[article]
Titre : |
Claude Lévy-Strauss : une anthropologie "bonne à penser" |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
HENAFF Marcel; LEVY-STRAUSS Claude; LAMOUCHE Fabien; FOESSEL Michaël |
Année de publication : |
2004 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
PER
|
Mots-clés : |
ANTHROPOLOGIE HUMANISME PHILOSOPHIE PHILOSOPHE DON PENSEE BIOGRAPHIE FORMATION LINGUISTIQUE SYMBOLIQUE SENS POLITIQUE PHENOMENOLOGIE SENTIMENT EMOTION LEVI-STRAUSS CLAUDE SARTRE JEAN-PAUL SOCIETE controverses-culturelles sciences humaines figures contemporaines symbolique symbole |
Résumé : |
Quarante ans après la parution de la Pensée sauvage, Marcel Hénaff revient avec Claude Lévi-Strauss sur cet ouvrage et sa réception. Le contexte intellectuel, la place de ce livre dans la série qui conduit aux Mythologiques, l’élaboration même de l’ouvrage éclairent son importance et permettent de comprendre son influence persistante. En suivant le cours de la biographie que Denis Bertholet vient de consacrer à l’anthropologue, on découvre les facettes successives, la formation philosophique, les voyages et l’exil, l’attrait pour les arts d’un auteur dont l’œuvre frappe pourtant par sa cohérence : « Pas de temps perdu, pas de chemins de traverse, pas d’impasses. » Philosophe, économiste et anthropologue, proche de Claude Lévi-Strauss, ancien directeur du musée des Arts et Traditions populaires, Jean Cuisenier s’est particulièrement consacré à l’ethnologie de l’Europe. C’est pourquoi on s’interroge ici avec lui sur la pertinence de l’anthropologie structurale pour l’enquêteur et sur le rôle du mythe et des rites aujourd’hui en Europe. La discussion entre Paul Ricœur et Claude Lévi-Strauss qui portait en 1963 sur la Pensée sauvage mérite d’être placée dans un contexte où l’opposition de la structure et du sens était le point de discorde décisif. Mais, il est possible de souligner aujourd’hui qu’entre l’herméneutique de Ricœur et le structuralisme de Lévi-Strauss, ce sont deux conceptions de l’interprétation qui s’opposent et s’entrecroisent, l’une textuelle, l’autre musicale. Publiée en novembre 1963 dans Esprit et devenue introuvable, cette table ronde prise à l’initiative du groupe philosophique de la revue est devenue pour beaucoup l’entretien Ricœur/Lévi-Strauss. Ce qui revient à oublier qu’elle réunissait autour de l’auteur de la Pensée sauvage des philosophes (M. Dufrenne, K. Axelos, P. Hadot), des linguistes ou théoriciens du discours (N. Ruwet, J.-P. Faye), des anthropologues ou sociologues (J. Cuisenier, M. Gaborieau, J. Lautman). Les controverses relatives au symbolique, à l’ordre symbolique, à la structure sont légion, et elles prêtent souvent à confusion et à caricature. D’où la nécessité de privilégier une approche qui tienne compte des niveaux méthodologique, politique (le vide de la structure ne laisse-t-il la place qu’au conservatisme ou à la révolution ?) et esthétique. En analysant ce qui sépare la phénoménologie et le structuralisme sur le plan du sensible, M. Fœssel permet de comprendre que Lévi-Strauss est un empiriste qui partage avec Hume un scepticisme sur le discours philosophique. |
En ligne : |
http://www.esprit.presse.fr/review/article.php?code=7833 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=19418 |
in Esprit : revue internationale / Cairn.info et Jstor > 301 (janvier 2004)
[article] Claude Lévy-Strauss : une anthropologie "bonne à penser" [texte imprimé] / HENAFF Marcel; LEVY-STRAUSS Claude; LAMOUCHE Fabien; FOESSEL Michaël . - 2004. Langues : Français ( fre) in Esprit : revue internationale / Cairn.info et Jstor > 301 (janvier 2004)
Catégories : |
PER
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Mots-clés : |
ANTHROPOLOGIE HUMANISME PHILOSOPHIE PHILOSOPHE DON PENSEE BIOGRAPHIE FORMATION LINGUISTIQUE SYMBOLIQUE SENS POLITIQUE PHENOMENOLOGIE SENTIMENT EMOTION LEVI-STRAUSS CLAUDE SARTRE JEAN-PAUL SOCIETE controverses-culturelles sciences humaines figures contemporaines symbolique symbole |
Résumé : |
Quarante ans après la parution de la Pensée sauvage, Marcel Hénaff revient avec Claude Lévi-Strauss sur cet ouvrage et sa réception. Le contexte intellectuel, la place de ce livre dans la série qui conduit aux Mythologiques, l’élaboration même de l’ouvrage éclairent son importance et permettent de comprendre son influence persistante. En suivant le cours de la biographie que Denis Bertholet vient de consacrer à l’anthropologue, on découvre les facettes successives, la formation philosophique, les voyages et l’exil, l’attrait pour les arts d’un auteur dont l’œuvre frappe pourtant par sa cohérence : « Pas de temps perdu, pas de chemins de traverse, pas d’impasses. » Philosophe, économiste et anthropologue, proche de Claude Lévi-Strauss, ancien directeur du musée des Arts et Traditions populaires, Jean Cuisenier s’est particulièrement consacré à l’ethnologie de l’Europe. C’est pourquoi on s’interroge ici avec lui sur la pertinence de l’anthropologie structurale pour l’enquêteur et sur le rôle du mythe et des rites aujourd’hui en Europe. La discussion entre Paul Ricœur et Claude Lévi-Strauss qui portait en 1963 sur la Pensée sauvage mérite d’être placée dans un contexte où l’opposition de la structure et du sens était le point de discorde décisif. Mais, il est possible de souligner aujourd’hui qu’entre l’herméneutique de Ricœur et le structuralisme de Lévi-Strauss, ce sont deux conceptions de l’interprétation qui s’opposent et s’entrecroisent, l’une textuelle, l’autre musicale. Publiée en novembre 1963 dans Esprit et devenue introuvable, cette table ronde prise à l’initiative du groupe philosophique de la revue est devenue pour beaucoup l’entretien Ricœur/Lévi-Strauss. Ce qui revient à oublier qu’elle réunissait autour de l’auteur de la Pensée sauvage des philosophes (M. Dufrenne, K. Axelos, P. Hadot), des linguistes ou théoriciens du discours (N. Ruwet, J.-P. Faye), des anthropologues ou sociologues (J. Cuisenier, M. Gaborieau, J. Lautman). Les controverses relatives au symbolique, à l’ordre symbolique, à la structure sont légion, et elles prêtent souvent à confusion et à caricature. D’où la nécessité de privilégier une approche qui tienne compte des niveaux méthodologique, politique (le vide de la structure ne laisse-t-il la place qu’au conservatisme ou à la révolution ?) et esthétique. En analysant ce qui sépare la phénoménologie et le structuralisme sur le plan du sensible, M. Fœssel permet de comprendre que Lévi-Strauss est un empiriste qui partage avec Hume un scepticisme sur le discours philosophique. |
En ligne : |
http://www.esprit.presse.fr/review/article.php?code=7833 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=19418 |
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