Titre : |
Ce qu'enfermer des jeunes veut dire : enquête dans un centre éducatif fermé |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Arnaud Frauenfelder, Auteur ; Eva Nada, Auteur ; Géraldine Bugnon (1982-...), Auteur |
Editeur : |
Zürich [Suisse] : Editions Seismo |
Année de publication : |
2018 |
Collection : |
Terrains des sciences sociales |
Importance : |
240 p. |
Présentation : |
couv ill. |
Format : |
23 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-88351-079-1 |
Note générale : |
Sur les enjeux des politiques visant à garantir les droit et les impacts sur les jeunes délinquants dans un contexte d'enfermement.
Analyse sur les rivalités des territoires, la diversité des conceptions éducatives et les différents rapports de l'institution à l'environnement extérieur. L'enquête de terrain a été réalisée dans un CEF en Suisse romande.
Comment les professionnels s'approprient-ils leur espace de travail et la raison qu'ils confèrent à leur mission ? Quelles mesures sont prises pour garantir la dignité des jeunes et quelle prise en charge disciplinaire ? quel renforcement sécuritaire et quelles sanctions disciplinaires sont mis en oeuvre ?
Fondé sur une enquête menée dans un centre éducatif fermé de Suisse romande, cet ouvrage analyse les ambivalences qui animent la question de l'enfermement des jeunes délinquants, entre discours sécuritaires, fermeté et reconnaissance des jeunes comme sujets de droit. La diversité des approches éducatives, des rapports avec l'environnement extérieur et le rôle essentiel des agents sont examinés.
Voir aussi « Mon frère », "la violence du silence dans les centres éducatifs fermés, sorti le 31/07/2019. Le troisième long-métrage de Julien Abraham sort ce mercredi 31 juillet en salles. « Mon frère » décrit la violence des centres éducatifs fermés. Le rappeur MHD y incarne Teddy, un adolescent sans problèmes dont la vie bascule après la mort de son père. Julien Abraham signait en 2013 le film « La cité rose » où on observait la dualité des parcours de deux frères originaires d’une banlieue pauvre. Djibril, l’aîné, était en ascension sociale, terminant ses études de droit à Paris tandis que le cadet, Isma, suivait les traces de la délinquance en entamant un boulot de guetteur. Ce teen-movie montrait une image plutôt juste des réalités sociales dans les quartiers populaires. Compte-tenu de la litanie de navets issus de ce genre cinématographique, La cité rose était un essai réussi.
Avec Mon frère, Julien Abraham réalise un nouveau film pour adolescents, à la tonalité beaucoup plus mature et décrivant une réalité bien plus dure. La narration se veut également plus complexe et plus intéressante grâce à des flashbacks bien réalisés. L’action se déroule dans un centre éducatif fermé (CEF), dans le nord de la France. Teddy (incarné par le rappeur MHD), un lycéen, est inculpé pour le meurtre de son père. Issu d’un milieu social aisé, il détonne dans le décor et suscite la curiosité et l’incompréhension des autres jeunes.
Ce qui frappe au premier abord, c’est la mise en scène permanente de la virilité. Le quotidien du centre ressemble à un combat de coq perpétuel où les adolescents se provoquent entre eux. Ils défient les éducateurs, à l’exception de Papou (interprété par Almamy Kanouté) qui les domine par la force. Au sein de cette prison miniature, se joue un jeu de pouvoir dont les armes sont l’intimidation et l’humiliation. Les faiblesses des uns et des autres sont scrutées pour faire plier les potentiels adversaires.
Le projet du film est né de l’intérêt du réalisateur pour la psychoboxe, un concept théorisé par Richard Helbrunn dans les années 1980. Le psychanalyste se sert de la boxe comme outil de psychothérapie. Sur le ring, les jeunes du CEF libère leurs émotions et leur parole en affrontant Claude (jouée par Aïssa Maiga).
