Titre : |
Etre comme tout le monde. Employées et ouvriers dans la France contemporaine |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Olivier Masclet (1967-...) , Directeur de la recherche ; Anne-Marie Arborio, Directeur de la recherche ; Thomas Amossé, Auteur ; Lise Bernard, Auteur ; Marie Cartier, Auteur ; Marie-Hélène Lechien, Auteur ; Olivier Schwartz (1951-...) , Auteur ; Yasmine Siblot (1975-...), Auteur |
Editeur : |
Paris : Raisons d'agir éditions |
Année de publication : |
2020 |
Collection : |
Cours et travaux (Paris), ISSN 1629-5455 |
Importance : |
480 p. |
Format : |
15,60 x 23,10 x 2,60 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
979-10-97084-06-6 |
Prix : |
24 € |
Note générale : |
Ce livre éclaire ce que veut dire " s'en sortir " ou plus exactement " s'en sortir à peu près " en France aujourd'hui. Des portraits de couples et de familles, employées, ouvriers, subalternes, dans des espaces ruraux et urbains. À rebours des discours convenus l'ouvrage donne à voir des conditions d'existence matérielles et symboliques.
Comment ces femmes et ces hommes travaillent à " être comme tout le monde ".
Ce livre éclaire ce que veut dire " s'en sortir " ou plus exactement " s'en sortir à peu près " en France aujourd'hui. Des portraits de couples et de familles, employées, ouvriers, subalternes, dans des espaces ruraux et urbains. À rebours des discours convenus l'ouvrage donne à voir des conditions d'existence matérielles et symboliques.
Comment ces femmes et ces hommes travaillent à " être comme tout le monde ", c'est-à-dire à éviter la relégation parmi les " assistés " et à s'affirmer comme membres à part entière de ce que le sociologue Robert Castel appelait la " société des semblables ". Comprendre leurs aspirations autant que leurs déceptions et leurs griefs, la manière dont ils s'efforcent de jouer le jeu d'un ordre social qui pourtant leur fait peu crédit. |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
C ECONOMIE - ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
|
Mots-clés : |
Société / Niveaux de vie et classes sociales SHS Classes défavorisées, exclues, marginales Classe ouvrière Personnes socialement défavorisées -- France -- 1990-... Employés -- France -- employé, ouvrier, classe défavorisée, sociologie du travail |
Index. décimale : |
C-60 Typologie des travailleurs |
Résumé : |
Il est question dans ce livre de ces femmes et de ces hommes, employées ou ouvriers, qui vivent des revenus de leur travail et s’efforcent de « s’en sortir » par eux-mêmes. Ces travailleurs représentent, aujourd’hui encore, un groupe social stable et important. Beaucoup plus qu’autrefois, ils entrent en interaction directe avec les membres des classes moyennes et supérieures, comme clients ou professionnels de services (garde d’enfants, santé, éducation, commerce, sécurité, transports publics, etc.). Par leurs aspirations, leur fréquentation plus longue du système scolaire, leur accès à la consommation, ils se rapprochent des catégories moyennes ; en même temps, ils demeurent éloignés du capital culturel, leurs ressources économiques restent incertaines et leur travail, peu payé et peu considéré, est toujours subalterne.
Par des portraits de couples et de familles, résidant dans des espaces aussi bien ruraux qu’urbains, de générations et d’âges différents, ce livre éclaire ce que signifie « s’en sortir » ou plus exactement « s’en sortir à peu près » dans la société française actuelle. À rebours des discours convenus sur la « France périphérique » ou sur le « déclassement des classes moyennes », il donne à voir les conditions d’existence de ces classes populaires, stables mais fragiles, leurs pratiques à la fois publiques (travail, sociabilités, engagements bénévoles, rapport à la politique et aux institutions) et privées (économie domestique, rapports de genre et entre générations, loisirs individuels et « temps pour soi »).
Cette série de 21 portraits montre comment ces femmes et ces hommes travaillent à « être comme tout le monde », c’est-à-dire à éviter la relégation parmi les « assistés » et à s’affirmer comme membres à part entière de ce que Robert Castel appelait la « société des semblables ». Elle fait comprendre leurs aspirations autant que leurs déceptions et leurs griefs, la manière dont ils s’efforcent de jouer le jeu d’un ordre social qui pourtant leur fait peu crédit. |
Note de contenu : |
Table des matières :
Remerciements 1
Introduction. Subalternes dans une " société de semblables "
Une enquête sur les styles de vie des fractions stables-modestes des classes populaires d'aujourd'hui, par Olivier Masclet 2
Des " classes populaires " toujours présentes 7
" En bas de l'échelle " : la moitié des actifs 7
Le continent disparu des " cols bleus " 8
Une transformation d'ampleur des styles de vie populaires 9
Travailler à être " semblables " 12
Une triple transformation 13
Une extension de l'expérience vécue 16
Et aujourd'hui ? 18
Une position subordonnée accentuée 18
Un nouvel élargissement du " commun " 20
Des portraits de ménages " ordinaires " 22
Chapitre 1. Une exploration des classes populaires à partir de leurs fractions médianes
Un double chantier statistique et monographique, par Thomas Amossé, Lise Bernard, Marie Cartier, Marie-Hélène Lechien et Yasmine Siblot 27
Un dispositif d'enquête à la fois monographique et statistique 30
La recomposition des classes populaires : recul des ouvriers, progression des employées 32
Une diversité d'attributs sociaux, une condition économique partagée 37
Permanence des origines ouvrières, diversification des alliances 40
Une représentation ternaire de l'espace des ménages populaires contemporains 42
Des monographies pour explorer les fractions médianes des ménages populaires 46
Des portraits présentés à travers trois parties thématiques 54
Annexe 56
Première partie. Des histoires de stabilisation, par Lise Bernard et Olivier Masclet 58
Les facteurs de la stabilité 58
Des trajectoires singulières 61
Juguler le malheur familial 63
Effets d'âge et styles de vie 65
Chapitre 2. " On a pris trop haut "
Un ménage déstabilisé par ses aspirations résidentielles et professionnelles, par Lucas Tranchant 67
Des jeunesses populaires en région parisienne 68
Construire un foyer loin des " cas soc'" 69
Élodie, de la promotion contrariée à l'instabilité professionnelle 70
Clément, une stabilité sans perspective 72
L'inconfort d'être " au milieu " 73
La propriété, un pari raté 74
Tout quitter et repartir à zéro 76
Chapitre 3. S'aménager l'existence
Des activités hors travail fortement investies, par Matéo Sorin 78
Devenir discrètement un ménage ordinaire 78
Des parcours locaux et populaires 80
Des activités professionnelles faiblement investies 81
Faire des " bons coups ", décorer et inviter des proches 83
Une stabilisation fragile 86
Chapitre 4. " Boulot tranquille " et colocation amicale
L'ajustement d'un employé célibataire à une condition subalterne, par Cyrille Rougier 88
La colocation comme refuge amical 88
Un attachement territorial sans " localisme " 92
Se satisfaire d'un métier d'" abrutis " pour échapper à l'usine ? 94
Chapitre 5. " Tenir "
Stabiliser une position instable sans ménager sa peine, par Marie-Hélène Lechien et Marie-Pierre Pouly 99
Déstabilisations 99
Salut scolaire 102
Tenir son budget 104
Mettre à distance les " cas sociaux " et se faire respecter 106
Chapitre 6. " Rectifier le tir "
Une aspiration à rejoindre le monde des intellectuels, par Clément Degout 109
Devenir enfin des intellectuels 110
Un ascétisme au quotidien porté par les solidarités conjugale et familiale 112
Résister aux verdicts sociaux par la culture scolaire et académique 114
Chapitre 7. " Il faut se battre "
Le travail comme ressource pour une réussite fragile, par Anne-Marie Arborio 118
Une fille d'immigrés aux prises avec son origine étrangère 119
Gagner sa place dans le monde du travail 121
Lutter encore pour se maintenir 124
Combattre encore pour n'avoir plus à combattre 127
Chapitre 8. Faire de simplicité vertu.
