Titre de série : |
Les Cahiers du GRMF, 2 |
Titre : |
De l'action catholique au mouvement ouvrier : la déconfessionnalisation du mouvement populaire des familles, 1941-1950 : compte rendu [Journée d'étude ; Paris ; 1er octobre 1983] : Le GRMF : un collectif chercheurs-militants |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
GRMF , Auteur |
Editeur : |
Villeneuve d'Ascq (Nord) : Groupement pour la recherche sur les mouvements familiaux |
Année de publication : |
1984 |
Collection : |
Les Cahiers du GRMF, ISSN 0758-0436 num. 2 |
Importance : |
253 p. |
Format : |
22 x 14 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-904719-01-1 |
Prix : |
7,62 € |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays
|
Mots-clés : |
religions et spiritualité religion religion et société pratiques religieuses mouvement populaire des familles église catholique |
Index. décimale : |
A-40 Histoire politique, économique et sociale (subdiv. par pays et par siècles) |
Résumé : |
Un historique de ce mouvement créé en 1941, issu de la Ligue ouvrière chrétienne fondée dans le sillage de la JOC en 1934. Cette période fut marquée par l'ouverture au monde et la déconfessionnalisation |
Note de contenu : |
Bibliogr. p. 165-168. 4e de couv. : "En moins de dix ans, un mouvement de familles ouvrières se transfigure littéralement. Ligue ouvrière chrétienne dans le sillage de la JOC, depuis 1934, il devient Mouvement populaire des familles en 1941. Puis, à la Libération, les évêques lui retirent le mandat d’Action catholique, pour le "missionner"tout simplement. Bien peu de temps, il est vrai. Dès 1949, toute attache institutionnelle est rompue avec l’Église, qui recrée, alors, sur des bases nouvelles, l’Action catholique ouvrière (1950). De 1942 à 1951, pour le M.P.F., c’est aussi l’ouverture à de nouvelles ambitions : les problèmes du monde du travail, les problèmes généraux - , dans le langage, ce sont les problèmes politiques - , la représentation familiale…Toutes ces évolutions sont liées entre elles. Mais, sans doute , la déconfessionnalisation progressive du Mouvement en est-elle la condition première. Déconfessionnalisation, émancipation, libération… les mots ne manquent pas dans le souvenir des militants des années quarante pour désigner la mutation décisive. S’y découvrent trois dynamiques distinctes : la mise à distance des influences cléricales par l’éviction des aumôniers, la coupure avec la hiérarchie et les paroisses et enfin, la recherche d’autres références idéologiques pour attester l’ancrage historique du M.P.F. dans le mouvement ouvrier. C’est là, certainement, une des premières crises internes de la stratégie d’Action catholique, à l’origine de la création de la J.O. et de la L.O.C. Selon ses promoteurs, durant les années 30, l’intervention est fondée dans une conception pyramidale du rapport de l’Église à la société. Si le Christ est au sommet, évêques et prêtres sont des intermédiaires, pendant que les laïcs à la base organisent leur « action intemporelle" sous la forme de services. Au M.P.F., ce modèle fait problème. A l’écoute des familles ouvrières et de leurs besoins, les militants refusent tout enseignement dogmatique ; les services qu’ils ont créé ont tendance à s’autonomiser; enfin, la hiérarchie catholique apparaît compromise avec la bourgeoisie et dans une moindre mesure avec le régime de Vichy. Les évêques tarderont cependant à enlever au M.P.F. son mandat d’évangélisation, car, pour la première fois en France, un mouvement catholique d’adultes avait fait la "percée" dans la classe ouvrière. Héritiers de la J.O.C., les militants M.P.F. conserveront un catholicisme « intégral et intransigeant ». C’est là le fonds culturel commun à toute une génération de chrétiens actifs, du M.R.P. au P.C.F., du mouvement familial au syndicalisme professionnel, C.F.T.C. – C.F.D.T. mais aussi C.G.T. Mini-diaspora en un sens, mais qui marque aussi les difficultés du Mouvement après sa déconfessionnalisation, à se définir et à préserver son unité. On sait la dernière mutation du M.P.F. en Mouvement de libération du peuple en 1950, puis sa scission de 1951 et l’autonomie progressive du courant familial, pendant que les plus politiques contribueront à la création du P.S.U. des années 60." |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=28369 |
