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Parcours de jeunes et territoires : rapport de l'Observatoire de la jeunesse 2014 / Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP)
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Titre : Parcours de jeunes et territoires : rapport de l'Observatoire de la jeunesse 2014 Type de document : texte imprimé Auteurs : Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP), Collectivité éditrice ; Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse, Collectivité éditrice ; Francine Labadie , Directeur de la recherche ; Yaëlle Amsellem-Mainguy (1980-...)
, Collaborateur ; Thierry Berthet, Collaborateur ; Lisa Chastagnol, Collaborateur ; Benoît Coquard
, Collaborateur ; Sophie Jehel
, Collaborateur ; Stéphanie Condon, Collaborateur ; Régis Cortéséro (1973-...)
, Collaborateur ; Olivier David (1967-...)
, Collaborateur ; Marie Dumollard, Collaborateur ; Laurent Lardeux
, Collaborateur ; Patricia Loncle (1968-...), Collaborateur ; Ornella Malagutti, Collaborateur ; Gérard Marquié
, Collaborateur ; Nicolas Oppenchaim (1982-...)
, Collaborateur ; Dolorès Pourette, Collaborateur ; Joaquim Timotéo, Collaborateur ; Olivier Toche, Collaborateur ; Angélica Trindade-Chadeau (1974-....), Collaborateur
Mention d'édition : Gérard MARQUIE, Ni Editeur : Paris Cedex 13 - Marly-le-Roi (78) : INJEP (Institut National de la Jeunesse et de l'Éducation Populaire) Année de publication : 2017 Autre Editeur : Paris Cedex 07 : La Documentation française Importance : 278 p. Présentation : illustrations en noir et blanc, graph., cartes Format : 16,0 x 24,0 x 1,7 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-11-009812-2 Prix : 21 € Note générale : Alors que la question territoriale revient à l’agenda politique, le second rapport de l’INJEP/Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse est concacré aux liens des jeunes avec leur territoire et à ceux des politiques de jeunesse avec leur territorialisation. Il montre combien le territoire structure les inégalités entre jeunes autant qu’il les reflète. Pour cela, il s’appuie sur une synthèse des données statistiques disponibles et un panorama de recherches récentes sur les parcours des jeunes dans leur transition vers l’âge adulte.
La première partie dresse un état des lieux de la situation des jeunes au regard des inégalités socio-spartiales. Différents types d’inégalités sont étudiés : inégalités d’accès aux ressources offertes par les territoires dans différents domaines ; discriminiations générées par des effets de ségrégation territoriale ou par les caractéristiques socio-culturelles des territoires considérés ; inégalités de revenus et leurs effets sur la décohabitation du foyer parental ; inégalités face à la mobilité, qui impactent les capacités d’autonomie des jeunes en élargissant ou restreignant leurs espaces de vie. La seconde partie est organisée, autour de trois axes : le premier appréhende principalement le territoire comme levier ou obstacle dans le parcours de socialisation ; le second aborde le territoire comme espace de contruction identitaire et, partant, le rapport des jeunes à son ou ses territoires ; le dernier traite de la territorialisation de l’action publique en faveur des jeunes du point de vue de la pertinence des politiques, de leur cohérence et de leur gouvernance.Langues : Français (fre) Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : JEUNE APPROCHE LOCALE RAPPORT INEGALITES INEGALITE SOCIALE CHEMINEMENT SCOLAIRE ACCES A L'EDUCATION ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ENSEIGNEMENT SUPERIEUR INSERTION PROFESSIONNELLE CONDITION DE VIE MOBILITE GEOGRAPHIQUE TEMPS LIBRE ZONE URBAINE SENSIBLE RELATION SOCIALE GENERATION DOM TOM IDENTITE CULTURELLE POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE CHAMPAGNE ARDENNE MILIEU RURAL ENQUETE REGION CREATION D'ENTREPRISE DEVELOPPEMENT LOCAL POLITIQUE REGIONALE ABANDON DES ETUDES FRANCE Territorialité humaine Société / Acteurs de la vie sociale / Enfants, adolescents Publications officielles et institutionnelles / Textes et rapports Jeunes jeune société population Jeunesse -- France -- Conditions sociales -- 1990-... Politique publique -- emploi des jeunes, politique gouvernementale, jeunesse, France Jeunes adultes -- France -- Conditions économiques -- Inégalité sociale -- Jeunes socialement défavorisés Index. décimale : F-30 Sociologie de la Jeunesse Résumé : Synthèse des recherches récentes portant sur l'inscription des jeunes dans le territoire, les effets des inégalités socio-spatiales sur leur situation économique et sociale, leur mobilité et leur prise d'autonomie, ainsi que sur la territorialisation des politiques de la jeunesse.
Plusieurs formes d’inégalités sont ici étudiées : inégalités face à l’offre éducative inégalités de revenus discriminations à l’embauche liées à des effets de territoires inégalités face à la mobilité et à la capacité de construite don autonomie. L'état des lieux objet de la première partie comprend six chapitres qui peuvent être lus en continu ou séparément :
les jeunes sur les territoires : une jeunesse surtout urbaine ;
parcours de formation dans le second degré : de fortes inégalités d'accès et d'offre éducative ;
parcours de formation dans l'enseignement supérieur : des concurrences territoriales qui conditionnent la réussite ;
parcours d'accès à l'emploi : des discriminations liées à des effets de territoires ;
parcours d'autonomisation : des formes de ségrégation spatiale qu impactent les conditions de vie ;
mobilités spatialités : entre choix maîtrisés et contraintes subies.
La seconde partie est organisée autour de trois axes :
le territoire comme levier ou obstacle dans les parcours de socialisation ;
le territoire comme espace de construction identitaire et partant le rapport des jeunes à son ou ses territoires ;
la territorialisation de l’action publique en faveur des jeunes du point de vue de la pertinence des politiques de leur cohérence et de leur gouvernance.Note de contenu : Sommaire :
I - État des lieux de la jeunesse : jeunes, inégalites et territoires : jeunes inégalités et territoires (Francine Labadie)
II - Regards plurisdisciplinaires
AXE 1 : Socialisation, territoires et trajectoires
• Introduction (Régis Cortesero - NJEP)
• Le temps libre des jeunes à l’épreuve des contextes territoriaux : pratiques de loisirs et mobilités associées (Olivier David - Rennes II)
• Ancrage résidentiel et mobilité des jeunes de ZUS : enjeux des déplacements en dehors du quartier (Nicolas Oppenchaim - Université François Rabelais, Tours)
• Sociabilités numériques des jeunes et mobilités : un ascenseur social en trompe- l’œil (Sophie Jéhel (Paris VIII)
Données statistiques commentées :
Effets de quartiers
Numérique et disparités
Mobilités internationales
AXE 2 : Identités appartenances et territoires
Introduction, Yaëlle Amsellem-Mainguy (INJEP)
• Entre les Antilles, la Guyane et l’Hexagone : se construire dans un espace de vie transatlantique (Stéphanie Condon (INED) – Dolorès Pourette (IRD)
• Entre intégration et rejet : les parcours des mineurs isolés étrangers
Laurent Lardeux (INJEP)
• « Partir ou rester ? », le dilemme des jeunes ruraux (Benoit Coquard)
Données statistiques commentées
Outre-Mer (par rapport à la métropole)/ Lien à la migration et sentiment d’appartenance / Rural
AXE 3 : Nouveaux registres d’action publique , transversalité et gouvernance
• Introduction, Marie Dumollard (INJEP)
• Les politiques locales de jeunesse à l’épreuve de la transversalité » (Marie Dumollard - INJEP, Patricia Loncle - EHESP)
• Soutenir les jeunes entrepreneurs : l’action publique partagée entre politique d’emploi et politique de développement local (Angélica Trindade-Chadeau - INJEP)
• Politiques régionales et décrochage scolaire (Thierry Berthet - CNRS-Université de Bordeaux)
TdM :
Préface 11
Patrick Kanner
Introduction 13
Olivier Toche
Première partie
État des lieux de la jeunesse : jeunes, inégalités et territoires 17
Francine Labadie
La dynamique de cumul des inégalités sociales, constitutive du renforcement de la polarisation entre jeunes, comporte une dimension territoriale. Cet état des lieux propose une analyse des inégalité socio-spatiales entres jeunes durant les grandes étapes de la transition vers l'âge adulte (formation initiale, formation supérieure, entrée dans la vie active, décohabitation). Plusieurs formes d'inégalités sont étudiées : inégalités face à l'offre éducative, inégalités de revenus, discriminations à l'embauche liées à des effets de territoire, inégalités face à la mobilité et à la capacité de construire son autonomie.
L'état des lieux comprend ainsi six chapitres, qui peuvent être lus en continu ou séparément.
Introduction 19
Les jeunes sur les territoires : une jeunesse surtout urbaine 26
Parcours de formation dans le second degré : de fortes inégalités d'accès et d'offre éducative 32
Parcours de formation dans l'enseignement supérieur : des concurrence territoriales qui conditionnement la réussite 46
Parcours d'accès à l'emploi : des discriminations liées à des effets de territoires 58
Parcours d'autonomisation : des formes de ségrégation spatiale qui impactent les conditions de vie 71
Mobilités, spatialités : entre choix maîtrisés et contraintes subies 89
Conclusion 100
Deuxième partie
Regards pluridisciplinaires 111
Axe 1 - Socialisation, territoires et trajectoires 113
Introduction 114
Régis Cortesero
Le temps libre des jeunes à l'épreuve des contextes territoriaux
Pratiques de loisirs et mobilités 118
Olivier David
Cet article porte sur les pratiques de loisirs des jeunes dans le cadre de leur temps libre. Les activités qu'ils pratiquent, les services qu'ils fréquentent et les ressources qu'ils mobilisent donnent lieu à de nombreuses inégalités. Cette réflexion souhaite démontrer que les conditions d'accès aux activités et aux services dans le cadre du temps libre ne sont pas les mêmes pour tous les jeunes, notamment en raison de leur lieu de résidence, des contextes territoriaux dans lesquels ils évoluent, de leur environnement social et culturel, les trois pouvant même être intimement liés.
