Titre : |
Eclairage sur certaines des inégalités scolaires d'origine territoriale en France : dossier de synthèse |
Titre original : |
Panoramades Inégalités scolaires d’origine territoriale en France |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Amandine Blanchard-Schneider, Auteur ; Hugo Botton, Auteur ; Virgile Miletto, Auteur ; Patrice Caro (1966-...) , Auteur |
Mention d'édition : |
CNESCO et Normandie Université, UNICAEN, CNRS ESO |
Editeur : |
Paris : Cnesco, Conseil National d’Evaluation du Système Scolaire |
Année de publication : |
2018 |
Collection : |
Education et territoires |
Importance : |
39 p. |
Format : |
PDF |
Note générale : |
Le Conseil national d’évaluation du système scolaire a conduit une évaluationdes inégalités scolaires d’origine territoriale3en Francesurune unité géographique fine. |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
INEGALITE SOCIALE INEGALITES COMPARAISON INTERNATIONALE SYSTEME EDUCATIF CONDITION DE VIE ENSEIGNANT ECONOMIE DE L'EDUCATION ECHEC SCOLAIRE ABANDON DES ETUDES REGION SYNTHESE DOM TOM,territoires défavorisés enseignants inégalités écolé système scolaire RSA décrochage cartographie carographie chômage socio-économique socio-économiques territoire échec scolaire socio-spatiables temps transport internat internats REP réseau réseaux éducation prioritaire favorisés performances scolaires orientation scolarité offre inégale réussite DNB diplôme national du brevet communes collèges lycées revenu médian sociodémographiques |
Résumé : |
L’analyse du Cnesco révèle que dans des contextes socio-spatiaux et démographiques inégaux, l’Éducation nationale et les collectivités territoriales déploient des ressources (humaines, budgétaires, offres de formation...) qui s’avèrent très variables selon les territoires. Ces inégalités fortes de ressources éducatives se développent aux côtés de disparités importantes dans l’orientation et la réussite scolaire. |
Note de contenu : |
Dans un premier temps de l’analyse, le Cnesco a étudié les dynamiques démographiques et les contextes socio-culturels très variables selon les territoires5. Ils constituent la toile de fond sur laquelle va se développer le système scolaire. Le contexte socioculturel oppose les Outre-meret la France rurale et désindustrialisée à celle du sudet des grandes métropolesqui possèdele taux le plus important de diplômés sur le territoire. La couverture du Revenu de Solidarité Active (RSA) et du chômage est quasiment identique sur le territoire. Elle se concentre dans les mêmes zones désindustrialisées du nordet de l’est ainsi que du sud méditerranéen et des Outre-mer. L’échelle des risques sociaux d’échec scolaire telle que conçue par Boudesseul et al., Centre associé au Céreq de Caen, et Monso (Depp)produit sept types de cantons selon le risque de décrochage,et vient se superposer globalement aux cartographies du RSA et du chômage. La liste des inégalités territoriales propres à l’école est longue : temps de transports longs dans les communes peu denses, des internats qui ne couvrent pas l’ensemble du territoire, une concentration d’enseignants jeunes et de contractuels dans les zones les plus en difficulté, un nombre d’élèves par classe qui peut être très variable, des budgets différenciés selon les collectivités territoriales, une réussite aux examens clivante, un redoublement qui peut varier du simple au double ou encore des orientations contraintes. Certains territoires cumulent des conditions éducatives défavorables. La politique d’éducation prioritaire est répartie sur les zones les plus défavorisées (82,8% des collégiens scolarisés en REP+ vivent dans des cantons cumulant tous les risques sociaux d’échec scolaire). En outre, l’enseignement privé est plus développé dans l’ouest de la France, scolarisant dans certains territoires la moitié des élèves dans le secondaire. Enfin, l’offre en langues est inégalement répartie en France, avec une offre qui peut varier de 2à 7 langues en fonction des collèges. 