Les Cahiers du GRMF, 2. De l'action catholique au mouvement ouvrier : la déconfessionnalisation du mouvement populaire des familles, 1941-1950 : compte rendu [Journée d'étude ; Paris ; 1er octobre 1983] : Le GRMF : un collectif chercheurs-militants [texte imprimé] / GRMF  , Auteur . - Villeneuve d'Ascq (Nord) (4 all Ternois, 59650) : Groupement pour la recherche sur les mouvements familiaux, 1984 . - 253 p. ; 22 x 14 cm. - ( Les Cahiers du GRMF, ISSN 0758-0436; 2) . ISBN : 978-2-904719-01-1 : 7,62 € Langues : Français ( fre)
Catégories : |
A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays
|
Mots-clés : |
religions et spiritualité religion religion et société pratiques religieuses mouvement populaire des familles église catholique |
Index. décimale : |
A-40 Histoire politique, économique et sociale (subdiv. par pays et par siècles) |
Résumé : |
Un historique de ce mouvement créé en 1941, issu de la Ligue ouvrière chrétienne fondée dans le sillage de la JOC en 1934. Cette période fut marquée par l'ouverture au monde et la déconfessionnalisation |
Note de contenu : |
Bibliogr. p. 165-168. 4e de couv. : "En moins de dix ans, un mouvement de familles ouvrières se transfigure littéralement. Ligue ouvrière chrétienne dans le sillage de la JOC, depuis 1934, il devient Mouvement populaire des familles en 1941. Puis, à la Libération, les évêques lui retirent le mandat d’Action catholique, pour le "missionner"tout simplement. Bien peu de temps, il est vrai. Dès 1949, toute attache institutionnelle est rompue avec l’Église, qui recrée, alors, sur des bases nouvelles, l’Action catholique ouvrière (1950). De 1942 à 1951, pour le M.P.F., c’est aussi l’ouverture à de nouvelles ambitions : les problèmes du monde du travail, les problèmes généraux - , dans le langage, ce sont les problèmes politiques - , la représentation familiale…Toutes ces évolutions sont liées entre elles. Mais, sans doute , la déconfessionnalisation progressive du Mouvement en est-elle la condition première. Déconfessionnalisation, émancipation, libération… les mots ne manquent pas dans le souvenir des militants des années quarante pour désigner la mutation décisive. S’y découvrent trois dynamiques distinctes : la mise à distance des influences cléricales par l’éviction des aumôniers, la coupure avec la hiérarchie et les paroisses et enfin, la recherche d’autres références idéologiques pour attester l’ancrage historique du M.P.F. dans le mouvement ouvrier. C’est là, certainement, une des premières crises internes de la stratégie d’Action catholique, à l’origine de la création de la J.O. et de la L.O.C. Selon ses promoteurs, durant les années 30, l’intervention est fondée dans une conception pyramidale du rapport de l’Église à la société. Si le Christ est au sommet, évêques et prêtres sont des intermédiaires, pendant que les laïcs à la base organisent leur « action intemporelle" sous la forme de services. Au M.P.F., ce modèle fait problème. A l’écoute des familles ouvrières et de leurs besoins, les militants refusent tout enseignement dogmatique ; les services qu’ils ont créé ont tendance à s’autonomiser; enfin, la hiérarchie catholique apparaît compromise avec la bourgeoisie et dans une moindre mesure avec le régime de Vichy. Les évêques tarderont cependant à enlever au M.P.F. son mandat d’évangélisation, car, pour la première fois en France, un mouvement catholique d’adultes avait fait la "percée" dans la classe ouvrière. Héritiers de la J.O.C., les militants M.P.F. conserveront un catholicisme « intégral et intransigeant ». C’est là le fonds culturel commun à toute une génération de chrétiens actifs, du M.R.P. au P.C.F., du mouvement familial au syndicalisme professionnel, C.F.T.C. – C.F.D.T. mais aussi C.G.T. Mini-diaspora en un sens, mais qui marque aussi les difficultés du Mouvement après sa déconfessionnalisation, à se définir et à préserver son unité. On sait la dernière mutation du M.P.F. en Mouvement de libération du peuple en 1950, puis sa scission de 1951 et l’autonomie progressive du courant familial, pendant que les plus politiques contribueront à la création du P.S.U. des années 60." |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=28369 |
| ![De l'action catholique au mouvement ouvrier : la déconfessionnalisation du mouvement populaire des familles, 1941-1950 : compte rendu [Journée d'étude ; Paris ; 1er octobre 1983] vignette](https://cs.iut.univ-tours.fr/images/vide.png) |