Julien Abraham réussit ainsi à maintenir, tout au long du film, une grande tension. La violence enfouie chez les protagonistes est palpable et prête à exploser. La violence du secret. La violence de ne pas pouvoir poser des mots sur sa violence. Un film à voir. Coulisses du film
Le recrutement des jeunes comédiens s’est fait à partir du réseau de centres sociaux, culturels et éducatifs qui ont accueilli des projections du film La cité rose. Almamy Kanouté, acteur et coscénariste dans Mon frère, a déjà travaillé comme éducateur. Un documentaire sur les métiers du cinéma a été réalisé en parallèle du tournage. Le documentaire circulera ensuite dans les différentes structures éducatives pour susciter de nouvelles vocations.
" < https://www.saphirnews.com/Mon-frere--la-violence-du-silence-dans-les-centres-educatifs-fermes_a26522.html > |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
F POPULATIONS - ETUDES DE CAS
|
Mots-clés : |
Centres pour jeunes délinquants -- Suisse romande -- 1990-... délinquance juvénile Éducation surveillée Prisons CEF enfermement éducateur éducation spécialisée spécialisé DETENTION SANCTION CONTRAINTE EQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE CONFLIT RELATION PROFESSIONNELLE TRAVAIL EDUCATIF RELATION EQUIPE EDUCATIVE-FAMILLE Politique pénale Prison (Etudes générales) question carcérale suisse romande délinquance mineur mineure enquête analyse entre éducatif fermé justice pénale des mineurs agent professionnel Droit et justice / Criminalité / Prisons, établissements pénitentiaires SHS Suisse Enquêtes établissement pénitentiaire, éducation surveillée, Suisse |
Index. décimale : |
F-31 Délinquance juvénile - Drogue - Violence - Criminalité |
Résumé : |
Cet ouvrage revisite la « question carcérale » en décortiquant ses enjeux contemporains. En Suisse comme en Europe, la délinquance juvénile attise les sensibilités publiques et nourrit les discours sécuritaires. Parallèlement, les mineur e s sont progressivement reconnus comme des sujets de droit, dont il faut protéger l’intégrité physique et morale. Ce contexte politique et moral contraint les institutions d’enfermement à garantir plus de « dignité » dans la vie quotidienne des jeunes (réduction des temps d’encellulement, prise en charge pluridisciplinaire), tout en imposant davantage de « fermeté » (renforcement des aménagements sécuritaires,
sanctions disciplinaires).
Les auteur e s explorent cette ambivalence à partir d’une enquête de terrain réalisée dans un centre éducatif fermé de Suisse romande. Comment les acteurs professionnels s’approprient-ils leur espace de travail ? Quelle raison d’être confèrent-ils à leur mission professionnelle ? L’ouvrage analyse les rivalités de territoires, met en évidence la diversité des conceptions éducatives et les différents rapports de l’institution à l’environnement extérieur. Il s’attache ainsi à saisir les formes de recomposition de l’économie morale de l’enfermement des jeunes. Cette analyse sociologique de la justice pénale des mineur e s « par le bas » souligne combien les pratiques de l’État, dans cet univers particulier, s’expriment d’abord par le travail de ses agents. |
Note de contenu : |
TdM :
Remerciements, p9
INTRODUCTION : LES CENTRES EDUCATIFS FERMES, ENTRE SECURISATION ET HUMANISATION,p11
* Ni une prison, ni un foyer : le sens de l'enfermement des mineurs en question, p13
* Comprendre une institution "par le bas" : une approche sociologique, p15
* Plan de l'ouvrage, p19
* La situation d'enquête, p23
- "Savez-vous où vous mettez les pieds ?", p24.- Une approche par entretiens compréhensifs, p29. 1/DES AGENTS D'ENCADREMENT SOUS INFLUENCES? P33
*De l'héritage d'un mode d'enfermement spécifique aux mineurs délinquants...,p33
- Le principe de coupure du mineur délinquant de son milieu, p34. - Une déresponsabilisation du jeune de son infraction, p35.- Un rapport social à la "protection des enfants" ambivalent, p38
*...aux critiques d'un complexe tutélaire,p39
- Une prise en charge jugée trop paternaliste, p40.- Une volonté de conjuguer sanctions et éducations, p41. - Un rapprochement de savoirs cliniques autour de la contrainte, p43.