Les choix hédonistes d'un couple de travailleurs, par Jean-Noël Retière 128
Une enfance pourtant marquée d'épreuves 128
Domestiquer la subordination salariale 130
Des dispositions morales partagées 132
Une aisance tranquille 134
Le goût d'un temps à soi 136
Chapitre 9. Histoire d'un reclassement social.
Un couple d'origine rurale parti à la ville, par Henri Eckert 138
Aller à la ville... au risque d'un déclassement 138
À la ville, des insertions dans l'emploi (plus ou moins) difficiles 140
Un reclassement dont témoigne surtout la carrière résidentielle 142
Du quartier populaire vers la banlieue cossue 144
Héritage et reclassement 146
Deuxième partie. Rapports de genre et espace domestique, par Thomas Amossé, Marie Cartier et Olivier Schwartz 148
Retour sur quelques caractéristiques des classes populaires 149
L'apport des monographies 151
Des hommes qui participent aux tâches parentales et domestiques 152
Des refus féminins des formes les plus négatrices de la division des tâches domestiques 155
Perduration d'une condition et de traits populaires 157
La diversification des définitions du féminin et du masculin dans les classes populaires 160
Chapitre 10. Être mère et chômeuse.
Résister à l'enfermement domestique, par Adèle Baraud 162
Maintenir une indépendance économique dans des conditions difficiles 163
Se retrouver " au foyer ", conséquence genrée de la naissance du premier enfant 166
Résister à l'enfermement domestique 169
Chapitre 11. La force de deux féminités, par Marie Cartier 173
Mère de famille et... 174
... et archère de compétition 177
Assistante maternelle : un métier aux effets ambivalents sur les rapports sociaux de sexe au foyer 178
Chapitre 12. Une affaire qui marche
S'émanciper du modèle parental, s'appuyer sur l'entraide familiale, par Violaine Girard et Maulde Urbain-Mathis 183
Le refus de reproduire les rôles parentaux traditionnels 184
Les bénéfices tirés de l'entraide familiale 186
Le maintien de rôles genrés au sein e l'espace domestique 188
Chapitre 13. Une parenthèse d'égalité
" Stéphanie, elle est là avec les enfants. Elle peut gérer les devoirs ", par Muriel Letrait et Marjorie Tilleul 191
Une passion commune à l'origine de leur rencontre 191
Fuir les " banlieues pourries " mais s'éloigner de son emploi 193
Vers plus d'égalité ? 194
Un retour à un fonctionnement plus traditionnel du couple 194
Un investissement inégal dans la scolarité des enfants 197
Le coût trop élevé d'une carrière professionnelle 199
Chapitre 14. Préserver la paix conjugale
Une égalité domestique compensatoire, par Olivier Masclet 201
Un ménage populaire stabilisé 202
Ne plus être une femme " maniaque " 204
Des emplois offrant inégalement des possibilités de valorisation 207
Une envie d'ailleurs pour compenser un statut subalterne 209
Chapitre 15. Être femme au foyer
Entre permanence et évolution d'un rôle traditionnel, par Maulde Urbain-Mathis 211
Une famille en difficulté 212
Être femme au foyer : du don de soi... 213
...au souci de soi 215
Troisième partie. Conscience sociale triangulaire et " bonne volonté " institutionnelle
La recomposition des relations aux autres groupes sociaux, par Marie-Hélène Lechien et Yasmine Siblot 220
Recul du localisme, conscience sociale triangulaire et altruisme ordinaire 224
Décloisonnement des sociabilités et " bonne volonté " institutionnelle 226
" Psychologisation de l'expérience " dans les classes populaires 228
Chapitre 16. Être une femme respectable
Echapper au stigmate de la cité dans l'entre-soi syndical, par Yasmine Siblot 230
Une enquête sur le lieu de travail 230
Une position stable au bas de l'échelle 231
Un rapport mobilisé aux institutions 233
Le stigmate de la cité et une sociabilité restreinte 235
La pratique et la sociabilité syndicales : une respectabilité de classe et de genre 237
Chapitre 17. " Des gens simples " ?
