posture professionnelle en fonction des personnes suivies, des objectifs visé. Latitude réduite aujourd’hui par un travail en flux tendu, « un travail à la chaîne », entendu comme traitement superficiel de dossiers. L’interrogation autour de ce que doit être « un vrai travail socio-judiciaire » témoigne d’une recherche de sens et d’efficience des activités des TS. L’appréciation de ces activités renvoie à trois espaces d’évaluation : l’espace institutionnel, l’espace du métier, celui de la relation aux PPSMJ. L’espace du métier apparaît à développer, non pas dans la nostalgie du passé, mais pour que le métier reste ajusté aux exigences du travail réel et de ses évolutions. Source, en hyperlien |
Note de contenu : |
SOMMAIRE
INTRODUCTION
1 - Objet de la recherche ... 4
2 - Méthodologie de la recherche ... 4
I – LE TRAVAIL SOCIAL : PERSPECTIVE HISTORIQUE ... 8
1 - Les transformations du travail social ... 8
2 - Le travail social à l’administration pénitentiaire .... 12
II - TRAJECTOIRES ET PROFESSIONNALISATION DES TRAVAILLEURS SOCIAUX DE L’AP ... 18
1 - Trajectoires professionnelles avant l’entrée à l’ENAP ou à l’AP ... 18
2 - Le recrutement des CIP ... 21
3 – Professionnalisation ... 23
4 - La formation continue ... 29
III - ORGANISATION DU TRAVAIL ET ACTIVITES ... 30
1 - Organisation du travail ... 30
2 - Travail prescrit et missions professionnelles des travailleurs sociaux ... 32
3 – L’activité ou le travail réel ... 36
IV - LES REFORMES ET LEUR IMPACT SUR L’ACTIVITE ET LES MISSIONS PROFESSIONNELLES ... 42
1 – La création du corps des CIP ... 42
2 – La réforme des SPIP ... 43
3 - La juridictionnalisation de l’application des peines ... 44
4 - La nouvelle procédure d’application des peines (NPAP) ... 45
5 – La loi organique relative aux lois de finances (LOLF) ... 46
6 – L’ensemble des réformes ... 46
V - LES RELATIONS DE TRAVAIL ...48
1 - Les collègues et le travail en équipe ... 48
2 - Encadrement et hiérarchie ... 51
3 - Les magistrats ... 56
4 - Les autres partenaires internes ... 59
5 - Les partenaires externes ... 61
6 - Les personnes placées sous main de justice ... 63
VI - L’EXERCICE DU METIER ... 67
VII - L’IDENTITE PROFESSIONNELLE ... 82
1 - L’image sociale de la profession ... 83
2 - L’absence ou le caractère flou de l’image sociale de la profession ...84
3 - L’identité générique des travailleurs sociaux ...85
4 - L’image du travailleur social en interne ...87
5 - Une profession segmentée ...89
6 - Vers quelle identité professionnelle ?...90
7 - L’avenir professionnel ...93
CONCLUSION...95
Bibliogr., p. 102-103
ANNEXES...104
- Guide d’entretien individuel...105
- Guide d’entretien collectif ...107
- Questionnaire travailleurs sociaux...108 |
En ligne : |
http://criminocorpus.hypotheses.org/985 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=74613 |
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