*Une institution décloisonnée? les contraintes juridico-architecturales d'ouverture, p45
- le rapatriement du "secteur d'observation", p47. - Une institution enjointe à diminuer les temps d'encellulement, p49.
2/ CONTROVERSES PROFESSIONNELLES DANS UN CHAMP EN MUTATION, p51
*Eduquer ou "surveiller et punir",p52
- L'arrivée des agents de détention : une demande d'ordre soutenue par des discours-experts, p53. - "vous êtes des matons" : un accueil réservé, p56. - des professionnels du maintien de l'ordre disqualifiés par leurs pairs, p57. - négocier son rôle dans un espace carcéral partagé, p59. - Les préoccupations éducatives des agents de détention invisibilisées, p63
* Eduquer ou soigner, p68
- Un éthos médical heurté par l'univers carcéral, p69. - Protéger le secret médical dans le cadre carcéral : le funambulisme du corps médical, p75. - des controverses réactivées autour de la distribution des médicaments, p77. - un souci partagé de vouloir "être dans la relation", p81.
*Eduquer et instruire, p87
- des obstacles administratifs, p87. - donner l'impression d'être dans une classe, p89. - un rôle d'enseignant souvent méconnu par les groupes installés, p93
*Eduquer versus "apprendre à travailler", p95
- "à l'époque, tout le monde pouvait tout faire", p96. - ateliers et activités : controverses autour de l'utilité sociale, p98. - rumeurs, p102. - ce que "faire du social" veut dire, p105. - l'interprofessionalité au coeur des controverses,p110
*Ce que "bien éduquer" veut dire, p115
. Un encadrement à plusieurs visages, p115. - l'isolement, p119.- les ateliers, p.120. - les activités, p121. - Enseignements, p122. - activités diverses menées sur l'extérieur, p122. des conceptions éducatives plurielles, p123. - l'éducation comme travail de "responsabilisation des jeunes détenus, p128. - l'éducation comme travail de "socialisation comportementale, p131. - l'éducation comme "travail biographique", p141. - l'éducation comme "art de faire avec", p141. . Des conceptions socialement situées, p144. 4/ ENFERMER POUR MIEUX REINSERER ? LA PRISON FACE A SON ENVIRONNEMENT EXTERIEUR, p 156.
* Justifier l'enfermement, p158. - La prison, un "mal nécessaire", p160. - la rhétorique du "choc carcéral", un classique revisité ? , p162.
* s'ouvrir sur l'extérieur : les ambivalences de l'humanisation de la prison, p165
- Ouvrir la prison à des nouveaux corps professionnels, p167. - Mettre le jeune à l'épreuve du monde extérieur : une liberté surveillée, p170. - Diminuer le temps d'encellulement : une menace pour l'ordre interne ?, p172. *Préparer la sortie : le CEF face aux familles et aux exigences d'insertion, p174. - Assurer la continuité entre intérieur et extérieur, p175. - "travailler l'alliance" avec les familles, p178. - "maintenant, il n'y a plus de boîtes qui prennent des gens comme eux" : l'insertion compromise?P184.
*Une ouverture institutionnelle tout relative, p190
CONCLUSION: l'éducatif sous contrainte, laboratoire d'une nouvelle économie morale de l'enfermement?, p193.- Division morale du travail et recomposition des "territoires" d'interveneiotn, p195.- conceptions éducatives et distance sociale intégale à la légitimité, p199.- Une institution "enveloppante" qui demeure... par-delà son ouverture sur la réalité extérieure, p201.- "s'autonomiser en détention" : une justification de l'enfermement réinventée, p207
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES, p210. SOURCES DOCUMENTAIRES, p222. ANNEXES, p225
1. tableau des caractéristiques des personnes intervieuwées, p227. 2. Les guides d'entretiens utilisés, p228
Bibliogr. p. 210-223. Notes bibliogr. |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-culture/le-cinema-pour-ouvrir-les [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=226996 |
Ce qu'enfermer des jeunes veut dire : enquête dans un centre éducatif fermé [texte imprimé] / Arnaud Frauenfelder, Auteur ; Eva Nada, Auteur ; Géraldine Bugnon (1982-...), Auteur . - Zürich (Suisse) : Editions Seismo, 2018 . - 240 p. : couv ill. ; 23 cm. - ( Terrains des sciences sociales) . ISBN : 978-2-88351-079-1 Sur les enjeux des politiques visant à garantir les droit et les impacts sur les jeunes délinquants dans un contexte d'enfermement.