Une famille ouvrière " du coin " : entre reproduction et ouvertures sociales, par Antoine Younsi, Anya Bouamama 240
Ancrage local et mobilités 241
Un " nous " familial traditionnel ? 242
" Nous " professionnel fort et opposition aux " actionnaires " : une vision du monde " traditionnelle " 246
Les " non-travailleurs ", un voisinage imposé 249
Chapitre 18. " C'est vachement important de pouvoir évoluer "
Ambitions sociales et déceptions politiques en milieu populaire, par Tristan Poullaouec 251
Une installation tardive 252
Les tensions des histoires familiales 254
L'évitement des conflits au travail 256
" Un vote de provocation " 257
Chapitre 19. Toujours entre deux mondes
Une sociabilité de couple clivée au sein de l'espace local, par Clément Degout 261
Sortir de l'enfermement domestique 262
Ni assisté, ni fonctionnaire 264
Classer et se classer dans un quartier pavillonnaire 267
Compartimenter et modérer les relations amicales : la gestion des sociabilités locales 268
Chapitre 20. La femme de ménage et les parents d'élèves
Sur la " multipositionnalité " dans les classes populaires, par Olivier Masclet et Gérard Mauger 272
Extension de la " surface sociale " d'une femme de ménage 273
Classements sociaux et classements moraux 276
" Multipositionnalité " populaire : ethos économique, stratégies scolaires, rétributions et préservation de l'entre-soi 278
Chapitre 21. Retrouver une " vie normale "
Ruptures biographiques et " bonne volonté institutionnelle ", par Vanessa Stettinger 283
Un début prometteur brisé par le divorce 284
Compter sur les travailleurs sociaux pour reconstruire sa vie 286
Trouver les bons appuis 287
Des collaborations sous tension 288
Quand la " bonne volonté institutionnelle " se heurte à un suivi trop " lourd " 290
Chapitre 22. " J'ai eu deux vies "
Travail sur soi et pénétration de la culture psychologique en milieu populaire, par Séverine Misset 293
Une disposition inattendue à se raconter 293
" Apprendre à se faire plaisir " : une conversion paradoxale à l'hédonisme 298
La psychologisation du monde professionnel ou la nécessité de " s'adapter " 300
Conclusion
La bonne volonté comme nécessité
Aspirations et rapport aux normes des fractions médianes des classes populaires, par Marie-Hélène Lechien et Olivier Masclet 304
Classes moyennes " paupérisées ", classes populaires " respectables " ? 305
Ménages et individus : saisir une condition sociale par le couple 306
Un féminisme populaire ? 308
La bonne volonté comme nécessité : les effets de l'inclusion des employées dans les classes populaires 313
Jouer le jeu d'un ordre social qui expose au " rabaissement " 317
Index 321
Bibliographie générale 325
Biographies des auteurs 339
Olivier Masclet est enseignant-chercheur en sociologie à l'université de Paris et membre du Centre de recherche sur les liens sociaux. Ses recherches portent sur les transformations sociales et culturelles des classes populaires, les discriminations raciales et les pratiques culturelles modestes. Derniers ouvrages parus : L'Invité permanent. La réception de la télévision dans les familles populaires (2018) ; Sociologie de la diversité et des discriminations (2017) ; Sociologie des classes populaires contemporaines (2015), avec Y. Siblot, M. Cartier, I. Coutant, N. Renahy.
Thomas Amossé est administrateur de l'Insee, chercheur au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Statisticien et sociologue, ses travaux portent sur la transformation des classes sociales et la socio-histoire de la quantification. Il a notamment publié le dossier " Les individus font-ils bon ménage ? " dans la revue Travail, Genre et Sociétés (avec Sophie Ponthieux) et l'article " Les travailleurs non qualifiés : une nouvelle classe sociale ? " dans la revue Économie et statistique (avec Olivier Chardon).
Anne-Marie Arborio est maître de conférences en sociologie. Elle mène ses recherches au Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (LEST, Aix Marseille Univ., CNRS, Aix-en-Provence, France). Au croisement de la sociologie du travail et de la sociologie de la santé, ses travaux portent sur différents métiers de la santé, avec un intérêt particulier pour les parcours des femmes les moins qualifiées dans le monde professionnalisé de l'hôpital. Elle a notamment publié Un personnel invisible. Les aides-soignantes à l'hôpital, Paris, Anthropos-Economica, 2012.
Adèle Baraud est doctorante en sociologie au CSU-Cresppa et à l'Université Paris 8. Elle mène une recherche en sociologie du genre et du chômage portant sur le rapport au travail et à l'emploi de femmes des classes populaires. Elle s'intéresse plus particulièrement aux relations à l'Etat et notamment aux institutions de gestion du chômage et des chômeur.se.s, au vécu de la porosité entre chômage et inactivité et à l'articulation des différentes formes de travail.
Lise Bernard est sociologue, chargée de recherche au CNRS et membre du Centre Maurice Halbwachs (CNRS, EHESS, ENS). Ses recherches portent sur le travail et le style de vie des professions commerciales, ainsi que sur les transformations de la structure sociale liées à ces dernières. Elle s'intéresse, plus largement, à l'analyse de la stratification sociale. Elle a notamment publié La précarité en col blanc. Une enquête sur les agents immobiliers (2017).
Anya Bouamama est adjointe administrative à l'Insee des Hauts-de-France. Elle est titulaire d'un Master en Ethnologie de l'Université Montpellier 3 et d'un master en Développement Social de l'Université Lille 3. Elle s'intéresse aux problématiques liées aux constructions des identifications collectives puis aux questions de démocratie participative. Elle a également participé à une enquête par entretiens auprès de ménages populaires sur le rapport aux normes éducatives.
Marie Cartier est professeure de sociologie à l'université de Nantes et directrice du CENS. Elle a étudié la tertiarisation des classes populaires à travers l'emploi à statut à la Poste puis à travers les emplois de garde des jeunes enfants. Elle a notamment publié : Les facteurs et leurs tournées. Un service public au quotidien (2003) ; La France des " petits-moyens " (2008) avec I. Coutant, O. Masclet, Y. Siblot ; Enquêter sur le travail (2010) avec C. Avril et D. Serre ; Sociologie des classes populaires contemporaines (2015), avec Y. Siblot, I. Coutant, O. Masclet et N. Renahy.
Clément Degout est diplômé du master de sociologie de l'université Paris 8. Dans le cadre de cette formation, il a mené des recherches sur le travail des agent-e-s de guichet d'un hôpital, puis sur le recrutement des familles d'accueil dans le travail social. Il est aujourd'hui bibliothécaire en Seine-Saint-Denis.
Henri Eckert est professeur émérite de sociologie à l'université de Poitiers. Il est membre du Gresco (Groupe de recherches sociologiques sur les sociétés contemporaines). Ses recherches portent sur la sociologie des classes populaires, la sociologie des migrations, la sociologie de l'éducation. Parmi ses dernières publications : " Diplômés/non-diplômés en France : une critique de la distinction au regard de la dévalorisation des diplômes ", Agora débats/jeunesses, 2018/2 (n° 89), p. 87-102. Et " Quand les ménages populaires s'installent dans leur maison : mobilités résidentielles et pratiques de sociabilité ", Sociologie, 2019, n° 1, vol. 10, p. 57-74 (avec Maulde Urbain-Mathis).
Violaine Girard est maîtresse de conférences au département de sociologie et au laboratoire des dynamiques sociales (Dysolab) de l'université de Rouen. Elle a mené une enquête de terrain, au croisement de la sociologie urbaine et de la sociologie des classes sociales, sur les ménages populaires établis dans le périurbain et a publié Le vote FN au village. Trajectoires de ménages populaires du périurbain, paru en 2017 aux Éditions du Croquant.
Marie-Hélène Lechien est enseignante-chercheure à l'université de Limoges et au Groupe de recherches sociologiques sur les sociétés contemporaines (GRESCO). Au croisement de la sociologie des classes sociales et de la famille, ses travaux portent sur les métiers de la petite enfance, les pratiques éducatives et la diffusion des normes sanitaires et " psy ". Elle a notamment publié " "Petite bourgeoisie nouvelle' ou "nouvelles couches moyennes salariées' ? Retour sur un débat et sur un enjeu, la domination ", in Philippe Coulangeon et Julien Duval (dir), Trente ans après La Distinction de Pierre Bourdieu, La Découverte, 2013.