Ancrage et mobilité des adolescents de ZUS : enjeux des déplacements en dehors du quartier 133
Nicolas Oppenchaim
L'objectif de cette contribution est de mieux comprendre l'articulation entre l'ancrage résidentiel des adolescents habitant dans des quartiers ségrégués et leurs pratiques de mobilité en dehors de leur quartier. Elle s'appuie pour cela sur le cas des adolescents qui habitent dans des zones urbaines sensibles franciliennes. Elle montre que les différents types d'ancrages résidentiels des adolescents influencent leurs pratiques de mobilité, mais que celles-ci peuvent en retour remanier progressivement les dispositions incorporées dans la famille ou dans le quartier. Si les expériences de mobilité contribuent ainsi parfois à modifier l'ancrage résidentiel des adolescents, elles entraînent au contraire un repli sur le quartier lorsqu'elles sont vécues comme trop éprouvantes.
Sociabilités numériques des jeunes et mobilités : un ascenseur social en trompe-l'oeil ? 146
Sophie Jehel
Les jeunes (12-24 ans) font partie des catégories de la population les plus équipées et les plus actives sur le Web. Ils y déploient leurs sociabilités, articulant mobilité physique et numérique. Peut-on croire pour autant à un « ascenseur social numérique » ? Les jeunes réalisent l'essentiel de leur circulation sur quelques plates-formes qui incitent au dévoilement de soi, à la communication par l'image et au partage de références culturelles. Les inégalités socioculturelles
qui structurent les rapports sociaux se poursuivent sur le Web. Selon leur capital social, culturel, leur maîtrise de l'écrit, les jeunes en tirent des bénéfices très différenciés. D'où l'importance de politiques publiques pour accompagner les explorations numériques des jeunes.
+ Données statistiques commentées 160
- Effets de quartiers, Régis Cortesero
- Numérique et disparités, Gérard Marquié
- Mobilités internationales, Joaquim Timoteo
Axe 2 - Identités, appartenances et territoires 167
Introduction 168
Yaëlle Amsellem-Mainguy
Entre les Antilles, la Guyane et l'Hexagone : se construire dans un espace de vie transatlantique 172
Stéphanie Condon, Dolorès Pourette
À partir des données de l'enquête TeO (Trajectoires et origines), ce texte traite de la génération des jeunes nés dans l'Hexagone de parents originaires des Antilles-Guyane. L'ancrage des parents dans un « espace de vie transatlantique » et les liens maintenus avec la famille et le département d'origine influencent fortement les modes de construction identitaire de ces jeunes. À travers leurs pratiques culturelles, leurs projets, ces jeunes se positionnent par rapport à leurs « racines » et à la « culture d'origine ». En même temps, l'identité qui leur est souvent renvoyée, en métropole (déni de francité) et dans une identité plurielle et une ouverture sur le monde.
Entre intégration et rejet : les parcours des mineurs isolés étrangers 185
Laurent Lardeux
Les « mineurs isolés étrangers » désignent les enfants et adolescents de moins de 18 ans qui se trouvent en territoire étranger sans parents ni responsables légaux. Pour aborder cette problématique d'un point de vue territorial, il s'agit d'abord de rendre compte, d'un point de vue subjectif et relationnel, de la construction d'un « territoire circulatoire » dans lequel s'insinuent des liens transnationaux entre pays d'arrivée et pays de départ. À cette dimension transnationale de la migration vient s'ajouter celle matérielle et institutionnelle de l'assignation territoriale des mineurs migrants dans les interstices des villes. Ces deux dimensions invitent à repenser la dialectique entre organisation en réseaux et partition territoriale dans la construction des parcours de vie de ces mineurs.
Partir ou rester ? Le dilemme des jeunes ruraux 199
Benoit Coquard
Cet article revient sur les parcours de jeunes ruraux qui ont quitté leur milieu d'origine pour étudier ou travailler en ville. Il s'appuie sur une enquête de terrain dans un département d'où les jeunes partent massivement : la Haute-Marne. Les parcours présentés renvoient à des jeunes (étudiants, chômeurs, engagés dans l'armée) qui entretiennent des rapports différenciés à leur territoire mais aussi, par contraste, à ceux, souvent les moins dotés socialement, qui sont restés vivre au village. L'analyse de cet exode des jeunes Haut-Marnais permet d'interroger le devenir de ces territoires ruraux en déclin et leur relation inéluctable avec la ville.
+ Données statistiques commentées 212
- Mineurs isolés étrangers : quels chiffres pour quelles réalités ?, Laurent Lardeux
- Jeunes et milieu rural, Yaëlle Amsellem-Mainguy, Benoit- Coquard
- Jeunes de 15-29 ans ni en emploi, ni scolarisés, ni en formation (NEET) dans les DOM, Lisa Chastagnol, Ornella Malagutti
Axe 3 - Nouveaux registres d'action publique, transversalité et gouvernance 219
Introduction 220
Marie Dumollard
Tous entrepreneurs ? Diversité des registres locaux d'action 224
Angélica Trindade-Chadeau
Depuis plus de dix ans, on assiste au développement de la rhétorique de l'entrepreneuriat des jeunes, autour principalement de deux idées : la création d'activité en tant que moteur économique favorise la création d'emploi et l'esprit d'entreprendre en tant que compétence est source d'innovation et de prise d'initiatives. De nombreux dispositifs sont créés pour soutenir sur les territoires la création d'activités par les jeunes. Ils constituent des instruments d'action publique et son révélateurs des transformations sociales et économiques, notamment pour lutter contre le chômage et pour favoriser le développement local. Néanmoins, est-ce suffisant pour faire évoluer le paradigme de l'action publique à destination des jeunes dans les différents territoires ?
Politiques locales de jeunesses et transversalité : quels apports pour les territoires ? 238
Marie Dumollard, Patricia Loncle
Cet article traite des politiques locales de jeunesse développées à différents échelons de territoire, du municipal au régional, à travers la transversalité ou intersectorialité. Il analyse les discours et les modalités de déploiement de cette caractéristique de l'action publique dont l'objectif est d'envisager une
politique qui dépasse les découpages et divergences sectoriels de collectivités pour une prise en charge globale des parcours diversifiés des jeunes vers l'accès à l'autonomie. À la lumière de plusieurs expériences locales, il dévoile ce qui constitue les invariants au service d'une approche intersectorielle et interroge son impact sur les contenus des politiques locales de jeunesse.
Politiques de lutte contre le décrochage scolaire : vers de nouvelles compétences pour les régions 252
Thierry Berthet
Cet article présente de manière synthétique le processus de régionalisation des politiques de lutte contre le décrochage scolaire. Après avoir décrit les principales phases du processus de décrochage, il rappelle que si de nombreux dispositifs publics ont été mis en place dans ce domaine, leur coordination pose question. Enfin, dans une dernière section, cet article revient sur le développement récent d'initiatives portées par les conseils régionaux et l'institutionnalisation progressive d'une compétence qui s'incarne dans la décentralisation du repérage et de la remédiation de l'abandon scolaire introduite par la loi du 5 mars 2014.
+ Données statistiques et commentées 266
- Entrepreneuriat des jeunes, Angelica Trindade-Chadeau
- Jeunes non diplômés, Joaquim Timoteo
Annexes 271
Composition du conseil scientifique de l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (arrêté du 27 juin 2014) 272
Ouvrages publiés par l'INJEP en 2013 et 2014 273
Liste des principaux sigles ou acronymes utilisés 276
Bibliogr. en fin des contributions. Notes bibliogr.
GlossaireEn ligne : https://injep.fr/publication/parcours-de-jeunes-et-territoires-rapport-de-lobser [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=246640 Parcours de jeunes et territoires : rapport de l'Observatoire de la jeunesse 2014 [texte imprimé] / Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP), Collectivité éditrice ; Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse, Collectivité éditrice ; Francine Labadie, Directeur de la recherche ; Yaëlle Amsellem-Mainguy (1980-...)
, Collaborateur ; Thierry Berthet, Collaborateur ; Lisa Chastagnol, Collaborateur ; Benoît Coquard
, Collaborateur ; Sophie Jehel
, Collaborateur ; Stéphanie Condon, Collaborateur ; Régis Cortéséro (1973-...)
, Collaborateur ; Olivier David (1967-...)
, Collaborateur ; Marie Dumollard, Collaborateur ; Laurent Lardeux
, Collaborateur ; Patricia Loncle (1968-...), Collaborateur ; Ornella Malagutti, Collaborateur ; Gérard Marquié
, Collaborateur ; Nicolas Oppenchaim (1982-...)
, Collaborateur ; Dolorès Pourette, Collaborateur ; Joaquim Timotéo, Collaborateur ; Olivier Toche, Collaborateur ; Angélica Trindade-Chadeau (1974-....), Collaborateur . - Gérard MARQUIE, Ni . - Paris Cedex 13 - Marly-le-Roi (78) (95, avenue de France, 75650) : INJEP (Institut National de la Jeunesse et de l'Éducation Populaire) : Paris Cedex 07 : La Documentation française, 2017 . - 278 p. : illustrations en noir et blanc, graph., cartes ; 16,0 x 24,0 x 1,7 cm.