Analyse sur les rivalités des territoires, la diversité des conceptions éducatives et les différents rapports de l'institution à l'environnement extérieur. L'enquête de terrain a été réalisée dans un CEF en Suisse romande.
Comment les professionnels s'approprient-ils leur espace de travail et la raison qu'ils confèrent à leur mission ? Quelles mesures sont prises pour garantir la dignité des jeunes et quelle prise en charge disciplinaire ? quel renforcement sécuritaire et quelles sanctions disciplinaires sont mis en oeuvre ?
Fondé sur une enquête menée dans un centre éducatif fermé de Suisse romande, cet ouvrage analyse les ambivalences qui animent la question de l'enfermement des jeunes délinquants, entre discours sécuritaires, fermeté et reconnaissance des jeunes comme sujets de droit. La diversité des approches éducatives, des rapports avec l'environnement extérieur et le rôle essentiel des agents sont examinés.
Voir aussi « Mon frère », "la violence du silence dans les centres éducatifs fermés, sorti le 31/07/2019. Le troisième long-métrage de Julien Abraham sort ce mercredi 31 juillet en salles. « Mon frère » décrit la violence des centres éducatifs fermés. Le rappeur MHD y incarne Teddy, un adolescent sans problèmes dont la vie bascule après la mort de son père. Julien Abraham signait en 2013 le film « La cité rose » où on observait la dualité des parcours de deux frères originaires d’une banlieue pauvre. Djibril, l’aîné, était en ascension sociale, terminant ses études de droit à Paris tandis que le cadet, Isma, suivait les traces de la délinquance en entamant un boulot de guetteur. Ce teen-movie montrait une image plutôt juste des réalités sociales dans les quartiers populaires. Compte-tenu de la litanie de navets issus de ce genre cinématographique, La cité rose était un essai réussi.
Avec Mon frère, Julien Abraham réalise un nouveau film pour adolescents, à la tonalité beaucoup plus mature et décrivant une réalité bien plus dure. La narration se veut également plus complexe et plus intéressante grâce à des flashbacks bien réalisés. L’action se déroule dans un centre éducatif fermé (CEF), dans le nord de la France. Teddy (incarné par le rappeur MHD), un lycéen, est inculpé pour le meurtre de son père. Issu d’un milieu social aisé, il détonne dans le décor et suscite la curiosité et l’incompréhension des autres jeunes.
Ce qui frappe au premier abord, c’est la mise en scène permanente de la virilité. Le quotidien du centre ressemble à un combat de coq perpétuel où les adolescents se provoquent entre eux. Ils défient les éducateurs, à l’exception de Papou (interprété par Almamy Kanouté) qui les domine par la force. Au sein de cette prison miniature, se joue un jeu de pouvoir dont les armes sont l’intimidation et l’humiliation. Les faiblesses des uns et des autres sont scrutées pour faire plier les potentiels adversaires.
Le projet du film est né de l’intérêt du réalisateur pour la psychoboxe, un concept théorisé par Richard Helbrunn dans les années 1980. Le psychanalyste se sert de la boxe comme outil de psychothérapie. Sur le ring, les jeunes du CEF libère leurs émotions et leur parole en affrontant Claude (jouée par Aïssa Maiga).