Muriel Letrait est ingénieure d'études statisticienne au Centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS) - université́ Paris Descartes. Elle a récemment publié : " Travail domestique : des classes populaires conservatrices ? ", Travail, genre et sociétés, 2018, vol. 39, n° 1, p. 63-81 (avec Cartier Marie et Sorin Matéo) et " Le temps consacré aux enfants : les enseignantes et enseignants se distinguent-ils des autres diplômés de l'enseignement supérieur ? ", Économie et statistique, 2015, n° 478-479-480, p. 243-271 (avec Fanny Salane).
Gérard Mauger est sociologue, directeur de recherches émérite au CNRS, chercheur au Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CNRS-EHESS-Paris I). Derniers ouvrages parus : Les Classes populaires et le FN. Explications de votes (2016), avec Willy Pelletier ; Une Génération sacrifiée ? Jeunes des classes populaires dans la France désindustrialisée (2017), avec Stéphane Beaud) ; Repères (2) pour résister à l'idéologie dominante (2018).
Séverine Misset est maîtresse de conférences à l'université de Nantes au sein du CENS et spécialiste de sociologie du travail, de sociologie des classes populaires et sociologie du militantisme. Elle a récemment publié I ntroduction à la sociologie des organisations (2017) et contribué à l'ouvrage collectif Changer le monde, changer sa vie. Enquête sur les militantes et les militants des années 1968 en France (2018).
Tristan Poullaouec est maître de conférences en sociologie et membre du Centre nantais de sociologie (université de Nantes, CNRS). Ses travaux portent sur la sociologie de l'école et la sociologie des classes populaires. Il est l'auteur de : Le diplôme, arme des faibles. Les familles ouvrières et l'école (1960-2000) (2010) ; " 50 % à la licence... mais comment ? Les jeunes de familles populaires à l'Université en France ", Économie et Statistique, n° 499, 2018, avec Yaël Brinbaum et Cédric Hugrée ; " Salariat étudiant et rapport aux études dans les premiers cycles universitaires ", in F. Belghith, J.-F. Giret, E. Tenret, Enquête sur les conditions de vie des étudiants en 2016 (à paraître).
Jean-Noël Retière est professeur émérite de sociologie (université de Nantes) et membre du CENS (Centre Nantais de sociologie). Dernières publications : Co-direction (avec V. Gautron) " Le traitement pénal aujourd'hui : juger ou gérer ? ", Droit et Société, n° 88/2014 ; L'observation vécue d'après Jacques Valdour (1872-1938) in E. Neveu, P. Leroux (dir.), En immersion, PUR, 2017 ; (Avec J-P Le Crom), La solidarité en miettes, socio-histoire de l'aide alimentaire d'urgence, PUR, 2018.
Cyrille Rougier est chargé d'études au Centre de droit et d'économie du sport de l'université de Limoges docteur en sociologie de cette même université. Fondés sur une méthodologie mêlant ethnographie et socio-histoire, ses travaux s'inscrivent à la croisée de la sociologie des classes populaires, de la sociologie politique et de la sociologie du sport. Il a publié : " Usages politiques et appropriation "populaire' d'une tradition "réinventée' ", Politix, 2010, n° 92 et " Le sport à-côté. Les logiques sociales de la permanence d'un investissement associatif en milieu populaire ", Sciences Sociales & Sport, 2016, n° 9.
Olivier Schwartz est professeur émérite de sociologie (université Paris Descartes) et membre du Cerlis. Ses recherches portent sur les classes populaires dans la France contemporaine. Il a publié en 1990 " Le monde privé des ouvriers " (réédition PUF). Dernières publications : " Les femmes dans les classes populaires, entre permanence et rupture ", Travail, Genre et Société, n° 39, avril 2018 ; " Tensions dans l'immersion, questions sur l'immersion ", in E. Neveu, P. Leroux (dir.), En immersion, PUR, 2017 ; avec Paul Pasquali, " La Culture du pauvre : un classique revisité. Hoggart, les classes populaires et la mobilité sociale ", Politix, n° 114, 2016.
Yasmine Siblot est professeure de sociologie à l'université Paris 8, et membre du CRESPPA-CSU. Elle a étudié les recompositions des classes populaires et leurs rapports aux institutions publiques, et explore ces questions dans une perspective comparative à partir du cas des migrations portugaises en France. Elle a notamment publié : Faire valoir ses droits au quotidien (2006) ; La France des " petits-moyens " (2008), coécrit avec M. Cartier, I. Coutant et O. Masclet ; Sociologie des classes populaires contemporaines (2015), coécrit avec M. Cartier, I. Coutant, O. Masclet et N. Renahy.
Matéo Sorin est docteur en sociologie au CENS (université de Nantes). Ses recherches portent sur les effets localisés de la mondialisation, les réactions locales aux fermetures d'usines, les classes populaires et les mondes ruraux. Il a publié : " Travail domestique : des classes populaires conservatrices ? " Travail, genre et sociétés, 2018, avec M. Cartier et M. Letrait ; " Des actions collectives atypiques. Quand l'activité productive devient la cause à défendre " in P. Depoorter et al. (coord.), Les mondes ouvriers. L'ordinaire des mobilisations, 2019.
Vanessa Stettinger est maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Lille. Elle mène ses recherches au Centre de Recherches " Individus, Épreuves, Sociétés " (CeRIES). Ses travaux portent sur la pauvreté des familles et des enfants et leur prise en charge institutionnelle. Ses derniers articles parus s'intitulent " Les "non-parents'. Ou comment on devient parents d'un enfant absent ", Ethnologie Française, 2019 ; " Devenir une "bonne' mère. Une trajectoire balisée par l'intervention sociale " ; Revue de politiques sociales et familiales, 2018.
Marjorie Tilleul est titulaire d'une licence de Sciences sociales (université Paris Descartes) et d'un master Politiques publiques et opinion (université Paris Dauphine). Elle est actuellement chef de projet événementiel.
Lucas Tranchant est attaché temporaire d'enseignement et de recherche en sociologie, membre du Centre d'économie et de sociologie appliquées à l'agriculture et aux espaces ruraux (CESAER) et du Centre de recherche en économie et statistique (CREST). Sa thèse a porté sur les recompositions du monde ouvrier dans la France contemporaine, à travers le cas des ouvriers des entrepôts logistiques. Il a publié " L'intérim de masse comme vecteur de disqualification professionnelle. Le cas des emplois ouvriers de la logistique ", Travail et Emploi, 2019.