ISBN : 978-2-11-009812-2 : 21 €
Alors que la question territoriale revient à l’agenda politique, le second rapport de l’INJEP/Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse est concacré aux liens des jeunes avec leur territoire et à ceux des politiques de jeunesse avec leur territorialisation. Il montre combien le territoire structure les inégalités entre jeunes autant qu’il les reflète. Pour cela, il s’appuie sur une synthèse des données statistiques disponibles et un panorama de recherches récentes sur les parcours des jeunes dans leur transition vers l’âge adulte.
La première partie dresse un état des lieux de la situation des jeunes au regard des inégalités socio-spartiales. Différents types d’inégalités sont étudiés : inégalités d’accès aux ressources offertes par les territoires dans différents domaines ; discriminiations générées par des effets de ségrégation territoriale ou par les caractéristiques socio-culturelles des territoires considérés ; inégalités de revenus et leurs effets sur la décohabitation du foyer parental ; inégalités face à la mobilité, qui impactent les capacités d’autonomie des jeunes en élargissant ou restreignant leurs espaces de vie. La seconde partie est organisée, autour de trois axes : le premier appréhende principalement le territoire comme levier ou obstacle dans le parcours de socialisation ; le second aborde le territoire comme espace de contruction identitaire et, partant, le rapport des jeunes à son ou ses territoires ; le dernier traite de la territorialisation de l’action publique en faveur des jeunes du point de vue de la pertinence des politiques, de leur cohérence et de leur gouvernance.
Langues : Français (fre)
Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : JEUNE APPROCHE LOCALE RAPPORT INEGALITES INEGALITE SOCIALE CHEMINEMENT SCOLAIRE ACCES A L'EDUCATION ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ENSEIGNEMENT SUPERIEUR INSERTION PROFESSIONNELLE CONDITION DE VIE MOBILITE GEOGRAPHIQUE TEMPS LIBRE ZONE URBAINE SENSIBLE RELATION SOCIALE GENERATION DOM TOM IDENTITE CULTURELLE POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE CHAMPAGNE ARDENNE MILIEU RURAL ENQUETE REGION CREATION D'ENTREPRISE DEVELOPPEMENT LOCAL POLITIQUE REGIONALE ABANDON DES ETUDES FRANCE Territorialité humaine Société / Acteurs de la vie sociale / Enfants, adolescents Publications officielles et institutionnelles / Textes et rapports Jeunes jeune société population Jeunesse -- France -- Conditions sociales -- 1990-... Politique publique -- emploi des jeunes, politique gouvernementale, jeunesse, France Jeunes adultes -- France -- Conditions économiques -- Inégalité sociale -- Jeunes socialement défavorisés Index. décimale : F-30 Sociologie de la Jeunesse Résumé : Synthèse des recherches récentes portant sur l'inscription des jeunes dans le territoire, les effets des inégalités socio-spatiales sur leur situation économique et sociale, leur mobilité et leur prise d'autonomie, ainsi que sur la territorialisation des politiques de la jeunesse.
Plusieurs formes d’inégalités sont ici étudiées : inégalités face à l’offre éducative inégalités de revenus discriminations à l’embauche liées à des effets de territoires inégalités face à la mobilité et à la capacité de construite don autonomie. L'état des lieux objet de la première partie comprend six chapitres qui peuvent être lus en continu ou séparément :
les jeunes sur les territoires : une jeunesse surtout urbaine ;
parcours de formation dans le second degré : de fortes inégalités d'accès et d'offre éducative ;
parcours de formation dans l'enseignement supérieur : des concurrences territoriales qui conditionnent la réussite ;
parcours d'accès à l'emploi : des discriminations liées à des effets de territoires ;
parcours d'autonomisation : des formes de ségrégation spatiale qu impactent les conditions de vie ;
mobilités spatialités : entre choix maîtrisés et contraintes subies.
La seconde partie est organisée autour de trois axes :
le territoire comme levier ou obstacle dans les parcours de socialisation ;
le territoire comme espace de construction identitaire et partant le rapport des jeunes à son ou ses territoires ;
la territorialisation de l’action publique en faveur des jeunes du point de vue de la pertinence des politiques de leur cohérence et de leur gouvernance.Note de contenu : Sommaire :
I - État des lieux de la jeunesse : jeunes, inégalites et territoires : jeunes inégalités et territoires (Francine Labadie)
II - Regards plurisdisciplinaires
AXE 1 : Socialisation, territoires et trajectoires
• Introduction (Régis Cortesero - NJEP)
• Le temps libre des jeunes à l’épreuve des contextes territoriaux : pratiques de loisirs et mobilités associées (Olivier David - Rennes II)
• Ancrage résidentiel et mobilité des jeunes de ZUS : enjeux des déplacements en dehors du quartier (Nicolas Oppenchaim - Université François Rabelais, Tours)
• Sociabilités numériques des jeunes et mobilités : un ascenseur social en trompe- l’œil (Sophie Jéhel (Paris VIII)
Données statistiques commentées :
Effets de quartiers
Numérique et disparités
Mobilités internationales
AXE 2 : Identités appartenances et territoires
Introduction, Yaëlle Amsellem-Mainguy (INJEP)
• Entre les Antilles, la Guyane et l’Hexagone : se construire dans un espace de vie transatlantique (Stéphanie Condon (INED) – Dolorès Pourette (IRD)
• Entre intégration et rejet : les parcours des mineurs isolés étrangers
Laurent Lardeux (INJEP)
• « Partir ou rester ? », le dilemme des jeunes ruraux (Benoit Coquard)
Données statistiques commentées
Outre-Mer (par rapport à la métropole)/ Lien à la migration et sentiment d’appartenance / Rural
AXE 3 : Nouveaux registres d’action publique , transversalité et gouvernance
• Introduction, Marie Dumollard (INJEP)
• Les politiques locales de jeunesse à l’épreuve de la transversalité » (Marie Dumollard - INJEP, Patricia Loncle - EHESP)
• Soutenir les jeunes entrepreneurs : l’action publique partagée entre politique d’emploi et politique de développement local (Angélica Trindade-Chadeau - INJEP)
• Politiques régionales et décrochage scolaire (Thierry Berthet - CNRS-Université de Bordeaux)
TdM :
Préface 11
Patrick Kanner
Introduction 13
Olivier Toche
Première partie
État des lieux de la jeunesse : jeunes, inégalités et territoires 17
Francine Labadie
La dynamique de cumul des inégalités sociales, constitutive du renforcement de la polarisation entre jeunes, comporte une dimension territoriale. Cet état des lieux propose une analyse des inégalité socio-spatiales entres jeunes durant les grandes étapes de la transition vers l'âge adulte (formation initiale, formation supérieure, entrée dans la vie active, décohabitation). Plusieurs formes d'inégalités sont étudiées : inégalités face à l'offre éducative, inégalités de revenus, discriminations à l'embauche liées à des effets de territoire, inégalités face à la mobilité et à la capacité de construire son autonomie.
L'état des lieux comprend ainsi six chapitres, qui peuvent être lus en continu ou séparément.
Introduction 19
Les jeunes sur les territoires : une jeunesse surtout urbaine 26
Parcours de formation dans le second degré : de fortes inégalités d'accès et d'offre éducative 32
Parcours de formation dans l'enseignement supérieur : des concurrence territoriales qui conditionnement la réussite 46
Parcours d'accès à l'emploi : des discriminations liées à des effets de territoires 58
Parcours d'autonomisation : des formes de ségrégation spatiale qui impactent les conditions de vie 71
Mobilités, spatialités : entre choix maîtrisés et contraintes subies 89
Conclusion 100
Deuxième partie
Regards pluridisciplinaires 111
Axe 1 - Socialisation, territoires et trajectoires 113
Introduction 114
Régis Cortesero
Le temps libre des jeunes à l'épreuve des contextes territoriaux
Pratiques de loisirs et mobilités 118
Olivier David
Cet article porte sur les pratiques de loisirs des jeunes dans le cadre de leur temps libre. Les activités qu'ils pratiquent, les services qu'ils fréquentent et les ressources qu'ils mobilisent donnent lieu à de nombreuses inégalités. Cette réflexion souhaite démontrer que les conditions d'accès aux activités et aux services dans le cadre du temps libre ne sont pas les mêmes pour tous les jeunes, notamment en raison de leur lieu de résidence, des contextes territoriaux dans lesquels ils évoluent, de leur environnement social et culturel, les trois pouvant même être intimement liés.
Ancrage et mobilité des adolescents de ZUS : enjeux des déplacements en dehors du quartier 133
Nicolas Oppenchaim
L'objectif de cette contribution est de mieux comprendre l'articulation entre l'ancrage résidentiel des adolescents habitant dans des quartiers ségrégués et leurs pratiques de mobilité en dehors de leur quartier. Elle s'appuie pour cela sur le cas des adolescents qui habitent dans des zones urbaines sensibles franciliennes. Elle montre que les différents types d'ancrages résidentiels des adolescents influencent leurs pratiques de mobilité, mais que celles-ci peuvent en retour remanier progressivement les dispositions incorporées dans la famille ou dans le quartier. Si les expériences de mobilité contribuent ainsi parfois à modifier l'ancrage résidentiel des adolescents, elles entraînent au contraire un repli sur le quartier lorsqu'elles sont vécues comme trop éprouvantes.