Julien Abraham réussit ainsi à maintenir, tout au long du film, une grande tension. La violence enfouie chez les protagonistes est palpable et prête à exploser. La violence du secret. La violence de ne pas pouvoir poser des mots sur sa violence. Un film à voir. Coulisses du film
Le recrutement des jeunes comédiens s’est fait à partir du réseau de centres sociaux, culturels et éducatifs qui ont accueilli des projections du film La cité rose. Almamy Kanouté, acteur et coscénariste dans Mon frère, a déjà travaillé comme éducateur. Un documentaire sur les métiers du cinéma a été réalisé en parallèle du tournage. Le documentaire circulera ensuite dans les différentes structures éducatives pour susciter de nouvelles vocations.
" < https://www.saphirnews.com/Mon-frere--la-violence-du-silence-dans-les-centres-educatifs-fermes_a26522.html > Langues : Français ( fre)
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Centres pour jeunes délinquants -- Suisse romande -- 1990-... délinquance juvénile Éducation surveillée Prisons CEF enfermement éducateur éducation spécialisée spécialisé DETENTION SANCTION CONTRAINTE EQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE CONFLIT RELATION PROFESSIONNELLE TRAVAIL EDUCATIF RELATION EQUIPE EDUCATIVE-FAMILLE Politique pénale Prison (Etudes générales) question carcérale suisse romande délinquance mineur mineure enquête analyse entre éducatif fermé justice pénale des mineurs agent professionnel Droit et justice / Criminalité / Prisons, établissements pénitentiaires SHS Suisse Enquêtes établissement pénitentiaire, éducation surveillée, Suisse |
Index. décimale : |
F-31 Délinquance juvénile - Drogue - Violence - Criminalité |
Résumé : |
Cet ouvrage revisite la « question carcérale » en décortiquant ses enjeux contemporains. En Suisse comme en Europe, la délinquance juvénile attise les sensibilités publiques et nourrit les discours sécuritaires. Parallèlement, les mineur e s sont progressivement reconnus comme des sujets de droit, dont il faut protéger l’intégrité physique et morale. Ce contexte politique et moral contraint les institutions d’enfermement à garantir plus de « dignité » dans la vie quotidienne des jeunes (réduction des temps d’encellulement, prise en charge pluridisciplinaire), tout en imposant davantage de « fermeté » (renforcement des aménagements sécuritaires,
sanctions disciplinaires).
Les auteur e s explorent cette ambivalence à partir d’une enquête de terrain réalisée dans un centre éducatif fermé de Suisse romande. Comment les acteurs professionnels s’approprient-ils leur espace de travail ? Quelle raison d’être confèrent-ils à leur mission professionnelle ? L’ouvrage analyse les rivalités de territoires, met en évidence la diversité des conceptions éducatives et les différents rapports de l’institution à l’environnement extérieur. Il s’attache ainsi à saisir les formes de recomposition de l’économie morale de l’enfermement des jeunes. Cette analyse sociologique de la justice pénale des mineur e s « par le bas » souligne combien les pratiques de l’État, dans cet univers particulier, s’expriment d’abord par le travail de ses agents. |
Note de contenu : |
TdM :
Remerciements, p9
INTRODUCTION : LES CENTRES EDUCATIFS FERMES, ENTRE SECURISATION ET HUMANISATION,p11
* Ni une prison, ni un foyer : le sens de l'enfermement des mineurs en question, p13
* Comprendre une institution "par le bas" : une approche sociologique, p15
* Plan de l'ouvrage, p19
* La situation d'enquête, p23
- "Savez-vous où vous mettez les pieds ?", p24.- Une approche par entretiens compréhensifs, p29. 1/DES AGENTS D'ENCADREMENT SOUS INFLUENCES? P33
*De l'héritage d'un mode d'enfermement spécifique aux mineurs délinquants...,p33
- Le principe de coupure du mineur délinquant de son milieu, p34. - Une déresponsabilisation du jeune de son infraction, p35.- Un rapport social à la "protection des enfants" ambivalent, p38
*...aux critiques d'un complexe tutélaire,p39
- Une prise en charge jugée trop paternaliste, p40.- Une volonté de conjuguer sanctions et éducations, p41. - Un rapprochement de savoirs cliniques autour de la contrainte, p43.