Antoine Younsi est doctorant en Relations internationales au laboratoire REPI – Recherche et Études en Politique Internationale - à l'université Libre de Bruxelles. Son travail de recherche porte sur les " cadres de guerre ". Sa thèse a pour titre : " Pratiquer, cadrer et justifier la violence militaire. Enquête sur les narrations de la guerre émanant des soldats français engagés dans les conflits post-11 septembre 2001 ". Il a publié : " Les drones "MALE' en France : intermédiaires ou médiateurs ? ", Réseaux 2015/2, (n° 190-191), p. 185-215. |
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Etre comme tout le monde. Employées et ouvriers dans la France contemporaine [texte imprimé] / Olivier Masclet (1967-...)  , Directeur de la recherche ; Anne-Marie Arborio, Directeur de la recherche ; Thomas Amossé, Auteur ; Lise Bernard, Auteur ; Marie Cartier, Auteur ; Marie-Hélène Lechien, Auteur ; Olivier Schwartz (1951-...)  , Auteur ; Yasmine Siblot (1975-...), Auteur . - Paris : Raisons d'agir éditions, 2020 . - 480 p. ; 15,60 x 23,10 x 2,60 cm. - ( Cours et travaux (Paris), ISSN 1629-5455) . ISBN : 979-10-97084-06-6 : 24 € Ce livre éclaire ce que veut dire " s'en sortir " ou plus exactement " s'en sortir à peu près " en France aujourd'hui. Des portraits de couples et de familles, employées, ouvriers, subalternes, dans des espaces ruraux et urbains. À rebours des discours convenus l'ouvrage donne à voir des conditions d'existence matérielles et symboliques.
Comment ces femmes et ces hommes travaillent à " être comme tout le monde ".
Ce livre éclaire ce que veut dire " s'en sortir " ou plus exactement " s'en sortir à peu près " en France aujourd'hui. Des portraits de couples et de familles, employées, ouvriers, subalternes, dans des espaces ruraux et urbains. À rebours des discours convenus l'ouvrage donne à voir des conditions d'existence matérielles et symboliques.
Comment ces femmes et ces hommes travaillent à " être comme tout le monde ", c'est-à-dire à éviter la relégation parmi les " assistés " et à s'affirmer comme membres à part entière de ce que le sociologue Robert Castel appelait la " société des semblables ". Comprendre leurs aspirations autant que leurs déceptions et leurs griefs, la manière dont ils s'efforcent de jouer le jeu d'un ordre social qui pourtant leur fait peu crédit. Langues : Français ( fre)
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Société / Niveaux de vie et classes sociales SHS Classes défavorisées, exclues, marginales Classe ouvrière Personnes socialement défavorisées -- France -- 1990-... Employés -- France -- employé, ouvrier, classe défavorisée, sociologie du travail |
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C-60 Typologie des travailleurs |
Résumé : |
Il est question dans ce livre de ces femmes et de ces hommes, employées ou ouvriers, qui vivent des revenus de leur travail et s’efforcent de « s’en sortir » par eux-mêmes. Ces travailleurs représentent, aujourd’hui encore, un groupe social stable et important. Beaucoup plus qu’autrefois, ils entrent en interaction directe avec les membres des classes moyennes et supérieures, comme clients ou professionnels de services (garde d’enfants, santé, éducation, commerce, sécurité, transports publics, etc.). Par leurs aspirations, leur fréquentation plus longue du système scolaire, leur accès à la consommation, ils se rapprochent des catégories moyennes ; en même temps, ils demeurent éloignés du capital culturel, leurs ressources économiques restent incertaines et leur travail, peu payé et peu considéré, est toujours subalterne.
Par des portraits de couples et de familles, résidant dans des espaces aussi bien ruraux qu’urbains, de générations et d’âges différents, ce livre éclaire ce que signifie « s’en sortir » ou plus exactement « s’en sortir à peu près » dans la société française actuelle. À rebours des discours convenus sur la « France périphérique » ou sur le « déclassement des classes moyennes », il donne à voir les conditions d’existence de ces classes populaires, stables mais fragiles, leurs pratiques à la fois publiques (travail, sociabilités, engagements bénévoles, rapport à la politique et aux institutions) et privées (économie domestique, rapports de genre et entre générations, loisirs individuels et « temps pour soi »).
Cette série de 21 portraits montre comment ces femmes et ces hommes travaillent à « être comme tout le monde », c’est-à-dire à éviter la relégation parmi les « assistés » et à s’affirmer comme membres à part entière de ce que Robert Castel appelait la « société des semblables ». Elle fait comprendre leurs aspirations autant que leurs déceptions et leurs griefs, la manière dont ils s’efforcent de jouer le jeu d’un ordre social qui pourtant leur fait peu crédit. |
Note de contenu : |
Table des matières :
Remerciements 1
Introduction. Subalternes dans une " société de semblables "
Une enquête sur les styles de vie des fractions stables-modestes des classes populaires d'aujourd'hui, par Olivier Masclet 2
Des " classes populaires " toujours présentes 7
" En bas de l'échelle " : la moitié des actifs 7
Le continent disparu des " cols bleus " 8
Une transformation d'ampleur des styles de vie populaires 9
Travailler à être " semblables " 12
Une triple transformation 13
Une extension de l'expérience vécue 16
Et aujourd'hui ? 18
Une position subordonnée accentuée 18
Un nouvel élargissement du " commun " 20
Des portraits de ménages " ordinaires " 22
Chapitre 1. Une exploration des classes populaires à partir de leurs fractions médianes
Un double chantier statistique et monographique, par Thomas Amossé, Lise Bernard, Marie Cartier, Marie-Hélène Lechien et Yasmine Siblot 27
Un dispositif d'enquête à la fois monographique et statistique 30
La recomposition des classes populaires : recul des ouvriers, progression des employées 32
Une diversité d'attributs sociaux, une condition économique partagée 37
Permanence des origines ouvrières, diversification des alliances 40
Une représentation ternaire de l'espace des ménages populaires contemporains 42
Des monographies pour explorer les fractions médianes des ménages populaires 46
Des portraits présentés à travers trois parties thématiques 54
Annexe 56
Première partie. Des histoires de stabilisation, par Lise Bernard et Olivier Masclet 58
Les facteurs de la stabilité 58
Des trajectoires singulières 61
Juguler le malheur familial 63
Effets d'âge et styles de vie 65
Chapitre 2. " On a pris trop haut "
Un ménage déstabilisé par ses aspirations résidentielles et professionnelles, par Lucas Tranchant 67
Des jeunesses populaires en région parisienne 68
Construire un foyer loin des " cas soc'" 69
Élodie, de la promotion contrariée à l'instabilité professionnelle 70
Clément, une stabilité sans perspective 72
L'inconfort d'être " au milieu " 73
La propriété, un pari raté 74
Tout quitter et repartir à zéro 76
Chapitre 3. S'aménager l'existence
Des activités hors travail fortement investies, par Matéo Sorin 78
Devenir discrètement un ménage ordinaire 78
Des parcours locaux et populaires 80
Des activités professionnelles faiblement investies 81
Faire des " bons coups ", décorer et inviter des proches 83
Une stabilisation fragile 86
Chapitre 4. " Boulot tranquille " et colocation amicale
L'ajustement d'un employé célibataire à une condition subalterne, par Cyrille Rougier 88
La colocation comme refuge amical 88
Un attachement territorial sans " localisme " 92
Se satisfaire d'un métier d'" abrutis " pour échapper à l'usine ? 94
Chapitre 5. " Tenir "
Stabiliser une position instable sans ménager sa peine, par Marie-Hélène Lechien et Marie-Pierre Pouly 99
Déstabilisations 99
Salut scolaire 102
Tenir son budget 104
Mettre à distance les " cas sociaux " et se faire respecter 106
Chapitre 6. " Rectifier le tir "
Une aspiration à rejoindre le monde des intellectuels, par Clément Degout 109
Devenir enfin des intellectuels 110
Un ascétisme au quotidien porté par les solidarités conjugale et familiale 112
Résister aux verdicts sociaux par la culture scolaire et académique 114
Chapitre 7. " Il faut se battre "
Le travail comme ressource pour une réussite fragile, par Anne-Marie Arborio 118
Une fille d'immigrés aux prises avec son origine étrangère 119
Gagner sa place dans le monde du travail 121
Lutter encore pour se maintenir 124
Combattre encore pour n'avoir plus à combattre 127
Chapitre 8. Faire de simplicité vertu.