Sociabilités numériques des jeunes et mobilités : un ascenseur social en trompe-l'oeil ? 146
Sophie Jehel
Les jeunes (12-24 ans) font partie des catégories de la population les plus équipées et les plus actives sur le Web. Ils y déploient leurs sociabilités, articulant mobilité physique et numérique. Peut-on croire pour autant à un « ascenseur social numérique » ? Les jeunes réalisent l'essentiel de leur circulation sur quelques plates-formes qui incitent au dévoilement de soi, à la communication par l'image et au partage de références culturelles. Les inégalités socioculturelles
qui structurent les rapports sociaux se poursuivent sur le Web. Selon leur capital social, culturel, leur maîtrise de l'écrit, les jeunes en tirent des bénéfices très différenciés. D'où l'importance de politiques publiques pour accompagner les explorations numériques des jeunes.
+ Données statistiques commentées 160
- Effets de quartiers, Régis Cortesero
- Numérique et disparités, Gérard Marquié
- Mobilités internationales, Joaquim Timoteo
Axe 2 - Identités, appartenances et territoires 167
Introduction 168
Yaëlle Amsellem-Mainguy
Entre les Antilles, la Guyane et l'Hexagone : se construire dans un espace de vie transatlantique 172
Stéphanie Condon, Dolorès Pourette
À partir des données de l'enquête TeO (Trajectoires et origines), ce texte traite de la génération des jeunes nés dans l'Hexagone de parents originaires des Antilles-Guyane. L'ancrage des parents dans un « espace de vie transatlantique » et les liens maintenus avec la famille et le département d'origine influencent fortement les modes de construction identitaire de ces jeunes. À travers leurs pratiques culturelles, leurs projets, ces jeunes se positionnent par rapport à leurs « racines » et à la « culture d'origine ». En même temps, l'identité qui leur est souvent renvoyée, en métropole (déni de francité) et dans une identité plurielle et une ouverture sur le monde.
Entre intégration et rejet : les parcours des mineurs isolés étrangers 185
Laurent Lardeux
Les « mineurs isolés étrangers » désignent les enfants et adolescents de moins de 18 ans qui se trouvent en territoire étranger sans parents ni responsables légaux. Pour aborder cette problématique d'un point de vue territorial, il s'agit d'abord de rendre compte, d'un point de vue subjectif et relationnel, de la construction d'un « territoire circulatoire » dans lequel s'insinuent des liens transnationaux entre pays d'arrivée et pays de départ. À cette dimension transnationale de la migration vient s'ajouter celle matérielle et institutionnelle de l'assignation territoriale des mineurs migrants dans les interstices des villes. Ces deux dimensions invitent à repenser la dialectique entre organisation en réseaux et partition territoriale dans la construction des parcours de vie de ces mineurs.
Partir ou rester ? Le dilemme des jeunes ruraux 199
Benoit Coquard
Cet article revient sur les parcours de jeunes ruraux qui ont quitté leur milieu d'origine pour étudier ou travailler en ville. Il s'appuie sur une enquête de terrain dans un département d'où les jeunes partent massivement : la Haute-Marne. Les parcours présentés renvoient à des jeunes (étudiants, chômeurs, engagés dans l'armée) qui entretiennent des rapports différenciés à leur territoire mais aussi, par contraste, à ceux, souvent les moins dotés socialement, qui sont restés vivre au village. L'analyse de cet exode des jeunes Haut-Marnais permet d'interroger le devenir de ces territoires ruraux en déclin et leur relation inéluctable avec la ville.
+ Données statistiques commentées 212
- Mineurs isolés étrangers : quels chiffres pour quelles réalités ?, Laurent Lardeux
- Jeunes et milieu rural, Yaëlle Amsellem-Mainguy, Benoit- Coquard
- Jeunes de 15-29 ans ni en emploi, ni scolarisés, ni en formation (NEET) dans les DOM, Lisa Chastagnol, Ornella Malagutti
Axe 3 - Nouveaux registres d'action publique, transversalité et gouvernance 219
Introduction 220
Marie Dumollard
Tous entrepreneurs ? Diversité des registres locaux d'action 224
Angélica Trindade-Chadeau
Depuis plus de dix ans, on assiste au développement de la rhétorique de l'entrepreneuriat des jeunes, autour principalement de deux idées : la création d'activité en tant que moteur économique favorise la création d'emploi et l'esprit d'entreprendre en tant que compétence est source d'innovation et de prise d'initiatives. De nombreux dispositifs sont créés pour soutenir sur les territoires la création d'activités par les jeunes. Ils constituent des instruments d'action publique et son révélateurs des transformations sociales et économiques, notamment pour lutter contre le chômage et pour favoriser le développement local. Néanmoins, est-ce suffisant pour faire évoluer le paradigme de l'action publique à destination des jeunes dans les différents territoires ?
Politiques locales de jeunesses et transversalité : quels apports pour les territoires ? 238
Marie Dumollard, Patricia Loncle
Cet article traite des politiques locales de jeunesse développées à différents échelons de territoire, du municipal au régional, à travers la transversalité ou intersectorialité. Il analyse les discours et les modalités de déploiement de cette caractéristique de l'action publique dont l'objectif est d'envisager une
politique qui dépasse les découpages et divergences sectoriels de collectivités pour une prise en charge globale des parcours diversifiés des jeunes vers l'accès à l'autonomie. À la lumière de plusieurs expériences locales, il dévoile ce qui constitue les invariants au service d'une approche intersectorielle et interroge son impact sur les contenus des politiques locales de jeunesse.
Politiques de lutte contre le décrochage scolaire : vers de nouvelles compétences pour les régions 252
Thierry Berthet
Cet article présente de manière synthétique le processus de régionalisation des politiques de lutte contre le décrochage scolaire. Après avoir décrit les principales phases du processus de décrochage, il rappelle que si de nombreux dispositifs publics ont été mis en place dans ce domaine, leur coordination pose question. Enfin, dans une dernière section, cet article revient sur le développement récent d'initiatives portées par les conseils régionaux et l'institutionnalisation progressive d'une compétence qui s'incarne dans la décentralisation du repérage et de la remédiation de l'abandon scolaire introduite par la loi du 5 mars 2014.
+ Données statistiques et commentées 266
- Entrepreneuriat des jeunes, Angelica Trindade-Chadeau
- Jeunes non diplômés, Joaquim Timoteo
Annexes 271
Composition du conseil scientifique de l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (arrêté du 27 juin 2014) 272
Ouvrages publiés par l'INJEP en 2013 et 2014 273
Liste des principaux sigles ou acronymes utilisés 276
Bibliogr. en fin des contributions. Notes bibliogr.
GlossaireEn ligne : https://injep.fr/publication/parcours-de-jeunes-et-territoires-rapport-de-lobser [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=246640 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 08919 F-30 LAB Livre Centre de Documentation Carrières Sociales Sociologie de la Jeunesse Disponible
Titre : Sociologie des enfants Type de document : texte imprimé Auteurs : Martine Court (1972-...) , Auteur
Editeur : Paris : Éditions La Découverte Année de publication : 2017 Collection : Repères (François Maspero) Sous-collection : Série Sociologie num. 689 Importance : 125 p. Présentation : couv ill. en coul. Format : 18 x 11 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7071-8786-4 Prix : 10 € Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Enfants -- Aspect social Société / Acteurs de la vie sociale / Enfants, adolescents SHS Jeunes Index. décimale : F-30 Sociologie de la Jeunesse Résumé : Cet ouvrage propose une étude sociologique de l'enfance à travers de nombreuses enquêtes de terrain. Il aborde le quotidien des enfants dans les sociétés occidentales, les normes qui président à leur éducation et à leurs rapports aux adultes, leur comportement hors de la présence des adultes ou encore le rôle de l'enfance dans la reproduction des inégalités sociales. Note de contenu : Bibliogr. 4e de couv. : "Alors que l'étude de l'enfance a longtemps relevé de manière exclusive de la psychologie, cet âge de la vie suscite aujourd'hui un grand nombre de recherches en sociologie. Comment les enfants vivent-ils au quotidien dans les sociétés occidentales ? Quelles normes président à leur éducation ? Que font-ils lorsqu'ils se retrouvent entre eux, hors de la présence des adultes ? Quel rôle joue l'enfance dans la reproduction des inégalités et dans l'apprentissage des rapports de domination, de classe et de genre ? Telles sont quelques-unes des questions que les sociologues se posent à propos des enfants et auxquelles ils apportent des réponses à travers de nombreuses enquêtes de terrain. Centré principalement sur la période actuelle, mais en mobilisant aussi des travaux d'historiens, cet ouvrage propose une synthèse de ces recherches. Ce faisant, il montre que l'enfance est fondamentalement une réalité sociale, qui renvoie à des expériences extrêmement différenciées en fonction de l'époque historique, du lieu de naissance, de l'origine sociale et du sexe." En ligne : http://www.cairn.info/sociologie-des-enfants--9782707187864.htm Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=178262 Sociologie des enfants [texte imprimé] / Martine Court (1972-...), Auteur . - Paris : Éditions La Découverte, 2017 . - 125 p. : couv ill. en coul. ; 18 x 11 cm. - (Repères (François Maspero). Série Sociologie; 689) .
