[article]
| Titre : |
La santé des migrants |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Brigitte * Hérisson, Auteur |
| Année de publication : |
2020 |
| Article en page(s) : |
pages 15 à 58 |
| Langues : |
Français (fre) |
| Mots-clés : |
SOCIOLOGIE - MALTRAITANCE - MANAGEMENT - PROTECTION SOCIALE MIGRANT, SANTE |
| Index. décimale : |
PERIODIQUES |
| Résumé : |
Pays d'immigration depuis plus d'un siècle, la France accueille un grand nombre de migrants, de réfugiés, de toutes provenances, tous âges, toutes cultures. L'Organisation mondiale de la santé nous rappelle que les problèmes de santé des migrants sont les mêmes que ceux du reste de la population. Depuis des années, ce sujet est abordé, souvent avec une vision de masse, anonyme. On ne voit pas l'individu unique qui quitte son pays pour des raisons de survie et qui arrive en France. Le parcours migratoire est semé d'embûches et de dangers, de retour en arrière parfois. Le Code de déontologie des infirmiers nous rappelle nos devoirs de non-discrimination envers les patients dans l'article R.4313-11. Qu'il s'agisse de loi, de règlement, de textes divers, cela ne suffit pas pour nous éclairer sur l'accueil, l'accompagnement et la prise en soins de ces personnes fragiles et vulnérables.
La plupart du temps, les personnes commencent un parcours migratoire en bonne santé lorsqu'elles quittent leur pays. Les ennuis commencent ensuite. Il leur faut surmonter les nombreuses barrières : administratives, avec les démarches légales mises en place par le pays d'accueil, sociales, avec la nécessité de se loger et de trouver un emploi et de se nourrir, sans oublier la barrière de la langue, qui peut isoler et être source d'incompréhension, de peur. Leurs besoins primaires sont difficilement comblés et ont pour conséquence la constitution de maladies somatiques et/ou psychiques.
Avant d'obtenir un statut reconnu de réfugié, le parcours migratoire est jalonné d'étapes incontournables à suivre. Arriver au bout de ce chemin semé d'obstacles pour ces personnes étrangères à notre pays leur permettra de se reconstruire dans un environnement plus ou moins favorable à leur intégration.
Après avoir envisagé le sujet au niveau macro, nous pouvons constater que de nombreuses associations, organismes, professionnels se sont engagés dans une réflexion éthique face à ce phénomène et ont proposé une réponse humaine.
Mais est-ce suffisant ? Ce travail est à adapter au quotidien, à renforcer, à faire valider par les agences régionales de santé pour trouver des financements. Les associations humanitaires, les bénévoles et les soignants travaillent de concert pour améliorer et élargir l'offre de soins des migrants.
Pour aider à résoudre ce problème, la Commission européenne a ouvert jusqu'en mars 2020 un appel à projets "Migration" dont le budget servira à mettre en place des actions de compréhension, d'intégration des personnes migrantes ainsi que des réponses politiques à apporter. |
| Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=246713 |
in Soins : la revue de référence infirmière / EM Consulte via ENT > 843-844 (Mars-avril 2020) . - pages 15 à 58
[article] La santé des migrants [texte imprimé] / Brigitte * Hérisson, Auteur . - 2020 . - pages 15 à 58. Langues : Français ( fre) in Soins : la revue de référence infirmière / EM Consulte via ENT > 843-844 (Mars-avril 2020) . - pages 15 à 58
| Mots-clés : |
SOCIOLOGIE - MALTRAITANCE - MANAGEMENT - PROTECTION SOCIALE MIGRANT, SANTE |
| Index. décimale : |
PERIODIQUES |
| Résumé : |
Pays d'immigration depuis plus d'un siècle, la France accueille un grand nombre de migrants, de réfugiés, de toutes provenances, tous âges, toutes cultures. L'Organisation mondiale de la santé nous rappelle que les problèmes de santé des migrants sont les mêmes que ceux du reste de la population. Depuis des années, ce sujet est abordé, souvent avec une vision de masse, anonyme. On ne voit pas l'individu unique qui quitte son pays pour des raisons de survie et qui arrive en France. Le parcours migratoire est semé d'embûches et de dangers, de retour en arrière parfois. Le Code de déontologie des infirmiers nous rappelle nos devoirs de non-discrimination envers les patients dans l'article R.4313-11. Qu'il s'agisse de loi, de règlement, de textes divers, cela ne suffit pas pour nous éclairer sur l'accueil, l'accompagnement et la prise en soins de ces personnes fragiles et vulnérables.
La plupart du temps, les personnes commencent un parcours migratoire en bonne santé lorsqu'elles quittent leur pays. Les ennuis commencent ensuite. Il leur faut surmonter les nombreuses barrières : administratives, avec les démarches légales mises en place par le pays d'accueil, sociales, avec la nécessité de se loger et de trouver un emploi et de se nourrir, sans oublier la barrière de la langue, qui peut isoler et être source d'incompréhension, de peur. Leurs besoins primaires sont difficilement comblés et ont pour conséquence la constitution de maladies somatiques et/ou psychiques.
Avant d'obtenir un statut reconnu de réfugié, le parcours migratoire est jalonné d'étapes incontournables à suivre. Arriver au bout de ce chemin semé d'obstacles pour ces personnes étrangères à notre pays leur permettra de se reconstruire dans un environnement plus ou moins favorable à leur intégration.
Après avoir envisagé le sujet au niveau macro, nous pouvons constater que de nombreuses associations, organismes, professionnels se sont engagés dans une réflexion éthique face à ce phénomène et ont proposé une réponse humaine.
Mais est-ce suffisant ? Ce travail est à adapter au quotidien, à renforcer, à faire valider par les agences régionales de santé pour trouver des financements. Les associations humanitaires, les bénévoles et les soignants travaillent de concert pour améliorer et élargir l'offre de soins des migrants.
Pour aider à résoudre ce problème, la Commission européenne a ouvert jusqu'en mars 2020 un appel à projets "Migration" dont le budget servira à mettre en place des actions de compréhension, d'intégration des personnes migrantes ainsi que des réponses politiques à apporter. |
| Permalink : |
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Partager le résultat de cette rechercheQue met-on de soi dans une oeuvre ? in Sciences humaines, n°353 (décembre 2022)