Les choix hédonistes d'un couple de travailleurs, par Jean-Noël Retière 128
Une enfance pourtant marquée d'épreuves 128
Domestiquer la subordination salariale 130
Des dispositions morales partagées 132
Une aisance tranquille 134
Le goût d'un temps à soi 136
Chapitre 9. Histoire d'un reclassement social.
Un couple d'origine rurale parti à la ville, par Henri Eckert 138
Aller à la ville... au risque d'un déclassement 138
À la ville, des insertions dans l'emploi (plus ou moins) difficiles 140
Un reclassement dont témoigne surtout la carrière résidentielle 142
Du quartier populaire vers la banlieue cossue 144
Héritage et reclassement 146
Deuxième partie. Rapports de genre et espace domestique, par Thomas Amossé, Marie Cartier et Olivier Schwartz 148
Retour sur quelques caractéristiques des classes populaires 149
L'apport des monographies 151
Des hommes qui participent aux tâches parentales et domestiques 152
Des refus féminins des formes les plus négatrices de la division des tâches domestiques 155
Perduration d'une condition et de traits populaires 157
La diversification des définitions du féminin et du masculin dans les classes populaires 160
Chapitre 10. Être mère et chômeuse.
Résister à l'enfermement domestique, par Adèle Baraud 162
Maintenir une indépendance économique dans des conditions difficiles 163
Se retrouver " au foyer ", conséquence genrée de la naissance du premier enfant 166
Résister à l'enfermement domestique 169
Chapitre 11. La force de deux féminités, par Marie Cartier 173
Mère de famille et... 174
... et archère de compétition 177
Assistante maternelle : un métier aux effets ambivalents sur les rapports sociaux de sexe au foyer 178
Chapitre 12. Une affaire qui marche
S'émanciper du modèle parental, s'appuyer sur l'entraide familiale, par Violaine Girard et Maulde Urbain-Mathis 183
Le refus de reproduire les rôles parentaux traditionnels 184
Les bénéfices tirés de l'entraide familiale 186
Le maintien de rôles genrés au sein e l'espace domestique 188
Chapitre 13. Une parenthèse d'égalité
" Stéphanie, elle est là avec les enfants. Elle peut gérer les devoirs ", par Muriel Letrait et Marjorie Tilleul 191
Une passion commune à l'origine de leur rencontre 191
Fuir les " banlieues pourries " mais s'éloigner de son emploi 193
Vers plus d'égalité ? 194
Un retour à un fonctionnement plus traditionnel du couple 194
Un investissement inégal dans la scolarité des enfants 197
Le coût trop élevé d'une carrière professionnelle 199
Chapitre 14. Préserver la paix conjugale
Une égalité domestique compensatoire, par Olivier Masclet 201
Un ménage populaire stabilisé 202
Ne plus être une femme " maniaque " 204
Des emplois offrant inégalement des possibilités de valorisation 207
Une envie d'ailleurs pour compenser un statut subalterne 209
Chapitre 15. Être femme au foyer
Entre permanence et évolution d'un rôle traditionnel, par Maulde Urbain-Mathis 211
Une famille en difficulté 212
Être femme au foyer : du don de soi... 213
...au souci de soi 215
Troisième partie. Conscience sociale triangulaire et " bonne volonté " institutionnelle
La recomposition des relations aux autres groupes sociaux, par Marie-Hélène Lechien et Yasmine Siblot 220
Recul du localisme, conscience sociale triangulaire et altruisme ordinaire 224
Décloisonnement des sociabilités et " bonne volonté " institutionnelle 226
" Psychologisation de l'expérience " dans les classes populaires 228
Chapitre 16. Être une femme respectable
Echapper au stigmate de la cité dans l'entre-soi syndical, par Yasmine Siblot 230
Une enquête sur le lieu de travail 230
Une position stable au bas de l'échelle 231
Un rapport mobilisé aux institutions 233
Le stigmate de la cité et une sociabilité restreinte 235
La pratique et la sociabilité syndicales : une respectabilité de classe et de genre 237
Chapitre 17. " Des gens simples " ?
Une famille ouvrière " du coin " : entre reproduction et ouvertures sociales, par Antoine Younsi, Anya Bouamama 240
Ancrage local et mobilités 241
Un " nous " familial traditionnel ? 242
" Nous " professionnel fort et opposition aux " actionnaires " : une vision du monde " traditionnelle " 246
Les " non-travailleurs ", un voisinage imposé 249
Chapitre 18. " C'est vachement important de pouvoir évoluer "
Ambitions sociales et déceptions politiques en milieu populaire, par Tristan Poullaouec 251
Une installation tardive 252
Les tensions des histoires familiales 254
L'évitement des conflits au travail 256
" Un vote de provocation " 257
Chapitre 19. Toujours entre deux mondes
Une sociabilité de couple clivée au sein de l'espace local, par Clément Degout 261
Sortir de l'enfermement domestique 262
Ni assisté, ni fonctionnaire 264
Classer et se classer dans un quartier pavillonnaire 267
Compartimenter et modérer les relations amicales : la gestion des sociabilités locales 268
Chapitre 20. La femme de ménage et les parents d'élèves
Sur la " multipositionnalité " dans les classes populaires, par Olivier Masclet et Gérard Mauger 272
Extension de la " surface sociale " d'une femme de ménage 273
Classements sociaux et classements moraux 276
" Multipositionnalité " populaire : ethos économique, stratégies scolaires, rétributions et préservation de l'entre-soi 278
Chapitre 21. Retrouver une " vie normale "
Ruptures biographiques et " bonne volonté institutionnelle ", par Vanessa Stettinger 283
Un début prometteur brisé par le divorce 284
Compter sur les travailleurs sociaux pour reconstruire sa vie 286
Trouver les bons appuis 287
Des collaborations sous tension 288
Quand la " bonne volonté institutionnelle " se heurte à un suivi trop " lourd " 290
Chapitre 22. " J'ai eu deux vies "
Travail sur soi et pénétration de la culture psychologique en milieu populaire, par Séverine Misset 293
Une disposition inattendue à se raconter 293
" Apprendre à se faire plaisir " : une conversion paradoxale à l'hédonisme 298
La psychologisation du monde professionnel ou la nécessité de " s'adapter " 300
Conclusion
La bonne volonté comme nécessité
Aspirations et rapport aux normes des fractions médianes des classes populaires, par Marie-Hélène Lechien et Olivier Masclet 304
Classes moyennes " paupérisées ", classes populaires " respectables " ? 305
Ménages et individus : saisir une condition sociale par le couple 306
Un féminisme populaire ? 308
La bonne volonté comme nécessité : les effets de l'inclusion des employées dans les classes populaires 313
Jouer le jeu d'un ordre social qui expose au " rabaissement " 317
Index 321
Bibliographie générale 325
Biographies des auteurs 339
Olivier Masclet est enseignant-chercheur en sociologie à l'université de Paris et membre du Centre de recherche sur les liens sociaux. Ses recherches portent sur les transformations sociales et culturelles des classes populaires, les discriminations raciales et les pratiques culturelles modestes. Derniers ouvrages parus : L'Invité permanent. La réception de la télévision dans les familles populaires (2018) ; Sociologie de la diversité et des discriminations (2017) ; Sociologie des classes populaires contemporaines (2015), avec Y. Siblot, M. Cartier, I. Coutant, N. Renahy.