ISBN : 978-2-7071-8786-4 : 10 €
Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Enfants -- Aspect social Société / Acteurs de la vie sociale / Enfants, adolescents SHS Jeunes Index. décimale : F-30 Sociologie de la Jeunesse Résumé : Cet ouvrage propose une étude sociologique de l'enfance à travers de nombreuses enquêtes de terrain. Il aborde le quotidien des enfants dans les sociétés occidentales, les normes qui président à leur éducation et à leurs rapports aux adultes, leur comportement hors de la présence des adultes ou encore le rôle de l'enfance dans la reproduction des inégalités sociales. Note de contenu : Bibliogr. 4e de couv. : "Alors que l'étude de l'enfance a longtemps relevé de manière exclusive de la psychologie, cet âge de la vie suscite aujourd'hui un grand nombre de recherches en sociologie. Comment les enfants vivent-ils au quotidien dans les sociétés occidentales ? Quelles normes président à leur éducation ? Que font-ils lorsqu'ils se retrouvent entre eux, hors de la présence des adultes ? Quel rôle joue l'enfance dans la reproduction des inégalités et dans l'apprentissage des rapports de domination, de classe et de genre ? Telles sont quelques-unes des questions que les sociologues se posent à propos des enfants et auxquelles ils apportent des réponses à travers de nombreuses enquêtes de terrain. Centré principalement sur la période actuelle, mais en mobilisant aussi des travaux d'historiens, cet ouvrage propose une synthèse de ces recherches. Ce faisant, il montre que l'enfance est fondamentalement une réalité sociale, qui renvoie à des expériences extrêmement différenciées en fonction de l'époque historique, du lieu de naissance, de l'origine sociale et du sexe." En ligne : http://www.cairn.info/sociologie-des-enfants--9782707187864.htm Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=178262 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 6445 F-30 COU Livre Centre de Documentation Carrières Sociales Sociologie de la Jeunesse Sorti jusqu'au 02/03/2021 Documents numériques
154 - 7 octobre 2015 - Grandir : pouvoirs et périls (Bulletin de Ethnologie française / BU de Lettres et Cairn.info) / Nicoletta Diasio
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[n° ou bulletin]
Titre : 154 - 7 octobre 2015 - Grandir : pouvoirs et périls Type de document : document électronique Auteurs : Nicoletta Diasio, Editeur scientifique Année de publication : 2015 Importance : 192 p. Présentation : ill. en noir et blanc Format : 27 x 22 cm Prix : 24 € Note générale : Editeur invité
Nicoletta Diasio
Nicoletta Diasio 597
Introduction. Penser le corps qui change
Catherine Rollet 607
La Révolution française aurait-elle contribué à avancer l'âge à la puberté des filles ?
Donatella Cozzi 621
Donner forme à l'incertitude. Savoirs médicaux et passage de l'enfance à l'adolescence
[Traduit de l'italien par Odile Martinez]
Simona Tersigni 633
À chacun sa toise. Enjeux de taille et conformité d'âge à l'aube de l'adolescence
Ingrid Voléry 643
Les élèves ont des corps. Regards enseignants
Virginie Vinel 655
Un corps qui gêne. Les médecins face à la puberté
Nicoletta Diasio 665
Des odeurs et des âges
Marie-Pierre Julien 677
Quand poussent les poils des garçons
Louis Mathiot 685
Manger comme un grand. La régulation des pratiques alimentaires
Natacha Baboulène-Miellou et Jeanne Teboul 693
Rêver ses filles. «Bien grandir» dans les milieux favorisés
Alice Sophie Sarcinelli 705
Ordres et désordres des âges dans les familles transnationales roms
Serena Bindi 715
Grandir aujourd'hui en Himalaya indien. Des rituels au secours d'une nouvelle adolescence
Martin de la Soudière 725
L'enfant dans ses territoires. Grandir avec les montagnes
Varia
Gérard Marty 735
«Juste» prix et réputation professionnelle : un double enjeu pour les enchères de bois public
Raymond Jamous 745
Inceste, mensonge et filiation. Une perspective ethnologique de la relation entre frère et soeur en Europe
Comptes rendus(voir au verso)
In memoriam Aliette Geistdoerfer (1943-2015) 775
Tables Ethnologie française 2015 777Langues : Français (fre) Mots-clés : Société / Acteurs de la vie sociale / Enfants, adolescents SHS Jeunes Adolescents -- Psychologie jeune, adolescent, jeunesse Image du corps chez l'enfant Enfants -- Développement Résumé : Interrogations sur la conception "du grandir" pour les enfants de neuf à treize ans. Des enfants, parents, éducateurs, éducateurs, animateurs et des professionnels de la santé montrent comment le corps des enfants est socialement appréhendé, accompagné et encadré. Note de contenu : Le corps participe de la définition de l'enfant en tant que «autre» de l'adulte : tantôt sa petitesse, sa fragilité le rendent incompétent, tantôt sa souplesse, sa résistance, ses capacités d'adaptation manifestent ses habiletés. Diminuer ou idéaliser ces habiletés corporelles constituent autant de manières d'assigner aux enfants une nature essentialisée. Ethnologie française questionne ici la conception du grandir des enfants de 9 à 13 ans, un groupe d'âge aux frontières indéterminées. À la croisée du médical (la question des pubertés précoces), du marketing (la multiplication des produits à destination de cet âge), de l'institutionnel (avec les politiques socio-éducatives), ce temps de la vie comporte de nombreux enjeux pour les sociétés contemporaines. Le corps de l'enfant est source de la fascination et de l'inquiétude, qui concernent, depuis longtemps déjà, les jeunes générations. On entendra les différents points de vue : ceux des enfants, mais aussi ceux des parents, éducateurs, animateurs, professionnels de santé, pour interroger comment le corps de l'enfant qui grandit est socialement appréhendé, accompagné et encadré. On verra également comment les enfants se construisent en tant que sujets par des techniques corporelles spécifiques et comment ils s'approprient les représentations, les normes et les imaginaires dont ils font l'objet. En ligne : https://www-cairn-info.proxy.scd.univ-tours.fr/revue-ethnologie-francaise-2015-4 [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=40381 [n° ou bulletin] 154 - 7 octobre 2015 - Grandir : pouvoirs et périls [document électronique] / Nicoletta Diasio, Editeur scientifique . - 2015 . - 192 p. : ill. en noir et blanc ; 27 x 22 cm .
24 €
Editeur invité
Nicoletta Diasio
Nicoletta Diasio 597
Introduction. Penser le corps qui change
Catherine Rollet 607
La Révolution française aurait-elle contribué à avancer l'âge à la puberté des filles ?
Donatella Cozzi 621
Donner forme à l'incertitude. Savoirs médicaux et passage de l'enfance à l'adolescence
[Traduit de l'italien par Odile Martinez]
Simona Tersigni 633
À chacun sa toise. Enjeux de taille et conformité d'âge à l'aube de l'adolescence
Ingrid Voléry 643
Les élèves ont des corps. Regards enseignants
Virginie Vinel 655
Un corps qui gêne. Les médecins face à la puberté
Nicoletta Diasio 665
Des odeurs et des âges
Marie-Pierre Julien 677
Quand poussent les poils des garçons
Louis Mathiot 685
Manger comme un grand. La régulation des pratiques alimentaires
Natacha Baboulène-Miellou et Jeanne Teboul 693
Rêver ses filles. «Bien grandir» dans les milieux favorisés
Alice Sophie Sarcinelli 705
Ordres et désordres des âges dans les familles transnationales roms
Serena Bindi 715
Grandir aujourd'hui en Himalaya indien. Des rituels au secours d'une nouvelle adolescence
Martin de la Soudière 725
L'enfant dans ses territoires. Grandir avec les montagnes
Varia
Gérard Marty 735
«Juste» prix et réputation professionnelle : un double enjeu pour les enchères de bois public
Raymond Jamous 745
Inceste, mensonge et filiation. Une perspective ethnologique de la relation entre frère et soeur en Europe
Comptes rendus(voir au verso)
In memoriam Aliette Geistdoerfer (1943-2015) 775
Tables Ethnologie française 2015 777
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Société / Acteurs de la vie sociale / Enfants, adolescents SHS Jeunes Adolescents -- Psychologie jeune, adolescent, jeunesse Image du corps chez l'enfant Enfants -- Développement Résumé : Interrogations sur la conception "du grandir" pour les enfants de neuf à treize ans. Des enfants, parents, éducateurs, éducateurs, animateurs et des professionnels de la santé montrent comment le corps des enfants est socialement appréhendé, accompagné et encadré. Note de contenu : Le corps participe de la définition de l'enfant en tant que «autre» de l'adulte : tantôt sa petitesse, sa fragilité le rendent incompétent, tantôt sa souplesse, sa résistance, ses capacités d'adaptation manifestent ses habiletés. Diminuer ou idéaliser ces habiletés corporelles constituent autant de manières d'assigner aux enfants une nature essentialisée. Ethnologie française questionne ici la conception du grandir des enfants de 9 à 13 ans, un groupe d'âge aux frontières indéterminées. À la croisée du médical (la question des pubertés précoces), du marketing (la multiplication des produits à destination de cet âge), de l'institutionnel (avec les politiques socio-éducatives), ce temps de la vie comporte de nombreux enjeux pour les sociétés contemporaines. Le corps de l'enfant est source de la fascination et de l'inquiétude, qui concernent, depuis longtemps déjà, les jeunes générations. On entendra les différents points de vue : ceux des enfants, mais aussi ceux des parents, éducateurs, animateurs, professionnels de santé, pour interroger comment le corps de l'enfant qui grandit est socialement appréhendé, accompagné et encadré. On verra également comment les enfants se construisent en tant que sujets par des techniques corporelles spécifiques et comment ils s'approprient les représentations, les normes et les imaginaires dont ils font l'objet. En ligne : https://www-cairn-info.proxy.scd.univ-tours.fr/revue-ethnologie-francaise-2015-4 [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=40381 Contient
- Rêver ses filles. «Bien grandir» dans les milieux favorisés / Natacha Baboulène-Miellou in Ethnologie française / BU de Lettres et Cairn.info, 154 (7 octobre 2015)
- Ordres et désordres des âges dans les familles transnationales roms / Alice Sophie Sarcinelli in Ethnologie française / BU de Lettres et Cairn.info, 154 (7 octobre 2015)
- L’enfant dans ses territoires. Grandir avec les montagnes / Martin de La Soudière in Ethnologie française / BU de Lettres et Cairn.info, 154 (7 octobre 2015)