*Une institution décloisonnée? les contraintes juridico-architecturales d'ouverture, p45
- le rapatriement du "secteur d'observation", p47. - Une institution enjointe à diminuer les temps d'encellulement, p49.
2/ CONTROVERSES PROFESSIONNELLES DANS UN CHAMP EN MUTATION, p51
*Eduquer ou "surveiller et punir",p52
- L'arrivée des agents de détention : une demande d'ordre soutenue par des discours-experts, p53. - "vous êtes des matons" : un accueil réservé, p56. - des professionnels du maintien de l'ordre disqualifiés par leurs pairs, p57. - négocier son rôle dans un espace carcéral partagé, p59. - Les préoccupations éducatives des agents de détention invisibilisées, p63
* Eduquer ou soigner, p68
- Un éthos médical heurté par l'univers carcéral, p69. - Protéger le secret médical dans le cadre carcéral : le funambulisme du corps médical, p75. - des controverses réactivées autour de la distribution des médicaments, p77. - un souci partagé de vouloir "être dans la relation", p81.
*Eduquer et instruire, p87
- des obstacles administratifs, p87. - donner l'impression d'être dans une classe, p89. - un rôle d'enseignant souvent méconnu par les groupes installés, p93
*Eduquer versus "apprendre à travailler", p95
- "à l'époque, tout le monde pouvait tout faire", p96. - ateliers et activités : controverses autour de l'utilité sociale, p98. - rumeurs, p102. - ce que "faire du social" veut dire, p105. - l'interprofessionalité au coeur des controverses,p110
*Ce que "bien éduquer" veut dire, p115
. Un encadrement à plusieurs visages, p115. - l'isolement, p119.- les ateliers, p.120. - les activités, p121. - Enseignements, p122. - activités diverses menées sur l'extérieur, p122. des conceptions éducatives plurielles, p123. - l'éducation comme travail de "responsabilisation des jeunes détenus, p128. - l'éducation comme travail de "socialisation comportementale, p131. - l'éducation comme "travail biographique", p141. - l'éducation comme "art de faire avec", p141. . Des conceptions socialement situées, p144. 4/ ENFERMER POUR MIEUX REINSERER ? LA PRISON FACE A SON ENVIRONNEMENT EXTERIEUR, p 156.
* Justifier l'enfermement, p158. - La prison, un "mal nécessaire", p160. - la rhétorique du "choc carcéral", un classique revisité ? , p162.
* s'ouvrir sur l'extérieur : les ambivalences de l'humanisation de la prison, p165
- Ouvrir la prison à des nouveaux corps professionnels, p167. - Mettre le jeune à l'épreuve du monde extérieur : une liberté surveillée, p170. - Diminuer le temps d'encellulement : une menace pour l'ordre interne ?, p172. *Préparer la sortie : le CEF face aux familles et aux exigences d'insertion, p174. - Assurer la continuité entre intérieur et extérieur, p175. - "travailler l'alliance" avec les familles, p178. - "maintenant, il n'y a plus de boîtes qui prennent des gens comme eux" : l'insertion compromise?P184.
*Une ouverture institutionnelle tout relative, p190
CONCLUSION: l'éducatif sous contrainte, laboratoire d'une nouvelle économie morale de l'enfermement?, p193.- Division morale du travail et recomposition des "territoires" d'interveneiotn, p195.- conceptions éducatives et distance sociale intégale à la légitimité, p199.- Une institution "enveloppante" qui demeure... par-delà son ouverture sur la réalité extérieure, p201.- "s'autonomiser en détention" : une justification de l'enfermement réinventée, p207
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES, p210. SOURCES DOCUMENTAIRES, p222. ANNEXES, p225
1. tableau des caractéristiques des personnes intervieuwées, p227. 2. Les guides d'entretiens utilisés, p228
Bibliogr. p. 210-223. Notes bibliogr. |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-culture/le-cinema-pour-ouvrir-les [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=226996 |
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