Thomas Amossé est administrateur de l'Insee, chercheur au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Statisticien et sociologue, ses travaux portent sur la transformation des classes sociales et la socio-histoire de la quantification. Il a notamment publié le dossier " Les individus font-ils bon ménage ? " dans la revue Travail, Genre et Sociétés (avec Sophie Ponthieux) et l'article " Les travailleurs non qualifiés : une nouvelle classe sociale ? " dans la revue Économie et statistique (avec Olivier Chardon).
Anne-Marie Arborio est maître de conférences en sociologie. Elle mène ses recherches au Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (LEST, Aix Marseille Univ., CNRS, Aix-en-Provence, France). Au croisement de la sociologie du travail et de la sociologie de la santé, ses travaux portent sur différents métiers de la santé, avec un intérêt particulier pour les parcours des femmes les moins qualifiées dans le monde professionnalisé de l'hôpital. Elle a notamment publié Un personnel invisible. Les aides-soignantes à l'hôpital, Paris, Anthropos-Economica, 2012.
Adèle Baraud est doctorante en sociologie au CSU-Cresppa et à l'Université Paris 8. Elle mène une recherche en sociologie du genre et du chômage portant sur le rapport au travail et à l'emploi de femmes des classes populaires. Elle s'intéresse plus particulièrement aux relations à l'Etat et notamment aux institutions de gestion du chômage et des chômeur.se.s, au vécu de la porosité entre chômage et inactivité et à l'articulation des différentes formes de travail.
Lise Bernard est sociologue, chargée de recherche au CNRS et membre du Centre Maurice Halbwachs (CNRS, EHESS, ENS). Ses recherches portent sur le travail et le style de vie des professions commerciales, ainsi que sur les transformations de la structure sociale liées à ces dernières. Elle s'intéresse, plus largement, à l'analyse de la stratification sociale. Elle a notamment publié La précarité en col blanc. Une enquête sur les agents immobiliers (2017).
Anya Bouamama est adjointe administrative à l'Insee des Hauts-de-France. Elle est titulaire d'un Master en Ethnologie de l'Université Montpellier 3 et d'un master en Développement Social de l'Université Lille 3. Elle s'intéresse aux problématiques liées aux constructions des identifications collectives puis aux questions de démocratie participative. Elle a également participé à une enquête par entretiens auprès de ménages populaires sur le rapport aux normes éducatives.
Marie Cartier est professeure de sociologie à l'université de Nantes et directrice du CENS. Elle a étudié la tertiarisation des classes populaires à travers l'emploi à statut à la Poste puis à travers les emplois de garde des jeunes enfants. Elle a notamment publié : Les facteurs et leurs tournées. Un service public au quotidien (2003) ; La France des " petits-moyens " (2008) avec I. Coutant, O. Masclet, Y. Siblot ; Enquêter sur le travail (2010) avec C. Avril et D. Serre ; Sociologie des classes populaires contemporaines (2015), avec Y. Siblot, I. Coutant, O. Masclet et N. Renahy.
Clément Degout est diplômé du master de sociologie de l'université Paris 8. Dans le cadre de cette formation, il a mené des recherches sur le travail des agent-e-s de guichet d'un hôpital, puis sur le recrutement des familles d'accueil dans le travail social. Il est aujourd'hui bibliothécaire en Seine-Saint-Denis.
Henri Eckert est professeur émérite de sociologie à l'université de Poitiers. Il est membre du Gresco (Groupe de recherches sociologiques sur les sociétés contemporaines). Ses recherches portent sur la sociologie des classes populaires, la sociologie des migrations, la sociologie de l'éducation. Parmi ses dernières publications : " Diplômés/non-diplômés en France : une critique de la distinction au regard de la dévalorisation des diplômes ", Agora débats/jeunesses, 2018/2 (n° 89), p. 87-102. Et " Quand les ménages populaires s'installent dans leur maison : mobilités résidentielles et pratiques de sociabilité ", Sociologie, 2019, n° 1, vol. 10, p. 57-74 (avec Maulde Urbain-Mathis).
Violaine Girard est maîtresse de conférences au département de sociologie et au laboratoire des dynamiques sociales (Dysolab) de l'université de Rouen. Elle a mené une enquête de terrain, au croisement de la sociologie urbaine et de la sociologie des classes sociales, sur les ménages populaires établis dans le périurbain et a publié Le vote FN au village. Trajectoires de ménages populaires du périurbain, paru en 2017 aux Éditions du Croquant.
Marie-Hélène Lechien est enseignante-chercheure à l'université de Limoges et au Groupe de recherches sociologiques sur les sociétés contemporaines (GRESCO). Au croisement de la sociologie des classes sociales et de la famille, ses travaux portent sur les métiers de la petite enfance, les pratiques éducatives et la diffusion des normes sanitaires et " psy ". Elle a notamment publié " "Petite bourgeoisie nouvelle' ou "nouvelles couches moyennes salariées' ? Retour sur un débat et sur un enjeu, la domination ", in Philippe Coulangeon et Julien Duval (dir), Trente ans après La Distinction de Pierre Bourdieu, La Découverte, 2013.