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Titre : L'enfance de l'ordre : comment les enfants perçoivent le monde social Type de document : texte imprimé Auteurs : Wilfried Lignier (1981-...), Auteur ; Julie Pagis (1980-...), Auteur Editeur : Paris : Éditions du Seuil Année de publication : 2017 Collection : Liber (Paris. 1997), ISSN 1281-539X Importance : 314 p. Format : 22 x 15 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-02-134303-8 Prix : 23 € Note générale : Voir, en hyperlien, une recension de Maud Navarre, SH n°293, pp. 56-57 : "Les enfants recyclent les principes transmis par les adultes et entre camarades de classe. Cette attitude serait au fondement du jugement social. « Comment les enfants formulent-ils des jugements sur le monde qui les entoure ? », se demandent les sociologues Wilfried Lignier et Julie Pagis. Les deux auteurs apportent une réponse originale à cette question majeure pour les sciences sociales. Selon eux, les enfants recyclent les principes que leur inculquent les adultes au quotidien. Ils développent leurs propres opinions en s’inspirant des normes transmises par leurs parents ou à l’école. « Tiens-toi bien ! » ; « Sois propre »… Ces injonctions d’adultes adressées aux enfants sont réutilisées par ces derniers pour juger le monde qui les entoure. Les deux sociologues montrent concrètement comment se forment les habitus identifiés par Pierre Bourdieu comme étant à l’origine de la reproduction sociale. Le livre est rempli d’anecdotes cocasses extraites des entretiens réalisés avec plusieurs centaines d’élèves de CP et CM, dans deux écoles élémentaires de la région parisienne. L’enquête a duré deux ans. Les questions portaient sur trois thèmes dont les enfants étaient plus ou moins familiers : les métiers, les amitiés-inimitiés et la politique. Premier exemple, les métiers sont jugés selon les normes éducatives que les parents transmettent aux enfants concernant l’hygiène et la tenue. Les oppositions classiques entre le beau et le laid, le propre et le sale servent de référence aux enfants. Le niveau de qualification requis n’intervient presque pas chez les plus jeunes. C’est ainsi que Naïma, en CP, déclare ne pas aimer l’archéologie car elle « n’aime pas trop la poussière ». Chez les élèves du cours moyen (9-10 ans), ces classements premiers se complètent par une hiérarchisation sociale : la saleté devient synonyme de professions peu qualifiées. Les filles mobilisent davantage le critère du beau ou du laid pour classer les professions. Elles y sont davantage incitées par leur éducation. Par exemple, elles valorisent des métiers tels que fleuriste ou encore ceux qui leur permettent de maintenir une apparence soignée. Les enfants réemploient également les qualificatifs qu’ils utilisent pour apprécier le travail scolaire : telle ou telle profession est jugée « trop dure », « ennuyante », impliquant des tâches « trop longues » et est donc rejetée. Mais les enfants élaborent aussi leurs propres règles de classement, en lien avec leur quotidien. Ils valorisent notamment des métiers qui leur permettent de renverser leur position subordonnée (devenir professeur pour pouvoir à leur tour donner des punitions). Toutefois, ces premiers jugements ne constituent pas une orientation professionnelle à proprement parler. Les enfants formulent seulement des opinions rudimentaires, avec parfois des projets très fantasques auxquels ils ne croient pas sérieusement. Les amitiés et inimitiés confirment l’idée d’un recyclage des principes transmis par les adultes. Elles dépendent en partie du respect des normes en vigueur chez les enfants, notamment le respect des regroupements selon l’âge et le sexe. Les relations entre pairs sont rarement mixtes chez les plus jeunes, que ce soit en termes de sexe, d’origine sociale ou ethnique. Le copinage entre enfants de sexe ou d’origine différente est plus développé chez les enfants de 9-10 ans. Ce sont souvent les garçons issus des milieux sociaux aisés qui font le premier pas en direction d’enfants qui ne leur ressemblent pas. Mais les affinités se créent aussi en fonction des normes scolaires : les enfants utilisent les notes, le respect des consignes ou des comportements attendus à l’école pour juger leurs camarades. De mauvaises notes peuvent contribuer à isoler. Un garçon dit ainsi vouloir améliorer ses résultats pour « trouver une amoureuse ». De même, les classements souvent émis par les parents tels ceux sur le propre et le sale, servent aussi à évaluer les camarades. Les enfants rejettent ceux qui « puent », par exemple. Dernier domaine social étudié, la politique. Il s’agit de celui que les enfants, surtout les plus jeunes, connaissent le moins. Les interroger sur le sujet permet de mieux apercevoir les logiques de recyclage des principes transmis par les adultes. Lorsqu’on leur demande s’ils préfèrent la gauche ou la droite, 64 % des enfants de 7 ans pensent qu’on les interroge sur la latéralité. Ils ne sont plus que 15 % à partir de 10 ans. Les plus familiers de ces questions sont surtout les garçons et les enfants de milieux sociaux moyens ou favorisés. Les filles et les enfants d’origine immigrée y sont moins sensibilisés. Les enfants d’origine sociale modeste pour leur part manifestent davantage d’opinions hostiles à l’encontre de la politique. Ce désintérêt s’explique par le fait que le milieu politique est perçu comme conflictuel. Or, les éducateurs (parents, enseignants…) cherchent le plus souvent à limiter l’opposition et la contestation chez les enfants. Les enfants intègrent le principe selon lequel s’opposer n’est pas « bien » et rejettent ainsi la politique. Ils pensent aussi que le fait d'être connu peut être gênant au quotidien : cela ne leur permettra pas de vivre une vie « normale », par exemple, conciliable avec le fait d’avoir des enfants (argument avancé surtout chez les filles). Les premiers amours politiques se tournent d’abord vers la droite. Ce phénomène a déjà été identifié par ailleurs : les publics les moins politisés se déclarent plus volontiers favorables à cette tendance. Mais W. Lignier et J. Pagis n’expliquent pas vraiment pourquoi. Au fil des années, les enfants passent de jugements de type « j’aime »/« j’aime pas » à « untel est raciste », « unetelle est pour la paix et moi aussi ». Cependant, ces opinions restent rudimentaires : les enfants disposent de bribes d’indices et de jugements qu’ils essaient de formuler sous forme d’opinion politique. Les critères de jugement reprennent ceux véhiculés par les adultes et les pairs : les jugements moraux plutôt spécifiques aux parents (par exemple, gentil/méchant) ; les jugements de type scolaire (par exemple, intelligent/idiot) ; ou encore les jugements utilisés entre pairs comme le respect des normes de genre qui contribue à discréditer les filles ou les femmes au profil de « garçon manqué ». Ces mêmes logiques transparaissent lorsque les enfants mentionnent les lois qu’ils mettraient en place s’ils devenaient président de la République. Il y a des lois caractéristiques de l’univers enfantin comme supprimer des jours d’école. Elles sont défendues surtout par des garçons de différents milieux sociaux : l’impertinence de ces derniers est moins sanctionnée que celle des filles. Il y a aussi des lois en réaction à une expérience personnellement vécue d’injustice et des interdits, assez nombreux, qui imitent de manière inversée les normes d’adulte restrictives envers les enfants. Par exemple, certains enfants interdiraient de fumer, par « vengeance » contre leurs parents qui leur imposent leur odeur de tabac et la fumée. Il y a enfin des lois générales, contre la pauvreté, pour la sauvegarde de la planète ou encore, moins fréquemment, pour la propreté et la sécurité. Finalement, si les psychologues de l’éducation ont insisté ces dernières années sur l’influence des pairs dans l’éducation, W. Lignier et J. Pagis expliquent pour leur part que les jugements des enfants puisent en grande partie leur source dans celui des adultes." Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Sciences humaines Socio-Éco Anthropologie Essais Sociologie, sciences sociales Actualités Société / Acteurs de la vie sociale / Enfants, adolescents SHS Jeunes Socialisation --
Adaptation sociale -- Enfants et politique -- 1990-.... -- Enquêtes enfant, organisation politique, enquête sociologique, socialisation, FranceIndex. décimale : F-30 Sociologie de la Jeunesse Résumé : Une enquête sociologique menée auprès d'enfants de deux écoles élémentaires parisiennes entre 2010 et 2012 sur les mécanismes de la socialisation enfantine et le phénomène de recyclage symbolique des injonctions éducatives, domestiques et scolaires. Elle aborde les perceptions enfantines des métiers, de l'ordre social et de la politique ainsi que les amitiés et les inimitiés entre enfants. Note de contenu : Index. 4e de couv. : "De quelle manière les enfants appréhendent-ils les différences sociales qui constituent l'univers dans lequel ils grandissent ? Comment perçoivent-ils les inégalités, les hiérarchies, voire les clivages politiques qui le structurent ? À partir de quels critères en viennent-ils à se classer et à classer les autres ? Et d'où peuvent-ils bien tenir tout cela ? C'est à ces questions qu'entreprend de répondre cette enquête sociologique inédite, menée deux années durant dans deux écoles élémentaires. Si les mécanismes de la socialisation enfantine sont souvent postulés, peu de travaux les ont réellement explorés. Wilfried Lignier et Julie Pagis identifient un phénomène de recyclage symbolique des injonctions éducatives, notamment domestiques et scolaires, que les enfants transposent lorsqu'il leur faut se repérer dans des domaines peu familiers. Ces mots d'ordre deviennent ainsi des mots de l'ordre, employés par les enfants pour distinguer les métiers prestigieux des activités repoussantes, les meilleurs amis des camarades infréquentables, ou encore leurs partis et leurs candidats préférés quand surgit une élection présidentielle. Chacun trouvera sa place, du côté du sale ou du propre, de la bêtise ou de l'intelligence, des « bons » ou des « méchants ». Si bien qu'à travers la genèse de ces perceptions enfantines, c'est celle de l'ordre social lui-même que l'ouvrage retrace." En ligne : https://www.scienceshumaines.com/l-enfance-de-l-ordre_fr_38222.html Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=176036 L'enfance de l'ordre : comment les enfants perçoivent le monde social [texte imprimé] / Wilfried Lignier (1981-...), Auteur ; Julie Pagis (1980-...), Auteur . - Paris : Éditions du Seuil, 2017 . - 314 p. ; 22 x 15 cm. - (Liber (Paris. 1997), ISSN 1281-539X) .