21III.Des inégalités dans le profil des enseignants. Certains territoires attirent davantage les enseignants et sont moins soumis au turnover des équipes pédagogiques. D’autres concentrent un nombre important de professeurs âgés de moins de trente ans et de contractuels. Le financement de l’éducation est multi-niveaux. Même si l’État reste le premier financeur, les collectivités territoriales sont de plus en plus sollicitées. Les écarts de dépenses entre les régions et les départements traduisent à la fois les choix politiques des collectivités (ex: investissement numérique) mais révèlent également de leurs contraintes territoriales (ex: transports scolaires). Ainsi, la répartition des financements n’est pas identique entre les collectivités. 32Figure 5: Dépenses cumulées d’investissement des départements et des régions par élève de 2004 à 2014Dépense cumulée d'investissement des départements par collégien de 2004 à 2014Dépense cumulée d'investissement des régions par lycéen de 2004 à 2014VI.Des disparités dans l’investissement des collectivités pour accueillir et équiper les élèves. L’investissement des collectivités, au-delà des transports scolaires, se différencie par l’investissement dans les équipements numériques. Les zones rurales pour palier un potentiel enclavement de leurs élèves ont davantage équipés leurs écoles et établissements en ordinateur et tableaux blancs interactifs (TBI). Par ailleurs, les conditions d’accueil réservées aux élèves ne sont pas les mêmes pour tous, les collèges et les lycées ruraux offrant en moyenne plus de place à leurs élèves. Les inégalités sont marquées concernant l’orientation. Ainsi, en fin de troisième, les élèves n’auront pas la même chance de sevoir proposer une orientation en voie générale et technologique à l’issue du collège. L’exemple de l’école rurale montagnarde est intéressant car certains élèves ont de bons résultats scolaires et ont pourtant une moindre ambition scolaire que leurs homologues urbains (aux mêmes performances scolaires). |
En ligne : |
http://www.cnesco.fr/wp-content/uploads/2018/10/181027_Cnesco_synthese_rapport_n [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=247026 |
Eclairage sur certaines des inégalités scolaires d'origine territoriale en France : dossier de synthèse = Panoramades Inégalités scolaires d’origine territoriale en France [document électronique] / Amandine Blanchard-Schneider, Auteur ; Hugo Botton, Auteur ; Virgile Miletto, Auteur ; Patrice Caro (1966-...)  , Auteur . - CNESCO et Normandie Université, UNICAEN, CNRS ESO . - Paris : Cnesco, Conseil National d’Evaluation du Système Scolaire, 2018 . - 39 p. ; PDF. - ( Education et territoires) . Le Conseil national d’évaluation du système scolaire a conduit une évaluationdes inégalités scolaires d’origine territoriale3en Francesurune unité géographique fine. Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
INEGALITE SOCIALE INEGALITES COMPARAISON INTERNATIONALE SYSTEME EDUCATIF CONDITION DE VIE ENSEIGNANT ECONOMIE DE L'EDUCATION ECHEC SCOLAIRE ABANDON DES ETUDES REGION SYNTHESE DOM TOM,territoires défavorisés enseignants inégalités écolé système scolaire RSA décrochage cartographie carographie chômage socio-économique socio-économiques territoire échec scolaire socio-spatiables temps transport internat internats REP réseau réseaux éducation prioritaire favorisés performances scolaires orientation scolarité offre inégale réussite DNB diplôme national du brevet communes collèges lycées revenu médian sociodémographiques |
Résumé : |
L’analyse du Cnesco révèle que dans des contextes socio-spatiaux et démographiques inégaux, l’Éducation nationale et les collectivités territoriales déploient des ressources (humaines, budgétaires, offres de formation...) qui s’avèrent très variables selon les territoires. Ces inégalités fortes de ressources éducatives se développent aux côtés de disparités importantes dans l’orientation et la réussite scolaire. |
Note de contenu : |