Muriel Letrait est ingénieure d'études statisticienne au Centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS) - université́ Paris Descartes. Elle a récemment publié : " Travail domestique : des classes populaires conservatrices ? ", Travail, genre et sociétés, 2018, vol. 39, n° 1, p. 63-81 (avec Cartier Marie et Sorin Matéo) et " Le temps consacré aux enfants : les enseignantes et enseignants se distinguent-ils des autres diplômés de l'enseignement supérieur ? ", Économie et statistique, 2015, n° 478-479-480, p. 243-271 (avec Fanny Salane).
Gérard Mauger est sociologue, directeur de recherches émérite au CNRS, chercheur au Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CNRS-EHESS-Paris I). Derniers ouvrages parus : Les Classes populaires et le FN. Explications de votes (2016), avec Willy Pelletier ; Une Génération sacrifiée ? Jeunes des classes populaires dans la France désindustrialisée (2017), avec Stéphane Beaud) ; Repères (2) pour résister à l'idéologie dominante (2018).
Séverine Misset est maîtresse de conférences à l'université de Nantes au sein du CENS et spécialiste de sociologie du travail, de sociologie des classes populaires et sociologie du militantisme. Elle a récemment publié I ntroduction à la sociologie des organisations (2017) et contribué à l'ouvrage collectif Changer le monde, changer sa vie. Enquête sur les militantes et les militants des années 1968 en France (2018).
Tristan Poullaouec est maître de conférences en sociologie et membre du Centre nantais de sociologie (université de Nantes, CNRS). Ses travaux portent sur la sociologie de l'école et la sociologie des classes populaires. Il est l'auteur de : Le diplôme, arme des faibles. Les familles ouvrières et l'école (1960-2000) (2010) ; " 50 % à la licence... mais comment ? Les jeunes de familles populaires à l'Université en France ", Économie et Statistique, n° 499, 2018, avec Yaël Brinbaum et Cédric Hugrée ; " Salariat étudiant et rapport aux études dans les premiers cycles universitaires ", in F. Belghith, J.-F. Giret, E. Tenret, Enquête sur les conditions de vie des étudiants en 2016 (à paraître).
Jean-Noël Retière est professeur émérite de sociologie (université de Nantes) et membre du CENS (Centre Nantais de sociologie). Dernières publications : Co-direction (avec V. Gautron) " Le traitement pénal aujourd'hui : juger ou gérer ? ", Droit et Société, n° 88/2014 ; L'observation vécue d'après Jacques Valdour (1872-1938) in E. Neveu, P. Leroux (dir.), En immersion, PUR, 2017 ; (Avec J-P Le Crom), La solidarité en miettes, socio-histoire de l'aide alimentaire d'urgence, PUR, 2018.
Cyrille Rougier est chargé d'études au Centre de droit et d'économie du sport de l'université de Limoges docteur en sociologie de cette même université. Fondés sur une méthodologie mêlant ethnographie et socio-histoire, ses travaux s'inscrivent à la croisée de la sociologie des classes populaires, de la sociologie politique et de la sociologie du sport. Il a publié : " Usages politiques et appropriation "populaire' d'une tradition "réinventée' ", Politix, 2010, n° 92 et " Le sport à-côté. Les logiques sociales de la permanence d'un investissement associatif en milieu populaire ", Sciences Sociales & Sport, 2016, n° 9.
Olivier Schwartz est professeur émérite de sociologie (université Paris Descartes) et membre du Cerlis. Ses recherches portent sur les classes populaires dans la France contemporaine. Il a publié en 1990 " Le monde privé des ouvriers " (réédition PUF). Dernières publications : " Les femmes dans les classes populaires, entre permanence et rupture ", Travail, Genre et Société, n° 39, avril 2018 ; " Tensions dans l'immersion, questions sur l'immersion ", in E. Neveu, P. Leroux (dir.), En immersion, PUR, 2017 ; avec Paul Pasquali, " La Culture du pauvre : un classique revisité. Hoggart, les classes populaires et la mobilité sociale ", Politix, n° 114, 2016.
Yasmine Siblot est professeure de sociologie à l'université Paris 8, et membre du CRESPPA-CSU. Elle a étudié les recompositions des classes populaires et leurs rapports aux institutions publiques, et explore ces questions dans une perspective comparative à partir du cas des migrations portugaises en France. Elle a notamment publié : Faire valoir ses droits au quotidien (2006) ; La France des " petits-moyens " (2008), coécrit avec M. Cartier, I. Coutant et O. Masclet ; Sociologie des classes populaires contemporaines (2015), coécrit avec M. Cartier, I. Coutant, O. Masclet et N. Renahy.
Matéo Sorin est docteur en sociologie au CENS (université de Nantes). Ses recherches portent sur les effets localisés de la mondialisation, les réactions locales aux fermetures d'usines, les classes populaires et les mondes ruraux. Il a publié : " Travail domestique : des classes populaires conservatrices ? " Travail, genre et sociétés, 2018, avec M. Cartier et M. Letrait ; " Des actions collectives atypiques. Quand l'activité productive devient la cause à défendre " in P. Depoorter et al. (coord.), Les mondes ouvriers. L'ordinaire des mobilisations, 2019.
Vanessa Stettinger est maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Lille. Elle mène ses recherches au Centre de Recherches " Individus, Épreuves, Sociétés " (CeRIES). Ses travaux portent sur la pauvreté des familles et des enfants et leur prise en charge institutionnelle. Ses derniers articles parus s'intitulent " Les "non-parents'. Ou comment on devient parents d'un enfant absent ", Ethnologie Française, 2019 ; " Devenir une "bonne' mère. Une trajectoire balisée par l'intervention sociale " ; Revue de politiques sociales et familiales, 2018.
Marjorie Tilleul est titulaire d'une licence de Sciences sociales (université Paris Descartes) et d'un master Politiques publiques et opinion (université Paris Dauphine). Elle est actuellement chef de projet événementiel.
Lucas Tranchant est attaché temporaire d'enseignement et de recherche en sociologie, membre du Centre d'économie et de sociologie appliquées à l'agriculture et aux espaces ruraux (CESAER) et du Centre de recherche en économie et statistique (CREST). Sa thèse a porté sur les recompositions du monde ouvrier dans la France contemporaine, à travers le cas des ouvriers des entrepôts logistiques. Il a publié " L'intérim de masse comme vecteur de disqualification professionnelle. Le cas des emplois ouvriers de la logistique ", Travail et Emploi, 2019.
Antoine Younsi est doctorant en Relations internationales au laboratoire REPI – Recherche et Études en Politique Internationale - à l'université Libre de Bruxelles. Son travail de recherche porte sur les " cadres de guerre ". Sa thèse a pour titre : " Pratiquer, cadrer et justifier la violence militaire. Enquête sur les narrations de la guerre émanant des soldats français engagés dans les conflits post-11 septembre 2001 ". Il a publié : " Les drones "MALE' en France : intermédiaires ou médiateurs ? ", Réseaux 2015/2, (n° 190-191), p. 185-215. |
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