ISBN : 978-2-02-134303-8 : 23 €
Voir, en hyperlien, une recension de Maud Navarre, SH n°293, pp. 56-57 : "Les enfants recyclent les principes transmis par les adultes et entre camarades de classe. Cette attitude serait au fondement du jugement social. « Comment les enfants formulent-ils des jugements sur le monde qui les entoure ? », se demandent les sociologues Wilfried Lignier et Julie Pagis. Les deux auteurs apportent une réponse originale à cette question majeure pour les sciences sociales. Selon eux, les enfants recyclent les principes que leur inculquent les adultes au quotidien. Ils développent leurs propres opinions en s’inspirant des normes transmises par leurs parents ou à l’école. « Tiens-toi bien ! » ; « Sois propre »… Ces injonctions d’adultes adressées aux enfants sont réutilisées par ces derniers pour juger le monde qui les entoure. Les deux sociologues montrent concrètement comment se forment les habitus identifiés par Pierre Bourdieu comme étant à l’origine de la reproduction sociale. Le livre est rempli d’anecdotes cocasses extraites des entretiens réalisés avec plusieurs centaines d’élèves de CP et CM, dans deux écoles élémentaires de la région parisienne. L’enquête a duré deux ans. Les questions portaient sur trois thèmes dont les enfants étaient plus ou moins familiers : les métiers, les amitiés-inimitiés et la politique. Premier exemple, les métiers sont jugés selon les normes éducatives que les parents transmettent aux enfants concernant l’hygiène et la tenue. Les oppositions classiques entre le beau et le laid, le propre et le sale servent de référence aux enfants. Le niveau de qualification requis n’intervient presque pas chez les plus jeunes. C’est ainsi que Naïma, en CP, déclare ne pas aimer l’archéologie car elle « n’aime pas trop la poussière ». Chez les élèves du cours moyen (9-10 ans), ces classements premiers se complètent par une hiérarchisation sociale : la saleté devient synonyme de professions peu qualifiées. Les filles mobilisent davantage le critère du beau ou du laid pour classer les professions. Elles y sont davantage incitées par leur éducation. Par exemple, elles valorisent des métiers tels que fleuriste ou encore ceux qui leur permettent de maintenir une apparence soignée. Les enfants réemploient également les qualificatifs qu’ils utilisent pour apprécier le travail scolaire : telle ou telle profession est jugée « trop dure », « ennuyante », impliquant des tâches « trop longues » et est donc rejetée. Mais les enfants élaborent aussi leurs propres règles de classement, en lien avec leur quotidien. Ils valorisent notamment des métiers qui leur permettent de renverser leur position subordonnée (devenir professeur pour pouvoir à leur tour donner des punitions). Toutefois, ces premiers jugements ne constituent pas une orientation professionnelle à proprement parler. Les enfants formulent seulement des opinions rudimentaires, avec parfois des projets très fantasques auxquels ils ne croient pas sérieusement. Les amitiés et inimitiés confirment l’idée d’un recyclage des principes transmis par les adultes. Elles dépendent en partie du respect des normes en vigueur chez les enfants, notamment le respect des regroupements selon l’âge et le sexe. Les relations entre pairs sont rarement mixtes chez les plus jeunes, que ce soit en termes de sexe, d’origine sociale ou ethnique. Le copinage entre enfants de sexe ou d’origine différente est plus développé chez les enfants de 9-10 ans. Ce sont souvent les garçons issus des milieux sociaux aisés qui font le premier pas en direction d’enfants qui ne leur ressemblent pas. Mais les affinités se créent aussi en fonction des normes scolaires : les enfants utilisent les notes, le respect des consignes ou des comportements attendus à l’école pour juger leurs camarades. De mauvaises notes peuvent contribuer à isoler. Un garçon dit ainsi vouloir améliorer ses résultats pour « trouver une amoureuse ». De même, les classements souvent émis par les parents tels ceux sur le propre et le sale, servent aussi à évaluer les camarades. Les enfants rejettent ceux qui « puent », par exemple. Dernier domaine social étudié, la politique. Il s’agit de celui que les enfants, surtout les plus jeunes, connaissent le moins. Les interroger sur le sujet permet de mieux apercevoir les logiques de recyclage des principes transmis par les adultes. Lorsqu’on leur demande s’ils préfèrent la gauche ou la droite, 64 % des enfants de 7 ans pensent qu’on les interroge sur la latéralité. Ils ne sont plus que 15 % à partir de 10 ans. Les plus familiers de ces questions sont surtout les garçons et les enfants de milieux sociaux moyens ou favorisés. Les filles et les enfants d’origine immigrée y sont moins sensibilisés. Les enfants d’origine sociale modeste pour leur part manifestent davantage d’opinions hostiles à l’encontre de la politique. Ce désintérêt s’explique par le fait que le milieu politique est perçu comme conflictuel. Or, les éducateurs (parents, enseignants…) cherchent le plus souvent à limiter l’opposition et la contestation chez les enfants. Les enfants intègrent le principe selon lequel s’opposer n’est pas « bien » et rejettent ainsi la politique. Ils pensent aussi que le fait d'être connu peut être gênant au quotidien : cela ne leur permettra pas de vivre une vie « normale », par exemple, conciliable avec le fait d’avoir des enfants (argument avancé surtout chez les filles). Les premiers amours politiques se tournent d’abord vers la droite. Ce phénomène a déjà été identifié par ailleurs : les publics les moins politisés se déclarent plus volontiers favorables à cette tendance. Mais W. Lignier et J. Pagis n’expliquent pas vraiment pourquoi. Au fil des années, les enfants passent de jugements de type « j’aime »/« j’aime pas » à « untel est raciste », « unetelle est pour la paix et moi aussi ». Cependant, ces opinions restent rudimentaires : les enfants disposent de bribes d’indices et de jugements qu’ils essaient de formuler sous forme d’opinion politique. Les critères de jugement reprennent ceux véhiculés par les adultes et les pairs : les jugements moraux plutôt spécifiques aux parents (par exemple, gentil/méchant) ; les jugements de type scolaire (par exemple, intelligent/idiot) ; ou encore les jugements utilisés entre pairs comme le respect des normes de genre qui contribue à discréditer les filles ou les femmes au profil de « garçon manqué ». Ces mêmes logiques transparaissent lorsque les enfants mentionnent les lois qu’ils mettraient en place s’ils devenaient président de la République. Il y a des lois caractéristiques de l’univers enfantin comme supprimer des jours d’école. Elles sont défendues surtout par des garçons de différents milieux sociaux : l’impertinence de ces derniers est moins sanctionnée que celle des filles. Il y a aussi des lois en réaction à une expérience personnellement vécue d’injustice et des interdits, assez nombreux, qui imitent de manière inversée les normes d’adulte restrictives envers les enfants. Par exemple, certains enfants interdiraient de fumer, par « vengeance » contre leurs parents qui leur imposent leur odeur de tabac et la fumée. Il y a enfin des lois générales, contre la pauvreté, pour la sauvegarde de la planète ou encore, moins fréquemment, pour la propreté et la sécurité. Finalement, si les psychologues de l’éducation ont insisté ces dernières années sur l’influence des pairs dans l’éducation, W. Lignier et J. Pagis expliquent pour leur part que les jugements des enfants puisent en grande partie leur source dans celui des adultes."
Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Sciences humaines Socio-Éco Anthropologie Essais Sociologie, sciences sociales Actualités Société / Acteurs de la vie sociale / Enfants, adolescents SHS Jeunes Socialisation --
Adaptation sociale -- Enfants et politique -- 1990-.... -- Enquêtes enfant, organisation politique, enquête sociologique, socialisation, FranceIndex. décimale : F-30 Sociologie de la Jeunesse Résumé : Une enquête sociologique menée auprès d'enfants de deux écoles élémentaires parisiennes entre 2010 et 2012 sur les mécanismes de la socialisation enfantine et le phénomène de recyclage symbolique des injonctions éducatives, domestiques et scolaires. Elle aborde les perceptions enfantines des métiers, de l'ordre social et de la politique ainsi que les amitiés et les inimitiés entre enfants. Note de contenu : Index. 4e de couv. : "De quelle manière les enfants appréhendent-ils les différences sociales qui constituent l'univers dans lequel ils grandissent ? Comment perçoivent-ils les inégalités, les hiérarchies, voire les clivages politiques qui le structurent ? À partir de quels critères en viennent-ils à se classer et à classer les autres ? Et d'où peuvent-ils bien tenir tout cela ? C'est à ces questions qu'entreprend de répondre cette enquête sociologique inédite, menée deux années durant dans deux écoles élémentaires. Si les mécanismes de la socialisation enfantine sont souvent postulés, peu de travaux les ont réellement explorés. Wilfried Lignier et Julie Pagis identifient un phénomène de recyclage symbolique des injonctions éducatives, notamment domestiques et scolaires, que les enfants transposent lorsqu'il leur faut se repérer dans des domaines peu familiers. Ces mots d'ordre deviennent ainsi des mots de l'ordre, employés par les enfants pour distinguer les métiers prestigieux des activités repoussantes, les meilleurs amis des camarades infréquentables, ou encore leurs partis et leurs candidats préférés quand surgit une élection présidentielle. Chacun trouvera sa place, du côté du sale ou du propre, de la bêtise ou de l'intelligence, des « bons » ou des « méchants ». Si bien qu'à travers la genèse de ces perceptions enfantines, c'est celle de l'ordre social lui-même que l'ouvrage retrace." En ligne : https://www.scienceshumaines.com/l-enfance-de-l-ordre_fr_38222.html Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=176036 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 6194 F-30 LIG Livre Centre de Documentation Carrières Sociales Sociologie de la Jeunesse Disponible Documents numériques
Titre : Prendre : naissance d'une pratique sociale élémentaire Type de document : texte imprimé Auteurs : Wilfried Lignier (1981-...), Auteur Editeur : Paris : Éditions du Seuil Année de publication : 2019 Collection : Liber (Paris. 1997), ISSN 1281-539X Importance : 323 p. Présentation : illustrations en noir et blanc Format : 22 x 15 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-02-140134-9 Prix : 23 € Note générale : Fabienne Montmasson-Michel, « Prendre, Naissance d’une pratique sociale élémentaire », Strenæ [En ligne], 15 | 2019, mis en ligne le 15 septembre 2019, consulté le 01 mars 2020. Plan :
Petit mais forcément social
Une ethnographie intensive
Le cadrage institutionnel
Le rapport aux objets, les préférences et les manières de prendreLangues : Français (fre) Catégories : E PSYCHOLOGIE - PHILOSOPHIE Mots-clés : Société / Acteurs de la vie sociale / Enfants, adolescents Jeunes Enfants -- Psychologie Enfants -- Développement Déterminisme (philosophie) -- Aspect social Enfants -- Analyse comportementale Enfants -- Socialisation Perception sociale chez l'enfant Éducation de la première enfance Garderies -- Sociologie enfant, développement psychologique, psychologie Index. décimale : E-30 Psychologie de l'enfant et de l'adolescent Résumé : A partir d'une enquête ethnographique menée dans une crèche auprès d'enfants de 2 à 3 ans, le sociologue analyse les déterminants sociaux de ces actes parmi les plus précoces consistant à s'approprier les choses, à s'en saisir ou à les réclamer. Il interroge, ce faisant, la genèse des premières différences sociales ainsi que les fondements du rapport à la propriété et à la possession. Note de contenu : Notes bibliogr. 4e de couv. : "Prêter attention à un objet, le convoiter, le demander, s'en saisir, le délaisser, le transmettre - tout cela renvoie pour chacun d'entre nous à des actes quotidiens, banals, « naturels ». Pourtant, ces actes ne vont pas de soi pour les très jeunes enfants. Il leur faut au contraire apprendre à prendre - et aussi à donner. Car si ce geste tourne plus souvent chez eux que dans le monde adulte au conflit, c'est précisément qu'il implique la difficile maîtrise de règles implicites et d'attentes non formulées.
À partir d'une enquête ethnographique menée dans une crèche auprès d'une trentaine d'enfants de deux à trois ans, ce livre surprenant et vivant met au jour les déterminants sociaux de l'appropriation des choses au premier âge. Pourquoi un enfant préfère-t-il, très tôt, tels objets à tels autres ? Comment en vient-il à les réclamer dans les formes ou, au contraire, à s'en emparer par la force ? Et pourquoi tout cela importe-t-il au moment précis où la vie sociale émerge ?
Répondre à ces questions, c'est penser l'inégale disponibilité des choses aux mains des enfants et la genèse de leurs différences sociales, mais aussi la hiérarchie précoce des légitimités - celle qui impose, d'emblée, des objets préférentiels, des gestes souhaitables et des prises de parole plus judicieuses que les autres. C'est aussi s'intéresser, à partir de l'observation minutieuse des premiers instants de l'existence sociale, aux fondements du rapport personnel à la possession et à la propriété."En ligne : http://journals.openedition.org/strenae/4014 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=216131 Prendre : naissance d'une pratique sociale élémentaire [texte imprimé] / Wilfried Lignier (1981-...), Auteur . - Paris : Éditions du Seuil, 2019 . - 323 p. : illustrations en noir et blanc ; 22 x 15 cm. - (Liber (Paris. 1997), ISSN 1281-539X) .
ISBN : 978-2-02-140134-9 : 23 €
Fabienne Montmasson-Michel, « Prendre, Naissance d’une pratique sociale élémentaire », Strenæ [En ligne], 15 | 2019, mis en ligne le 15 septembre 2019, consulté le 01 mars 2020. Plan :
Petit mais forcément social
Une ethnographie intensive
Le cadrage institutionnel
Le rapport aux objets, les préférences et les manières de prendre
Langues : Français (fre)
Catégories : E PSYCHOLOGIE - PHILOSOPHIE Mots-clés : Société / Acteurs de la vie sociale / Enfants, adolescents Jeunes Enfants -- Psychologie Enfants -- Développement Déterminisme (philosophie) -- Aspect social Enfants -- Analyse comportementale Enfants -- Socialisation Perception sociale chez l'enfant Éducation de la première enfance Garderies -- Sociologie enfant, développement psychologique, psychologie Index. décimale : E-30 Psychologie de l'enfant et de l'adolescent Résumé : A partir d'une enquête ethnographique menée dans une crèche auprès d'enfants de 2 à 3 ans, le sociologue analyse les déterminants sociaux de ces actes parmi les plus précoces consistant à s'approprier les choses, à s'en saisir ou à les réclamer. Il interroge, ce faisant, la genèse des premières différences sociales ainsi que les fondements du rapport à la propriété et à la possession. Note de contenu : Notes bibliogr. 4e de couv. : "Prêter attention à un objet, le convoiter, le demander, s'en saisir, le délaisser, le transmettre - tout cela renvoie pour chacun d'entre nous à des actes quotidiens, banals, « naturels ». Pourtant, ces actes ne vont pas de soi pour les très jeunes enfants. Il leur faut au contraire apprendre à prendre - et aussi à donner. Car si ce geste tourne plus souvent chez eux que dans le monde adulte au conflit, c'est précisément qu'il implique la difficile maîtrise de règles implicites et d'attentes non formulées.
À partir d'une enquête ethnographique menée dans une crèche auprès d'une trentaine d'enfants de deux à trois ans, ce livre surprenant et vivant met au jour les déterminants sociaux de l'appropriation des choses au premier âge. Pourquoi un enfant préfère-t-il, très tôt, tels objets à tels autres ? Comment en vient-il à les réclamer dans les formes ou, au contraire, à s'en emparer par la force ? Et pourquoi tout cela importe-t-il au moment précis où la vie sociale émerge ?
Répondre à ces questions, c'est penser l'inégale disponibilité des choses aux mains des enfants et la genèse de leurs différences sociales, mais aussi la hiérarchie précoce des légitimités - celle qui impose, d'emblée, des objets préférentiels, des gestes souhaitables et des prises de parole plus judicieuses que les autres. C'est aussi s'intéresser, à partir de l'observation minutieuse des premiers instants de l'existence sociale, aux fondements du rapport personnel à la possession et à la propriété."En ligne : http://journals.openedition.org/strenae/4014 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=216131 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 03477 E-30 LIG Livre Centre de Documentation Carrières Sociales Psychologie - Psychanalyse Disponible 37 - Septembre 2016 - 2016/3 (N° 37) - Jeunesses rurales (Bulletin de Savoir/Agir / Cairn.info) / Claire Lemêtre
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PermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalink« Ils ne savent pas ce qu’on pense… », paroles de jeunes des quartiers populaires : 2e Rapport national « Paroles d’habitants des quartiers en politique de la ville » / Question de Ville (Saint-Denis)
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PermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkGrossesses et maternité à l'adolescence : socio-histoire d'un problème public / BU de l'IUT / Mariette Le Den
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PermalinkPermalink83 - octobre 2019 - Jeunesses « de rue » / jeunesses « à la rue » : : l'occupation juvénile de l'espace public par défaut d'espace privé (Bulletin de Agora débats jeunesses : le laboratoire d'idées au service des acteurs de la jeunesse / Cairn.info) / Francis Lebon
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