Dans un premier temps de l’analyse, le Cnesco a étudié les dynamiques démographiques et les contextes socio-culturels très variables selon les territoires5. Ils constituent la toile de fond sur laquelle va se développer le système scolaire. Le contexte socioculturel oppose les Outre-meret la France rurale et désindustrialisée à celle du sudet des grandes métropolesqui possèdele taux le plus important de diplômés sur le territoire. La couverture du Revenu de Solidarité Active (RSA) et du chômage est quasiment identique sur le territoire. Elle se concentre dans les mêmes zones désindustrialisées du nordet de l’est ainsi que du sud méditerranéen et des Outre-mer. L’échelle des risques sociaux d’échec scolaire telle que conçue par Boudesseul et al., Centre associé au Céreq de Caen, et Monso (Depp)produit sept types de cantons selon le risque de décrochage,et vient se superposer globalement aux cartographies du RSA et du chômage. La liste des inégalités territoriales propres à l’école est longue : temps de transports longs dans les communes peu denses, des internats qui ne couvrent pas l’ensemble du territoire, une concentration d’enseignants jeunes et de contractuels dans les zones les plus en difficulté, un nombre d’élèves par classe qui peut être très variable, des budgets différenciés selon les collectivités territoriales, une réussite aux examens clivante, un redoublement qui peut varier du simple au double ou encore des orientations contraintes. Certains territoires cumulent des conditions éducatives défavorables. La politique d’éducation prioritaire est répartie sur les zones les plus défavorisées (82,8% des collégiens scolarisés en REP+ vivent dans des cantons cumulant tous les risques sociaux d’échec scolaire). En outre, l’enseignement privé est plus développé dans l’ouest de la France, scolarisant dans certains territoires la moitié des élèves dans le secondaire. Enfin, l’offre en langues est inégalement répartie en France, avec une offre qui peut varier de 2à 7 langues en fonction des collèges. 21III.Des inégalités dans le profil des enseignants. Certains territoires attirent davantage les enseignants et sont moins soumis au turnover des équipes pédagogiques. D’autres concentrent un nombre important de professeurs âgés de moins de trente ans et de contractuels. Le financement de l’éducation est multi-niveaux. Même si l’État reste le premier financeur, les collectivités territoriales sont de plus en plus sollicitées. Les écarts de dépenses entre les régions et les départements traduisent à la fois les choix politiques des collectivités (ex: investissement numérique) mais révèlent également de leurs contraintes territoriales (ex: transports scolaires). Ainsi, la répartition des financements n’est pas identique entre les collectivités. 32Figure 5: Dépenses cumulées d’investissement des départements et des régions par élève de 2004 à 2014Dépense cumulée d'investissement des départements par collégien de 2004 à 2014Dépense cumulée d'investissement des régions par lycéen de 2004 à 2014VI.Des disparités dans l’investissement des collectivités pour accueillir et équiper les élèves. L’investissement des collectivités, au-delà des transports scolaires, se différencie par l’investissement dans les équipements numériques. Les zones rurales pour palier un potentiel enclavement de leurs élèves ont davantage équipés leurs écoles et établissements en ordinateur et tableaux blancs interactifs (TBI). Par ailleurs, les conditions d’accueil réservées aux élèves ne sont pas les mêmes pour tous, les collèges et les lycées ruraux offrant en moyenne plus de place à leurs élèves. Les inégalités sont marquées concernant l’orientation. Ainsi, en fin de troisième, les élèves n’auront pas la même chance de sevoir proposer une orientation en voie générale et technologique à l’issue du collège. L’exemple de l’école rurale montagnarde est intéressant car certains élèves ont de bons résultats scolaires et ont pourtant une moindre ambition scolaire que leurs homologues urbains (aux mêmes performances scolaires). |
En ligne : |
http://www.cnesco.fr/wp-content/uploads/2018/10/181027_Cnesco_synthese_rapport_n [...] |
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